Actualités 2009
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Re: Actualités 2009
Cancer de l'ovaire : vers une détection précoce
Une vaste étude vient d'identifier un marqueur génétique impliqué dans cette maladie.
Pourra-t-on un jour identifier très tôt les femmes présentant des risques de développer le redoutable cancer de l'ovaire grâce à des tests génétiques ? Une équipe internationale de chercheurs, conduite par les Britanniques Paul Pharoah (université de Cambridge) et Simon Gayther (University College de Londres), vient de franchir un premier pas en découvrant un variant génétique fréquent qui augmente de 20 à 40 % la survenue de ces tumeurs. Les résultats de ce travail titanesque, qui a inclus près de 10 000 femmes atteintes de cancer de l'ovaire et 13 000 témoins, viennent d'être publiés dans Nature Genetics.
Relativement rares (6 800 nouveaux cas par an en Angleterre, 4 400 en France), les cancers de l'ovaire ont un pronostic sombre car ils sont souvent diagnostiqués tardivement, à un stade où la tumeur est de bonne taille et a déjà essaimé ailleurs. En France, ils sont au cinquième rang des décès par cancer chez la femme, avec plus de 3 000 morts par an. Dans 10 % des cas, une composante familiale est retrouvée, en relation une fois sur deux avec une mutation de certains gènes, également impliqués dans les cancers du sein familiaux.
Nouvelle stratégie
Pour déterminer d'autres facteurs génétiques de susceptibilité aux tumeurs de l'ovaire, Paul Pharoah et ses collaborateurs se sont lancés dans une étude génétique portant sur de vastes populations. Très en vogue pour identifier les prédispositions à des maladies polygéniques (comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires), cette nouvelle stratégie consiste à comparer les génomes de milliers de malades et de témoins. Grâce à des puces à ADN, les chercheurs explorent les variations de séquences des gènes. En examinant ainsi des quantités industrielles d'ADN, il est possible d'établir des liens statistiques entre ses variations minimes du message génétique et la survenue de pathologies.
Les chercheurs ont ainsi pu isoler un variant génétique situé sur un segment du chromosome 9, spécifiquement lié au cancer de l'ovaire. Selon leurs calculs, le risque de déclarer cette tumeur est 40 % plus élevé chez les femmes porteuses d'une double copie de cette «différence» par rapport aux femmes qui ne l'ont pas.
Les auteurs de l'étude sont persuadés qu'à terme cette approche permettra de repérer les femmes les plus susceptibles aux cancers de l'ovaire, pour les surveiller de plus près. «Cela pourra aussi améliorer notre connaissance de la biologie de ces tumeurs, et conduire au développement de traitements plus efficaces», ajoutent-ils. «C'est un travail solide et très intéressant, mais il faut rester prudent quant aux retombées cliniques», tempère le Pr Dominique Stoppa-Lyonnet, chef du service de génétique oncologique à l'Institut Curie.
Selon cette spécialiste, on est encore très loin des tests de prédisposition. «Bien d'autres facteurs génétiques de susceptibilité restent à identifier. Les auteurs eux-mêmes estiment que leur variant n'explique que 0,7 % de la composante polygénique des cancers ovariens, assure-t-elle. Surtout, il faut ramener leurs résultats en valeur absolue. Cette différence génétique fait passer le risque de cancer ovarien de 1 % à 1,4 %. Ce n'est pas très discriminant par rapport aux gènes de prédisposition familiale (BRCA1 et 2), qui multiplient le risque par 10 à 40.»
Une vaste étude vient d'identifier un marqueur génétique impliqué dans cette maladie.
Pourra-t-on un jour identifier très tôt les femmes présentant des risques de développer le redoutable cancer de l'ovaire grâce à des tests génétiques ? Une équipe internationale de chercheurs, conduite par les Britanniques Paul Pharoah (université de Cambridge) et Simon Gayther (University College de Londres), vient de franchir un premier pas en découvrant un variant génétique fréquent qui augmente de 20 à 40 % la survenue de ces tumeurs. Les résultats de ce travail titanesque, qui a inclus près de 10 000 femmes atteintes de cancer de l'ovaire et 13 000 témoins, viennent d'être publiés dans Nature Genetics.
Relativement rares (6 800 nouveaux cas par an en Angleterre, 4 400 en France), les cancers de l'ovaire ont un pronostic sombre car ils sont souvent diagnostiqués tardivement, à un stade où la tumeur est de bonne taille et a déjà essaimé ailleurs. En France, ils sont au cinquième rang des décès par cancer chez la femme, avec plus de 3 000 morts par an. Dans 10 % des cas, une composante familiale est retrouvée, en relation une fois sur deux avec une mutation de certains gènes, également impliqués dans les cancers du sein familiaux.
Nouvelle stratégie
Pour déterminer d'autres facteurs génétiques de susceptibilité aux tumeurs de l'ovaire, Paul Pharoah et ses collaborateurs se sont lancés dans une étude génétique portant sur de vastes populations. Très en vogue pour identifier les prédispositions à des maladies polygéniques (comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires), cette nouvelle stratégie consiste à comparer les génomes de milliers de malades et de témoins. Grâce à des puces à ADN, les chercheurs explorent les variations de séquences des gènes. En examinant ainsi des quantités industrielles d'ADN, il est possible d'établir des liens statistiques entre ses variations minimes du message génétique et la survenue de pathologies.
Les chercheurs ont ainsi pu isoler un variant génétique situé sur un segment du chromosome 9, spécifiquement lié au cancer de l'ovaire. Selon leurs calculs, le risque de déclarer cette tumeur est 40 % plus élevé chez les femmes porteuses d'une double copie de cette «différence» par rapport aux femmes qui ne l'ont pas.
Les auteurs de l'étude sont persuadés qu'à terme cette approche permettra de repérer les femmes les plus susceptibles aux cancers de l'ovaire, pour les surveiller de plus près. «Cela pourra aussi améliorer notre connaissance de la biologie de ces tumeurs, et conduire au développement de traitements plus efficaces», ajoutent-ils. «C'est un travail solide et très intéressant, mais il faut rester prudent quant aux retombées cliniques», tempère le Pr Dominique Stoppa-Lyonnet, chef du service de génétique oncologique à l'Institut Curie.
Selon cette spécialiste, on est encore très loin des tests de prédisposition. «Bien d'autres facteurs génétiques de susceptibilité restent à identifier. Les auteurs eux-mêmes estiment que leur variant n'explique que 0,7 % de la composante polygénique des cancers ovariens, assure-t-elle. Surtout, il faut ramener leurs résultats en valeur absolue. Cette différence génétique fait passer le risque de cancer ovarien de 1 % à 1,4 %. Ce n'est pas très discriminant par rapport aux gènes de prédisposition familiale (BRCA1 et 2), qui multiplient le risque par 10 à 40.»
┣▇▇▇═─ Infirmière aux urgences/SMUR !
Re: Actualités 2009
Grippe A : un labo américain prêt à distribuer des vaccins
L'américain Baxter aurait gagné la course contre la montre que se livrent les laboratoires mondiaux. Il annonce avoir terminé la production de ses premiers lots de vaccins et attend l'autorisation de mise sur le marché.
Le vaccin contre le virus A (H1N1) va-t-il être commercialisé plus vite que prévu ? Le laboratoire pharmaceutique américain Baxter a annoncé mercredi avoir terminé en juillet la production de ses premiers lots de vaccins. Une fois obtenue l'autorisation de mise sur le marché, le laboratoire pourra distribuer ses produits. Selon un communiqué du groupe, Baxter est désormais en discussions avec les autorités sanitaires américaines pour la distribution du vaccin, baptisé Celvapan. La commercialisation du vaccin était jusqu'ici attendue pour septembre au plus tôt.
Après réception de la souche virale, il a suffi 12 semaines pour produire le vaccin, explique Baxter. Plus de 3.500 personnes l'ont déjà reçu dans le cadre d'une étude de phase III, la dernière avant la demande d'autorisation de mise sur le marché. Des essais cliniques supplémentaires sont prévus en août auprès d'adultes, d'enfants et de personnes âgées. Celvapan a déjà été promis à certains pays liés au laboratoire par des contrats stipulant un approvisionnement en cas de pandémie.
De son côté, le géant pharmaceutique suisse Novartis dit avoir commencé à injecter son propre vaccin, dans le cadre de premiers tests effectués à terme sur 6.000 personnes en Grande-Bretagne, en Allemagne et aux Etats-Unis. Si ces essais sont prévus pour durer un an, le vaccin devrait toutefois être lancé sur le marché avant. Enfin, le français Sanofi-Pasteur espère commencer à tester son vaccin dans les jours qui viennent aux Etats-Unis et en Europe.
Course contre la montre
Confrontée à une véritable course contre la montre de la part des laboratoires, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a voulu rassurer le grand public jeudi. Dans une note publiée sur son site Internet, elle assure que les procédures d'autorisation des vaccins en cours de production ne seraient pas accélérées au détriment de la qualité du médicament. Devant la menace d'une pandémie, plusieurs gouvernements ont en effet décidé d'accélérer les procédures d'autorisation du vaccin. L'OMS concède toutefois : «Les contraintes de temps signifient que les données cliniques seront inévitablement limitées quand les premiers vaccins contre la pandémie seront administrés». En effet, le rendement des cultures de virus est censé s'améliorer au fil du temps. L'OMS conseille en conséquence «à tous les pays administrant le vaccin de mener une surveillance intensive sur la sécurité et l'efficacité» du médicament après le début des campagnes.
En France, le gouvernement a commandé 94 millions de doses à divers laboratoires. Les livraisons sont prévues entre octobre et décembre, mais de petites quantités pourraient être disponibles fin août ou début septembre. Les premières doses seront destinées aux personnels soignants.
Le virus A(H1N1) s'est propagé dans 168 pays depuis son apparition en mars, touchant désormais, selon le dernier bilan non exhaustif de l'OMS, 162.380 personnes. La grippe d'origine porcine, aviaire et humaine déclarée première pandémie du siècle le 11 juin, a également tué 1.154 personnes, selon l'organisation.
LIRE AUSSI :
Le figaro
ps: oublions pas de mettre les sources des actualités, on l'oublie souvent mais c'est important.
L'américain Baxter aurait gagné la course contre la montre que se livrent les laboratoires mondiaux. Il annonce avoir terminé la production de ses premiers lots de vaccins et attend l'autorisation de mise sur le marché.
Le vaccin contre le virus A (H1N1) va-t-il être commercialisé plus vite que prévu ? Le laboratoire pharmaceutique américain Baxter a annoncé mercredi avoir terminé en juillet la production de ses premiers lots de vaccins. Une fois obtenue l'autorisation de mise sur le marché, le laboratoire pourra distribuer ses produits. Selon un communiqué du groupe, Baxter est désormais en discussions avec les autorités sanitaires américaines pour la distribution du vaccin, baptisé Celvapan. La commercialisation du vaccin était jusqu'ici attendue pour septembre au plus tôt.
Après réception de la souche virale, il a suffi 12 semaines pour produire le vaccin, explique Baxter. Plus de 3.500 personnes l'ont déjà reçu dans le cadre d'une étude de phase III, la dernière avant la demande d'autorisation de mise sur le marché. Des essais cliniques supplémentaires sont prévus en août auprès d'adultes, d'enfants et de personnes âgées. Celvapan a déjà été promis à certains pays liés au laboratoire par des contrats stipulant un approvisionnement en cas de pandémie.
De son côté, le géant pharmaceutique suisse Novartis dit avoir commencé à injecter son propre vaccin, dans le cadre de premiers tests effectués à terme sur 6.000 personnes en Grande-Bretagne, en Allemagne et aux Etats-Unis. Si ces essais sont prévus pour durer un an, le vaccin devrait toutefois être lancé sur le marché avant. Enfin, le français Sanofi-Pasteur espère commencer à tester son vaccin dans les jours qui viennent aux Etats-Unis et en Europe.
Course contre la montre
Confrontée à une véritable course contre la montre de la part des laboratoires, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a voulu rassurer le grand public jeudi. Dans une note publiée sur son site Internet, elle assure que les procédures d'autorisation des vaccins en cours de production ne seraient pas accélérées au détriment de la qualité du médicament. Devant la menace d'une pandémie, plusieurs gouvernements ont en effet décidé d'accélérer les procédures d'autorisation du vaccin. L'OMS concède toutefois : «Les contraintes de temps signifient que les données cliniques seront inévitablement limitées quand les premiers vaccins contre la pandémie seront administrés». En effet, le rendement des cultures de virus est censé s'améliorer au fil du temps. L'OMS conseille en conséquence «à tous les pays administrant le vaccin de mener une surveillance intensive sur la sécurité et l'efficacité» du médicament après le début des campagnes.
En France, le gouvernement a commandé 94 millions de doses à divers laboratoires. Les livraisons sont prévues entre octobre et décembre, mais de petites quantités pourraient être disponibles fin août ou début septembre. Les premières doses seront destinées aux personnels soignants.
Le virus A(H1N1) s'est propagé dans 168 pays depuis son apparition en mars, touchant désormais, selon le dernier bilan non exhaustif de l'OMS, 162.380 personnes. La grippe d'origine porcine, aviaire et humaine déclarée première pandémie du siècle le 11 juin, a également tué 1.154 personnes, selon l'organisation.
LIRE AUSSI :
Le figaro
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Re: Actualités 2009
excusez moi, on ne voit pas ce que j'ai mis en rouge a la fin de mon dernier texte.
Je voulais dire qu'il faudrait indiquer les sources des actualités, mes textes sont tirés du site lefigaro.
Je voulais dire qu'il faudrait indiquer les sources des actualités, mes textes sont tirés du site lefigaro.
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Re: Actualités 2009
20% des jeunes ont des problèmes de lecture
1 jeune sur 5 a des problèmes pour lire.
Voilà ce qui ressort de l'évaluation du ministère de l’Education, réalisée à partir des tests passés lors de la Journée d’appel de préparation à la défense de 2008.
Parmi les quelque 800 000 jeunes de 17 ans ou plus qui ont effectué cette journée l’an dernier: 11,8% sont «en difficulté de lecture» et 9,8% ont des «acquis limités», soit au total 21,6% de «lecteurs inefficaces».
Au sein de cette catégorie, sont distingués les jeunes aux «très faibles capacités de lecture» (6,9%) de ceux aux «difficultés sévères» (4,9%), parmi lesquels 2,5% sont qualifiés de «quasi-analphabètes». Parmi les jeunes en difficulté, 80% n’ont pas dépassé le collège ou un cursus professionnel court.
Les garçons sont en outre plus souvent en difficulté que les filles: (14,8% contre 8,7%), et cette différence s’observe quel que soit le niveau d’études atteint.
Enfin, le pourcentage de jeunes en difficulté varie sensiblement d’une région à l’autre: celles où l’on observe de manière très nette le plus de jeunes en difficulté sont la Picardie avec plus de 20%, l’Aquitaine, le Nord-Pas-Calais, la Bourgogne et Champagne-Ardenne avec plus de 14,5% (pour 11,8% au niveau national). A l’inverse, en Auvergne, Rhône-Alpes et Pays de la Loire, le pourcentage des jeunes en difficulté ne dépasse pas 9%.
Toutefois, la proportion de jeunes en difficulté de lecture connaît «une stabilisation relative par rapport aux deux années précédentes», précisent les auteurs de cette étude.
[Source : AFP 06/08/09]
1 jeune sur 5 a des problèmes pour lire.
Voilà ce qui ressort de l'évaluation du ministère de l’Education, réalisée à partir des tests passés lors de la Journée d’appel de préparation à la défense de 2008.
Parmi les quelque 800 000 jeunes de 17 ans ou plus qui ont effectué cette journée l’an dernier: 11,8% sont «en difficulté de lecture» et 9,8% ont des «acquis limités», soit au total 21,6% de «lecteurs inefficaces».
Au sein de cette catégorie, sont distingués les jeunes aux «très faibles capacités de lecture» (6,9%) de ceux aux «difficultés sévères» (4,9%), parmi lesquels 2,5% sont qualifiés de «quasi-analphabètes». Parmi les jeunes en difficulté, 80% n’ont pas dépassé le collège ou un cursus professionnel court.
Les garçons sont en outre plus souvent en difficulté que les filles: (14,8% contre 8,7%), et cette différence s’observe quel que soit le niveau d’études atteint.
Enfin, le pourcentage de jeunes en difficulté varie sensiblement d’une région à l’autre: celles où l’on observe de manière très nette le plus de jeunes en difficulté sont la Picardie avec plus de 20%, l’Aquitaine, le Nord-Pas-Calais, la Bourgogne et Champagne-Ardenne avec plus de 14,5% (pour 11,8% au niveau national). A l’inverse, en Auvergne, Rhône-Alpes et Pays de la Loire, le pourcentage des jeunes en difficulté ne dépasse pas 9%.
Toutefois, la proportion de jeunes en difficulté de lecture connaît «une stabilisation relative par rapport aux deux années précédentes», précisent les auteurs de cette étude.
[Source : AFP 06/08/09]
IDE en HAD encore en remplacement en réanimation polyvalente
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Re: Actualités 2009
Des répulsifs anti-moustiques toxiques ?
Une étude révèle que le DEET(N, N-Diméthyl-3-méthylbenzamide)pourrait avoir des effets nocifs sur les connexions nerveuses et musculaires.
200 millions de personnes utilisent ce produit tous les ans : le DEET est le répulsif le plus utilisé au monde contre les piqûres d'insectes.
Il pourrait pourtant se révéler toxique : une équipe de chercheurs a démontré pour la première fois que le DEET inhibe l'acétylcholinestérase, une enzyme clé dans les échanges entre cellules nerveuses.
L'étude vient d'être publiée par la revue BioMed Central Biology.
"On a galéré pour publier ces résultats car il a fallu lever pas mal de freins", confesse le professeur Bruno Lapied, chercheur à l'université d'Angers, au quotidien Ouest-France.
Le DEET est censé modifier les perceptions olfactives du moustique: il ne piquera pas une peau imprégnée de répulsif contenant la molécule.
"En effectuant des tests, nous avons constaté que des moustiques mouraient, ce que l'on observe avec un insecticide mais normalement pas avec un répulsif", explique Bruno Lapied au quotidien.
Toujours plus fort : les tests se sont aussi révélés positifs sur des souris.
De quoi se poser la question de la dangerosité sur l’être humain…
Là, les chercheurs sont moins catégoriques. Une nouvelle étude, en cours, pourrait trancher la question.
Pour le moment, donc, les scientifiques préconisent le principe de précaution. Le DEET serait donc déconseillé aux enfants et aux femmes enceintes.
Et certains réclament une réglementation européenne plus stricte : le produit, classé aujourd’hui parmi les cosmétiques, pourrait désormais relever des pesticides.
[Source : Metro 06/08/09]
Une étude révèle que le DEET(N, N-Diméthyl-3-méthylbenzamide)pourrait avoir des effets nocifs sur les connexions nerveuses et musculaires.
200 millions de personnes utilisent ce produit tous les ans : le DEET est le répulsif le plus utilisé au monde contre les piqûres d'insectes.
Il pourrait pourtant se révéler toxique : une équipe de chercheurs a démontré pour la première fois que le DEET inhibe l'acétylcholinestérase, une enzyme clé dans les échanges entre cellules nerveuses.
L'étude vient d'être publiée par la revue BioMed Central Biology.
"On a galéré pour publier ces résultats car il a fallu lever pas mal de freins", confesse le professeur Bruno Lapied, chercheur à l'université d'Angers, au quotidien Ouest-France.
Le DEET est censé modifier les perceptions olfactives du moustique: il ne piquera pas une peau imprégnée de répulsif contenant la molécule.
"En effectuant des tests, nous avons constaté que des moustiques mouraient, ce que l'on observe avec un insecticide mais normalement pas avec un répulsif", explique Bruno Lapied au quotidien.
Toujours plus fort : les tests se sont aussi révélés positifs sur des souris.
De quoi se poser la question de la dangerosité sur l’être humain…
Là, les chercheurs sont moins catégoriques. Une nouvelle étude, en cours, pourrait trancher la question.
Pour le moment, donc, les scientifiques préconisent le principe de précaution. Le DEET serait donc déconseillé aux enfants et aux femmes enceintes.
Et certains réclament une réglementation européenne plus stricte : le produit, classé aujourd’hui parmi les cosmétiques, pourrait désormais relever des pesticides.
[Source : Metro 06/08/09]
IDE en HAD encore en remplacement en réanimation polyvalente
Re: Actualités 2009
Des chercheurs américains décodent le génome complet du VIH
AFP - Des chercheurs américains ont décodé la structure du génome complet du virus du sida, ce qui pourrait permettre d'accélérer la recherche pour développer de nouveaux médicaments antiviraux, selon des travaux publiés jeudi par la revue scientifique britannique Nature.
Ce travail ouvre la voie à des recherches qui devraient favoriser une meilleure compréhension des stratégies d'infection du virus, selon les chercheurs.
Le VIH-1, principale cause de la pandémie du sida, porte son information génétique dans des structures plus complexes que d'autres organismes.
Le VIH comme les virus de la grippe, de l'hépatite C et de la polio, a son information génétique stockée sur une molécule d'acide ribonucléique (ARN), un simple brin, alors que le génome des mammifères s'inscrit sur la double hélice de l'ADN (acide désoxyribonucléique). Mais l'information contenue dans l'ARN est plus complexe.
Kevin Weeks (Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, Etats-Unis) et ses collègues livrent une large "vue aérienne" de l'archictecture du génome du virus et de ses fonctions possibles, relève dans un éditorial de la revue Hashim Al-Hashimi (Université du Michigan, Etats-Unis).
"Nous commençons également à comprendre les ruses du génome qui permettent au virus d'échapper à la détection de son hôte humain", commente Kevin Weeks.
Les chercheurs montrent aussi que la formation des protéines est influencée par des éléments de la structure interne de l'ARN. Ce qui suggère que la structure même de l'ARN pourrait avoir un rôle, jusque là non reconnu, dans l'expression du code génétique, selon les chercheurs.
Les biologistes spécialistes de l'étude des structures vont pouvoir maintenant se servir de cette carte génomique pour faire judicieusement des gros plans sur certaines régions de génome du VIH-1 et explorer plus avant leurs fonctions au niveau de l'atome, selon Hashim Al-Hashimi. Il semble que la quête pour disposer d'une vue plus fine, de haute résolution, de la structure du génome entier du virus a commencé sérieusement, écrit-il. En effet, le génome de ce virus n'a pas encore livré tous ses mystères.
AFP - Des chercheurs américains ont décodé la structure du génome complet du virus du sida, ce qui pourrait permettre d'accélérer la recherche pour développer de nouveaux médicaments antiviraux, selon des travaux publiés jeudi par la revue scientifique britannique Nature.
Ce travail ouvre la voie à des recherches qui devraient favoriser une meilleure compréhension des stratégies d'infection du virus, selon les chercheurs.
Le VIH-1, principale cause de la pandémie du sida, porte son information génétique dans des structures plus complexes que d'autres organismes.
Le VIH comme les virus de la grippe, de l'hépatite C et de la polio, a son information génétique stockée sur une molécule d'acide ribonucléique (ARN), un simple brin, alors que le génome des mammifères s'inscrit sur la double hélice de l'ADN (acide désoxyribonucléique). Mais l'information contenue dans l'ARN est plus complexe.
Kevin Weeks (Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, Etats-Unis) et ses collègues livrent une large "vue aérienne" de l'archictecture du génome du virus et de ses fonctions possibles, relève dans un éditorial de la revue Hashim Al-Hashimi (Université du Michigan, Etats-Unis).
"Nous commençons également à comprendre les ruses du génome qui permettent au virus d'échapper à la détection de son hôte humain", commente Kevin Weeks.
Les chercheurs montrent aussi que la formation des protéines est influencée par des éléments de la structure interne de l'ARN. Ce qui suggère que la structure même de l'ARN pourrait avoir un rôle, jusque là non reconnu, dans l'expression du code génétique, selon les chercheurs.
Les biologistes spécialistes de l'étude des structures vont pouvoir maintenant se servir de cette carte génomique pour faire judicieusement des gros plans sur certaines régions de génome du VIH-1 et explorer plus avant leurs fonctions au niveau de l'atome, selon Hashim Al-Hashimi. Il semble que la quête pour disposer d'une vue plus fine, de haute résolution, de la structure du génome entier du virus a commencé sérieusement, écrit-il. En effet, le génome de ce virus n'a pas encore livré tous ses mystères.
Carpe Diem
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
Re: Actualités 2009
Les Sages retoquent les dispositions sur le travail dominical à Paris
Le Conseil constitutionnel a validé l'ensemble de la loi portant sur le travail dominical. Les Sages ont toutefois censuré les dispositions pour les zones touristiques de Paris, estimant qu'elles devaient être proposées par le maire.
Le Conseil constitutionnel a validé jeudi pour l'essentiel la loi sur le travail du dimanche, un texte dont le vote avait créé d'importants remous au parlement et au sein même de la majorité bien qu'il réponde à une promesse électorale de Nicolas Sarkozy.
Le Conseil a ainsi jugé conforme à la Constitution la création de deux nouveaux régimes dérogatoires au repos dominical, dans les communes et les zones touristiques d'une part, dans les "périmètres d'usage de consommation exceptionnels" (PUCE) de l'autre.
Il a toutefois censuré les dispositions particulières prévues pour les zones touristiques de Paris, estimant que rien ne justifiait que dans la capitale ces zones ne soient pas créées, comme elles le seront désormais ailleurs, sur seule proposition du maire.
Ce faisant, il a rejeté les principaux arguments de l'opposition qui, dans sa saisie du Conseil, mettait en avant une inégalité de traitement entre les salariés et les territoires, à savoir ceux travaillant dans les zones touristiques, qui ne bénéficient pas d'avantages comme des majorations salariales, et ceux des PUCE.
Plus généralement, les socialistes avaient invoqué la remise en cause d'un "équilibre républicain", à savoir le principe du repos dominical, respecté depuis plus de 100 ans en France.
Le ministre du Travail, Xavier Darcos, s'est félicité de la validation d'une loi qui, selon lui, "apporte de nouvelles garanties aux salariés et plus de souplesse pour les commerces et les consommateurs".
"C'est un texte pragmatique et équilibré qui tout en préservant et réaffirmant le repos dominical, élargit les possibilités de travail le dimanche de manière encadrée avec de nouvelles contreparties et dans le cadre de nouveaux espaces ouverts à la négociation collective," dit-il dans un communiqué.
Les PUCE sont limités à des zones urbaines de plus d'un million d'habitants où on a "l'habitude de consommer le samedi et le dimanche". Ne sont potentiellement concernées pour le moment que les agglomérations de Paris, Aix-Marseille et Lille.
Le texte de loi confirme le principe du volontariat pour les salariés, de même qu'un doublement de salaire et un repos compensateur. Il fixe encore à 13h00, au lieu de 12h00, la fermeture le dimanche des commerces de détail alimentaires.
S'agissant des zones touristiques, l'opposition avait estimé que jusqu'à 5.000 communes serait concernées. Le rapporteur du projet de loi, le député UMP Richard Mallié, a fait état de son côté de "497 communes et 29 zones touristiques", le texte rendant aussi obligatoire l'ouverture de négociations sur des contreparties pour les salariés.
Pour Paris, il prévoyait que le préfet serait seul en mesure de proposer la création de telles zones alors que les pouvoirs d'initiative des maires étaient reconnus partout ailleurs.
Le Conseil a jugé que, s'agissant d'une procédure de classement pour l'application du code du Travail, cette différence ne se justifiait pas et qu'en conséquence, "le classement d'une zone touristique y sera donc opéré par arrêté du préfet sur proposition du maire."
Vivement critiquée par les syndicats, cette nouvelle loi a pris plusieurs mois pour aboutir, une première discussion ayant dû être suspendue en décembre dernier à l'Assemblée nationale du fait de multiples incidents de séance.
Une nouvelle mouture du texte, la quatrième, avait été déposée à la mi-mai au Parlement et n'a été votée définitivement
qu'en juillet sans toutefois faire le plein des voix de la majorité.
Le Conseil constitutionnel a par ailleurs validé jeudi la loi sur le règlement final du budget 2008, dont l'opposition dénonçait le "manque de sincérité".
Reuters
Le Conseil constitutionnel a validé l'ensemble de la loi portant sur le travail dominical. Les Sages ont toutefois censuré les dispositions pour les zones touristiques de Paris, estimant qu'elles devaient être proposées par le maire.
Le Conseil constitutionnel a validé jeudi pour l'essentiel la loi sur le travail du dimanche, un texte dont le vote avait créé d'importants remous au parlement et au sein même de la majorité bien qu'il réponde à une promesse électorale de Nicolas Sarkozy.
Le Conseil a ainsi jugé conforme à la Constitution la création de deux nouveaux régimes dérogatoires au repos dominical, dans les communes et les zones touristiques d'une part, dans les "périmètres d'usage de consommation exceptionnels" (PUCE) de l'autre.
Il a toutefois censuré les dispositions particulières prévues pour les zones touristiques de Paris, estimant que rien ne justifiait que dans la capitale ces zones ne soient pas créées, comme elles le seront désormais ailleurs, sur seule proposition du maire.
Ce faisant, il a rejeté les principaux arguments de l'opposition qui, dans sa saisie du Conseil, mettait en avant une inégalité de traitement entre les salariés et les territoires, à savoir ceux travaillant dans les zones touristiques, qui ne bénéficient pas d'avantages comme des majorations salariales, et ceux des PUCE.
Plus généralement, les socialistes avaient invoqué la remise en cause d'un "équilibre républicain", à savoir le principe du repos dominical, respecté depuis plus de 100 ans en France.
Le ministre du Travail, Xavier Darcos, s'est félicité de la validation d'une loi qui, selon lui, "apporte de nouvelles garanties aux salariés et plus de souplesse pour les commerces et les consommateurs".
"C'est un texte pragmatique et équilibré qui tout en préservant et réaffirmant le repos dominical, élargit les possibilités de travail le dimanche de manière encadrée avec de nouvelles contreparties et dans le cadre de nouveaux espaces ouverts à la négociation collective," dit-il dans un communiqué.
Les PUCE sont limités à des zones urbaines de plus d'un million d'habitants où on a "l'habitude de consommer le samedi et le dimanche". Ne sont potentiellement concernées pour le moment que les agglomérations de Paris, Aix-Marseille et Lille.
Le texte de loi confirme le principe du volontariat pour les salariés, de même qu'un doublement de salaire et un repos compensateur. Il fixe encore à 13h00, au lieu de 12h00, la fermeture le dimanche des commerces de détail alimentaires.
S'agissant des zones touristiques, l'opposition avait estimé que jusqu'à 5.000 communes serait concernées. Le rapporteur du projet de loi, le député UMP Richard Mallié, a fait état de son côté de "497 communes et 29 zones touristiques", le texte rendant aussi obligatoire l'ouverture de négociations sur des contreparties pour les salariés.
Pour Paris, il prévoyait que le préfet serait seul en mesure de proposer la création de telles zones alors que les pouvoirs d'initiative des maires étaient reconnus partout ailleurs.
Le Conseil a jugé que, s'agissant d'une procédure de classement pour l'application du code du Travail, cette différence ne se justifiait pas et qu'en conséquence, "le classement d'une zone touristique y sera donc opéré par arrêté du préfet sur proposition du maire."
Vivement critiquée par les syndicats, cette nouvelle loi a pris plusieurs mois pour aboutir, une première discussion ayant dû être suspendue en décembre dernier à l'Assemblée nationale du fait de multiples incidents de séance.
Une nouvelle mouture du texte, la quatrième, avait été déposée à la mi-mai au Parlement et n'a été votée définitivement
qu'en juillet sans toutefois faire le plein des voix de la majorité.
Le Conseil constitutionnel a par ailleurs validé jeudi la loi sur le règlement final du budget 2008, dont l'opposition dénonçait le "manque de sincérité".
Reuters
Carpe Diem
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Re: Actualités 2009
Trop de cholestérol à 45 ans, + 65% de risque d’Alzheimer
Cholestérol en milieu de vie et risque augmenté d’Alzheimer et de démence vasculaire 30 années plus tard : Une étude pointe à son tour un doigt accusateur vers ce qu’on désigne depuis nombre d’années, sur la base de statistiques de corrélation, comme un des facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer : l’hypercholestérolémie.
Les conclusions de cette étude prospective remarquable ont été publiées dans Dementia and Geriatric Cognitive Disorders, revue internationale dédiée à l’étude des dysfonctions cognitives.
Il ne s’agit certes pas ici d’un constat de novo, on a impliqué depuis longtemps l’hypercholestérolémie au rang des facteurs de risque possible de la maladie d’Alzheimer, comme d’ailleurs l’hypertension artérielle et le diabète.
Mais les auteurs de cette étude font la différence entre les démences de forme Alzheimer et les démences vasculaires, entre neurodégénérescence de type Alzheimer et démence résultant d’un accident vasculaire cérébral étendu (AVC).
Démence vasculaire dont les conséquences ressemblent étroitement à celles de la maladie d’Alzheimer, si ce n’est qu’on ne sait pas encore expliquer comment se constituent les plaques amyloïdes, caractéristiques de l’Alzheimer, et quel est le mécanisme mixte d’origine vasculaire intriqué avec le mécanisme neurodégénératif pour donner justement ces démences mixtes.
Des chercheurs de l’Université de Kuopio (Finlande), de l’Institut Karolinska (Stockholm) et du Centre médical Kaiser Permanente (Californie) titrent leur publication: « Midlife Serum Cholesterol and Increased Risk of Alzheimer's and Vascular Dementia Three Decades Later ».
On note le constat que si au milieu (théorique) de sa vie un homme ou une femme n’est pas revenu à la normocholestérolémie, il augmente son risque d’Alzheimer, du moins dans cette cohorte.
Cette équipe internationale s’est donné le temps de suivre l’évolution des sujets de l’étude, 9 844 hommes et femmes enrôlés entre 1964 et 1973 âgés de 40 à 45 ans, les conclusions de cette étude prospective remarquable (34 à 43 ans de suivi) ayant été proposés cette année à publication dans Dementia and Geriatric Cognitive Disorders, revue internationale dédiée à l’étude des dysfonctions cognitives à partir d’études précliniques et cliniques.
Les premiers cas d’Alzheimer et de démence vasculaire ont été détectés à partir du 1er janvier 1994 et jusqu’au 1er juin 2007, au total chez 469 et 127 patients respectivement.
En prenant comme repère une cholestérolémie total inférieure à 2 g/L (la normale biologique aujourd’hui), on constate que le risque de démence toutes causes augmente par paliers entre 2 et 2,39 g/L puis à partir de 2,40 g/L et ce jusqu’à 5 g/L !
Par rapport à des sujets normocholestérolémiques, le risque supplémentaire peut dépasser 65 %...
D’où conclusion des auteurs : Le cholestérol sérique total du milieu de la vie était associé à un risque augmenté de maladie d’Alzheimer et de démence vasculaire. Même un cholestérol modérément élevé augmente le risque de démence.
Les facteurs de risque de démence nécessitent qu’on s’en préoccupe à un stade aussi précoce que le milieu de la vie, avant que des maladies sous-jacentes ou des symptômes apparaissent.
Si l’on considère que 20 à 25 % d’une population a un cholestérol total supérieur à 2 g/L, qu’on peut l’attribuer à des erreurs nutritionnelles, à des anomalies biologiques innées, à la conjonction de facteurs de risque (obésité, diabètes, HTA), mais aussi à un terrain familial, que faire ?…
Sachant que dans ce contexte l’allongement de l’espérance de vie est aussi un facteur de risque d’exposition à une démence sénile de type Alzheimer (DSTA) : 25 % des femmes et 20 % des hommes au-delà de 85 ans.
Intervenir, bien sûr, par la prévention sur ce qu’on pense devoir être corrigé pour réduire le risque ultérieur : hypercholestérolémie, HTA, glycémie à jeun, inactivité physique (sédentarité)… mais jusqu’à quels âges imposer de telles mesures ?
On estime déjà à 800 000 le nombre de cas de DSTA en France. Mais il reste encore à disposer d’un diagnostic fiable assez précoce (biologie, imagerie, tests de mémoire), intéressant si l’on a des traitements stabilisants ou curatifs – et non plus seulement symptomatiques tardivement prescrits.
En attendant, selon les auteurs de cette étude, on peut déjà faire baisser le cholestérol sérique en excès. Mais quoi d’autre après ?
[Source : Santelog 07/08/09]
Cholestérol en milieu de vie et risque augmenté d’Alzheimer et de démence vasculaire 30 années plus tard : Une étude pointe à son tour un doigt accusateur vers ce qu’on désigne depuis nombre d’années, sur la base de statistiques de corrélation, comme un des facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer : l’hypercholestérolémie.
Les conclusions de cette étude prospective remarquable ont été publiées dans Dementia and Geriatric Cognitive Disorders, revue internationale dédiée à l’étude des dysfonctions cognitives.
Il ne s’agit certes pas ici d’un constat de novo, on a impliqué depuis longtemps l’hypercholestérolémie au rang des facteurs de risque possible de la maladie d’Alzheimer, comme d’ailleurs l’hypertension artérielle et le diabète.
Mais les auteurs de cette étude font la différence entre les démences de forme Alzheimer et les démences vasculaires, entre neurodégénérescence de type Alzheimer et démence résultant d’un accident vasculaire cérébral étendu (AVC).
Démence vasculaire dont les conséquences ressemblent étroitement à celles de la maladie d’Alzheimer, si ce n’est qu’on ne sait pas encore expliquer comment se constituent les plaques amyloïdes, caractéristiques de l’Alzheimer, et quel est le mécanisme mixte d’origine vasculaire intriqué avec le mécanisme neurodégénératif pour donner justement ces démences mixtes.
Des chercheurs de l’Université de Kuopio (Finlande), de l’Institut Karolinska (Stockholm) et du Centre médical Kaiser Permanente (Californie) titrent leur publication: « Midlife Serum Cholesterol and Increased Risk of Alzheimer's and Vascular Dementia Three Decades Later ».
On note le constat que si au milieu (théorique) de sa vie un homme ou une femme n’est pas revenu à la normocholestérolémie, il augmente son risque d’Alzheimer, du moins dans cette cohorte.
Cette équipe internationale s’est donné le temps de suivre l’évolution des sujets de l’étude, 9 844 hommes et femmes enrôlés entre 1964 et 1973 âgés de 40 à 45 ans, les conclusions de cette étude prospective remarquable (34 à 43 ans de suivi) ayant été proposés cette année à publication dans Dementia and Geriatric Cognitive Disorders, revue internationale dédiée à l’étude des dysfonctions cognitives à partir d’études précliniques et cliniques.
Les premiers cas d’Alzheimer et de démence vasculaire ont été détectés à partir du 1er janvier 1994 et jusqu’au 1er juin 2007, au total chez 469 et 127 patients respectivement.
En prenant comme repère une cholestérolémie total inférieure à 2 g/L (la normale biologique aujourd’hui), on constate que le risque de démence toutes causes augmente par paliers entre 2 et 2,39 g/L puis à partir de 2,40 g/L et ce jusqu’à 5 g/L !
Par rapport à des sujets normocholestérolémiques, le risque supplémentaire peut dépasser 65 %...
D’où conclusion des auteurs : Le cholestérol sérique total du milieu de la vie était associé à un risque augmenté de maladie d’Alzheimer et de démence vasculaire. Même un cholestérol modérément élevé augmente le risque de démence.
Les facteurs de risque de démence nécessitent qu’on s’en préoccupe à un stade aussi précoce que le milieu de la vie, avant que des maladies sous-jacentes ou des symptômes apparaissent.
Si l’on considère que 20 à 25 % d’une population a un cholestérol total supérieur à 2 g/L, qu’on peut l’attribuer à des erreurs nutritionnelles, à des anomalies biologiques innées, à la conjonction de facteurs de risque (obésité, diabètes, HTA), mais aussi à un terrain familial, que faire ?…
Sachant que dans ce contexte l’allongement de l’espérance de vie est aussi un facteur de risque d’exposition à une démence sénile de type Alzheimer (DSTA) : 25 % des femmes et 20 % des hommes au-delà de 85 ans.
Intervenir, bien sûr, par la prévention sur ce qu’on pense devoir être corrigé pour réduire le risque ultérieur : hypercholestérolémie, HTA, glycémie à jeun, inactivité physique (sédentarité)… mais jusqu’à quels âges imposer de telles mesures ?
On estime déjà à 800 000 le nombre de cas de DSTA en France. Mais il reste encore à disposer d’un diagnostic fiable assez précoce (biologie, imagerie, tests de mémoire), intéressant si l’on a des traitements stabilisants ou curatifs – et non plus seulement symptomatiques tardivement prescrits.
En attendant, selon les auteurs de cette étude, on peut déjà faire baisser le cholestérol sérique en excès. Mais quoi d’autre après ?
[Source : Santelog 07/08/09]
IDE en HAD encore en remplacement en réanimation polyvalente
Re: Actualités 2009
GRIPPE : L’UTILISATION GENERALISEE DES ANTIVIRAUX n’est pas recommandée
Plusieurs études ont étudié l’impact de l’utilisation à large échelle des antiviraux pour contrôler une pandémie naissante, ralentir sa diffusion dans un pays ou limiter la circulation du virus. Ils concluent que la combinaison de l’utilisation des antiviraux en prophylaxie, c’est-à –dire en prévention, dans l’entourage des premiers cas, combinée à des mesures de confinement, pourraient permettre de contrôler les premiers foyers de transmission d’un virus à potentiel pandémique. De même, l’utilisation des antiviraux en traitement devrait diminuer substantiellement la diffusion du virus, dans l’hypothèse où le traitement antiviral réduirait la durée de la phase infectieuse.
Mais une nouvelle « méta-analyse » effectuée par le National Institute for Health and Clinical Excellence (Nice) au Royaume-Uni, publiée aujourd'hui dans l’édition en ligne de The Lancet, du 8 août 2009, établit que les antiviraux Tamiflu® et Relenza® ne réduisent que modérément la durée des symptômes chez les personnes en bonne santé ou à risque. Or, dans les systèmes de santé publics ayant des ressources limitées, les décisions de gestion doivent se prendre sur des évaluations de l'efficacité clinique et rapport coût-efficacité. Le NICE a donc commandé un examen systématique des directives sur l'utilisation de médicaments antiviraux pour le traitement de la grippe.
Cette méta analyse a donc fait une revue des bases des études de l'utilisation des antiviraux pour le traitement de la grippe saisonnière. Cette analyse présente les résultats pour les adultes en bonne santé (c'est-à-dire, les adultes sans comorbidités) et les personnes à risque de complications liées à la grippe. Jusqu’à ce jour, peu d’informations étaient disponibles sur l’impact d’un traitement antiviral sur les sujets à comorbidités.
Conclusion : Le délai moyen d'atténuation des symptômes chez l'adulte sain est réduit de 0,57 jours avec le zanamivir, et 0,55 jour avec l'oseltamivir. Le délai moyen d'atténuation des symptômes pour les personnes à risque, c’est-à-dire présentant des facteurs aggravants a été réduit de 0,98 jours avec le zanamivir, et de 0,74 jours avec l'oseltamivir.
Cette analyse conclut donc, compte tenu des résultats « limités » obtenus par traitement antiviral chez des adultes « sains » que l'utilisation de médicaments antiviraux pour le traitement des personnes présentant les symptômes est peu susceptible d'être la plus appropriée. Les stratégies de vaccination – mais quid des effets indésirables-, ou de dépistage rapide, sont plus efficaces et sûres, et plus économiques que l'utilisation généralisée des antiviraux, selon cette étude.
(source: santelog 08/08/09
Plusieurs études ont étudié l’impact de l’utilisation à large échelle des antiviraux pour contrôler une pandémie naissante, ralentir sa diffusion dans un pays ou limiter la circulation du virus. Ils concluent que la combinaison de l’utilisation des antiviraux en prophylaxie, c’est-à –dire en prévention, dans l’entourage des premiers cas, combinée à des mesures de confinement, pourraient permettre de contrôler les premiers foyers de transmission d’un virus à potentiel pandémique. De même, l’utilisation des antiviraux en traitement devrait diminuer substantiellement la diffusion du virus, dans l’hypothèse où le traitement antiviral réduirait la durée de la phase infectieuse.
Mais une nouvelle « méta-analyse » effectuée par le National Institute for Health and Clinical Excellence (Nice) au Royaume-Uni, publiée aujourd'hui dans l’édition en ligne de The Lancet, du 8 août 2009, établit que les antiviraux Tamiflu® et Relenza® ne réduisent que modérément la durée des symptômes chez les personnes en bonne santé ou à risque. Or, dans les systèmes de santé publics ayant des ressources limitées, les décisions de gestion doivent se prendre sur des évaluations de l'efficacité clinique et rapport coût-efficacité. Le NICE a donc commandé un examen systématique des directives sur l'utilisation de médicaments antiviraux pour le traitement de la grippe.
Cette méta analyse a donc fait une revue des bases des études de l'utilisation des antiviraux pour le traitement de la grippe saisonnière. Cette analyse présente les résultats pour les adultes en bonne santé (c'est-à-dire, les adultes sans comorbidités) et les personnes à risque de complications liées à la grippe. Jusqu’à ce jour, peu d’informations étaient disponibles sur l’impact d’un traitement antiviral sur les sujets à comorbidités.
Conclusion : Le délai moyen d'atténuation des symptômes chez l'adulte sain est réduit de 0,57 jours avec le zanamivir, et 0,55 jour avec l'oseltamivir. Le délai moyen d'atténuation des symptômes pour les personnes à risque, c’est-à-dire présentant des facteurs aggravants a été réduit de 0,98 jours avec le zanamivir, et de 0,74 jours avec l'oseltamivir.
Cette analyse conclut donc, compte tenu des résultats « limités » obtenus par traitement antiviral chez des adultes « sains » que l'utilisation de médicaments antiviraux pour le traitement des personnes présentant les symptômes est peu susceptible d'être la plus appropriée. Les stratégies de vaccination – mais quid des effets indésirables-, ou de dépistage rapide, sont plus efficaces et sûres, et plus économiques que l'utilisation généralisée des antiviraux, selon cette étude.
(source: santelog 08/08/09
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Re: Actualités 2009
Masque et hygiène des mains, deux remparts contre la grippe
Le port d'un masque chirurgical et une hygiène des mains rigoureuse semblent efficaces pour limiter la transmission intrafamiliale d'un virus grippal, affirment des chercheurs de Hong Kong.
En observant 259 foyers, ils ont constaté que lorsque l'entourage d'une personne porteuse du virus grippal se conformait à ces deux mesures d'hygiène simples, le risque de contamination diminuait de 66% par rapport à des familles ne respectant pas ces conseils de prévention.
En revanche, le fait de se laver régulièrement les mains ne suffit pas à lui seul pour réduire significativement la circulation du virus au sein de la cellule familiale.
Pour que cette approche préventive soit efficace, il faut cependant que ces mesures soient instaurées dans les 36 heures suivant l'apparition des premiers symptômes (fièvre, courbatures, mal de gorge et céphalées) chez le premier malade de la famille, soulignent les auteurs de ces travaux.
"Certaines personnes pourraient penser (à tort) que la grippe est tellement contagieuse qu'il existe très peu de mesures permettant de prévenir sa transmission au sein d'un foyer", a expliqué Benjamin Cowling, de l'université de Hong Kong, dans un courrier électronique adressé à Reuters.
Selon lui, ces résultats vont clairement à l'encontre de ce préjugé.
Cette étude, réalisée en 2008, est publiée sur le site internet des Annals of Internal Medicine alors que la pandémie de grippe A (H1N1) a souligné la nécessité de ralentir la propagation des virus grippaux.
Ces deux mesures sont mises en avant dans la plupart des plans de lutte nationaux contre une éventuelle pandémie grippale mais jusqu'ici les données disponibles sur l'efficacité de ces interventions non-pharmacologiques restaient limitées.
En France, le ministère de la Santé souligne notamment, dans ses recommandations pour la prévention de la grippe A (H1N1), l'importance de se laver régulièrement les mains, en utilisant du savon ou une solution hydro-alcoolique.
Le port d'un masque chirurgical est réservé aux personnes malades, pour qu'elles évitent de contaminer leur entourage, et les masques de protection respiratoire sont quant à eux réservés aux professionnels de santé.
[Source : L'express 05/08/09]
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Re: Actualités 2009
DES DEFIBRILLATEURS PARTOUT, OUI, MAIS, qui sait s’en servir ?
Du 12 au 27 septembre, la Fédération française de cardiologie et la Croix-Rouge organisent dans toute la France l’opération « Une vie trois gestes » pour inciter les Français à se former aux gestes qui sauvent, avec le soutien des municipalités. Après des années de tergiversations, la société civile et la société médicale sont d’accord : il faut installer des défibrillateurs automatiques externes (DAE) dans les lieux publics pour permettre de sauver davantage de personnes frappées de troubles du rythme cardiaque à risque de mort subite cardiaque.
Où les placer ? En divers endroits de passage : rues, carrefours, places… ce qu’ont déjà fait quelques rares villes en France. Dans les gares et les trains, a décidé il y a quelques semaines la SNCF. Autres options : aérogares, grands magasins…
Oui, mais, comment s’en servir ? Les DAE actuellement proposés sont d’un maniement très simple, mais il faut quand même apprendre à s’en servir, surtout dans des conditions très… particulières et stressantes pour un sauveteur débutant. Et voilà le problème, que personne n’a soulevé…bien qu’il existe une obligation de formation (« Les gestes qui sauvent ») et de perfectionnement (plusieurs textes sont déjà parus au Journal Officiel).
le problème n’étant pas que franco-français, la revue Circulation (American Heart Association) évoque l’importance d’organiser et de surveiller l’entraînement à l’usage du DAE et d’organiser aussi son installation dans des endroits à haut risque (in high-risk places) en facilitant son accès au public.
Conclusion des auteurs : dans les établissements scolaires équipés et formés, il y a un fort taux de survie de l’ACS, il faut encourager les lycées à développer des programmes d’usage de l’AED sur le terrain dans le cadre de la réponse à l’urgence absolue qu’est l’ACS. Pour ces auteurs, les lycées pourvus d’installations sportives sont des points stratégiques à équiper en AED. Allusion à un accident non rare : la mort subite du sportif, bien évidemment, mais aussi à celle de spectateurs ou de personnels des établissements…
Une étude danoise de F. Folke et coll. (2) a évalué l’impact (en termes de santé publique) de l’emplacement choisi pour mettre un AED à disposition du public. Ils ont pour cela revu tous les ACS survenus à Copenhague entre 1994 et 2005 (1.274 cas) et leur localisation géographique, la capitale étant au total équipée de 104 AED. Ils soulignent la différence des recommandations européennes et américaines quant à l’installation de cet appareil, celle-ci devant concerner le lieu où est survenu au moins un ACS tous les deux ou cinq ans, respectivement.
Différence importante, puisque la ville de Copenhague devrait acheter 21 AED de plus selon les recommandations européennes, ou 1.000 de plus selon les recommandations américaines. Le coût estimatif serait alors pour la municipalité de 31 000 à 41 000 dollars par vie sauvée (en plus ?), du fait qu’une plus grande superficie de la vile serait équipée, un équipement de toute la ville occasionnant une dépense de 108.700 dollars par année de vie (sauvée) selon le critère QALY, qui caractérise la qualité de vie du patient traité (et ramené à la vie).
A noter : les gares de grande importance (1,8 ACS tous les 5 ans), les grandes places publiques et les zones piétonnes (0,6 ACS tous les 5 ans) sont des lieux hautement prédictifs d’un ACS (en termes d’incidence), selon l’analyse de l’équipe danoise. Cette prédictivité géographiques peut être différente selon les villes et les pays… Pour F. Folke et coll., pour obtenir une couverture large en AED, les appareils nécessitent une plus large distribution que les recommandations européennes l’indiquent, et le choix des emplacements est crucial si l’on veut que le public s’investisse dans le sauvetage des ACS par la défibrillation.
Attention donc aux initiatives susceptibles d’entraîner l’installation des AED dans des lieux inappropriés ! Cependant, l’existence d’AED modernes, simples d’utilisation, comportant un mode d’emploi vocal pour guider son installation sur un patient et son usage conforme à l’état cardiaque, ne doit pas faire oublier l’indispensable formation aux manœuvres de secourisme : mise en position de sécurité du patient, massage cardiaque avec/ou bouche-à-bouche, etc.
Il ne faudrait pas que l’enseignement de ces manœuvres, déjà très peu développé en France, soit oublié au profit exclusif d’un AED, que l’on n’a pas toujours à portée de la main… ou qui aura été vandalisé.
(santelog 10/08/09)
Du 12 au 27 septembre, la Fédération française de cardiologie et la Croix-Rouge organisent dans toute la France l’opération « Une vie trois gestes » pour inciter les Français à se former aux gestes qui sauvent, avec le soutien des municipalités. Après des années de tergiversations, la société civile et la société médicale sont d’accord : il faut installer des défibrillateurs automatiques externes (DAE) dans les lieux publics pour permettre de sauver davantage de personnes frappées de troubles du rythme cardiaque à risque de mort subite cardiaque.
Où les placer ? En divers endroits de passage : rues, carrefours, places… ce qu’ont déjà fait quelques rares villes en France. Dans les gares et les trains, a décidé il y a quelques semaines la SNCF. Autres options : aérogares, grands magasins…
Oui, mais, comment s’en servir ? Les DAE actuellement proposés sont d’un maniement très simple, mais il faut quand même apprendre à s’en servir, surtout dans des conditions très… particulières et stressantes pour un sauveteur débutant. Et voilà le problème, que personne n’a soulevé…bien qu’il existe une obligation de formation (« Les gestes qui sauvent ») et de perfectionnement (plusieurs textes sont déjà parus au Journal Officiel).
le problème n’étant pas que franco-français, la revue Circulation (American Heart Association) évoque l’importance d’organiser et de surveiller l’entraînement à l’usage du DAE et d’organiser aussi son installation dans des endroits à haut risque (in high-risk places) en facilitant son accès au public.
Conclusion des auteurs : dans les établissements scolaires équipés et formés, il y a un fort taux de survie de l’ACS, il faut encourager les lycées à développer des programmes d’usage de l’AED sur le terrain dans le cadre de la réponse à l’urgence absolue qu’est l’ACS. Pour ces auteurs, les lycées pourvus d’installations sportives sont des points stratégiques à équiper en AED. Allusion à un accident non rare : la mort subite du sportif, bien évidemment, mais aussi à celle de spectateurs ou de personnels des établissements…
Une étude danoise de F. Folke et coll. (2) a évalué l’impact (en termes de santé publique) de l’emplacement choisi pour mettre un AED à disposition du public. Ils ont pour cela revu tous les ACS survenus à Copenhague entre 1994 et 2005 (1.274 cas) et leur localisation géographique, la capitale étant au total équipée de 104 AED. Ils soulignent la différence des recommandations européennes et américaines quant à l’installation de cet appareil, celle-ci devant concerner le lieu où est survenu au moins un ACS tous les deux ou cinq ans, respectivement.
Différence importante, puisque la ville de Copenhague devrait acheter 21 AED de plus selon les recommandations européennes, ou 1.000 de plus selon les recommandations américaines. Le coût estimatif serait alors pour la municipalité de 31 000 à 41 000 dollars par vie sauvée (en plus ?), du fait qu’une plus grande superficie de la vile serait équipée, un équipement de toute la ville occasionnant une dépense de 108.700 dollars par année de vie (sauvée) selon le critère QALY, qui caractérise la qualité de vie du patient traité (et ramené à la vie).
A noter : les gares de grande importance (1,8 ACS tous les 5 ans), les grandes places publiques et les zones piétonnes (0,6 ACS tous les 5 ans) sont des lieux hautement prédictifs d’un ACS (en termes d’incidence), selon l’analyse de l’équipe danoise. Cette prédictivité géographiques peut être différente selon les villes et les pays… Pour F. Folke et coll., pour obtenir une couverture large en AED, les appareils nécessitent une plus large distribution que les recommandations européennes l’indiquent, et le choix des emplacements est crucial si l’on veut que le public s’investisse dans le sauvetage des ACS par la défibrillation.
Attention donc aux initiatives susceptibles d’entraîner l’installation des AED dans des lieux inappropriés ! Cependant, l’existence d’AED modernes, simples d’utilisation, comportant un mode d’emploi vocal pour guider son installation sur un patient et son usage conforme à l’état cardiaque, ne doit pas faire oublier l’indispensable formation aux manœuvres de secourisme : mise en position de sécurité du patient, massage cardiaque avec/ou bouche-à-bouche, etc.
Il ne faudrait pas que l’enseignement de ces manœuvres, déjà très peu développé en France, soit oublié au profit exclusif d’un AED, que l’on n’a pas toujours à portée de la main… ou qui aura été vandalisé.
(santelog 10/08/09)
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Re: Actualités 2009
Soliris®, LE PREMIER TRAITEMENT « ORPHELIN » DU SHUA ENTRE EN EUROPE
La Commission européenne et la FDA ont accordé à Soliris® (écalizumab) du laboratoire Alexion (Cheshire, Etats-Unis) le statut de médicament orphelin pour le traitement du syndrome hémorragique urémique atypique (SHUA). Le laboratoire recrute actuellement des patients en Europe, aux Etats-Unis et au Canada pour quatre études cliniques de ce produit innovant, premier traitement de ce syndrome rare, qui évolue souvent vers l’insuffisance rénale terminale. Les essais cliniques s’adressent aux adolescents et aux adultes atteints de SHUA. Des études ultérieures devraient concerner l’enfant. Si Soliris® est approuvé pour le traitement du SHUA, il obtiendra une exclusivité de 10 ans en Europe et de 7 ans aux Etats-Unis.
On notera que Soliris® est déjà approuvé aux Etats-Unis, dans l’Union européenne, au Japon, en Australie et au Canada pour le traitement d’une autre maladie rare : l’hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN), une anomalie hématologique à risque létal, pour laquelle il a obtenu également le statut de médicament orphelin.
L’obtention d’une autorisation pour le traitement du SHUA de Soliris® comblerait un vide thérapeutique vis-à-vis de cette maladie génétique responsable de destruction rénale.
Le SHUA se caractérise par une inflammation chronique, un syndrome hémolytique (destruction des hématies), une thrombopénie (déficit plaquettaire) et des lésions de la microcirculation (micro-angiopathie), qui touche notamment le rein et le cerveau. Comme le HPN, le SHUA a pour origine un déficit du système inhibiteur du complément, qui a été attribué à plusieurs mutations sur les gènes codant les protéines de ce système, ce qui entraîne une activation incontrôlée du complément., qui est responsable d’une inflammation vasculaire et d’une coagulation. Le système du complément (C1 à C9) complète l’action des anticorps. Soin activation a pour cibles les globules blancs, les plaquettes et les cellules endothéliales artérielles.
Le pronostic du SHUA est pauvre, comme on dit habituellement. Dans 70 % des cas se constitue une insuffisance rénale, nécessitant la dialyse mais potentiellement mortelle dans l’année qui suit l’apparition des premiers symptômes. Même après transplantation rénale, le SHUA peut récidiver avec échec de la greffe dans 60 à 90 % des cas.
Approuvé en 2007 aux Etats-Unis et en Europe pour le traitement de l’HPN, Soliris® était alors le premier traitement de cette maladie rare. Bien toléré généralement, il a justifié une mise en garde aux Etats-Unis : un risque d’augmentation des infections à méningocoques, ce qui nécessite une vaccination ou un rappel anti-méningococcique au moins 2 semaines avant le début du traitement. Un suivi prolongé est donc impératif pour détecter à temps une telle infection et prescrire l’antibiotique approprié aux patients HPN et SHUA.
(santelog 10/08/09)
La Commission européenne et la FDA ont accordé à Soliris® (écalizumab) du laboratoire Alexion (Cheshire, Etats-Unis) le statut de médicament orphelin pour le traitement du syndrome hémorragique urémique atypique (SHUA). Le laboratoire recrute actuellement des patients en Europe, aux Etats-Unis et au Canada pour quatre études cliniques de ce produit innovant, premier traitement de ce syndrome rare, qui évolue souvent vers l’insuffisance rénale terminale. Les essais cliniques s’adressent aux adolescents et aux adultes atteints de SHUA. Des études ultérieures devraient concerner l’enfant. Si Soliris® est approuvé pour le traitement du SHUA, il obtiendra une exclusivité de 10 ans en Europe et de 7 ans aux Etats-Unis.
On notera que Soliris® est déjà approuvé aux Etats-Unis, dans l’Union européenne, au Japon, en Australie et au Canada pour le traitement d’une autre maladie rare : l’hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN), une anomalie hématologique à risque létal, pour laquelle il a obtenu également le statut de médicament orphelin.
L’obtention d’une autorisation pour le traitement du SHUA de Soliris® comblerait un vide thérapeutique vis-à-vis de cette maladie génétique responsable de destruction rénale.
Le SHUA se caractérise par une inflammation chronique, un syndrome hémolytique (destruction des hématies), une thrombopénie (déficit plaquettaire) et des lésions de la microcirculation (micro-angiopathie), qui touche notamment le rein et le cerveau. Comme le HPN, le SHUA a pour origine un déficit du système inhibiteur du complément, qui a été attribué à plusieurs mutations sur les gènes codant les protéines de ce système, ce qui entraîne une activation incontrôlée du complément., qui est responsable d’une inflammation vasculaire et d’une coagulation. Le système du complément (C1 à C9) complète l’action des anticorps. Soin activation a pour cibles les globules blancs, les plaquettes et les cellules endothéliales artérielles.
Le pronostic du SHUA est pauvre, comme on dit habituellement. Dans 70 % des cas se constitue une insuffisance rénale, nécessitant la dialyse mais potentiellement mortelle dans l’année qui suit l’apparition des premiers symptômes. Même après transplantation rénale, le SHUA peut récidiver avec échec de la greffe dans 60 à 90 % des cas.
Approuvé en 2007 aux Etats-Unis et en Europe pour le traitement de l’HPN, Soliris® était alors le premier traitement de cette maladie rare. Bien toléré généralement, il a justifié une mise en garde aux Etats-Unis : un risque d’augmentation des infections à méningocoques, ce qui nécessite une vaccination ou un rappel anti-méningococcique au moins 2 semaines avant le début du traitement. Un suivi prolongé est donc impératif pour détecter à temps une telle infection et prescrire l’antibiotique approprié aux patients HPN et SHUA.
(santelog 10/08/09)
┣▇▇▇═─ Infirmière aux urgences/SMUR !
Re: Actualités 2009
Fraudes : l'Assurance-maladie tend ses filets
Arrêts de travail injustifiés, ordonnances falsifiées, facturation d’actes non-effectués, prescriptions abusives de transports sanitaires... La lutte contre les abus et la fraude s’intensifie à l’Assurance-maladie. En 2008, près de 132 millions d’euros ont été récupérés. C’est… treize fois plus qu’en 2005 ! Les sanctions contre les assurés et les professionnels hors-la-loi pleuvent également : l’an passé, 230 condamnations pénales et près de 300 interdictions d’exercer ont été prononcées en France.
Directeur de la Répression des Fraudes à l’Assurance-maladie, le Dr Pierre Fender est plutôt satisfait de ces chiffres. Depuis son bureau qui surplombe la Seine à Paris, c’est lui qui impulse la lutte anti-fraude de l’institution. A ses côtés, 37 personnes chargées de débusquer les petits et gros contournements au Code de la Sécurité sociale. Sans compter bien sûr, les 1 700 médecins conseils et autres agents en régions.
D’une manière générale, en France, « les fraudes à l’Assurance-maladie sont détectées de trois façons », nous explique-t-il. « Il y a bien sûr l’analyse du dossier de remboursement faite par un agent (d’une caisse régionale d’une Caisse d’Assurance Maladie, les signalements et autres dénonciations anonymes, et enfin mais surtout, les, les renseignements qui jaillissent des bases de données informatiques ».
Pierre Fender a les yeux rivés sur ces « moulinettes informatiques », créées dans son service à partir d’indicateurs spécifiques. L’objectif est de faire ressortir des chiffres à la pelle, mais aussi quantité de courbes. Il se penche sur l’une d’elles, et ses yeux s’arrêtent sur « cette minorité de personnes qui génèrent un très grand nombre de dépenses. Curieux… Nous allons nous occuper de ces personnes », nous dit-il.
De quoi sont-elles donc présumées coupables ? Car à ce stade, Pierre Fender ne s’inscrit pas dans la présomption d’innocence… Il les soupçonne en effet, au pire de fraude caractérisée, au mieux de faute, ou d’abus. La précision sémantique a son importance. « Plusieurs éléments doivent être rassemblés pour qu’il y ait fraude », poursuit-il. « Il doit y avoir intention délictueuse, et la présence d’un élément matériel, autrement dit une preuve. Enfin et c’est notamment ce qui la distingue de la faute ou de l’abus, la fraude doit se rapporter à un élément légal. Cela peut être un texte de loi, qui qualifie alors le grief » formé contre le fraudeur.
Un exemple concret ? Votre médecin vous prescrit un arrêt de travail jusqu’au 2 septembre. Et mine de rien, vous ajoutez un autre 2 devant le chiffre avant de l’envoyer à votre caisse. Vous venez d’allonger votre arrêt de 20 jours ! En transformant la date, vous avez produit un faux, ce qui est une infraction pénale (art. R-441.1 du Code pénal).
Explosion des indemnités journalières…
Plus de 10 000 fraudes de ce type se produiraient chaque année en France… Encore ne s’agit-il là que des cas portés devant les tribunaux. « Bien sûr le faux peut passer inaperçu. Mais lorsqu’il est intercepté, il se termine à coup sûr au service contentieux ». Et l’Assurance-maladie est alors certaine de récupérer son dû.
C’est en revanche loin d’être le cas pour les abus et les fautes... L’exemple incontournable, c’est celui du médecin qui prescrit un arrêt de travail injustifié à un « patient » qui n’est pas souffrant. Fatigué, le malade a simplement besoin de « souffler ». Ou il aimerait bénéficier de quelques jours pour tapisser la chambre du petit dernier, changer la toiture de la maison ou faire les vendanges…
En France, plus d’un arrêt de travail sur dix (13%) est inadapté ou injustifié. Résultat, les indemnités journalières ont explosé. Au premier trimestre 2009, elles ont augmenté de 6,4% par rapport à la même période l’année précédente. Et d’une manière générale, elles sont en augmentation constante depuis une dizaine d’années.
Mais comme l’a relevé récemment la ministre en charge de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin, « la croissance des indemnités journalières est surprenante en temps de crise ». Conséquence : les contrôles vont se renforcer. En 2008, environ 1,5 million de contrôles ont été réalisés par les services médicaux de l’Assurance-maladie (contre 900 000 en 2007 et 700 000 en 2006). Et 170 000 ont effectivement reçu un avis défavorable. Et demain, les assurés sociaux seront davantage contrôlés. En cas de faute, ils s’exposent notamment au remboursement des indemnités indûment perçues.
… et des mises sous « accord préalable »
Les gros prescripteurs d’arrêts-maladie seront également suivis de plus près. Pour cela, les autorités vont augmenter les mises « sous accord préalable ». Il s’agit ni plus ni moins, d’un encadrement de la prescription.
Dans les faits, généralistes ou spécialistes devront se justifier auprès de leur caisse régionale avant de prescrire un arrêt maladie… La sanction est généralement étendue sur 4 à 6 mois. L’an passé, 146 médecins, réputés gros prescripteurs d’arrêts ont ainsi été pénalisés. L’économie réalisée est loin d’être négligeable : 13,3 millions d’euros.
Mais la mise sous accord préalable ne concerne pas seulement les arrêts-maladies. L’an passé, 140 professionnels ont été placé sous ce dispositif parce qu’ils abusaient des prescriptions de transports sanitaires.
Les transports sanitaires ? C’est justement l’autre poste de dépenses auquel Roselyne Bachelot-Narquin souhaite s’attaquer. Se rendre à l’hôpital en ambulance pour un pied cassé, prendre le taxi à la place du bus… les Français abuseraient des transports remboursés. « Ces mauvaises habitudes doivent cesser. C’est une question de citoyenneté » insiste Dominique Thibaud, le Président de la Caisse primaire d’Assurance-maladie (CPAM) de Nantes, qui vient de lancer une campagne d’information sur le bon usage de ces transports.
Les médecins aussi sont visés. « Nous voulons les accompagner et les soutenir pour éviter les abus, et ainsi mieux gérer le budget de ces transports », poursuit-il. De son côté, la ministre a fait savoir que des contrôles renforcés seraient réalisés dans les 200 établissements hospitaliers qui prescrivent le plus de transports…
Les contrôles au sein même des sociétés de transports vont enfin s’accélérer. Au total, 400 ont déjà été réalisés en 2008 : vérification des prescriptions de transports, de la réalité des transports réalisés, surfacturations et conditions d’exercice (autorisations des véhicules, diplômes des personnels…), tout est épluché !
Pour s’être rendu coupable de falsifications de prescriptions et de surfacturation, un gérant d’une société de transports de la région Rhône-Alpes a été condamnée en 2008, à 15 mois de prison avec sursis, une mise à l’épreuve de 3 ans et 40 000 euros de dommages et intérêts !
En 2009 : récupérer 150 millions d’euros
C’est toutefois auprès des établissements hospitaliers que l’Assurance-maladie a « récupéré » le plus de deniers en 2008 : précisément 32,6 millions d’euros sur 132 millions d’euros de recouvrements, soit le quart. Dans ce domaine, les fautes concernent en premier lieu des facturations d’hospitalisations pour des actes qui n’en relèvent pas. Exemple : un service hospitalier qui va facturer une hospitalisation à temps partiel pour une simple excision de verrue ou un plâtre enlevé !
Les actes de chirurgie esthétique sont également analysés à la loupe. L’objectif dans ce cas est de débusquer les interventions esthétiques (qui ne sont pas remboursés) maquillées en interventions réparatrices qui elles, sont prises en charge par l’Assurance-maladie. En 2008, une demande de remboursement sur cinq a été refusée. Soit une économie pour la collectivité de près de 11 millions d’euros.
Les prescriptions de médicaments, d’actes de kinésithérapie, les soins infirmiers ou les actes des sages-femmes (voir ci-dessous) sont également dans le collimateur. L’Assurance-maladie en fait, charge tout azimut et parfois à l’aveugle comme le font d’ailleurs d’autres institutions qui se lancent dans une guerre contre la pratique réelle (ou supposée…) des dessous de table... « Nous ne baisserons pas la garde » a promis Roselyne Bachelot-Narquin. Repérer, sanctionner, dissuader… la chasse aux fraudeurs est plus que jamais lancée. En 2009, l’objectif de l’Assurance-maladie est de récupérer 150 millions d’euros. Coûte que coûte, au prix d’approximations qui relèvent de l’inquisition ?
Les ratés des frappes chirurgicales
Dans un monde où les règles évoluent sans cesse au gré du législateur et de sa recherche légitime d’économie, n’est-il pas il est permis de se demander si l’Assurance-maladie n’en arrive pas parfois, à manquer à son devoir d’information du malade comme des professionnels de santé…
Certaines frappes chirurgicales connaissent en effet quelques ratés. Illustration avec ces sages-femmes, accusées ici et là en France de facturer des actes fictifs. Pour des raisons pratiques, de nombreuses professionnelles regroupent deux par deux les 8 séances de préparation à l’accouchement prises en charge par l’Assurance-maladie. Le problème, c’est que « notre logiciel informatique ne permet pas techniquement, d’afficher pour un même jour, 2 séances pour une patiente », nous explique l’une d’elles. « Pour contourner le problème, nous entrons donc une séance le jour J et une autre la veille ». Simple ? Sauf pour l’Assurance-maladie qui considère qu’il y a là « facturation d’actes fictifs ». Elle a donc entrepris un peu partout en France, des contrôles ciblés avec interrogatoire des professionnels… et surtout des patientes !
Des contrôles dont la forme est vivement contestée par les sages-femmes. « Nos patientes voient débarquer à leur domicile et sans prévenir, un(e) juriste de l’Assurance-maladie. Celle-ci est chargée de relever les dates et heures de toutes les séances de préparation à l’accouchement réalisées sans en dire beaucoup plus, si ce n’est qu’il s’agit de régler un problème de cotation ».
Pour cette sage-femme, « cette façon de faire est terriblement humiliante. C’est un vrai discrédit. Nos patientes se posent des questions ». L’enquête se poursuit en général par un contrôle de la sage-femme. « Sur la forme, il est vrai que nous entrons des dates fictives. Mais nous n’avons pas d’autre possibilité. En France nous sommes nombreuses à faire la même chose. Ce qui me rassure, c’est que nous ne volons pas un centime à la Sécu ni bien évidemment aux patientes, qui font toutes leurs séances prévues ».
A SAVOIR : Votre médecin vous a prescrit un arrêt-maladie ? Cliquez icipour connaître toutes les formalités ainsi que vos droits et devoirs lors de cet arrêt. D’une manière générale, pour toutes vos demandes concernant l’Assurance-maladie, contactez le : 36 46 (prix d’un appel local depuis un poste fixe), du lundi au vendredi de 8h00 à 18h00.
Destination santé / Source : Assurance-maladie - Interview de Pierre Fender, 2009
Arrêts de travail injustifiés, ordonnances falsifiées, facturation d’actes non-effectués, prescriptions abusives de transports sanitaires... La lutte contre les abus et la fraude s’intensifie à l’Assurance-maladie. En 2008, près de 132 millions d’euros ont été récupérés. C’est… treize fois plus qu’en 2005 ! Les sanctions contre les assurés et les professionnels hors-la-loi pleuvent également : l’an passé, 230 condamnations pénales et près de 300 interdictions d’exercer ont été prononcées en France.
Directeur de la Répression des Fraudes à l’Assurance-maladie, le Dr Pierre Fender est plutôt satisfait de ces chiffres. Depuis son bureau qui surplombe la Seine à Paris, c’est lui qui impulse la lutte anti-fraude de l’institution. A ses côtés, 37 personnes chargées de débusquer les petits et gros contournements au Code de la Sécurité sociale. Sans compter bien sûr, les 1 700 médecins conseils et autres agents en régions.
D’une manière générale, en France, « les fraudes à l’Assurance-maladie sont détectées de trois façons », nous explique-t-il. « Il y a bien sûr l’analyse du dossier de remboursement faite par un agent (d’une caisse régionale d’une Caisse d’Assurance Maladie, les signalements et autres dénonciations anonymes, et enfin mais surtout, les, les renseignements qui jaillissent des bases de données informatiques ».
Pierre Fender a les yeux rivés sur ces « moulinettes informatiques », créées dans son service à partir d’indicateurs spécifiques. L’objectif est de faire ressortir des chiffres à la pelle, mais aussi quantité de courbes. Il se penche sur l’une d’elles, et ses yeux s’arrêtent sur « cette minorité de personnes qui génèrent un très grand nombre de dépenses. Curieux… Nous allons nous occuper de ces personnes », nous dit-il.
De quoi sont-elles donc présumées coupables ? Car à ce stade, Pierre Fender ne s’inscrit pas dans la présomption d’innocence… Il les soupçonne en effet, au pire de fraude caractérisée, au mieux de faute, ou d’abus. La précision sémantique a son importance. « Plusieurs éléments doivent être rassemblés pour qu’il y ait fraude », poursuit-il. « Il doit y avoir intention délictueuse, et la présence d’un élément matériel, autrement dit une preuve. Enfin et c’est notamment ce qui la distingue de la faute ou de l’abus, la fraude doit se rapporter à un élément légal. Cela peut être un texte de loi, qui qualifie alors le grief » formé contre le fraudeur.
Un exemple concret ? Votre médecin vous prescrit un arrêt de travail jusqu’au 2 septembre. Et mine de rien, vous ajoutez un autre 2 devant le chiffre avant de l’envoyer à votre caisse. Vous venez d’allonger votre arrêt de 20 jours ! En transformant la date, vous avez produit un faux, ce qui est une infraction pénale (art. R-441.1 du Code pénal).
Explosion des indemnités journalières…
Plus de 10 000 fraudes de ce type se produiraient chaque année en France… Encore ne s’agit-il là que des cas portés devant les tribunaux. « Bien sûr le faux peut passer inaperçu. Mais lorsqu’il est intercepté, il se termine à coup sûr au service contentieux ». Et l’Assurance-maladie est alors certaine de récupérer son dû.
C’est en revanche loin d’être le cas pour les abus et les fautes... L’exemple incontournable, c’est celui du médecin qui prescrit un arrêt de travail injustifié à un « patient » qui n’est pas souffrant. Fatigué, le malade a simplement besoin de « souffler ». Ou il aimerait bénéficier de quelques jours pour tapisser la chambre du petit dernier, changer la toiture de la maison ou faire les vendanges…
En France, plus d’un arrêt de travail sur dix (13%) est inadapté ou injustifié. Résultat, les indemnités journalières ont explosé. Au premier trimestre 2009, elles ont augmenté de 6,4% par rapport à la même période l’année précédente. Et d’une manière générale, elles sont en augmentation constante depuis une dizaine d’années.
Mais comme l’a relevé récemment la ministre en charge de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin, « la croissance des indemnités journalières est surprenante en temps de crise ». Conséquence : les contrôles vont se renforcer. En 2008, environ 1,5 million de contrôles ont été réalisés par les services médicaux de l’Assurance-maladie (contre 900 000 en 2007 et 700 000 en 2006). Et 170 000 ont effectivement reçu un avis défavorable. Et demain, les assurés sociaux seront davantage contrôlés. En cas de faute, ils s’exposent notamment au remboursement des indemnités indûment perçues.
… et des mises sous « accord préalable »
Les gros prescripteurs d’arrêts-maladie seront également suivis de plus près. Pour cela, les autorités vont augmenter les mises « sous accord préalable ». Il s’agit ni plus ni moins, d’un encadrement de la prescription.
Dans les faits, généralistes ou spécialistes devront se justifier auprès de leur caisse régionale avant de prescrire un arrêt maladie… La sanction est généralement étendue sur 4 à 6 mois. L’an passé, 146 médecins, réputés gros prescripteurs d’arrêts ont ainsi été pénalisés. L’économie réalisée est loin d’être négligeable : 13,3 millions d’euros.
Mais la mise sous accord préalable ne concerne pas seulement les arrêts-maladies. L’an passé, 140 professionnels ont été placé sous ce dispositif parce qu’ils abusaient des prescriptions de transports sanitaires.
Les transports sanitaires ? C’est justement l’autre poste de dépenses auquel Roselyne Bachelot-Narquin souhaite s’attaquer. Se rendre à l’hôpital en ambulance pour un pied cassé, prendre le taxi à la place du bus… les Français abuseraient des transports remboursés. « Ces mauvaises habitudes doivent cesser. C’est une question de citoyenneté » insiste Dominique Thibaud, le Président de la Caisse primaire d’Assurance-maladie (CPAM) de Nantes, qui vient de lancer une campagne d’information sur le bon usage de ces transports.
Les médecins aussi sont visés. « Nous voulons les accompagner et les soutenir pour éviter les abus, et ainsi mieux gérer le budget de ces transports », poursuit-il. De son côté, la ministre a fait savoir que des contrôles renforcés seraient réalisés dans les 200 établissements hospitaliers qui prescrivent le plus de transports…
Les contrôles au sein même des sociétés de transports vont enfin s’accélérer. Au total, 400 ont déjà été réalisés en 2008 : vérification des prescriptions de transports, de la réalité des transports réalisés, surfacturations et conditions d’exercice (autorisations des véhicules, diplômes des personnels…), tout est épluché !
Pour s’être rendu coupable de falsifications de prescriptions et de surfacturation, un gérant d’une société de transports de la région Rhône-Alpes a été condamnée en 2008, à 15 mois de prison avec sursis, une mise à l’épreuve de 3 ans et 40 000 euros de dommages et intérêts !
En 2009 : récupérer 150 millions d’euros
C’est toutefois auprès des établissements hospitaliers que l’Assurance-maladie a « récupéré » le plus de deniers en 2008 : précisément 32,6 millions d’euros sur 132 millions d’euros de recouvrements, soit le quart. Dans ce domaine, les fautes concernent en premier lieu des facturations d’hospitalisations pour des actes qui n’en relèvent pas. Exemple : un service hospitalier qui va facturer une hospitalisation à temps partiel pour une simple excision de verrue ou un plâtre enlevé !
Les actes de chirurgie esthétique sont également analysés à la loupe. L’objectif dans ce cas est de débusquer les interventions esthétiques (qui ne sont pas remboursés) maquillées en interventions réparatrices qui elles, sont prises en charge par l’Assurance-maladie. En 2008, une demande de remboursement sur cinq a été refusée. Soit une économie pour la collectivité de près de 11 millions d’euros.
Les prescriptions de médicaments, d’actes de kinésithérapie, les soins infirmiers ou les actes des sages-femmes (voir ci-dessous) sont également dans le collimateur. L’Assurance-maladie en fait, charge tout azimut et parfois à l’aveugle comme le font d’ailleurs d’autres institutions qui se lancent dans une guerre contre la pratique réelle (ou supposée…) des dessous de table... « Nous ne baisserons pas la garde » a promis Roselyne Bachelot-Narquin. Repérer, sanctionner, dissuader… la chasse aux fraudeurs est plus que jamais lancée. En 2009, l’objectif de l’Assurance-maladie est de récupérer 150 millions d’euros. Coûte que coûte, au prix d’approximations qui relèvent de l’inquisition ?
Les ratés des frappes chirurgicales
Dans un monde où les règles évoluent sans cesse au gré du législateur et de sa recherche légitime d’économie, n’est-il pas il est permis de se demander si l’Assurance-maladie n’en arrive pas parfois, à manquer à son devoir d’information du malade comme des professionnels de santé…
Certaines frappes chirurgicales connaissent en effet quelques ratés. Illustration avec ces sages-femmes, accusées ici et là en France de facturer des actes fictifs. Pour des raisons pratiques, de nombreuses professionnelles regroupent deux par deux les 8 séances de préparation à l’accouchement prises en charge par l’Assurance-maladie. Le problème, c’est que « notre logiciel informatique ne permet pas techniquement, d’afficher pour un même jour, 2 séances pour une patiente », nous explique l’une d’elles. « Pour contourner le problème, nous entrons donc une séance le jour J et une autre la veille ». Simple ? Sauf pour l’Assurance-maladie qui considère qu’il y a là « facturation d’actes fictifs ». Elle a donc entrepris un peu partout en France, des contrôles ciblés avec interrogatoire des professionnels… et surtout des patientes !
Des contrôles dont la forme est vivement contestée par les sages-femmes. « Nos patientes voient débarquer à leur domicile et sans prévenir, un(e) juriste de l’Assurance-maladie. Celle-ci est chargée de relever les dates et heures de toutes les séances de préparation à l’accouchement réalisées sans en dire beaucoup plus, si ce n’est qu’il s’agit de régler un problème de cotation ».
Pour cette sage-femme, « cette façon de faire est terriblement humiliante. C’est un vrai discrédit. Nos patientes se posent des questions ». L’enquête se poursuit en général par un contrôle de la sage-femme. « Sur la forme, il est vrai que nous entrons des dates fictives. Mais nous n’avons pas d’autre possibilité. En France nous sommes nombreuses à faire la même chose. Ce qui me rassure, c’est que nous ne volons pas un centime à la Sécu ni bien évidemment aux patientes, qui font toutes leurs séances prévues ».
A SAVOIR : Votre médecin vous a prescrit un arrêt-maladie ? Cliquez icipour connaître toutes les formalités ainsi que vos droits et devoirs lors de cet arrêt. D’une manière générale, pour toutes vos demandes concernant l’Assurance-maladie, contactez le : 36 46 (prix d’un appel local depuis un poste fixe), du lundi au vendredi de 8h00 à 18h00.
Destination santé / Source : Assurance-maladie - Interview de Pierre Fender, 2009
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Re: Actualités 2009
Somalie : mort inexpliquée de plusieurs soldats de l’Union africaine
Douleurs dans la poitrine, fièvre, maux de tête, problèmes respiratoires… Une maladie non-identifiée à ce jour affecte les soldats de maintien de la paix de l’Union africaine stationnés à Mogadiscio, en Somalie.
Cinq hommes ont déjà succombé et 50 autres sont hospitalisés. Une enquête sanitaire est en cours, mais les soupçons se concentrent sur une zoonose : la leptospirose. La contamination humaine par Leptospira interrogans (la bactérie responsable de cette maladie) se fait soit par contact direct avec des animaux infectés, soit par l’intermédiaire de leurs déjections. Par exemple lorsqu’elles souillent les eaux d’un lac, d’une rivière ou d’un étang. Le hic, c’est qu’« aucun cas de leptospirose n’a été rapporté parmi la population civile locale » précise l’agence de presse des Nations-Unies IRIN. Or à l’instar de ces soldats, les habitants de Mogadiscio se baignent dans les eaux de la ville…
Cette étrangeté ne disqualifie pourtant pas la piste de la leptospirose. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en effet, « il est difficile de (la) diagnostiquer cliniquement. Il faut généralement avoir recours à des analyses de laboratoire ». Et a priori, cette exigence serait difficilement accessible sur place. Des échantillons biologiques ont donc été envoyés pour analyse en Ouganda. Les résultats ne devraient pas être connus avant plusieurs jours.
En France, 300 à 400 cas de leptospirose sont diagnostiqués chaque année. Ils sont concentrés particulièrement en Aquitaine. Si vous êtes un adepte des loisirs aquatiques en eau douce, envisagez donc de vous faire vacciner. Parlez-en à votre médecin.
Destination Santé / Source : IRIN, OMS, 5 août 2009
Douleurs dans la poitrine, fièvre, maux de tête, problèmes respiratoires… Une maladie non-identifiée à ce jour affecte les soldats de maintien de la paix de l’Union africaine stationnés à Mogadiscio, en Somalie.
Cinq hommes ont déjà succombé et 50 autres sont hospitalisés. Une enquête sanitaire est en cours, mais les soupçons se concentrent sur une zoonose : la leptospirose. La contamination humaine par Leptospira interrogans (la bactérie responsable de cette maladie) se fait soit par contact direct avec des animaux infectés, soit par l’intermédiaire de leurs déjections. Par exemple lorsqu’elles souillent les eaux d’un lac, d’une rivière ou d’un étang. Le hic, c’est qu’« aucun cas de leptospirose n’a été rapporté parmi la population civile locale » précise l’agence de presse des Nations-Unies IRIN. Or à l’instar de ces soldats, les habitants de Mogadiscio se baignent dans les eaux de la ville…
Cette étrangeté ne disqualifie pourtant pas la piste de la leptospirose. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en effet, « il est difficile de (la) diagnostiquer cliniquement. Il faut généralement avoir recours à des analyses de laboratoire ». Et a priori, cette exigence serait difficilement accessible sur place. Des échantillons biologiques ont donc été envoyés pour analyse en Ouganda. Les résultats ne devraient pas être connus avant plusieurs jours.
En France, 300 à 400 cas de leptospirose sont diagnostiqués chaque année. Ils sont concentrés particulièrement en Aquitaine. Si vous êtes un adepte des loisirs aquatiques en eau douce, envisagez donc de vous faire vacciner. Parlez-en à votre médecin.
Destination Santé / Source : IRIN, OMS, 5 août 2009
Carpe Diem
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Re: Actualités 2009
Le Tamiflu provoque nausées et cauchemars chez les enfants
Faut-il soigner tous les enfants atteints par le virus A(H1N1) ? La question peut paraître saugrenue : elle est pourtant posée par des médecins britanniques, auteurs d'une étude publiée lundi 11 août par le très sérieux British Medical Journal (BMJ).
Selon cette étude, les médicaments anti-grippe comme le Tamiflu présentent des "bénéfices limités", à savoir une réduction de la durée des symptômes d'une journée et demie et une baisse des risques de contagion.
Les effets indésirables seraient, eux, bien plus importants : le Tamiflu provoque selon l'étude des vomissements (1) pouvant conduire à une déshydratation et des complications chez certains enfants.
Il y a un peu plus d'une semaine, l'agence sanitaire britannique, la Health Protection Agency, avait déjà souligné que des enfants traités préventivement avaient souffert de nausées et de cauchemars.
Sur 248 jeunes élèves britanniques soignés au Tamiflu après qu'un de leurs camarades eut contracté la "grippe porcine", la moitié avaient montré ces symptômes (Lire l'article de The Independent).
Un des auteurs de l'étude du BMJ, le Dr Carl Henegan, médecin généraliste et expert du John Radcliffe Hospital à Oxford, en conclut que les effets indésirables d'une prescription systématique de Tamiflu l'emportent sur les bénéfices attendus.
Il appelle donc le ministère de la santé à reconsidérer de façon urgente sa stratégie de lutte contre la pandémie, qualifiée d'"inappropriée".
En Grande-Bretagne, le Tamiflu peut être obtenu facilement sans ordonnance.
En France, les questions soulevés par ces effets indésirables se posent avec moins d'acuité, le Tamiflu étant disponible uniquement sur ordonnance.
A la Direction générale de la santé, on précise que le Tamiflu ne doit être prescrit aux enfants de plus d'un an qu'"au regard des signes de gravité et des facteurs de risque", autrement dit dans les cas considérés comme sérieux.
Selon les dernières recommandations du Comité de lutte contre la grippe, un traitement antiviral n'est préconisé qu'en cas de "syndrome respiratoire aigu brutal associant une fièvre supérieure ou égale à 39° et des signes respiratoires (toux ou dyspnée)".
Or, la plupart des cas déclarés jusqu'ici s'apparentent davantage à des "grippettes" qu'à des cas sévères, souligne Karmen Kreft-Jais, responsable du département de pharmacovigilence à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
Selon elle, l'utilisation systématique du Tamiflu en vigueur outre-Manche n'est pas à l'ordre du jour en France.
"Les effets de ces médicaments sur la grippe ne sont pas extraordinaires, mais c'est le seul traitement disponible", reconnaît-elle avant d'admettre qu'"il y a un certain nombre d'inconnues dans l'hypothèse d'une utilisation à large échelle".
Chez Roche, le laboratoire qui produit le Tamiflu, on préfère replacer cette étude dans son contexte national.
"La Grande-Bretagne connaît une situation [épidémiologique] aiguë, et le Tamiflu y est distribué très largement.
Cet article alarmiste vise à dénoncer des attitudes thérapeutiques problématiques", croit comprendre le Dr Monelle Muntlak, directrice de l'unité virologie.
"En France, la prescription est laissée à la sagacité du médecin, qui sait reconnaître les terrains à risques.
Ce médicament ne doit pas être donné systématiquement", conclut-elle, rejoignant pour l'occasion les conclusions des médecins britanniques.
(1) Selon l'étude contrôlée d'autorisation de mise sur le marché du Tamiflu, 15 % des enfants grippés traités au Tamiflu souffrent de vomissements, contre 9 % des enfants grippés non soignés. Le Tamiflu augmente donc le risque, même si les vomissements sont un des symptômes naturels de la grippe chez l'enfant.
[Source : Le monde 10/08/09]
Faut-il soigner tous les enfants atteints par le virus A(H1N1) ? La question peut paraître saugrenue : elle est pourtant posée par des médecins britanniques, auteurs d'une étude publiée lundi 11 août par le très sérieux British Medical Journal (BMJ).
Selon cette étude, les médicaments anti-grippe comme le Tamiflu présentent des "bénéfices limités", à savoir une réduction de la durée des symptômes d'une journée et demie et une baisse des risques de contagion.
Les effets indésirables seraient, eux, bien plus importants : le Tamiflu provoque selon l'étude des vomissements (1) pouvant conduire à une déshydratation et des complications chez certains enfants.
Il y a un peu plus d'une semaine, l'agence sanitaire britannique, la Health Protection Agency, avait déjà souligné que des enfants traités préventivement avaient souffert de nausées et de cauchemars.
Sur 248 jeunes élèves britanniques soignés au Tamiflu après qu'un de leurs camarades eut contracté la "grippe porcine", la moitié avaient montré ces symptômes (Lire l'article de The Independent).
Un des auteurs de l'étude du BMJ, le Dr Carl Henegan, médecin généraliste et expert du John Radcliffe Hospital à Oxford, en conclut que les effets indésirables d'une prescription systématique de Tamiflu l'emportent sur les bénéfices attendus.
Il appelle donc le ministère de la santé à reconsidérer de façon urgente sa stratégie de lutte contre la pandémie, qualifiée d'"inappropriée".
En Grande-Bretagne, le Tamiflu peut être obtenu facilement sans ordonnance.
En France, les questions soulevés par ces effets indésirables se posent avec moins d'acuité, le Tamiflu étant disponible uniquement sur ordonnance.
A la Direction générale de la santé, on précise que le Tamiflu ne doit être prescrit aux enfants de plus d'un an qu'"au regard des signes de gravité et des facteurs de risque", autrement dit dans les cas considérés comme sérieux.
Selon les dernières recommandations du Comité de lutte contre la grippe, un traitement antiviral n'est préconisé qu'en cas de "syndrome respiratoire aigu brutal associant une fièvre supérieure ou égale à 39° et des signes respiratoires (toux ou dyspnée)".
Or, la plupart des cas déclarés jusqu'ici s'apparentent davantage à des "grippettes" qu'à des cas sévères, souligne Karmen Kreft-Jais, responsable du département de pharmacovigilence à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
Selon elle, l'utilisation systématique du Tamiflu en vigueur outre-Manche n'est pas à l'ordre du jour en France.
"Les effets de ces médicaments sur la grippe ne sont pas extraordinaires, mais c'est le seul traitement disponible", reconnaît-elle avant d'admettre qu'"il y a un certain nombre d'inconnues dans l'hypothèse d'une utilisation à large échelle".
Chez Roche, le laboratoire qui produit le Tamiflu, on préfère replacer cette étude dans son contexte national.
"La Grande-Bretagne connaît une situation [épidémiologique] aiguë, et le Tamiflu y est distribué très largement.
Cet article alarmiste vise à dénoncer des attitudes thérapeutiques problématiques", croit comprendre le Dr Monelle Muntlak, directrice de l'unité virologie.
"En France, la prescription est laissée à la sagacité du médecin, qui sait reconnaître les terrains à risques.
Ce médicament ne doit pas être donné systématiquement", conclut-elle, rejoignant pour l'occasion les conclusions des médecins britanniques.
(1) Selon l'étude contrôlée d'autorisation de mise sur le marché du Tamiflu, 15 % des enfants grippés traités au Tamiflu souffrent de vomissements, contre 9 % des enfants grippés non soignés. Le Tamiflu augmente donc le risque, même si les vomissements sont un des symptômes naturels de la grippe chez l'enfant.
[Source : Le monde 10/08/09]
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