Actualités 2009

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mag83
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Message par mag83 »

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE - Des briques de lait Candia "douteuses" retirées de la vente

La société Candia, numéro un du lait en France, a annoncé mercredi dans un communiqué procéder au rappel de quelque 30.000 packs de briques de lait Viva et Grand Lait qui "ont une odeur et un goût anormaux" et peuvent "entraîner des troubles digestifs". Le lait a une "odeur chimique" et un "goût d'amertume", a précisé le service qualité du groupe coopératif Sodiaal, propriétaire de Candia. L'incident est dû à un problème de stérilité de la machine qui verse le lait dans les briques, a-t-on ajouté. Un numéro vert 0800 801 638 est mis à disposition des consommateurs.

Les produits, vendus sous les marques Viva et Grand Lait, se présentent sous la forme de packs de huit ou six briques d'un litre de lait demi-écrémé avec bouchon. Ils étaient en vente depuis le 14 avril.
Les packs, au nombre de 30.000, sortent tous de l'usine de Vienne dans l'Isère, a ajouté le responsable qualité.

Un "incident ponctuel isolé", selon Candia

Ces produits ont été commercialisés dans la moitié est de la France.

"Cette mesure est prise en application du principe de précaution et en concertation avec les services officiels", a précisé Candia. La société affirme qu'il s'agit d'"un incident ponctuel isolé" et que toutes les mesures de sécurité et dispositions ont été prises "afin qu'il ne se reproduise pas".

Source: Le Point
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mag83
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Re: Actualités 2009

Message par mag83 »

Comme disat Alno, on va en entendre beaucoup parler .... :roll:


PILULE AMAIGRISSANTE - Roselyne Bachelot met en garde contre l'usage abusif d'Alli


La pilule amaigrissante Alli arrive aujourd'hui dans les pharmacies françaises. Délivrée sans ordonnance, elle met en jeu le rôle des pharmaciens, théoriquement exonérés de toute responsabilité quant aux effets secondaires. Roselyne Bachelot met en garde contre une consommation abusive.

"C'est un produit qui doit être pris avec précaution." Le message de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, est on ne peut plus clair en ce mercredi 6 mai, date à laquelle la très attendue et très controversée pilule Alli arrive dans les rayons des pharmacies françaises. Associée à une alimentation hypocalorique, elle permettrait de perdre 50 % de poids de plus qu'avec un régime seul. Bien avant son lancement sur le marché, ce produit amaigrissant délivré sans ordonnance, dérivé allégé d'une pilule déjà existante produite par le laboratoire Roche, suscitait déjà la curiosité et, pour certains, une grande méfiance. Selon Jean Parrot, président de l'Ordre national des pharmaciens, l'utilisation d'Alli dépendra essentiellement du "rapport de confiance" qui doit s'installer entre le patient et son pharmacien. Celui-ci est le seul à décider de la délivrance du médicament. À ce titre, "le pharmacien a le droit et même le devoir de refuser une vente si elle est contraire à la santé de la personne", a prévenu la ministre. Néanmoins, en acceptant de la vendre, il se dégage de toute responsabilité quant aux éventuels effets secondaires et à la manière qu'aura le patient de consommer le médicament en question.

Des maladies comme le diabète ou les difficultés cardiovasculaires excluent la consommation d'Alli

À en croire Roselyne Bachelot, les autorités sanitaires ont encadré l'arrivée d'Alli d'un certain nombre de précautions qui ont été "parfaitement répercutées" par l'Ordre des pharmaciens et les organisations professionnelles de pharmaciens. La version de Jean Perrot n'est pas tout à fait la même. "Une formation est en cours (pour délivrer la pilule à bon escient, NDLR). De nombreux supports sont à la disposition des pharmaciens, comme le site du laboratoire producteur, GlaxoSmithKline (GSk). Ils pourront également s'autoformer et consulter les fiches coréalisées par l'Agence française du médicament et le Comité de l'éducation sanitaire. D'ici quelques semaines, tous les pharmaciens seront au point." Jean Parrot affirme donc que la totalité des pharmaciens n'est pas encore formée, alors que la fameuse pilule est déjà en vente.

Avec ou sans formation, le premier réflexe des pharmaciens sera d'entreposer les pilules à vendre derrière leur comptoir. Globalement, ils devront juger de la pertinence de la demande qui leur est soumise. Alli, qui agit dans l'intestin pour limiter l'absorption des graisses ingérées, s'adresse aux adultes en surpoids ou obèses, avec un indice de masse corporelle de 28 ou plus. En théorie, les personnes atteintes d'obésité et dont l'indice de masse corporelle est supérieur à 30 ne sont pas concernées par ce traitement. Leur poids provoque souvent des difficultés cardiovasculaires ou du diabète. Ce genre de maladie exclut tout usage de la gélule. Mais les choses peuvent se compliquer lorsqu'un individu prêt à tout pour maigrir dissimule ce type d'informations.

Les pharmaciens n'ont aucun moyen de vérifier l'état de santé des patients qui les sollicitent, et encore moins les doses qu'ils ingurgitent. En cas de dérive, "ils seront protégés par l'Union européenne, qui a autorisé la vente de ce médicament, et ceci, sans ordonnance", affirme Jean Parrot, qui confirme que le traitement est également sans danger. "Il est possible qu'Alli modifie l'absorption des vitamines et provoque une carence, mais ceci n'est pas un véritable risque. Pour que le traitement fonctionne bien, il faut que le patient adopte un régime hypocalorique associé à une activité sportive. S'il abuse des graisses, les selles seront beaucoup trop liquides, ce qui l'handicapera considérablement", explique-t-il, en distinguant clairement Alli d'un simple laxatif. Là encore, ses indications diffèrent quelque peu de celles de Roselyne Bachelot, qui explique : "Il peut y avoir une perturbation de l'absorption d'un médicament qui est absolument indispensable, comme une pilule contraceptive, ou un médicament pour l'hypertension." À la question "Les pharmaciens sont-ils convaincus par Alli ?", Jean Parrot affirme : "Ils le seront une fois qu'ils la connaîtront véritablement..."
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mag83
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Re: Actualités 2009

Message par mag83 »

GRIPPE A - Les médecins généralistes dénoncent "l'inertie" des pouvoirs publics

Face à la menace de grippe A (H1N1) qui s'atténue mais reste néanmoins bien présente, les médecins généralistes tirent la sonnette d'alarme. Certains assurent avoir été suffisamment informés, d'autres attendent toujours un signe du ministère de la Santé. "Je suis un peu inquiète de n'avoir reçu aucune information. Ce serait tout de même logique que le ministère communique", confie Nathalie Biancardini, généraliste à Ajaccio, en Corse-du-Sud. "En attendant j'applique les consignes qui nous avaient été transmises au moment de la grippe aviaire. Quant à mes patients, s'ils manifestent de l'inquiétude, je les encourage simplement à se procurer des masques. Il vaut toujours mieux prévenir que guérir", estime-t-elle.

À Bordeaux, le docteur José Estrach n'a pas plus reçu de consignes officielles. "J'ai été informé par les médias, notamment par des publications spécialisés. Le ministère : rien ! C'est minable...", lance le médecin qui assure s'être formé, de lui-même déjà, à l'occasion de l'épidémie de grippe aviaire. "Je pense que les choses se mettront en place si la situation devient plus préoccupante, mais il est vrai qu'il y a un peu d'inertie", déplore son confrère Henry Duffaure. "Pour l'heure, je dispose toujours de masques distribués au moment de la grippe aviaire (H5N1) mais je n'ai pas vérifié leurs dates de péremption", note-t-il.

Certaines organisations syndicales, comme Sud santé, ont en effet soulevé le problème de l'efficacité des masques distribués en 2006 (valables 3 à 4 ans), au moment de l'épidémie de H5N1, et qui ont bien souvent dépassé leur date limite d'utilisation.

Piqûre de rappel

"Nous avons reçu des documents nous indiquant qu'en cas de suspicion, nous devons nous adresser directement au 15 (SAMU) qui nous donnera alors les directives à suivre", raconte l'épouse d'un médecin de Saint-Affrique (Aveyron). "Nous n'avons pas reçu de masques de protection mais nous en avons déjà, ainsi que des surlunettes. Ils datent de l'épisode de grippe aviaire mais je ne vois pas bien en quoi ce type de matériel pourrait se périmer."

À Neuville-sur-Saône, dans la banlieue nord de Lyon, Patrick Martin a, lui, reçu un courriel d'alerte du ministère de la Santé. Il s'estime plutôt bien informé. "Les consignes sont assez simples : si je reçois un patient présentant un syndrome grippal, je dois l'interroger pour savoir s'il a été exposé à la grippe A ; soit parce qu'il rentre d'un voyage au Mexique, soit parce qu'il a été en contact avec des personnes revenant elles-mêmes de zones à risques. Si c'est le cas, alors je dois adresser cette personne à l'hôpital".

"Les symptômes de la grippe A ne diffèrent pas de ceux d'une grippe ordinaire. Aussi, la situation serait beaucoup plus délicate si l'on était en pleine période épidémique", note ce médecin. "Au fond, ce qui est intéressant dans cet épisode, c'est que l'on semble découvrir d'un seul coup que la grippe est dangereuse. Or, la grippe est effectivement dangereuse, a fortiori s'il s'agit d'une nouvelle souche. Nous passons notre temps à conseiller aux personnes fragiles de se faire vacciner mais la maladie est banalisée. Cette épidémie constitue en quelque sorte un rappel à l'ordre."
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lechatjaune
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Re: Actualités 2009

Message par lechatjaune »

La hausse de la fréquence cardiaque lors d'un stress double le risque d'arrêt cardiaque

Selon la revue European Heart Journal , il est important de savoir gérer le stress pour éviter de succomber à une crise cardiaque.

La hausse excessive de la fréquence cardiaque lors d'un stress double le risque d'arrêt cardiaque ultérieur, selon des recherches de scientifiques du Centre de recherche cardio-vasculaire de Paris.

Ces derniers ont mis au point une méthode pour prédire le risque accru de mort subite par crise cardiaque.
Ces travaux sont publiés dans la revue European Heart Journal.

Les chercheurs ont observé que les hommes dont la fréquence cardiaque a le plus augmenté lors d'un léger stress juste avant un test, présentent deux fois plus de risque de succomber ultérieurement d'une crise cardiaque, contrairement aux hommes dont la fréquence cardiaque n'a pas autant augmenté.

Les scientifiques ont examiné les données de l'enquête prospective parisienne, portant sur 7.746 hommes fonctionnaires de police, âgés de 42 à 53 ans, et ayant passé des examens médicaux entre 1967 et 1972.

Leur fréquence cardiaque a été mesurée au repos, puis quelques minutes avant un test d'effort sur un vélo. Les chercheurs ont considéré qu'à ce moment, juste avant l'effort, les hommes étaient sujets à un léger stress mental lié à l'appréhension du test d'effort.

Au cours des 23 années de suivi en moyenne, 1.516 décès ont été enregistrés, dont 81 morts subites faisant suite à une crise cardiaque.

Les chercheurs ont établi que les hommes dont l'augmentation cardiaque a été la plus importante pendant ce léger stress mental présentent un risque de mortalité deux fois plus élevé que les hommes dont l'augmentation de la fréquence cardiaque a été la plus faible.

Aucune mort subite par arrêt cardiaque ne s'est produite chez les 440 hommes dont la fréquence cardiaque a le moins augmenté pendant le léger stress mental.

La mort subite par arrêt cardiaque est un problème de santé publique majeur qui touche 40.000 personnes par an en France.
Elle cause 486.000 décès par an dans l'Union européenne, sur une population de 497 millions de personnes.
Moins de 5 % des victimes cardiaques sont réanimées avec succès.

[Source : Le Point 01/05/09]
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Re: Actualités 2009

Message par lechatjaune »

Interdiction complète de la vente d'alcool sur les autoroutes
Loi H.P.S.T. suite

Les sénateurs ont achevé hier soir l'examen en commission des Affaires sociales de la partie santé publique de la loi Bachelot.

Ils ont supprimé les mesures concernant la lutte anti-obésité ajoutées à l'Assemblée, hormis la possibilité d'acheter des fruits et légumes avec des tickets-restaurant.

A propos des mesures antitabac et alcool, ils n'ont pas modifié l'interdiction de vente portée à 18 ans. Et ont rajouté, à l'initiative du président de la commission, Nicolas About, l'interdiction complète de la vente d'alcool dans les stations-service d'autoroute et le long des nationales à quatre voies.
Pour les autres routes, l'interdiction de vente surviendrait à compter de 20 heures. A l'Assemblée, les députés avaient voté l'interdiction de vente d'alcool dans l'ensemble des stations-service entre 18 heures et 8 heures du matin.

Auparavant, les sénateurs avaient profondément modifié la partie du texte consacrée à l'accès aux soins.

Après les praticiens hospitaliers, ce fut au tour des médecins libéraux d'obtenir des amendements non négligeables dans la nuit de lundi à mardi.
La commission a supprimé les sanctions financières prévues pour 2012 pour les médecins refusant de consacrer une part de leur temps aux zones manquant de professionnels.

Les « contrats santé solidarité » ne seraient plus obligatoires. La position des sénateurs n'est pas du goût de la ministre de la Santé, qui veut lutter contre l'apparition de « déserts médicaux ».

L'épilogue ne devrait être connu qu'en commission mixte paritaire, les députés souhaitant des mesures fortes.
Le Sénat entend aussi « préciser que la proximité [pour l'accès aux soins des patients] s'apprécie en termes de distance et de temps de parcours » et pas seulement de densité médicale.

Autre changement notable : la commission a écarté la pratique du « testing » permettant de détecter des refus de soin des médecins, en particulier des bénéficiaires de la CMU.

Le gouvernement ne devrait pas, cette fois, chercher à aller contre la volonté du Sénat.

Les médecins sont satisfaits, mais dénoncent un autre amendement voté en commission, qui autorise les pharmaciens à délivrer la pilule aux femmes de moins de 35 ans pour trois mois et sans renouvellement possible.

[Source : Les Echos 06/05/09]
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Re: Actualités 2009

Message par lechatjaune »

Lancement de l'observatoire européen du cancer à Lyon

L’Observatoire Européen du Cancer, première plateforme de données épidémiologiques regroupant, au niveau européen les données relatives à 20 typologies de cancer dans 27 pays, vient d’être lancé, en France, au Centre International de Recherche sur la Cancer (CIRC).
Ce site présente les nombres de cas et de décès par cancer dans l‘ensemble des pays européens.

La plateforme a pour objectif de réunir sur un même site web les bases de données européennes existantes, de standardiser les méthodologies de saisie et d'exploiter les différents registres sur le cancer au niveau européen, afin de pouvoir analyser les informations recueillies.

Jusqu’à maintenant, les données disponibles en Europe n’étaient ni unifiées donc peu exploitables et comparables et ni regroupées.

Les données présentées sur le site de l’Observatoire sont transmises par les registres du cancer et par les offices nationaux de mortalité, puis transformées en taux d’incidence et en taux de mortalité pour 100 000 personnes afin de tenir compte du nombre d’habitants dans chaque pays chaque année.

L’ensemble des données présentées seront régulièrement réactualisées à partir des données transmises par les registres du cancer au CIRC et l’OMS.

Le Canceropôle Lyon-Rhône-Alpes Auvergne (CLARA), financé par les collectivités, héberge et soutient ce projet. Le CLARA travaille en effet autour de 6 axes de recherche, par pathologies de manière coordonnée afin de pouvoir tester plus rapidement les nouvelles méthodes de diagnostic et de traitement pour les patients.

[Source : santélog 07/05/09]
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Message par pippin »

Le Sénat s'oppose aux mesures de contrainte sur les déserts médicaux


La commission des affaires sociales du Sénat a supprimé, mardi 5 mai, le caractère obligatoire du "Contrat santé solidarité", dispositif contraignant instauré par les députés pour lutter contre les déserts médicaux. Contre l'avis de l'opposition, les sénateurs de la majorité ont rendu facultatif ce dispositif, applicable après 2012 et destiné à obliger les médecins exerçant en zones surdotées à prêter main-forte à leurs collègues des zones sous-dotées. La commission a par ailleurs remanié les règles de la gouvernance des hôpitaux : les médecins chefs de pôle seront nommés par le directeur de l'établissement sur proposition d'une liste dressée par le président de la commission médicale d'établissement (CME). L'examen du texte en séance publique débutera mardi 12 mai.
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Re: Actualités 2009

Message par lechatjaune »

Le diméthylfumarate aurait-il contaminé les logements ?

L'Afsset va vérifier les logements des personnes qui ont possédé des objets au Diméthylfumarate.

En urgence, l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) va évaluer la contamination éventuelle de logements au diméthylfumarate, une substance chimique utilisée pour traiter des objets de cuir, principalement exportés de Chine, et provoquant de fortes allergies.

Après s'être débarrassés des produits contaminés, souvent des chaussures, canapés ou fauteuils, des personnes affirment toujours souffrir de manifestations allergiques.

C'est la raison pour laquelle l'Afsset va réaliser des mesures de contamination résiduelle dans les logements de ces personnes, afin d'étudier les effets toxiques du produit et son éventuelle "migration".

L'importation en France des produits traités au diméthylfumarate a été suspendue en décembre 2008 et l'utilisation du produit a été interdite en mars 2009 pour une durée d'un an.

Puis, le 15 avril 2009, l'Afsset a engagé une procédure au niveau européen pour obtenir l'interdiction définitive du produit dans toute l'Union Européenne.

[Source : Le particulier 06/05/09]
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Message par ninie0605 »

Grippe A/H1N1: la France étend ses mesures de précaution aux vols venant de cinq Etats américains

Les autorités françaises ont annoncé jeudi qu'elles avaient décidé d'étendre aux vols en provenance de cinq Etats américains les mesures de précaution déjà prises pour ceux venant du Mexique en raison de la crise de la grippe A/H1N1.

La Californie, le Texas, l'Illinois, le Wisconsin et l'Etat de New York étant considérés comme des "zones de transmission du virus en communauté", mais "sans constituer des zones à risques", la cellule interministérielle de crise (CIC), qui s'est réunie en présence des ministres Michèle Alliot-Marie (Intérieur) et Roselyne Bachelot (Santé), a décidé d'appliquer aux vols en provenance des ces Etats les mesures prises pour les vols venant du Mexique.

Ainsi, la cellule a décidé la mise en place des mêmes moyens d'information spécifiques et méthodes de traçabilité des voyageurs. De plus, si l'un des passagers présente des symptômes grippaux, son vol atterrira à l'aérogare dédié de Roissy-Charles-de-Gaulle où tous les passagers bénéficieront de la prise en charge médicale spécifique mise en place depuis le 5 mai. Enfin, il sera recommandé à tous les voyageurs, "s'ils développent après leur retour des symptômes grippaux, d'appeler le 15 ou de prendre contact téléphoniquement avec leur médecin traitant", précise la cellule.
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Re: Actualités 2009

Message par Alno »

BIOÉTHIQUE - Fin de vie : améliorer les soins palliatifs et respecter la dignité

Dans son rapport concernant la révision de la loi sur la bioéthique, le Conseil d'État s'est prononcé contre l'euthanasie et propose des mesures pour améliorer les soins palliatifs.

Le Conseil d'État est opposé à une légalisation de l'euthanasie active et favorable à une amélioration des soins palliatifs en France. Il l'écrit clairement dans le rapport concernant la révision de la loi sur la bioéthique qu'il a rendu public mercredi 6 avril. Ce thème de la fin de la vie ne figurait pas dans la loi de 2004. Or, selon Philippe Bas, président du groupe de travail sur la bioéthique, l'ajout de ce chapitre se justifie par le fait qu'une grande partie des demandes d'aide à mourir "viennent du retard en matière de soins palliatifs".

En pratique, le Conseil d'État recommande de "rendre effectif le droit aux soins palliatifs" reconnu par le Code de la santé publique, en créant une procédure administrative spécifique qui permette aux patients ou à leur famille d'obtenir plus facilement l'accès à ces soins et en prévoyant leur mise en oeuvre précoce. Il suggère de créer une procédure permettant le recours aux soins palliatifs pour ceux qui le nécessitent et de proposer systématiquement des soins palliatifs dès la demande d'arrêt des traitements. Le groupe de travail envisage même de faire de l'enseignement des soins palliatifs une discipline universitaire et de revoir la question de sa tarification, compte tenu des "problèmes éthiques" posés.

En parallèle, l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) a annoncé dans un communiqué qu'elle allait interpeller les responsables politiques sur la fin de vie à l'occasion de la campagne électorale pour les élections européennes, en juin. L'objectif : obtenir un grand débat en France. "Même si la fin de vie n'est pas la compétence de l'Union européenne, les responsables nationaux et locaux de l'ADMD veulent faire de ces rencontres le lieu de la discussion citoyenne", explique l'association. Pour appuyer ses propos, elle a présenté un sondage réalisé, à sa demande, fin avril par l'Institut BVA auprès d'un millier de personnes. Selon cette enquête, 86 % des personnes se déclarent favorables à ce que l'euthanasie soit "dans certains cas autorisée en France, lorsqu'une personne atteinte d'une maladie incurable en phase terminale la réclame".
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Message par Alno »

Bioéthique à la française, beaucoup de bruit pour rien

En matière de bioéthique, cette «morale en marche», sommes-nous en France dans un espace véritablement démocratique ? Avant même que le gouvernement de François Fillon parvienne à mettre véritablement en chantier les ambitieux «Etats généraux de la bioéthique» tout semble déjà écrit : la loi «révisée» de bioéthique en 2010 ne sera qu'un clone de celle de 2004, qui était déjà une proche cousine de celle de 1994.

Les jeux semblent bel et bien faits avec la publication du rapport du Conseil d'Etat concernant cette révision législative. A la demande du Premier ministre un groupe de travail multidisciplinaire présidé par Philippe Bas - Conseiller d'État et ancien ministre de la santé - a auditionné soixante personnalités durant plus d'un an. Et le travail est aujourd'hui achevé.

Qu'en retenir pour l'essentiel ? Deux points: la haute juridiction administrative s'oppose à la dépénalisation de la pratique des mères porteuses et elle se prononce en faveur d'un régime permanent d'autorisation de la recherche sur l'embryon et sur les cellules souches embryonnaires qui le constituent. En d'autres termes on ne change rien à ce qui était déjà de facto accepté (la recherche sur l'embryon) et on maintient l'interdit des «grossesses pour autrui».

Dans son rapport le Conseil d'Etat prend bien soin de rappeler que la recherche sur l'embryon humain «soulève des oppositions éthiques car elle porte atteinte non à une chose mais (...) à une personne humaine potentielle, qui ne saurait donner lieu à l'instrumentalisation». La haute juridiction prend ainsi étrangement position dans la controverse fondamentale qui depuis trente ans opposent radicaclement ceux qui, au sein du Comité national d'éthique notamment, considèrent que l'embryon humain est une «personne potentielle» et ceux pour qui ce même embryon n'est qu'une «potentialité de personne».

Pour autant, non seulement le Conseil d'Etat se prononce en faveur des cette recherche mais il recommande même de substituer au régime en vigueur depuis 2004 (une interdiction de principe assortie d'une dérogation pour une période de cinq ans) un régime permanent d'autorisation «enserré dans des conditions strictes».

Ces recherches devraient, comme aujourd'hui, toujours être «susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs» et acceptées dès lors qu'il y a «impossibilité, en l'état des connaissances scientifiques, de mener une recherche identique à l'aide d'autres cellules que des cellules souches embryonnaires humaines».

Autant de dispositions qui à dire vrai font quelque peu sourire dans les milieux scientifiques : comment en effet juger à priori que la recherche envisagée est, ou n'est pas, « susceptible de permettre des progrès thérapeutiques majeurs » ? Ces recherches ne pourront d'autre part être menées, après autorisation donnée par l'Agence de la biomédecine, que sur des embryons humains conçus par fécondation in vitro et qualifiés de « surnuméraires » c'est à dire ne s'inscrivant plus dans le cadre d'un projet parental.

Aucun embryon humain ne pourra d'autre part être conçu pour la recherche. Une disposition que certains jugent quelque peu hypocrite. Ils observent que dès lors que l'on accepte le principe de la légalisation de la recherche à quel titre s'opposer à la création d'embryons destinés d'emblée à cette recherche ? Quant à ceux qui pour des raisons philosophiques ou religieuses s'opposent à la destruction d'embryons humains à des fins médicales et scientifiques, ils redoutent que l'acceptation de la recherche sur des embryons « surnuméraires ne soit que la phase précédant l'acceptation de la création de « personnes humaines potentielles » destinées aux laboratoires scientifiques.

En ce qui concerne les conditions d'accès à l'assistance médicale à la procréation (AMP), le Conseil d'Etat propose de ne pas modifier l'actuel statu quo: hors de question, donc, d'ouvrir l'accès aux techniques de l'AMP aux femmes seules ou aux couples de femmes comme c'est le cas dans d'autres pays. Seuls les couples stables et composés d'un homme et d'une femme en âge de procréer et souffrant d'infertilité pourront continuer à bénéficier de ces techniques dont le coût est intégralement pris en charge par la collectivité.

Une seule, discrète, modification est envisagée. Elle concerne la question, régulièrement soulevée depuis quelques années, de la levée de l'anonymat des donneurs de sperme et d'ovocytes de manière à permettre aux personnes concernées de connaître si elles le souhaitent leurs origines biologiques. Le Conseil d'État préconise de tenir compte des demandes fondées sur la « souffrance des origines », ainsi que de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme ; mais ceci tout en évitant «les risques de déstabilisation des situations familiales nées de l'AMP». Il propose de permettre à l'avenir à la personne née d'une AMP (à partir d'un don de spermatozoïdes ou d'ovocytes) d'avoir accès dès sa majorité à une série de données «non identifiantes» sur le donneur qui a permis sa conception : l'âge, certaines caractéristiques physiques, la profession ou l' «intention ayant présidé au don». L'accès à l'identité du donneur ne sera possible que si ce dernier a donné son accord.

Point essentiel, compte-tenu de la controverse grandissante en France sur le sujet, le Conseil d'État ne propose pas de revenir sur l'interdiction de la « gestation pour autrui ». Il se fonde en cela sur l'incompatibilité de cette pratique avec le principe de non-patrimonialité du corps humain. En d'autres termes, et pour le dire plus simplement, notre corps ne nous appartenant pas, une femme ne peut «louer» pour neuf mois son utérus. Voilà qui est clair. Mais qui ne répond nullement à une autre question : que faire lorsqu'un couple français a recours à cette pratique à l'étranger et rentre en France avec un enfant né d'une mère porteuse qui l'a abandonné après l'accouchement pour qu'il soit adopté par le couple ?

La haute juridiction préconise que la situation juridique de ces enfants soit aménagée «de façon que ceux-ci ne soient pas pénalisés par le fait que leurs parents d'intention ont eu recours à une pratique interdite en France». Comment faire ? La transcription en France des jugements d'adoption prononcés à l'étranger ne peut être envisagée. Il semble en revanche «possible de reconnaître la filiation paternelle de l'enfant à l'égard de son père biologique, et d'accepter une délégation d'autorité parentale du père à la mère d'intention.» Une solution d'ores et déjà dénoncée par ceux qui y perçoivent uen discrimination vis à vis des femmes.

Pour le reste ? Rien ou presque. On ne modifiera pas les conditions qui gouvernent aujourd'hui le don d'organes même s'il importe d'encadrer cette pratique parfois mal comprise qui, compte tenu de la pénurie de greffons disponibles, consiste depuis peu en France à prélever des organes chez des personnes victimes d'un arrêt cardiaque et qui n'ont pas pu être réanimées. Enfin, on ne bouge pas non plus en ce qui concerne le nouveau droit vivement réclamé par certains d'un « suicide médicalement assisté ». Seule précision le Conseil d'État indique quelle interprétation doit être donnée des dispositions de la loi Leonetti du 22 avril 2005 «relative aux droits des malades et à la fin de vie» ; et ce sur trois thèmes : les conditions de «l'arrêt de traitement», la question des «suppléances vitales», et celle de « la mise sous sédation ».

La haute juridiction propose ainsi des modifications limitées en vue d'assurer le recours à la procédure collégiale en cas d'arrêt des traitements à l'égard d'un patient inconscient. Elle recommande surtout de rendre effectif le droit aux soins palliatifs reconnu par le code de la santé publique, en créant une procédure administrative spécifique. Celle-ci devrait permettre aux malades ou à leur famille d'obtenir l'accès à de tels soins tout en prévoyant leur mise en oeuvre précoce. «Si le droit aux soins palliatifs est rendu plus effectif, les demandes de légalisation de l'euthanasie perdront leur objet, estime le Conseil d'Etat. Les situations dans lesquelles le médecin, dans un souci d'humanité, décide de transgresser l'interdit de mettre fin à la vie deviendront quasiment inexistantes.»

Un diagnostic régulièrement formulé depuis une trentaine d'années par de nombreux spécialistes et qui n'a toujours pas, en France, été suivi des conclusions pratiques et éthiques qui s'imposent.

Jean-Yves Nau
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lechatjaune
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Re: Actualités 2009

Message par lechatjaune »

La pénurie d’organes coûte cher


La pénurie d’organes est avant toute chose génératrice de drames humains.

Mais elle a également un coût non négligeable en ces temps de pression budgétaire très forte dans les établissements de soin.
C’est ce qu’ont démontré plusieurs intervenants du séminaire européen sur les stratégies de lutte contre la pénurie d’organes en Europe, organisé à l’Université Pierre et Marie Curie mardi et mercredi.

Prenons l’exemple de l’insuffisance rénale terminale (IRT). Non seulement la transplantation rénale est aujourd’hui reconnue comme étant « le meilleur traitement de l’IRT », a rappelé le Pr Michèle Kessler, chef du service de néphrologie au CHU de Nancy, mais son coût est bien inférieur à celui du traitement alternatif qu’est la dialyse.

Une étude comparative d’une équipe de l’Agence de biomédecine dirigée par Emilie Savoye et portant sur plus de 3.000 patients souffrant d’IRT a montré que les patients restant sous dialyse avaient un risque relatif de décès 2,54 fois supérieur à celui des patients greffés.
Or, si le coût moyen annuel d’une dialyse se chiffre à 70.000 euros, la greffe de rein ne revient qu’à 43.000 euros la première année puis 13.000 euros en moyenne par an les années suivantes, indique le Dr Christian Jacquelinet, de l’Agence de biomédecine.

Consentement présumé

Seulement voilà, en France en 2007, on a recensé 2 911 greffes rénales (dont 235 avec donneur vivant) alors même que 6 181 personnes étaient en attente de transplantation rénale au 1er janvier 2007 et que 3 510 nouveaux inscrits ont rejoint la liste d’attente au cours de l’année.

Ces chiffres illustrent cruellement la grave pénurie d’organes qui règne en France et qui, pour le seul rein, a coûté la vie à 128 personnes cette année-là.
D’où la nécessité d’en faire toujours plus pour réunir chaque fois que possible toutes les conditions (et elles sont nombreuses) pour que les prélèvements d’organes puis les greffes puissent se dérouler dans les conditions de sécurité et de transparence optimales.

L’un des freins au développement massif de l’activité de greffe en France, qui semble marquer le pas après plusieurs années de croissance, réside dans l’opposition des proches des donneurs potentiels.

Aux termes de la loi française, un défunt est présumé consentant au don d’organes dès lors qu’il n’est pas inscrit au registre national des refus.
Mais dans les faits, les équipes qui procèdent au prélèvement d’organes recherchent systématiquement auprès de la famille des témoignages de la non opposition du défunt.

Reflet de la réalité ou non, le taux de refus des proches consultés se situe autour de 30%. Il arrive même qu’un prélèvement ne soit pas effectué par respect pour l’opposition de la famille à cet acte alors même que le défunt est porteur d’une carte de donneur d’organes.

Des "missionnaires" pour sensibiliser le public

La question du consentement éclairé en matière de don d’organes est donc cruciale, tout comme l’est la manière de faire respecter la volonté des personnes.

Dans le cadre des débats censés alimenter les états généraux de la bioéthique en vue de la révision des lois homonymes prévue pour 2010, plusieurs propositions visent donc à sensibiliser le grand public à la question du don d’organes.

Ainsi le Pr Alain Grimfeld, président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), propose-t-il que les jeunes gens soient systématiquement invités à exprimer leur consentement ou leur opposition au don d’organes à l’occasion de la Journée du citoyen, cette journée d’appel et de préparation à la Défense qui a remplacé le service militaire obligatoire.
Dans l’esprit du Pr Grimfeld, cette consultation ne devrait se faire qu’au terme d’un long processus de sensibilisation aux thématiques de la vie, de la mort et du don d’organes, effectué dans le cadre de l’enseignement scolaire "dès le plus jeune âge".

Le Pr Christian Cabrol, membre de l’Académie de médecine et ancien chirurgien célèbre pour avoir réalisé la première transplantation cardiaque d’Europe en 1968, suggère lui l’envoi de « missionnaires dans tout le pays pour expliquer au public le don d’organes, son importance et sa simplicité ».

Besoin de "temps médical et paramédical"


Pierre Petitgas, président de France ADOT (Fédération des Associations pour le Don d'organes et de Tissus humains), regrette pour sa part « que la volonté de donner ses organes post-mortem ne soit pas protégée par la loi » au même titre que la volonté d’être inhumé ou de donner son corps à la science, laissant à la famille le loisir de s’opposer au prélèvement d’organes, même si cela contrevient à la volonté du défunt.

Quoi qu’il en soit, « la bonne organisation du prélèvement d’organes repose grandement sur les ressources humaines dédiées », estime le Dr Jacquelinet, et donc sur « le temps médical et paramédical » dégagé pour cela, tant est déterminant « le rôle de l’équipe qui traite avec la famille endeuillée ».

[Source : espaceinfirmier 07/05/09]
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Re: Actualités 2009

Message par Alno »

"Il y aura bien une réforme Bachelot sur l’hôpital" LE MONDE | 09.05.09 | Propos recueillis par Françoise Fressoz et Cécile Prieur

Alerte épidémique sur la grippe A avec douze cas recensés en France, mais 1639 dénombrés aux Etats-Unis, vendredi 8 mai, contre 896 la veille ; polémique sur les antennes-relais, mobilisation du monde hospitalier contre la loi qui porte son nom : Roselyne Bachelot est sur tous les fronts.

Alors que le Sénat va entamer, mardi 12 mai, l'examen du projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoire" toujours fortement contesté par la communauté hospitalière, la ministre de la santé et des sports l'assure : il y aura bien une réforme Bachelot, malgré les nombreux aménagements apportés au texte par la majorité.

La France ne recense à ce jour que douze cas de grippe A (H1N1). Le gouvernement n'en a-t-il pas trop fait en passant au stade 5 de l'alerte ?

On est toujours accusé d'en faire trop, ou pas assez. En réalité, nous nous sommes conformés à l'évaluation de la crise des autorités sanitaires internationales, lesquelles, au début de la crise, étaient alarmistes. Il ne faut pas tomber dans la lucidité a posteriori. Notre réponse a été proportionnée et fondée sur la volonté d'anticiper. Elle nous a permis d'évaluer la pertinence de nos dispositifs. Il nous faut rester très vigilants, car le virus, après une phase d'accalmie, peut revenir plus virulent à l'automne.

En tant que ministre de la santé, vous pouvez faire les plus belles réformes, si vous n'êtes pas capable d'appréhender une crise sanitaire, les Français ne vous le pardonnent pas.

Une autre peur a émergé, avec les antennes-relais de téléphonie mobile. Certains maires n'en font-ils pas trop quand ils interdisent le Wi-Fi dans les écoles ?

C'est de leur responsabilité, mais la force d'un élu local se mesure aussi à sa capacité à ne pas céder à la démagogie. Sur les antennes-relais, les informations dont je dispose confirment que le risque est bien plus faible que celui du téléphone portable. Baisser le seuil pourrait conduire à des contre-effets.

Je comprends que la rapidité du progrès technique suscite des peurs, mais il faut en revenir à la définition du principe de précaution, que j'ai fait inscrire dans la Constitution quand j'étais ministre de l'écologie et du développement durable. C'est un principe qui conduit à faire appel à l'expertise scientifique. C'est le contraire d'un appel à l'émotion.

Le 14 mai, les hospitaliers appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestation contre votre réforme. N'avez-vous pas sous-estimé l'ampleur du mécontentement à l'hôpital ?

Sur ce dossier, la concertation a été conduite bien avant que la réforme soit présentée au Parlement. Ceux qui prétendent le contraire ont la mémoire courte. Cela dit, je suis consciente que l'hôpital a subi d'importants bouleversements ces dernières années. L'introduction de la tarification à l'activité et la création des pôles [regroupements de services] ont parfois mis à mal certains liens de pouvoir. Ce n'est pas pour rien que le mouvement a surtout été fort chez les médecins de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Un certain nombre d'entre eux se sont sentis menacés, fragilisés. Le système a changé: un grand patron ne peut plus, aujourd'hui, venir négocier une rallonge budgétaire pour son service dans le bureau du ministre…

Dans ce contexte, n'était-ce pas risqué d'imposer le pouvoir du directeur contre celui de la communauté médicale ?

Mais renforcer le pouvoir du directeur ne se fait pas au détriment des médecins, bien au contraire ! La relation entre le directeur et le président de la commission médicale d'établissement a été renforcée et clarifiée par le texte. D'ailleurs, je constate que personne ne conteste réellement la place du directeur à l'hôpital. Son pouvoir est à l'aune de sa responsabilité, qui est forte.

Ceci étant, il me faut, sans dénaturer la loi, faire des gestes d'ouverture, cela est clair. Au Sénat, nous parviendrons à un accord sur la gouvernance hospitalière, qui est au cœur du débat. Quant au reste du projet de loi, la plupart des médecins, notamment les jeunes, en approuvent les grandes lignes, qui ont été directement inspirées de leurs attentes et contributions.

La majorité sénatoriale a réagi très vite au malaise des médecins. Après la contestation de la réforme universitaire, avez-vous craint une sorte de contagion ?

Les deux mouvements n'ont rien à voir. Il n'y avait pratiquement pas de jeunes médecins lors de la manifestation du 28avril. Je fais une réforme pour l'avenir, pour les jeunes. Aussi bien sur la médecine de ville que sur l'hôpital, j'ai mené une concertation constante avec les internes. Et je me suis refusée à tout ce qui pourrait ressembler à une mesure anti-jeunes que certains interlocuteurs avaient pourtant proposée dans le secret de mon bureau.

Si les internes n'étaient pas dans la rue, n'est-ce pas parce que vous avez cédé rapidement à leur revendication de ne pas légiférer sur les dépassements d'honoraires en cliniques ?

Je n'ai jamais été d'accord avec cette mesure qui a été votée par amendement, lors du débat à l'Assemblée nationale et qui n'aurait pas eu d'effet pour répondre au problème des dépassements d'honoraires. Je n'ai donc pas changé de position.
Les dépassements d'honoraires posent un vrai problème d'accès aux soins, mais la question doit se régler dans le cadre d'une discussion conventionnelle rénovée entre l'assurance-maladie et les médecins.

La commission des affaires sociales du Sénat vient de supprimer la seule mesure contraignante qui s'appliquait aux médecins afin de lutter contre les déserts médicaux. N'est-ce pas une manière de détricoter votre projet de loi ?

Il faut distinguer ce qui se passe au Sénat et ce que veut le gouvernement. Cette position d'une commission du Sénat, défenseur des collectivités territoriales, m'a surprise. Un équilibre avait été trouvé à l'Assemblée nationale sur cette question. Je souhaite réintroduire le dispositif, lors du débat au Sénat.

La droite n'est-elle pas trop sensible au lobbying des médecins, ce qui l'empêche de réformer réellement le système de soins ?

C'est absurde. Il y aura bien une réforme Bachelot sur l'hôpital. Son pivot sera la création des agences régionales de santé, qui coordonneront enfin la médecine de ville et l'hôpital. Je n'ai jamais pensé qu'on pouvait faire une politique de santé sans les médecins, mais je ne crois pas que l'immobilisme soit la solution. Toutes les organisations représentatives de médecins ne sont pas contre ma réforme, loin de là. Il ne faut pas faire de strabisme sur certaines d'entre elles.

La crise ne vous incite-t-elle pas à alléger le calendrier des réformes, dans un secteur aussi sensible que la santé ? Comment allez-vous juguler le déficit de l'assurance-maladie, qui va exploser ?

Sur l'assurance-maladie, nous avons tenu nos objectifs de maîtrise des dépenses. Cela mérite d'être souligné. Ce sont les recettes qui posent problème. Il faut voir comment on maîtrisera le système en sortie de crise mais, à ce stade, pas question d'augmenter les prélèvements obligatoires.
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Message par ninie0605 »

Roselyne Bachelot va faire "des gestes d'ouverture"

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a estimé qu'il lui faudrait faire "des gestes d'ouverture" lors de l'examen par le Sénat du projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" qui débute mardi. C'est ce qu'elle affirme dans une interview au Monde publiée samedi . "Il me faut, sans dénaturer la loi, faire des gestes d'ouverture, cela est clair", soutient la ministre, interrogée sur le renforcement des pouvoirs des directeurs d'hôpitaux prévu par le projet de loi et vivement contesté par une partie du monde hospitalier. "Au Sénat, nous parviendrons à un accord sur la gouvernance hospitalière, qui est au coeur du débat", ajoute-t-elle.
"Mais renforcer le pouvoir du directeur ne se fait pas au détriment des médecins, bien au contraire ! La relation entre le directeur et le président de la commission médicale d'établissement a été renforcée et clarifiée par le texte", plaide Roselyne Bachelot. Et d'assurer : "Il y aura bien une réforme Bachelot sur l'hôpital."

La ministre a d'autre part annoncé qu'elle souhaitait "réintroduire le dispositif", supprimé par la commission des affaires sociales du Sénat, de pénalité financière pour les médecins exerçant dans des zones où les praticiens sont nombreux et qui refuseraient de prêter main-forte à leurs collègues de zones moins bien pourvues. Avant une journée de mobilisation des personnels hospitaliers contre son projet de loi prévue jeudi 14 mai, Roselyne Bachelot souligne que "la concertation a été conduite bien avant que la réforme ne soit présentée au Parlement" et que "ceux qui prétendent le contraire ont la mémoire courte". Déjà, le 28 avril à Paris, une manifestation avait mobilisé entre 8.000 et 20.000 personnes, parmi lesquelles des chefs de service, qui participent très rarement aux manifestations.
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Message par lechatjaune »

Il refuse de vendre la pilule anti-obésité

Inutile d'espérer se procurer Alli, la pilule dite anti-obésité, dans l'officine de Pascal Desaldeleer.
Ce pharmacien de Fresnes (Val-de-Marne) refuse tout bonnement de la vendre.

Disponible sur le marché depuis mercredi, ce médicament (qui ne nécessite pas de prescription médicale) connait déjà un joli succès.
Y compris chez les clients de cette pharmacie qui se voient systématiquement opposer une fin de non-recevoir.

"Je perdrai sans doute des clients, mais je ne suis pas là pour vendre un leurre. Je refuse d'être un épicier et d'exploiter la souffrance des personnes en surpoids. En ne distribuant pas Alli, je respecte mes engagements professionnels", insiste Pascal Desaldeleer, qui exerce à Fresnes depuis 27 ans.

Les arguments qu'il détaille à ses clients, surpris, commencent par un petit rappel : Alli est indiqué pour les personnes en surpoids possédant un IMC (Indice de masse corporelle) supérieur à 28.

"Si vous avez moins, vous n'en avez pas besoin. Si vous avez plus, vous êtes malade. Il faut alors consulter un endocrinologue qui vous orientera, ou pas, vers un médecin nutritionniste."
Alli ne trouve donc aucune grâce à ses yeux.

"Quand vous êtes obèse, ce n'est pas les 3 ou 4 kilos que vous perdrez qui changeront quelque chose. Vous gaspillerez de l'argent, passerez voter temps aux toilettes, et je ne parle pas des contre-indications qui peuvent avoir des conséquences gravissimes si un pharmacien peu scrupuleux ne pose pas les bonnes questions".

En outre, Alli lui rappelle un autre médicament (le Xénical) qui, selon ses propres termes, "a fait un bide" depuis sa mise en vente en 2006.

"Il est composé de la même molécule qu'Alli (l'orlistat), raconte le pharmacien. Il n'a pas le même dosage, mais il suffit de prendre 2 pilules Alli pour que cela revienne au même. En 3 ans, j'ai vendu 9 boîtes."

[Source : LeParisien 11/05/09]
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