Les infirmiers d'Occitanie appellent la population à oser le "bilan de prévention"

Hygiène de vie, addictions, suivi vaccinal, rapport au dépistage... (cancers, IST...) : les Français ont accès, depuis le 1er janvier 2024 à un nouveau dispositif, baptisé « Mon bilan prévention », qui permet de faire le point et de repérer les facteurs de risque à quatre périodes clés de leur vie : entre 18 et 25 ans, entre 45 et 50 ans, entre 60 et 65 ans, et entre 70 et 75 ans, rappelle l'URPS infirmiers libéraux d'Occitanie dans un communiqué. Ces bilans de prévention, réalisés au choix par les médecins, les pharmaciens, les sages-femmes ou les infirmiers, sont pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie. Celle-ci vient de partager les chiffres officiels : un an après son lancement : 1029 bilans ont été réalisés par les infirmiers dans la région Occitanie, sur un territoire qui compte 13 000 infirmiers libéraux. 

Un dispositif au cœur du rôle propre des infirmiers

Un bilan positif salué par Jean-François Bouscarain, président de l’URPS ILO et infirmier libéral près de Montpellier (34) : « Les Bilans de prévention apportent déjà la preuve de leur efficacité avec des patients de plus en plus nombreux à accepter de remettre en question leurs habitudes de vie grâce au temps de discussion que nous avons pu initier préalablement avec eux (...) Cela se traduit au final par des actions préventives. On soigne avant la maladie, c’est un changement de mentalité ». Pour Pascale Cazaneuve, vice-présidente de l’URPS ILO, installée à Toulouse en Haute-Garonne (31), le dispositif «valorise aussi le rôle propre des infirmiers : prévenir, autant que guérir». Les IDE «sensibilisent, dépistent, informent, orientent, vaccinent, et soignent... Tout ça à la fois !», se réjouit-elle. «Ces bilans viennent mettre en lumière, si l’on en doutait encore, le rôle majeur joué par les soignants, et en particulier les infirmiers, dans la société française», conclut-elle.