Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
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Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Faire ce qu'il faut et pas ce qu'on pense vouloir. Je pense que tu as raison et que ça a du bon. Peut-être qu'on se trompe vraiment de nos jours avec ces idées de pouvoir trouver ce qu'on veut, une espèce de rêve Disney où quelque chose de beau nous attend forcément quelque part, dès que ça va mal. Ce n'est peut-être qu'une manière de fuir la réalité. Ça fait du bien d'écouter le point de vue d'un adulte de temps en tempscaqui13 a écrit :Motivations ???? , révise tes partiels , valide , c est tout ce qu on te demande , après motivé , personne ne l est .

D'un autre côté, je me demande s'il ne vaut pas mieux prendre son temps comme on dit, et bien choisir un projet qu'on veut mener jusqu'au bout. Je ne doute pas que tout le monde a la capacité de s'adapter à des situations qui ne conviennent pas forcément, mais il vaut mieux faire ce que l'on aime, non ?
Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Tu as d autres projets ? , réussi un autre concours ? ou c est le vide intersidérale ?Drotliw a écrit :Faire ce qu'il faut et pas ce qu'on pense vouloir. Je pense que tu as raison et que ça a du bon. Peut-être qu'on se trompe vraiment de nos jours avec ces idées de pouvoir trouver ce qu'on veut, une espèce de rêve Disney où quelque chose de beau nous attend forcément quelque part, dès que ça va mal. Ce n'est peut-être qu'une manière de fuir la réalité. Ça fait du bien d'écouter le point de vue d'un adulte de temps en tempscaqui13 a écrit :Motivations ???? , révise tes partiels , valide , c est tout ce qu on te demande , après motivé , personne ne l est .![]()
D'un autre côté, je me demande s'il ne vaut pas mieux prendre son temps comme on dit, et bien choisir un projet qu'on veut mener jusqu'au bout. Je ne doute pas que tout le monde a la capacité de s'adapter à des situations qui ne conviennent pas forcément, mais il vaut mieux faire ce que l'on aime, non ?
J en connais plein qui on prit le temps , ça fait 5 ans qu ils sont toujours en 1 ere année de quelque chose
Je vais te dire même mieux , je connais une petite : les beaux art , sa passion , son Reve , 1 année a paris , 1 a Marseille , concours du Louvre ( échec ) , re une année a Paris , tu sais ce qu elle fait maintenant ? et ben l IFSI ......
Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Non, tu as raison. J'avoue que je n'ai aucune solution de rechange. Je serai probablement ailleurs en première année de quelque chose. Les exemples que tu cites font réfléchir... Je n'ai que des idées dans la tête et c'est vrai que tu me ramènes à la réalité, un peu brutalement mais c'est bien.caqui13 a écrit : Tu as d autres projets ? , réussi un autre concours ? ou c est le vide intersidérale ?
J en connais plein qui on prit le temps , ça fait 5 ans qu ils sont toujours en 1 ere année de quelque chose
Je vais te dire même mieux , je connais une petite : les beaux art , sa passion , son Reve , 1 année a paris , 1 a Marseille , concours du Louvre ( échec ) , re une année a Paris , tu sais ce qu elle fait maintenant ? et ben l IFSI ......
En gros tu penses que c'est une erreur de vadrouiller en pensant trouver quelque chose qui nous convient. Il vaut mieux être pragmatique et prendre ce qu'il y a...
Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Un tien , vaut mieux que deux tu l auras ....Drotliw a écrit :Non, tu as raison. J'avoue que je n'ai aucune solution de rechange. Je serai probablement ailleurs en première année de quelque chose. Les exemples que tu cites font réfléchir... Je n'ai que des idées dans la tête et c'est vrai que tu me ramènes à la réalité, un peu brutalement mais c'est bien.caqui13 a écrit : Tu as d autres projets ? , réussi un autre concours ? ou c est le vide intersidérale ?
J en connais plein qui on prit le temps , ça fait 5 ans qu ils sont toujours en 1 ere année de quelque chose
Je vais te dire même mieux , je connais une petite : les beaux art , sa passion , son Reve , 1 année a paris , 1 a Marseille , concours du Louvre ( échec ) , re une année a Paris , tu sais ce qu elle fait maintenant ? et ben l IFSI ......
En gros tu penses que c'est une erreur de vadrouiller en pensant trouver quelque chose qui nous convient. Il vaut mieux être pragmatique et prendre ce qu'il y a...
Tu as eu la chance d avoir été reçu au concours ( quand on voit sur le forum des personnes qui passent 3 ou 4 fois le concours et qui le ratent encore , qui sont désespérées ....,) moi je dis : merci mon Dieu , et accroche toi .
Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Merci beaucoup ! Je ne promets pas de réussir, mais s'accrocher, bernique ! C'est faisable.caqui13 a écrit : Un tien , vaut mieux que deux tu l auras ....
Tu as eu la chance d avoir été reçu au concours ( quand on voit sur le forum des personnes qui passent 3 ou 4 fois le concours et qui le ratent encore , qui sont désespérées ....,) moi je dis : merci mon Dieu , et accroche toi .
Merci encore

Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Je pense qu'on est beaucoup plus nombreux qui ne vivent pas leur "rêve" (moi mon rêve c'est de ne pas avoir besoin de travailler), de ne pas avoir la "vocation" (kézako? Connais pas...).
Arrêter à son premier stage, c'est un peu crétin (pardon) parce que les lieux de stage sont tellement différents entre eux, les endroits où on peut travailler aussi que dire "je n'aime pas ce métier" après avoir vu un seul lieu de stage, c'est un peu réducteurs. Des stages où je comptais les jours et où je ne prenais aucun plaisir à travailler j'en ai connu aussi, et pas qu'un! Si j'avais arrêté je pense que j'aurais pas passé le 1er stage, que j'ai détesté aussi (en chir viscérale, mais je déteste à peu près tous les services hospitaliers). les soins techniques? Je déteste
Mais je fais, parce que c'est un prétexte à la relation. Et donc pour les faire il faut les apprendre, et les pratiquer (c'est vraiment pas le plus dur dans la formation). Les plaies? Aucun intérêt.... Je n'ai jamais jubilé devant une plaie complexe ou un geste technique un peu complexe, je le fais, c'est tout, ça fait partie du métier mais je ne vois pas en quoi c'est si extraordinaire.
Tu n'aimes peut-être pas le travail auprès des personnes âgées mais il ne faut pas faire de généralité, il y en a qui adorent ça et qui n'iraient pour rien au monde en réa ou aux urgences (autre stage que j'ai détesté et où j'ai failli arrêter tellement je n'y trouvais aucun intérêt). Voilà pourquoi il faut essayer de trouver ce qui te plait. Si au bout de plusieurs stages il n'y a vraiment rien qui te plait et le métier du soin dans l'ensemble te rebute, là tu pourras arrêter. En attendant réfléchis à une porte de sortie, quelque chose qui te plairait.
Te forcer? Non, certainement pas, c'est bien triste de se forcer à faire quelque chose qui ne te plait pas.
Aimer les cours et l'amphi c'est bien, mais c('est un bref moment, ta vie professionnelle ce sera le stage à vie. Il faut y penser aussi.
Arrêter à son premier stage, c'est un peu crétin (pardon) parce que les lieux de stage sont tellement différents entre eux, les endroits où on peut travailler aussi que dire "je n'aime pas ce métier" après avoir vu un seul lieu de stage, c'est un peu réducteurs. Des stages où je comptais les jours et où je ne prenais aucun plaisir à travailler j'en ai connu aussi, et pas qu'un! Si j'avais arrêté je pense que j'aurais pas passé le 1er stage, que j'ai détesté aussi (en chir viscérale, mais je déteste à peu près tous les services hospitaliers). les soins techniques? Je déteste

Tu n'aimes peut-être pas le travail auprès des personnes âgées mais il ne faut pas faire de généralité, il y en a qui adorent ça et qui n'iraient pour rien au monde en réa ou aux urgences (autre stage que j'ai détesté et où j'ai failli arrêter tellement je n'y trouvais aucun intérêt). Voilà pourquoi il faut essayer de trouver ce qui te plait. Si au bout de plusieurs stages il n'y a vraiment rien qui te plait et le métier du soin dans l'ensemble te rebute, là tu pourras arrêter. En attendant réfléchis à une porte de sortie, quelque chose qui te plairait.
Te forcer? Non, certainement pas, c'est bien triste de se forcer à faire quelque chose qui ne te plait pas.
Aimer les cours et l'amphi c'est bien, mais c('est un bref moment, ta vie professionnelle ce sera le stage à vie. Il faut y penser aussi.
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Merci pour ta réponse, tu apportes un autre point de vue encore, plus simple et plus terre-à-terre. Tu as bien raison pour les stages, et en fait je ne prétends pas juger du métier en entier à partir d'un seul stage, mais j'ai comme une appréhension, un frein, je dirais presque que je ressens l'envie de jeter le tablier.Lenalan a écrit : Arrêter à son premier stage, c'est un peu crétin (pardon) parce que les lieux de stage sont tellement différents entre eux, les endroits où on peut travailler aussi que dire "je n'aime pas ce métier" après avoir vu un seul lieu de stage, c'est un peu réducteur. Des stages où je comptais les jours et où je ne prenais aucun plaisir à travailler j'en ai connu aussi, et pas qu'un! Si j'avais arrêté je pense que j'aurais pas passé le 1er stage, que j'ai détesté aussi (en chir viscérale, mais je déteste à peu près tous les services hospitaliers). les soins techniques? Je détesteMais je fais, parce que c'est un prétexte à la relation. Et donc pour les faire il faut les apprendre, et les pratiquer (c'est vraiment pas le plus dur dans la formation). Les plaies? Aucun intérêt.... Je n'ai jamais jubilé devant une plaie complexe ou un geste technique un peu complexe, je le fais, c'est tout, ça fait partie du métier mais je ne vois pas en quoi c'est si extraordinaire.
Tu n'aimes peut-être pas le travail auprès des personnes âgées mais il ne faut pas faire de généralité, il y en a qui adorent ça et qui n'iraient pour rien au monde en réa ou aux urgences (autre stage que j'ai détesté et où j'ai failli arrêter tellement je n'y trouvais aucun intérêt). Voilà pourquoi il faut essayer de trouver ce qui te plait. Si au bout de plusieurs stages il n'y a vraiment rien qui te plait et le métier du soin dans l'ensemble te rebute, là tu pourras arrêter. En attendant réfléchis à une porte de sortie, quelque chose qui te plairait.
Te forcer? Non, certainement pas, c'est bien triste de se forcer à faire quelque chose qui ne te plait pas.
Aimer les cours et l'amphi c'est bien, mais c('est un bref moment, ta vie professionnelle ce sera le stage à vie. Il faut y penser aussi.
Maintenant, est-il possible que le deuxième stage change complètement mon ressenti ? Possible. Mais vous avez raison sur un point : il ne faut parfois pas accorder trop d'importance au ressenti. Il faut passer outre nos appréhensions passagères pour avancer dans la vie. La preuve, si toute la promo n'en rêve pas et que les étudiants font quand même leur travail, ça veut dire que c'est possible.
J'ai juste peur d'une chose : que je n'y parvienne pas, et que je finisse par mordre la poussière en pétant un câble ou en faisant une dépression nerveuse ou un burn-out. Ou que je sois complètement assailli par les regrets.
Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Il faut rester vigilant, il est clair que se forcer dans une voie qui nous fait souffrir, mène à un grand mal être, voire au burn out. Mais donne-toi un peu de temps, tu n'es qu'à 3 mois d'IFSI. Ton intuition est importante, certes, mais il n'y a pas que ça, d'autant qu'il y a des maisons de retraite qui ne peuvent que dégoûter, même ceux qui ont pourtant le profil pour travailler avec ce type de population.
Mais dis-toi aussi que tu n'es pas un cas unique à te poser ce genre de questions, "les autres" montrent aussi parfois ce qu'ils ont envie de montrer pour ne pas sembler "faible" (tout est beau, je m'éclate, tout est super). Il y a aussi le facteur "je suis débutant", quand tu es en 1er stage de 1ère année tu ne sais pas faire grand chose, certains peuvent parfois mal de juger de ne pas savoir faire (mais quoi de plus normal en début de formation?), ça peut être aussi anxiogène.
Bref, il y a tout un tas de bouleversements liés à ce 1er "grand bain", les cours et la promo et peut-être plus confortable et il est très fréquent de préférer largement être en cours qu'en stage (c'était mon cas aussi, même en 3ème année
).
La formation infirmière est un processus compliqué (la confrontation avec le milieu réel est ce qu'il y a de plus compliqué), tu n'en es qu'au tout début. Se tromper de voie n'est vraiment pas une tare et ce n'est pas une catastrophe pour toi ni pour personne (il faut bien garder ça en tête: se tromper n'est pas un échec). Mais je pense que tu dois te donner un peu de temps avant de jeter l'éponge
Mais dis-toi aussi que tu n'es pas un cas unique à te poser ce genre de questions, "les autres" montrent aussi parfois ce qu'ils ont envie de montrer pour ne pas sembler "faible" (tout est beau, je m'éclate, tout est super). Il y a aussi le facteur "je suis débutant", quand tu es en 1er stage de 1ère année tu ne sais pas faire grand chose, certains peuvent parfois mal de juger de ne pas savoir faire (mais quoi de plus normal en début de formation?), ça peut être aussi anxiogène.
Bref, il y a tout un tas de bouleversements liés à ce 1er "grand bain", les cours et la promo et peut-être plus confortable et il est très fréquent de préférer largement être en cours qu'en stage (c'était mon cas aussi, même en 3ème année

La formation infirmière est un processus compliqué (la confrontation avec le milieu réel est ce qu'il y a de plus compliqué), tu n'en es qu'au tout début. Se tromper de voie n'est vraiment pas une tare et ce n'est pas une catastrophe pour toi ni pour personne (il faut bien garder ça en tête: se tromper n'est pas un échec). Mais je pense que tu dois te donner un peu de temps avant de jeter l'éponge

Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Je trouve ta vision très modérée et rassurante. Ne pas se forcer certes, mais avancer quand même, et si jamais ça ne marche pas, se tromper de voie n'est pas un échec.Lenalan a écrit :Il faut rester vigilant, il est clair que se forcer dans une voie qui nous fait souffrir, mène à un grand mal être, voire au burn out. Mais donne-toi un peu de temps, tu n'es qu'à 3 mois d'IFSI...
La formation infirmière est un processus compliqué (la confrontation avec le milieu réel est ce qu'il y a de plus compliqué), tu n'en es qu'au tout début. Se tromper de voie n'est vraiment pas une tare et ce n'est pas une catastrophe pour toi ni pour personne (il faut bien garder ça en tête: se tromper n'est pas un échec). Mais je pense que tu dois te donner un peu de temps avant de jeter l'éponge
Merci pour tes conseils ! En tout cas ça fait du bien à lire et ça aide beaucoup à réfléchir, dans le calme. Merci !

- augusta
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Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Pour que les choses soient moins difficiles à vivre:
- vous dire que c'est un 1er stage.
- vous dire d'attendre de voir ce que donne le 2ème.
- garder en tête que si vous sentez toujours au fond de vous que ce n'est pas votre voie....vous pourrez arrêter. Vous n'êtes pas prisonnier de cette formation.
- vous dire que si vous validez la 1ère année, vous aurez un diplôme en poche (AS)....et de quoi gagner votre vie. Et de pouvoir rebondir après.
- vous dire que c'est un 1er stage.
- vous dire d'attendre de voir ce que donne le 2ème.
- garder en tête que si vous sentez toujours au fond de vous que ce n'est pas votre voie....vous pourrez arrêter. Vous n'êtes pas prisonnier de cette formation.
- vous dire que si vous validez la 1ère année, vous aurez un diplôme en poche (AS)....et de quoi gagner votre vie. Et de pouvoir rebondir après.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Effectivement !augusta a écrit :Pour que les choses soient moins difficiles à vivre:
- vous dire que c'est un 1er stage.
- vous dire d'attendre de voir ce que donne le 2ème.
- garder en tête que si vous sentez toujours au fond de vous que ce n'est pas votre voie....vous pourrez arrêter. Vous n'êtes pas prisonnier de cette formation.
- vous dire que si vous validez la 1ère année, vous aurez un diplôme en poche (AS)....et de quoi gagner votre vie. Et de pouvoir rebondir après.
Mais c'est très curieux que vous disiez "Vous n'êtes pas prisonnier de cette formation". Parce que c'est exactement mon ressenti, je dois avoir une espèce de claustrophobie imaginaire.
Je pense aussi que le fait de devoir rembourser la bourse en cas d'arrêt y joue pour beaucoup. Je dirais même que ça me gêne vraiment. J'ai l'impression d'avoir une dette qui pèse sur moi.
Une autre peur que j'ai c'est celle de l'échec dans mes examens. Mais ça je peux gérer, je pense.
En tous cas vous venez de lister de très bons arguments. J'en prends bien note. Merci

Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Pour ne pas avoir à rembourser la bourse il "suffit" de terminer l'année. Tu n'es prisonnier de rien, il y a même un nombre important d'étudiants infirmiers qui arrêtent avant la fin, dans ma promo, une bonne quinzaine!
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Oui, en gros : si je choisis de continuer maintenant ce sera vraiment jusqu'au bout de l'année, autrement je ne me verrais pas interrompre avant, à cause de la bourse.Lenalan a écrit :Pour ne pas avoir à rembourser la bourse il "suffit" de terminer l'année. Tu n'es prisonnier de rien, il y a même un nombre important d'étudiants infirmiers qui arrêtent avant la fin, dans ma promo, une bonne quinzaine!
La décision que je dois prendre implique donc la façon dont je vais vivre les neuf prochains mois, et potentiellement le reste de ma vie. Stress.
Tu as totalement raison en disant que je reste libre durant tout ce temps. Mais j'avoue que j'ai un peu peur

Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Je t´aurais conseiller d’attendre le prochain stage car c’est vrai qu’au début c’est plutôt que des toilettes, si tu n’aimes vraiment pas alors’ quitte la formation mais tant que tu n’as rien d’autre et ne sait pas quoi faire alors continue... bon courage! J’aimerais savoir juste pourquoi tu as choisit ce métier si tu n’aimes pas le domaine sanitaire et social?Drotliw a écrit :Bonjour à toutes et à tous,
Je viens d'entamer mes études en soins infirmiers. Jusqu'au stage tout allait bien : j'adore l'ambiance, les profs, les autres étudiants avec qui je m'entends bien. J'appréhendais le stage car le métier médical n'est pas vraiment un domaine que j'aime. Seulement voilà : tant que ça reste en amphi tout va bien, mais dès que j'ai pris en stage la posture de soignant ça a changé. J'ai eu du mal à terminer les deux dernières semaines, et j'appréhendais particulièrement les toilettes G-A, les changements de poches de colostomie, et même les injections. Contrairement aux autres qui ont adoré voir des plaies, des maladies, et faire pleins de gestes techniques. Moi je reste cramponné au seul plaisir que je prends en cours, à la théorie quoi...
On m'a dit que c'était normal d'avoir du découragement après un premier stage, surtout si c'est en maison de retraite. Mais je sens que je ne suis pas fait pour ce métier, et je ne parviens pas à l'exprimer aux autres.
Voilà, pour le moment je suis complètement déprimé, déchiré, car je n'ai pas envie de perdre mes collègues, ni de me retrouver demain sans formation et sans travail. Je sais que je peux faire autre chose, mais pour le moment, je suis à la fois écrasé par le poids de cette formation et bouffé de l'intérieur par la décision de partir. Je ne sais plus quoi faire...
Si un d'entre vous a vécu la même situation, n'hésitez pas à partager vos avis et vos expériences. Des conseils ne seraient pas non plus malvenus...
Et surtout : merci et bon courage à tous !
Re: Arrêter les études après le premier stage. Vos avis.
Une longue histoire : quand j'étais lycéen ou même collégien, je rêvais d'un beau métier technique (ingénierie, géologie) ou peut-être dans la recherche biologique, et je me rappelle que je disais mot pour mot : "je suis prêt à tout faire, sauf : médecine !". L'idée d'avoir une tonne de cours à raboter matin et soir, de vivre dans le stress des examens puis de la profession, être avec les malades... ça me rebutait. Enfin : je ne me voyais pas du tout en blouse blanche.Inaya_ a écrit :Je t´aurais conseiller d’attendre le prochain stage car c’est vrai qu’au début c’est plutôt que des toilettes, si tu n’aimes vraiment pas alors’ quitte la formation mais tant que tu n’as rien d’autre et ne sait pas quoi faire alors continue... bon courage! J’aimerais savoir juste pourquoi tu as choisit ce métier si tu n’aimes pas le domaine sanitaire et social?
Et puis le bac est arrivé. Bam ! Grosse crise de l'adolescence, j'ai fait une dépression, mes notes en matières scientifiques ont fait une chute vertigineuse. Je ne réussissais plus que dans les matières littéraires et les langues, qui restaient facilement à ma portée. Les formateurs voulaient m'orienter en filière littéraire du coup, ce qui a sonné comme une vraie catastrophe pour moi (ma famille est plus orientée scientifique, et de plus tout le monde pensait qu'en littérature on ne trouve pas de boulot. Et puis moi je ne me voyais pas du tout avocat, ou prof d'histoire, ou linguiste).
Bref, je me suis rattrapé in extremis, et j'ai quand même eu mon bac "miraculeusement", car j'ai eu des notes tout juste acceptables en maths, physique, et c'est la science biologique qui m'a sauvé, car j'avais bien répondu au sujet de génétique.
C'est là où la tragédie commence. Réunion familiale : je vois mon destin se jouer en simple spectateur. Les "adultes" autour de moi estiment que je suis nul en maths et en physique. Mon père, dont l'obsession personnelle est de travailler sans patron, voulait absolument qu'un de ses fils soit médecin (chose qu'il n'a jamais imposé à ma sœur), et c'est retombé sur moi. J'ignore pourquoi j'ai été si paralysé à l'époque, pourquoi je n'ai pas réagi, mais il me semble que j'étais tellement abîmé de l'intérieur, tellement mal dans ma peau, et aussi tellement soulagé d'avoir eu mon bac, que j'ai laissé faire les choses sans la moindre protestation. C'était donc parti pour dix ans d'études...
Je vivrai un cauchemar pendant toute la durée de ma formation. J'ai raté plusieurs années, je ne parlais plus à mon père, j'ai failli me fâcher définitivement avec ma mère qui était au bord de la crise de nerfs, puis j'ai commencé à mentir quand je ne pouvais plus faire autrement. Mes parents croyaient que j'allais aux examens, que j'avançais vers un diplôme, alors que j'avais arrêté d'aller en cours. J'en pouvais plus...
Quand l'occasion s'est présentée, je suis parti à l'étranger, en faisant croire que c'était pour mon internat. Mes parents ne pouvaient que m'en empêcher s'ils avaient su la vérité, et cela leur aurait fait un grand mal. J'ai préféré les épargner, et avancer quant à moi dans ma vie. Après deux ans de séparation, ils ont appris - un peu par hasard - que j'avais abandonné mes études. Mais grâce à la distance, grâce au temps passé loin d'eux surtout, ils ont relativisé la chose, et ont enfin compris que j'étais plus heureux là où j'étais que là où ils voulaient me maintenir de force.
J'ai fait des petits boulots pour vivre, en essayant d'être bien dans ma vie, et de trouver un métier qui me plaise. Cependant, le poids de mes années de médecine m'a suivi partout. Et depuis deux ans, je pensais beaucoup au concours d'infirmier qui me permettrait d'éviter la fac, et de revenir vers le métier médical dans un tout autre contexte, afin d'utiliser le bagage acquis durant ces années de médecine, et aussi pour décider enfin par moi-même si ce métier était fait pour moi. Et c'est comme ça que j'ai passé le concours, et me voici ESI...
Durant le premier stage malheureusement, j'ai découvert ce que je savais déjà, à savoir que ce n'était pas vraiment un métier pour moi. Mais toute ma vie me poursuit dans cette histoire : la blessure de ces années où je suis resté isolé et incompris, tout mon bagage médical, ma volonté à la fois d'être utile et de m'épanouir dans mon travail, tout en faisant quelque chose que j'aime, ce désir que j'ai d'être libre et le fait que l'autorité et la hiérarchie m'insupportent... Il y a une vraie bataille en moi en ce moment.
La sensibilité qu'on développe naturellement quand on souffre seul était là. Je me disais que je pouvais comprendre les malades. Paradoxalement : c'est mon refus de l'univers médical qui a fait de moi celui que je suis aujourd'hui. Mais je baigne tellement dans les contradictions que j'ai l'impression de devenir fou !
Enfin, voilà mon histoire. C'est un peu compliqué, mais je ne sais pas ce que tu en penses...