avortement

[Nathys]

Après, de savoir ce que ressentent les femmes.... Personne ne peut savoir vraiment.

c'est vrai.

J'ai fais un stage en gynéco lors de ma 2ème année; je savais qu'on y faisait les IVG. Je n'étais ni pour, ni contre, mais pour moi l'IVG est un droit que toute femme possède.
J'ai pu voir la souffrance psychique, mais aussi physique que les femmes ressentent; certaines en parlaient, d'autres non.
Un jour, une femme a appelé par le biais de la sonnette; elle venait d'expulser le foetus dans le bassin. Je pense ne pas avoir été préparée à voir un vrai foetus. Et je l'ai très mal vécu. J'ai voulu arrêté le stage car je me sentais pas bien; j'en faisait des cauchemars. La cadre m'a envoyé voir la psychologue pour en parler. En réalité, j'ai subi un stress post traumatique à la vue de ce foetus et de toute la procédure ( le protocole, les souffrances des femmes et le devenir du foetus) Ce stage fut tellement éprouvant que j'ai foiré ma MSP et j'ai voulu stopper ce stage. J'ai eu de la chance d'avoir été suivi par la psychologue.
Je vous raconte cela car je suis enceinte. ce bébé n'était pas attendu ( oubli de pilule). Je me retrouve seule à devoir élever ce bébé. L'avortement avait été abordé avec mes proches et mon médecin traitant en pesant le pour et le contre. je leur ai dit que je ne pourrais jamais supporter psychologiquement l'idée de m'être fait avorter. Ce stage a certainement joué sur cette décision. Le fait de garder ce bébé et de l'assumer seule a été murement réfléchi et je ne le regrette pas. mais j'ai la chance d'être bien entourée et soutenue par mes proches.

Décider de faire une IVG est difficile mais doit être amplement réfléchie. C'est loin d'être anodin. Il me semble important d'accorder une place importante à la prévention auprès des femmes.

Ton temoignage Artefact est vraiment poignant.
Je pense que tu ne pourras jamais regretter ton choix car comme tu l'expliques aussi bien, tu y a bcq reflechis. Tu sais que c'était, pour toi, ce qui te conviendras le mieux. Donc j'admire le recul que tu as pu prendre et la sagesse de tes propos.

Maintenant j'admire aussi les femmes qui prennent l'autre decision mais tjrs en reflechissant tout autant!!!!
Pour moi l'essentiel c'est comme tu le mentionne, prendre en compte l'importance de cet acte

[Paulyne]

Je ne suis pas contre l'avortement mais je pense que j'aurai énormément de mal à le faire moi-même.

Etant sous Lamictal, le jour où je souhaite concevoir je suis obligée de revoir mes dosages et de prendre de l'acide folique 6 mois avant pour éviter les malformations (Spina Bifida entre autres). Donc si je devais tomber enceinte par accident, la question qui se pose est d'or et déjà plus compliqué : puis-je garder l'enfant sans qu'il risque de graves malformations ? Apparemment j'ai déjà soulevé la question avec mon neurologue et le Lamictal n'a pas d'effets tératogènes.

Ca fait 5 ans que je suis avec la même personne et rien que de penser à une IVG me brise le coeur.

Hier soir j'ai fait d'ailleurs un test de grossesse, heureusement qu'il était négatif. Je porte un stérilet depuis 3 mois, je suis à J38 de mon cycle et les vilaines ne sont toujours pas là J'en ai discuté avec ma mère qui me répond illico presto : "si tu es enceinte de toutes façons, tu avortes et tu n'hésites même pas déjà parce-que tu es trop jeune et que tu es sous Lamictal". Voyez le genre de personne auquel je dois me confronter

A votre avis, dois-je revenir à la pilule ?

[Emmatite]

c'est touchant de vous lire artéfact et paulyne, et je crois que dans ce topic on ose pas prêter l'attention à ses propres croyances, convictions. Même si on ne croit pas en dieu et par là je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit ou à choquer, il faut bien se dire que même si on évacue des cellules embryonaires, on évite aussi de mettre au monde un futur être vivant humain et je pense que les femmes (sauf cas exceptionnel ou le foetus ne serait pas viable) qui refusent l'ivg ne supportent pas cette idée. Maintenant et c'est pourquoi je le redis, l'avortement c'est une question personnel et je comprend mal que des personnes qui ne risquent pas de tomber enceintes puissent se permettre de condamner l'avortement (ce qu'on peut voir aux states, avec des hommes ou personnes âgées)

[Nathys]

Maintenant et c'est pourquoi je le redis, l'avortement c'est une question personnel et je comprend mal que des personnes qui ne risquent pas de tomber enceintes puissent se permettre de condamner l'avortement (ce qu'on peut voir aux states, avec des hommes ou personnes âgées)

+ 1
L'ivg est un choix personnel!!!

[Paulyne]

C'est le fait de me dire justement que j'enlève la vie de cet enfant. Cet enfant qui vient de l'homme que j'aime qui me rebute complètement.

Une amie à moi s'est rendue compte qu'elle était enceinte à 8 mois de grossesse. Apparemment elle a oublié une fois sa pilule et c'était la fois de trop. Elle était en pleine préparation de concours pour l'IUFM, d'ailleurs 1 mois après la grande nouvelle elle avait des épreuves... qu'elle n'a pas passé.

Ce fut un choc terrible pour elle quand elle est allée chez son gynéco qui lui dit "Mlle, vous êtes enceinte d'un petit garçon, vous êtes sur le point d'accoucher".

Elle l'a gardé, et est heureuse de l'avoir.

Elle repassera ces concours l'an prochain en candidat libre.

[plumme]

Le déni de grossesse est assez impressionant je trouve.
Une amie de ma mère s'est retrouvée aussi à apprendre la naissance de son enfant deux semaines avant la naissance (et encore elle est chanceuse quand on voit certaines personnes l'apprenre parce qu'elle ont des contractions ou ont perdu les eaux). Je ne sais pas comment on peut réagir à ça, car mine de rien la grossesse permet de préparer la naissance physiquement mais aussi psychologiquement.

Surtout qu'imaginons dans ce cas là on a pas beaucoup le choix, c'est soit on le garde soit on le fait adopter.

[Jo_bis]

Je pense ne pas avoir été préparée à voir un vrai foetus. Et je l'ai très mal vécu. J'ai voulu arrêté le stage car je me sentais pas bien; j'en faisait des cauchemars. La cadre m'a envoyé voir la psychologue pour en parler. Je vous raconte cela car je suis enceinte. ce bébé n'était pas attendu ( oubli de pilule). Je me retrouve seule à devoir élever ce bébé. L'avortement avait été abordé avec mes proches et mon médecin traitant en pesant le pour et le contre. je leur ai dit que je ne pourrais jamais supporter psychologiquement l'idée de m'être fait avorter. Ce stage a certainement joué sur cette décision. Le fait de garder ce bébé et de l'assumer seule a été murement réfléchi et je ne le regrette pas. mais j'ai la chance d'être bien entourée et soutenue par mes proches.

Votre témoignage est très oh combien réaliste!!
La première fois que j'ai vu un foetus, c'était au bloc, lors d'une IVG : je me suis carrément évanouie!!!(la seule fois de ma carrière), c'était il y a 23 ans.
Je n'ai jamais oublié.
Cependant, la naissance de mes enfants m'a aidé à "panser mes plaies" et à me rendre compte qu'un enfant "désiré" est un don du ciel.
Votre famille est formidable. Beaucoup de jeunes qui vous lisent doivent vous envier d'être si bien entourée.

J'en ai discuté avec ma mère qui me répond illico presto : "si tu es enceinte de toutes façons, tu avortes et tu n'hésites même pas déjà parce-que tu es trop jeune et que tu es sous Lamictal". Voyez le genre de personne auquel je dois me confronter

Je crois que certains parents, sous pretexte de proteger leur enfant, ne se rendent pas compte de la portée de leurs paroles.

je comprend mal que des personnes qui ne risquent pas de tomber enceintes puissent se permettre de condamner l'avortement (ce qu'on peut voir aux states, avec des hommes ou personnes âgées)

C'est même le cas chez nous : les motivations de certains pour manifester contre l'avortement ne sont pas toujours claires. Je peux arriver à comprendre les motifs religieux ou spirituels, par contre certaines personnes essaient de se racheter d'un IVG en culpabilisant les autres.

[Nathys]

Le déni de grossesse est assez impressionant je trouve.
Une amie de ma mère s'est retrouvée aussi à apprendre la naissance de son enfant deux semaines avant la naissance (et encore elle est chanceuse quand on voit certaines personnes l'apprenre parce qu'elle ont des contractions ou ont perdu les eaux). Je ne sais pas comment on peut réagir à ça, car mine de rien la grossesse permet de préparer la naissance physiquement mais aussi psychologiquement.

Surtout qu'imaginons dans ce cas là on a pas beaucoup le choix, c'est soit on le garde soit on le fait adopter.

Et il ne faut pas oublier le père aussi!!!
Moi je connaissais un couple dont la femme a fait un deni de grossesse jusqu'à 32 SA (donc assez tôt aussi), elle n'a réussi à l'avouer que 5 semaines aprés à son ami.
Je vous dis pas comme ça lui est tombé dessus.
Le couple a manlheureusement eclaté (deja que c'était loin d'aller trés fort auprealable) mais là, il n'a pas su gérer.
En même temps je ne vois pas comment demander à un gars de 21ans de gerer un enfant qui va naitre dans les semaines à venir (il est né à 39 SA, il a eu 15 jours pour s'y preparer) alors qu'il fait des études, qu'il habite avec ses parents et que son couple n'était qu'une "passade"!!!!

[emmato]

C'était aussi dur pour le garçon que pour la fille, était elle prête elle aussi à assumer?
Je regrette que les avortements aient parfois lieu sur la pression de l'entourage sans respecter le désir profond de la femme. C'est aussi dans ces cas là qu'il y a le plus de sequelle en tout cas c'est ce que j'imagine.
J'ai une amie qui a découvert sa grossesse à 5 mois et pourtant elle a déjà trois enfants!!!! Le papa était content pas elle, de l'autre côté il n'est pas là de la semaine et le week-end il fait le minimum syndical. Elle a eu beaucoup de mal à digerer la nouvelle quand elle a été chez le gynéco après son test, et qu'il lui a dit qu'il n'y aurait pas d'avortement, qu'il pouvait lui dire le sexe du bébé......

[Panthera78]

J'avais notamment vu cela aux "Maternelles", une femme pretendait que l'avortement "nous y aurions toutes droit" et que cela ne l'avait en rien géné d'y avoir recours (pour la seconde fois). Moi c'est un peu cela qui me derange. De plus elle rajoutait aussi que "si ça devait arriver de nouveau, elle le ferait sans aucune hesitation". Bon au lieu de dire "si ça devait arriver de nouveau" j'aurais preferé les mots "je ferais en sorte que ça ne se reproduise plus"

Moi cela ne me choque pas.
Vous partez du principe qu'elle va tuer un enfant, alors qu'elle enléve quelques cellules dont elle ne veut pas.

Je sais je vais choquer.

Alors primo je ne pars pas du principe qu'elle va "tuer un enfant"!!!!!
Si vous aviez lu au préalable ce que j'avais ecris peut etre auriez-vous vu que je n'étais pas contre l'avortement. Et ce que je denonce simplement c'est la "vulgarisation" que peuvent en faire certains

Ce n'est pas là peine de s'énerver il n'y avait aucune aggréssivité dans mon message, contrairement au votre.

Et je n'ai jamais dit non plus que vous étiez contre l'avortement, et le message ne vous est pas adressé personellement, alors doucement.

[Panthera78]

Tes raisons ne sont peut etre pas les mêmes que les celles des principales concernées (c'est à dire celles qui subiront cet acte)

Elles ne le subissent pas puisqu'elles l'ont choisit. Elles en bénéficient ?

Vous partez du principe qu'elle va tuer un enfant, alors qu'elle enléve quelques cellules dont elle ne veut pas.

C'est qui, "vous" ? Est-ce que si ma belle-mère me fatigue, je peux la considérer comme "quelques cellules dont je ne veux pas" ? À partir de quand les quelques cellules acquièrent de l'importance ? Est-ce qu'il se passe quelque chose de spécial à ce moment là ?

Au moment ou le coeur bas c'est un être vivant, avant ce n'en ai pas un.
Mais cela reste mon avis personnel.
Et vous ce sont tous ceux qui sont contre ou qui jugent une situation d'avortement.

[Panthera78]

Moi cela ne me choque pas.
Vous partez du principe qu'elle va tuer un enfant, alors qu'elle enléve quelques cellules dont elle ne veut pas.

Je sais je vais choquer.

Ca ne me choque pas , car l'embryon n'est effectivement que quelques cellules .

Et ce que je denonce simplement c'est la "vulgarisation" que peuvent en faire certains

Je dénonce la "vulgarisation" des morts des guerres ( des millions de personnes ) , des victimes des famines ( surtout les enfants ) , des victimes des catastrophe naturelles , de l'esclavage ( qui n' a pas disparu ) , les victimes des avortements clandestins ( où les femmes meurent ou deviennent stériles ) , de la violence faite aux femmes et aux enfants dans le monde , etc ....

Tout ça , c' est ionadmissible

[/quote]

Merci haricot vert.
Pour le 2° paragraphe je suis parfaitement de ton avis

[Nathys]

Au moment ou le coeur bas c'est un être vivant, avant ce n'en ai pas un.
Mais cela reste mon avis personnel.
Et vous ce sont tous ceux qui sont contre ou qui jugent une situation d'avortement.

Et "l'ebauche" du coeur est l'un des premiers organes que l'on peut voir à l'echo. Alors quand est ce que vous faites la difference entre l'ebauche du coeur et un "coeur"?

[Nathys]

Et "vous" ce sont tous ceux qui sont contre ou qui jugent une situation d'avortement.

Mais sans juger ne peut-on pas remarquer les differences qui poussent les femmes a acceder et avoir recours à ce droit?
Il y a comme pour toutes situations des statistiques, c'est interressant de voir les divergences.

[Panthera78]

Au moment ou le coeur bas c'est un être vivant, avant ce n'en ai pas un.
Mais cela reste mon avis personnel.
Et vous ce sont tous ceux qui sont contre ou qui jugent une situation d'avortement.

Et "l'ebauche" du coeur est l'un des premiers organes que l'on peut voir à l'echo. Alors quand est ce que vous faites la difference entre l'ebauche du coeur et un "coeur"?

au moment ou il bat, comme selui d'un etre humain adulte.
Mais cela reste mon avis. je ne cherche a embrigader personne