Actualités 2012
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Re: Actualités 2012
Un anticancéreux efficace contre Alzheimer
Par Joël Ignasse
Un médicament anticancéreux administré chez des souris modèles de la maladie d'Alzheimer permet d’inverser rapidement les déficits pathologiques, cognitifs et mémoriels.
inShare.1Réagir
Plaques de substance béta amyloïde (en rouge) dans le cerveau de souris modèles de la maladie d'Alzheimer. Science/AAAS
Mots-clés : alzheimer, plaques séniles, beta amyloïde, bexarotène, Santé
Sur le même sujet
» Nouvelle cible contre Alzheimer
» Un arsenal pour détecter précocement Alzheimer
» Alzheimer : la piste hépatique
» EXCLUSIF: ces médicaments qui favorisent Alzheimer
» Alzheimer : les médicaments peu efficaces
Une amélioration rapides des performances cognitives, sociales et olfactives
Un médicament, le bexarotène (Tagretin), prescrit dans le traitement de certains cancers cutanés, a permis de soigner efficacement des souris modèles de la maladie d’Alzheimer, annoncent des chercheurs de l’université Case Western Reserve aux États-Unis. Trois jours après son administration, ils ont constaté chez les animaux une amélioration des performances cognitives, sociales et olfactives.
Le bexarotène permet d’éliminer les fragments d’une substance, la béta-amyloïde, qui s’accumulent sous forme de plaques séniles dans le cerveau des malades d’Alzheimer. Ces fragments sont habituellement dégradés par des enzymes avec l'aide d'une protéine appelée ApoE. Le bexarotène semble stimuler l'expression du gène de l'ApoE.
Prochain objectif : tester son efficacité chez l'homme
Dans la revue Science, les chercheurs indiquent qu’ils ont observé une diminution des niveaux de béta amyloïde de 25% à peine six heures après l’administration du médicament, un effet qui a perduré trois jours. Les souris traitées ont également rapidement retrouvé des comportements perdus, comme l’instinct de nidification. Malades, les rongeurs ne construisent plus de nids lorsqu’on leur donne du papier de soie. Sous bexarotène, elles retrouvent ce comportement en 72 heures.
«Il s'agit d'une constatation sans précédent. Le meilleur traitement existant actuellement pour la maladie d'Alzheimer nécessite plusieurs mois pour réduire les plaques séniles chez les souris» soulève Paige Cramer, auteur principal de l'étude.
Il souligne toutefois que si le bexarotène fonctionne très bien sur des modèles murins, son efficacité chez l’homme est inconnue. «Notre prochain objectif est de vérifier si elle fonctionne de façon similaire chez les humains. Nous sommes à un stade précoce de la traduction de cette découverte scientifique de base vers un traitement».
Chez l'homme, des candidats vaccins qui détruisaient les plaques amyloïdes ont été testés. Certains se sont révélés efficaces en réduisant leur nombre mais ils n'ont entrainé aucune amélioration des symptômes. La prudence est donc de mise.
Sciences et Avenir.fr
10/02/2012Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Par Joël Ignasse
Un médicament anticancéreux administré chez des souris modèles de la maladie d'Alzheimer permet d’inverser rapidement les déficits pathologiques, cognitifs et mémoriels.
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Plaques de substance béta amyloïde (en rouge) dans le cerveau de souris modèles de la maladie d'Alzheimer. Science/AAAS
Mots-clés : alzheimer, plaques séniles, beta amyloïde, bexarotène, Santé
Sur le même sujet
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» Un arsenal pour détecter précocement Alzheimer
» Alzheimer : la piste hépatique
» EXCLUSIF: ces médicaments qui favorisent Alzheimer
» Alzheimer : les médicaments peu efficaces
Une amélioration rapides des performances cognitives, sociales et olfactives
Un médicament, le bexarotène (Tagretin), prescrit dans le traitement de certains cancers cutanés, a permis de soigner efficacement des souris modèles de la maladie d’Alzheimer, annoncent des chercheurs de l’université Case Western Reserve aux États-Unis. Trois jours après son administration, ils ont constaté chez les animaux une amélioration des performances cognitives, sociales et olfactives.
Le bexarotène permet d’éliminer les fragments d’une substance, la béta-amyloïde, qui s’accumulent sous forme de plaques séniles dans le cerveau des malades d’Alzheimer. Ces fragments sont habituellement dégradés par des enzymes avec l'aide d'une protéine appelée ApoE. Le bexarotène semble stimuler l'expression du gène de l'ApoE.
Prochain objectif : tester son efficacité chez l'homme
Dans la revue Science, les chercheurs indiquent qu’ils ont observé une diminution des niveaux de béta amyloïde de 25% à peine six heures après l’administration du médicament, un effet qui a perduré trois jours. Les souris traitées ont également rapidement retrouvé des comportements perdus, comme l’instinct de nidification. Malades, les rongeurs ne construisent plus de nids lorsqu’on leur donne du papier de soie. Sous bexarotène, elles retrouvent ce comportement en 72 heures.
«Il s'agit d'une constatation sans précédent. Le meilleur traitement existant actuellement pour la maladie d'Alzheimer nécessite plusieurs mois pour réduire les plaques séniles chez les souris» soulève Paige Cramer, auteur principal de l'étude.
Il souligne toutefois que si le bexarotène fonctionne très bien sur des modèles murins, son efficacité chez l’homme est inconnue. «Notre prochain objectif est de vérifier si elle fonctionne de façon similaire chez les humains. Nous sommes à un stade précoce de la traduction de cette découverte scientifique de base vers un traitement».
Chez l'homme, des candidats vaccins qui détruisaient les plaques amyloïdes ont été testés. Certains se sont révélés efficaces en réduisant leur nombre mais ils n'ont entrainé aucune amélioration des symptômes. La prudence est donc de mise.
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10/02/2012Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Maman de trois filoups, 32a, ESI 2012-2015 St Quentin- Picardie
Laborantine en reconversion
S1: MAS
S2: SSR
S3: Médecine gériatrique
S4: EHPAD
Laborantine en reconversion
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Re: Actualités 2012
Le tai-chi-chuan au secours des parkinsoniens
Le Point.fr - Publié le 10/02/2012 à 15:02
Cet art martial est à l'origine de multiples bienfaits, pour les bien portants comme pour les malades.
Le tai-chi-chuan semble réduire les troubles de l'équilibre chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, selon une étude américaine publiée dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine. À l'instar des personnes souffrant d'autres affections, ils auraient donc tout intérêt à pratiquer cet art martial "interne" (par opposition aux arts martiaux dits "externes", plus brutaux) qui a pris naissance en Chine, il y a plus de 3 000 ans. Aujourd'hui encore, des millions de personnes - quels que soient leur âge, leur souplesse et leur condition physique - s'y adonnent quotidiennement dans le monde. Pour cela, il leur suffit d'être détendu et de savoir respirer. Cette activité leur permet de retrouver le calme, le bien-être et la santé par l'écoute d'eux-mêmes et des autres, autant d'atouts nécessaires pour affronter plus sereinement les aléas de la vie quotidienne et pour évacuer le stress.
Les bénéfices du tai-chi-chuan ne sont pas que psychologiques. La pratique lente d'exercices précis améliore progressivement les capacités cardiaques et pulmonaires. Cet art martial permet aussi de mieux coordonner ses mouvements et de gagner en souplesse, d'abord grâce aux étirements progressifs des tendons. Les mouvements de grande amplitude aident à "dérouiller" les articulations. Pour ses adeptes, c'est également excellent pour le dos et notamment pour prévenir les douleurs lombaires, si fréquentes. Quant au transfert régulier du poids du corps d'un côté à l'autre, il est bénéfique pour la conservation du sens de l'équilibre.
Or ce sont justement les troubles de l'équilibre qui réduisent les capacités fonctionnelles des personnes souffrant de la maladie de Parkinson et qui augmentent leur risque de chutes. C'est pourquoi Fuzhong Li de l'Oregon Research Institute à Eugene (Oregon) et ses collègues ont testé les effets du tai-chi-chuan chez 195 patients ayant une maladie de Parkinson légère à modérée. Ils ont été répartis en trois groupes : tai-chi-chuan, entraînement en résistance et étirement, avec deux sessions d'une heure par semaine pendant six mois. À l'issue des différents programmes, la stabilité de ces personnes a été mesurée. Et celles qui ont pratiqué l'art martial ont obtenu de meilleurs résultats que les autres, notamment celles qui n'avaient effectué que des étirements. Cette différence est toujours visible trois mois plus tard.
Dans un autre domaine, le tai-chi-chuan est reconnu par tous ses adeptes comme étant excellent pour la mémoire et la concentration. Parce qu'il faut d'abord se souvenir de l'enchaînement des mouvements à effectuer et ensuite pouvoir les réaliser sans avoir besoin d'y réfléchir. C'est pourquoi cette activité est désormais souvent proposée dans les hôpitaux français aux personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, en complément d'autres activités susceptibles de retarder l'évolution de cette redoutable affection. Il devrait en être de même pour la maladie de Parkinson.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Point.fr - Publié le 10/02/2012 à 15:02
Cet art martial est à l'origine de multiples bienfaits, pour les bien portants comme pour les malades.
Le tai-chi-chuan semble réduire les troubles de l'équilibre chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, selon une étude américaine publiée dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine. À l'instar des personnes souffrant d'autres affections, ils auraient donc tout intérêt à pratiquer cet art martial "interne" (par opposition aux arts martiaux dits "externes", plus brutaux) qui a pris naissance en Chine, il y a plus de 3 000 ans. Aujourd'hui encore, des millions de personnes - quels que soient leur âge, leur souplesse et leur condition physique - s'y adonnent quotidiennement dans le monde. Pour cela, il leur suffit d'être détendu et de savoir respirer. Cette activité leur permet de retrouver le calme, le bien-être et la santé par l'écoute d'eux-mêmes et des autres, autant d'atouts nécessaires pour affronter plus sereinement les aléas de la vie quotidienne et pour évacuer le stress.
Les bénéfices du tai-chi-chuan ne sont pas que psychologiques. La pratique lente d'exercices précis améliore progressivement les capacités cardiaques et pulmonaires. Cet art martial permet aussi de mieux coordonner ses mouvements et de gagner en souplesse, d'abord grâce aux étirements progressifs des tendons. Les mouvements de grande amplitude aident à "dérouiller" les articulations. Pour ses adeptes, c'est également excellent pour le dos et notamment pour prévenir les douleurs lombaires, si fréquentes. Quant au transfert régulier du poids du corps d'un côté à l'autre, il est bénéfique pour la conservation du sens de l'équilibre.
Or ce sont justement les troubles de l'équilibre qui réduisent les capacités fonctionnelles des personnes souffrant de la maladie de Parkinson et qui augmentent leur risque de chutes. C'est pourquoi Fuzhong Li de l'Oregon Research Institute à Eugene (Oregon) et ses collègues ont testé les effets du tai-chi-chuan chez 195 patients ayant une maladie de Parkinson légère à modérée. Ils ont été répartis en trois groupes : tai-chi-chuan, entraînement en résistance et étirement, avec deux sessions d'une heure par semaine pendant six mois. À l'issue des différents programmes, la stabilité de ces personnes a été mesurée. Et celles qui ont pratiqué l'art martial ont obtenu de meilleurs résultats que les autres, notamment celles qui n'avaient effectué que des étirements. Cette différence est toujours visible trois mois plus tard.
Dans un autre domaine, le tai-chi-chuan est reconnu par tous ses adeptes comme étant excellent pour la mémoire et la concentration. Parce qu'il faut d'abord se souvenir de l'enchaînement des mouvements à effectuer et ensuite pouvoir les réaliser sans avoir besoin d'y réfléchir. C'est pourquoi cette activité est désormais souvent proposée dans les hôpitaux français aux personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, en complément d'autres activités susceptibles de retarder l'évolution de cette redoutable affection. Il devrait en être de même pour la maladie de Parkinson.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Les médicaments mauvais pour les enfants ?
Le Point.fr - Publié le 09/02/2012 à 18:50
Nausées, vomissements, toux, syndromes grippaux, c'est surtout la "bonne nature" des jeunes qui doit les aider à guérir.
Mauvaise nouvelle pour les parents. Même s'ils le savaient déjà depuis quelques mois, c'est ce matin qu'est entrée en vigueur la contre-indication formelle des spécialités à base de métoclopramide (le Primpéran, commercialisé depuis les années 60 et ses génériques) pour les jeunes de moins de 18 ans qui se plaignent de nausées et qui vomissent. L'Agence du médicament (Afssaps) a en effet décidé de limiter l'usage de ce médicament aux adultes. La commercialisation de ces spécialités à usage exclusivement pédiatrique était déjà interrompue depuis juillet 2011. Mais cette fois les lots qui restaient sur le marché ont été rappelés et tous les produits distribués doivent porter la mention "contre-indiqué chez l'enfant de moins de 18 ans", en attendant la mise à disposition de lots ayant une boîte et une notice mises à jour.
Le Primpéran est efficace contre les nausées et les vomissements de diverses origines (provoqués par une gastroentérite, un aliment mal accepté, ou induits par les chimiothérapies anticancéreuses). Il réduit les symptômes de ce réflexe de défense de l'organisme, mais sans en traiter la cause. Malheureusement, il a chez les enfants "un profil de risque défavorable avec un risque augmenté de survenue d'effets neurologiques", notamment de tremblements, de mouvements anormaux de la tête et du cou... (appelés troubles extrapyramidaux). Et ce risque augmente pour les doses élevées ou répétées. Ce qui est, selon l'Afssaps, d'autant moins acceptable que l'efficacité de ce traitement est insuffisante. Et qu'il existe des alternatives thérapeutiques. En cas de vomissements, l'agence rappelle qu'il est important de donner à l'enfant des boissons sucrées ou salées, en fractionnant les prises, pour éviter la déshydratation.
Une telle décision, même si elle est scientifiquement justifiée, plonge les parents dans le désarroi. Et accentue leur sentiment d'impuissance face à des problèmes, certes souvent bénins, mais qui font souffrir leurs enfants (et les obligent parfois à rester à leurs côtés). C'est notamment le cas de la toux. Les médicaments mucolytiques, mucofluidifiants et l'Hélicidine sont contre-indiqués chez le nourrisson depuis le 29 avril 2010. Dans la continuité de la réévaluation des traitements de ce problème chez l'enfant de moins de deux ans, l'Afssaps a aussi contre-indiqué l'utilisation des antitussifs antihistaminiques H1 de première génération et du fenspiride. Le risque d'effets indésirables étant supérieur au bénéfice escompté, ils ne sont plus délivrés en pharmacie pour les bébés de moins de deux ans depuis le 15 mars 2011. Mais il faut savoir qu'un jeune enfant en bonne santé fait en moyenne 7 à 10 épisodes par an d'infections respiratoires associées à une toux et que ce symptôme disparaît en général spontanément, mais dans un délai de 10 à 14 jours...
Enfin, les spécialistes estiment que les enfants prennent trop d'antibiotiques. Selon un article en août dernier dans la revue Nature et titré "Arrêtez le massacre des bactéries bénéfiques", un spécialiste new-yorkais des maladies infectieuses affirme qu'en moyenne un enfant habitant dans un pays développé a reçu 10 à 20 cures d'antibiotiques avant ses 18 ans. Malheureusement, une antibiothérapie, même courte, peut modifier durablement, voire définitivement, la composition de la flore intestinale. Alors, certes, ces médicaments éliminent les "mauvaises" bactéries, responsables d'infections, mais aussi potentiellement des germes utiles qui colonisent notre tube digestif. D'où cet appel à la moindre prescription de ces médicaments dont la consommation augmenterait les risques d'obésité, de diabète, voire de certains cancers digestifs. Ce qui peut entraîner parfois un temps un peu plus long avant la guérison (et le retour à l'école, tant attendu par les parents). Même si, évidemment, les antibiotiques, "c'est pas automatique".Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Point.fr - Publié le 09/02/2012 à 18:50
Nausées, vomissements, toux, syndromes grippaux, c'est surtout la "bonne nature" des jeunes qui doit les aider à guérir.
Mauvaise nouvelle pour les parents. Même s'ils le savaient déjà depuis quelques mois, c'est ce matin qu'est entrée en vigueur la contre-indication formelle des spécialités à base de métoclopramide (le Primpéran, commercialisé depuis les années 60 et ses génériques) pour les jeunes de moins de 18 ans qui se plaignent de nausées et qui vomissent. L'Agence du médicament (Afssaps) a en effet décidé de limiter l'usage de ce médicament aux adultes. La commercialisation de ces spécialités à usage exclusivement pédiatrique était déjà interrompue depuis juillet 2011. Mais cette fois les lots qui restaient sur le marché ont été rappelés et tous les produits distribués doivent porter la mention "contre-indiqué chez l'enfant de moins de 18 ans", en attendant la mise à disposition de lots ayant une boîte et une notice mises à jour.
Le Primpéran est efficace contre les nausées et les vomissements de diverses origines (provoqués par une gastroentérite, un aliment mal accepté, ou induits par les chimiothérapies anticancéreuses). Il réduit les symptômes de ce réflexe de défense de l'organisme, mais sans en traiter la cause. Malheureusement, il a chez les enfants "un profil de risque défavorable avec un risque augmenté de survenue d'effets neurologiques", notamment de tremblements, de mouvements anormaux de la tête et du cou... (appelés troubles extrapyramidaux). Et ce risque augmente pour les doses élevées ou répétées. Ce qui est, selon l'Afssaps, d'autant moins acceptable que l'efficacité de ce traitement est insuffisante. Et qu'il existe des alternatives thérapeutiques. En cas de vomissements, l'agence rappelle qu'il est important de donner à l'enfant des boissons sucrées ou salées, en fractionnant les prises, pour éviter la déshydratation.
Une telle décision, même si elle est scientifiquement justifiée, plonge les parents dans le désarroi. Et accentue leur sentiment d'impuissance face à des problèmes, certes souvent bénins, mais qui font souffrir leurs enfants (et les obligent parfois à rester à leurs côtés). C'est notamment le cas de la toux. Les médicaments mucolytiques, mucofluidifiants et l'Hélicidine sont contre-indiqués chez le nourrisson depuis le 29 avril 2010. Dans la continuité de la réévaluation des traitements de ce problème chez l'enfant de moins de deux ans, l'Afssaps a aussi contre-indiqué l'utilisation des antitussifs antihistaminiques H1 de première génération et du fenspiride. Le risque d'effets indésirables étant supérieur au bénéfice escompté, ils ne sont plus délivrés en pharmacie pour les bébés de moins de deux ans depuis le 15 mars 2011. Mais il faut savoir qu'un jeune enfant en bonne santé fait en moyenne 7 à 10 épisodes par an d'infections respiratoires associées à une toux et que ce symptôme disparaît en général spontanément, mais dans un délai de 10 à 14 jours...
Enfin, les spécialistes estiment que les enfants prennent trop d'antibiotiques. Selon un article en août dernier dans la revue Nature et titré "Arrêtez le massacre des bactéries bénéfiques", un spécialiste new-yorkais des maladies infectieuses affirme qu'en moyenne un enfant habitant dans un pays développé a reçu 10 à 20 cures d'antibiotiques avant ses 18 ans. Malheureusement, une antibiothérapie, même courte, peut modifier durablement, voire définitivement, la composition de la flore intestinale. Alors, certes, ces médicaments éliminent les "mauvaises" bactéries, responsables d'infections, mais aussi potentiellement des germes utiles qui colonisent notre tube digestif. D'où cet appel à la moindre prescription de ces médicaments dont la consommation augmenterait les risques d'obésité, de diabète, voire de certains cancers digestifs. Ce qui peut entraîner parfois un temps un peu plus long avant la guérison (et le retour à l'école, tant attendu par les parents). Même si, évidemment, les antibiotiques, "c'est pas automatique".Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
Mal de dos : la posture souvent coupable
Par Nathalie Szapiro-Manoukian - le 05/02/2012
INFOGRAPHIE - Un nouvel appareil servant à détecter les problèmes posturaux arrive en France.
L'imagerie dynamique du rachis numérisé - nom de cette technique désormais proposée à la clinique du Diaconat de Strasbourg - est déjà utilisée depuis une quinzaine d'années en Allemagne. Elle repose sur de simples clichés photographiques. Selon la durée de l'exposition, le résultat affiche la façon dont on se tient sans ou avec correction (semelles, lunettes, gouttière mandibulaire), ainsi que les mouvements que l'on adopte en station debout. Autant de données utiles à l'analyse posturale et qui intéressent avant tout les kinésithérapeutes.
» Mal de dos chronique: les femmes premières victimes
«L'examen clinique suffit le plus souvent au médecin pour poser son diagnostic et, pour preuve, il ne demande pas de scanner ou d'IRM pour un simple mal de dos aigu, confirme le Dr Jean-Yves Maigne, responsable de l'unité fonctionnelle de rééducation fonctionnelle de médecine de l'Hôtel-Dieu à Paris (auteur de Docteur, j'ai mal au dos aux Ed. Solar). Cependant, connaître plus précisément le centre de gravité peut être utile au kinésithérapeute pour affiner sa rééducation.» Et de fait, pour Michel Moreau, kinésithérapeute à Strasbourg, «ce nouvel appareil semble intéressant pour conseiller des corrections et ensuite apprécier leur impact sur la colonne, en vérifier les effets bénéfiques dans les mois qui suivent et, enfin, ajuster sa rééducation de la façon la plus fine possible».
Même si les maux de dos mécaniques bénins (dits «communs») sont les plus fréquents, une douleur du dos peut être secondaire à une autre affection. La règle est donc simple: «Il faut consulter d'office lorsqu'un mal de dos apparaît avant 20 ans ou après 60 ans, que la douleur est localisée plus particulièrement au niveau du rachis thoracique, que l'on présente des douleurs nocturnes si importantes qu'elles obligent à se lever la nuit, que la douleur ne régresse pas en dépit des antalgiques, que l'on a eu un cancer au cours des cinq dernières années et/ou que l'on est très fatigué ces temps-ci. C'est en effet ce que l'on appelle des “signaux rouges” et tout le monde devrait les connaître», insiste le Dr Jean-Yves Maigne.
Problème dégénératifAvis partagé par le Pr Philippe Orcel (CHU rhumatologie, hôpital Lariboisière à Paris): «En l'absence de ces signaux, la probabilité pour qu'il s'agisse d'un banal mal de dos est très forte et c'est pourquoi il n'y a pas besoin de réaliser des examens complémentaires dans un premier temps. En effet, l'évolution de ces douleurs communes est favorable dans la majorité des cas. Prendre des antalgiques et des anti-inflammatoires, poursuivre ses activités quotidiennes (mais sans forcer) suffit bien souvent à résoudre le problème. Toutefois, si dans les quinze jours la douleur est toujours aussi gênante ou même avant si des signaux d'alerte sont retrouvés, il faut consulter. Le médecin demande alors une prise de sang (bilan inflammatoire) et une radiographie du segment du rachis douloureux.»
» Le mal de dos peut signaler une affection chronique
Même à ce stade, il faut encore se garder de conclusions trop hâtives. Le plus gros risque serait de mettre toutes les petites anomalies perçues à la radiographie, sur le dos de la douleur. «Il n'y a pas de corrélation stricte entre la douleur ressentie et les signes radiologiques d'arthrose. Ainsi, quand le radiologue conclut à un simple problème dégénératif, il ne faut pas s'en inquiéter, bien au contraire. Car cela veut dire - même si ce n'est pas marqué de façon explicite - que l'on n'a pas retrouvé de cause secondaire plus grave pour expliquer le mal de dos et, après tout, c'est bien là l'essentiel», insiste le Dr Johann Beaudreuil, rhumatologue (hôpital Lariboisière à Paris).
De toute façon, si la douleur fait de la résistance (lombalgie persistante) en dépit du bilan rassurant, les médecins ont encore plusieurs cordes à leur arc: «Il est possible de faire deux à trois séances de manipulation vertébrale pour soulager un dysfonctionnement vertébral mineur, explique le Dr Dominique Kieffer, rhumatologue à Strasbourg. La kinésithérapie comprenant des exercices de mobilisation, de renforcement musculaire (au niveau de la ceinture abdominale et des muscles paravertébraux), ainsi que des étirements, est utile, à condition que le bénéficiaire comprenne bien qu'il doit ensuite se prendre en charge et continuer les exercices à raison de 5 à 10 minutes par jour.»
La perte des kilos superflus, le maintien d'une activité physique et l'apprentissage des postures à adopter pour améliorer le confort et l'efficacité du geste au cours des activités courantes sont aussi au programme. «Mais il faut que cela reste simple: si c'est inobservable au quotidien, au point de devenir anxiogène et culpabilisant, c'est contre-productif», conclut le Dr Beaudreuil.
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Par Nathalie Szapiro-Manoukian - le 05/02/2012
INFOGRAPHIE - Un nouvel appareil servant à détecter les problèmes posturaux arrive en France.
L'imagerie dynamique du rachis numérisé - nom de cette technique désormais proposée à la clinique du Diaconat de Strasbourg - est déjà utilisée depuis une quinzaine d'années en Allemagne. Elle repose sur de simples clichés photographiques. Selon la durée de l'exposition, le résultat affiche la façon dont on se tient sans ou avec correction (semelles, lunettes, gouttière mandibulaire), ainsi que les mouvements que l'on adopte en station debout. Autant de données utiles à l'analyse posturale et qui intéressent avant tout les kinésithérapeutes.
» Mal de dos chronique: les femmes premières victimes
«L'examen clinique suffit le plus souvent au médecin pour poser son diagnostic et, pour preuve, il ne demande pas de scanner ou d'IRM pour un simple mal de dos aigu, confirme le Dr Jean-Yves Maigne, responsable de l'unité fonctionnelle de rééducation fonctionnelle de médecine de l'Hôtel-Dieu à Paris (auteur de Docteur, j'ai mal au dos aux Ed. Solar). Cependant, connaître plus précisément le centre de gravité peut être utile au kinésithérapeute pour affiner sa rééducation.» Et de fait, pour Michel Moreau, kinésithérapeute à Strasbourg, «ce nouvel appareil semble intéressant pour conseiller des corrections et ensuite apprécier leur impact sur la colonne, en vérifier les effets bénéfiques dans les mois qui suivent et, enfin, ajuster sa rééducation de la façon la plus fine possible».
Même si les maux de dos mécaniques bénins (dits «communs») sont les plus fréquents, une douleur du dos peut être secondaire à une autre affection. La règle est donc simple: «Il faut consulter d'office lorsqu'un mal de dos apparaît avant 20 ans ou après 60 ans, que la douleur est localisée plus particulièrement au niveau du rachis thoracique, que l'on présente des douleurs nocturnes si importantes qu'elles obligent à se lever la nuit, que la douleur ne régresse pas en dépit des antalgiques, que l'on a eu un cancer au cours des cinq dernières années et/ou que l'on est très fatigué ces temps-ci. C'est en effet ce que l'on appelle des “signaux rouges” et tout le monde devrait les connaître», insiste le Dr Jean-Yves Maigne.
Problème dégénératifAvis partagé par le Pr Philippe Orcel (CHU rhumatologie, hôpital Lariboisière à Paris): «En l'absence de ces signaux, la probabilité pour qu'il s'agisse d'un banal mal de dos est très forte et c'est pourquoi il n'y a pas besoin de réaliser des examens complémentaires dans un premier temps. En effet, l'évolution de ces douleurs communes est favorable dans la majorité des cas. Prendre des antalgiques et des anti-inflammatoires, poursuivre ses activités quotidiennes (mais sans forcer) suffit bien souvent à résoudre le problème. Toutefois, si dans les quinze jours la douleur est toujours aussi gênante ou même avant si des signaux d'alerte sont retrouvés, il faut consulter. Le médecin demande alors une prise de sang (bilan inflammatoire) et une radiographie du segment du rachis douloureux.»
» Le mal de dos peut signaler une affection chronique
Même à ce stade, il faut encore se garder de conclusions trop hâtives. Le plus gros risque serait de mettre toutes les petites anomalies perçues à la radiographie, sur le dos de la douleur. «Il n'y a pas de corrélation stricte entre la douleur ressentie et les signes radiologiques d'arthrose. Ainsi, quand le radiologue conclut à un simple problème dégénératif, il ne faut pas s'en inquiéter, bien au contraire. Car cela veut dire - même si ce n'est pas marqué de façon explicite - que l'on n'a pas retrouvé de cause secondaire plus grave pour expliquer le mal de dos et, après tout, c'est bien là l'essentiel», insiste le Dr Johann Beaudreuil, rhumatologue (hôpital Lariboisière à Paris).
De toute façon, si la douleur fait de la résistance (lombalgie persistante) en dépit du bilan rassurant, les médecins ont encore plusieurs cordes à leur arc: «Il est possible de faire deux à trois séances de manipulation vertébrale pour soulager un dysfonctionnement vertébral mineur, explique le Dr Dominique Kieffer, rhumatologue à Strasbourg. La kinésithérapie comprenant des exercices de mobilisation, de renforcement musculaire (au niveau de la ceinture abdominale et des muscles paravertébraux), ainsi que des étirements, est utile, à condition que le bénéficiaire comprenne bien qu'il doit ensuite se prendre en charge et continuer les exercices à raison de 5 à 10 minutes par jour.»
La perte des kilos superflus, le maintien d'une activité physique et l'apprentissage des postures à adopter pour améliorer le confort et l'efficacité du geste au cours des activités courantes sont aussi au programme. «Mais il faut que cela reste simple: si c'est inobservable au quotidien, au point de devenir anxiogène et culpabilisant, c'est contre-productif», conclut le Dr Beaudreuil.
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Re: Actualités 2012
Diabète : Le Bisphénol A dans la ligne de mire
Le Bisphénol A, un perturbateur endocrinien, favoriserait, selon deux études, l'apparition du diabète de type 2 chez l'homme et l'obésité.
Un rapport de l'Agence national de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait déjà conclu que le Bisphénol A (BPA), perturbateur endocrinien suspecté d'être en cause dans l'augmentation importante, et encore non expliquée, de maladies liées au système hormonal, comme certains cancers, avait des effets « avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme, même à de faibles niveaux d'exposition ». Les effets du BPA portent sur la reproduction, le métabolisme des sucres et des graisses, ainsi que le système cardiovasculaire.
Ce rapport avait donné lieu à l'interdiction en 2010 des biberons contenant du BPA, et à la recommandation de l'Agence de remplacer « sans tarder » la molécule, utilisée pour fabriquer de très nombreux plastiques, notamment dans les matériaux au contact des aliments. L'interdiction du Bisphénol dans les boites de conserve ou les emballages sous-vides sera finalement votée à l'unanimité. Elle deviendra effective en 2014, et dès 2013 pour les contenants alimentaires de produits destinés aux enfants de moins de 3 ans.
366 millions de diabétiques en 2030
Aujourd'hui, c'est au tour de plusieurs études de pointer du doigt le BPA comme étant une substance dites « diabétogènes », peut-on lire sur Actualités News Environnement. Parmi les plus récentes, celle du l’équipe du Dr Angel Nadal de l'Université Miguel Hernandez Elche à Alicante, en Espagne, publiée le 8 février dans la revue PLoS ONE, qui démontre qu'après imprégnation au BPA, on observe une libération d'insuline anormale chez l'homme. Ceci contribue, selon l'étude, au diabète de type 2.
Pour ces chercheurs, le Bisphénol A doit être considéré comme un facteur de risque de troubles métaboliques chez l'homme. Une autre étude vient corroborer les résultats de l'analyse de l'équipe du Dr Nadal. Menée en Chine, elle tend à prouver qu'il y a un lien direct entre l'imprégnation au BPA et l'obésité. Et qui dit obésité dit souvent diabète. Cette étude des scientifiques chinois conclue que « en 1995, le diabète touchait 30 millions d'individus dans le monde. Aujourd’hui, près de 220 millions, et selon les prévisions, 366 millions d'ici 2030 ». Il serait donc opportun d'agir. Et si possible, vite
France soirÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Bisphénol A, un perturbateur endocrinien, favoriserait, selon deux études, l'apparition du diabète de type 2 chez l'homme et l'obésité.
Un rapport de l'Agence national de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait déjà conclu que le Bisphénol A (BPA), perturbateur endocrinien suspecté d'être en cause dans l'augmentation importante, et encore non expliquée, de maladies liées au système hormonal, comme certains cancers, avait des effets « avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme, même à de faibles niveaux d'exposition ». Les effets du BPA portent sur la reproduction, le métabolisme des sucres et des graisses, ainsi que le système cardiovasculaire.
Ce rapport avait donné lieu à l'interdiction en 2010 des biberons contenant du BPA, et à la recommandation de l'Agence de remplacer « sans tarder » la molécule, utilisée pour fabriquer de très nombreux plastiques, notamment dans les matériaux au contact des aliments. L'interdiction du Bisphénol dans les boites de conserve ou les emballages sous-vides sera finalement votée à l'unanimité. Elle deviendra effective en 2014, et dès 2013 pour les contenants alimentaires de produits destinés aux enfants de moins de 3 ans.
366 millions de diabétiques en 2030
Aujourd'hui, c'est au tour de plusieurs études de pointer du doigt le BPA comme étant une substance dites « diabétogènes », peut-on lire sur Actualités News Environnement. Parmi les plus récentes, celle du l’équipe du Dr Angel Nadal de l'Université Miguel Hernandez Elche à Alicante, en Espagne, publiée le 8 février dans la revue PLoS ONE, qui démontre qu'après imprégnation au BPA, on observe une libération d'insuline anormale chez l'homme. Ceci contribue, selon l'étude, au diabète de type 2.
Pour ces chercheurs, le Bisphénol A doit être considéré comme un facteur de risque de troubles métaboliques chez l'homme. Une autre étude vient corroborer les résultats de l'analyse de l'équipe du Dr Nadal. Menée en Chine, elle tend à prouver qu'il y a un lien direct entre l'imprégnation au BPA et l'obésité. Et qui dit obésité dit souvent diabète. Cette étude des scientifiques chinois conclue que « en 1995, le diabète touchait 30 millions d'individus dans le monde. Aujourd’hui, près de 220 millions, et selon les prévisions, 366 millions d'ici 2030 ». Il serait donc opportun d'agir. Et si possible, vite
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Re: Actualités 2012
Retraites : comment la pénibilité des salariés est évaluée
Rennes, envoyé spécial - Chargé de maintenance dans un abattoir, Marcel (tous les prénoms ont été modifiés) a été convoqué à l'antenne rennaise de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV), jeudi 9février. Arrivé à 60 ans, cet ouvrier espère obtenir un départ à la retraite anticipé pour pénibilité.
Son dossier est examiné en même temps que six autres par une des commissions pluridisciplinaires mises en place par la réforme des retraites de 2010. Né en 1952, Marcel devrait normalement attendre fin 2012 d'avoir atteint 60 ans et 9mois pour partir.
Mais dans le cadre du dispositif pénibilité intégré dans la réforme, il peut espérer pourvoir partir dès avril, au lendemain de ses 60 ans. Pour cela, il a dû passer les multiples étapes qui ont été prévues par les décrets d'application pour limiter le dispositif. Ainsi, doté d'un taux d'incapacité de 18 % après avoir glissé sur une plaque de glace. Il a dû prouver devant un médecin-conseil que ses séquelles étaient assimilables à ceux d'une maladie professionnelle.
Devant la commission, il doit démontrer qu'il a été soumis pendant au moins dix-sept ans à un des facteurs de risques professionnels prévus par la législation. "Je travaille en trois huit. Cette semaine, c'était 6h45 – 14 heures; la semaine prochaine, c'est de nuit. Ces horaires me fatiguent", avance-t-il devant les six personnes, dont des médecins, réunies pour juger son dossier.
DIX MINUTES PAR DOSSIER
Mais ce ne sont pas ses horaires de nuit, qui sont en cause, pour la commission, mais bien la chute qui lui a causé des lésions. Le directeur adjoint de l'inspection du travail l'aide un peu : "N'exercez-vous pas également des tâches de manutention ?" Marcel acquiesce timidement. "Combien de kilos portez-vous par jour en moyenne ? Des dizaines, non ?" abonde bienveillant un médecin. "Plusieurs kilos, mais difficile de dire précisément", répond plus prudemment le salarié.
Mais ses juges n'insisteront pas plus longtemps. Etre employé dans un abattoir est supposé assez pénible pour ne pas titiller le salarié. Dossier accepté : les douleurs dont souffrent Marcel auraient tout aussi bien pu être causées par ses conditions de travail.
Le reste des dossiers examinés cet après-midi-là sera validé tout aussi rapidement. Une dizaine de minutes suffit à constater que les critères sont bien remplis. La plupart du temps, ce sont les employeurs eux-mêmes qui attestent l'exposition à des risques professionnels.
UNE LOGIQUE ADMINISTRATIVE QUI CONFINE À L'ABSURDE
Seul le cas de Boris est plus compromis. Educateur dans un centre pour handicapés, il a été victime d'un accident de voiture en 1975 lors d'un déplacement professionnel. Résultat: plusieurs fractures, accident du travail et taux d'invalidité de 18 %.
Trente-cinq ans plus tard, il demande à partir plus tôt au nom de la pénibilité. "Je dois travailler avec des horaires décalés, parfois la nuit. Je dois souvent relever des personnes tombées au sol", plaide-t-il dans son dossier. Mais l'employeur ne parle lui que d'une "surveillance de nuit par roulement environ une nuit par semaine". Pas de quoi occasionner des séquelles similaires à celles générées par l'accident de voiture. Le dossier est renvoyé à plus tard.
Si la majorité des dossiers ne passent pas devant une telle commission, cette logique très administrative confine parfois à l'absurde. "L'amputation n'est pas reconnue dans les listes des maladies professionnelles, contrairement aux raideurs des articulations. J'ai donc déjà dû refuser le dossier de personnes amputées, alors que le dossier des seconds passe sans problème", explique ainsi le médecin-conseil de l'assurance-vieillesse.
Pour faire passer les dossiers, les commissions se doivent donc de pratiquer des contorsions d'une rare complexité. Gérard Baudouin, 60 ans, jeune retraité qui a bénéficié du dispositif après une carrière de couvreur, l'explique d'ailleurs sans ambages : "Mes séquelles rentraient dans les cases. Mes collègues, soumis aux mêmes conditions de travail, ne le pourraient pas." "Mais ces cas sont très minoritaires", veut relativiser Pierre Mayeur, directeur de la CNAV.
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Rennes, envoyé spécial - Chargé de maintenance dans un abattoir, Marcel (tous les prénoms ont été modifiés) a été convoqué à l'antenne rennaise de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV), jeudi 9février. Arrivé à 60 ans, cet ouvrier espère obtenir un départ à la retraite anticipé pour pénibilité.
Son dossier est examiné en même temps que six autres par une des commissions pluridisciplinaires mises en place par la réforme des retraites de 2010. Né en 1952, Marcel devrait normalement attendre fin 2012 d'avoir atteint 60 ans et 9mois pour partir.
Mais dans le cadre du dispositif pénibilité intégré dans la réforme, il peut espérer pourvoir partir dès avril, au lendemain de ses 60 ans. Pour cela, il a dû passer les multiples étapes qui ont été prévues par les décrets d'application pour limiter le dispositif. Ainsi, doté d'un taux d'incapacité de 18 % après avoir glissé sur une plaque de glace. Il a dû prouver devant un médecin-conseil que ses séquelles étaient assimilables à ceux d'une maladie professionnelle.
Devant la commission, il doit démontrer qu'il a été soumis pendant au moins dix-sept ans à un des facteurs de risques professionnels prévus par la législation. "Je travaille en trois huit. Cette semaine, c'était 6h45 – 14 heures; la semaine prochaine, c'est de nuit. Ces horaires me fatiguent", avance-t-il devant les six personnes, dont des médecins, réunies pour juger son dossier.
DIX MINUTES PAR DOSSIER
Mais ce ne sont pas ses horaires de nuit, qui sont en cause, pour la commission, mais bien la chute qui lui a causé des lésions. Le directeur adjoint de l'inspection du travail l'aide un peu : "N'exercez-vous pas également des tâches de manutention ?" Marcel acquiesce timidement. "Combien de kilos portez-vous par jour en moyenne ? Des dizaines, non ?" abonde bienveillant un médecin. "Plusieurs kilos, mais difficile de dire précisément", répond plus prudemment le salarié.
Mais ses juges n'insisteront pas plus longtemps. Etre employé dans un abattoir est supposé assez pénible pour ne pas titiller le salarié. Dossier accepté : les douleurs dont souffrent Marcel auraient tout aussi bien pu être causées par ses conditions de travail.
Le reste des dossiers examinés cet après-midi-là sera validé tout aussi rapidement. Une dizaine de minutes suffit à constater que les critères sont bien remplis. La plupart du temps, ce sont les employeurs eux-mêmes qui attestent l'exposition à des risques professionnels.
UNE LOGIQUE ADMINISTRATIVE QUI CONFINE À L'ABSURDE
Seul le cas de Boris est plus compromis. Educateur dans un centre pour handicapés, il a été victime d'un accident de voiture en 1975 lors d'un déplacement professionnel. Résultat: plusieurs fractures, accident du travail et taux d'invalidité de 18 %.
Trente-cinq ans plus tard, il demande à partir plus tôt au nom de la pénibilité. "Je dois travailler avec des horaires décalés, parfois la nuit. Je dois souvent relever des personnes tombées au sol", plaide-t-il dans son dossier. Mais l'employeur ne parle lui que d'une "surveillance de nuit par roulement environ une nuit par semaine". Pas de quoi occasionner des séquelles similaires à celles générées par l'accident de voiture. Le dossier est renvoyé à plus tard.
Si la majorité des dossiers ne passent pas devant une telle commission, cette logique très administrative confine parfois à l'absurde. "L'amputation n'est pas reconnue dans les listes des maladies professionnelles, contrairement aux raideurs des articulations. J'ai donc déjà dû refuser le dossier de personnes amputées, alors que le dossier des seconds passe sans problème", explique ainsi le médecin-conseil de l'assurance-vieillesse.
Pour faire passer les dossiers, les commissions se doivent donc de pratiquer des contorsions d'une rare complexité. Gérard Baudouin, 60 ans, jeune retraité qui a bénéficié du dispositif après une carrière de couvreur, l'explique d'ailleurs sans ambages : "Mes séquelles rentraient dans les cases. Mes collègues, soumis aux mêmes conditions de travail, ne le pourraient pas." "Mais ces cas sont très minoritaires", veut relativiser Pierre Mayeur, directeur de la CNAV.
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Re: Actualités 2012
SFR accepte le principe d'un congé "paternité" pour les couples homosexuels
Le groupe de télécommunications SFR a accepté le principe visant à accorder aux salariés de l'entreprise dont le conjoint homosexuel(le) a eu un enfant, un congé de "paternité" de 11 jours, a indiqué lundi 13 février la direction.
Selon une porte-parole, la proposition figure au menu "de discussions avec les organisations syndicales dans le cadre d'un accord global sur l'égalité homme-femme" au sein du groupe, mais n'est pas encore actée. La date d'entrée en vigueur de cette mesure dépendra donc de l'issue des négociations sur l'égalité homme-femme qui sont en voie d'être achevées, a-t-elle précisé.
Le 31 janvier, l'association des lesbiennes, gays bi et trans (LGBT) du groupe Homosfère avait obtenu un entretien avec la direction des ressources humaines, qui avait donné son accord de principe sur ce point.
Sa présidente, Sylvie Fondacci, a indiqué qu'elle se réjouissait de cette avancée. "Je crois que c'est une première dans un grand groupe comme SFR", a-t-elle indiqué. Mme Fondacci a également dit espérer que la décision pourrait "rassurer les collaborateurs homosexuels qui peuvent avoir encore envie de cacher leur orientation", et ajouté espérer que d'autres entreprises suivront le mouvement
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Le groupe de télécommunications SFR a accepté le principe visant à accorder aux salariés de l'entreprise dont le conjoint homosexuel(le) a eu un enfant, un congé de "paternité" de 11 jours, a indiqué lundi 13 février la direction.
Selon une porte-parole, la proposition figure au menu "de discussions avec les organisations syndicales dans le cadre d'un accord global sur l'égalité homme-femme" au sein du groupe, mais n'est pas encore actée. La date d'entrée en vigueur de cette mesure dépendra donc de l'issue des négociations sur l'égalité homme-femme qui sont en voie d'être achevées, a-t-elle précisé.
Le 31 janvier, l'association des lesbiennes, gays bi et trans (LGBT) du groupe Homosfère avait obtenu un entretien avec la direction des ressources humaines, qui avait donné son accord de principe sur ce point.
Sa présidente, Sylvie Fondacci, a indiqué qu'elle se réjouissait de cette avancée. "Je crois que c'est une première dans un grand groupe comme SFR", a-t-elle indiqué. Mme Fondacci a également dit espérer que la décision pourrait "rassurer les collaborateurs homosexuels qui peuvent avoir encore envie de cacher leur orientation", et ajouté espérer que d'autres entreprises suivront le mouvement
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Re: Actualités 2012
Carte scolaire : pour les parents, trouver le bon stratagème... ou déménager
Pour faire inscrire son fils dans un collège hors secteur, Laetitia Satgé n'a pas eu d'autre choix que de déménager. Une décision difficile pour cette mère divorcée, architecte en Charente-Maritime. "Le père de mes enfants vivait à quelques minutes de chez moi, c'était très pratique. J'habitais aussi plus près de mon lieu de travail", raconte-t-elle.
Sans ces sacrifices, impossible de contourner la carte scolaire : "On m'avait pourtant assuré que je pourrais obtenir une dérogation sans problème." Déposée en juin 2011, sa demande est rejetée par l'inspection d'académie. Malgré ses appels répétés et de nombreux courriers adressés au maire de la commune, Laetitia Satgé n'obtient jamais gain de cause. Un refus dont elle ignore encore les motifs. "Il n'y avait pas de problème d'effectifs. Les places étaient juste réservées aux enfants résidant dans le secteur."
Quelques années auparavant, Mme Satgé avait pu faire inscrire son fils aîné dans ce collège sans problème. Son cadet entrant en classe de 6e, elle souhaitait naturellement qu'il rejoigne son frère. "Ma demande aurait dû être prioritaire, d'autant plus que mon fils a une santé fragile. C'est un enfant calme, un bon élève. Je ne comprends pas." Elle sollicite le soutien de la principale, qui lui répond : "Je ne suis pas là pour gérer le quotidien des familles, mais un établissement scolaire."
Au mois de juillet, la clôture des inscriptions approchant, elle se décide à emménager dans le secteur. "C'était le seul moyen. J'aurais pu tricher, utiliser une fausse adresse, mais cela est contraire à mes principes. Je n'avais pas non plus envie de scolariser mon enfant dans le privé."
CHANGEMENT D'OPTION
Pour maintenir leurs enfants dans le public, les parents d'élèves ont donc toujours recours à de véritables stratagèmes. Habitant des quartiers nord de Marseille, Eric Reiningi ne souhaitait pas que sa fille fréquente le lycée du secteur. Un établissement classé en ZEP qui accueille "des élèves provenant des collèges les plus difficiles de Marseille". Sa demande de dérogation ayant été rejetée, il inscrit malgré tout sa fille, plutôt brillante, au lycée Victor-Hugo en classe de 2de.
"Le début de l'année a été plutôt rude. Ma fille a un fort caractère, elle s'est heurtée à des éléments perturbateurs qui s'en sont pris à elle." A la fin de l'année, il décide de réitérer sa demande afin de l'inscrire au lycée Saint-Charles, un établissement proche bénéficiant d'une meilleure réputation. "Je voulais qu'elle étudie dans de meilleures conditions. Mais le proviseur refusait de s'en séparer."
Sa fille choisit donc une option "classe européenne espagnol" n'existant pas dans son lycée d'origine. "Le proviseur nous a reçus, mais il était furieux. Il nous a quasiment mis à la porte." Après une visite à l'inspection académique, la situation se débloque. Le changement d'option reste plus que jamais la stratégie privilégiée des parents pour inscrire leurs enfants dans l'établissement de leur choix.
Aurélie Abadie
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Pour faire inscrire son fils dans un collège hors secteur, Laetitia Satgé n'a pas eu d'autre choix que de déménager. Une décision difficile pour cette mère divorcée, architecte en Charente-Maritime. "Le père de mes enfants vivait à quelques minutes de chez moi, c'était très pratique. J'habitais aussi plus près de mon lieu de travail", raconte-t-elle.
Sans ces sacrifices, impossible de contourner la carte scolaire : "On m'avait pourtant assuré que je pourrais obtenir une dérogation sans problème." Déposée en juin 2011, sa demande est rejetée par l'inspection d'académie. Malgré ses appels répétés et de nombreux courriers adressés au maire de la commune, Laetitia Satgé n'obtient jamais gain de cause. Un refus dont elle ignore encore les motifs. "Il n'y avait pas de problème d'effectifs. Les places étaient juste réservées aux enfants résidant dans le secteur."
Quelques années auparavant, Mme Satgé avait pu faire inscrire son fils aîné dans ce collège sans problème. Son cadet entrant en classe de 6e, elle souhaitait naturellement qu'il rejoigne son frère. "Ma demande aurait dû être prioritaire, d'autant plus que mon fils a une santé fragile. C'est un enfant calme, un bon élève. Je ne comprends pas." Elle sollicite le soutien de la principale, qui lui répond : "Je ne suis pas là pour gérer le quotidien des familles, mais un établissement scolaire."
Au mois de juillet, la clôture des inscriptions approchant, elle se décide à emménager dans le secteur. "C'était le seul moyen. J'aurais pu tricher, utiliser une fausse adresse, mais cela est contraire à mes principes. Je n'avais pas non plus envie de scolariser mon enfant dans le privé."
CHANGEMENT D'OPTION
Pour maintenir leurs enfants dans le public, les parents d'élèves ont donc toujours recours à de véritables stratagèmes. Habitant des quartiers nord de Marseille, Eric Reiningi ne souhaitait pas que sa fille fréquente le lycée du secteur. Un établissement classé en ZEP qui accueille "des élèves provenant des collèges les plus difficiles de Marseille". Sa demande de dérogation ayant été rejetée, il inscrit malgré tout sa fille, plutôt brillante, au lycée Victor-Hugo en classe de 2de.
"Le début de l'année a été plutôt rude. Ma fille a un fort caractère, elle s'est heurtée à des éléments perturbateurs qui s'en sont pris à elle." A la fin de l'année, il décide de réitérer sa demande afin de l'inscrire au lycée Saint-Charles, un établissement proche bénéficiant d'une meilleure réputation. "Je voulais qu'elle étudie dans de meilleures conditions. Mais le proviseur refusait de s'en séparer."
Sa fille choisit donc une option "classe européenne espagnol" n'existant pas dans son lycée d'origine. "Le proviseur nous a reçus, mais il était furieux. Il nous a quasiment mis à la porte." Après une visite à l'inspection académique, la situation se débloque. Le changement d'option reste plus que jamais la stratégie privilégiée des parents pour inscrire leurs enfants dans l'établissement de leur choix.
Aurélie Abadie
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Re: Actualités 2012
"Pourquoi imposer une formation pour ensuite nous laisser sans travail?"
Nicolas Sarkozy a proposé d'imposer aux chômeurs de suivre "une formation qualifiante" et d'accepter ensuite la "première offre d'emploi correspondant" à cette formation. Le Monde.fr a demandé à ses internautes de témoigner de leurs expériences des formations proposées par Pôle emploi.
Sur les dizaines de témoignages reçus, aucun n'a fait part d'une expérience réussie. Au contraire, entre délais d'attente trop longs, demandes de formation refusées, formations trop succintes, manques de débouchés, les critiques adressées à Pôle emploi sont très dures. Pour tous ces internautes, l'amélioration de l'offre de formation semble plus importante que l'éventuelle obligation d'en suivre une.
•Mes ressources coupées pendant ma formation, par PB
Je m'étais engagé à poursuivre une formation d'assistant social pendant trois ans, un métier en tension. A la fin de mes droits Assedic, au bout de deux ans, j'ai demandé le RSA. Celui ci a été refusé au motif précis que j'étais en formation (j'ai plus de 30 ans). Je suis donc resté sans revenu pendant dix mois et j'ai dû travailler la nuit et aller en stage le jour pour arriver au bout de mon projet professionnel qui, à la base, était contractualisé avec Pôle emploi. Alors quand on traite les demandeurs d'emploi d'assistés...
•Un parcours du combattant, par Jean-Luc M.
Entre le droit de bénéficier d'une formation et la réalité, il y un gouffre énorme. J'ai pu bénéficier de trois formations dans ma vie. Mais à chaque fois j'ai dû me battre. Il y a de nombreuses aberrations :
- refus d'une formation de responsable de randonnée pédestre, car ce n'est pas inscrit dans les métiers prioritaire par le conseil régional, alors que je vis dans un département (la Dordogne) dont l'économie est en grande partie basée sur ça.
- refus d'un récente demande, car j'ai la double casquette de chômeur et auto-entrepreneur. Alors que je débute avec de faibles moyens.
•Des formations rapides et succintes, par Céline R.
J'ai suivi une formation de trois semaines en perfectionnement bureautique. Pôle emploi ne m'a pas proposé cette formation (ne m'en a jamais proposé), c'est moi qui l'ai demandée à plusieurs reprises avant d'avoir une réponse positive car ce type de formation manquait.
Etant bilingue anglais de formation tourisme, je souhaitais élargir mes recherches vers le secrétariat bilingue. Mais, la formation était très rapide et succinte, et je ne suis pas sûre qu'elle aurait été utile pour obtenir un emploi de secrétaire (il existe une formation spécifique plus pointue).
Finalement, j'ai trouvé un emploi dans mon domaine, en tant d'agent d'accueil touristique.
•Pôle emploi ne finance pas les formations souhaitées, anonyme, 31 ans, cinéaste
J'ai demandé à suivre une formation concernant les métiers de l'image : cameraman, directeur de la photographie, assistant caméra... Etant surveillant dans le scolaire, cinéaste dans ma vie personnelle, je suis en reconversion professionnelle.
Lors de mon premier rendez-vous, j'ai demandé une formation pour affirmer mes connaissances et créer des contacts. La personne voyant mon projet cohérent baisse le regard, en me disant qu'ils ne financent pas les formations concernant les métiers qui dépendent du statut d'intermittent. En clair, je suis seul depuis le début de mon chômage, pour me former et trouver des emplois qui, je l'espère, seront autre chose que du bénévolat...
•Une moitié de formation en soins infirmiers, par Léna K., 40 ans, Loire-Atlantique
A 40 ans, en 2009, je décide d'une reconversion qui puisse concilier mes souhaits professionnels et la réalité du marché du travail. Je débute donc trois années de formation en soins infirmiers tout d'abord en Fongecif pour une année de financement par mon employeur privé (un an c'est le maximum en Fongecif).
Au terme de cette année, je demande une rupture conventionnelle de mon CDI afin de bénéficier d'une prise en charge Pôle emploi : refus de mon employeur qui ne "veut pas alimenter le chômage". J'arrête tout un an, parviens à un accord de licenciement et m'inscrit au Pôle emploi afin de reprendre la formation en 2011.
Malheureusement le gouvernement a, entre temps, décidé de ne plus maintenir les allocations chômage sur les formations longues. Je suis censée être diplômée en juillet 2013 et mes allocations tomberont à 652 euros mensuels fin novembre 2012. J'ai 460 € de loyer, aucun droits CAF, on me ferme toutes les portes des aides locales et nationales car je ne suis pas au RSA.
Seule solution : travailler à mi temps les sept derniers mois. Problème : j'ai 70 heures hebdomadaires de travail pour la formation, travailler 20-25 heures de plus n'est pas gérable physiquement.
Donc je vais devoir abandonner une formation prioritaire dans un secteur qui recrute à tout va. Cherchez l'erreur...
•Trop diplômée ! par Marie-Emilie B., 35 ans, juriste.
Titulaire de deux bacs+ 5, je suis actuellement à la recherche d'un emploi stable. Lors de mon inscription, après avoir passé les épreuves des neuf coups de téléphones, trois courriers,et quinze photocopies, j'arrive enfin devant un monsieur (très gentil au demeurant). Pleine de bonne volonté, je lui demande quelles offres il peut me proposer... Résultat : aucune. Je ne rentre pas dans les cases !
Mais attention, j'ai tout de même l'obligation de répondre à trois offres d'emploi Pôle emploi par mois. Toujours positive, je demande une simple formation Excel... Niet. Une formation pour perfectionner mon CV ? Eh ben non... "Je suis désolé Madame, mais ces formations sont réservés à des personnes moins diplômées que vous !"
•Pas envie de repartir à zéro, par Bilal L.
Je suis titulaire d'un diplôme BTS assistant de gestion et quand j'étais au chômage, on m'a expliqué, lors de mes rendez vous mensuels, qu'on ne trouvait pas de formation pour moi, car, j'avais déja toutes les notions en comptabilité, ce qui est logique.
On m'a quand même proposé des formations sur un tout autre métier, j'ai refusé, car j'estime que quand on "trime" sur une formation en alternance de deux ans, dans un domaine que l'on choisit, on a pas vraiment envie de repartir à zéro.
On m'a aussi proposé des emplois, qui n'avaient aucun rapport avec mon diplôme et que j'ai refusé, en précisant que je me debrouillerais seule : aujourd'hui, j'ai trouvé un emploi par mes propres moyens, et grâce aux allocations chômage, qui m'ont permis de payer les frais qui vous servent à rechercher activement un emploi...
•Des centres de formation inefficaces, par Frederic B.
J'ai eu l'occasion de suivre une formation en conception assistée par ordinateur, dans un centre de formation lyonnais, formation dispensée dans le cadre d'un contrat de reconversion professionel.
Mon sentiment est que ces centres vampirisent sans scrupules, l'argent distribué par Pôle emploi : aucun objectif, aucun contrôle du niveau atteint par les élèves. Des professeurs démobilisés, qui ont depuis longtemps compris qu’ils étaient garde chiourme et non pédagogue.
Une fois les élèves attirés et les crédits de formation acceptés, ils sont laissés pour compte par l'administration de ces centres. Ballottés de poste en poste au gré des nouvelles arrivées, et de l'inorganisation des personnes en charge des agendas. Il arrive très fréquemment qu'une personne inscrite n'ait finalement pas de place le jour convenu de son arrivée. Ces centres sont un excellent outil pour détourner vers des entrepreneurs peu scrupuleux la manne délivrée par Pôle emploi.
•150 personnes pour une formation, par Stephane A., 40 ans , Montpellier.
Demandeur d'emploi depuis un an, suite à un licenciement économique, j'ai demandé a mon conseiller Pôle emploi de me faire passer une formation qualifiante sur le permis transports en commun. Il m'a inscrit pour une réunion d'information et en me disant qu'il y aurait des tests de présélections.
Après un mois d attente, j'ai un rendez-vous à cette fameuse réunion. Stupéfaction, nous sommes pas loin de 150 personnes présentes ! A la fin, l'instructeur nous dit qu ils ne prendront que 12 stagiaires et, uniquement si il réussissent les tests ainsi qu'un entretien d'embauche.
Avec beaucoup de volonté, je réussi les tests ainsi que l'entretien, la formation dure deux mois. Une fois le stage terminé, j'ai obtenu mon permis. Je pensais trouver un emploi à temps plein assez rapidement. Et bien non. C'est la galère. Les entreprises locales vous embauchent par vacations deux à trois heures par jour, soixante heures par mois environ, pour un salaire qui plafonne à 500 euros.
•Pas de formation faute de budget, par Muriel P.
Chargée de communication-marketing, cela fait quatre ans que je suis au chômage et que je demande une formation en langue anglaise. Chaque mois je relance ma demande auprès de Pôle emploi ainsi qu'auprès de la directrice d'agence. Leur réponse : "Nous n'avons pas de budget." Après avoir écrit au préfet, qui a écrit au directeur territorial, au conseil général, à une fondation.
Début janvier 2012 enfin une réponse : "Je vous confirme la possibilité de financement d'une aide individuelle de formation." Je recherche le centre de formation (dans un milieu parfois trouble des formations).
Une semaine après un autre mail de la part de Pôle emploi me disant annuler cet accord. Dans une France où les entreprises françaises n'existent plus, l'anglais est indispensable pour mon métier. Bien entendu à 55 ans et à chaque rendez-vous, j'entends "prenez votre retraite" ! C'est un scandale, aucune proposition ni formation ni emploi.
•Des promesses trompeuses, par Torres T.
J’ai cherché à plusieurs reprises une formation et je n’ai jamais obtenu satisfaction malgré le fait de vouloir m’orienter vers une formation de type secrétariat administratif ou commercial plurilingue, un domaine sensé d’être en tension et dont les sociétés ont du mal à trouver du personnel qualifié. Finalement, j’ai été contacté par l’AFPA qui propose une formation financée par Pôle emploi, dénommé POE (préparation opérationnelle à l’emploi).
Cette formation a normalement pour issue la rencontre avec les entreprises qui ont mal à recruter et qui trouveront parmi nous des éléments prêts à pourvoir les postes proposées. En fait, j'ai eu affaire à une formation bâclé et fort désorganisée.
A la fin, personne n'est opérationnel, sans compter que la rencontre avec les entreprises (job dating) avait tourné en simple listing de sociétés qui auront éventuellement besoin d’embaucher, rien de différent à des petites annonces. Je me suis fait radier pour avoir quitté cette arnaque avant la fin.
•4 000 euros pour une formation, par Pierre
Il y a un peu plus de deux ans, sans emploi mais percevant le RSA, j'ai souhaité me former pour renforcer mes compétences professionnelles. J'ai cherché, et trouvé, deux formations dont une sur les diagnostics de performance énergétique. J'en ai parlé à mon conseiller, qui m'a dit que le Pôle emploi ne pouvait financer ces formations, car il aurait fallu que je sois encore sous le régime de l'assurance-chômage.
Finalement, j'ai suivi à mes frais ces formations, pour un montant équivalent à 4 000 euros.
Pour les financer, j'ai dû puiser dans mes économies, mais je tiens à préciser que je n'ai jamais considéré comme normal que la collectivité paye intégralement pour ma formation professionnelle.
Mais j'aurai bien aimé être déjà un minimum encouragé dans ma démarche et, surtout, ne pas me heurter à une forme de mépris doublée d'incompétence.
•Des formations qui ne débouchent sur rien, par Karen, 50 ans Paris
Les formations proposés par Pôle Emploi sont d'un niveau très bas (initiation à Internet, utilisation de Word) et de toute façon, elles ne sont proposées qu'aux jeunes et d'après ce que j'ai vu, ne débouchent sur rien. Elles n'aident pas les plus de 45 ans.
Voilà sept ans que Pôle emploi ne me propose aucun emploi correspondant à ma qualification.
Par ailleurs, mon conseiller me déconseille une reconversion sachant qu'en cette période, seules les personnes ayant une formation "et" une expérience seront prises. Je n'en veux à personne.
•Pôle emploi ne répond pas, par Diana G., 28 ans. Paris
Voilà trois mois que je cherche à joindre mon conseiller Pôle emploi. Depuis le mois de décembre, lors de notre dernier entretien téléphonique où j'ai alors fait part de mon désir de formation (je sais exactement laquelle et elle s'encre parfaitement dans mon parcours personnel et professionnel), j’appelle régulièrement le Pôle emploi.
Difficile dans ses circonstances d'imaginer qu'ils comptent imposer une formation à chaque chômeur alors qu'il n'active pas le processus avec les personnes motivées...
•Secteur "en tension", par Denis T.
Issu d'un cursus généraliste en philosophie, je cherchais il y a deux ans une formation dans le domaine de l'information-communication, et j'avais vu sur le site Internet du Carif (chargé de la formation continue en Ile-de-France) qu'une formation subventionnée dans le secrétariat de rédaction et une autre dans le journalisme Web, dispensées au sein d'un organisme privé parisien, étaient proposées pour les demandeurs d'emploi. Je me suis donc inscrit, et au bout de trois mois (!), on m'a enfin proposé un rendez-vous avec un conseiller, ce qui suppose donc que l'on n'ait que cela à faire que d'attendre que l'on daigne s'intéresser à votre cas.
Le rendez-vous avait lieu à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), et une conseillère m'a expliqué que la formation qui m'intéressait n'ouvrant pas sur un secteur professionnel "en tension" (c'est leur jargon), c'est-à-dire porteur sur le marché du travail, il ne fallait pas s'attendre à ce que ma demande soit acceptée, et que je devais plutôt songer à la restauration, par exemple, qui est plus demandée.
Peu enclin à me soumettre à ce genre d'injonction, je n'ai pas donné suite et ne me suis pas réinscrit comme demandeur d'emploi, ce qui fait toujours un chômeur de moins dans les statistiques de l'Etat.
•Formation payée par mes soins, par Lucas T.
J'ai bénéficié d'une reconversion professionnelle en suivant une formation alors que j'étais au chômage. Je n'ai rien à reprocher à Pôle emploi, mais mon cas est peut être hors norme car j'ai choisi et financé (à hauteur de 10 000 euros tout compris) ma formation.
La sensation, après coup : si vous savez ce que vous voulez, avez tout préparé et êtes prêts à financer entre 50 et 100 % de la formation, vous pouvez l'obtenir. L'idée de M. Sarkozy me paraît, pour moi qui ait suivi une formation, complètement absurde pour une raison simple : il n'y a pas d'offre de formation suffisante pour obliger tous les chômeurs de plus de six mois à en suivre une.
•Une formation dans le vent, par Ghislain M., Besançon
J'ai fait une formation de reconversion à l'AFPA pendant un an (technicien d'étude en génie climatique). Formation à 200 km de chez moi. Depuis, j'envoie des centaines de CV mais même pas un entretien. Avec le temps d'attente pour entrer en formation et la durée de formation elle même, j'ai épuisé mes droits en allocations chômage et je suis au RSA aujourd'hui. J'avais choisi le génie climatique (chauffage, climatisation) pensant que c'était une branche qui embauchait...
Je suis dégoûté. Et je ne vois plus quoi faire. A quoi sert de faire une formation si ensuite nous sommes livrés à nous mêmes et sans travail. L'impression d'avoir perdu mon temps loin des miens pour rien. On demande aux gens de se reconvertir mais quand ils le font, rien n'est fait pour faire en sorte que les entreprises leur redonnent une chance dans leur nouveau métier. Si on oblige les demandeurs d'emplois à faire une formation, il faut aussi que l'Etat s'engage à proposer un emploi correspondant à la formation.
Le Monde.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Nicolas Sarkozy a proposé d'imposer aux chômeurs de suivre "une formation qualifiante" et d'accepter ensuite la "première offre d'emploi correspondant" à cette formation. Le Monde.fr a demandé à ses internautes de témoigner de leurs expériences des formations proposées par Pôle emploi.
Sur les dizaines de témoignages reçus, aucun n'a fait part d'une expérience réussie. Au contraire, entre délais d'attente trop longs, demandes de formation refusées, formations trop succintes, manques de débouchés, les critiques adressées à Pôle emploi sont très dures. Pour tous ces internautes, l'amélioration de l'offre de formation semble plus importante que l'éventuelle obligation d'en suivre une.
•Mes ressources coupées pendant ma formation, par PB
Je m'étais engagé à poursuivre une formation d'assistant social pendant trois ans, un métier en tension. A la fin de mes droits Assedic, au bout de deux ans, j'ai demandé le RSA. Celui ci a été refusé au motif précis que j'étais en formation (j'ai plus de 30 ans). Je suis donc resté sans revenu pendant dix mois et j'ai dû travailler la nuit et aller en stage le jour pour arriver au bout de mon projet professionnel qui, à la base, était contractualisé avec Pôle emploi. Alors quand on traite les demandeurs d'emploi d'assistés...
•Un parcours du combattant, par Jean-Luc M.
Entre le droit de bénéficier d'une formation et la réalité, il y un gouffre énorme. J'ai pu bénéficier de trois formations dans ma vie. Mais à chaque fois j'ai dû me battre. Il y a de nombreuses aberrations :
- refus d'une formation de responsable de randonnée pédestre, car ce n'est pas inscrit dans les métiers prioritaire par le conseil régional, alors que je vis dans un département (la Dordogne) dont l'économie est en grande partie basée sur ça.
- refus d'un récente demande, car j'ai la double casquette de chômeur et auto-entrepreneur. Alors que je débute avec de faibles moyens.
•Des formations rapides et succintes, par Céline R.
J'ai suivi une formation de trois semaines en perfectionnement bureautique. Pôle emploi ne m'a pas proposé cette formation (ne m'en a jamais proposé), c'est moi qui l'ai demandée à plusieurs reprises avant d'avoir une réponse positive car ce type de formation manquait.
Etant bilingue anglais de formation tourisme, je souhaitais élargir mes recherches vers le secrétariat bilingue. Mais, la formation était très rapide et succinte, et je ne suis pas sûre qu'elle aurait été utile pour obtenir un emploi de secrétaire (il existe une formation spécifique plus pointue).
Finalement, j'ai trouvé un emploi dans mon domaine, en tant d'agent d'accueil touristique.
•Pôle emploi ne finance pas les formations souhaitées, anonyme, 31 ans, cinéaste
J'ai demandé à suivre une formation concernant les métiers de l'image : cameraman, directeur de la photographie, assistant caméra... Etant surveillant dans le scolaire, cinéaste dans ma vie personnelle, je suis en reconversion professionnelle.
Lors de mon premier rendez-vous, j'ai demandé une formation pour affirmer mes connaissances et créer des contacts. La personne voyant mon projet cohérent baisse le regard, en me disant qu'ils ne financent pas les formations concernant les métiers qui dépendent du statut d'intermittent. En clair, je suis seul depuis le début de mon chômage, pour me former et trouver des emplois qui, je l'espère, seront autre chose que du bénévolat...
•Une moitié de formation en soins infirmiers, par Léna K., 40 ans, Loire-Atlantique
A 40 ans, en 2009, je décide d'une reconversion qui puisse concilier mes souhaits professionnels et la réalité du marché du travail. Je débute donc trois années de formation en soins infirmiers tout d'abord en Fongecif pour une année de financement par mon employeur privé (un an c'est le maximum en Fongecif).
Au terme de cette année, je demande une rupture conventionnelle de mon CDI afin de bénéficier d'une prise en charge Pôle emploi : refus de mon employeur qui ne "veut pas alimenter le chômage". J'arrête tout un an, parviens à un accord de licenciement et m'inscrit au Pôle emploi afin de reprendre la formation en 2011.
Malheureusement le gouvernement a, entre temps, décidé de ne plus maintenir les allocations chômage sur les formations longues. Je suis censée être diplômée en juillet 2013 et mes allocations tomberont à 652 euros mensuels fin novembre 2012. J'ai 460 € de loyer, aucun droits CAF, on me ferme toutes les portes des aides locales et nationales car je ne suis pas au RSA.
Seule solution : travailler à mi temps les sept derniers mois. Problème : j'ai 70 heures hebdomadaires de travail pour la formation, travailler 20-25 heures de plus n'est pas gérable physiquement.
Donc je vais devoir abandonner une formation prioritaire dans un secteur qui recrute à tout va. Cherchez l'erreur...
•Trop diplômée ! par Marie-Emilie B., 35 ans, juriste.
Titulaire de deux bacs+ 5, je suis actuellement à la recherche d'un emploi stable. Lors de mon inscription, après avoir passé les épreuves des neuf coups de téléphones, trois courriers,et quinze photocopies, j'arrive enfin devant un monsieur (très gentil au demeurant). Pleine de bonne volonté, je lui demande quelles offres il peut me proposer... Résultat : aucune. Je ne rentre pas dans les cases !
Mais attention, j'ai tout de même l'obligation de répondre à trois offres d'emploi Pôle emploi par mois. Toujours positive, je demande une simple formation Excel... Niet. Une formation pour perfectionner mon CV ? Eh ben non... "Je suis désolé Madame, mais ces formations sont réservés à des personnes moins diplômées que vous !"
•Pas envie de repartir à zéro, par Bilal L.
Je suis titulaire d'un diplôme BTS assistant de gestion et quand j'étais au chômage, on m'a expliqué, lors de mes rendez vous mensuels, qu'on ne trouvait pas de formation pour moi, car, j'avais déja toutes les notions en comptabilité, ce qui est logique.
On m'a quand même proposé des formations sur un tout autre métier, j'ai refusé, car j'estime que quand on "trime" sur une formation en alternance de deux ans, dans un domaine que l'on choisit, on a pas vraiment envie de repartir à zéro.
On m'a aussi proposé des emplois, qui n'avaient aucun rapport avec mon diplôme et que j'ai refusé, en précisant que je me debrouillerais seule : aujourd'hui, j'ai trouvé un emploi par mes propres moyens, et grâce aux allocations chômage, qui m'ont permis de payer les frais qui vous servent à rechercher activement un emploi...
•Des centres de formation inefficaces, par Frederic B.
J'ai eu l'occasion de suivre une formation en conception assistée par ordinateur, dans un centre de formation lyonnais, formation dispensée dans le cadre d'un contrat de reconversion professionel.
Mon sentiment est que ces centres vampirisent sans scrupules, l'argent distribué par Pôle emploi : aucun objectif, aucun contrôle du niveau atteint par les élèves. Des professeurs démobilisés, qui ont depuis longtemps compris qu’ils étaient garde chiourme et non pédagogue.
Une fois les élèves attirés et les crédits de formation acceptés, ils sont laissés pour compte par l'administration de ces centres. Ballottés de poste en poste au gré des nouvelles arrivées, et de l'inorganisation des personnes en charge des agendas. Il arrive très fréquemment qu'une personne inscrite n'ait finalement pas de place le jour convenu de son arrivée. Ces centres sont un excellent outil pour détourner vers des entrepreneurs peu scrupuleux la manne délivrée par Pôle emploi.
•150 personnes pour une formation, par Stephane A., 40 ans , Montpellier.
Demandeur d'emploi depuis un an, suite à un licenciement économique, j'ai demandé a mon conseiller Pôle emploi de me faire passer une formation qualifiante sur le permis transports en commun. Il m'a inscrit pour une réunion d'information et en me disant qu'il y aurait des tests de présélections.
Après un mois d attente, j'ai un rendez-vous à cette fameuse réunion. Stupéfaction, nous sommes pas loin de 150 personnes présentes ! A la fin, l'instructeur nous dit qu ils ne prendront que 12 stagiaires et, uniquement si il réussissent les tests ainsi qu'un entretien d'embauche.
Avec beaucoup de volonté, je réussi les tests ainsi que l'entretien, la formation dure deux mois. Une fois le stage terminé, j'ai obtenu mon permis. Je pensais trouver un emploi à temps plein assez rapidement. Et bien non. C'est la galère. Les entreprises locales vous embauchent par vacations deux à trois heures par jour, soixante heures par mois environ, pour un salaire qui plafonne à 500 euros.
•Pas de formation faute de budget, par Muriel P.
Chargée de communication-marketing, cela fait quatre ans que je suis au chômage et que je demande une formation en langue anglaise. Chaque mois je relance ma demande auprès de Pôle emploi ainsi qu'auprès de la directrice d'agence. Leur réponse : "Nous n'avons pas de budget." Après avoir écrit au préfet, qui a écrit au directeur territorial, au conseil général, à une fondation.
Début janvier 2012 enfin une réponse : "Je vous confirme la possibilité de financement d'une aide individuelle de formation." Je recherche le centre de formation (dans un milieu parfois trouble des formations).
Une semaine après un autre mail de la part de Pôle emploi me disant annuler cet accord. Dans une France où les entreprises françaises n'existent plus, l'anglais est indispensable pour mon métier. Bien entendu à 55 ans et à chaque rendez-vous, j'entends "prenez votre retraite" ! C'est un scandale, aucune proposition ni formation ni emploi.
•Des promesses trompeuses, par Torres T.
J’ai cherché à plusieurs reprises une formation et je n’ai jamais obtenu satisfaction malgré le fait de vouloir m’orienter vers une formation de type secrétariat administratif ou commercial plurilingue, un domaine sensé d’être en tension et dont les sociétés ont du mal à trouver du personnel qualifié. Finalement, j’ai été contacté par l’AFPA qui propose une formation financée par Pôle emploi, dénommé POE (préparation opérationnelle à l’emploi).
Cette formation a normalement pour issue la rencontre avec les entreprises qui ont mal à recruter et qui trouveront parmi nous des éléments prêts à pourvoir les postes proposées. En fait, j'ai eu affaire à une formation bâclé et fort désorganisée.
A la fin, personne n'est opérationnel, sans compter que la rencontre avec les entreprises (job dating) avait tourné en simple listing de sociétés qui auront éventuellement besoin d’embaucher, rien de différent à des petites annonces. Je me suis fait radier pour avoir quitté cette arnaque avant la fin.
•4 000 euros pour une formation, par Pierre
Il y a un peu plus de deux ans, sans emploi mais percevant le RSA, j'ai souhaité me former pour renforcer mes compétences professionnelles. J'ai cherché, et trouvé, deux formations dont une sur les diagnostics de performance énergétique. J'en ai parlé à mon conseiller, qui m'a dit que le Pôle emploi ne pouvait financer ces formations, car il aurait fallu que je sois encore sous le régime de l'assurance-chômage.
Finalement, j'ai suivi à mes frais ces formations, pour un montant équivalent à 4 000 euros.
Pour les financer, j'ai dû puiser dans mes économies, mais je tiens à préciser que je n'ai jamais considéré comme normal que la collectivité paye intégralement pour ma formation professionnelle.
Mais j'aurai bien aimé être déjà un minimum encouragé dans ma démarche et, surtout, ne pas me heurter à une forme de mépris doublée d'incompétence.
•Des formations qui ne débouchent sur rien, par Karen, 50 ans Paris
Les formations proposés par Pôle Emploi sont d'un niveau très bas (initiation à Internet, utilisation de Word) et de toute façon, elles ne sont proposées qu'aux jeunes et d'après ce que j'ai vu, ne débouchent sur rien. Elles n'aident pas les plus de 45 ans.
Voilà sept ans que Pôle emploi ne me propose aucun emploi correspondant à ma qualification.
Par ailleurs, mon conseiller me déconseille une reconversion sachant qu'en cette période, seules les personnes ayant une formation "et" une expérience seront prises. Je n'en veux à personne.
•Pôle emploi ne répond pas, par Diana G., 28 ans. Paris
Voilà trois mois que je cherche à joindre mon conseiller Pôle emploi. Depuis le mois de décembre, lors de notre dernier entretien téléphonique où j'ai alors fait part de mon désir de formation (je sais exactement laquelle et elle s'encre parfaitement dans mon parcours personnel et professionnel), j’appelle régulièrement le Pôle emploi.
Difficile dans ses circonstances d'imaginer qu'ils comptent imposer une formation à chaque chômeur alors qu'il n'active pas le processus avec les personnes motivées...
•Secteur "en tension", par Denis T.
Issu d'un cursus généraliste en philosophie, je cherchais il y a deux ans une formation dans le domaine de l'information-communication, et j'avais vu sur le site Internet du Carif (chargé de la formation continue en Ile-de-France) qu'une formation subventionnée dans le secrétariat de rédaction et une autre dans le journalisme Web, dispensées au sein d'un organisme privé parisien, étaient proposées pour les demandeurs d'emploi. Je me suis donc inscrit, et au bout de trois mois (!), on m'a enfin proposé un rendez-vous avec un conseiller, ce qui suppose donc que l'on n'ait que cela à faire que d'attendre que l'on daigne s'intéresser à votre cas.
Le rendez-vous avait lieu à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), et une conseillère m'a expliqué que la formation qui m'intéressait n'ouvrant pas sur un secteur professionnel "en tension" (c'est leur jargon), c'est-à-dire porteur sur le marché du travail, il ne fallait pas s'attendre à ce que ma demande soit acceptée, et que je devais plutôt songer à la restauration, par exemple, qui est plus demandée.
Peu enclin à me soumettre à ce genre d'injonction, je n'ai pas donné suite et ne me suis pas réinscrit comme demandeur d'emploi, ce qui fait toujours un chômeur de moins dans les statistiques de l'Etat.
•Formation payée par mes soins, par Lucas T.
J'ai bénéficié d'une reconversion professionnelle en suivant une formation alors que j'étais au chômage. Je n'ai rien à reprocher à Pôle emploi, mais mon cas est peut être hors norme car j'ai choisi et financé (à hauteur de 10 000 euros tout compris) ma formation.
La sensation, après coup : si vous savez ce que vous voulez, avez tout préparé et êtes prêts à financer entre 50 et 100 % de la formation, vous pouvez l'obtenir. L'idée de M. Sarkozy me paraît, pour moi qui ait suivi une formation, complètement absurde pour une raison simple : il n'y a pas d'offre de formation suffisante pour obliger tous les chômeurs de plus de six mois à en suivre une.
•Une formation dans le vent, par Ghislain M., Besançon
J'ai fait une formation de reconversion à l'AFPA pendant un an (technicien d'étude en génie climatique). Formation à 200 km de chez moi. Depuis, j'envoie des centaines de CV mais même pas un entretien. Avec le temps d'attente pour entrer en formation et la durée de formation elle même, j'ai épuisé mes droits en allocations chômage et je suis au RSA aujourd'hui. J'avais choisi le génie climatique (chauffage, climatisation) pensant que c'était une branche qui embauchait...
Je suis dégoûté. Et je ne vois plus quoi faire. A quoi sert de faire une formation si ensuite nous sommes livrés à nous mêmes et sans travail. L'impression d'avoir perdu mon temps loin des miens pour rien. On demande aux gens de se reconvertir mais quand ils le font, rien n'est fait pour faire en sorte que les entreprises leur redonnent une chance dans leur nouveau métier. Si on oblige les demandeurs d'emplois à faire une formation, il faut aussi que l'Etat s'engage à proposer un emploi correspondant à la formation.
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Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Condamnation de Monsanto : "Une première qui va donner des idées"
L'entreprise américaine Monsanto a été jugée "responsable", lundi 13 février, de l'intoxication à l'herbicide d'un agriculteur français. Cette décision du tribunal de grande instance de Lyon, qui constitue une première en France, pourrait ouvrir la voie à d'autres condamnations similaires, selon Stéphane Cottineau, avocat spécialisé dans les questions environnementales, qui travaille étroitement avec l'association Phyto-victimes.
Qu'est-ce que ce jugement va changer, concrètement ?
Pour l'instant, ce n'est qu'un jugement en première instance. Je pense que Monsanto va faire appel, et l'affaire risque donc se prolonger. Mais cette décision constitue une première et va de toute façon donner des idées à beaucoup de monde. Aujourd'hui, cela signifie qu'à chaque fois qu'un accident ou une maladie professionnel(le) implique des produits chimiques bien identifiés, il sera possible d'attaquer le producteur. C'est donc une nouvelle très positive, qui pourrait permettre d'obtenir des dommages-intérêts dans de nombreux autres dossiers.
Comment sont indemnisées les victimes de produits phytosanitaires ?
Dans la plupart des dossiers, il s'agit de faire reconnaître leur maladie professionnelle auprès des tribunaux des affaires de sécurité sociale (TASS). Il faut pour cela établir la causalité entre la maladie et l'utilisation de produits phytosanitaires. Ensuite, quand cette causalité est reconnue, il y a indemnisation. Celle-ci est assurée dans la plupart des cas par la MSA, c'est-à-dire la sécurité sociale des agriculteurs. En d'autres termes, c'est la société qui paie pour leur maladie.
Après, il est également possible, pour les personnes concernées, d'engager une action devant le tribunal de grande instance, comme l'a fait Paul François, pour établir la responsabilité des entreprises qui ont commercialisé les produits à l'origine de la maladie. Avec le jugement du tribunal de Lyon, cela va surement changer la donne. Mais il sera toujours compliqué de prouver la responsabilité, surtout dans le cas des maladies professionnelles. Celles-ci ne résultent en effet pas d'un accident à un moment T, mais sont étalées dans le temps, et rendent complexe l'identification d'un seul produit – et donc d'un producteur – responsable de l'intoxication.
Les victimes peuvent-elles également se retourner contre l'Etat, pour avoir autorisé ces produits dangereux ?
Il y a eu une condamnation qui allait dans ce sens en Angleterre. Une femme a attaqué le gouvernement pour défaut de protection des populations voisines de champs où étaient répandus des produits phytosanitaires. En France, ce serait très difficilement applicable. La législation française est beaucoup plus complexe, et un tribunal de grande instance ne pourrait pas statuer sur ce sujet.
Propos recueillis par Charlotte Chabas
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L'entreprise américaine Monsanto a été jugée "responsable", lundi 13 février, de l'intoxication à l'herbicide d'un agriculteur français. Cette décision du tribunal de grande instance de Lyon, qui constitue une première en France, pourrait ouvrir la voie à d'autres condamnations similaires, selon Stéphane Cottineau, avocat spécialisé dans les questions environnementales, qui travaille étroitement avec l'association Phyto-victimes.
Qu'est-ce que ce jugement va changer, concrètement ?
Pour l'instant, ce n'est qu'un jugement en première instance. Je pense que Monsanto va faire appel, et l'affaire risque donc se prolonger. Mais cette décision constitue une première et va de toute façon donner des idées à beaucoup de monde. Aujourd'hui, cela signifie qu'à chaque fois qu'un accident ou une maladie professionnel(le) implique des produits chimiques bien identifiés, il sera possible d'attaquer le producteur. C'est donc une nouvelle très positive, qui pourrait permettre d'obtenir des dommages-intérêts dans de nombreux autres dossiers.
Comment sont indemnisées les victimes de produits phytosanitaires ?
Dans la plupart des dossiers, il s'agit de faire reconnaître leur maladie professionnelle auprès des tribunaux des affaires de sécurité sociale (TASS). Il faut pour cela établir la causalité entre la maladie et l'utilisation de produits phytosanitaires. Ensuite, quand cette causalité est reconnue, il y a indemnisation. Celle-ci est assurée dans la plupart des cas par la MSA, c'est-à-dire la sécurité sociale des agriculteurs. En d'autres termes, c'est la société qui paie pour leur maladie.
Après, il est également possible, pour les personnes concernées, d'engager une action devant le tribunal de grande instance, comme l'a fait Paul François, pour établir la responsabilité des entreprises qui ont commercialisé les produits à l'origine de la maladie. Avec le jugement du tribunal de Lyon, cela va surement changer la donne. Mais il sera toujours compliqué de prouver la responsabilité, surtout dans le cas des maladies professionnelles. Celles-ci ne résultent en effet pas d'un accident à un moment T, mais sont étalées dans le temps, et rendent complexe l'identification d'un seul produit – et donc d'un producteur – responsable de l'intoxication.
Les victimes peuvent-elles également se retourner contre l'Etat, pour avoir autorisé ces produits dangereux ?
Il y a eu une condamnation qui allait dans ce sens en Angleterre. Une femme a attaqué le gouvernement pour défaut de protection des populations voisines de champs où étaient répandus des produits phytosanitaires. En France, ce serait très difficilement applicable. La législation française est beaucoup plus complexe, et un tribunal de grande instance ne pourrait pas statuer sur ce sujet.
Propos recueillis par Charlotte Chabas
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ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
L'épilepsie, aussi, demande un plan national
Le Point.fr - Publié le 13/02/2012 à 19:18
En France 500 000 personnes souffrent de cette maladie parfois très handicapante et stigmatisante.
Demain, à l'occasion de la deuxième journée européenne dédiée à cette maladie, le Comité national pour l'épilepsie (CNE) - qui s'exprime au nom de toutes les associations de patients, fondations, sociétés savantes impliquées dans la lutte pour une prise en charge globale et optimale des patients épileptiques - renouvellera son appel aux pouvoirs publics pour un plan épilepsie. Alors que l'autisme a été décrété grande cause nationale 2012, qu'il existe un plan pour la maladie d'Alzheimer et un autre pour les accidents vasculaires cérébraux, l'épilepsie se sent le "parent pauvre". Et cette maladie, qui a atteint des personnalités aussi célèbres que Dostoïevski, Flaubert, Pierre le Grand ou encore Napoléon, reste taboue. Car, dans l'esprit populaire, elle est encore trop souvent synonyme de crises convulsives spectaculaires, de ce redoutable "grand mal", par opposition au "petit mal", qui, lui, désigne de simples absences de courte durée.
Selon le rapport 2010 de l'OMS, l'épilepsie est la maladie neurologique handicapante la plus répandue en Europe. Statistiquement, 5 % de la population est susceptible de faire une crise, à un moment ou à un autre de sa vie. D'ailleurs, chaque jour, 100 personnes sont victimes de leur première manifestation épileptique dans notre pays. Mais seule la moitié de ces "nouveaux patients potentiels" développeront la maladie et présenteront d'autres crises, plus ou moins espacées. Plus embêtant : parmi les 500 000 patients français souffrant d'épilepsie, 30 % sont atteints de formes résistantes aux traitements actuels. C'est pourquoi le Parlement européen a invité l'an dernier les pays membres à prendre les mesures nécessaires pour adapter les soins aux besoins des malades et à promouvoir la recherche.
Le communiqué publié par le CNE insiste sur la nécessité absolue d'améliorer le diagnostic et les soins. Selon lui, "une réduction de 10 % des erreurs diagnostiques permettrait des économies de l'ordre de 15 millions d'euros par an. Le diagnostic précoce, le choix des investigations les plus appropriées, la mise en route d'un traitement médical adapté et, le cas échéant, le traitement chirurgical représentent d'autres sources d'économies considérables". Actuellement le recours à la chirurgie est proposé à moins de 300 patients par an, alors que plusieurs dizaines de milliers de candidats pourraient en bénéficier. Non seulement un tel traitement peut changer leur existence, mais en plus permettrait de réaliser des économies estimées à 400 000 euros par opération, "lissées sur la vie" de la personne.
Quant aux 90 000 enfants et adolescents souffrant d'épilepsie en France, "leur formation est injustement limitée par des difficultés d'acceptation de leur handicap en milieu scolaire, mais aussi par l'absence de moyens d'évaluation neuropsychologique précoce et la non-reconnaissance de difficultés cognitives spécifiques aboutissant à une perte de chances de leur insertion professionnelle future", rappellent les associations. Et même s'il reconnaît que l'État a déjà pris quelques mesures en faveur de l'épilepsie, le CNE souligne que rien n'avancera vraiment tant que ne seront pas débloqués des financements spécifiques pour un accès renforcé et plus rapide aux soins spécialisés, un accès facilité aux informations nécessaires à la bonne compréhension et gestion de l'épilepsie, ainsi qu'un soutien psychologique et neuropsychologique pour les patients souffrant des formes les plus graves. Autant de messages qui ont plus de chances d'être entendus en période électoraleÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Point.fr - Publié le 13/02/2012 à 19:18
En France 500 000 personnes souffrent de cette maladie parfois très handicapante et stigmatisante.
Demain, à l'occasion de la deuxième journée européenne dédiée à cette maladie, le Comité national pour l'épilepsie (CNE) - qui s'exprime au nom de toutes les associations de patients, fondations, sociétés savantes impliquées dans la lutte pour une prise en charge globale et optimale des patients épileptiques - renouvellera son appel aux pouvoirs publics pour un plan épilepsie. Alors que l'autisme a été décrété grande cause nationale 2012, qu'il existe un plan pour la maladie d'Alzheimer et un autre pour les accidents vasculaires cérébraux, l'épilepsie se sent le "parent pauvre". Et cette maladie, qui a atteint des personnalités aussi célèbres que Dostoïevski, Flaubert, Pierre le Grand ou encore Napoléon, reste taboue. Car, dans l'esprit populaire, elle est encore trop souvent synonyme de crises convulsives spectaculaires, de ce redoutable "grand mal", par opposition au "petit mal", qui, lui, désigne de simples absences de courte durée.
Selon le rapport 2010 de l'OMS, l'épilepsie est la maladie neurologique handicapante la plus répandue en Europe. Statistiquement, 5 % de la population est susceptible de faire une crise, à un moment ou à un autre de sa vie. D'ailleurs, chaque jour, 100 personnes sont victimes de leur première manifestation épileptique dans notre pays. Mais seule la moitié de ces "nouveaux patients potentiels" développeront la maladie et présenteront d'autres crises, plus ou moins espacées. Plus embêtant : parmi les 500 000 patients français souffrant d'épilepsie, 30 % sont atteints de formes résistantes aux traitements actuels. C'est pourquoi le Parlement européen a invité l'an dernier les pays membres à prendre les mesures nécessaires pour adapter les soins aux besoins des malades et à promouvoir la recherche.
Le communiqué publié par le CNE insiste sur la nécessité absolue d'améliorer le diagnostic et les soins. Selon lui, "une réduction de 10 % des erreurs diagnostiques permettrait des économies de l'ordre de 15 millions d'euros par an. Le diagnostic précoce, le choix des investigations les plus appropriées, la mise en route d'un traitement médical adapté et, le cas échéant, le traitement chirurgical représentent d'autres sources d'économies considérables". Actuellement le recours à la chirurgie est proposé à moins de 300 patients par an, alors que plusieurs dizaines de milliers de candidats pourraient en bénéficier. Non seulement un tel traitement peut changer leur existence, mais en plus permettrait de réaliser des économies estimées à 400 000 euros par opération, "lissées sur la vie" de la personne.
Quant aux 90 000 enfants et adolescents souffrant d'épilepsie en France, "leur formation est injustement limitée par des difficultés d'acceptation de leur handicap en milieu scolaire, mais aussi par l'absence de moyens d'évaluation neuropsychologique précoce et la non-reconnaissance de difficultés cognitives spécifiques aboutissant à une perte de chances de leur insertion professionnelle future", rappellent les associations. Et même s'il reconnaît que l'État a déjà pris quelques mesures en faveur de l'épilepsie, le CNE souligne que rien n'avancera vraiment tant que ne seront pas débloqués des financements spécifiques pour un accès renforcé et plus rapide aux soins spécialisés, un accès facilité aux informations nécessaires à la bonne compréhension et gestion de l'épilepsie, ainsi qu'un soutien psychologique et neuropsychologique pour les patients souffrant des formes les plus graves. Autant de messages qui ont plus de chances d'être entendus en période électoraleÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Amiante : un siècle de déni
Le Point.fr - Publié le 13/02/2012 à 13:32
Retour sur la saga de l'"or blanc", devenu tueur en série, et qui sera responsable de 100 000 morts en France d'ici à 2025.
Les Anglo-Saxons le surnommaient "magic mineral" tant ses nombreuses qualités techniques leur paraissaient tomber du ciel. Résistant au feu comme à la traction, l'amiante, connu depuis la nuit des temps - Pline l'Ancien et Marco Polo l'ont mentionné dans leurs récits -, va connaître à partir des années 1880 une expansion foudroyante, mais aussi s'avérer rapidement être un poison mortel.
Extrait de mines à ciel ouvert, puis concassé en une fine poussière, l'amiante devient à cette époque "le compagnon de route du capitalisme industriel". C'est dans le secteur du textile que les ouvriers vont être les premières victimes au bout de quelques années tant la protection contre l'inhalation des poussières est alors dérisoire. Les fibres d'amiante, invisibles, pénètrent en effet l'appareil respiratoire et provoquent l'asbestose, une fibrose qui calcifie les poumons et provoque, à terme, la mort par étouffement.
Premiers cancers
En 1906, un jeune inspecteur départemental du travail à Caen, Denis Auribault, dresse ainsi un rapport à la suite d'une inspection dans une petite entreprise de filature située dans la Suisse normande, à Condé-sur-Noireau, où aucune ventilation n'a été installée : "Cette inobservation totale des règles de l'hygiène occasionnait de nombreux décès dans le personnel : une cinquantaine d'ouvriers et d'ouvrières moururent." En 1945, l'asbestose est reconnue en France comme maladie professionnelle. Mais à partir des années cinquante, les premiers cancers sont observés. D'abord, le mésothéliome, tumeur maligne de la plèvre, l'enveloppe des poumons que la fibre traverse avant d'aller s'y loger, puis celui du poumon. Mais rien n'arrête la progression de ce minéral qui s'est répandu partout et va entrer peu à peu dans la composition de 3 000 produits.
Dans les transports, il sert à isoler les navires, mais aussi les trains : jusqu'au début des années 80, la SNCF l'utilisera dans ses wagons et ses locomotives et, encore aujourd'hui ses Corail et les premiers TGV sommeillent sur des voies isolées en attendant leur hypothétique dépollution. L'amiante a également conquis le secteur du bâtiment. Depuis 1915 et l'invention de l'ingénieur autrichien Ludwig Hatschek, on mélange amiante et ciment pour construire des toits, des tuiles, des tuyaux ou des bardages. Dans les usines, les ouvriers qui les fabriquent sont soumis à des taux d'empoussièrement très élevés, danger concernant aussi ceux qui manipulent ces produits finis. Après la guerre, avec les Trente Glorieuses, on a aussi construit à tour de bras : écoles, hôpitaux, immeubles de bureau et d'habitation qui sont souvent bâtis à partir de structures d'aluminium qu'on couvre d'amiante pour éviter leur affaissement en cas d'incendie. C'est le "flocage" qui fera des ravages parmi les isolateurs, désastre que met en évidence une enquête menée aux États-Unis sur cette population de travailleurs par le docteur Irving Selikoff.
Manipulation
En octobre 1964, le scandale éclate aux États-Unis à la suite d'un important congrès de l'Académie des sciences de New York lors duquel les scientifiques du monde entier dénoncent les méfaits de la fibre. Car les études qui se sont multipliées prouvent que la mortalité s'étend à ceux qui habitent à proximité des sites d'extraction ou d'utilisation de l'amiante. Des femmes meurent aussi pour avoir simplement lavé le bleu de travail recouvert de fibres de leur mari. Les plaintes s'abattent sur l'industrie et, au cours des auditions publiques des différents procès, on apprend la vérité : les multinationales de l'amiante ont tout fait pour en cacher les dangers. En manipulant les études scientifiques, en empêchant les chercheurs de publier, en engageant d'énormes campagnes de communication, les industriels ont réussi à dissimuler pendant des décennies ce qu'ils avaient été les premiers à observer depuis le début de son utilisation, la mortalité très élevée des ouvriers le manipulant.
Une fois l'amiante rapidement interdit aux États-Unis, où les entreprises extractrices sont submergées de procès, il reste au trust du "magic mineral" le reste du vaste monde, dont l'Europe. En France, la chambre syndicale de l'amiante-ciment, le premier lobby, ne peut empêcher le scandale d'éclater en 1975 quand, à la faculté de Jussieu, les enseignants découvrent que leurs locaux sont bourrés d'amiante. Ils mènent aussi une vaste enquête qui dévoile la situation tragique de certaines usines de transformation. Comme Amisol, à Clermont-Ferrand, où les taux de mortalité des ouvrières défient l'entendement. Elles avoueront que la poussière d'amiante était telle qu'on ne se voyait pas dans les ateliers. En 1977 et 1978, deux décrets interdisent le flocage des bâtiments et fixent des limites de taux d'empoussièrement dans les usines de transformation.
"Usage contrôlé"
Mais un deuxième lobby se met en place en 1982 pour parer au bannissement total. Ce sera le Comité permanent amiante ou CPA, sorte de table ronde financée par les deux grands du secteur, les sociétés d'amiante-ciment Eternit et Everite, filiale de Saint-Gobain. Peu à peu, scientifiques, syndicats, et même envoyés des ministères concernés, vont le rejoindre, offrant une caution formidable à l'"usage contrôlé" de l'amiante, thèse prônée par les industriels. En gros, en prenant des précautions, les produits à base d'amiante ne sont pas dangereux. Et puis ne prend-on pas des risques tous les jours ? Un discours lénifiant qui va fonctionner durant douze ans, alors que la plupart des pays d'Europe interdisent peu à peu ou limitent drastiquement l'utilisation du "magic mineral".
En 1994, c'est l'étude de l'épidémiologiste anglais Julian Peto qui met le feu aux poudres : il révèle qu'en raison de leur exposition passée 3 000 Britanniques meurent chaque année d'avoir inhalé de l'amiante. Et que cette vague de décès, en raison du temps de latence entre l'exposition et l'apparition des cancers, va inexorablement se poursuivre. En France, aucune étude n'existe, mais en comparant les chiffres des importations d'amiante des deux pays, on s'aperçoit vite que la situation n'est pas très différente de celle de la Grande-Bretagne. Et même que la France, endormie par le CPA, est devenue le premier importateur d'amiante d'Europe, le cinquième au monde...
100 000 victimes en France d'ici à 2025
Le 25 juin 1996, l'Andeva, Association nationale des victimes de l'amiante, porte plainte en pointant les défaillances de l'État et des industriels : "De 1900 à 1950, un demi-siècle sans réaction significative face à l'asbestose, de 1950 à 1975, un quart de siècle de données acquises sur les cancers provoqués par l'amiante, de 1975 à nos jours, vingt années de dissimulation." Quelques jours plus tard, une étude de l'Inserm confirme les travaux de Julian Peto : d'ici à 2025, 100 000 Français vont mourir de l'amiante. L'utilisation du "magic mineral" est interdite dans l'Hexagone à partir du 1er janvier 1997Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Point.fr - Publié le 13/02/2012 à 13:32
Retour sur la saga de l'"or blanc", devenu tueur en série, et qui sera responsable de 100 000 morts en France d'ici à 2025.
Les Anglo-Saxons le surnommaient "magic mineral" tant ses nombreuses qualités techniques leur paraissaient tomber du ciel. Résistant au feu comme à la traction, l'amiante, connu depuis la nuit des temps - Pline l'Ancien et Marco Polo l'ont mentionné dans leurs récits -, va connaître à partir des années 1880 une expansion foudroyante, mais aussi s'avérer rapidement être un poison mortel.
Extrait de mines à ciel ouvert, puis concassé en une fine poussière, l'amiante devient à cette époque "le compagnon de route du capitalisme industriel". C'est dans le secteur du textile que les ouvriers vont être les premières victimes au bout de quelques années tant la protection contre l'inhalation des poussières est alors dérisoire. Les fibres d'amiante, invisibles, pénètrent en effet l'appareil respiratoire et provoquent l'asbestose, une fibrose qui calcifie les poumons et provoque, à terme, la mort par étouffement.
Premiers cancers
En 1906, un jeune inspecteur départemental du travail à Caen, Denis Auribault, dresse ainsi un rapport à la suite d'une inspection dans une petite entreprise de filature située dans la Suisse normande, à Condé-sur-Noireau, où aucune ventilation n'a été installée : "Cette inobservation totale des règles de l'hygiène occasionnait de nombreux décès dans le personnel : une cinquantaine d'ouvriers et d'ouvrières moururent." En 1945, l'asbestose est reconnue en France comme maladie professionnelle. Mais à partir des années cinquante, les premiers cancers sont observés. D'abord, le mésothéliome, tumeur maligne de la plèvre, l'enveloppe des poumons que la fibre traverse avant d'aller s'y loger, puis celui du poumon. Mais rien n'arrête la progression de ce minéral qui s'est répandu partout et va entrer peu à peu dans la composition de 3 000 produits.
Dans les transports, il sert à isoler les navires, mais aussi les trains : jusqu'au début des années 80, la SNCF l'utilisera dans ses wagons et ses locomotives et, encore aujourd'hui ses Corail et les premiers TGV sommeillent sur des voies isolées en attendant leur hypothétique dépollution. L'amiante a également conquis le secteur du bâtiment. Depuis 1915 et l'invention de l'ingénieur autrichien Ludwig Hatschek, on mélange amiante et ciment pour construire des toits, des tuiles, des tuyaux ou des bardages. Dans les usines, les ouvriers qui les fabriquent sont soumis à des taux d'empoussièrement très élevés, danger concernant aussi ceux qui manipulent ces produits finis. Après la guerre, avec les Trente Glorieuses, on a aussi construit à tour de bras : écoles, hôpitaux, immeubles de bureau et d'habitation qui sont souvent bâtis à partir de structures d'aluminium qu'on couvre d'amiante pour éviter leur affaissement en cas d'incendie. C'est le "flocage" qui fera des ravages parmi les isolateurs, désastre que met en évidence une enquête menée aux États-Unis sur cette population de travailleurs par le docteur Irving Selikoff.
Manipulation
En octobre 1964, le scandale éclate aux États-Unis à la suite d'un important congrès de l'Académie des sciences de New York lors duquel les scientifiques du monde entier dénoncent les méfaits de la fibre. Car les études qui se sont multipliées prouvent que la mortalité s'étend à ceux qui habitent à proximité des sites d'extraction ou d'utilisation de l'amiante. Des femmes meurent aussi pour avoir simplement lavé le bleu de travail recouvert de fibres de leur mari. Les plaintes s'abattent sur l'industrie et, au cours des auditions publiques des différents procès, on apprend la vérité : les multinationales de l'amiante ont tout fait pour en cacher les dangers. En manipulant les études scientifiques, en empêchant les chercheurs de publier, en engageant d'énormes campagnes de communication, les industriels ont réussi à dissimuler pendant des décennies ce qu'ils avaient été les premiers à observer depuis le début de son utilisation, la mortalité très élevée des ouvriers le manipulant.
Une fois l'amiante rapidement interdit aux États-Unis, où les entreprises extractrices sont submergées de procès, il reste au trust du "magic mineral" le reste du vaste monde, dont l'Europe. En France, la chambre syndicale de l'amiante-ciment, le premier lobby, ne peut empêcher le scandale d'éclater en 1975 quand, à la faculté de Jussieu, les enseignants découvrent que leurs locaux sont bourrés d'amiante. Ils mènent aussi une vaste enquête qui dévoile la situation tragique de certaines usines de transformation. Comme Amisol, à Clermont-Ferrand, où les taux de mortalité des ouvrières défient l'entendement. Elles avoueront que la poussière d'amiante était telle qu'on ne se voyait pas dans les ateliers. En 1977 et 1978, deux décrets interdisent le flocage des bâtiments et fixent des limites de taux d'empoussièrement dans les usines de transformation.
"Usage contrôlé"
Mais un deuxième lobby se met en place en 1982 pour parer au bannissement total. Ce sera le Comité permanent amiante ou CPA, sorte de table ronde financée par les deux grands du secteur, les sociétés d'amiante-ciment Eternit et Everite, filiale de Saint-Gobain. Peu à peu, scientifiques, syndicats, et même envoyés des ministères concernés, vont le rejoindre, offrant une caution formidable à l'"usage contrôlé" de l'amiante, thèse prônée par les industriels. En gros, en prenant des précautions, les produits à base d'amiante ne sont pas dangereux. Et puis ne prend-on pas des risques tous les jours ? Un discours lénifiant qui va fonctionner durant douze ans, alors que la plupart des pays d'Europe interdisent peu à peu ou limitent drastiquement l'utilisation du "magic mineral".
En 1994, c'est l'étude de l'épidémiologiste anglais Julian Peto qui met le feu aux poudres : il révèle qu'en raison de leur exposition passée 3 000 Britanniques meurent chaque année d'avoir inhalé de l'amiante. Et que cette vague de décès, en raison du temps de latence entre l'exposition et l'apparition des cancers, va inexorablement se poursuivre. En France, aucune étude n'existe, mais en comparant les chiffres des importations d'amiante des deux pays, on s'aperçoit vite que la situation n'est pas très différente de celle de la Grande-Bretagne. Et même que la France, endormie par le CPA, est devenue le premier importateur d'amiante d'Europe, le cinquième au monde...
100 000 victimes en France d'ici à 2025
Le 25 juin 1996, l'Andeva, Association nationale des victimes de l'amiante, porte plainte en pointant les défaillances de l'État et des industriels : "De 1900 à 1950, un demi-siècle sans réaction significative face à l'asbestose, de 1950 à 1975, un quart de siècle de données acquises sur les cancers provoqués par l'amiante, de 1975 à nos jours, vingt années de dissimulation." Quelques jours plus tard, une étude de l'Inserm confirme les travaux de Julian Peto : d'ici à 2025, 100 000 Français vont mourir de l'amiante. L'utilisation du "magic mineral" est interdite dans l'Hexagone à partir du 1er janvier 1997Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
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Re: Actualités 2012
Le boom des cours gratuits sur Internet à l'université
Retraités, salariés… Plus besoin d'aller sur les bancs de la fac pour s'instruire.
Toutes les universités ont désormais un site Web dédié à l'enseignement (www.universites-numeriques.fr). La plupart ont décidé de faire en sorte que leurs ressources pédagogiques soient de plus en plus souvent rendues publiques. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, qui a financé la formation de deux mille enseignants en la matière, le volume de cours disponibles en fichiers podcast numérisés, vidéo ou audio, a triplé entre 2009 et 2010, passant de 12.000 à 30.000 heures. «Ce chiffre a sans doute encore doublé depuis», assure le responsable des nouvelles technologies d'une université parisienne. Au point que les enseignants sont régulièrement contactés par des passionnés… qui ne sont plus étudiants depuis longtemps. «Le profil classique, c'est le retraité ou l'ingénieur qui souhaite accéder à des contenus scientifiques très pointus», confie un professeur d'économie de l'université Toulouse-I. À Paris-I, ce sont les cours de droit de Michel Verpeaux, adaptés et enregistrés en studio, qui génèrent le plus de téléchargements. À Rennes-II, les cours en vogue sont des vidéos sur les arts du spectacle et des cours de «narratologie dans le cinéma» ainsi que les cours sur le tsunami d'Hervé Régnauld, professeur de géographie physique. «Les sujets d'actualité attirent beaucoup de curieux en quête d'explications approfondies», explique-t-on.
Cette pratique de la mise à disposition des contenus pour tous est inspirée de la célèbre université américaine Massachusetts Institute of Technology (MIT), pionnier, il y a plus de vingt ans. «On part du principe que plus les ressources sont diffusées et plus les enseignants vont proposer des cours de meilleure qualité», souligne Benoît Roques, directeur adjoint des nouvelles technologies (Tice) de l'université Paris-I. Les documents de cours sont de plus améliorables régulièrement par leurs auteurs. Autre avantage, l'image de l'institution profite de cette ouverture. L'École centrale de Lyon a récemment décidé de mettre en valeur les travaux de ses professeurs et chercheurs en s'inspirant du modèle des conférences californiennes TED diffusées sur Internet. D'excellente qualité, chacune est regardée par des millions d'internautes. «Une conférence podcastée peut rapporter une visibilité internationale à nos enseignants, elle ouvre sur un lectorat qu'ils n'auraient peut-être jamais atteint, mais aussi sur une forme de notoriété personnelle», confie Carole Nocéra, responsable des Tice pour le pôle de recherche et d'enseignement supérieur de Bretagne occidentale.
Marché noir
Aujourd'hui plus de 1000 enseignants de Paris-I utilisent les services Internet de leur université, essentiellement pour fournir des éléments en complément de l'enseignement classique en TD, contre 150 en 2006. La proportion de réticents s'amenuise. Les arguments sont les mêmes depuis la généralisation des nouvelles technologies: les professeurs craignent le risque du plagiat de leurs travaux ou de leurs cours. D'autres s'inquiètent aussi de ce que les étudiants désertent leurs cours magistraux en amphithéâtres… En réalité, affirme Benoît Roques, la mise à disposition gratuite des travaux permet de se prémunir d'un marché au noir qui tend à se développer de plus en plus: celui des cours payants disponibles sur certains sites et vendus aux étudiants par les étudiants. Les disciplines juridiques et médicales sont particulièrement touchées par ce phénomène. «La mise en ligne ne vide pas les amphis puisqu'elle se présente sous forme de complément», assure-t-il. Elle rend en revanche de grands services aux étudiants handicapés ou salariés qui n'auraient de toute façon pas pu assister à tous les cours.
Les leçons rendues accessibles au grand public sont généralement adaptés. «On ne peut rendre public un cours de deux heures d'anglais, car il s'agit d'un enseignement dans le cadre d'une progression annuelle», explique Benoît Roques, qui estime qu'Internet finira par influer sur la pédagogie universitaire: «On peut imaginer davantage de cours en petits groupes avec plus d'interactions et moins de cours magistraux.»
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«L'idée de partager mes cours me plaît»
à l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI), Claude Aslangul fait partie de ces professeurs qui diffusent une grande partie de leurs cours sur Internet depuis maintenant quinze ans. Régulièrement, il se voit contacté par mail par des curieux qui lui posent des questions sur tel ou tel point ou le félicitent. «Ce sont des scientifiques, bien sûr, des ingénieurs de tous les âges, mais aussi souvent simplement des gens curieux qui ont gardé une passion pour leurs études scientifiques et qui veulent progresser pour le plaisir, explique ce professeur qui partira bientôt à la retraite. L'idée de partager mes cours me plaît, car je trouve que l'université ne fait pas encore suffisamment de choses en direction du grand public.» Les «mentalités évoluent», estime-t-il, mais certains de ces collègues sont encore un peu réticents en raison du travail supplémentaire que demande une mise en ligne: «La présentation doit être soignée, attrayante, régulièrement mise à jour, etc. C'est beaucoup de travail», détaille-t-il.
«Une aventure positive»
Claude Aslangul n'a «jamais eu de stratégie de notoriété» en diffusant ses cours, même si, remarqués par un éditeur, ces derniers lui ont permis d'être publié et d'écrire trois livres sur les mathématiques et la mécanique quantique. «Cette aventure a été très positive pour moi», reconnaît-il. Mais son but reste de «permettre à qui veut d'en profiter. J'ai avant tout le souci du service public, car c'est selon moi l'une des tâches premières des universités.»
Économiste financier dans une banque parisienne, Philippe Trazit, 35 ans, s'est pris de passion pour les cours du physicien en surfant sur Internet: «Je cherchais un cours de mathématiques appliquées pour me perfectionner dans ce domaine et je suis tombé sur son cours, remarquablement bien fait, de mathématiques pour physiciens.» Ancien lettré, l'auteur écrit à «la manière des traités mathématiques du XIXe siècle», explique-t-il: «C'est très littéraire, très plaisant à lire avec beaucoup de volonté d'explications par rapport à un cours standard.» Après avoir échangé quelques messages avec le professeur pour le remercier et lui poser des questions sur son parcours, il a fini par acheter l'un de ses livres, qui trône désormais en bonne place dans sa bibliothèque scientifique…
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Retraités, salariés… Plus besoin d'aller sur les bancs de la fac pour s'instruire.
Toutes les universités ont désormais un site Web dédié à l'enseignement (www.universites-numeriques.fr). La plupart ont décidé de faire en sorte que leurs ressources pédagogiques soient de plus en plus souvent rendues publiques. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, qui a financé la formation de deux mille enseignants en la matière, le volume de cours disponibles en fichiers podcast numérisés, vidéo ou audio, a triplé entre 2009 et 2010, passant de 12.000 à 30.000 heures. «Ce chiffre a sans doute encore doublé depuis», assure le responsable des nouvelles technologies d'une université parisienne. Au point que les enseignants sont régulièrement contactés par des passionnés… qui ne sont plus étudiants depuis longtemps. «Le profil classique, c'est le retraité ou l'ingénieur qui souhaite accéder à des contenus scientifiques très pointus», confie un professeur d'économie de l'université Toulouse-I. À Paris-I, ce sont les cours de droit de Michel Verpeaux, adaptés et enregistrés en studio, qui génèrent le plus de téléchargements. À Rennes-II, les cours en vogue sont des vidéos sur les arts du spectacle et des cours de «narratologie dans le cinéma» ainsi que les cours sur le tsunami d'Hervé Régnauld, professeur de géographie physique. «Les sujets d'actualité attirent beaucoup de curieux en quête d'explications approfondies», explique-t-on.
Cette pratique de la mise à disposition des contenus pour tous est inspirée de la célèbre université américaine Massachusetts Institute of Technology (MIT), pionnier, il y a plus de vingt ans. «On part du principe que plus les ressources sont diffusées et plus les enseignants vont proposer des cours de meilleure qualité», souligne Benoît Roques, directeur adjoint des nouvelles technologies (Tice) de l'université Paris-I. Les documents de cours sont de plus améliorables régulièrement par leurs auteurs. Autre avantage, l'image de l'institution profite de cette ouverture. L'École centrale de Lyon a récemment décidé de mettre en valeur les travaux de ses professeurs et chercheurs en s'inspirant du modèle des conférences californiennes TED diffusées sur Internet. D'excellente qualité, chacune est regardée par des millions d'internautes. «Une conférence podcastée peut rapporter une visibilité internationale à nos enseignants, elle ouvre sur un lectorat qu'ils n'auraient peut-être jamais atteint, mais aussi sur une forme de notoriété personnelle», confie Carole Nocéra, responsable des Tice pour le pôle de recherche et d'enseignement supérieur de Bretagne occidentale.
Marché noir
Aujourd'hui plus de 1000 enseignants de Paris-I utilisent les services Internet de leur université, essentiellement pour fournir des éléments en complément de l'enseignement classique en TD, contre 150 en 2006. La proportion de réticents s'amenuise. Les arguments sont les mêmes depuis la généralisation des nouvelles technologies: les professeurs craignent le risque du plagiat de leurs travaux ou de leurs cours. D'autres s'inquiètent aussi de ce que les étudiants désertent leurs cours magistraux en amphithéâtres… En réalité, affirme Benoît Roques, la mise à disposition gratuite des travaux permet de se prémunir d'un marché au noir qui tend à se développer de plus en plus: celui des cours payants disponibles sur certains sites et vendus aux étudiants par les étudiants. Les disciplines juridiques et médicales sont particulièrement touchées par ce phénomène. «La mise en ligne ne vide pas les amphis puisqu'elle se présente sous forme de complément», assure-t-il. Elle rend en revanche de grands services aux étudiants handicapés ou salariés qui n'auraient de toute façon pas pu assister à tous les cours.
Les leçons rendues accessibles au grand public sont généralement adaptés. «On ne peut rendre public un cours de deux heures d'anglais, car il s'agit d'un enseignement dans le cadre d'une progression annuelle», explique Benoît Roques, qui estime qu'Internet finira par influer sur la pédagogie universitaire: «On peut imaginer davantage de cours en petits groupes avec plus d'interactions et moins de cours magistraux.»
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«L'idée de partager mes cours me plaît»
à l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI), Claude Aslangul fait partie de ces professeurs qui diffusent une grande partie de leurs cours sur Internet depuis maintenant quinze ans. Régulièrement, il se voit contacté par mail par des curieux qui lui posent des questions sur tel ou tel point ou le félicitent. «Ce sont des scientifiques, bien sûr, des ingénieurs de tous les âges, mais aussi souvent simplement des gens curieux qui ont gardé une passion pour leurs études scientifiques et qui veulent progresser pour le plaisir, explique ce professeur qui partira bientôt à la retraite. L'idée de partager mes cours me plaît, car je trouve que l'université ne fait pas encore suffisamment de choses en direction du grand public.» Les «mentalités évoluent», estime-t-il, mais certains de ces collègues sont encore un peu réticents en raison du travail supplémentaire que demande une mise en ligne: «La présentation doit être soignée, attrayante, régulièrement mise à jour, etc. C'est beaucoup de travail», détaille-t-il.
«Une aventure positive»
Claude Aslangul n'a «jamais eu de stratégie de notoriété» en diffusant ses cours, même si, remarqués par un éditeur, ces derniers lui ont permis d'être publié et d'écrire trois livres sur les mathématiques et la mécanique quantique. «Cette aventure a été très positive pour moi», reconnaît-il. Mais son but reste de «permettre à qui veut d'en profiter. J'ai avant tout le souci du service public, car c'est selon moi l'une des tâches premières des universités.»
Économiste financier dans une banque parisienne, Philippe Trazit, 35 ans, s'est pris de passion pour les cours du physicien en surfant sur Internet: «Je cherchais un cours de mathématiques appliquées pour me perfectionner dans ce domaine et je suis tombé sur son cours, remarquablement bien fait, de mathématiques pour physiciens.» Ancien lettré, l'auteur écrit à «la manière des traités mathématiques du XIXe siècle», explique-t-il: «C'est très littéraire, très plaisant à lire avec beaucoup de volonté d'explications par rapport à un cours standard.» Après avoir échangé quelques messages avec le professeur pour le remercier et lui poser des questions sur son parcours, il a fini par acheter l'un de ses livres, qui trône désormais en bonne place dans sa bibliothèque scientifique…
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Les dentistes ne pourront plus combler les rides
Par Anne Prigent - le 13/02/2012
Face aux réclamations des médecins, la profession va se voir retirer le droit de pratiquer des injections d'acide hyaluronique autour de la bouche.
Les chirurgiens dentistes n'auront bientôt plus le droit de pratiquer des injections d'acide hyaluronique. La secrétaire d'Etat à la santé Nora Berra a annoncé lundi matin sur RTL la publication d'un décret dans les prochaines semaines pour réglementer ces pratiques. Cette interdiction était réclamée depuis un an par les médecins, qui estiment que ce geste relève de leur seule compétence.
L'acide hyaluronique est un produit de comblement, habituellement utilisé en médecine esthétique pour faire disparaître les rides autour de la bouche ou regonfler les lèvres. Les chirurgiens dentistes s'appuient sur le code de la santé publique pour affirmer que les «tissus attenants» aux dents, aux maxillaires et à la bouche font partie de leur champ de compétences. Ils sont donc en droit, selon eux, de pratiquer ces injections autour de la bouche. «Il existe une véritable indication à l'injection d'acide hyaluronique chez les personnes qui ont été édentées, explique au Figaro le docteur Roland L'Herron, membre du comité directeur de l'Association dentaire française. Lorsque cela arrive, la lèvre s'effondre et nous avons comme choix soit d'augmenter l'épaisseur de la prothèse pour maintenir la lèvre soit d'injecter de l'acide hyaluronique. Cette dernière solution est plus confortable pour les patients».
Mais l'Ordre des médecins ne l'entend pas de cette oreille. «À partir du moment où les dentistes sortent de la cavité buccale, ils sortent de leur champ de compétence», martèle le docteur Patrick Romestaing, membre de l'organisme. Pour le moment, peu de chirurgiens dentistes pratiquent les injections d'acide hyaluronique, mais la mise en place de formations spécifiques pouvait laisser penser que le marché du comblement, plutôt rentable, allait attirer les vocations.
Le ministère vient de donner raison aux médecins. Mais les chirurgiens dentistes ne désarment pas. «Ce décret est contraire à la législation européenne. En Europe, tous les dentistes pratiquent les injections d'acide hyaluronique», insiste le président de l'Ordre des chirurgiens dentistes, Christian Couzinou. La profession attend de voir le contenu du décret et se réserve le droit, le cas échéant, de saisir la cour de justice européenne, selon l'Association dentaire française.
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Par Anne Prigent - le 13/02/2012
Face aux réclamations des médecins, la profession va se voir retirer le droit de pratiquer des injections d'acide hyaluronique autour de la bouche.
Les chirurgiens dentistes n'auront bientôt plus le droit de pratiquer des injections d'acide hyaluronique. La secrétaire d'Etat à la santé Nora Berra a annoncé lundi matin sur RTL la publication d'un décret dans les prochaines semaines pour réglementer ces pratiques. Cette interdiction était réclamée depuis un an par les médecins, qui estiment que ce geste relève de leur seule compétence.
L'acide hyaluronique est un produit de comblement, habituellement utilisé en médecine esthétique pour faire disparaître les rides autour de la bouche ou regonfler les lèvres. Les chirurgiens dentistes s'appuient sur le code de la santé publique pour affirmer que les «tissus attenants» aux dents, aux maxillaires et à la bouche font partie de leur champ de compétences. Ils sont donc en droit, selon eux, de pratiquer ces injections autour de la bouche. «Il existe une véritable indication à l'injection d'acide hyaluronique chez les personnes qui ont été édentées, explique au Figaro le docteur Roland L'Herron, membre du comité directeur de l'Association dentaire française. Lorsque cela arrive, la lèvre s'effondre et nous avons comme choix soit d'augmenter l'épaisseur de la prothèse pour maintenir la lèvre soit d'injecter de l'acide hyaluronique. Cette dernière solution est plus confortable pour les patients».
Mais l'Ordre des médecins ne l'entend pas de cette oreille. «À partir du moment où les dentistes sortent de la cavité buccale, ils sortent de leur champ de compétence», martèle le docteur Patrick Romestaing, membre de l'organisme. Pour le moment, peu de chirurgiens dentistes pratiquent les injections d'acide hyaluronique, mais la mise en place de formations spécifiques pouvait laisser penser que le marché du comblement, plutôt rentable, allait attirer les vocations.
Le ministère vient de donner raison aux médecins. Mais les chirurgiens dentistes ne désarment pas. «Ce décret est contraire à la législation européenne. En Europe, tous les dentistes pratiquent les injections d'acide hyaluronique», insiste le président de l'Ordre des chirurgiens dentistes, Christian Couzinou. La profession attend de voir le contenu du décret et se réserve le droit, le cas échéant, de saisir la cour de justice européenne, selon l'Association dentaire française.
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Re: Actualités 2012
La fermeture des écoles limite la diffusion de la grippe
Par Yves Miserey - le 10/02/2012
Une étude canadienne démontre que les vacances scolaires peuvent avoir des effets de santé publique.
La fermeture des écoles permet de limiter la propagation de la grippe. Cette mesure devrait être prise en période d'épidémie et s'appliquer aussi bien aux petites classes qu'aux collèges. C'est la recommandation que font des chercheurs canadiens dans le dernier numéro des Annals of Internal Medicine.
«Notre étude montre qu'en 2009, les enfants d'âge scolaire ont été des agents importants de la diffusion du virus H1N1 dans l'Alberta», souligne David Earn, statisticien à l'université McMaster, et premier auteur de l'étude. Dans cet état situé à l'est du Canada, le dépistage du virus a été fait de manière systématique sur une très longue période au cours de l'année 2009. Or, dès la fermeture des établissements scolaires au moment des vacances, la maladie a marqué nettement le pas. La transmission du virus H1N1a été réduite de moitié. Les variations météo ont elles aussi eu un impact marqué.
«La fermeture des écoles comme mesure préventive contre la grippe est une stratégie à laquelle il faut penser sérieusement, insiste David Earn. La prochaine fois qu'une maladie comme le Sras ou la grippe de 1918 se déclarera, notre article devrait fournir aux politiciens des arguments pour fermer les écoles afin de réduire le taux de transmission».
«L'étude canadienne est excellente et elle confirme ce dont on avait l'intuition, souligne Antoine Falhaut, épidémiologiste et directeur de l'École des hautes études en santé publique (EHESP). Grâce aux données du réseau Sentinelles, nous avions déjà constaté en France que la fermeture des écoles au moment des vacances de février avait coïncidé avec un fléchissement de l'épidémie (Nature, 10 avril 2008). Si nous avions eu plus de moyens, on aurait peut-être pu montrer que moins de personnes âgées meurent de la grippe grâce à la fermeture des écoles». Avant de prendre ce type de décision, il faudrait toutefois savoir combien de temps les écoles devraient être fermées et à quelle période, ajoute Antoine Flahaut. Il regrette le déficit de la recherche en santé publique. «On a beaucoup de beaux essais sur le Tamiflu ou le vaccin mais on n'a rien sur les écoles».
Cette année, l'épidémie devrait bientôt atteindre son pic dans notre pays, au moment des vacances de février. Cette coïncidence pourrait limiter à elle seule l'incidence de la maladie.
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Par Yves Miserey - le 10/02/2012
Une étude canadienne démontre que les vacances scolaires peuvent avoir des effets de santé publique.
La fermeture des écoles permet de limiter la propagation de la grippe. Cette mesure devrait être prise en période d'épidémie et s'appliquer aussi bien aux petites classes qu'aux collèges. C'est la recommandation que font des chercheurs canadiens dans le dernier numéro des Annals of Internal Medicine.
«Notre étude montre qu'en 2009, les enfants d'âge scolaire ont été des agents importants de la diffusion du virus H1N1 dans l'Alberta», souligne David Earn, statisticien à l'université McMaster, et premier auteur de l'étude. Dans cet état situé à l'est du Canada, le dépistage du virus a été fait de manière systématique sur une très longue période au cours de l'année 2009. Or, dès la fermeture des établissements scolaires au moment des vacances, la maladie a marqué nettement le pas. La transmission du virus H1N1a été réduite de moitié. Les variations météo ont elles aussi eu un impact marqué.
«La fermeture des écoles comme mesure préventive contre la grippe est une stratégie à laquelle il faut penser sérieusement, insiste David Earn. La prochaine fois qu'une maladie comme le Sras ou la grippe de 1918 se déclarera, notre article devrait fournir aux politiciens des arguments pour fermer les écoles afin de réduire le taux de transmission».
«L'étude canadienne est excellente et elle confirme ce dont on avait l'intuition, souligne Antoine Falhaut, épidémiologiste et directeur de l'École des hautes études en santé publique (EHESP). Grâce aux données du réseau Sentinelles, nous avions déjà constaté en France que la fermeture des écoles au moment des vacances de février avait coïncidé avec un fléchissement de l'épidémie (Nature, 10 avril 2008). Si nous avions eu plus de moyens, on aurait peut-être pu montrer que moins de personnes âgées meurent de la grippe grâce à la fermeture des écoles». Avant de prendre ce type de décision, il faudrait toutefois savoir combien de temps les écoles devraient être fermées et à quelle période, ajoute Antoine Flahaut. Il regrette le déficit de la recherche en santé publique. «On a beaucoup de beaux essais sur le Tamiflu ou le vaccin mais on n'a rien sur les écoles».
Cette année, l'épidémie devrait bientôt atteindre son pic dans notre pays, au moment des vacances de février. Cette coïncidence pourrait limiter à elle seule l'incidence de la maladie.
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