Actualités 2009
Modérateurs : Modérateurs, Concours IFSI
Re: Actualités 2009
Bientôt un site internet pour tout savoir sur les médicaments
Jeudi 11 décembre, 18h54
AFP
Un portail internet qui permettra de tout savoir sur les médicaments, leur composition, leur efficacité, leur taux de remboursement et leur prix, a été mis en chantier jeudi avec une convention de partenariat signée au ministère de la Santé.
A destination des professionnels de santé et du grand public, ce portail sera accessible à partir de deux adresses: http://www.medicfrance.sante.gouv.fr" target="_blank et http://www.portailmedicaments.sante.gouv.fr" target="_blank.
Une première version, orientant vers les informations qu'on peut trouver sur les sites des instances partenaires et sur une base de données Thesorimed, devrait être mise en place au premier trimestre 2009. Un moteur de recherche devrait ultérieurement être développé pour permettre d'approfondir et simplifier les recherches.
Le partenariat implique le ministère de la santé, la Haute autorité de santé, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), l'Union des caisses d'Assurance maladie (Uncam) et le GIE du système d'informations sur les produits de la santé (GIE-Sips).
Il s'agit de "permettre à tous les Français d'avoir accès à l'information la plus fiable, la plus objective et la plus récente sur les médicaments", a indiqué la ministre Roselyne Bachelot lors de la signature.
De fait, comme l'a souligné la ministre, il n'existe pas de base publique d'information sur les médicaments ouverte à tous et regroupant les données administratives et médicales, telles que la composition du médicament, sa dénomination internationale, le service médical rendu (SMR), le taux de remboursement et le prix.
Jeudi 11 décembre, 18h54
AFP
Un portail internet qui permettra de tout savoir sur les médicaments, leur composition, leur efficacité, leur taux de remboursement et leur prix, a été mis en chantier jeudi avec une convention de partenariat signée au ministère de la Santé.
A destination des professionnels de santé et du grand public, ce portail sera accessible à partir de deux adresses: http://www.medicfrance.sante.gouv.fr" target="_blank et http://www.portailmedicaments.sante.gouv.fr" target="_blank.
Une première version, orientant vers les informations qu'on peut trouver sur les sites des instances partenaires et sur une base de données Thesorimed, devrait être mise en place au premier trimestre 2009. Un moteur de recherche devrait ultérieurement être développé pour permettre d'approfondir et simplifier les recherches.
Le partenariat implique le ministère de la santé, la Haute autorité de santé, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), l'Union des caisses d'Assurance maladie (Uncam) et le GIE du système d'informations sur les produits de la santé (GIE-Sips).
Il s'agit de "permettre à tous les Français d'avoir accès à l'information la plus fiable, la plus objective et la plus récente sur les médicaments", a indiqué la ministre Roselyne Bachelot lors de la signature.
De fait, comme l'a souligné la ministre, il n'existe pas de base publique d'information sur les médicaments ouverte à tous et regroupant les données administratives et médicales, telles que la composition du médicament, sa dénomination internationale, le service médical rendu (SMR), le taux de remboursement et le prix.
ESI 2009-2012
Re: Actualités 2009
sujet récemment posté sur le topic " entrainement à la culture générale"
Médicaments : vers l'information des patients par les laboratoires, sous encadrement…
Jeudi 11 décembre, 16h01
Destination Sante Destination Santé
L'industrie pharmaceutique pourra-t-elle bientôt informer directement les patients sur tel ou tel médicament soumis à prescription ?
La Commission européenne a adopté hier, un projet de directive dans ce sens. Il incombe au Parlement désormais de statuer, dans les semaines qui viennent.
Selon les termes de ce projet, les industriels pourraient désormais communiquer sur leurs produits en recourant à « des sites internet ou des publications liées à la santé ». Pour éviter les dérives, la Commission insiste toutefois sur le nécessaire contrôle par les autorités de ces informations, qui devront être à la fois « fiables et objectives. »
Dans les faits, les « informations publiées sur le site internet d'un laboratoire ou de tout autre site, porteront un signe distinctif indiquant qu'elles ont été approuvées par l'autorité publique en charge de la validation », nous a confirmé le service de presse de la Commission.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le Bureau européen des Unions de consommateurs (BEUC) accuse ainsi Günter Verheugen, vice-président de la Commission en charge des entreprises et de l'industrie « d'ouvrir la boite de Pandore ». Le BEUC s'estime toutefois "heureux que le Collège des Commissaires ait (…) introduit quelques mesures qui, si elles entrent en vigueur, aideront à protéger les consommateurs contre toute information trompeuse ».
Ce projet de directive semble toutefois répondre point par point aux attentes des Français, telles qu'ils les exprimaient dans un sondage BVA-Destination Santé rendu public en 2005. Ils étaient alors en effet 84% à se dire favorables à ce que les informations sur le médicament (effets secondaires, contre-indications, objectifs du traitement…) émanent des laboratoires pharmaceutiques. Mais sous contrôle des autorités de santé.
Source : Commission européenne, 10 décembre 2008 – BEUC, 10 décembre 2008 – Sondage BVA-Destination Santé réalisé les 13 et 14 mai 2005 auprès d'un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. 1006 personnes ont été interrogées par téléphone, selon la méthode des quotas.
Pour recevoir gratuitement la lettre quotidienne d'information de Destination Santé: http://www.destinationsante.com" target="_blank
Médicaments : vers l'information des patients par les laboratoires, sous encadrement…
Jeudi 11 décembre, 16h01
Destination Sante Destination Santé
L'industrie pharmaceutique pourra-t-elle bientôt informer directement les patients sur tel ou tel médicament soumis à prescription ?
La Commission européenne a adopté hier, un projet de directive dans ce sens. Il incombe au Parlement désormais de statuer, dans les semaines qui viennent.
Selon les termes de ce projet, les industriels pourraient désormais communiquer sur leurs produits en recourant à « des sites internet ou des publications liées à la santé ». Pour éviter les dérives, la Commission insiste toutefois sur le nécessaire contrôle par les autorités de ces informations, qui devront être à la fois « fiables et objectives. »
Dans les faits, les « informations publiées sur le site internet d'un laboratoire ou de tout autre site, porteront un signe distinctif indiquant qu'elles ont été approuvées par l'autorité publique en charge de la validation », nous a confirmé le service de presse de la Commission.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le Bureau européen des Unions de consommateurs (BEUC) accuse ainsi Günter Verheugen, vice-président de la Commission en charge des entreprises et de l'industrie « d'ouvrir la boite de Pandore ». Le BEUC s'estime toutefois "heureux que le Collège des Commissaires ait (…) introduit quelques mesures qui, si elles entrent en vigueur, aideront à protéger les consommateurs contre toute information trompeuse ».
Ce projet de directive semble toutefois répondre point par point aux attentes des Français, telles qu'ils les exprimaient dans un sondage BVA-Destination Santé rendu public en 2005. Ils étaient alors en effet 84% à se dire favorables à ce que les informations sur le médicament (effets secondaires, contre-indications, objectifs du traitement…) émanent des laboratoires pharmaceutiques. Mais sous contrôle des autorités de santé.
Source : Commission européenne, 10 décembre 2008 – BEUC, 10 décembre 2008 – Sondage BVA-Destination Santé réalisé les 13 et 14 mai 2005 auprès d'un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. 1006 personnes ont été interrogées par téléphone, selon la méthode des quotas.
Pour recevoir gratuitement la lettre quotidienne d'information de Destination Santé: http://www.destinationsante.com" target="_blank
ESI 2009-2012
Re: Actualités 2009
830.000 enfants meurent chaque année d'accidents dans le monde
Mercredi 10 décembre, 11h18
AFP
Environ 830.000 enfants dans le monde meurent chaque année d'accidents, selon un rapport publié mercredi par l'ONU.
Les principales causes de ces décès touchant les 0-19 ans sont les accidents de la route (260.000 morts par an), les noyades (175.000), les brûlures (96.000), les chutes (plus de 46.000 morts) et les intoxications (plus de 45.000), selon le document rédigé conjointement par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
Consacré à "la prévention des traumatismes chez l'enfant", ce premier premier bilan mondial sur la question, qui a mobilisé 200 experts pendant trois ans, est destiné à "tirer la sonnette d'alarme" sur une réalité "trop longtemps ignorée".
Dès l'âge de 9 ans, les accidents deviennent la première cause cumulée de mortalité, devant les maladies infectieuses, la malnutrition ou les guerres.
"Le facteur social s'avère déterminant", a relevé Margie Peden de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Que l'on soit dans les pays riches ou en développement, ce sont les enfants des milieux défavorisés qui ont le plus de risque d'être victime d'accidents", a-t-elle expliqué à la presse.
Ainsi 95% des victimes sont recensées dans les pays pauvres ou en développement.
L'Afrique recense le plus fort taux de victimes d'accidents de la route (19,9 pour 1.000), suivi par l'Est du bassin méditerranéen. La région du Pacifique occidental et l'Asie du Sud-Est ont le plus fort taux de noyades (27,4 pour 1.000 et 12,3 pour mille). Et les brûlures sont plus fréquentes en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient.
A la différence des autres causes d'accident, les brûlures touchent en majorité les filles.
"Pendant trop longtemps, la mortalité infantile due aux accidents a été considérée comme une fatalité, une sorte de prix à payer au développement", a déploré Etienne Krug, du département Prévention de la violence et du traumatisme et handicap à l'OMS.
"Cette question de santé publique est relativement nouvelle car les thèmes des maladies infectieuses et de la malnutrition ont longtemps prédominé... Si bien que les décideurs politiques sont très surpris lorsqu'ils découvrent l'ampleur du phénomène", a relevé M. Krug.
Des solutions déjà mises en oeuvre dans certains pays comme la Suède, l'Australie, le Canada ou en Afrique ont fait leur preuve, insiste le rapport.
En Afrique du Sud, le nombre d'enfants ingurgitant par erreur de la paraffine a chuté de 50% grâce à la conception de bouchons sécurisés pour les bidons de ce liquide très utilisé pour se chauffer ou s'éclairer.
Les économies réalisées par de telles mesures sont chiffrées dans le rapport. Ainsi 1 dollar investi dans des détecteurs de fumée permet d'en économiser 65. Un dollar consacré au port d'un casque de vélo permet d'en gagner 29.
"Les solutions nécessitent une approche incluant toutes les parties concernées", a souligné Pascal Villeneuve, directeur délégué à l'Unicef: "Les ministères de la santé, mais aussi les autres ministères ainsi que la société dans son ensemble. Sans oublier les enfants eux-mêmes, qui peuvent être un important facteur de changement".
C'est la raison pour laquelle l'Unicef a conçu une version du rapport qui leur est spécifiquement destinée.
Mercredi 10 décembre, 11h18
AFP
Environ 830.000 enfants dans le monde meurent chaque année d'accidents, selon un rapport publié mercredi par l'ONU.
Les principales causes de ces décès touchant les 0-19 ans sont les accidents de la route (260.000 morts par an), les noyades (175.000), les brûlures (96.000), les chutes (plus de 46.000 morts) et les intoxications (plus de 45.000), selon le document rédigé conjointement par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
Consacré à "la prévention des traumatismes chez l'enfant", ce premier premier bilan mondial sur la question, qui a mobilisé 200 experts pendant trois ans, est destiné à "tirer la sonnette d'alarme" sur une réalité "trop longtemps ignorée".
Dès l'âge de 9 ans, les accidents deviennent la première cause cumulée de mortalité, devant les maladies infectieuses, la malnutrition ou les guerres.
"Le facteur social s'avère déterminant", a relevé Margie Peden de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Que l'on soit dans les pays riches ou en développement, ce sont les enfants des milieux défavorisés qui ont le plus de risque d'être victime d'accidents", a-t-elle expliqué à la presse.
Ainsi 95% des victimes sont recensées dans les pays pauvres ou en développement.
L'Afrique recense le plus fort taux de victimes d'accidents de la route (19,9 pour 1.000), suivi par l'Est du bassin méditerranéen. La région du Pacifique occidental et l'Asie du Sud-Est ont le plus fort taux de noyades (27,4 pour 1.000 et 12,3 pour mille). Et les brûlures sont plus fréquentes en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient.
A la différence des autres causes d'accident, les brûlures touchent en majorité les filles.
"Pendant trop longtemps, la mortalité infantile due aux accidents a été considérée comme une fatalité, une sorte de prix à payer au développement", a déploré Etienne Krug, du département Prévention de la violence et du traumatisme et handicap à l'OMS.
"Cette question de santé publique est relativement nouvelle car les thèmes des maladies infectieuses et de la malnutrition ont longtemps prédominé... Si bien que les décideurs politiques sont très surpris lorsqu'ils découvrent l'ampleur du phénomène", a relevé M. Krug.
Des solutions déjà mises en oeuvre dans certains pays comme la Suède, l'Australie, le Canada ou en Afrique ont fait leur preuve, insiste le rapport.
En Afrique du Sud, le nombre d'enfants ingurgitant par erreur de la paraffine a chuté de 50% grâce à la conception de bouchons sécurisés pour les bidons de ce liquide très utilisé pour se chauffer ou s'éclairer.
Les économies réalisées par de telles mesures sont chiffrées dans le rapport. Ainsi 1 dollar investi dans des détecteurs de fumée permet d'en économiser 65. Un dollar consacré au port d'un casque de vélo permet d'en gagner 29.
"Les solutions nécessitent une approche incluant toutes les parties concernées", a souligné Pascal Villeneuve, directeur délégué à l'Unicef: "Les ministères de la santé, mais aussi les autres ministères ainsi que la société dans son ensemble. Sans oublier les enfants eux-mêmes, qui peuvent être un important facteur de changement".
C'est la raison pour laquelle l'Unicef a conçu une version du rapport qui leur est spécifiquement destinée.
ESI 2009-2012
Re: Actualités 2009
Morts violentes : un rapport pour sauver nos enfants
Mercredi 10 décembre, 10h01
Destination Sante Destination Santé
Accidents de la route, noyades, brûlures, suffocations, chutes… Chaque jour dans le monde, plus de 2 000 enfants meurent des suites d'un traumatisme. Principalement dans les pays pauvres.
Or selon un rapport conjoint OMS/UNICEF rendu public ce matin, l'adoption de mesures relativement simples permettrait de réduire de moitié le nombre de ces victimes.
Pour la première fois, le Rapport sur la prévention des traumatismes chez l'enfant établit un bilan mondial des traumatismes (volontaires ou accidentels) qui touchent nos enfants. Fruit de la collaboration de plus de 180 experts de toutes régions, ce document de 232 pages révèle que « les traumatismes involontaires constituent la principale cause de décès d'enfants après l'âge de 9 ans, avec 830 000 morts par an ». Et dans 95% des cas, « ces traumatismes se produisent dans les pays en développement ».
Comme trop souvent, l'Afrique est touchée de plein fouet. Ainsi la mortalité en bas âge ou par mort violente y est-elle 10 fois plus fréquente qu'en Europe. Or bien des moyens éprouvés sont disponibles pour éviter ces tragédies : le port obligatoire de la ceinture de sécurité et du casque, la mise en place de fermetures sécurisées pour les flacons de médicaments et les récipients de produits dangereux... Sans oublier naturellement, l'aménagement de voies dédiées aux vélos et motocyclettes…
Si ces mesures étaient mises en œuvre, « au moins 1 000 vies pourraient être épargnées chaque jour » concluent les auteurs. Certes, mais seulement si la responsabilisation et le bon sens sont au rendez-vous pour tous. Le décès en Isère, en juillet dernier d'un enfant de deux ans et demi oublié en pleine chaleur par son père sur le siège arrière de la voiture, est là pour nous le rappeler…
Source : OMS, UNICEF, 10 décembre 2008
Mercredi 10 décembre, 10h01
Destination Sante Destination Santé
Accidents de la route, noyades, brûlures, suffocations, chutes… Chaque jour dans le monde, plus de 2 000 enfants meurent des suites d'un traumatisme. Principalement dans les pays pauvres.
Or selon un rapport conjoint OMS/UNICEF rendu public ce matin, l'adoption de mesures relativement simples permettrait de réduire de moitié le nombre de ces victimes.
Pour la première fois, le Rapport sur la prévention des traumatismes chez l'enfant établit un bilan mondial des traumatismes (volontaires ou accidentels) qui touchent nos enfants. Fruit de la collaboration de plus de 180 experts de toutes régions, ce document de 232 pages révèle que « les traumatismes involontaires constituent la principale cause de décès d'enfants après l'âge de 9 ans, avec 830 000 morts par an ». Et dans 95% des cas, « ces traumatismes se produisent dans les pays en développement ».
Comme trop souvent, l'Afrique est touchée de plein fouet. Ainsi la mortalité en bas âge ou par mort violente y est-elle 10 fois plus fréquente qu'en Europe. Or bien des moyens éprouvés sont disponibles pour éviter ces tragédies : le port obligatoire de la ceinture de sécurité et du casque, la mise en place de fermetures sécurisées pour les flacons de médicaments et les récipients de produits dangereux... Sans oublier naturellement, l'aménagement de voies dédiées aux vélos et motocyclettes…
Si ces mesures étaient mises en œuvre, « au moins 1 000 vies pourraient être épargnées chaque jour » concluent les auteurs. Certes, mais seulement si la responsabilisation et le bon sens sont au rendez-vous pour tous. Le décès en Isère, en juillet dernier d'un enfant de deux ans et demi oublié en pleine chaleur par son père sur le siège arrière de la voiture, est là pour nous le rappeler…
Source : OMS, UNICEF, 10 décembre 2008
ESI 2009-2012
Re: Actualités 2009
Troubles neurologiques: certains ne seraient pas uniquement liés à la naissance, selon une étude
Mercredi 10 décembre, 19h42
AFP
Certains troubles neurologiques tels que l'autisme ou les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) pourraient ne pas être uniquement liés à la naissance, selon une étude publiée mercredi dans la revue spécialisée américaine Neuron.
L'étude, menée par des chercheurs de l'université de New York sur les neurosciences et du Baylor College of Medicine, se base sur une protéine appelée FKBP12, présente à la fois chez l'homme et la souris.
Les chercheurs ont éliminé la protéine chez des souris de laboratoire. Or cette protéine régule l'activité d'une enzyme agissant directement sur les jonctions entre les neurones, qui jouent donc un rôle clef dans l'apprentissage et le processus de mémorisation.
L'enzyme en question, appelée mTOR, influe également sur la capacité d'un individu à répondre à des changements d'environnement.
Une fois la protéine supprimée, les chercheurs ont constaté une augmentation du taux de mTOR, et parallèlement, des altérations dans les échanges entre les neurones, et plus particulièrement dans la zone du cerveau utilisée par la mémoire.
Les résultats ont ainsi montré une diminution de la capacité des souris à pouvoir analyser et répondre à des situations inédites.
Placées par exemple dans un labyrinthe, les souris avaient tendance à refaire le trajet qu'elles avaient fait lors d'un précédent exercice. Ce type de comportement est souvent observé chez les individus souffrant d'autisme ou d'autres troubles neurologiques.
"Nos résultats suggèrent que la FKBP12 régule les neurones" qui ont trait aux troubles neurologiques, dont l'autisme, les TOC et la schizophrénie, explique le responsable de la recherche, Eric Klann, neuro-scientifique.
Or, il est habituellement entendu que ces troubles se sont développés avant la naissance, en raison de "facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux", poursuit-il.
Mais parce que "notre étude montre que la libération post-natale de l'enzyme mTOR peut entraîner" certains troubles neurologiques, "elle remet en cause l'idée de comportements prédéterminés", conclut-il.
Mercredi 10 décembre, 19h42
AFP
Certains troubles neurologiques tels que l'autisme ou les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) pourraient ne pas être uniquement liés à la naissance, selon une étude publiée mercredi dans la revue spécialisée américaine Neuron.
L'étude, menée par des chercheurs de l'université de New York sur les neurosciences et du Baylor College of Medicine, se base sur une protéine appelée FKBP12, présente à la fois chez l'homme et la souris.
Les chercheurs ont éliminé la protéine chez des souris de laboratoire. Or cette protéine régule l'activité d'une enzyme agissant directement sur les jonctions entre les neurones, qui jouent donc un rôle clef dans l'apprentissage et le processus de mémorisation.
L'enzyme en question, appelée mTOR, influe également sur la capacité d'un individu à répondre à des changements d'environnement.
Une fois la protéine supprimée, les chercheurs ont constaté une augmentation du taux de mTOR, et parallèlement, des altérations dans les échanges entre les neurones, et plus particulièrement dans la zone du cerveau utilisée par la mémoire.
Les résultats ont ainsi montré une diminution de la capacité des souris à pouvoir analyser et répondre à des situations inédites.
Placées par exemple dans un labyrinthe, les souris avaient tendance à refaire le trajet qu'elles avaient fait lors d'un précédent exercice. Ce type de comportement est souvent observé chez les individus souffrant d'autisme ou d'autres troubles neurologiques.
"Nos résultats suggèrent que la FKBP12 régule les neurones" qui ont trait aux troubles neurologiques, dont l'autisme, les TOC et la schizophrénie, explique le responsable de la recherche, Eric Klann, neuro-scientifique.
Or, il est habituellement entendu que ces troubles se sont développés avant la naissance, en raison de "facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux", poursuit-il.
Mais parce que "notre étude montre que la libération post-natale de l'enzyme mTOR peut entraîner" certains troubles neurologiques, "elle remet en cause l'idée de comportements prédéterminés", conclut-il.
ESI 2009-2012
Re: Actualités 2009
Le cancer, premier tueur de la planète en 2010
Mercredi 10 décembre, 00h35
AFP Myriam CHAPLAIN-RIOU
Le cancer pourrait devenir en 2010 le premier tueur de la planète, devançant les maladies cardio-vasculaires, et les pays les plus pauvres seront les premières victimes de cette explosion de la maladie due notamment au tabac et à une alimentation trop riche en graisse.
Le cancer pourrait tuer chaque année jusqu'à 17 millions de personnes dans le monde vers 2030 contre 7,6 millions en 2007, avertit mardi un groupe d'experts américains en se fondant sur un rapport publié le même jour par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'agence de l'OMS spécialisée dans cette maladie.
Selon ce rapport alarmant, les cas de cancer avaient déjà doublé entre 1975 et 2000. Ils pourraient de nouveau doubler entre 2000 et 2020 et presque tripler en 2030, avec de 20 à 26 millions de nouveaux cas diagnostiqués par an, entraînant de 13 à 17 millions de morts.
Dans une vingtaine d'années, 75 millions de personnes pourraient vivre avec un cancer, diagnostiqué dans les cinq ans précédents.
En dépit de la récente bonne nouvelle d'un recul de l'incidence de la maladie et du taux de mortalité par cancer chez les hommes et les femmes aux Etats-Unis de 1999 à 2005, et ce pour la première fois, le cancer devrait devenir la première cause de mortalité dans le monde en 2010, soulignent les principaux organismes américains de lutte contre le cancer qui se sont réunis mardi à Atlanta (Géorgie, sud-est).
"Cette augmentation rapide des cas de cancers représente un véritable défi pour les systèmes de santé dans le monde", relève Peter Boyle, directeur du CIRC qui prône d'améliorer la prévention, la récolte de données et de "dé-stigmatiser" cette maladie.
En 2007, 12 millions de nouveaux cas de cancer ont été enregistrés dans le monde, dont 5,6 millions dans les pays en voie de développement. Quelque 7,6 millions de personnes y ont succombé, dont 4,7 millions dans les pays en développement.
Plus de la moitié des cas et les deux-tiers des décès par cancer surviennent dans les pays à faible ou moyens revenus. Et les pays en développement, dont la population devrait croître de 38% d'ici 2030, n'ont pas les moyens de lutter efficacement contre le cancer, relève le CIRC.
Parmi les facteurs favorisant cette recrudescence de la maladie, vient en premier lieu le tabac, suivi de régimes alimentaires trop riches en graisse et d'un recours accru à la restauration rapide.
Ce sont en fait des comportements empruntés au mode vie occidental associés à des économies émergentes qui causent le plus de ravages, avertit le rapport.
Les progressions les plus spectaculaires se situent en Chine et en Russie ainsi qu'en Inde, poursuit le CIRC.
Le tabac, consommé par quelque 1,3 milliard de personnes sur la planète, est la première cause évitable de mortalité et de maladie dans le monde. Le tabac à chiquer représente aussi un facteur de risque, notamment en Inde.
Parmi les cancers dont les cas augmentent, celui du poumon est le plus fréquent et c'est celui qui a le plus fort taux de mortalité dans le monde, souligne le rapport.
Le cancer du col de l'utérus, le plus souvent évité ou traité précocement grâce à la prévention en Occident, est l'une des premières causes de mortalité par cancer chez les femmes des pays pauvres. Les cancers du sein augmentent aussi de 5% par an parmi cette population et le taux de mortalité y est élevé.
La prévention est cruciale pour tenter d'enrayer cette épidémie, relèvent les experts qui recommandent d'aider les fumeurs à arrêter le tabac, de vacciner contre l'hépatite B et le cancer du col de l'utérus dans les régions qui en ont le plus besoin et de faire des examens réguliers pour prévenir le cancer colo-rectal, du col de l'utérus et du sein. Des politiques qui réclament des moyens...
Mercredi 10 décembre, 00h35
AFP Myriam CHAPLAIN-RIOU
Le cancer pourrait devenir en 2010 le premier tueur de la planète, devançant les maladies cardio-vasculaires, et les pays les plus pauvres seront les premières victimes de cette explosion de la maladie due notamment au tabac et à une alimentation trop riche en graisse.
Le cancer pourrait tuer chaque année jusqu'à 17 millions de personnes dans le monde vers 2030 contre 7,6 millions en 2007, avertit mardi un groupe d'experts américains en se fondant sur un rapport publié le même jour par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'agence de l'OMS spécialisée dans cette maladie.
Selon ce rapport alarmant, les cas de cancer avaient déjà doublé entre 1975 et 2000. Ils pourraient de nouveau doubler entre 2000 et 2020 et presque tripler en 2030, avec de 20 à 26 millions de nouveaux cas diagnostiqués par an, entraînant de 13 à 17 millions de morts.
Dans une vingtaine d'années, 75 millions de personnes pourraient vivre avec un cancer, diagnostiqué dans les cinq ans précédents.
En dépit de la récente bonne nouvelle d'un recul de l'incidence de la maladie et du taux de mortalité par cancer chez les hommes et les femmes aux Etats-Unis de 1999 à 2005, et ce pour la première fois, le cancer devrait devenir la première cause de mortalité dans le monde en 2010, soulignent les principaux organismes américains de lutte contre le cancer qui se sont réunis mardi à Atlanta (Géorgie, sud-est).
"Cette augmentation rapide des cas de cancers représente un véritable défi pour les systèmes de santé dans le monde", relève Peter Boyle, directeur du CIRC qui prône d'améliorer la prévention, la récolte de données et de "dé-stigmatiser" cette maladie.
En 2007, 12 millions de nouveaux cas de cancer ont été enregistrés dans le monde, dont 5,6 millions dans les pays en voie de développement. Quelque 7,6 millions de personnes y ont succombé, dont 4,7 millions dans les pays en développement.
Plus de la moitié des cas et les deux-tiers des décès par cancer surviennent dans les pays à faible ou moyens revenus. Et les pays en développement, dont la population devrait croître de 38% d'ici 2030, n'ont pas les moyens de lutter efficacement contre le cancer, relève le CIRC.
Parmi les facteurs favorisant cette recrudescence de la maladie, vient en premier lieu le tabac, suivi de régimes alimentaires trop riches en graisse et d'un recours accru à la restauration rapide.
Ce sont en fait des comportements empruntés au mode vie occidental associés à des économies émergentes qui causent le plus de ravages, avertit le rapport.
Les progressions les plus spectaculaires se situent en Chine et en Russie ainsi qu'en Inde, poursuit le CIRC.
Le tabac, consommé par quelque 1,3 milliard de personnes sur la planète, est la première cause évitable de mortalité et de maladie dans le monde. Le tabac à chiquer représente aussi un facteur de risque, notamment en Inde.
Parmi les cancers dont les cas augmentent, celui du poumon est le plus fréquent et c'est celui qui a le plus fort taux de mortalité dans le monde, souligne le rapport.
Le cancer du col de l'utérus, le plus souvent évité ou traité précocement grâce à la prévention en Occident, est l'une des premières causes de mortalité par cancer chez les femmes des pays pauvres. Les cancers du sein augmentent aussi de 5% par an parmi cette population et le taux de mortalité y est élevé.
La prévention est cruciale pour tenter d'enrayer cette épidémie, relèvent les experts qui recommandent d'aider les fumeurs à arrêter le tabac, de vacciner contre l'hépatite B et le cancer du col de l'utérus dans les régions qui en ont le plus besoin et de faire des examens réguliers pour prévenir le cancer colo-rectal, du col de l'utérus et du sein. Des politiques qui réclament des moyens...
ESI 2009-2012
- virginieeva
- Fidèle
- Messages : 206
- Inscription : 29 mai 2008 13:37
Re: Actualités 2009
Gare aux grossesses tardives!
Un nombre croissant de femmes font des bébés après 35 ans. Les gynécologues s'alarment.
Réuni le 4 décembre pour une journée de travaux communs, le gratin des gynécologues français, représenté par leurs trois sociétés*, a tiré la sonnette d'alarme. Il incombe aux médecins, martèlent-ils, de rappeler deux vérités désagréables à leurs patientes: d'abord, la fertilité baisse avec l'âge; ensuite, tenter tardivement l'aventure de la grossesse n'est pas sans risques. A commencer par celui de ne jamais être enceinte.
"Il existe un véritable déni autour de ces questions, tant chez nos patientes que chez certains praticiens, déplore Joëlle Belaïsch-Allart, chef du service de gynécologie-obstétrique et de médecine de la reproduction du Centre hospitalier des Quatre-Villes à Sèvres (Hautes-de-Seine). 36% des femmes de 40 ans qui veulent un enfant ne l'auront jamais. Alors, arrêtons de laisser croire que tout est posssible!"
La majorité des grossesses survenant dans les six premiers mois, mieux vaut consulter après un an de rapports réguliers mais infructueux, plaident les gynécologues. Un délai qui devrait être raccourci à six mois si la femme a plus de 35 ans.
*le Collège national des gynécologues obstétriciens français, la Fédération nationale des collèges des gynécologues médicaux et la Société française de gynécologie.
Gastro-entérite: l'épidémie approche
Le docteur Clément Turbelin, du réseau Sentinelles-Inserm, signale que le nombre de cas de gastro-entérite est en augmentation. La prévention est requise face à ce virus qui devrait se transformer en épidémie à la mi-décembre.
La gastro-entérite hivernale est en "phase d'augmentation", sans avoir franchi le seuil épidémique, et les pédiatres demandent aux parents des tout-petits d'avoir dans leur pharmacie des solutions de réhydratation orale, indispensables en cas de diarrhée aiguë.
Selon le Dr Clément Turbelin, du réseau Sentinelles-Inserm, la diarrhée aiguë marque une "activité importante" et "il y a beaucoup de cas, de l'ordre de 1 cas pour 500 habitants la semaine dernière".
Ce taux de 200 pour 100 000 est en-dessous du seuil épidémique, de 262 pour 100 000. Il y a eu 122 588 cas de gastro-entérite la semaine dernière, contre quelque 140 000 la semaine précédente et 118 775 la semaine d'avant. Comme le dit le Dr Clément Turbelin, "le début de l'épidémie de gastro peut être cahotique avec un niveau de cas qui monte et redescend". Selon les urgences, une des sources d'information du réseau, "on est en phase d'augmentation", dit le Dr Turbelin. Le dépassement du seuil serait prévu pour la mi-décembre.
Au total, "la taille des épidémies de gastro peut aller de 700 000 cas à 2,5 millions, elle est en général de 1,3 million", avec beaucoup de variations au niveau régional, selon le Dr Clément Turbelin.
Un virus qui touche 300 000 enfants chaque année
"La virologie (virus en cause) des gastro est plus complexe que celle de la grippe", dit-il, citant le rotavirus, le plus fréquent chez les jeunes enfants, "mais aussi des astrovirus, des calicivirus, des adénovirus et des norovirus...".
La gastro-entérite à rotavirus (GER) infecte chaque année 300 000 enfants de moins de 5 ans, surtout des nourrissons, qui souffrent alors de diarrhées aiguës (plus de trois selles par jour, pendant environ cinq jours). Plus de la moitié de ces diarrhées sont sévères, et sont à l'origine de 12 à 15 décès par an (200 à 250 dans l'ensemble de l'Europe). On compte 18 000 hospitalisations.
L'attaque du rotavirus est particulièrement agressive pour le nourrisson, dont le corps est composé d'eau à 80%. "Il peut perdre jusqu'à 15% de son poids en quelques heures", selon le Professeur Frédéric Huet (CHU de Dijon). Pour le Professeur Alain Martinot (CHU de Lille), on n'agit pas sur le virus, mais sur les conséquences de l'infection. De ce fait, les médicaments sont secondaires, sauf éventuellement les antisécrétoires qui permettent au tube digestif de sécréter moins d'eau.
Deux vaccins chers sont commercialisés
L'essentiel, c'est la réhydratation. "Il faut proposer souvent à boire", dit-il, prônant pour les nourrissons le recours, plusieurs fois par jour, aux sachets de réhydradation orale (SRO). "Toute autre boisson est inadaptée avant 2 ans", dit-il.
Les SRO sont des composés d'eau, de sel et de sucre, dans des proportions adaptées. "Le sel est absorbé grâce au sucre, et si le sel est absorbé, l'eau est absorbée par l'intestin", dit le Professeur Martinot. En cas de vomissements, il recommande de fractionner les prises. Pour le reste, il faut selon lui conserver l'alimentation habituelle.
Des fiches d'information sont disponibles pour le grand public: brochure de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, brochure et fiche du groupe Réagir (Réseau d'éducation active de la gastro-entérite infantile à rotavirus)...
Deux vaccins sont disponibles en France, qui ont reçu l'autorisation de mise sur le marché en 2006 et s'administrent par voie orale. Vendus 150 euros, ils ne font pas partie de la vaccination de routine et ne sont donc pas remboursés par la sécurité sociale.
Des aimants placebos
Une revue médicale afirme que les bracelets ou les ceintures magnétiques n'ont qu'un effet placebo dans des pathologies telles que l'arthrose ou la lombalgie.
Le fait de porter un bracelet ou une ceinture magnétique n'a pas d'effet prouvé contre la douleur. C'est la conclusion de la revue médicale indépendante Prescrire, après une analyse exhaustive des études scientifiques publiées sur la magnétothérapie. D'après les adeptes de cette technique, la présence d'aimants modifierait les conductions nerveuses et soulagerait les personnes atteintes d'arthrose ou de lombalgie. Selon Prescrire, les améliorations constatées par certains patients résultent uniquement de l'effet placebo. La revue précise toutefois que genouillères, semelles et chaussons magnétiques sont sans danger pour la santé, hormis les risques d'interférence avec un stimulateur cardiaque ou une pompe à insuline.
Premières mondiales françaises: les médecins font leur palmarès
Au cours des "Victoires de la médecine", le 10 décembre, 1200 praticiens ont voté pour désigner les trois plus belles "premières mondiales" réalisées en France.
Il y a tout juste 50 ans, une ordonnance ministérielle créait les CHU (centres hospitaliers universitaires), ces grands établissements hospitaliers qui mêlent chirurgie, recherche clinique et fondamentale et médecine de pointe. La 7e édition des Victoires de la médecine, qui se sont déroulées le 10 décembre, a voulu leur rendre hommage.
Pour cela, les médecins étaient invités à sélectionner au préalable, par Internet, 15 innovations majeures sur une liste de 78 premières mondiales, de la découverte du système HLA par Jean Dausset en 1958 à l'allogreffe du visage tentée et réussie en 2005. Plus de 1600 d'entre eux ont fait leur choix et, le 10 décembre au soir, 1200 autres ont choisi, par un vote en direct, 3 "coups de coeur".
Par ordre chronologique, le premier de ces coups de coeur fut l'innovation du Pr Alain Carpentier, en 1968: la pose d'une "bioprothèse" cardiaque pour remplacer une valve du coeur (la valve mitrale) qui était défaillante. Alain Carpentier a l'idée de remplacer l'acier jusque-là couramment utilisé par des valves de porc. Parallèlement il met au point un traitement chimique particulier qui évite le rejet immunologique lié à la présence d'un "corps étranger" (la valve de porc) dans l'organisme. Ainsi, plus besoin d'imposer au patient un traitement anti-coagulant à vie.
Le prototype de coeur artificiel développé en 2008 par le Pr Alain Carpentier, celui-là même qui effectuait la pose de la première "bioprothèse" cardiaque en 1968.
La 2e "innovation" récompensée a été la ponction d'un ganglion par le Dr Willy Rozenbaum. Banal? Pas tant que cela, si l'on songe que l'on était en 1983, et que cette ponction aboutira à la découverte du virus du sida... Certes, il ne s'agit pas à proprement parler d'une avancée technologique ou chirurgicale majeure, mais la première mondiale réside sans doute dans le fait que, pour la 1ère fois justement, une maladie a vu une sorte de "prise du pouvoir" par ceux qui en étaient victimes. Ou, à tout le moins, une forme de pouvoir partagé entre le monde médical et celui de la recherche d'une part, et les patients de l'autre. Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine, parle fort bien de cette arrivée des malades dans le processus thérapeutique.
La 3e innovation distinguée est, incontestablement, une réelle performance technique. En 1993, deux médecins, les Prs Benabid et Pollark, ont le culot d'implanter deux électrodes dans le cerveau d'un patient atteint de la maladie de Parkinson. Dans un second temps, ils provoquent des décharges électriques, déclenchent une stimulation profonde, ce qui améliore l'état du patient. A terme, cette "stimulation cérébrale profonde" (SCP) pourrait être mise en oeuvre pour d'autres pathologies neurologiques ou psychiatriques.
Sciences: les 78 premières mondiales par ordre chronologique
Pour élire les Victoires de la médecine, 1200 practiciens ont dû choisir 15 découvertes parmi une liste de 78 premières mondiales. Retrouvez-les par ordre chronologique.
1958: Découverte du système HLA
Pr Jean Dausset (Prix Nobel en 1980 pour cette découverte), AP-HP, en collaboration avec P.W Medawar (USA)
Découverte de l'anomalie génétique liée au mongolisme: la trisomie 21
Pr Raymond Turpin, Pr Jérôme Lejeune et Pr Marthe Gauthier, AP-HP
1959: Transplantation rénale avec donneur apparenté
Pr Jean Hamburger, Pr Nicolas Economos, Pr Jean Vaysse, AP-HP
1960: Transplantations rénales réussies avec donneurs non apparentés
Pr René Kuss, Pr Marcel Legrain, AP-HP
1965: Première rémission d'une leucémie par exsanguino-transfusion
Pr Jean Bernard, AP-HP
1967: Découverte du Syndrome d'alcoolisation foetal baptisé « Syndrome de Lemoine »
Dr Paul Lemoine, CHU Nantes
1968: Première annuloplastie mitrale
Pr Alain Carpentier, AP-HP
Mise en place d'une bio prothèse pour remplacement de la valve mitrale
Pr Alain Carpentier, AP-HP
1969: Première utilisation d'une bulle stérile après greffe de moelle osseuse
Pr Claude Griscelli, AP-HP
1970: Prothèse totale de hanche sans ciment
Concept de fixation biologique de la prothèse par réhabitation osseuse directe de la surface métallique de la prothèse, Pr Robert Judet, AP-HP
1972: Premier succès de greffe de moelle osseuse en bulle pour traiter un déficit immunitaire congénital chez un enfant
Pr Claude Griscelli, AP-HP
1973: Pontage radial
Pr Alain Carpentier, Pr Jean Louis Guermonprez, A. Deloche, C. Frechette, C. Dubost, AP-HP
Création du CECOS
Centre d'Etude et de Conservation des Oeufs et du Sperme humain, Pr Georges David, AP-HP
Intervention par coelioscopie pour une grossesse extra-utérine
Pr Maurice-Antoine Bruhat et Dr Manhes, CHU Clermont Ferrand
1974: Implants cochléaires à huit canaux,
L'implant multi canal permet au patient atteint de surdité de percevoir en plus du rythme et de l'intensité, la composition fréquentielle des sons donc la parole. Les indications de ces implants sont les surdités profondes de l'adulte et de l'enfant.
Pr Jean Louis Chouard, Pr Patrick MAC Leod et Pr Bernard Meyer, AP-HP
1976: Mise au point de la technique de cystostomie continente dite "Mitrofanoff"
Pr Paul Mitrofanoff, CHU Rouen
Mise au point du vaccin contre l'hépatite B
Pr Philippe Maupas et Pr Alain Goudeau, CHU de Tours
1977: Autogreffe de cellules souches hématopoïétiques améliorant le pronostic de leucémies aigues
Pr Norbert Claude Gorin, AP-HP
1978: Greffe de foie foetal
Pr Jean Louis Touraine, Hospices Civils de Lyon
1980: Création du premier registre de cancer spécialisé en hématologie
Pr Marie Paule Carli, CHU de Dijon
1981 Greffe d'un foie réduit d'adulte à un enfant
Pr Didier Houssin, Pr Henri Bismuth, AP-HP
Implantation d'une pompe à insuline chez un diabétique
Pr Jacques Mirouze, Pr Jean Louis Selam, CHU Montpellier
1982: Traitement de la leucémie aiguë par différenciation de la cellule maligne par de faible dose de cytosine arabinoside
Pr Laurent Degos, AP-HP
1983: Ponction d'un ganglion par Pr Willy Rosembaum (AP-HP) chez un patient ayant permis la découverte du virus HIV
Pr Françoise Barré-Sinoussi, Pr Luc Montagnier, Pr Jean-Claude Chermann (Institut Pasteur)
1984: Exsanguino transfusion du foetus in intéro pour incompatibilité rhésus
Pr Bernard Jacquetin, CHU Clermont Ferrand
Désobstruction coronaire per-opératoire par laser argon
Pr Gérard Fournial, Pr Jean Marco, CHU Toulouse
Première cardiomyoplastie
Utilisation d'un muscle squelettique strié avec un stimulateur électrique dans des cas d'insuffisances cardiaques sévères ou en attendant une greffe
Pr Alain Carpentier et JC Chachques, AP-HP
Première angioplastie protégée (protection cérébrale en angioplastie carotidienne)
CHU de Caen
1985: Mise en évidence d'un lien entre le virus HTLV1 et la parapérésie spastique
Pr Jean-Claude Vernant et son équipe, CHU de Fort-de-France.
Contribution à la découverte du virus VIH2
Pr Françoise Brun Vezinet, AP-HP
Greffe d'un ovaire dans le bras d'une patiente de 18 ans afin de préserver sa fertilité avant irradiation pelvienne
Pr M. Leporrier, Von Theobald, P. Proffe, G. Muller, CHU de Caen
1986: Cardioplégie rétrograde
Nouvelle technique de protection du coeur au cours d'actes de chirurgie cardiaque rétrograde car perfuse le coeur à l'envers par l'oreillette droite, Pr Jean Noël Fabiani, AP-HP
Pose du premier stent endocoronnaire
Pr Jacques Puel en collaboration avec deux radiologues: Pr Rousseau et Pr Joffre, CHU Toulouse, Inserm U858 12MR
Première greffe mondiale de foie réussie pour échinococcose alvéolaire
Pr Michel Gillet, CHU de Besançon
Première allogreffe de fémur vascularisé chez l'homme
Pr Philippe Chiron, Pr Jean Puget, Pr Yves Glock, CHU Toulouse
1988: Greffe de cellules foetales in utero
Pr Jean Louis Touraine, Hospices Civils de Lyon
Greffe des surrénales,
Pr Jean Michel Dubernard, Hospices Civils de Lyon
Greffe de cellules souches hématopoïétiques issues du sang du cordon ombilical pour un enfant souffrant d'une aplasie médullaire constitutionnelle
Pr Eliane Gluckman, AP-HP
1989: Mise au point de la Chimio hyperthermie intra péritonéale
CHIP: traitement des cancers du péritoine associant une chirurgie lourde et un bain de chimiothérapie à plus de 37 °
Pr François Noël Gilly, Dr Annie Claude Beaujard, Hospices Civils de Lyon
1989 (à nos jours)
Mise en oeuvre des Gestes Médico-Chirurgicaux Assistés par Ordinateur
P. Cinquin, J. Demongeot, S. Lavallee et J. Troccaz, dans le cadre d'un partenariat étroit entre le CHU de Grenoble, la clinique Mutualiste et le laboratoire TIMC-IMAG : neurochirurgie stéréotaxique, orthopédie (visée des pédicules vertébraux, ligamentoplastie du genou, pose de prothèses totales de genou, visée sacroiliaque), cardiologie (ponction de péricarde), urologie (radiothérapie conformative et curiethérapie de la prostate), chirurgie reconstructrice (chirurgie orthognathique), A.L. Benabid, G. Bettega, D. Blin, M. Bolla, O. Chavanon, J.L. Descotes, J.Y. Giraud, R. Julliard (Clinique Mutualiste), P. Merloz, F. Picard, B. Raphaël, D. Saragaglia, J. Tonnetti, P. Vassal
Hystérectomie totale par coelioscopie dans le traitement du cancer du col de l'utérus
Pr Mage, Pr Canis, Pr Bruhat, CHU Clermont Ferrand
1990: Partition d'un foie destiné à deux adultes
Pr Henri Bismuth, AP-HP
Triple transplantation coeur poumon foie
Pr Alain Carpentier, Pr Jean Pierre Couetil et Pr Didier Houssin, AP-HP
Pose du premier stent carotidien,
Pr Jacques Theron, CHU Caen
1991: Découverte d'un alphasarcoglycane dans la myopathie des ceintures (LGMD2D)
Pr Jean Claude Kaplan en collaboration avec le Pr Michel Fardeau, AP-HP, et K. Campbell (USA)
1992: Exérèse d'un adénome parathyroïdien par thoracoscopie
Pr Bruno Carnaille, Pr Alain Wurtz, CHU Lille
1993: Greffe hépatique auxiliaire orthotopique partielle chez un enfant atteint d'hépatite fulminante
Pr Karim Boudjema, Pr Daniel Jaeck, Pr Philippe Wolf, Pr Jacques Cinqualbre, CHU Strasbourg
Stimulation sous thalamique pour traiter la maladie de Parkinson
Pr Alim-Louis Benabib, Pr Pierre Pollak, CHU Grenoble
1995: Traitement génétique dans le cadre d'une maladie mitochondriale
Pr Arnold Munnich, AP-HP
1996: Première opération à coeur ouvert par vidéo chirurgie et mini thoracotomie
Pr Alain Carpentier, AP-HP
1997: Découverte du gène responsable de la fièvre méditerranéenne familiale - Maladie Périodique
Pr Marc Delpech, Pr Serge Amselem, AP-HP
1997: Bipartition pulmonaire pour une transplantation
Technique permettant de diviser un poumon d'adulte en deux afin de greffer deux poumons chez un enfant
Pr Jean Paul Couetil, AP-HP
1998: Allogreffe d'une main - Equipe internationale coordonnée par le Pr Jean Michel Dubernard, Hospices Civils de Lyon
Opération à coeur ouvert assistée par ordinateur
Pr Alain Carpentier, AP-HP
1999: 1ère transplantation domino d'un foie pour 3 adultes
Technique consistant à greffer à un patient le foie d'un autre patient présentant une maladie du foie, sain par ailleurs, avec déficit enzymatique devenant symptomatique après plusieurs décennies. Le patient donneur reçoit un greffon cadavérique
Pr Henri Bismuth, AP-HP
2000: Allogreffe simultanée des mains,
Pr Jean Michel Dubernard, Hospices Civils de Lyon
Implantation d'une valve pulmonaire par voie per cutanée pour une insuffisance pulmonaire chez un enfant
Pr Jean Kachaner, Dr Bonhoeffer AP-HP
Essai de thérapie génique pour les enfants bulle
Pr Alain Fischer, Pr Marina Cavazzana-Calvo et Unité Inserm 429 et AFM, AP-HP
Première greffe unilatérale de tissu nerveux foetal dans le cerveau de patients atteints de la maladie de Huntington avec résultats positifs à cinq ans
Dr Anne Catherine Bachoud-Levi, Pr Pierre Cesaro, AP-HP, avec unité INSERM 421, CEA et AFM, AP-HP
Mise en évidence de différentes sortes d'apoptose (mort cellulaire programmée) dans le cerveau humain et application au traitement des maladies dégénératives
Pr Yves AGID, AP-HP
Découverte de la bactérie responsable de la maladie de Wipple
Pr Didier Raoult, AP-HM, CNRS et Université de la Méditerranée
2002: Implantation d'un prototype de pancréas artificiel
Pr Jacques Bringer, CHU Montpellier
Essai clinique pour l'évaluation de la greffe de cellules myoblastiques dans le traitement de l'insuffisance cardiaque ischémique
Prs Menasche, Desnos, Hagege Chatellier, Marolleau et Unité Inserm 523 et AFM (Partenariat Genzymes), AP-HP
Pose d'une valve cardiaque par voie non chirurgicale
Pr Alain Cribier, CHU Rouen
2003: Identification du gêne de la progeria
Pr Nicolas Levy, Pr Pierre Cau, AP-HM, Inserm Marseille U491, Inserm Paris U 393, Pr Arnold Munnich
2004: Séquence complète du Mimivirus, plus gros virus au monde
Pr Didier Raoult, Pr Jean Michel Claverie, AP-HM et CNRS UMR 6020 CNRS/ Université de la Méditerranée - UPR 2589 CNRS Marseille
Premier centre mondial d'implantation de pompes à insuline
Pr Jacques Bringer, CHU Montpellier
Mise au point d'une technique de correction des mutations de la myopathie de Duchenne par Saut d'Exon
Consiste à sauter un ou plusieurs exons du gène lors de l'épissage, afin de supprimer une erreur génétique et de permettre la production d'une protéine normale
Pr Jean Claude Kaplan, AP-HP, et une équipe de l'AFM Olivier Danos et Luis Garcia
2005: Allogreffe du visage
Pr Bernard Devauchelle, Pr jean Michel Dubernard, CHU Amiens et Hospices Civils de Lyon
Greffe d'un fragment d'aorte pour remplacer une trachée détruite par un cancer
Pr Alain Wurtz, CHU de Lille
Séparation réussie de jumeaux joints au niveau de la moelle épinière dans la région lombaire avec un résultat fonctionnel très satisfaisant
Dr Gabriel Lena, Pr Dominique Casanova, AP-HM
Etude BONAMI évaluation de l'efficacité des cellules souches dans le traitement de l'infarctus du myocarde
Pr Patricia Lemarchand de l'Institut du Thorax, CHU Nantes
2006: Premier implant du genou dessiné pour le sexe féminin
Pr Jean Noël Argenson, AP-HM, 1ère mondiale en simultanée avec le Pennsylvania Hospital
Intervention chirurgicale en condition d'apesanteur
Pr Dominique Martin, Dr Laurent de Coninck, CHU Bordeaux
Participation à la mise au point et première installation d'un gammaknife Perfexion pour la radiochirurgie
Pr Jean Regis Pr Jean Claude Peragut, AP-HM
2007: Intervention par voie transvaginale pour ablation de la vésicule biliaire
Pr Jacques Marescaux, CHU Strasbourg
Première greffe domino de rein à partir d'un donneur vivant
Pr Pascal Rischmann, CHU Toulouse
Alzheimer: les proches à l'épreuve
Le nouveau plan de lutte contre la maladie dégénérative devra mobiliser des moyens supplémentaires pour éviter l'épuisement des familles. Le maintien à domicile des patients en dépend.
Plus que les malades, ce sont leurs proches qui s'impatientent. Le plan Alzheimer promis par le président de la République, Nicolas Sarkozy, est annoncé pour le 1er novembre. Les "aidants", ces membres de l'entourage placés en première ligne quand la dépendance s'installe, veulent savoir si les moyens seront à la hauteur de l'ambition affichée: maintenir le maximum de patients à domicile. Car la charge est lourde pour le conjoint, la fille ou le fils, contraint d'assumer son parent malade. Beaucoup sont au bout du rouleau. Une série noire vient d'ailleurs de rappeler que l'accablement peut, parfois, conduire au pire. Le 7 octobre, près d'Alès (Gard), un septuagénaire a tué sa femme d'un coup de couteau, avant de tenter de se suicider. Trois mois plus tôt, tout près de là, un octogénaire avait abattu sa conjointe d'un coup de fusil, avant de se donner la mort. Marcel, lui, est ressorti libre, le 3 octobre, du tribunal de Créteil (Val-de-Marne). La cour d'assises a condamné l'homme de 86 ans à un an de prison avec sursis pour avoir étranglé son épouse, Renée. Le point commun entre ces victimes? Elles se trouvaient toutes à un stade avancé de la maladie neurodégénérative.
L'épuisement des familles n'est pas pour autant une fatalité. Les dispositifs leur permettant de passer le relais se sont multipliés ces dernières années: auxiliaire de vie pour la toilette, aide ménagère, accueil de jour, hébergement temporaire pour quelques jours ou plusieurs semaines... L'offre augmente (1), mais elle peine à suivre la progression du nombre des malades - 860 000, actuellement, en France. Ici ou là, des initiatives originales sont régulièrement prises. Par exemple à Couëron (Loire-Atlantique), au printemps dernier.
Dans cette petite ville ouvrière de la banlieue de Nantes, le service de soins infirmiers à domicile géré par l'organisme Mutualité Retraite s'est mis en tête de former les aidants, pour les préparer à la dégradation inéluctable de leur parent. Les fiches pratiques - "Georges ne veut pas se laver", "Gilberte n'ose pas avouer qu'elle ne sait plus où sont les toilettes" - sont empruntées à Edu-Santé, le service de prévention de la Mutualité française. Le programme comprend quatre séances de groupe. Et ça marche, comme L'Express a pu en juger auprès de deux des participants. Deux femmes qui ont su trouver l'énergie pour soutenir leur proche, sans pour autant se perdre.
Chez les Dumoulin, la maladie d'Alzheimer a frappé tôt. Jean a 69 ans. Marie-Thérèse, 67. Un âge où leurs amis profitent pleinement de la retraite. Elle s'imaginait vieillir avec son mari, dans l'appartement situé au-dessus de leur magasin de vêtements, des tenues habillées réservées aux grandes occasions. Mais la pathologie qui ronge le cerveau de Jean en a décidé autrement.
« Nos routes vont se séparer »
Pour l'instant, les époux sont assis côte à côte dans le salon, bien droits sur des chaises à haut dossier. Jean a croisé ses mains sur la table, comme s'il s'apprêtait à négocier une affaire d'importance. Mais c'est Marie-Thérèse qui prend la parole. Cette femme d'ordre, aussi impeccable que son intérieur, annonce avoir demandé le placement définitif de son mari dans une institution spécialisée. "Nos routes vont se séparer et, pour moi, une autre vie va commencer, poursuit-elle d'une voix soudain brisée par l'émotion. Je pense retrouver une certaine liberté, peut-être voyager en compagnie de couples qui sont nos amis de longue date." Tandis qu'elle explique combien la décision a été difficile à prendre, Jean continue à regarder droit devant lui. Puis il bâille.
Dans le groupe de formation, Marie-Thérèse Dumoulin est celle qui a déjà tout vu, tout vécu. La privation de sommeil, quand il faut nettoyer le parquet plusieurs fois dans la nuit parce que Jean n'a pas eu le temps d'atteindre les toilettes. La peur de prendre un coup, comme l'aide-soignante que ce colosse a saisie, un jour, à la gorge. L'humiliation, quand il se mouche dans sa serviette de table devant tout le monde. Marie-Thérèse voudrait éviter aux autres participants du groupe ses propres erreurs. Alors, elle les encourage à se ménager, par exemple en inscrivant leur parent en accueil de jour le plus tôt possible. "La première fois que j'y ai envoyé Jean, j'étais pétrie de culpabilité, se souvient-elle. La deuxième fois, c'était moins difficile et, à la troisième, j'avais hâte qu'il parte."
Epaulée par des professionnels, Michelle Guillemot a cessé de s'occuper de sa mère à plein-temps.
Sa franchise a-t-elle levé certains tabous chez ses compagnons d'infortune? Sans doute. Peu après la formation, une autre habitante de Couëron, Michelle Guillemot, a changé ses habitudes du tout au tout. Cette femme au foyer de 61 ans, vive et volubile, s'occupait quasiment à temps plein de sa mère, venue habiter dans la même ville pour plus de commodité. Matin, midi et soir, la sexagénaire enfourchait sa bicyclette pour s'assurer que la frêle veuve de 86 ans, aussi charmante que tyrannique, avait bien pris son repas et ses médicaments. A deux reprises, seulement, elle osa s'absenter. Ces jours-là, la mère fit déplacer le Samu en composant le 15.
Aujourd'hui, Michelle ne passe plus qu'une fois par jour chez sa mère. Du lundi au vendredi, une aide-soignante et une aide ménagère la déchargent des corvées quotidiennes dans la petite maison de plain-pied. En cet après-midi d'octobre, la seule tâche de Michelle consiste à préparer le pilulier. Elle remplit la boîte, la range dans le buffet, à côté des verres à pied. "Maintenant, nous sommes trois pour vérifier que ma mère n'a rien oublié", se félicite-t-elle. Quand Michelle part en voyage, son frère ou sa soeur se mobilisent. "D'ailleurs, maman, ça fait longtemps que tu n'as plus appelé les pompiers!" lance-t-elle, tout en nous adressant un clin d'oeil. Et la vieille dame, pas dupe, de nous gratifier de son plus beau sourire...
A Couëron, l'infirmière coordinatrice des soins à domicile, Christiane Leberre, plaide pour l'extension des services de ce type. "A trop solliciter les proches, on risque d'exposer les malades aux brimades, voire aux sévices", souligne-t-elle. D'autant que tous n'ont pas la vocation. Dans un ouvrage collectif récent, Le Quotidien du médecin propose justement une typologie des aidants, qui doit permettre aux généralistes d'écarter les mauvais candidats. A commencer par le "maltraitant", qui s'efforce de bien faire mais multiplie les erreurs, par méconnaissance de la maladie. Le "souffrant", lui, veut rendre service, mais il s'épuise à la tâche, faute d'avoir les ressources physiques nécessaires. Enfin, le "déserteur" se tient prêt à fuir au moment où la charge deviendra plus lourde.
Maintenir une relation indemne de la maladie
Sur le fond, faut-il vraiment inciter l'entourage à s'impliquer quand la maladie survient? La question, abrupte, est posée par Emmanuel Hirsch, directeur de l'espace éthique de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans son dernier livre sur le sujet (2). "A vouloir considérer les proches avant tout comme un partenaire dans le soin, on leur désigne un rôle qu'ils ne sont pas toujours en capacité d'assumer, écrit-il. S'interroge-t-on assez sur ce que la personne malade attend de ses intimes? Peut-être, avant toute autre considération, de se maintenir dans une relation autant que faire se peut indemne de la maladie." Et de rester eux-mêmes, sans forcément jouer les infirmières.
Alzheimer: une formation pour aider les proches
Cette semaine a été lancé à Montpellier un programme de formation pour aider les proches des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Plusieurs outils leurs sont proposés afin de mieux appréhender cette maladie. 2000 programmes de ce type sont attendus dans différentes structures du pays.
"Quand on a appris que ma mère, 88 ans, était malade d'Alzheimer, ça a été un choc. Je ne connaissais rien du tout à la maladie", témoigne Maryse, désemparée. Donner des "outils" aux proches est l'objectif d'un programme de formation lancé cette semaine à Montpellier.
Pour ceux accompagnant des patients atteints d'Alzheimer, souvent des membres de leur famille, une telle formation permet de mieux appréhender la maladie, de faire face au quotidien, aux réactions du malade, à son agressivité parfois. Le programme doit être proposé à quelque 2.000 structures en France où il faisait jusqu'à présent défaut, commente Maïthé Menendez, une des fondatrices de "Ciel Bleu", un centre d'accueil de jour de patients Alzheimer et de leurs familles à Montpellier.
"Coller au mieux aux attentes des aidants"
Comme une dizaine d'autres personnes qui fréquentent ce centre - conjoints et enfants de personnes atteintes par cette maladie neurodégénérative - Maryse, 65 ans, accompagnée de son mari Jacques, 70 ans, a participé au lancement du programme, élaboré pendant 18 mois par un comité scientifique sous l'égide de la Fondation Novartis et testé à six reprises. Ceci "afin de coller au mieux aux attentes des aidants", explique Thierry Calvat, délégué général de la Fondation.
L'enjeu: préparer ces personnes, souvent plongées dans une grande détresse à l'annonce du diagnostic, à affronter la maladie et son évolution.
Le rôle des "aidants" est fondamental, souligne le Pr Claude Jeandel, responsable du pôle de gérontologie au CHU de Montpellier et membre du comité scientifique. Selon la Fondation, plus de 7 patients sur 10 vivent à domicile et l'aidant qui les prend en charge est soit leur conjoint, soit l'un de leurs enfants. Schémas, exposés et saynètes jouées par des comédiens servent de support à cette formation qui n'est pas directement accessible aux aidants, mais est mise à la disposition des professionnels de santé et des structures socio-sanitaires.
"Pour certains, le sacrifice est devenu un projet de vie"
Le programme est décliné en cinq thèmes: "Connaître et comprendre la maladie", "Agir à long terme face à la maladie", "Communiquer avec la personne malade", "Communiquer avec les soignants" et enfin "Prendre soin de soi", sachant que la plupart des aidants consacrent plus de six heures par jour au malade.
Souvent "on préfère faire tout soi-même", commente le Pr Jeandel selon lequel "pour certains, le sacrifice est devenu un projet de vie". Avec le risque de l'épuisement, psychique et physique, de l'aidant, lui-même souvent une personne âgée, fragile. Or c'est "son état de santé qui conditionne le maintien à domicile" du malade, observe le Pr Jeandel.
"Ce qui préserve l'aidant, c'est qu'il puisse avoir des outils pour s'exprimer", souligne Mme Menendez, qui met l'accent sur l'importance des groupes de parole, où chacun peut faire part de son vécu, de ses expériences. Or, en temps normal, "on rencontre peu de gens parce qu'on n'a pas beaucoup de temps", acquiesce Sylvie, qui s'occupe de son père de 79 ans et se dit plutôt satisfaite de cette session.
La France compte plus de 800 000 malades et 165 000 nouveaux cas sont détectés chaque année.
Alzheimer est décelable plusieurs années avant le diagnostic
Une étude publiée lundi 8 décembre révèle que la maladie d'Alzheimer peut être décelée de 6 à 12 ans avant le diagnostic clinique. Perte de mémoire et de concentration sont les symptômes annonciateurs de cette maladie.
"Le diagnostic précoce d'Alzheimer devrait être possible jusqu'à plus de dix ans avant le début du stade de démence avérée." C'est la conclusion d'une étude menée auprès de 3800 Français. Pour déceler cette maladie, il faut veiller à deux symptômes: les difficultés de mémoire et de concentration.
Sur 3777 sujets de 65 ans et plus vivant en Gironde et Dordogne (groupe "PAQUID"), suivis tous les 1 à 3 ans, 350 ont développé une démence d'Alzheimer pendant quatorze ans de suivi médical, selon l'étude publiée lundi par la revue spécialisée américaine, les Annals of Neurology.
Il est apparu que leurs scores à quatre tests neuropsychologiques commençaient à décliner significativement, par comparaison avec les sujets qui ne sont pas devenus déments, 10 à 13 ans avant le diagnostic d'Alzheimer. Les plaintes de troubles de mémoire et les sentiments dépressifs sont exprimés 8 à 10 ans avant le diagnostic et les difficultés à réaliser des tâches un peu complexes (téléphoner, utiliser l'argent ou les transports, gérer les médicaments) 5,5 à 6,5 ans avant le diagnostic.
Cette étude fait figure de "première démonstration convaincante"
"C'est beaucoup, beaucoup, plus long que ce que l'on pensait jusqu'ici", relève le Pr Jean-Marc Orgogozo, l'un des auteurs de l'étude conduite avec le Pr Jean-François Dartigues (Inserm-université de Bordeaux).
"Les troubles décrits dans l'article se manifestent 6 à 12 ans en moyenne avant le diagnostic, c'est-à-dire 3 à 9 ans avant ce que l'on arrive à détecter aujourd'hui dans les centres spécialisés", souligne le Pr Orgogozo. "C'est la confirmation clinique des données neuropathologiques -apparition de lésions cérébrales d'Alzheimer chez des sujets âgés avant les premiers signes observables de déclin- et d'imagerie cérébrale chez des sujets à haut risque (rares formes héréditaires de la maladie)", dit-il.
"C'est surtout la première démonstration convaincante, à grande échelle, de cette longue évolution silencieuse", note ce spécialiste. Dès qu'un test fiable de dépistage sera validé, peut-être dans 2-3 ans, on pourra envisager des essais thérapeutiques chez des sujets apparemment normaux, bien avant le stade démence handicapante.
Traiter à un stade plus précoce pourrait augmenter les chances de succès, selon le Pr Orgogozo. "Aucun traitement n'est actuellement capable de bloquer ou de réellement ralentir la maladie", rappelle-t-il. L'étude a notamment utilisé les résultats d'un test des fonctions intellectuelles globales (MMSE : Mini Mental State Examination) et d'un sur la mémorisation visuelle (BVRT : Benton Visual Retention Test).
Les français toujours accros à la cigarette
Malgré les hausses de prix, il y a, aujourd'hui en France, autant de fumeurs qu'en 2004. L'Office français de prévention du tabagisme (OFT) demande que de nouvelles dispositions soient prises pour diminuer la consommation.
Les Français fument toujours autant, malgré les mesures d'interdiction de fumer dans les lieux publics, a déploré jeudi l'Office français de prévention du tabagisme (OFT) en réclamant une série de nouvelles initiatives, dont une augmentation du prix du tabac.
"2008 sera la quatrième année consécutive où le tabagisme actif n'aura pas régressé dans notre pays", a indiqué l'OFT dans un communiqué, à 3 semaines du premier anniversaire de l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les cafés et restaurants. 54 milliards de cigarettes ont été vendues en 2004 et "le volume des ventes pour 2008 sera équivalent". "Les mesures pour protéger du tabagisme passif n'ont pas eu d'effet sur le tabagisme actif qui nécessite d'autres initiatives", a souligné l'OFT.
"Aucune initiative d'ampleur" depuis 2004
L'office de prévention a présenté une série de propositions, parmi lesquelles l'augmentation du prix du tabac. Une augmentation du prix de vente des cigarettes de 10% diminuerait de 4% la consommation.
L'OFT recommande également d'instaurer les paquets de cigarettes génériques sans marques; de mettre en place sur les paquets des avertissements sanitaires avec image; de placer les cigarettes "sous le comptoir" chez les buralistes, pour supprimer l'incitation à l'achat; de prendre en charge l'arrêt du tabac, "au moins pour les maladies de longue durée et la grossesse"; "de financer et promouvoir les actions vers les jeunes".
"Plus aucune initiative d'ampleur n'a été prise par le gouvernement pour aider les fumeurs depuis quatre ans", a déploré l'OFT. "Force est de constater que, ces derniers mois, ce n'est plus le ministre de la Santé qui s'exprime le plus sur le tabac, mais le ministre du Budget", a-t-il ajouté. Toujours selon l'OFT, certaines des campagnes de prévention du tabagisme prévues ont été annulées "à la demande du gouvernement", et les crédits des associations "sont retombés à un niveau très bas".
L'OFT a également affirmé que la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) "refuse désormais de s'occuper du tabagisme, arguant du manque de crédits". L'OFT assure depuis 1999 "une mission d'intérêt général" afin de promouvoir la prévention et l'aide à l'arrêt du tabac.
"Il faut mesurer l'impact d'un diagnostic précoce d'Alzheimer"
Une récente étude menée en France donne à penser qu'on pourrait identifier des troubles de démence Alzheimer dix ans avant le diagnostic actuellement disponible. Réactions de Michèle Micas, médecin psychiatre et gériatre, membre fondatrice de France Alzheimer et de Guy Lerochais, président de son antenne en Catalogne.
Comment jugez-vous cette éventuelle avancée?
Michèle Micas: Nous sommes favorables à un diagnostic précoce en étant conscient que cette avancée pose, comme souvent en ce domaine, une question d'éthique. Si le diagnostic est de plus en plus précoce il faut dans le même temps répondre aux attentes pressentes de tous ceux qui sont touchés par Alzheimer et qui demandent "qu'est-ce que vous pouvez faire pour moi?" Cette question est récurrente! L'ensemble des acteurs de la prise en soin et de l'accompagnement, que ce soit au domicile ou en établissement qui reçoivent cette question sont en difficulté pour y répondre.
Guy Lerochais: En l'état le diagnostic précoce trouve ses limites tant qu'on ne pourra pas mieux structurer la prise en charge. Mon propos n'est en rien une remise en cause de ce qui peut aboutir à mieux identifier - tôt - une probabilité plus ou moins forte d'Alzheimer. Il souligne simplement les limites de la réalité à laquelle les familles sont confrontées: il n'y a pas actuellement suffisamment de réponses pour faire face à la situation.
Etes-vous en train de dire qu'un "meilleur" diagnostic aboutirait à une situation ingérable?
M.M: Les structures de suivi tardent à se mettre en place et risquent de ne pas correspondre à cette «explosion» du diagnostic précoce.
G.L: Face à l'estimation actuelle des 850 000 cas, on peut en effet se poser la question de comment gérer l'afflux. En l'état, si tous ces patients étaient, de fait, diagnostiqués, il y aurait le double de population à traiter -et toujours la même question: que mettre en face de ses patients et de leurs proches?
M.M: D'autant qu'avec un diagnostic plus précoce, c'est le malade lui-même - et plus seulement sa famille - qui va devoir faire front. Et ce alors que le dispositif de prise en soins n'est pas encore opérationnel.
Vos préconisations?
G.L: Mesurons bien les conséquences. Ne perdons pas de vue qu'on ne sait pas suffisamment sur la phase d'entrée dans la maladie. En clair, il faut mesurer l'impact d'un diagnostic précoce et regarder ses conséquences sur l'accompagnement des personnes malades et des aidants. On sait qu'aujourd'hui la maladie représente un milliard d'euro, côté médical, et 9 milliards de dépenses "non-médicales" - un montant dont les familles déboursent près de 65% tout en assurant un temps de présence évalué à 6h par jour.
M.M: Les personnes nouvellement diagnostiquées vont sans doute l'être au sein de centres de mémoire. Il est indispensable qu'elles puissent être associées aux recherches en cours et bénéficier des thérapeutiques et molécules innovantes actuellement à l'essai.
Trop de césariennes en France
Les médecins ont facilement recours à la césarienne
1 naissance sur 5. C’est la proportion de césarienne constatée l’année dernière. En comparaison, le recours à la césarienne concernait 1 naissance sur 10 en 1981. Une augmentation aujourd’hui dénoncée par la Fédération hospitalière de France (FHF) qui juge que ces interventions se multiplient par commodité ou par intérêt économique.
L’étude publiée dans le Journal du dimanche révèle que selon les hôpitaux les césariennes varient de 9,3 % à 43,3 % des naissances, et ce même pour les grossesses qui ne sont pas jugées « à risque ». Selon la FHF ce recours massif à la césarienne s’explique entre autre par le fait que cette opération planifiée permet aux maternités de réduire le nombre de garde de nuit et de week-end.
«Au-delà de 30 % de césariennes, on n’est plus dans la bonne médecine », s’insurge Damien Subtil, chef du pôle obstétrique du Centre hospitalier universitaire de Lille. « Le fait d’avoir un taux de césariennes raisonnable est un critère de qualité très important tant pour l’établissement que pour la santé des femmes », souligne ce dernier.
Les spécialistes rappellent que même si la césarienne est une pratique courante, elle reste une opération chirurgicale associée à un taux de mortalité maternelle plus élevé et à un risque de problème respiratoire supérieur à la moyenne chez les nouveau-nés.
«Le sel responsable de milliers de morts»
Le sel empoisonne la population française
Dans son numéro daté du 15 février 2001, l’hebdomadaire Le Point publie une enquête sur la surconsommation de sel en France, deux à trois fois supérieure à la normale. Selon le chercheur Pierre Meneton (INSERM, Paris), cette enquête à laquelle il a collaboré a pour objectif de donner une information fidèle à la réalité scientifique - ce qui ne serait pas le cas des documents officiels, tels ceux de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Pour le chercheur, l’excès de sel dans l’alimentation est chaque année à l’origine de plusieurs dizaines de milliers de décès par hypertension et maladies cardio-vasculaires. Au banc des accusés : les autorités sanitaires et les industriels de l’industrie agroalimentaire. Cri d’alarme et de révolte d’un chercheur sur LJS.com.
LJS.com : L’excès de sel dans l’alimentation met-il réellement notre santé en danger ?
Pierre Meneton : Oui. Un siècle d’études médicales et scientifiques le démontre : consommer trop de sel est responsable d’une élévation de la pression artérielle chez l’homme et de l’augmentation du risque d’accidents cardio-vasculaires. Les recommandations américaines, canadiennes, suisses, scandinaves, australiennes....et même celles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconisent de réduire la consommation de sel. Aujourd’hui, dans les pays industrialisés, on ingère quotidiennement de 10 à 12 g de chlorure de sodium alors que l’on ne devrait pas dépasser 6 à 7 g. Le tabac, le surpoids et l’alimentation jouent un rôle dans le développement des maladies cardio-vasculaires. Les études épidémiologiques concordent : l’excès de sel est responsable de plusieurs dizaines de milliers de décès par maladies cardio-vasculaires chaque année dans notre pays. Il n’y a plus de doute possible sur les effets néfastes de l’excès de sel à haute dose, mais l’Afssa et le Ministère de la Santé persistent envers et contre tout.
LJS.com : Que faut-il faire : bannir la salière ?
P.M. : Non, se restreindre ne suffirait pas. 80% du chlorure de sodium que nous absorbons chaque jour est déjà contenu dans les plats préparés comme les soupes, les sodas, le pain ….. Mais il est possible de consommer moins : de nombreux pays européens ont déjà limité leur consommation. Par exemple, les pays scandinaves, en partenariat avec l’industrie agroalimentaire, ont réussi à réduire de 10 à 40% les teneurs en sel des aliments.
LJS.com : Vous accusez les pouvoirs publics de rester inactifs !
P.M : Exactement. On impose à la population une surconsommation en sel. C’est tout simplement un empoisonnement collectif ! Non seulement les autorités françaises ne légifèrent pas pour réduire la consommation moyenne en chlorure de sodium mais nous sommes l’un des seuls pays européens où l’étiquetage des produits, notamment sur la teneur en sel, n’est pas obligatoire et lorsqu’il l’est, il est exprimée en sodium, soit une très faible partie du chlorure de sodium. Ne serait-ce que pour que les hypertendus puissent surveiller leur régime, il faut faire plus. En Grande-Bretagne, sur chaque produit est inscrite la quantité de sel et sa part dans les apports journaliers conseillés.
Cancer : comment augmenter l’espérance de vie ?
Cancer du sein : un programme « santé » qui diminue la mortalité
Et si guérir d’un cancer passait aussi par un soutien psychologique intensif pendant le traitement ? C’est en tous cas ce que suggère une nouvelle étude parue dans la revue Cancer.
Le rôle du stress dans la progression du cancer n’est pas encore clairement élucidé. Barbara Andersen et ses collègues de l’Université de l’Ohio ont voulu en savoir plus sur la relation entre cancer et état psychologique. Son équipe a suivi 227 femmes atteintes d’un cancer du sein, séparées en deux groupes. Le premier a reçu un traitement médical et un suivi psychologique habituels alors que l’autre groupe a suivi en plus un programme d’éducation nutritionnelle, d’exercices physiques et de gestion du stress pendant un an.
Résultat : 11 ans après la fin de l’expérience, les femmes qui avaient suivi ce programme intensif ont eu un risque de mortalité diminué de 56%. Si on exclut les femmes qui ne sont pas allées au bout du programme, le risque diminue de 68%. Enfin, ces femmes ont eu une espérance de vie augmentée d’environ 5 ans.
Les auteurs concluent que « ce programme, qui apprend à gérer le stress, à bien manger et à pratiquer de l’exercice physique, améliore la longévité des femmes atteintes du cancer du sein ».
Un gène qui fait manger trop
Les enfants qui ont un certain gène consommeraient plus de calories
Pourquoi certains enfants ont-ils tendance à se jeter sur la malbouffe alors que d'autres semblent plus raisonnables ? Peut-être à cause de leurs gènes ! Des chercheurs britanniques viennent d'identifier un gène qui pousserait les enfants à manger davantage.
De précédentes recherches avaient déjà montré que ceux qui portaient une forme particulière d'un gène appelé FTO avaient plus de risque de devenir obèse mais les chercheurs ne savaient pas quel mécanisme expliquait ce lien.
Pour cette nouvelle étude le docteur Colin Palmer et ses collègues de l'université de Dundee ont suivi les habitudes alimentaires de 97 enfants dont ils ont observé les habitudes alimentaires. Ils se sont alors aperçus que ceux qui présentaient la forme du gène FTO prédisposant à l'obésité consommaient davantage de calories. A chaque repas ces derniers mangeaient 100 calories de plus que les autres, ce qui peut conduire à une prise de poids conséquente en quelques semaines.
Les enfants porteurs de la forme du gène FTO associée à l'obésité avaient en effet tendance à privilégier les aliments à forte densité énergétique. A quantité d'aliments égale, ils consommaient plus de calories que leurs camarades.
Pour les chercheurs, c'est plutôt une bonne nouvelle. « Ca veut dire que ce gène prédisposant à l'obésité agit sur le comportement et non pas sur le métabolisme », précisent-ils. Et ces troubles de la prise alimentaire peuvent être pris en charge en habituant notamment les enfants à mieux choisir leurs aliments.
Du sport contre la douleur
Faire du sport diminue le risque de douleurs musculo-squelettiques
Faites du sport, votre corps vous le rendra même 10 ans plus tard. C’est ce que suggère une nouvelle étude norvégienne qui montre que les gens qui pratiquent une activité physique régulière ont moins de douleurs musculo-squelettiques que ceux qui sont restés inactifs.
Le docteur Hélène Sulutvedt Holth de l’université des sciences et technologies de Trondheim a suivi près de 40.000 volontaires auxquels ils ont demandé s’ils souffraient parfois de douleurs musculo-squelettiques tout en évaluant leur niveau d’activité physique 10 ans auparavant.
Les auteurs se sont alors aperçus que ceux qui avaient fait du sport une décennie plus tôt avaient moins de risque de présenter ce type de douleur. Ceux qui pratiquaient une activité 3 à 4 fois par semaine voyaient ce risque diminué de 28 %.
Les auteurs veulent maintenant chercher à préciser si les douleurs musculo-squelettiques sont une cause ou une conséquence de l’absence d’activité physique.
En tout cas il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, dans 10 ans votre corps vous le rendra encore.
Porcs contaminés : le risque sanitaire est minime en France, selon Michel BarnierLe ministre de l'agriculture, Michel Barnier, a minimisé le risque de contamination à la dioxine du porc vendu en France en raison de la faiblesse des importations françaises de viande de porc, dans un entretien à Aujourd'hui en France/Le Parisien. "Pour la France, ce n'est pas une alerte sanitaire majeure. 95 % de la viande fraîche de porc consommée dans l'Hexagone est produite en France", a précisé le ministre. Le ministère de l'agriculture a néanmoins demandé aux professionnels de vérifier la traçabilité de leurs produits et de procéder au retrait des viandes de porc abattus en Irlande depuis le 1er septembre, a-t-il ajouté.
Selon le chef des services vétérinaires irlandais, cité dimanche par l'Irish Times et la radio publique irlandaise RTE, de la viande de porc irlandaise contaminée pourrait avoir été exportée dans vingt-cinq pays étrangers. Dès dimanche, Dublin a commencé à rappeler l'ensemble des produits suspects commercialisés sur l'île et à l'étranger. Même si la contamination ne représente pas a priori de risques majeurs pour la santé, rapporte l'Irish Times, environ 100 000 porcs devront être abattus, soit l'équivalent de 125 millions d'euros de viande.
UNE USINE SUSPECTÉE
L'alerte a été lancée samedi soir après la découverte, lors de contrôles de routine fin novembre, de traces de polychlorobiphényles (PCB), un polluant généralement assimilé à de la dioxine, dans de la graisse de porc provenant de neuf élevages irlandais. Les PCB sont des polluants organiques persistants et probablement cancérogènes. Le risque sanitaire serait néanmoins "très, très faible", selon le responsable adjoint de l'agence irlandaise de la sécurité alimentaire (FSAI), Alan Reilly.
L'enquête sur les causes de la contamination, menée par les autorités et la police, s'orientait dimanche soir vers les producteurs d'aliments pour porcs, notamment une usine du groupe Millstream Power Recycling Limited située près de Fenagh (Sud-Ouest). Le problème pourrait venir d'une huile utilisée pour faire fonctionner des machines de séchage des produits de boulangerie recyclés intégrés à la nourriture pour porcs, a déclaré un porte-parole de la société, David Curtin, en niant que l'huile ou d'autres substances entrent dans la composition de la nourriture produite.
Zimbabwe : Sarkozy et l'UE poussent Mugabe au départ
Les Européens ont renforcé lundi 8 décembre leurs sanctions contre le régime zimbabwéen. Dix noms vont être ajoutés à une liste des personnes interdites d'entrée dans l'UE, qui comporte déjà 168 personnalités zimbabwéennes, dont le président Robert Mugabe et sa femme Grace. Ce renforcement des sanctions européennes intervient alors que la communauté internationale a durci le ton face au président du Zimbabwe, âgé de 84 ans et au pouvoir depuis plus de vingt ans.
Plus tôt dans la journée, Nicolas Sarkozy a déclaré que M. Mugabe devait quitter ses fonctions. "Le Zimbabwe a suffisamment souffert. Toutes les discussions ont été engagées (...) mais il est un moment où, quand un dictateur ne veut pas entendre, ne veut pas comprendre, les chefs d'Etat et de gouvernement doivent cesser de discuter. (...) Il doit partir", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours sur le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, s'était dit décidé lundi à exercer une "pression maximale" pour amener Robert Mugabe à démissionner, d'où le renforcement des sanctions.
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale, étaient jusqu'ici les fers de lance de l'opposition à Robert Mugabe, réélu dans des conditions très contestées, et qui n'a toujours pas mis en œuvre l'accord négocié depuis avec l'opposition. Gordon Brown avait été le seul chef d'Etat européen à boycotter en décembre 2007 le sommet entre l'UE et l'Afrique, en raison de la présence de Robert Mugabe. L'épidémie de choléra qui ravage le pays, déjà en plein marasme économique, a contribué à durcir la position européenne. D'autant que l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a accusé dimanche Mugabe d'être incapable de résoudre la crise humanitaire engendrée par cette épidémie, qui a déjà fait près de 600 morts.
Un futur vaccin antipaludéen destiné aux enfants
Un vaccin préventif contre le paludisme assurant une bonne protection dès le plus jeune âge pourrait être disponible dans quelques années. Telle est la conclusion encourageante qui peut être tirée de la publication, lundi 8 décembre sur le site du New England Journal of Medicine, des résultats de trois études menées en Tanzanie et au Kenya à partir d'un vaccin expérimental mis au point par la firme GlaxoSmithKline (GSK). La maladie tue de un à trois millions de personnes par an, en majorité des enfants.
Développé en Belgique à la fin des années 1980 et dénommé RTS, S/AS02, ce vaccin avait initialement été testé chez des volontaires américains dans le cadre d'une collaboration avec l'institut de recherche Walter Reed de l'armée américaine. Une première étude menée au Mozambique avait par la suite permis d'évaluer son efficacité chez des nouveau-nés directement exposés au risque paludéen.
Les nouveaux résultats viennent aujourd'hui confirmer que ce vaccin réunit bien toutes les conditions permettant son utilisation sur le terrain. La principale étude a été réalisée en Tanzanie auprès de 340 bébés âgés de moins de 12 mois. Le RTS, S/AS02 leur a été administré conjointement aux vaccins pédiatriques recommandés par l'OMS. L'étude a montré une efficacité de 65 % contre les infections par le paludisme chez les nourrissons suivis sur une période de six mois.
Des résultats similaires ayant été observés au Kenya, une étude de phase III, préalable indispensable à la commercialisation, va être lancée début 2009. Ces travaux sont menés dans le cadre d'un partenariat original établi en 2001 entre GSK et l'"Initiative pour un vaccin contre le paludisme" développée grâce à une subvention initiale de la Fondation Bill & Melinda Gates.
Un nombre croissant de femmes font des bébés après 35 ans. Les gynécologues s'alarment.
Réuni le 4 décembre pour une journée de travaux communs, le gratin des gynécologues français, représenté par leurs trois sociétés*, a tiré la sonnette d'alarme. Il incombe aux médecins, martèlent-ils, de rappeler deux vérités désagréables à leurs patientes: d'abord, la fertilité baisse avec l'âge; ensuite, tenter tardivement l'aventure de la grossesse n'est pas sans risques. A commencer par celui de ne jamais être enceinte.
"Il existe un véritable déni autour de ces questions, tant chez nos patientes que chez certains praticiens, déplore Joëlle Belaïsch-Allart, chef du service de gynécologie-obstétrique et de médecine de la reproduction du Centre hospitalier des Quatre-Villes à Sèvres (Hautes-de-Seine). 36% des femmes de 40 ans qui veulent un enfant ne l'auront jamais. Alors, arrêtons de laisser croire que tout est posssible!"
La majorité des grossesses survenant dans les six premiers mois, mieux vaut consulter après un an de rapports réguliers mais infructueux, plaident les gynécologues. Un délai qui devrait être raccourci à six mois si la femme a plus de 35 ans.
*le Collège national des gynécologues obstétriciens français, la Fédération nationale des collèges des gynécologues médicaux et la Société française de gynécologie.
Gastro-entérite: l'épidémie approche
Le docteur Clément Turbelin, du réseau Sentinelles-Inserm, signale que le nombre de cas de gastro-entérite est en augmentation. La prévention est requise face à ce virus qui devrait se transformer en épidémie à la mi-décembre.
La gastro-entérite hivernale est en "phase d'augmentation", sans avoir franchi le seuil épidémique, et les pédiatres demandent aux parents des tout-petits d'avoir dans leur pharmacie des solutions de réhydratation orale, indispensables en cas de diarrhée aiguë.
Selon le Dr Clément Turbelin, du réseau Sentinelles-Inserm, la diarrhée aiguë marque une "activité importante" et "il y a beaucoup de cas, de l'ordre de 1 cas pour 500 habitants la semaine dernière".
Ce taux de 200 pour 100 000 est en-dessous du seuil épidémique, de 262 pour 100 000. Il y a eu 122 588 cas de gastro-entérite la semaine dernière, contre quelque 140 000 la semaine précédente et 118 775 la semaine d'avant. Comme le dit le Dr Clément Turbelin, "le début de l'épidémie de gastro peut être cahotique avec un niveau de cas qui monte et redescend". Selon les urgences, une des sources d'information du réseau, "on est en phase d'augmentation", dit le Dr Turbelin. Le dépassement du seuil serait prévu pour la mi-décembre.
Au total, "la taille des épidémies de gastro peut aller de 700 000 cas à 2,5 millions, elle est en général de 1,3 million", avec beaucoup de variations au niveau régional, selon le Dr Clément Turbelin.
Un virus qui touche 300 000 enfants chaque année
"La virologie (virus en cause) des gastro est plus complexe que celle de la grippe", dit-il, citant le rotavirus, le plus fréquent chez les jeunes enfants, "mais aussi des astrovirus, des calicivirus, des adénovirus et des norovirus...".
La gastro-entérite à rotavirus (GER) infecte chaque année 300 000 enfants de moins de 5 ans, surtout des nourrissons, qui souffrent alors de diarrhées aiguës (plus de trois selles par jour, pendant environ cinq jours). Plus de la moitié de ces diarrhées sont sévères, et sont à l'origine de 12 à 15 décès par an (200 à 250 dans l'ensemble de l'Europe). On compte 18 000 hospitalisations.
L'attaque du rotavirus est particulièrement agressive pour le nourrisson, dont le corps est composé d'eau à 80%. "Il peut perdre jusqu'à 15% de son poids en quelques heures", selon le Professeur Frédéric Huet (CHU de Dijon). Pour le Professeur Alain Martinot (CHU de Lille), on n'agit pas sur le virus, mais sur les conséquences de l'infection. De ce fait, les médicaments sont secondaires, sauf éventuellement les antisécrétoires qui permettent au tube digestif de sécréter moins d'eau.
Deux vaccins chers sont commercialisés
L'essentiel, c'est la réhydratation. "Il faut proposer souvent à boire", dit-il, prônant pour les nourrissons le recours, plusieurs fois par jour, aux sachets de réhydradation orale (SRO). "Toute autre boisson est inadaptée avant 2 ans", dit-il.
Les SRO sont des composés d'eau, de sel et de sucre, dans des proportions adaptées. "Le sel est absorbé grâce au sucre, et si le sel est absorbé, l'eau est absorbée par l'intestin", dit le Professeur Martinot. En cas de vomissements, il recommande de fractionner les prises. Pour le reste, il faut selon lui conserver l'alimentation habituelle.
Des fiches d'information sont disponibles pour le grand public: brochure de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, brochure et fiche du groupe Réagir (Réseau d'éducation active de la gastro-entérite infantile à rotavirus)...
Deux vaccins sont disponibles en France, qui ont reçu l'autorisation de mise sur le marché en 2006 et s'administrent par voie orale. Vendus 150 euros, ils ne font pas partie de la vaccination de routine et ne sont donc pas remboursés par la sécurité sociale.
Des aimants placebos
Une revue médicale afirme que les bracelets ou les ceintures magnétiques n'ont qu'un effet placebo dans des pathologies telles que l'arthrose ou la lombalgie.
Le fait de porter un bracelet ou une ceinture magnétique n'a pas d'effet prouvé contre la douleur. C'est la conclusion de la revue médicale indépendante Prescrire, après une analyse exhaustive des études scientifiques publiées sur la magnétothérapie. D'après les adeptes de cette technique, la présence d'aimants modifierait les conductions nerveuses et soulagerait les personnes atteintes d'arthrose ou de lombalgie. Selon Prescrire, les améliorations constatées par certains patients résultent uniquement de l'effet placebo. La revue précise toutefois que genouillères, semelles et chaussons magnétiques sont sans danger pour la santé, hormis les risques d'interférence avec un stimulateur cardiaque ou une pompe à insuline.
Premières mondiales françaises: les médecins font leur palmarès
Au cours des "Victoires de la médecine", le 10 décembre, 1200 praticiens ont voté pour désigner les trois plus belles "premières mondiales" réalisées en France.
Il y a tout juste 50 ans, une ordonnance ministérielle créait les CHU (centres hospitaliers universitaires), ces grands établissements hospitaliers qui mêlent chirurgie, recherche clinique et fondamentale et médecine de pointe. La 7e édition des Victoires de la médecine, qui se sont déroulées le 10 décembre, a voulu leur rendre hommage.
Pour cela, les médecins étaient invités à sélectionner au préalable, par Internet, 15 innovations majeures sur une liste de 78 premières mondiales, de la découverte du système HLA par Jean Dausset en 1958 à l'allogreffe du visage tentée et réussie en 2005. Plus de 1600 d'entre eux ont fait leur choix et, le 10 décembre au soir, 1200 autres ont choisi, par un vote en direct, 3 "coups de coeur".
Par ordre chronologique, le premier de ces coups de coeur fut l'innovation du Pr Alain Carpentier, en 1968: la pose d'une "bioprothèse" cardiaque pour remplacer une valve du coeur (la valve mitrale) qui était défaillante. Alain Carpentier a l'idée de remplacer l'acier jusque-là couramment utilisé par des valves de porc. Parallèlement il met au point un traitement chimique particulier qui évite le rejet immunologique lié à la présence d'un "corps étranger" (la valve de porc) dans l'organisme. Ainsi, plus besoin d'imposer au patient un traitement anti-coagulant à vie.
Le prototype de coeur artificiel développé en 2008 par le Pr Alain Carpentier, celui-là même qui effectuait la pose de la première "bioprothèse" cardiaque en 1968.
La 2e "innovation" récompensée a été la ponction d'un ganglion par le Dr Willy Rozenbaum. Banal? Pas tant que cela, si l'on songe que l'on était en 1983, et que cette ponction aboutira à la découverte du virus du sida... Certes, il ne s'agit pas à proprement parler d'une avancée technologique ou chirurgicale majeure, mais la première mondiale réside sans doute dans le fait que, pour la 1ère fois justement, une maladie a vu une sorte de "prise du pouvoir" par ceux qui en étaient victimes. Ou, à tout le moins, une forme de pouvoir partagé entre le monde médical et celui de la recherche d'une part, et les patients de l'autre. Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine, parle fort bien de cette arrivée des malades dans le processus thérapeutique.
La 3e innovation distinguée est, incontestablement, une réelle performance technique. En 1993, deux médecins, les Prs Benabid et Pollark, ont le culot d'implanter deux électrodes dans le cerveau d'un patient atteint de la maladie de Parkinson. Dans un second temps, ils provoquent des décharges électriques, déclenchent une stimulation profonde, ce qui améliore l'état du patient. A terme, cette "stimulation cérébrale profonde" (SCP) pourrait être mise en oeuvre pour d'autres pathologies neurologiques ou psychiatriques.
Sciences: les 78 premières mondiales par ordre chronologique
Pour élire les Victoires de la médecine, 1200 practiciens ont dû choisir 15 découvertes parmi une liste de 78 premières mondiales. Retrouvez-les par ordre chronologique.
1958: Découverte du système HLA
Pr Jean Dausset (Prix Nobel en 1980 pour cette découverte), AP-HP, en collaboration avec P.W Medawar (USA)
Découverte de l'anomalie génétique liée au mongolisme: la trisomie 21
Pr Raymond Turpin, Pr Jérôme Lejeune et Pr Marthe Gauthier, AP-HP
1959: Transplantation rénale avec donneur apparenté
Pr Jean Hamburger, Pr Nicolas Economos, Pr Jean Vaysse, AP-HP
1960: Transplantations rénales réussies avec donneurs non apparentés
Pr René Kuss, Pr Marcel Legrain, AP-HP
1965: Première rémission d'une leucémie par exsanguino-transfusion
Pr Jean Bernard, AP-HP
1967: Découverte du Syndrome d'alcoolisation foetal baptisé « Syndrome de Lemoine »
Dr Paul Lemoine, CHU Nantes
1968: Première annuloplastie mitrale
Pr Alain Carpentier, AP-HP
Mise en place d'une bio prothèse pour remplacement de la valve mitrale
Pr Alain Carpentier, AP-HP
1969: Première utilisation d'une bulle stérile après greffe de moelle osseuse
Pr Claude Griscelli, AP-HP
1970: Prothèse totale de hanche sans ciment
Concept de fixation biologique de la prothèse par réhabitation osseuse directe de la surface métallique de la prothèse, Pr Robert Judet, AP-HP
1972: Premier succès de greffe de moelle osseuse en bulle pour traiter un déficit immunitaire congénital chez un enfant
Pr Claude Griscelli, AP-HP
1973: Pontage radial
Pr Alain Carpentier, Pr Jean Louis Guermonprez, A. Deloche, C. Frechette, C. Dubost, AP-HP
Création du CECOS
Centre d'Etude et de Conservation des Oeufs et du Sperme humain, Pr Georges David, AP-HP
Intervention par coelioscopie pour une grossesse extra-utérine
Pr Maurice-Antoine Bruhat et Dr Manhes, CHU Clermont Ferrand
1974: Implants cochléaires à huit canaux,
L'implant multi canal permet au patient atteint de surdité de percevoir en plus du rythme et de l'intensité, la composition fréquentielle des sons donc la parole. Les indications de ces implants sont les surdités profondes de l'adulte et de l'enfant.
Pr Jean Louis Chouard, Pr Patrick MAC Leod et Pr Bernard Meyer, AP-HP
1976: Mise au point de la technique de cystostomie continente dite "Mitrofanoff"
Pr Paul Mitrofanoff, CHU Rouen
Mise au point du vaccin contre l'hépatite B
Pr Philippe Maupas et Pr Alain Goudeau, CHU de Tours
1977: Autogreffe de cellules souches hématopoïétiques améliorant le pronostic de leucémies aigues
Pr Norbert Claude Gorin, AP-HP
1978: Greffe de foie foetal
Pr Jean Louis Touraine, Hospices Civils de Lyon
1980: Création du premier registre de cancer spécialisé en hématologie
Pr Marie Paule Carli, CHU de Dijon
1981 Greffe d'un foie réduit d'adulte à un enfant
Pr Didier Houssin, Pr Henri Bismuth, AP-HP
Implantation d'une pompe à insuline chez un diabétique
Pr Jacques Mirouze, Pr Jean Louis Selam, CHU Montpellier
1982: Traitement de la leucémie aiguë par différenciation de la cellule maligne par de faible dose de cytosine arabinoside
Pr Laurent Degos, AP-HP
1983: Ponction d'un ganglion par Pr Willy Rosembaum (AP-HP) chez un patient ayant permis la découverte du virus HIV
Pr Françoise Barré-Sinoussi, Pr Luc Montagnier, Pr Jean-Claude Chermann (Institut Pasteur)
1984: Exsanguino transfusion du foetus in intéro pour incompatibilité rhésus
Pr Bernard Jacquetin, CHU Clermont Ferrand
Désobstruction coronaire per-opératoire par laser argon
Pr Gérard Fournial, Pr Jean Marco, CHU Toulouse
Première cardiomyoplastie
Utilisation d'un muscle squelettique strié avec un stimulateur électrique dans des cas d'insuffisances cardiaques sévères ou en attendant une greffe
Pr Alain Carpentier et JC Chachques, AP-HP
Première angioplastie protégée (protection cérébrale en angioplastie carotidienne)
CHU de Caen
1985: Mise en évidence d'un lien entre le virus HTLV1 et la parapérésie spastique
Pr Jean-Claude Vernant et son équipe, CHU de Fort-de-France.
Contribution à la découverte du virus VIH2
Pr Françoise Brun Vezinet, AP-HP
Greffe d'un ovaire dans le bras d'une patiente de 18 ans afin de préserver sa fertilité avant irradiation pelvienne
Pr M. Leporrier, Von Theobald, P. Proffe, G. Muller, CHU de Caen
1986: Cardioplégie rétrograde
Nouvelle technique de protection du coeur au cours d'actes de chirurgie cardiaque rétrograde car perfuse le coeur à l'envers par l'oreillette droite, Pr Jean Noël Fabiani, AP-HP
Pose du premier stent endocoronnaire
Pr Jacques Puel en collaboration avec deux radiologues: Pr Rousseau et Pr Joffre, CHU Toulouse, Inserm U858 12MR
Première greffe mondiale de foie réussie pour échinococcose alvéolaire
Pr Michel Gillet, CHU de Besançon
Première allogreffe de fémur vascularisé chez l'homme
Pr Philippe Chiron, Pr Jean Puget, Pr Yves Glock, CHU Toulouse
1988: Greffe de cellules foetales in utero
Pr Jean Louis Touraine, Hospices Civils de Lyon
Greffe des surrénales,
Pr Jean Michel Dubernard, Hospices Civils de Lyon
Greffe de cellules souches hématopoïétiques issues du sang du cordon ombilical pour un enfant souffrant d'une aplasie médullaire constitutionnelle
Pr Eliane Gluckman, AP-HP
1989: Mise au point de la Chimio hyperthermie intra péritonéale
CHIP: traitement des cancers du péritoine associant une chirurgie lourde et un bain de chimiothérapie à plus de 37 °
Pr François Noël Gilly, Dr Annie Claude Beaujard, Hospices Civils de Lyon
1989 (à nos jours)
Mise en oeuvre des Gestes Médico-Chirurgicaux Assistés par Ordinateur
P. Cinquin, J. Demongeot, S. Lavallee et J. Troccaz, dans le cadre d'un partenariat étroit entre le CHU de Grenoble, la clinique Mutualiste et le laboratoire TIMC-IMAG : neurochirurgie stéréotaxique, orthopédie (visée des pédicules vertébraux, ligamentoplastie du genou, pose de prothèses totales de genou, visée sacroiliaque), cardiologie (ponction de péricarde), urologie (radiothérapie conformative et curiethérapie de la prostate), chirurgie reconstructrice (chirurgie orthognathique), A.L. Benabid, G. Bettega, D. Blin, M. Bolla, O. Chavanon, J.L. Descotes, J.Y. Giraud, R. Julliard (Clinique Mutualiste), P. Merloz, F. Picard, B. Raphaël, D. Saragaglia, J. Tonnetti, P. Vassal
Hystérectomie totale par coelioscopie dans le traitement du cancer du col de l'utérus
Pr Mage, Pr Canis, Pr Bruhat, CHU Clermont Ferrand
1990: Partition d'un foie destiné à deux adultes
Pr Henri Bismuth, AP-HP
Triple transplantation coeur poumon foie
Pr Alain Carpentier, Pr Jean Pierre Couetil et Pr Didier Houssin, AP-HP
Pose du premier stent carotidien,
Pr Jacques Theron, CHU Caen
1991: Découverte d'un alphasarcoglycane dans la myopathie des ceintures (LGMD2D)
Pr Jean Claude Kaplan en collaboration avec le Pr Michel Fardeau, AP-HP, et K. Campbell (USA)
1992: Exérèse d'un adénome parathyroïdien par thoracoscopie
Pr Bruno Carnaille, Pr Alain Wurtz, CHU Lille
1993: Greffe hépatique auxiliaire orthotopique partielle chez un enfant atteint d'hépatite fulminante
Pr Karim Boudjema, Pr Daniel Jaeck, Pr Philippe Wolf, Pr Jacques Cinqualbre, CHU Strasbourg
Stimulation sous thalamique pour traiter la maladie de Parkinson
Pr Alim-Louis Benabib, Pr Pierre Pollak, CHU Grenoble
1995: Traitement génétique dans le cadre d'une maladie mitochondriale
Pr Arnold Munnich, AP-HP
1996: Première opération à coeur ouvert par vidéo chirurgie et mini thoracotomie
Pr Alain Carpentier, AP-HP
1997: Découverte du gène responsable de la fièvre méditerranéenne familiale - Maladie Périodique
Pr Marc Delpech, Pr Serge Amselem, AP-HP
1997: Bipartition pulmonaire pour une transplantation
Technique permettant de diviser un poumon d'adulte en deux afin de greffer deux poumons chez un enfant
Pr Jean Paul Couetil, AP-HP
1998: Allogreffe d'une main - Equipe internationale coordonnée par le Pr Jean Michel Dubernard, Hospices Civils de Lyon
Opération à coeur ouvert assistée par ordinateur
Pr Alain Carpentier, AP-HP
1999: 1ère transplantation domino d'un foie pour 3 adultes
Technique consistant à greffer à un patient le foie d'un autre patient présentant une maladie du foie, sain par ailleurs, avec déficit enzymatique devenant symptomatique après plusieurs décennies. Le patient donneur reçoit un greffon cadavérique
Pr Henri Bismuth, AP-HP
2000: Allogreffe simultanée des mains,
Pr Jean Michel Dubernard, Hospices Civils de Lyon
Implantation d'une valve pulmonaire par voie per cutanée pour une insuffisance pulmonaire chez un enfant
Pr Jean Kachaner, Dr Bonhoeffer AP-HP
Essai de thérapie génique pour les enfants bulle
Pr Alain Fischer, Pr Marina Cavazzana-Calvo et Unité Inserm 429 et AFM, AP-HP
Première greffe unilatérale de tissu nerveux foetal dans le cerveau de patients atteints de la maladie de Huntington avec résultats positifs à cinq ans
Dr Anne Catherine Bachoud-Levi, Pr Pierre Cesaro, AP-HP, avec unité INSERM 421, CEA et AFM, AP-HP
Mise en évidence de différentes sortes d'apoptose (mort cellulaire programmée) dans le cerveau humain et application au traitement des maladies dégénératives
Pr Yves AGID, AP-HP
Découverte de la bactérie responsable de la maladie de Wipple
Pr Didier Raoult, AP-HM, CNRS et Université de la Méditerranée
2002: Implantation d'un prototype de pancréas artificiel
Pr Jacques Bringer, CHU Montpellier
Essai clinique pour l'évaluation de la greffe de cellules myoblastiques dans le traitement de l'insuffisance cardiaque ischémique
Prs Menasche, Desnos, Hagege Chatellier, Marolleau et Unité Inserm 523 et AFM (Partenariat Genzymes), AP-HP
Pose d'une valve cardiaque par voie non chirurgicale
Pr Alain Cribier, CHU Rouen
2003: Identification du gêne de la progeria
Pr Nicolas Levy, Pr Pierre Cau, AP-HM, Inserm Marseille U491, Inserm Paris U 393, Pr Arnold Munnich
2004: Séquence complète du Mimivirus, plus gros virus au monde
Pr Didier Raoult, Pr Jean Michel Claverie, AP-HM et CNRS UMR 6020 CNRS/ Université de la Méditerranée - UPR 2589 CNRS Marseille
Premier centre mondial d'implantation de pompes à insuline
Pr Jacques Bringer, CHU Montpellier
Mise au point d'une technique de correction des mutations de la myopathie de Duchenne par Saut d'Exon
Consiste à sauter un ou plusieurs exons du gène lors de l'épissage, afin de supprimer une erreur génétique et de permettre la production d'une protéine normale
Pr Jean Claude Kaplan, AP-HP, et une équipe de l'AFM Olivier Danos et Luis Garcia
2005: Allogreffe du visage
Pr Bernard Devauchelle, Pr jean Michel Dubernard, CHU Amiens et Hospices Civils de Lyon
Greffe d'un fragment d'aorte pour remplacer une trachée détruite par un cancer
Pr Alain Wurtz, CHU de Lille
Séparation réussie de jumeaux joints au niveau de la moelle épinière dans la région lombaire avec un résultat fonctionnel très satisfaisant
Dr Gabriel Lena, Pr Dominique Casanova, AP-HM
Etude BONAMI évaluation de l'efficacité des cellules souches dans le traitement de l'infarctus du myocarde
Pr Patricia Lemarchand de l'Institut du Thorax, CHU Nantes
2006: Premier implant du genou dessiné pour le sexe féminin
Pr Jean Noël Argenson, AP-HM, 1ère mondiale en simultanée avec le Pennsylvania Hospital
Intervention chirurgicale en condition d'apesanteur
Pr Dominique Martin, Dr Laurent de Coninck, CHU Bordeaux
Participation à la mise au point et première installation d'un gammaknife Perfexion pour la radiochirurgie
Pr Jean Regis Pr Jean Claude Peragut, AP-HM
2007: Intervention par voie transvaginale pour ablation de la vésicule biliaire
Pr Jacques Marescaux, CHU Strasbourg
Première greffe domino de rein à partir d'un donneur vivant
Pr Pascal Rischmann, CHU Toulouse
Alzheimer: les proches à l'épreuve
Le nouveau plan de lutte contre la maladie dégénérative devra mobiliser des moyens supplémentaires pour éviter l'épuisement des familles. Le maintien à domicile des patients en dépend.
Plus que les malades, ce sont leurs proches qui s'impatientent. Le plan Alzheimer promis par le président de la République, Nicolas Sarkozy, est annoncé pour le 1er novembre. Les "aidants", ces membres de l'entourage placés en première ligne quand la dépendance s'installe, veulent savoir si les moyens seront à la hauteur de l'ambition affichée: maintenir le maximum de patients à domicile. Car la charge est lourde pour le conjoint, la fille ou le fils, contraint d'assumer son parent malade. Beaucoup sont au bout du rouleau. Une série noire vient d'ailleurs de rappeler que l'accablement peut, parfois, conduire au pire. Le 7 octobre, près d'Alès (Gard), un septuagénaire a tué sa femme d'un coup de couteau, avant de tenter de se suicider. Trois mois plus tôt, tout près de là, un octogénaire avait abattu sa conjointe d'un coup de fusil, avant de se donner la mort. Marcel, lui, est ressorti libre, le 3 octobre, du tribunal de Créteil (Val-de-Marne). La cour d'assises a condamné l'homme de 86 ans à un an de prison avec sursis pour avoir étranglé son épouse, Renée. Le point commun entre ces victimes? Elles se trouvaient toutes à un stade avancé de la maladie neurodégénérative.
L'épuisement des familles n'est pas pour autant une fatalité. Les dispositifs leur permettant de passer le relais se sont multipliés ces dernières années: auxiliaire de vie pour la toilette, aide ménagère, accueil de jour, hébergement temporaire pour quelques jours ou plusieurs semaines... L'offre augmente (1), mais elle peine à suivre la progression du nombre des malades - 860 000, actuellement, en France. Ici ou là, des initiatives originales sont régulièrement prises. Par exemple à Couëron (Loire-Atlantique), au printemps dernier.
Dans cette petite ville ouvrière de la banlieue de Nantes, le service de soins infirmiers à domicile géré par l'organisme Mutualité Retraite s'est mis en tête de former les aidants, pour les préparer à la dégradation inéluctable de leur parent. Les fiches pratiques - "Georges ne veut pas se laver", "Gilberte n'ose pas avouer qu'elle ne sait plus où sont les toilettes" - sont empruntées à Edu-Santé, le service de prévention de la Mutualité française. Le programme comprend quatre séances de groupe. Et ça marche, comme L'Express a pu en juger auprès de deux des participants. Deux femmes qui ont su trouver l'énergie pour soutenir leur proche, sans pour autant se perdre.
Chez les Dumoulin, la maladie d'Alzheimer a frappé tôt. Jean a 69 ans. Marie-Thérèse, 67. Un âge où leurs amis profitent pleinement de la retraite. Elle s'imaginait vieillir avec son mari, dans l'appartement situé au-dessus de leur magasin de vêtements, des tenues habillées réservées aux grandes occasions. Mais la pathologie qui ronge le cerveau de Jean en a décidé autrement.
« Nos routes vont se séparer »
Pour l'instant, les époux sont assis côte à côte dans le salon, bien droits sur des chaises à haut dossier. Jean a croisé ses mains sur la table, comme s'il s'apprêtait à négocier une affaire d'importance. Mais c'est Marie-Thérèse qui prend la parole. Cette femme d'ordre, aussi impeccable que son intérieur, annonce avoir demandé le placement définitif de son mari dans une institution spécialisée. "Nos routes vont se séparer et, pour moi, une autre vie va commencer, poursuit-elle d'une voix soudain brisée par l'émotion. Je pense retrouver une certaine liberté, peut-être voyager en compagnie de couples qui sont nos amis de longue date." Tandis qu'elle explique combien la décision a été difficile à prendre, Jean continue à regarder droit devant lui. Puis il bâille.
Dans le groupe de formation, Marie-Thérèse Dumoulin est celle qui a déjà tout vu, tout vécu. La privation de sommeil, quand il faut nettoyer le parquet plusieurs fois dans la nuit parce que Jean n'a pas eu le temps d'atteindre les toilettes. La peur de prendre un coup, comme l'aide-soignante que ce colosse a saisie, un jour, à la gorge. L'humiliation, quand il se mouche dans sa serviette de table devant tout le monde. Marie-Thérèse voudrait éviter aux autres participants du groupe ses propres erreurs. Alors, elle les encourage à se ménager, par exemple en inscrivant leur parent en accueil de jour le plus tôt possible. "La première fois que j'y ai envoyé Jean, j'étais pétrie de culpabilité, se souvient-elle. La deuxième fois, c'était moins difficile et, à la troisième, j'avais hâte qu'il parte."
Epaulée par des professionnels, Michelle Guillemot a cessé de s'occuper de sa mère à plein-temps.
Sa franchise a-t-elle levé certains tabous chez ses compagnons d'infortune? Sans doute. Peu après la formation, une autre habitante de Couëron, Michelle Guillemot, a changé ses habitudes du tout au tout. Cette femme au foyer de 61 ans, vive et volubile, s'occupait quasiment à temps plein de sa mère, venue habiter dans la même ville pour plus de commodité. Matin, midi et soir, la sexagénaire enfourchait sa bicyclette pour s'assurer que la frêle veuve de 86 ans, aussi charmante que tyrannique, avait bien pris son repas et ses médicaments. A deux reprises, seulement, elle osa s'absenter. Ces jours-là, la mère fit déplacer le Samu en composant le 15.
Aujourd'hui, Michelle ne passe plus qu'une fois par jour chez sa mère. Du lundi au vendredi, une aide-soignante et une aide ménagère la déchargent des corvées quotidiennes dans la petite maison de plain-pied. En cet après-midi d'octobre, la seule tâche de Michelle consiste à préparer le pilulier. Elle remplit la boîte, la range dans le buffet, à côté des verres à pied. "Maintenant, nous sommes trois pour vérifier que ma mère n'a rien oublié", se félicite-t-elle. Quand Michelle part en voyage, son frère ou sa soeur se mobilisent. "D'ailleurs, maman, ça fait longtemps que tu n'as plus appelé les pompiers!" lance-t-elle, tout en nous adressant un clin d'oeil. Et la vieille dame, pas dupe, de nous gratifier de son plus beau sourire...
A Couëron, l'infirmière coordinatrice des soins à domicile, Christiane Leberre, plaide pour l'extension des services de ce type. "A trop solliciter les proches, on risque d'exposer les malades aux brimades, voire aux sévices", souligne-t-elle. D'autant que tous n'ont pas la vocation. Dans un ouvrage collectif récent, Le Quotidien du médecin propose justement une typologie des aidants, qui doit permettre aux généralistes d'écarter les mauvais candidats. A commencer par le "maltraitant", qui s'efforce de bien faire mais multiplie les erreurs, par méconnaissance de la maladie. Le "souffrant", lui, veut rendre service, mais il s'épuise à la tâche, faute d'avoir les ressources physiques nécessaires. Enfin, le "déserteur" se tient prêt à fuir au moment où la charge deviendra plus lourde.
Maintenir une relation indemne de la maladie
Sur le fond, faut-il vraiment inciter l'entourage à s'impliquer quand la maladie survient? La question, abrupte, est posée par Emmanuel Hirsch, directeur de l'espace éthique de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans son dernier livre sur le sujet (2). "A vouloir considérer les proches avant tout comme un partenaire dans le soin, on leur désigne un rôle qu'ils ne sont pas toujours en capacité d'assumer, écrit-il. S'interroge-t-on assez sur ce que la personne malade attend de ses intimes? Peut-être, avant toute autre considération, de se maintenir dans une relation autant que faire se peut indemne de la maladie." Et de rester eux-mêmes, sans forcément jouer les infirmières.
Alzheimer: une formation pour aider les proches
Cette semaine a été lancé à Montpellier un programme de formation pour aider les proches des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Plusieurs outils leurs sont proposés afin de mieux appréhender cette maladie. 2000 programmes de ce type sont attendus dans différentes structures du pays.
"Quand on a appris que ma mère, 88 ans, était malade d'Alzheimer, ça a été un choc. Je ne connaissais rien du tout à la maladie", témoigne Maryse, désemparée. Donner des "outils" aux proches est l'objectif d'un programme de formation lancé cette semaine à Montpellier.
Pour ceux accompagnant des patients atteints d'Alzheimer, souvent des membres de leur famille, une telle formation permet de mieux appréhender la maladie, de faire face au quotidien, aux réactions du malade, à son agressivité parfois. Le programme doit être proposé à quelque 2.000 structures en France où il faisait jusqu'à présent défaut, commente Maïthé Menendez, une des fondatrices de "Ciel Bleu", un centre d'accueil de jour de patients Alzheimer et de leurs familles à Montpellier.
"Coller au mieux aux attentes des aidants"
Comme une dizaine d'autres personnes qui fréquentent ce centre - conjoints et enfants de personnes atteintes par cette maladie neurodégénérative - Maryse, 65 ans, accompagnée de son mari Jacques, 70 ans, a participé au lancement du programme, élaboré pendant 18 mois par un comité scientifique sous l'égide de la Fondation Novartis et testé à six reprises. Ceci "afin de coller au mieux aux attentes des aidants", explique Thierry Calvat, délégué général de la Fondation.
L'enjeu: préparer ces personnes, souvent plongées dans une grande détresse à l'annonce du diagnostic, à affronter la maladie et son évolution.
Le rôle des "aidants" est fondamental, souligne le Pr Claude Jeandel, responsable du pôle de gérontologie au CHU de Montpellier et membre du comité scientifique. Selon la Fondation, plus de 7 patients sur 10 vivent à domicile et l'aidant qui les prend en charge est soit leur conjoint, soit l'un de leurs enfants. Schémas, exposés et saynètes jouées par des comédiens servent de support à cette formation qui n'est pas directement accessible aux aidants, mais est mise à la disposition des professionnels de santé et des structures socio-sanitaires.
"Pour certains, le sacrifice est devenu un projet de vie"
Le programme est décliné en cinq thèmes: "Connaître et comprendre la maladie", "Agir à long terme face à la maladie", "Communiquer avec la personne malade", "Communiquer avec les soignants" et enfin "Prendre soin de soi", sachant que la plupart des aidants consacrent plus de six heures par jour au malade.
Souvent "on préfère faire tout soi-même", commente le Pr Jeandel selon lequel "pour certains, le sacrifice est devenu un projet de vie". Avec le risque de l'épuisement, psychique et physique, de l'aidant, lui-même souvent une personne âgée, fragile. Or c'est "son état de santé qui conditionne le maintien à domicile" du malade, observe le Pr Jeandel.
"Ce qui préserve l'aidant, c'est qu'il puisse avoir des outils pour s'exprimer", souligne Mme Menendez, qui met l'accent sur l'importance des groupes de parole, où chacun peut faire part de son vécu, de ses expériences. Or, en temps normal, "on rencontre peu de gens parce qu'on n'a pas beaucoup de temps", acquiesce Sylvie, qui s'occupe de son père de 79 ans et se dit plutôt satisfaite de cette session.
La France compte plus de 800 000 malades et 165 000 nouveaux cas sont détectés chaque année.
Alzheimer est décelable plusieurs années avant le diagnostic
Une étude publiée lundi 8 décembre révèle que la maladie d'Alzheimer peut être décelée de 6 à 12 ans avant le diagnostic clinique. Perte de mémoire et de concentration sont les symptômes annonciateurs de cette maladie.
"Le diagnostic précoce d'Alzheimer devrait être possible jusqu'à plus de dix ans avant le début du stade de démence avérée." C'est la conclusion d'une étude menée auprès de 3800 Français. Pour déceler cette maladie, il faut veiller à deux symptômes: les difficultés de mémoire et de concentration.
Sur 3777 sujets de 65 ans et plus vivant en Gironde et Dordogne (groupe "PAQUID"), suivis tous les 1 à 3 ans, 350 ont développé une démence d'Alzheimer pendant quatorze ans de suivi médical, selon l'étude publiée lundi par la revue spécialisée américaine, les Annals of Neurology.
Il est apparu que leurs scores à quatre tests neuropsychologiques commençaient à décliner significativement, par comparaison avec les sujets qui ne sont pas devenus déments, 10 à 13 ans avant le diagnostic d'Alzheimer. Les plaintes de troubles de mémoire et les sentiments dépressifs sont exprimés 8 à 10 ans avant le diagnostic et les difficultés à réaliser des tâches un peu complexes (téléphoner, utiliser l'argent ou les transports, gérer les médicaments) 5,5 à 6,5 ans avant le diagnostic.
Cette étude fait figure de "première démonstration convaincante"
"C'est beaucoup, beaucoup, plus long que ce que l'on pensait jusqu'ici", relève le Pr Jean-Marc Orgogozo, l'un des auteurs de l'étude conduite avec le Pr Jean-François Dartigues (Inserm-université de Bordeaux).
"Les troubles décrits dans l'article se manifestent 6 à 12 ans en moyenne avant le diagnostic, c'est-à-dire 3 à 9 ans avant ce que l'on arrive à détecter aujourd'hui dans les centres spécialisés", souligne le Pr Orgogozo. "C'est la confirmation clinique des données neuropathologiques -apparition de lésions cérébrales d'Alzheimer chez des sujets âgés avant les premiers signes observables de déclin- et d'imagerie cérébrale chez des sujets à haut risque (rares formes héréditaires de la maladie)", dit-il.
"C'est surtout la première démonstration convaincante, à grande échelle, de cette longue évolution silencieuse", note ce spécialiste. Dès qu'un test fiable de dépistage sera validé, peut-être dans 2-3 ans, on pourra envisager des essais thérapeutiques chez des sujets apparemment normaux, bien avant le stade démence handicapante.
Traiter à un stade plus précoce pourrait augmenter les chances de succès, selon le Pr Orgogozo. "Aucun traitement n'est actuellement capable de bloquer ou de réellement ralentir la maladie", rappelle-t-il. L'étude a notamment utilisé les résultats d'un test des fonctions intellectuelles globales (MMSE : Mini Mental State Examination) et d'un sur la mémorisation visuelle (BVRT : Benton Visual Retention Test).
Les français toujours accros à la cigarette
Malgré les hausses de prix, il y a, aujourd'hui en France, autant de fumeurs qu'en 2004. L'Office français de prévention du tabagisme (OFT) demande que de nouvelles dispositions soient prises pour diminuer la consommation.
Les Français fument toujours autant, malgré les mesures d'interdiction de fumer dans les lieux publics, a déploré jeudi l'Office français de prévention du tabagisme (OFT) en réclamant une série de nouvelles initiatives, dont une augmentation du prix du tabac.
"2008 sera la quatrième année consécutive où le tabagisme actif n'aura pas régressé dans notre pays", a indiqué l'OFT dans un communiqué, à 3 semaines du premier anniversaire de l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les cafés et restaurants. 54 milliards de cigarettes ont été vendues en 2004 et "le volume des ventes pour 2008 sera équivalent". "Les mesures pour protéger du tabagisme passif n'ont pas eu d'effet sur le tabagisme actif qui nécessite d'autres initiatives", a souligné l'OFT.
"Aucune initiative d'ampleur" depuis 2004
L'office de prévention a présenté une série de propositions, parmi lesquelles l'augmentation du prix du tabac. Une augmentation du prix de vente des cigarettes de 10% diminuerait de 4% la consommation.
L'OFT recommande également d'instaurer les paquets de cigarettes génériques sans marques; de mettre en place sur les paquets des avertissements sanitaires avec image; de placer les cigarettes "sous le comptoir" chez les buralistes, pour supprimer l'incitation à l'achat; de prendre en charge l'arrêt du tabac, "au moins pour les maladies de longue durée et la grossesse"; "de financer et promouvoir les actions vers les jeunes".
"Plus aucune initiative d'ampleur n'a été prise par le gouvernement pour aider les fumeurs depuis quatre ans", a déploré l'OFT. "Force est de constater que, ces derniers mois, ce n'est plus le ministre de la Santé qui s'exprime le plus sur le tabac, mais le ministre du Budget", a-t-il ajouté. Toujours selon l'OFT, certaines des campagnes de prévention du tabagisme prévues ont été annulées "à la demande du gouvernement", et les crédits des associations "sont retombés à un niveau très bas".
L'OFT a également affirmé que la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) "refuse désormais de s'occuper du tabagisme, arguant du manque de crédits". L'OFT assure depuis 1999 "une mission d'intérêt général" afin de promouvoir la prévention et l'aide à l'arrêt du tabac.
"Il faut mesurer l'impact d'un diagnostic précoce d'Alzheimer"
Une récente étude menée en France donne à penser qu'on pourrait identifier des troubles de démence Alzheimer dix ans avant le diagnostic actuellement disponible. Réactions de Michèle Micas, médecin psychiatre et gériatre, membre fondatrice de France Alzheimer et de Guy Lerochais, président de son antenne en Catalogne.
Comment jugez-vous cette éventuelle avancée?
Michèle Micas: Nous sommes favorables à un diagnostic précoce en étant conscient que cette avancée pose, comme souvent en ce domaine, une question d'éthique. Si le diagnostic est de plus en plus précoce il faut dans le même temps répondre aux attentes pressentes de tous ceux qui sont touchés par Alzheimer et qui demandent "qu'est-ce que vous pouvez faire pour moi?" Cette question est récurrente! L'ensemble des acteurs de la prise en soin et de l'accompagnement, que ce soit au domicile ou en établissement qui reçoivent cette question sont en difficulté pour y répondre.
Guy Lerochais: En l'état le diagnostic précoce trouve ses limites tant qu'on ne pourra pas mieux structurer la prise en charge. Mon propos n'est en rien une remise en cause de ce qui peut aboutir à mieux identifier - tôt - une probabilité plus ou moins forte d'Alzheimer. Il souligne simplement les limites de la réalité à laquelle les familles sont confrontées: il n'y a pas actuellement suffisamment de réponses pour faire face à la situation.
Etes-vous en train de dire qu'un "meilleur" diagnostic aboutirait à une situation ingérable?
M.M: Les structures de suivi tardent à se mettre en place et risquent de ne pas correspondre à cette «explosion» du diagnostic précoce.
G.L: Face à l'estimation actuelle des 850 000 cas, on peut en effet se poser la question de comment gérer l'afflux. En l'état, si tous ces patients étaient, de fait, diagnostiqués, il y aurait le double de population à traiter -et toujours la même question: que mettre en face de ses patients et de leurs proches?
M.M: D'autant qu'avec un diagnostic plus précoce, c'est le malade lui-même - et plus seulement sa famille - qui va devoir faire front. Et ce alors que le dispositif de prise en soins n'est pas encore opérationnel.
Vos préconisations?
G.L: Mesurons bien les conséquences. Ne perdons pas de vue qu'on ne sait pas suffisamment sur la phase d'entrée dans la maladie. En clair, il faut mesurer l'impact d'un diagnostic précoce et regarder ses conséquences sur l'accompagnement des personnes malades et des aidants. On sait qu'aujourd'hui la maladie représente un milliard d'euro, côté médical, et 9 milliards de dépenses "non-médicales" - un montant dont les familles déboursent près de 65% tout en assurant un temps de présence évalué à 6h par jour.
M.M: Les personnes nouvellement diagnostiquées vont sans doute l'être au sein de centres de mémoire. Il est indispensable qu'elles puissent être associées aux recherches en cours et bénéficier des thérapeutiques et molécules innovantes actuellement à l'essai.
Trop de césariennes en France
Les médecins ont facilement recours à la césarienne
1 naissance sur 5. C’est la proportion de césarienne constatée l’année dernière. En comparaison, le recours à la césarienne concernait 1 naissance sur 10 en 1981. Une augmentation aujourd’hui dénoncée par la Fédération hospitalière de France (FHF) qui juge que ces interventions se multiplient par commodité ou par intérêt économique.
L’étude publiée dans le Journal du dimanche révèle que selon les hôpitaux les césariennes varient de 9,3 % à 43,3 % des naissances, et ce même pour les grossesses qui ne sont pas jugées « à risque ». Selon la FHF ce recours massif à la césarienne s’explique entre autre par le fait que cette opération planifiée permet aux maternités de réduire le nombre de garde de nuit et de week-end.
«Au-delà de 30 % de césariennes, on n’est plus dans la bonne médecine », s’insurge Damien Subtil, chef du pôle obstétrique du Centre hospitalier universitaire de Lille. « Le fait d’avoir un taux de césariennes raisonnable est un critère de qualité très important tant pour l’établissement que pour la santé des femmes », souligne ce dernier.
Les spécialistes rappellent que même si la césarienne est une pratique courante, elle reste une opération chirurgicale associée à un taux de mortalité maternelle plus élevé et à un risque de problème respiratoire supérieur à la moyenne chez les nouveau-nés.
«Le sel responsable de milliers de morts»
Le sel empoisonne la population française
Dans son numéro daté du 15 février 2001, l’hebdomadaire Le Point publie une enquête sur la surconsommation de sel en France, deux à trois fois supérieure à la normale. Selon le chercheur Pierre Meneton (INSERM, Paris), cette enquête à laquelle il a collaboré a pour objectif de donner une information fidèle à la réalité scientifique - ce qui ne serait pas le cas des documents officiels, tels ceux de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Pour le chercheur, l’excès de sel dans l’alimentation est chaque année à l’origine de plusieurs dizaines de milliers de décès par hypertension et maladies cardio-vasculaires. Au banc des accusés : les autorités sanitaires et les industriels de l’industrie agroalimentaire. Cri d’alarme et de révolte d’un chercheur sur LJS.com.
LJS.com : L’excès de sel dans l’alimentation met-il réellement notre santé en danger ?
Pierre Meneton : Oui. Un siècle d’études médicales et scientifiques le démontre : consommer trop de sel est responsable d’une élévation de la pression artérielle chez l’homme et de l’augmentation du risque d’accidents cardio-vasculaires. Les recommandations américaines, canadiennes, suisses, scandinaves, australiennes....et même celles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconisent de réduire la consommation de sel. Aujourd’hui, dans les pays industrialisés, on ingère quotidiennement de 10 à 12 g de chlorure de sodium alors que l’on ne devrait pas dépasser 6 à 7 g. Le tabac, le surpoids et l’alimentation jouent un rôle dans le développement des maladies cardio-vasculaires. Les études épidémiologiques concordent : l’excès de sel est responsable de plusieurs dizaines de milliers de décès par maladies cardio-vasculaires chaque année dans notre pays. Il n’y a plus de doute possible sur les effets néfastes de l’excès de sel à haute dose, mais l’Afssa et le Ministère de la Santé persistent envers et contre tout.
LJS.com : Que faut-il faire : bannir la salière ?
P.M. : Non, se restreindre ne suffirait pas. 80% du chlorure de sodium que nous absorbons chaque jour est déjà contenu dans les plats préparés comme les soupes, les sodas, le pain ….. Mais il est possible de consommer moins : de nombreux pays européens ont déjà limité leur consommation. Par exemple, les pays scandinaves, en partenariat avec l’industrie agroalimentaire, ont réussi à réduire de 10 à 40% les teneurs en sel des aliments.
LJS.com : Vous accusez les pouvoirs publics de rester inactifs !
P.M : Exactement. On impose à la population une surconsommation en sel. C’est tout simplement un empoisonnement collectif ! Non seulement les autorités françaises ne légifèrent pas pour réduire la consommation moyenne en chlorure de sodium mais nous sommes l’un des seuls pays européens où l’étiquetage des produits, notamment sur la teneur en sel, n’est pas obligatoire et lorsqu’il l’est, il est exprimée en sodium, soit une très faible partie du chlorure de sodium. Ne serait-ce que pour que les hypertendus puissent surveiller leur régime, il faut faire plus. En Grande-Bretagne, sur chaque produit est inscrite la quantité de sel et sa part dans les apports journaliers conseillés.
Cancer : comment augmenter l’espérance de vie ?
Cancer du sein : un programme « santé » qui diminue la mortalité
Et si guérir d’un cancer passait aussi par un soutien psychologique intensif pendant le traitement ? C’est en tous cas ce que suggère une nouvelle étude parue dans la revue Cancer.
Le rôle du stress dans la progression du cancer n’est pas encore clairement élucidé. Barbara Andersen et ses collègues de l’Université de l’Ohio ont voulu en savoir plus sur la relation entre cancer et état psychologique. Son équipe a suivi 227 femmes atteintes d’un cancer du sein, séparées en deux groupes. Le premier a reçu un traitement médical et un suivi psychologique habituels alors que l’autre groupe a suivi en plus un programme d’éducation nutritionnelle, d’exercices physiques et de gestion du stress pendant un an.
Résultat : 11 ans après la fin de l’expérience, les femmes qui avaient suivi ce programme intensif ont eu un risque de mortalité diminué de 56%. Si on exclut les femmes qui ne sont pas allées au bout du programme, le risque diminue de 68%. Enfin, ces femmes ont eu une espérance de vie augmentée d’environ 5 ans.
Les auteurs concluent que « ce programme, qui apprend à gérer le stress, à bien manger et à pratiquer de l’exercice physique, améliore la longévité des femmes atteintes du cancer du sein ».
Un gène qui fait manger trop
Les enfants qui ont un certain gène consommeraient plus de calories
Pourquoi certains enfants ont-ils tendance à se jeter sur la malbouffe alors que d'autres semblent plus raisonnables ? Peut-être à cause de leurs gènes ! Des chercheurs britanniques viennent d'identifier un gène qui pousserait les enfants à manger davantage.
De précédentes recherches avaient déjà montré que ceux qui portaient une forme particulière d'un gène appelé FTO avaient plus de risque de devenir obèse mais les chercheurs ne savaient pas quel mécanisme expliquait ce lien.
Pour cette nouvelle étude le docteur Colin Palmer et ses collègues de l'université de Dundee ont suivi les habitudes alimentaires de 97 enfants dont ils ont observé les habitudes alimentaires. Ils se sont alors aperçus que ceux qui présentaient la forme du gène FTO prédisposant à l'obésité consommaient davantage de calories. A chaque repas ces derniers mangeaient 100 calories de plus que les autres, ce qui peut conduire à une prise de poids conséquente en quelques semaines.
Les enfants porteurs de la forme du gène FTO associée à l'obésité avaient en effet tendance à privilégier les aliments à forte densité énergétique. A quantité d'aliments égale, ils consommaient plus de calories que leurs camarades.
Pour les chercheurs, c'est plutôt une bonne nouvelle. « Ca veut dire que ce gène prédisposant à l'obésité agit sur le comportement et non pas sur le métabolisme », précisent-ils. Et ces troubles de la prise alimentaire peuvent être pris en charge en habituant notamment les enfants à mieux choisir leurs aliments.
Du sport contre la douleur
Faire du sport diminue le risque de douleurs musculo-squelettiques
Faites du sport, votre corps vous le rendra même 10 ans plus tard. C’est ce que suggère une nouvelle étude norvégienne qui montre que les gens qui pratiquent une activité physique régulière ont moins de douleurs musculo-squelettiques que ceux qui sont restés inactifs.
Le docteur Hélène Sulutvedt Holth de l’université des sciences et technologies de Trondheim a suivi près de 40.000 volontaires auxquels ils ont demandé s’ils souffraient parfois de douleurs musculo-squelettiques tout en évaluant leur niveau d’activité physique 10 ans auparavant.
Les auteurs se sont alors aperçus que ceux qui avaient fait du sport une décennie plus tôt avaient moins de risque de présenter ce type de douleur. Ceux qui pratiquaient une activité 3 à 4 fois par semaine voyaient ce risque diminué de 28 %.
Les auteurs veulent maintenant chercher à préciser si les douleurs musculo-squelettiques sont une cause ou une conséquence de l’absence d’activité physique.
En tout cas il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, dans 10 ans votre corps vous le rendra encore.
Porcs contaminés : le risque sanitaire est minime en France, selon Michel BarnierLe ministre de l'agriculture, Michel Barnier, a minimisé le risque de contamination à la dioxine du porc vendu en France en raison de la faiblesse des importations françaises de viande de porc, dans un entretien à Aujourd'hui en France/Le Parisien. "Pour la France, ce n'est pas une alerte sanitaire majeure. 95 % de la viande fraîche de porc consommée dans l'Hexagone est produite en France", a précisé le ministre. Le ministère de l'agriculture a néanmoins demandé aux professionnels de vérifier la traçabilité de leurs produits et de procéder au retrait des viandes de porc abattus en Irlande depuis le 1er septembre, a-t-il ajouté.
Selon le chef des services vétérinaires irlandais, cité dimanche par l'Irish Times et la radio publique irlandaise RTE, de la viande de porc irlandaise contaminée pourrait avoir été exportée dans vingt-cinq pays étrangers. Dès dimanche, Dublin a commencé à rappeler l'ensemble des produits suspects commercialisés sur l'île et à l'étranger. Même si la contamination ne représente pas a priori de risques majeurs pour la santé, rapporte l'Irish Times, environ 100 000 porcs devront être abattus, soit l'équivalent de 125 millions d'euros de viande.
UNE USINE SUSPECTÉE
L'alerte a été lancée samedi soir après la découverte, lors de contrôles de routine fin novembre, de traces de polychlorobiphényles (PCB), un polluant généralement assimilé à de la dioxine, dans de la graisse de porc provenant de neuf élevages irlandais. Les PCB sont des polluants organiques persistants et probablement cancérogènes. Le risque sanitaire serait néanmoins "très, très faible", selon le responsable adjoint de l'agence irlandaise de la sécurité alimentaire (FSAI), Alan Reilly.
L'enquête sur les causes de la contamination, menée par les autorités et la police, s'orientait dimanche soir vers les producteurs d'aliments pour porcs, notamment une usine du groupe Millstream Power Recycling Limited située près de Fenagh (Sud-Ouest). Le problème pourrait venir d'une huile utilisée pour faire fonctionner des machines de séchage des produits de boulangerie recyclés intégrés à la nourriture pour porcs, a déclaré un porte-parole de la société, David Curtin, en niant que l'huile ou d'autres substances entrent dans la composition de la nourriture produite.
Zimbabwe : Sarkozy et l'UE poussent Mugabe au départ
Les Européens ont renforcé lundi 8 décembre leurs sanctions contre le régime zimbabwéen. Dix noms vont être ajoutés à une liste des personnes interdites d'entrée dans l'UE, qui comporte déjà 168 personnalités zimbabwéennes, dont le président Robert Mugabe et sa femme Grace. Ce renforcement des sanctions européennes intervient alors que la communauté internationale a durci le ton face au président du Zimbabwe, âgé de 84 ans et au pouvoir depuis plus de vingt ans.
Plus tôt dans la journée, Nicolas Sarkozy a déclaré que M. Mugabe devait quitter ses fonctions. "Le Zimbabwe a suffisamment souffert. Toutes les discussions ont été engagées (...) mais il est un moment où, quand un dictateur ne veut pas entendre, ne veut pas comprendre, les chefs d'Etat et de gouvernement doivent cesser de discuter. (...) Il doit partir", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours sur le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, s'était dit décidé lundi à exercer une "pression maximale" pour amener Robert Mugabe à démissionner, d'où le renforcement des sanctions.
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale, étaient jusqu'ici les fers de lance de l'opposition à Robert Mugabe, réélu dans des conditions très contestées, et qui n'a toujours pas mis en œuvre l'accord négocié depuis avec l'opposition. Gordon Brown avait été le seul chef d'Etat européen à boycotter en décembre 2007 le sommet entre l'UE et l'Afrique, en raison de la présence de Robert Mugabe. L'épidémie de choléra qui ravage le pays, déjà en plein marasme économique, a contribué à durcir la position européenne. D'autant que l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a accusé dimanche Mugabe d'être incapable de résoudre la crise humanitaire engendrée par cette épidémie, qui a déjà fait près de 600 morts.
Un futur vaccin antipaludéen destiné aux enfants
Un vaccin préventif contre le paludisme assurant une bonne protection dès le plus jeune âge pourrait être disponible dans quelques années. Telle est la conclusion encourageante qui peut être tirée de la publication, lundi 8 décembre sur le site du New England Journal of Medicine, des résultats de trois études menées en Tanzanie et au Kenya à partir d'un vaccin expérimental mis au point par la firme GlaxoSmithKline (GSK). La maladie tue de un à trois millions de personnes par an, en majorité des enfants.
Développé en Belgique à la fin des années 1980 et dénommé RTS, S/AS02, ce vaccin avait initialement été testé chez des volontaires américains dans le cadre d'une collaboration avec l'institut de recherche Walter Reed de l'armée américaine. Une première étude menée au Mozambique avait par la suite permis d'évaluer son efficacité chez des nouveau-nés directement exposés au risque paludéen.
Les nouveaux résultats viennent aujourd'hui confirmer que ce vaccin réunit bien toutes les conditions permettant son utilisation sur le terrain. La principale étude a été réalisée en Tanzanie auprès de 340 bébés âgés de moins de 12 mois. Le RTS, S/AS02 leur a été administré conjointement aux vaccins pédiatriques recommandés par l'OMS. L'étude a montré une efficacité de 65 % contre les infections par le paludisme chez les nourrissons suivis sur une période de six mois.
Des résultats similaires ayant été observés au Kenya, une étude de phase III, préalable indispensable à la commercialisation, va être lancée début 2009. Ces travaux sont menés dans le cadre d'un partenariat original établi en 2001 entre GSK et l'"Initiative pour un vaccin contre le paludisme" développée grâce à une subvention initiale de la Fondation Bill & Melinda Gates.
maman d'une louloute de 7 ans
ESI 2009/2012 à Sète
ESI 2009/2012 à Sète
- virginieeva
- Fidèle
- Messages : 206
- Inscription : 29 mai 2008 13:37
Re: Actualités 2009
Quand le fœtus épargne sa future mère
Au cours de la grossesse, le système immunitaire balbutiant du fœtus est capable de protéger les cellules maternelles qui parviennent jusqu’à lui, ont découvert des chercheurs. Cette tolérance perdure bien après la naissance…
Dès son séjour in utero, le futur enfant apprend à tolérer sa maman… et les effets de cet apprentissage durent longtemps, parfois jusqu’à la fin de l’adolescence ! Non, cela ne signifie (malheureusement) pas que l’adolescent est plus tolérant. Nous parlons ici d’immunité : des chercheurs ont découvert qu’au cours de la grossesse un grand nombre de cellules maternelles passent la barrière du placenta et entrent dans l’organisme du fœtus. Etonnamment, le fœtus ne rejette pas ces cellules qui lui sont pourtant en partie étrangères.
L’équipe de Jeff Mold et Joseph McCune (University of California-SF, USA) a observé que l’arrivée des cellules maternelles déclenche la fabrication de cellules qui empêchent le système immunitaire du fœtus de les attaquer et de les détruire. Cette tolérance est due aux lymphocytes T régulateurs.
Grâce à des prélèvements de cellules fœtales, les chercheurs ont constaté que le système immunitaire du fœtus –dont on sait peu de choses- est capable de se défendre contre d’autres cellules adultes que celles de la mère. Si la production de lymphocytes T régulateurs est bloquée, même les cellules maternelles sont attaquées (1).
Mold et ses collègues suggèrent que ces lymphocytes aident aussi le fœtus à éviter les attaques contre ses propres cellules, comme cela se produit au cours des maladies auto-immunes. Les lymphocytes régulateurs destinés à tolérer les cellules maternelles perdurent dans l’organisme bien après la naissance, ont également découvert les chercheurs, parfois jusqu’à 17 ans.
Cela pourrait expliquer pourquoi, lors des greffes, les tissus maternels sont souvent bien tolérés, même s’ils ne correspondent pas exactement au profil immunologique du receveur. La présence de ces lymphocytes, qui sont de fait ‘’tolérants’’, pourrait également rendre certaines vaccinations infantiles moins efficaces.
La grossesse est une période d’échanges importants entre la mère et son futur enfant (lire L’embryon dépend aussi des gènes de la mère). Des cellules franchissent la barrière placentaire dans les deux sens, créant un phénomène de microchimérisme. Des cellules fœtales perdurent chez la mère des années après l’accouchement, et vice-versa. Leur impact sur l’organisme de la mère ou de l’enfant pourrait être à la fois positif (lire Des cellules maternelles au secours de l’enfant diabétique?) et négatif. Ces connaissances sont encore récentes et incomplètes.
1000 vies d’enfants peuvent être épargnées chaque jour
Tous les jours deux mille enfants meurent des suites d’un traumatisme involontaire ou d’un accident, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La moitié d’entre eux pourraient être sauvés en appliquant des mesures préventives, souvent évidentes.
C’est bien sûr les pays les plus pauvres qui connaissent les taux les plus élevés de décès d’enfants par accident. En Afrique il est dix fois plus élevé qu’en Europe. C’est le constat dressé par le premier Rapport sur la prévention des traumatismes chez l'enfant établit par l’OMS à partir de données recueillies par 180 de ses experts dans le monde.
Chaque année 830 000 enfants décèdent d’un traumatisme involontaire ou d’un accident. Selon le rapport, les cinq principales causes de décès par traumatisme sont les accidents de la route, les noyades, les brulures, les chutes et les intoxications. La plus grande partie des décès a lieu dans les PVD. Mais, même dans les pays les plus industrialisés, les accidents de l’enfant restent un problème de santé publique majeure puisqu’ils représentent toujours quarante pour cent des décès et la première cause de mortalité entre neuf et dix-huit ans.
L’OMS estime que ,sur l’ensemble de la planète, un millier de vies d’enfants pourraient être sauvées chaque jour, en mettant en place des mesures de prévention qui ont fait preuve de leur efficacité : port de ceintures de sécurité et de casques adaptés aux enfants, régulation de la température des robinets d'eau chaude, dispositifs de fermeture de sécurité pour les flacons de médicaments et les récipients contenant des produits d'entretien, réaménagement des crèches et renforcement des services de soins médicaux d'urgence et de réadaptation.
La mise en œuvre de ces recommandations a permis de diminuer de cinquante pour cent, en trente ans, la mortalité des accidents pédiatriques dans des pays comme la Suède, ou en Europe du Nord, qui ont légiféré et organisé des campagnes d’information.
Antidiabétiques et fractures
L’usage au long cours d’une classe de médicament contre le diabète double le risque de fracture chez les femmes traitées.
Les thiazolidinediones (TZD) sont des antidiabétiques oraux utilisés dans le traitement du diabète de type 2. Parmi les spécialités en vente en France, l’actos et l’avandia sont les plus prescrits. Ces médicaments permettent de diminuer le taux de sucre dans le sang en réduisant la résistance à l'insuline au niveau des tissus adipeux, des muscles squelettiques et du foie.
Ces TZD doivent être pris tous les jours et souvent à vie. D’où l’importance de bien connaitre leurs effets secondaires afin de juger de l’intérêt du traitement par rapport aux risques qu’il fait encourir. Une étude Canadienne parue sur le site Web du Journal de l’Association canadienne de médecine met en garde les utilisatrices de TZD contre un risque accru de fracture osseuse.
Selon les auteurs de l’étude, qui a porté sur 14 000 participants, la prise de TZD augment fortement le risque de fractures chez les femmes traitées. Tout particulièrement chez celles âgées de plus de soixante-dix ans. Dans ce groupe, un an de traitement entraine une fracture additionnelle dans un groupe de 21 femmes. Il n’a pas été noté une telle augmentation chez les hommes.
Ces fractures seraient dues à une baisse de la densité minérale osseuse qui affecte particulièrement le rachis lombaire et le bassin avec un quasi-doublement du risque de fracture de hanche. Cette déminéralisation reste pour partie inexpliquée mais les médecins suggèrent que les TZD entrainent des modifications de la moelle osseuse fragilisant les os.
Depuis quelques années ces médicaments sont déjà employés avec précaution par les diabétologues en raison des probables complications cardiaques qu’ils déclencheraient. Cette nouvelle étude devrait inciter les médecins à les prescrire avec encore plus de prudence.
Un espoir dans la maladie du sommeil
L’emploi combiné de deux anciens médicaments pourrait offrir une nouvelle alternative dans le traitement de la trypanosomiase africaine, ou maladie du sommeil.
Méconnue, hormis par son nom évocateur, la maladie du sommeil menace des millions de personnes dans 36 pays d’Afrique subsaharienne. Elle est causée par un parasite, du genre Trypanosoma qui est transmis à l’homme par la piqûre d’une glossine ou mouche tsé-tsé. Lorsque l’infection est généralisée, le parasite traverse la barrière hémato-encéphalique et envahit le système nerveux. Il provoque alors des états confusionnels, des troubles sensoriels et du sommeil avec une somnolence diurne fréquente. Sans traitement, l’issue est souvent mortelle.
Et quand les victimes ont la chance d’accéder aux médicaments rien n’et vraiment joué : aucun n’est réellement performant car de nombreuses résistances sont apparues. Le plus efficace, l’éflornithine doit, parfois, être administré par voie intraveineuse ce qui complique encore son usage. Du coup une grande partie des patients est actuellement traité par du mélarsoprol, un dérivé de l’arsenic, très toxique.
Un consortium international de chercheurs, révèle le site de la revue Science, a testé un nouveau traitement combinant des injections d’éflornithine sur une durée courte (10 jours) avec un médicament oral utilisé pour soigner la maladie de Chagas causée par un autre trypanosome. 280 patients ont bénéficié de cette thérapie qui s’est révélée aussi efficace qu’une longue série d’injections.
L’autre avantage de cette méthode, selon les experts, est que l’emploi combiné de deux molécules contribue également à diminuer les résistances. Pour autant, ils soulignent que cette découverte n’est qu’une étape et que la découverte d’un traitement strictement oral est absolument nécessaire pour espérer vaincre la maladie du sommeil.
Une piste alternative contre le VIH
Des chercheurs ont réussi à renforcer le système immunitaire de singes macaques infectés par le virus de l’immunodéficience simienne (SIV) grâce à une nouvelle voie thérapeutique. Les chercheurs ont utilisé des anticorps pour bloquer l’action d’une protéine et relancer la production de lymphocytes T, des agents dus système immunitaire qui luttent contre le virus.
La protéine PD-1 (pour l’anglais ‘programmed death’, mort programmée) freine les réactions immunitaires lors d’infections de longue durée comme l’hépatite C ou le VIH. En bloquant les récepteurs de cette protéine avec un anticorps, les chercheurs espéraient relancer la réponse immunitaire des singes infectés par le SIV –le pendant du VIH pour les singes.
L’équipe de Rama Rao Amara, du centre de recherches sur les primates de Yerkes à Atlanta (Emory University, USA), a ainsi traité neuf macaques pendant 10 jours. Amara et ses collègues ont observé une rapide remontée des lymphocytes T CD8, qui détruisent les cellules infectées par le virus. La charge virale –la quantité de virus présente dans le sang des singes- a dans le même temps diminué.
Les singes infectés par le SIV qui n’ont pas reçu le traitement sont morts au bout de cinq mois d’un syndrome d’immunodéficience, tandis que les neufs qui avaient été traités n’ont eu aucun symptôme pendant la même période.
Combiné avec des traitements antirétroviraux, ce nouveau mode d’action pourrait améliorer les conditions de vie des personnes atteintes du VIH, estiment les chercheurs. Leurs résultats sont publiés cette semaine dans l’édition électronique (AOP) de la revue Nature.
Bioéthique - Le Vatican veut préserver la vie dès sa conception
• Le Vatican a condamné vendredi les techniques médicales ou scientifiques portant atteinte à l'embryon.
• La fécondation in vitro, la recherche sur les cellules souches d'embryons ou encore les techniques contraceptives sont jugés "illicites".
Le respect de la vie à tout prix. Le Vatican a condamné vendredi dans un texte, intitulé Dignitas personae (dignité de la personne) et approuvé par le pape Benoît XVI, les nouvelles techniques médicales ou scientifiques portant atteinte à l'embryon. L'objectif du Vatican est de réaffirmer un principe fondamental selon lequel, "la dignité de la personne doit être reconnue à tout être humain de sa conception à sa mort naturelle".
Dignitas personae liste de façon précise l'ensemble des nouvelles pratiques médicales sur l'embryon condamnées par l'Eglise. La fécondation in vitro, le clonage humain, la recherche sur les cellules souches d'embryons ou encore les techniques contraceptives (qui interviennent avant l'implantation de l'embryon, comme le stérilet ou la "pilule du lendemain") et contragestives (qui provoquent l'élimination de l'embryon après implantation) sont ainsi jugées inacceptables. Pratiques par ailleurs légalisés dans de nombreux pays.
Ce texte doctrinal, émanant de la congrégation pour la doctrine de la foi, est en réalité une mise à jour du texte Donum vitae (le don de la vie) datant de 1987, qui appelait déjà à respecter dans l'embryon humain la "dignité à laquelle toute personne a droit". Donum vitae porte la signature du cardinal Joseph Ratzinger, devenu en 2005, le pape Benoît XVI.
En France, des Etats généraux de la bioéthique sont prévus en 2009 pour préparer une modification par le Parlement d'une loi de bioéthique datant de 2004.
Au cours de la grossesse, le système immunitaire balbutiant du fœtus est capable de protéger les cellules maternelles qui parviennent jusqu’à lui, ont découvert des chercheurs. Cette tolérance perdure bien après la naissance…
Dès son séjour in utero, le futur enfant apprend à tolérer sa maman… et les effets de cet apprentissage durent longtemps, parfois jusqu’à la fin de l’adolescence ! Non, cela ne signifie (malheureusement) pas que l’adolescent est plus tolérant. Nous parlons ici d’immunité : des chercheurs ont découvert qu’au cours de la grossesse un grand nombre de cellules maternelles passent la barrière du placenta et entrent dans l’organisme du fœtus. Etonnamment, le fœtus ne rejette pas ces cellules qui lui sont pourtant en partie étrangères.
L’équipe de Jeff Mold et Joseph McCune (University of California-SF, USA) a observé que l’arrivée des cellules maternelles déclenche la fabrication de cellules qui empêchent le système immunitaire du fœtus de les attaquer et de les détruire. Cette tolérance est due aux lymphocytes T régulateurs.
Grâce à des prélèvements de cellules fœtales, les chercheurs ont constaté que le système immunitaire du fœtus –dont on sait peu de choses- est capable de se défendre contre d’autres cellules adultes que celles de la mère. Si la production de lymphocytes T régulateurs est bloquée, même les cellules maternelles sont attaquées (1).
Mold et ses collègues suggèrent que ces lymphocytes aident aussi le fœtus à éviter les attaques contre ses propres cellules, comme cela se produit au cours des maladies auto-immunes. Les lymphocytes régulateurs destinés à tolérer les cellules maternelles perdurent dans l’organisme bien après la naissance, ont également découvert les chercheurs, parfois jusqu’à 17 ans.
Cela pourrait expliquer pourquoi, lors des greffes, les tissus maternels sont souvent bien tolérés, même s’ils ne correspondent pas exactement au profil immunologique du receveur. La présence de ces lymphocytes, qui sont de fait ‘’tolérants’’, pourrait également rendre certaines vaccinations infantiles moins efficaces.
La grossesse est une période d’échanges importants entre la mère et son futur enfant (lire L’embryon dépend aussi des gènes de la mère). Des cellules franchissent la barrière placentaire dans les deux sens, créant un phénomène de microchimérisme. Des cellules fœtales perdurent chez la mère des années après l’accouchement, et vice-versa. Leur impact sur l’organisme de la mère ou de l’enfant pourrait être à la fois positif (lire Des cellules maternelles au secours de l’enfant diabétique?) et négatif. Ces connaissances sont encore récentes et incomplètes.
1000 vies d’enfants peuvent être épargnées chaque jour
Tous les jours deux mille enfants meurent des suites d’un traumatisme involontaire ou d’un accident, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La moitié d’entre eux pourraient être sauvés en appliquant des mesures préventives, souvent évidentes.
C’est bien sûr les pays les plus pauvres qui connaissent les taux les plus élevés de décès d’enfants par accident. En Afrique il est dix fois plus élevé qu’en Europe. C’est le constat dressé par le premier Rapport sur la prévention des traumatismes chez l'enfant établit par l’OMS à partir de données recueillies par 180 de ses experts dans le monde.
Chaque année 830 000 enfants décèdent d’un traumatisme involontaire ou d’un accident. Selon le rapport, les cinq principales causes de décès par traumatisme sont les accidents de la route, les noyades, les brulures, les chutes et les intoxications. La plus grande partie des décès a lieu dans les PVD. Mais, même dans les pays les plus industrialisés, les accidents de l’enfant restent un problème de santé publique majeure puisqu’ils représentent toujours quarante pour cent des décès et la première cause de mortalité entre neuf et dix-huit ans.
L’OMS estime que ,sur l’ensemble de la planète, un millier de vies d’enfants pourraient être sauvées chaque jour, en mettant en place des mesures de prévention qui ont fait preuve de leur efficacité : port de ceintures de sécurité et de casques adaptés aux enfants, régulation de la température des robinets d'eau chaude, dispositifs de fermeture de sécurité pour les flacons de médicaments et les récipients contenant des produits d'entretien, réaménagement des crèches et renforcement des services de soins médicaux d'urgence et de réadaptation.
La mise en œuvre de ces recommandations a permis de diminuer de cinquante pour cent, en trente ans, la mortalité des accidents pédiatriques dans des pays comme la Suède, ou en Europe du Nord, qui ont légiféré et organisé des campagnes d’information.
Antidiabétiques et fractures
L’usage au long cours d’une classe de médicament contre le diabète double le risque de fracture chez les femmes traitées.
Les thiazolidinediones (TZD) sont des antidiabétiques oraux utilisés dans le traitement du diabète de type 2. Parmi les spécialités en vente en France, l’actos et l’avandia sont les plus prescrits. Ces médicaments permettent de diminuer le taux de sucre dans le sang en réduisant la résistance à l'insuline au niveau des tissus adipeux, des muscles squelettiques et du foie.
Ces TZD doivent être pris tous les jours et souvent à vie. D’où l’importance de bien connaitre leurs effets secondaires afin de juger de l’intérêt du traitement par rapport aux risques qu’il fait encourir. Une étude Canadienne parue sur le site Web du Journal de l’Association canadienne de médecine met en garde les utilisatrices de TZD contre un risque accru de fracture osseuse.
Selon les auteurs de l’étude, qui a porté sur 14 000 participants, la prise de TZD augment fortement le risque de fractures chez les femmes traitées. Tout particulièrement chez celles âgées de plus de soixante-dix ans. Dans ce groupe, un an de traitement entraine une fracture additionnelle dans un groupe de 21 femmes. Il n’a pas été noté une telle augmentation chez les hommes.
Ces fractures seraient dues à une baisse de la densité minérale osseuse qui affecte particulièrement le rachis lombaire et le bassin avec un quasi-doublement du risque de fracture de hanche. Cette déminéralisation reste pour partie inexpliquée mais les médecins suggèrent que les TZD entrainent des modifications de la moelle osseuse fragilisant les os.
Depuis quelques années ces médicaments sont déjà employés avec précaution par les diabétologues en raison des probables complications cardiaques qu’ils déclencheraient. Cette nouvelle étude devrait inciter les médecins à les prescrire avec encore plus de prudence.
Un espoir dans la maladie du sommeil
L’emploi combiné de deux anciens médicaments pourrait offrir une nouvelle alternative dans le traitement de la trypanosomiase africaine, ou maladie du sommeil.
Méconnue, hormis par son nom évocateur, la maladie du sommeil menace des millions de personnes dans 36 pays d’Afrique subsaharienne. Elle est causée par un parasite, du genre Trypanosoma qui est transmis à l’homme par la piqûre d’une glossine ou mouche tsé-tsé. Lorsque l’infection est généralisée, le parasite traverse la barrière hémato-encéphalique et envahit le système nerveux. Il provoque alors des états confusionnels, des troubles sensoriels et du sommeil avec une somnolence diurne fréquente. Sans traitement, l’issue est souvent mortelle.
Et quand les victimes ont la chance d’accéder aux médicaments rien n’et vraiment joué : aucun n’est réellement performant car de nombreuses résistances sont apparues. Le plus efficace, l’éflornithine doit, parfois, être administré par voie intraveineuse ce qui complique encore son usage. Du coup une grande partie des patients est actuellement traité par du mélarsoprol, un dérivé de l’arsenic, très toxique.
Un consortium international de chercheurs, révèle le site de la revue Science, a testé un nouveau traitement combinant des injections d’éflornithine sur une durée courte (10 jours) avec un médicament oral utilisé pour soigner la maladie de Chagas causée par un autre trypanosome. 280 patients ont bénéficié de cette thérapie qui s’est révélée aussi efficace qu’une longue série d’injections.
L’autre avantage de cette méthode, selon les experts, est que l’emploi combiné de deux molécules contribue également à diminuer les résistances. Pour autant, ils soulignent que cette découverte n’est qu’une étape et que la découverte d’un traitement strictement oral est absolument nécessaire pour espérer vaincre la maladie du sommeil.
Une piste alternative contre le VIH
Des chercheurs ont réussi à renforcer le système immunitaire de singes macaques infectés par le virus de l’immunodéficience simienne (SIV) grâce à une nouvelle voie thérapeutique. Les chercheurs ont utilisé des anticorps pour bloquer l’action d’une protéine et relancer la production de lymphocytes T, des agents dus système immunitaire qui luttent contre le virus.
La protéine PD-1 (pour l’anglais ‘programmed death’, mort programmée) freine les réactions immunitaires lors d’infections de longue durée comme l’hépatite C ou le VIH. En bloquant les récepteurs de cette protéine avec un anticorps, les chercheurs espéraient relancer la réponse immunitaire des singes infectés par le SIV –le pendant du VIH pour les singes.
L’équipe de Rama Rao Amara, du centre de recherches sur les primates de Yerkes à Atlanta (Emory University, USA), a ainsi traité neuf macaques pendant 10 jours. Amara et ses collègues ont observé une rapide remontée des lymphocytes T CD8, qui détruisent les cellules infectées par le virus. La charge virale –la quantité de virus présente dans le sang des singes- a dans le même temps diminué.
Les singes infectés par le SIV qui n’ont pas reçu le traitement sont morts au bout de cinq mois d’un syndrome d’immunodéficience, tandis que les neufs qui avaient été traités n’ont eu aucun symptôme pendant la même période.
Combiné avec des traitements antirétroviraux, ce nouveau mode d’action pourrait améliorer les conditions de vie des personnes atteintes du VIH, estiment les chercheurs. Leurs résultats sont publiés cette semaine dans l’édition électronique (AOP) de la revue Nature.
Bioéthique - Le Vatican veut préserver la vie dès sa conception
• Le Vatican a condamné vendredi les techniques médicales ou scientifiques portant atteinte à l'embryon.
• La fécondation in vitro, la recherche sur les cellules souches d'embryons ou encore les techniques contraceptives sont jugés "illicites".
Le respect de la vie à tout prix. Le Vatican a condamné vendredi dans un texte, intitulé Dignitas personae (dignité de la personne) et approuvé par le pape Benoît XVI, les nouvelles techniques médicales ou scientifiques portant atteinte à l'embryon. L'objectif du Vatican est de réaffirmer un principe fondamental selon lequel, "la dignité de la personne doit être reconnue à tout être humain de sa conception à sa mort naturelle".
Dignitas personae liste de façon précise l'ensemble des nouvelles pratiques médicales sur l'embryon condamnées par l'Eglise. La fécondation in vitro, le clonage humain, la recherche sur les cellules souches d'embryons ou encore les techniques contraceptives (qui interviennent avant l'implantation de l'embryon, comme le stérilet ou la "pilule du lendemain") et contragestives (qui provoquent l'élimination de l'embryon après implantation) sont ainsi jugées inacceptables. Pratiques par ailleurs légalisés dans de nombreux pays.
Ce texte doctrinal, émanant de la congrégation pour la doctrine de la foi, est en réalité une mise à jour du texte Donum vitae (le don de la vie) datant de 1987, qui appelait déjà à respecter dans l'embryon humain la "dignité à laquelle toute personne a droit". Donum vitae porte la signature du cardinal Joseph Ratzinger, devenu en 2005, le pape Benoît XVI.
En France, des Etats généraux de la bioéthique sont prévus en 2009 pour préparer une modification par le Parlement d'une loi de bioéthique datant de 2004.
maman d'une louloute de 7 ans
ESI 2009/2012 à Sète
ESI 2009/2012 à Sète
Re: Actualités 2009
Les bombes à sous-munitions désormais hors la loi
Près d’une centaine de pays se sont réunis le 3 et 4 décembre à Oslo. Dix ans après le traité d’Ottawa interdisant les mines antipersonnel, une nouvelle convention portant sur les armes à sous-munitions a été signée dans la capitale norvégienne en vue d’interdire l’emploi, la production, le stockage et le transfert de ce type d’armes.
Les bombes à sous-munitions (BASM) ont été utilisées massivement dans tous les récents conflits au Kosovo jusqu’en Ossétie du Sud en passant par l’Irak et le Sud-Liban. Il s’agit de conteneurs qui dispersent des engins explosifs sur des vastes zones. Dans 5 % à 40 % des cas, les engins explosifs qu’elles libèrent n’explosent pas mais demeurent dangereusement actifs durant des décennies. Selon Handicap International, depuis 1965, plus de 440 millions de sous-munitions ont été larguées tuant et mutilant des centaines de milliers de personnes. Dans 98 % des cas, les victimes sont des civils, souligne un rapport de l’ONG.
Face à ce constat alarmant, la Norvège décide de sortir de la CCW - la Convention des Nations unies sur certaines armes classiques – jugée inefficace pour mener de front la bataille contre les armes à sous-munitions. Fin 2006, le processus d’Oslo est enclenché. La Conférence diplomatique de Dublin réunit, le 30 mai 2008, plus de 100 pays qui se déclarent en faveur de la convention interdisant les BASM et obligeant les États signataires à détruire les stocks existants dans un délai de huit ans.
Stigmatiser et prévenir
En dépit du fait que les principaux producteurs et utilisateurs des BASM (Etats-Unis, Russie, Chine, Israël, etc.) refusent de signer la convention, cette interdiction constitue "une véritable victoire qu’on doit saluer', estime la porte-parole d’Handicap International, Sophie Couturier.
Pour Pascal Rapillard, directeur adjoint du Centre international de déminage humanitaire à Genève, ce texte est "de nature préventive". Dayla Farran, porte-parole du Centre de coordination de l’action contre les mines des Nations unies au Sud-Liban, y voit même un "texte de dissuasion" qui changera les attitudes. "La convention aura certainement un fort impact, dit-elle, car plusieurs pays européens, notamment la France et la Grande-Bretagne, qui produisent et stockent des BASM ont signé."
Mais plus qu’une mesure dissuasive, la convention aura le pouvoir de frapper d’anathème les pays qui auront recours à l’avenir à ce type d’armes. Sophie Couturier indique qu’"aucun pays ne voudra utiliser une arme interdite car il sera stigmatisé au niveau international". Elle estime que la convention aura une incidence similaire à celle du traité d’Ottawa signé par 112 pays en 1997. Dix ans plus tard, 158 Etats ont ratifié le traité.
L’effet de contagion se traduit également par des dispositions prises, par plusieurs Etats, au niveau national. Pascal Rapillard rappelle que "certains pays ont renoncé unilatéralement aux mines antipersonnel. D’autres comme les Etats-Unis ont déposé un moratoire sur la production et l’exportation de ce type d’armes mais refusent d’adopter le traité d’interdiction."
La pression qu’exercent de nombreuses organisations internationales porte également ses fruits. Dans une annonce surprise de dernière minute, l’Afghanistan décide, le 3 décembre, de signer la convention d’Oslo. Le gouvernement du président Hamid Karzaï a ainsi voulu se démarquer de ses protecteurs américains en rappelant que son pays était meurtri par le fléau des sous-munitions qui jonchent son sol.
Enjeux militaires et économiques
Le refus de certains pays à signer la convention est intimement associé à d’importants enjeux militaires et économiques. "Les BASM sont un signe de puissance, une manière d’imposer sa terreur", commente Sophie Couturier. Dans le cadre de conflits régionaux, c’est aussi un moyen de "ne pas s’interdire le droit d’utiliser une arme employée par le voisin ennemi", explique Pascal Rapillard.
Mais l’enjeu est aussi économique. Les armées des pays producteurs de BASM continuent à puiser dans leur vaste arsenal de sous-munitions non conformes aux nouveaux standards qui exigent un système d’autodestruction et d’autoguidage. La modernisation des stocks, trop onéreuse, ne fait pas partie des priorités et peu de moyens lui sont consacrés.
Ces enjeux ont réussi à modeler la définition même des BASM. Selon le texte de la convention "le terme arme à sous-munitions désigne une munition classique conçue pour disperser ou libérer des sous-munitions explosives dont chacune pèse moins de 20 kilogrammes [...] Il ne désigne pas […] une munition contenant moins de dix sous-munitions explosives."
En vertu de cette définition distinctive au niveau du poids et du nombre de sous-munitions, la France – qui va détruire 90 % de ses stocks de BASM - va ainsi pouvoir garder ses 5 500 obus Bonus (contenant chacun 2 sous-munitions) et ses 100 missiles Apaches (contenant des sous-munitions de 50 kg).
Un changement d’attitude
Les changements dans les comportements sont aussi déjà visibles chez certains pays non signataires. Selon Peter Herby, le chef de l’Unité Armes du CICR, "de nombreux pays sont en train de changer leur politique en matière d’armes à sous-munitions. Les Etats-Unis remplacent les stocks existants par des sous-munitions plus fiables et dotées de système d’autodestruction."
L’élection de Barack Obama à la Maison Blanche, le 4 novembre dernier, pourrait faire avancer les choses dans le sens de l’interdiction. "Barack Obama a une position qui évolue, qui tranche avec la fermeture de l’administration Bush", précise Sophie Couturier.
Plus récemment durant la guerre en Ossétie du Sud entre la Russie et la Géorgie, ces deux pays ont eu recours aux BASM. L'ONG Human Rights Watch a révélé, fin août, que l'armée russe utilisait des armes à sous-munitions en Géorgie, mettant à mal Moscou. Le 1er septembre, cette ONG a aussi fait savoir que la Géorgie avait reconnu avoir employé des bombes à sous-munitions lors du conflit en Ossétie. En revanche, la Russie continue à nier les faits, signe fort du pouvoir de stigmatisation qu’exerce aujourd'hui l’usage de ce type d’armes.
La convention signée à Oslo inaugure une nouvelle page du droit international humanitaire. Le chemin pour interdire les bombes à sous-munitions semble encore long mais dans la capitale norvégienne, début décembre, plus de 100 pays en ont fait les premiers pas.
Près d’une centaine de pays se sont réunis le 3 et 4 décembre à Oslo. Dix ans après le traité d’Ottawa interdisant les mines antipersonnel, une nouvelle convention portant sur les armes à sous-munitions a été signée dans la capitale norvégienne en vue d’interdire l’emploi, la production, le stockage et le transfert de ce type d’armes.
Les bombes à sous-munitions (BASM) ont été utilisées massivement dans tous les récents conflits au Kosovo jusqu’en Ossétie du Sud en passant par l’Irak et le Sud-Liban. Il s’agit de conteneurs qui dispersent des engins explosifs sur des vastes zones. Dans 5 % à 40 % des cas, les engins explosifs qu’elles libèrent n’explosent pas mais demeurent dangereusement actifs durant des décennies. Selon Handicap International, depuis 1965, plus de 440 millions de sous-munitions ont été larguées tuant et mutilant des centaines de milliers de personnes. Dans 98 % des cas, les victimes sont des civils, souligne un rapport de l’ONG.
Face à ce constat alarmant, la Norvège décide de sortir de la CCW - la Convention des Nations unies sur certaines armes classiques – jugée inefficace pour mener de front la bataille contre les armes à sous-munitions. Fin 2006, le processus d’Oslo est enclenché. La Conférence diplomatique de Dublin réunit, le 30 mai 2008, plus de 100 pays qui se déclarent en faveur de la convention interdisant les BASM et obligeant les États signataires à détruire les stocks existants dans un délai de huit ans.
Stigmatiser et prévenir
En dépit du fait que les principaux producteurs et utilisateurs des BASM (Etats-Unis, Russie, Chine, Israël, etc.) refusent de signer la convention, cette interdiction constitue "une véritable victoire qu’on doit saluer', estime la porte-parole d’Handicap International, Sophie Couturier.
Pour Pascal Rapillard, directeur adjoint du Centre international de déminage humanitaire à Genève, ce texte est "de nature préventive". Dayla Farran, porte-parole du Centre de coordination de l’action contre les mines des Nations unies au Sud-Liban, y voit même un "texte de dissuasion" qui changera les attitudes. "La convention aura certainement un fort impact, dit-elle, car plusieurs pays européens, notamment la France et la Grande-Bretagne, qui produisent et stockent des BASM ont signé."
Mais plus qu’une mesure dissuasive, la convention aura le pouvoir de frapper d’anathème les pays qui auront recours à l’avenir à ce type d’armes. Sophie Couturier indique qu’"aucun pays ne voudra utiliser une arme interdite car il sera stigmatisé au niveau international". Elle estime que la convention aura une incidence similaire à celle du traité d’Ottawa signé par 112 pays en 1997. Dix ans plus tard, 158 Etats ont ratifié le traité.
L’effet de contagion se traduit également par des dispositions prises, par plusieurs Etats, au niveau national. Pascal Rapillard rappelle que "certains pays ont renoncé unilatéralement aux mines antipersonnel. D’autres comme les Etats-Unis ont déposé un moratoire sur la production et l’exportation de ce type d’armes mais refusent d’adopter le traité d’interdiction."
La pression qu’exercent de nombreuses organisations internationales porte également ses fruits. Dans une annonce surprise de dernière minute, l’Afghanistan décide, le 3 décembre, de signer la convention d’Oslo. Le gouvernement du président Hamid Karzaï a ainsi voulu se démarquer de ses protecteurs américains en rappelant que son pays était meurtri par le fléau des sous-munitions qui jonchent son sol.
Enjeux militaires et économiques
Le refus de certains pays à signer la convention est intimement associé à d’importants enjeux militaires et économiques. "Les BASM sont un signe de puissance, une manière d’imposer sa terreur", commente Sophie Couturier. Dans le cadre de conflits régionaux, c’est aussi un moyen de "ne pas s’interdire le droit d’utiliser une arme employée par le voisin ennemi", explique Pascal Rapillard.
Mais l’enjeu est aussi économique. Les armées des pays producteurs de BASM continuent à puiser dans leur vaste arsenal de sous-munitions non conformes aux nouveaux standards qui exigent un système d’autodestruction et d’autoguidage. La modernisation des stocks, trop onéreuse, ne fait pas partie des priorités et peu de moyens lui sont consacrés.
Ces enjeux ont réussi à modeler la définition même des BASM. Selon le texte de la convention "le terme arme à sous-munitions désigne une munition classique conçue pour disperser ou libérer des sous-munitions explosives dont chacune pèse moins de 20 kilogrammes [...] Il ne désigne pas […] une munition contenant moins de dix sous-munitions explosives."
En vertu de cette définition distinctive au niveau du poids et du nombre de sous-munitions, la France – qui va détruire 90 % de ses stocks de BASM - va ainsi pouvoir garder ses 5 500 obus Bonus (contenant chacun 2 sous-munitions) et ses 100 missiles Apaches (contenant des sous-munitions de 50 kg).
Un changement d’attitude
Les changements dans les comportements sont aussi déjà visibles chez certains pays non signataires. Selon Peter Herby, le chef de l’Unité Armes du CICR, "de nombreux pays sont en train de changer leur politique en matière d’armes à sous-munitions. Les Etats-Unis remplacent les stocks existants par des sous-munitions plus fiables et dotées de système d’autodestruction."
L’élection de Barack Obama à la Maison Blanche, le 4 novembre dernier, pourrait faire avancer les choses dans le sens de l’interdiction. "Barack Obama a une position qui évolue, qui tranche avec la fermeture de l’administration Bush", précise Sophie Couturier.
Plus récemment durant la guerre en Ossétie du Sud entre la Russie et la Géorgie, ces deux pays ont eu recours aux BASM. L'ONG Human Rights Watch a révélé, fin août, que l'armée russe utilisait des armes à sous-munitions en Géorgie, mettant à mal Moscou. Le 1er septembre, cette ONG a aussi fait savoir que la Géorgie avait reconnu avoir employé des bombes à sous-munitions lors du conflit en Ossétie. En revanche, la Russie continue à nier les faits, signe fort du pouvoir de stigmatisation qu’exerce aujourd'hui l’usage de ce type d’armes.
La convention signée à Oslo inaugure une nouvelle page du droit international humanitaire. Le chemin pour interdire les bombes à sous-munitions semble encore long mais dans la capitale norvégienne, début décembre, plus de 100 pays en ont fait les premiers pas.
Carpe Diem
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
Re: Actualités 2009
Tabac - Malgré la loi anti-tabac, les Français fument autant
"2008 sera la quatrième année consécutive où le tabagisme actif n'aura pas régressé dans notre pays". A trois semaines du premier anniversaire de l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les cafés et restaurants, l'Office français de prévention du tabagisme (OFT), qui assure depuis 1999 une mission d'intérêt général afin de promouvoir la prévention et l'aide à l'arrêt du tabac, jette un pavé dans la mare. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 54 milliards de cigarettes ont été vendues en 2004 et "le volume des ventes pour 2008 sera équivalent", souligne l'OFT. D'où cette conclusion en forme d'appel au gouvernement : "Les mesures pour protéger du tabagisme passif n'ont pas eu d'effet sur le tabagisme actif qui nécessite d'autres initiatives".
Pour cela, l'office de prévention a présenté une série de propositions, parmi lesquelles l'augmentation du prix du tabac. Une augmentation du prix de vente des cigarettes de 10% diminuerait de 4% la consommation. L'OFT recommande également d'instaurer les paquets de cigarettes génériques sans marques; de mettre en place sur les paquets des avertissements sanitaires avec image; de placer les cigarettes "sous le comptoir" chez les buralistes, pour supprimer l'incitation à l'achat; de prendre en charge l'arrêt du tabac, "au moins pour les maladies de longue durée et la grossesse"; "de financer et promouvoir les actions vers les jeunes".
Des campagnes de prévention annulées à la demande du gouvernement ?
Mais l'office de prévention va plus loin. Et accuse les autorités françaises d'être, non seulement oublieuses, mais timorées. "Plus aucune initiative d'ampleur n'a été prise par le gouvernement pour aider les fumeurs depuis quatre ans", déplore l'OFT. "Force est de constater que, ces derniers mois, ce n'est plus le ministre de la Santé qui s'exprime le plus sur le tabac, mais le ministre du Budget".
Toujours selon l'OFT, certaines des campagnes de prévention du tabagisme prévues ont été annulées "à la demande du gouvernement", et les crédits des associations "sont retombés à un niveau très bas". L'OFT affirme également que la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) "refuse désormais de s'occuper du tabagisme, arguant du manque de crédits".
"2008 sera la quatrième année consécutive où le tabagisme actif n'aura pas régressé dans notre pays". A trois semaines du premier anniversaire de l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les cafés et restaurants, l'Office français de prévention du tabagisme (OFT), qui assure depuis 1999 une mission d'intérêt général afin de promouvoir la prévention et l'aide à l'arrêt du tabac, jette un pavé dans la mare. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 54 milliards de cigarettes ont été vendues en 2004 et "le volume des ventes pour 2008 sera équivalent", souligne l'OFT. D'où cette conclusion en forme d'appel au gouvernement : "Les mesures pour protéger du tabagisme passif n'ont pas eu d'effet sur le tabagisme actif qui nécessite d'autres initiatives".
Pour cela, l'office de prévention a présenté une série de propositions, parmi lesquelles l'augmentation du prix du tabac. Une augmentation du prix de vente des cigarettes de 10% diminuerait de 4% la consommation. L'OFT recommande également d'instaurer les paquets de cigarettes génériques sans marques; de mettre en place sur les paquets des avertissements sanitaires avec image; de placer les cigarettes "sous le comptoir" chez les buralistes, pour supprimer l'incitation à l'achat; de prendre en charge l'arrêt du tabac, "au moins pour les maladies de longue durée et la grossesse"; "de financer et promouvoir les actions vers les jeunes".
Des campagnes de prévention annulées à la demande du gouvernement ?
Mais l'office de prévention va plus loin. Et accuse les autorités françaises d'être, non seulement oublieuses, mais timorées. "Plus aucune initiative d'ampleur n'a été prise par le gouvernement pour aider les fumeurs depuis quatre ans", déplore l'OFT. "Force est de constater que, ces derniers mois, ce n'est plus le ministre de la Santé qui s'exprime le plus sur le tabac, mais le ministre du Budget".
Toujours selon l'OFT, certaines des campagnes de prévention du tabagisme prévues ont été annulées "à la demande du gouvernement", et les crédits des associations "sont retombés à un niveau très bas". L'OFT affirme également que la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) "refuse désormais de s'occuper du tabagisme, arguant du manque de crédits".
Carpe Diem
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
Re: Actualités 2009
L’amiante, un drame européen
Le 14/12/2008
Interdit seulement en 2005 dans l’Union, l’amiante y fait 100.000 victimes chaque année. Elle tue encore tous les jours en Europe. C’est "un drame sans frontière", comme le soulignent les organisateurs d’une rencontre européenne le mardi 16 décembre à Strasbourg. Ils tentent d’obtenir une harmonisation des législations, et surtout une meilleure indemnisation des victimes.
“L’amiante, un drame sans frontière. Quelle prévention ? Quelle réparation aujourd’hui” ?. Une rencontre européenne organisée ce mardi 16 décembre à Strasbourg cherche à harmoniser des législations très disparates, et surtout à obtenir une meilleure prise en charge des victimes dans toute l’Union.
La quasi-totalité des pays européens est touchée.
Car si la dangerosité de l’amiante était connue dès les années 1930, son utilisation et son exploitation ne sont interdites que depuis 2005 par l’Union européenne. Entre-temps, les industriels ont continué à l’exploiter et à le commercialiser partout. Et aujourd’hui, des personnes tombent malades et meurent chaque jour en Europe.
Les multinationales les plus importantes à se partager le marché étaient Saint-Gobain et l’entreprise franco-belge Eternit. Mathieu Montès, directeur de rédaction du magazine mutualiste Viva qui co-organise ces rencontres avec les Mutuelles Santé Plus, cite justement l’exemple des anciens salariés d’Eternit victimes de cancers dus à l’amiante aussi bien en France qu’en Italie, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, etc...etc... Il estime à 100.000 le nombre de victimes chaque année en Europe, et à 100.000 également le nombre de victimes d’ici à 2025 rien qu’en France.
Les participants à cette rencontre doivent adopter un message à l’attention des autorités européennes, signé dans tous les pays touchés, demandant une législation européenne qui reprendrait ce qui se fait de mieux dans les différents Etats membres, en matière de reconnaissance des maladies dues à l’amiante, d’indemnisation des victimes, et de réparation notamment par les entreprises responsables. Mais aussi de prévention : Il s’agit d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise, y compris parmi les travailleurs chargés aujourd’hui du désamiantage.
Le 14/12/2008
Interdit seulement en 2005 dans l’Union, l’amiante y fait 100.000 victimes chaque année. Elle tue encore tous les jours en Europe. C’est "un drame sans frontière", comme le soulignent les organisateurs d’une rencontre européenne le mardi 16 décembre à Strasbourg. Ils tentent d’obtenir une harmonisation des législations, et surtout une meilleure indemnisation des victimes.
“L’amiante, un drame sans frontière. Quelle prévention ? Quelle réparation aujourd’hui” ?. Une rencontre européenne organisée ce mardi 16 décembre à Strasbourg cherche à harmoniser des législations très disparates, et surtout à obtenir une meilleure prise en charge des victimes dans toute l’Union.
La quasi-totalité des pays européens est touchée.
Car si la dangerosité de l’amiante était connue dès les années 1930, son utilisation et son exploitation ne sont interdites que depuis 2005 par l’Union européenne. Entre-temps, les industriels ont continué à l’exploiter et à le commercialiser partout. Et aujourd’hui, des personnes tombent malades et meurent chaque jour en Europe.
Les multinationales les plus importantes à se partager le marché étaient Saint-Gobain et l’entreprise franco-belge Eternit. Mathieu Montès, directeur de rédaction du magazine mutualiste Viva qui co-organise ces rencontres avec les Mutuelles Santé Plus, cite justement l’exemple des anciens salariés d’Eternit victimes de cancers dus à l’amiante aussi bien en France qu’en Italie, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, etc...etc... Il estime à 100.000 le nombre de victimes chaque année en Europe, et à 100.000 également le nombre de victimes d’ici à 2025 rien qu’en France.
Les participants à cette rencontre doivent adopter un message à l’attention des autorités européennes, signé dans tous les pays touchés, demandant une législation européenne qui reprendrait ce qui se fait de mieux dans les différents Etats membres, en matière de reconnaissance des maladies dues à l’amiante, d’indemnisation des victimes, et de réparation notamment par les entreprises responsables. Mais aussi de prévention : Il s’agit d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise, y compris parmi les travailleurs chargés aujourd’hui du désamiantage.
Carpe Diem
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
Re: Actualités 2009
« Je protège mon cerveau en soignant mon hypertension »
Paris, 16/12/2008, LJS.com
Aujourd’hui, c’est la journée nationale de lutte contre l’hypertension sous le thème « Je protège mon cerveau en soignant mon hypertension ».
« La pression artérielle de nos 50 ans va conditionner l’état de notre cerveau et la qualité de son fonctionnement pour nos vieux jours » avertit Jean Jacques Mourad, président du Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle.
Or, les professionnels de santé ont montré que 20% des plus de 50 ans souffrent d’hypertension sans le savoir. Pourtant, la négliger peut entraîner de nombreuses maladies : problèmes cardiaques, insuffisance rénale, accidents cérébraux, démence… Et on sait aujourd’hui que traiter l’hypertension artérielle permet d’éviter l’accident vasculaire cérébral mais aussi l’infarctus du myocarde.
Aujourd'hui, on sait que l'hypertension artérielle est liée au surpoids, au mode de vie, à l'hérédité… Elle concerne plus de 10,5 millions de Français. Cependant, seulement 11% des personnes de plus de 40 ans considèrent l'hypertension comme un problème sérieux.
On considère qu’un patient est hypertendu quand sa pression est régulièrement supérieure ou égale à 14 (pour la pression artérielle systolique). Cette définition est très générale car l’hypertension peut varier en fonction des personnes et des moments. Si vous avez un doute, consultez votre médecin.
Hypertension: 15 millions de Français touchés
Le Comité français de lutte contre l'hypertension artérielle met en garde les Français à l'occasion de la journée nationale consacrée à cette maladie. Infarctus, insuffisance rénale ou AVC peuvent être causés par de l'hypertension.
Attaques cérébrales et démences font partie des dangers menaçant l'hypertendu qui s'ignore ou néglige son traitement, soulignent les spécialistes à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre l'hypertension, organisée mardi, sur le thème "Je protège mon cerveau en soignant mon hypertension!".
L'enjeu est d'importance: "15 millions de Français sont touchés par l'hypertension dont 10,5 millions sont traités", indique à l'AFP le Dr Xavier Girerd du Comité français de lutte contre l'hypertension Artérielle (CFLHTA) qui débute sa campagne 2009 à l'occasion de cette journée.
On peut décharger une brochure ou tester ses connaissances sur son site avec des "quiz" (questions vrai-faux) sur hypertension artérielle (HTA) et alcool, pilule ou exercice physique ou savoir comment mesurer soi même sa tension.
Espérance de vie
Mal soignée, l'hypertension artérielle peut provoquer des infarctus du myocarde, des insuffisances rénales, des accidents vasculaires cérébraux (AVC), mais aussi des troubles de la mémoire, des démences", souligne le Comité .
"L'espérance de vie des hypertendus traités est identique à celle de la population indemne d'HTA, alors que celle des non traités est raccourcie de sept ans". "Le traitement anti-HTA est le seul moyen de prévention efficace reconnu pour éviter les risques de démence", ajoute le comité.
"En abaissant ses chiffres en dessous de 14/9 on peut réduire de 42% le risque d'AVC", relève aussi le Dr Girerd.
"Sur les patients traités, 51 % sont contrôlés (tension en dessous de 14/9) contre 40 % il y a 5 ans. Ce résultat place la France en tête des pays européens en terme de bons traitements", dit-il .
L'AVC est la 3e cause de décès en France et la 1ère cause de handicap (paralysie...).
De nombreuses études ont récemment démontré l'effet protecteur des médicaments antihypertenseurs contre le déclin intellectuel et la démence, selon le professeur Jean-Jacques Mourad, président du CFLHTA.
Parmi elles, une étude (appelée "Syst-EUR 2") sur près de 3000 patients pendent 4 ans, a prouvé pour la première fois en 2001 qu'un traitement antihypertenseur réduit de 55% les risques de survenues de démences de tout type y compris d'Alzheimer, souvent associée aux démences vasculaires.
Tension sur les médicaments
Il aura fallu une enquête du New York Timeset la vigilance d'un collectif français pour l'indépendance de la formation médicale (le Formindep) pour établir cette vérité dérangeante: depuis cinq ans, des patients soignés pour hypertension prennent des médicaments pas assez efficaces et trop chers. Une aberration, alors que 11 millions de Français sont soignés pour ce problème.
L'affaire remonte à 2002, quand un vaste essai clinique mené aux Etats-Unis aboutit à une conclusion surprenante: les bons vieux diurétiques des années 1950 protègent mieux les malades des accidents cardiaques que les médicaments sortis récemment des laboratoires pharmaceutiques.
Logiquement, les médecins auraient donc dû modifier leurs ordonnances en conséquence. Or il n'en a rien été. "Après un sursaut en 2003, la part des diurétiques dans les prescriptions [aux Etats-Unis] stagne puis baisse légèrement en 2007", s'étonnait le quotidien new-yorkais le 27 novembre 2008. Même chose en France: d'après les données de l'assurance-maladie, analysées par le Formindep, la proportion des diurétiques reste désespérément stable (à 54%).
Le phénomène s'explique, entre autres facteurs, par l'offensive des industriels en faveur de leurs dernières molécules, beaucoup plus onéreuses... En effet, celles-ci coûtent jusqu'à 20 fois plus cher que l'Esidrex, l'équivalent français du médicament sorti gagnant de l'étude américaine, vendu 7,5 centimes d'euro le comprimé.
Pour le Leem, l'organisme de représentation des laboratoires pour la France, cette polémique n'est pas fondée : "La Haute Autorité de santé a publié ses recommandations sur le sujet en 2005, remarque le Dr Chrystel Jouan-Flahault, directrice médicale pour les affaires scientifiques. Les diurétiques n'y sont pas plus préconisés que les autres types de médicaments."
Paris, 16/12/2008, LJS.com
Aujourd’hui, c’est la journée nationale de lutte contre l’hypertension sous le thème « Je protège mon cerveau en soignant mon hypertension ».
« La pression artérielle de nos 50 ans va conditionner l’état de notre cerveau et la qualité de son fonctionnement pour nos vieux jours » avertit Jean Jacques Mourad, président du Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle.
Or, les professionnels de santé ont montré que 20% des plus de 50 ans souffrent d’hypertension sans le savoir. Pourtant, la négliger peut entraîner de nombreuses maladies : problèmes cardiaques, insuffisance rénale, accidents cérébraux, démence… Et on sait aujourd’hui que traiter l’hypertension artérielle permet d’éviter l’accident vasculaire cérébral mais aussi l’infarctus du myocarde.
Aujourd'hui, on sait que l'hypertension artérielle est liée au surpoids, au mode de vie, à l'hérédité… Elle concerne plus de 10,5 millions de Français. Cependant, seulement 11% des personnes de plus de 40 ans considèrent l'hypertension comme un problème sérieux.
On considère qu’un patient est hypertendu quand sa pression est régulièrement supérieure ou égale à 14 (pour la pression artérielle systolique). Cette définition est très générale car l’hypertension peut varier en fonction des personnes et des moments. Si vous avez un doute, consultez votre médecin.
Hypertension: 15 millions de Français touchés
Le Comité français de lutte contre l'hypertension artérielle met en garde les Français à l'occasion de la journée nationale consacrée à cette maladie. Infarctus, insuffisance rénale ou AVC peuvent être causés par de l'hypertension.
Attaques cérébrales et démences font partie des dangers menaçant l'hypertendu qui s'ignore ou néglige son traitement, soulignent les spécialistes à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre l'hypertension, organisée mardi, sur le thème "Je protège mon cerveau en soignant mon hypertension!".
L'enjeu est d'importance: "15 millions de Français sont touchés par l'hypertension dont 10,5 millions sont traités", indique à l'AFP le Dr Xavier Girerd du Comité français de lutte contre l'hypertension Artérielle (CFLHTA) qui débute sa campagne 2009 à l'occasion de cette journée.
On peut décharger une brochure ou tester ses connaissances sur son site avec des "quiz" (questions vrai-faux) sur hypertension artérielle (HTA) et alcool, pilule ou exercice physique ou savoir comment mesurer soi même sa tension.
Espérance de vie
Mal soignée, l'hypertension artérielle peut provoquer des infarctus du myocarde, des insuffisances rénales, des accidents vasculaires cérébraux (AVC), mais aussi des troubles de la mémoire, des démences", souligne le Comité .
"L'espérance de vie des hypertendus traités est identique à celle de la population indemne d'HTA, alors que celle des non traités est raccourcie de sept ans". "Le traitement anti-HTA est le seul moyen de prévention efficace reconnu pour éviter les risques de démence", ajoute le comité.
"En abaissant ses chiffres en dessous de 14/9 on peut réduire de 42% le risque d'AVC", relève aussi le Dr Girerd.
"Sur les patients traités, 51 % sont contrôlés (tension en dessous de 14/9) contre 40 % il y a 5 ans. Ce résultat place la France en tête des pays européens en terme de bons traitements", dit-il .
L'AVC est la 3e cause de décès en France et la 1ère cause de handicap (paralysie...).
De nombreuses études ont récemment démontré l'effet protecteur des médicaments antihypertenseurs contre le déclin intellectuel et la démence, selon le professeur Jean-Jacques Mourad, président du CFLHTA.
Parmi elles, une étude (appelée "Syst-EUR 2") sur près de 3000 patients pendent 4 ans, a prouvé pour la première fois en 2001 qu'un traitement antihypertenseur réduit de 55% les risques de survenues de démences de tout type y compris d'Alzheimer, souvent associée aux démences vasculaires.
Tension sur les médicaments
Il aura fallu une enquête du New York Timeset la vigilance d'un collectif français pour l'indépendance de la formation médicale (le Formindep) pour établir cette vérité dérangeante: depuis cinq ans, des patients soignés pour hypertension prennent des médicaments pas assez efficaces et trop chers. Une aberration, alors que 11 millions de Français sont soignés pour ce problème.
L'affaire remonte à 2002, quand un vaste essai clinique mené aux Etats-Unis aboutit à une conclusion surprenante: les bons vieux diurétiques des années 1950 protègent mieux les malades des accidents cardiaques que les médicaments sortis récemment des laboratoires pharmaceutiques.
Logiquement, les médecins auraient donc dû modifier leurs ordonnances en conséquence. Or il n'en a rien été. "Après un sursaut en 2003, la part des diurétiques dans les prescriptions [aux Etats-Unis] stagne puis baisse légèrement en 2007", s'étonnait le quotidien new-yorkais le 27 novembre 2008. Même chose en France: d'après les données de l'assurance-maladie, analysées par le Formindep, la proportion des diurétiques reste désespérément stable (à 54%).
Le phénomène s'explique, entre autres facteurs, par l'offensive des industriels en faveur de leurs dernières molécules, beaucoup plus onéreuses... En effet, celles-ci coûtent jusqu'à 20 fois plus cher que l'Esidrex, l'équivalent français du médicament sorti gagnant de l'étude américaine, vendu 7,5 centimes d'euro le comprimé.
Pour le Leem, l'organisme de représentation des laboratoires pour la France, cette polémique n'est pas fondée : "La Haute Autorité de santé a publié ses recommandations sur le sujet en 2005, remarque le Dr Chrystel Jouan-Flahault, directrice médicale pour les affaires scientifiques. Les diurétiques n'y sont pas plus préconisés que les autres types de médicaments."
Carpe Diem
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
Re: Actualités 2009
Rhumatologie - "Les femmes sont plus vulnérables à la douleur"
A l'occasion du 21e congrès français de rhumatologie, qui se tient jusqu'à mercredi au Cnit, à La Défense, le docteur Rose-Marie Javier a donné une intervention intitulée "La douleur a-t-elle un sexe ?". Praticienne hospitalière en rhumatologie au CHU de Strasbourg, le Dr Javier a répondu aux questions de LCI.fr :
LCI.fr : En quoi la douleur concerne-t-elle davantage les femmes que les hommes ?
Rose-Marie Javier : Attention, je parle ici de douleur ostéo-articulaire, c'est-à-dire principalement des douleurs au cou, aux épaules et aux genoux. Et bien, les études montrent que, quel que soit leur âge, les femmes ont plus de douleurs ostéo-articulaires, plus de localisations douloureuses et plus d'intensité douloureuses que les hommes. Ces douleurs concernent deux femmes sur trois âgées de plus de 72 ans, contre la moitié des hommes au même âge. Et une femme sur sept ressent des douleurs diffuses contre un homme sur vingt.
LCI.fr : A quoi ce phénomène est-il dû ?
R.-M. J. : Le sexe biologique des femmes entraîne une plus grande vulnérabilité à la douleur. Les estrogènes [hormones sexuelles femelles, NDLR] sont impliqués dans les systèmes qui freinent la douleur ; or, les femmes mobilisent moins bien ces systèmes que les hommes. C'est d'autant plus vrai quand le taux d'estradiol, l'estrogène le plus important, est bas. C'est le cas pendant le cycle menstruel puis à la ménopause, qui "enlève" 80% des estrogènes.
Deuxième explication : quand les estrogènes partent, le cartilage se dégrade très vite d'où une dystrophie plus rapide chez les femmes. En résumé, les femmes freinent moins bien la douleur et se créent davantage de douleurs que les hommes.
LCI.fr : S'agit-il aussi d'une question de ressenti de la douleur, qui serait plus important chez les femmes que chez les hommes ?
R.-M. J. : En effet, les femmes sont plus empathiques que les hommes, c'est-à-dire qu'elles sont hyper-sensibles aux signaux de détresse et émotionnels. Elles sont donc plus sensibles aux événements de la vie de tous les jours. Par ailleurs, d'une manière générale, les femmes parlent plus et savent mieux définir la douleur que les hommes.
LCI.fr : Et pourtant, selon une idée reçue, les femmes seraient plus résistantes à la douleur que les hommes...
R.-M. J. : Les études montrent que les hommes connaissent davantage une anxiété de la douleur que les femmes mais leur tolérance à la douleur est plus forte. D'où ces réactions parfois face à des prises de sang, par exemple. Au Canada, on parle de "grippe de l'homme" pour dire que l'homme en fait trop.
LCI.fr : Que faire pour mieux prendre en compte les douleurs des femmes ?
R.-M. J. : Les médecins doivent parfois s'aider d'un psychiatre ou d'un psychologue. Des études ont montré que la sensibilité à la morphine est moins bonne ou retardée chez les femmes et les souris femelles. D'où l'intérêt de modifier les dosages pour les femmes. D'ailleurs, en 2007, la revue médicale Pain a publié un article demandant aux chercheurs de toujours faire des études avec des animaux mâles et femelles car auparavant, les chercheurs ne faisaient des études sur des animaux mâles à 90%.
A l'occasion du 21e congrès français de rhumatologie, qui se tient jusqu'à mercredi au Cnit, à La Défense, le docteur Rose-Marie Javier a donné une intervention intitulée "La douleur a-t-elle un sexe ?". Praticienne hospitalière en rhumatologie au CHU de Strasbourg, le Dr Javier a répondu aux questions de LCI.fr :
LCI.fr : En quoi la douleur concerne-t-elle davantage les femmes que les hommes ?
Rose-Marie Javier : Attention, je parle ici de douleur ostéo-articulaire, c'est-à-dire principalement des douleurs au cou, aux épaules et aux genoux. Et bien, les études montrent que, quel que soit leur âge, les femmes ont plus de douleurs ostéo-articulaires, plus de localisations douloureuses et plus d'intensité douloureuses que les hommes. Ces douleurs concernent deux femmes sur trois âgées de plus de 72 ans, contre la moitié des hommes au même âge. Et une femme sur sept ressent des douleurs diffuses contre un homme sur vingt.
LCI.fr : A quoi ce phénomène est-il dû ?
R.-M. J. : Le sexe biologique des femmes entraîne une plus grande vulnérabilité à la douleur. Les estrogènes [hormones sexuelles femelles, NDLR] sont impliqués dans les systèmes qui freinent la douleur ; or, les femmes mobilisent moins bien ces systèmes que les hommes. C'est d'autant plus vrai quand le taux d'estradiol, l'estrogène le plus important, est bas. C'est le cas pendant le cycle menstruel puis à la ménopause, qui "enlève" 80% des estrogènes.
Deuxième explication : quand les estrogènes partent, le cartilage se dégrade très vite d'où une dystrophie plus rapide chez les femmes. En résumé, les femmes freinent moins bien la douleur et se créent davantage de douleurs que les hommes.
LCI.fr : S'agit-il aussi d'une question de ressenti de la douleur, qui serait plus important chez les femmes que chez les hommes ?
R.-M. J. : En effet, les femmes sont plus empathiques que les hommes, c'est-à-dire qu'elles sont hyper-sensibles aux signaux de détresse et émotionnels. Elles sont donc plus sensibles aux événements de la vie de tous les jours. Par ailleurs, d'une manière générale, les femmes parlent plus et savent mieux définir la douleur que les hommes.
LCI.fr : Et pourtant, selon une idée reçue, les femmes seraient plus résistantes à la douleur que les hommes...

R.-M. J. : Les études montrent que les hommes connaissent davantage une anxiété de la douleur que les femmes mais leur tolérance à la douleur est plus forte. D'où ces réactions parfois face à des prises de sang, par exemple. Au Canada, on parle de "grippe de l'homme" pour dire que l'homme en fait trop.
LCI.fr : Que faire pour mieux prendre en compte les douleurs des femmes ?
R.-M. J. : Les médecins doivent parfois s'aider d'un psychiatre ou d'un psychologue. Des études ont montré que la sensibilité à la morphine est moins bonne ou retardée chez les femmes et les souris femelles. D'où l'intérêt de modifier les dosages pour les femmes. D'ailleurs, en 2007, la revue médicale Pain a publié un article demandant aux chercheurs de toujours faire des études avec des animaux mâles et femelles car auparavant, les chercheurs ne faisaient des études sur des animaux mâles à 90%.
Carpe Diem
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
Re: Actualités 2009
Var - Intoxiqués en classe par... des cachets anti-tabac
Un collégien de 3e les a achetés mardi matin et distribué à ses camarades et son professeur, qui les ont pris pour des bonbons. Une quinzaine ont eu des malaises.
- le 16/12/2008 - 16h10
Sept collégiens d'une classe de 3e du collège Garrus à Saint-Maximin-La-Sainte-Baume, dans le Var, ont été hospitalisés mardi après avoir été vraisemblablement intoxiqués par des cachets utilisés pour le sevrage tabagique. Ils ont été hospitalisés "pour une courte période d'observation" et leurs jours ne sont pas en danger, selon les services de secours.
En fin de matinée, une quinzaine de collégiens, ainsi que leur professeur, avaient été pris de maux de tête et de vomissements. Ils avaient apparemment dévoré comme des bonbons des cachets pour lutter contre l'usage du tabac, achetés le matin même par l'un des collégiens dans une pharmacie. Un médecin du Service médicale d'urgence régionale (SMUR), ainsi que six ambulances de sapeurs-pompiers, ont été mobilisés sur place. Huit des collégiens, ainsi que le professeur, ont été autorisés à regagner leur domicile et les sept autres ont été évacués sur les hôpitaux d'Aix-en-Provence et Aubagne.
Un collégien de 3e les a achetés mardi matin et distribué à ses camarades et son professeur, qui les ont pris pour des bonbons. Une quinzaine ont eu des malaises.
- le 16/12/2008 - 16h10
Sept collégiens d'une classe de 3e du collège Garrus à Saint-Maximin-La-Sainte-Baume, dans le Var, ont été hospitalisés mardi après avoir été vraisemblablement intoxiqués par des cachets utilisés pour le sevrage tabagique. Ils ont été hospitalisés "pour une courte période d'observation" et leurs jours ne sont pas en danger, selon les services de secours.
En fin de matinée, une quinzaine de collégiens, ainsi que leur professeur, avaient été pris de maux de tête et de vomissements. Ils avaient apparemment dévoré comme des bonbons des cachets pour lutter contre l'usage du tabac, achetés le matin même par l'un des collégiens dans une pharmacie. Un médecin du Service médicale d'urgence régionale (SMUR), ainsi que six ambulances de sapeurs-pompiers, ont été mobilisés sur place. Huit des collégiens, ainsi que le professeur, ont été autorisés à regagner leur domicile et les sept autres ont été évacués sur les hôpitaux d'Aix-en-Provence et Aubagne.
Carpe Diem
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
Re: Actualités 2009
Un plan en faveur de la "diversité" sociale
France Info - 15:12
Le chef de l’Etat a présenté plusieurs idées pour "l’égalité réelle des chances et la promotion de la diversité" : généralisation des CV anonymes, ou quotas de boursiers dans les grandes écoles.
Évoquons d’abord le contexte.
Ce discours de Nicolas Sarkozy est présenté un peu partout comme une continuité à "l’effet Obama", soit le meilleur exemple récent, fort - et international - de promotion des minorités.
Mais l’intervention présidentielle a lieu également une semaine tout juste après que deux ministres-symboles, justement, de cette "diversité", Rama Yade et Rachida Dati n’aient jamais autant semblé en disgrâce, dans la presse ou via les propos acerbes de certains collègues du gouvernement...
Enfin, le malaise social actuel ne serait pas étranger à ce nouvel élan réformiste. Nicolas Sarkozy a "affronté" les violences urbaines de 2005 à l’Intérieur, et non loin de nous la Grèce se remet à peine des révoltes de sa jeunesse contre l’autorité et la politique.
"Comment parler de la République quand la réussite scolaire et l’avenir professionnel dépendent non de l’intelligence, du courage, de l’ardeur au travail mais beaucoup du milieu social d’où l’on vient, des quartiers où l’on habite, de nom que l’on porte, de la couleur de sa peau ?" a-t-il notamment déclaré.
Pour donner une nouvelle impulsion à la "discrimination positive", freinée par la Constitution, le chef de l’Etat a comme attendu annoncé la prochaine obligation pour les classes préparatoires aux grandes écoles d’accueillir 30% de boursiers. Ce qui entraînerait une meilleure mixité sociale dans la formation aux élites.
"Je souhaite que, dans tous les lycées qui préparent aux concours des grandes écoles - je dis bien dans tous - des classes préparatoires de mise à niveau soient créés sur le modèle de ce qui a été fait au Lycée Henri IV et que, dès septembre 2009, 25% des places de chaque classe préparatoire aux grandes écoles soient réservées aux meilleurs lycéens boursiers".
Avec un objectif de 30% en 2010.
Soumis aussi au changement, les partis politiques auxquels devraient être fixés des "objectifs". Mais aussi les entreprises, sommées de généraliser la pratique du CV anonyme, apparue en 2005.
"En 2009, le gouvernement proposera à 100 grandes entreprises de mettre en place le CV anonyme. Les résultats diront s’il faut aller plus loin".
La constitution retouchée ?
Reste une inconnue d’importance : la Constitution de 1958 pourrait-elle se voir modifiée ?
Le 8 janvier, Nicolas Sarkozy avait annoncé son intention d’en amender le préambule pour y intégrer "les nouveaux droits que notre époque appelle", notamment le respect et la promotion de la diversité.
L’ancienne ministre Simone Veil a piloté en ce sens un comité de réflexion sur le texte, en compagnie de parlementaires, juristes, intellectuels, scientifiques et membres de la société civile.
Mais le rapport, remis aujourd’hui, amoindrit les espoirs élyséens. En réaffirmant le caractère intangible du principe constitutionnel d’égalité.
Par ailleurs, l’industriel Yazid Sabeg (voir encadré) a été nommé "commissaire à la diversité et à l’égalité des chances".
La nomination un temps évoquée du socialiste Malek Boutih a été formellement démentie, à la mi-journée, par l’intéressé sur France Inter :
http://www.france-info.com/spip.php?art ... s_theme=10" target="_blank
France Info - 15:12
Le chef de l’Etat a présenté plusieurs idées pour "l’égalité réelle des chances et la promotion de la diversité" : généralisation des CV anonymes, ou quotas de boursiers dans les grandes écoles.
Évoquons d’abord le contexte.
Ce discours de Nicolas Sarkozy est présenté un peu partout comme une continuité à "l’effet Obama", soit le meilleur exemple récent, fort - et international - de promotion des minorités.
Mais l’intervention présidentielle a lieu également une semaine tout juste après que deux ministres-symboles, justement, de cette "diversité", Rama Yade et Rachida Dati n’aient jamais autant semblé en disgrâce, dans la presse ou via les propos acerbes de certains collègues du gouvernement...
Enfin, le malaise social actuel ne serait pas étranger à ce nouvel élan réformiste. Nicolas Sarkozy a "affronté" les violences urbaines de 2005 à l’Intérieur, et non loin de nous la Grèce se remet à peine des révoltes de sa jeunesse contre l’autorité et la politique.
"Comment parler de la République quand la réussite scolaire et l’avenir professionnel dépendent non de l’intelligence, du courage, de l’ardeur au travail mais beaucoup du milieu social d’où l’on vient, des quartiers où l’on habite, de nom que l’on porte, de la couleur de sa peau ?" a-t-il notamment déclaré.
Pour donner une nouvelle impulsion à la "discrimination positive", freinée par la Constitution, le chef de l’Etat a comme attendu annoncé la prochaine obligation pour les classes préparatoires aux grandes écoles d’accueillir 30% de boursiers. Ce qui entraînerait une meilleure mixité sociale dans la formation aux élites.
"Je souhaite que, dans tous les lycées qui préparent aux concours des grandes écoles - je dis bien dans tous - des classes préparatoires de mise à niveau soient créés sur le modèle de ce qui a été fait au Lycée Henri IV et que, dès septembre 2009, 25% des places de chaque classe préparatoire aux grandes écoles soient réservées aux meilleurs lycéens boursiers".
Avec un objectif de 30% en 2010.
Soumis aussi au changement, les partis politiques auxquels devraient être fixés des "objectifs". Mais aussi les entreprises, sommées de généraliser la pratique du CV anonyme, apparue en 2005.
"En 2009, le gouvernement proposera à 100 grandes entreprises de mettre en place le CV anonyme. Les résultats diront s’il faut aller plus loin".
La constitution retouchée ?
Reste une inconnue d’importance : la Constitution de 1958 pourrait-elle se voir modifiée ?
Le 8 janvier, Nicolas Sarkozy avait annoncé son intention d’en amender le préambule pour y intégrer "les nouveaux droits que notre époque appelle", notamment le respect et la promotion de la diversité.
L’ancienne ministre Simone Veil a piloté en ce sens un comité de réflexion sur le texte, en compagnie de parlementaires, juristes, intellectuels, scientifiques et membres de la société civile.
Mais le rapport, remis aujourd’hui, amoindrit les espoirs élyséens. En réaffirmant le caractère intangible du principe constitutionnel d’égalité.
Par ailleurs, l’industriel Yazid Sabeg (voir encadré) a été nommé "commissaire à la diversité et à l’égalité des chances".
La nomination un temps évoquée du socialiste Malek Boutih a été formellement démentie, à la mi-journée, par l’intéressé sur France Inter :
http://www.france-info.com/spip.php?art ... s_theme=10" target="_blank
Carpe Diem
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•
•.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•Envol pour 2009-2012 à Chambéry •.¸.•*¨۰۪۪۫۫●۪۫۰¨*•.¸.•