Bilan de la formation

[Maarlene]

Je trouve ça vraiment dommage qu'après trois ans de formation, le seul bilan retenu soit "on est maltraité en stage". Non quoi. Si les équipes s'acharnent, il faut aussi se remettre en question. Évidemment qu'il y a des cons, comme partout, évidemment y en a qui essaient de mettre des bâtons dans les roues, comme partout, au même titre que des frustrés, des injustes et des incompétents. Mais si malgré ça vous n'arrivez pas à passer outre afin de voir le positif.. Je sais pas, faut se poser des questions. Bref je vise personne en particulier c'est juste un constat général. Marre d'entendre que les études en IFSI sont plus dures qu'ailleurs.

[Creol]

Sans vouloir faire de hors sujet, je connais peu d'études où des tuteurs de stages font des paris pour savoir au bout de combien de jours l'étudiant va "craquer". On peut difficilement "passer" sur ça comme sur les exemples donnés par la créatrice du sujet. Il ne faut pas en faire une fixation non plus.

Pour revenir au sujet, il y a un positionnement difficile en stage. J'ai vu des ESI traité en génie en chir puis traité comme des demeurés en médecine. Tout simplement parce que les attentes ne sont pas les mêmes et que le comportement attendu n'est pas le même. Je le répète il manque une véritable pedagogie. Envoyer une nana en chir en se disant qu'elle a 5 semaines pour apprendre les patho, les soins pre et post op et la prise en charge de la douleur est suicidaire et forcément elle ne pourra que être moyenne ou pire dans ce stage si il n'y a pas un bon référent derrière elle.

[Maarlene]

Je suis d'accord quant au fait qu'en stage, l'approche pédagogique n'est pas franchement optimale, du moins dans la plupart des services. Ça on est d'accord. Ceci dit c'est le cas de la plupart des études professionnalisantes avec stages réguliers.
Le problème c'est que la profession infirmière est bien connue pour dire amen à tout, tellement que ça conditionne les étudiants dès le départ quant à leur propre parcours de formation. Dans la vraie vie, vous laisseriez un inconnu vous marcher sur les pieds ? Je pense pas. Ben en service c'est pareil. Être courtois et respectueux, oui, évidemment, mais se laisser écraser, NON. C'est pas parce-que nous sommes étudiants qu'on doit se laisser faire sans rien dire. Faut aussi se prendre par la main à un moment donné, personne ne le fera pour nous de toute façon.
Après tout cela n'excuse en rien les comportements réellement inadaptés, comme l'exemple cité des IDE qui parient sur l'éventuel craquage de l'étudiant, ou comme tous les autres exemples qu'on lit ici et là sur le forum. Cependant je pense sincèrement que ça reste une minorité des cas. Après deux ans d'IFSI dont 35 semaines de stage, et pas mal d'expériences pro en +, j'ai jamais été confronté à de telles mentalités, comme bon nombre de mes collègues. Et je pense pas que l'on soit dans un CHU (les HCL en l'occurence) de bisounours Donc oui, ça arrive de tomber sur des équipes complètement folles qui ont des comportements qui frôlent l'harcelement, je ne le nie pas, et je pense réellement qu'il faut dénoncer ces pratiques. De là à faire le raccourci IFSI = harcèlement moral .. Personnellement je trouve ça un peu limite. Cela ne regarde que moi, peut être que je me voile la face, je sais pas. Je pense pas. Bref.

[Lenalan]

Je suis d'accord quant au fait qu'en stage, l'approche pédagogique n'est pas franchement optimale, du moins dans la plupart des services. Ça on est d'accord. Ceci dit c'est le cas de la plupart des études professionnalisantes avec stages réguliers.
Le problème c'est que la profession infirmière est bien connue pour dire amen à tout, tellement que ça conditionne les étudiants dès le départ quant à leur propre parcours de formation. Dans la vraie vie, vous laisseriez un inconnu vous marcher sur les pieds ? Je pense pas. Ben en service c'est pareil. Être courtois et respectueux, oui, évidemment, mais se laisser écraser, NON. C'est pas parce-que nous sommes étudiants qu'on doit se laisser faire sans rien dire. Faut aussi se prendre par la main à un moment donné, personne ne le fera pour nous de toute façon.
Après tout cela n'excuse en rien les comportements réellement inadaptés, comme l'exemple cité des IDE qui parient sur l'éventuel craquage de l'étudiant, ou comme tous les autres exemples qu'on lit ici et là sur le forum. Cependant je pense sincèrement que ça reste une minorité des cas. Après deux ans d'IFSI dont 35 semaines de stage, et pas mal d'expériences pro en +, j'ai jamais été confronté à de telles mentalités, comme bon nombre de mes collègues. Et je pense pas que l'on soit dans un CHU (les HCL en l'occurence) de bisounours Donc oui, ça arrive de tomber sur des équipes complètement folles qui ont des comportements qui frôlent l'harcelement, je ne le nie pas, et je pense réellement qu'il faut dénoncer ces pratiques. De là à faire le raccourci IFSI = harcèlement moral .. Personnellement je trouve ça un peu limite. Cela ne regarde que moi, peut être que je me voile la face, je sais pas. Je pense pas. Bref.

Et bien je dois manquer particulièrement de chance parce que je suis tombée plusieurs fois sur des équipes comme ça, aussi bien en tant qu'ESI directement (j'ai fait 2 ans d'IFSI une première fois et 1 an nouvellement cette année) visée (je peux citer 3 stages, ça fait une minorité certes, mais quand on tombe dessus on pleure) qu'en tant qu'AS (là j'ai fait presque 10 ans, avec de l'intérim), j'ai vu beaucoup d'établissements et des ESI/EAS "maltraités" j'en ai vu pas mal, et les "coulisses" je les ai entendus genre "non mais t'as vu comme elle est grosse? Elle a pas besoin qu'on l'appelle pour la pause, elle a des réserves..." ou encore "si t'arrives à la faire pleurer avant moi je te paye un café" ou encore lors des transmissions quand on compte les chaises, qu'il en manque une et que donc je vais en chercher une et qu'on me répond "oh t'inquiète c'est pour l'élève? Les stagiaires restent debout ici, te casse pas le dos pour ça" ou carrément quand elle est déjà assise une IDE qui lui dit "dégage laisse ta chaise à Bidule" (une autre IDE). J'ai même vu des personnes qui ne prononcent pas un mot aux stagiaires, juste un geste de la main en lui disant de dégager plus loin, et puis quand l'ESI revient à la charge pour demander de faire un soin il se voit répondre "non c'est bon je prends pas d'élèves, va voir les AS"...

Alors là franchement, je veux bien pour la remise en question mais des fois on s'interroge....
Se faire marcher sur les pieds non, mais il y a des exemples concrets qui montrent qu'à la fin du stage la note peut être très salée, surtout si on a demandé à l'IFSI ou la cadre d'intervenir.... je comprends que certains aient besoin de faire profil bas et de ne rien dire pour sauver leur stage!
Bien sûr c'est pas la majorité des lieux de stage mais il ne faut pas non plus le reléguer à un détail de la formation, parce que c'est complètement nier la souffrance profonde des personnes qui se font traiter comme ça. Si maintenant les formateurs en parlent et nous invitent à surtout en parler et de ne pas laisser faire de tels comportement, c'est bien qu'il y a quelque chose....

[Maarlene]

Encore une fois, je le dis et le répète, je sais bien que ça arrive et il ne faut pas le taire, bien au contraire.
Mais comme j'ai déjà dit également, si le seul truc qu'on retient de notre formation c'est ça, c'est que qu'on est passé à côté de quelque chose. Et c'est bien dommage.

[augusta]

Encore une fois, je le dis et le répète, je sais bien que ça arrive et il ne faut pas le taire, bien au contraire.
Mais comme j'ai déjà dit également, si le seul truc qu'on retient de notre formation c'est ça, c'est que qu'on est passé à côté de quelque chose. Et c'est bien dommage.

Tout à fait d'accord avec Maarlene.
Il ne faut pas nier qu'il y ait des choses inacceptables qui se déroulent durant certains stages (partie la plus difficile de la formation à mon avis).
Néanmoins, sur 3 ans je suis sûre que vous avez fait de belles rencontres, que ce soit du côté des formateurs, des collègues de promo, des professionnels croisés en stage....comme du côté des patients.

[jessie68]

Alors mon bilan de formation

Un stage maltraitant à mort. Lieu de stage pathologique bien connu car les ESI se faisait maltraiter en serie là bas. Un étudiant qui va pas Ok c'est la faut à l'étudiant mais quand c'est le 10ème de suite, il y a un monde. L'IFSI était au courant et faisait de son mieux pour faire bouger cela mais ils ont déjà peu de lieu de stage donc .....
Pour donner des exemples:
-Y avait des jours ou personne ne voulait m'encadrer. Bon embêtant mais cela l'est plus quand ils veulent même pas que tu soit dans la même pièce qu'eux. Je fais quoi ? je reste dans le couloir. J'ai essayer de me faire discrète quand même et je me suis fait remballé par un "tu crois pas que je vais parler à une ESI"
- J'avais pas de prénom, j'étais au mieux l'étudiante, au pire "la petite"
-Les jours ou ils décidaient de m'encadrer, j'avais le binôme (AS/IDE) sur moi en même temps, me donnant des ordres et des contre ordre de toute part et me dire au final que je ne réajustait pas assez vite. Elles me houspillait tellement que les patients faisait de leur mieux pour me réconforter d'un regard, en me serrant la main
- J'étais aussi accusé de truc que j'avais pas fait et que je ne pouvait pas avoir fait. Genre: " je te dévalide le tri du linge car hier, tu as tout mis n'importe ou" "hem mais hier j'étais en congé " " Ne me répond pas, reste à ta place de stagiaire " (véridique, c'est tellement gros, qu'on a du mal a le croire)
- Je me faisait aussi engeulé mais comme un chien de chose assez injuste je trouve. Par exemple: une IDE sympa (une jeune, nouvelle dans l'équipe) me dis "tu veux voir une ablation de redon " Moi "oui oui". Bon ben tu vient dès que tu peux , j'essaye de t'attendre" (oui car je pouvais faire un soin technique que si j'avais en plus d'avoir fait toutes les toilettes au lit, tous les dépard, chercher les résultats du labo, les radio, descendu les patients au bloc... Oui l'ESI est aussi le brancardier de l'hopital.) Donc je me démène comme une malade pour finir toutes mes tâche et comme cendrillon pouvoir aller au bals et j'arrive pile poile juste à la fin du soin. Donc je peux voir l'ablation de redon, l'IDE sympa m'explique bien. Là une autre IDE entre et commence à m’engueuler comme un putois car la perf du patient est vide et je ne l'ai pas vu. L'IDE sympa essaye de me défendre en disant que je venait juste d'arriver et qu'elle même était dans la chambre depuis longtemps et ne l'avait pas vu non plus. Elle dis même que c'est sa faute.( Elle était vraiment sympa cette IDE). Là l'ide se retourne et lui dis tout gentiment, "non mais c'est pas grave, t’inquiète pas, je te reproche rien, c'est pour former l'autre " se retourne vers moi et en remet une couche pendant 10 min.

J'ai déguster comme jamais dans ma vie. Pleurer tous les soirs et heureusement j'étais en 1ère année avec bcp d'énergie pour me battre (car en 3ème avec la fatigue qui s'accumule j'aurais peut être craquer)
Après je passe les passages ou on avais pas le droit de s'assoir au transmission, pas accès à la salle de pause, mais pas grave on avait pas de pause du tout. Quand elle faisait la pause, on faisait les toilettes au lit et on avait intérêt à avoir fini quand elles avaient fini leur pause.


Sinon j'ai eu un autre stage dur , ou les ide ne m'ont pas lâché d'un pouce mais super formateur. Elle m'ont montré plein de choses, m'ont asticoter pour que tout mes soins soit impeccable. J'ai bcp bossé, bcp appris et elle le faisait sans me rabaisser, elle était pas tendre non plus mais ce qui faisaitt que je n'y allait pas la peur au ventre. Je garde le souvenir d'un stage dur mais formateur et je suis contente de l'avoir eu car il a contribué en grande partie à être ce que je suis. Par exemple j'ai du refaire 4 fois mes démarche pour qu'elles soient parfaite et par la suite, j'ai toujours eu des démarche parfaite pour mes autres lieu de stage, même en réa.

Et pui j'ai eu des stages magnifiques comme en psy ou j'ai eu de sacré fou rire avec l'équipe, ou en SRR ou j'étais pas une étudiante mais considéré comme une IDE. Là aussi des sacré moment, ou on a bien ri, travaillé dans la joie et la bonne humeur.

Au final, un stage horrible, un stage dur mais hyper formateur , 2 super génial et les autres stage formateur et agréable.

Contente quand même de ne plus être étudiante. (en attente du diplome mais tous mes stages validé donc si rattrapage y a, ce sera pas un stage)

[etoilette]

Il ne faut pas se voiler la face et ce milieu est difficile.
Il y a pleins de frustrés ...qui s en prennent aux étudiants.
l encadrement n est pas bon et beaucoup manquent de pédagogie..Ce n est pas normal qu il y ai autant d abandons en deuxiéme année.
La plupart des équipes savent trés bien que l étudiant n est pas en position de force et elles en abusent.
Il y a des équipes qui font faire leurs travail par les étudiants.Pour suivre cette formation, il faut avoir les nerfs solides et surtout se faire confiance.
Les plus fragiles et en manque d assurance sont ceux qui en bavent le plus
Le jugement se fait beaucoup à la tête
Heureusement il y a quelques personnes qui sortent du lot et certaines équipes intégrent bien les étudiants. D autre part dans une équipe il y a toujours des personnes plus ouvertes et il faut s en rapprocher.
Il existe des services ou les équipes encadrent correctement.et respectent les étudiants .

J ai été aide soignante pendant 11 ans et j ai bien vu que certaines équipes notaient à la tête.Je me souviens avoir travaillé en unité neuro vasculaire et ça se passait toujours mal avec les étudiants..Il y avait une étudiante troisiéme année, trés timide, un peu en retrait.L équipe dénigrait son travail disant qu elle n avait pas le niveau,(bizare c était une fille trés trés jolie). Cette équipe ne pouvait pas la sentir et c était le sujet de discussion en pause ,cette étudiante s est trainée pendant 4 semaines ,elle a réussi a sauver les meubles et a eu 14 à son stage
L équipe l a bien critiquée disant qu elle n aurait pas son diplôme.Je l ai revu 2 mois plus tard elle avait eu son diplôme haut la main dans un service de pointe et avait intégré l équipe .Je me suis fais un plaisir de le rapporter à cette équipe et j ai préféré changer de service pour ne plus voir ce genre de comportements .Des exemples comme ça j en ai à la pelle.

[missfeu02]

slt

moi je dirais deux stage bien pourris en trois ans : un où je me suis fait clairement démontée et ou j'étais prête à tout arrêter, un autre où devant tout allait bien sauf que jour du bilan, broyage mitigé et rapport à l'IFSI dans mon dos!

6 stages géniaux!! surtout le dernier!! considérée d'égale à égale avec eux!! quand des familles demandaient des nouvelles, mon tuteur disait "je vais chercher l'infirmière qui s'en occupe!" et venait me chercher!! tellement bine que je vais y bosser d'abord comme AS puis comme IDE!!!! d'ailleurs bilan de stage élogieux!!!!!!!

par contre je tiens à préciser qu'il y aussi ESI et ESI!!!

lors d'un stage, j'ai pu participer à l'encadrement d'une ESI dont l'équipe ne voulait plus s'occuper!! j'en entendais que du mal, et je comprenais pas forcément pourquoi!! jusqu'au jour où................... bah je l'ai encadré au même titre que ses camarades de 2ieme et 1iere année!!! et là, bah j'ai cru que j'allais.... perdre mon sang froid!!! 45 min pour poser une perf sous cut et aucun réflexité!!!!!

alors oui certes il y a des IDE qui ont oublié qu'elles avaient été ESI, des AS frustrées de ne pas avoir le courage de faire les études. mais y a aussi des ESI qui nous font honte!!!! et qui font que les autres en patissent après!!!

[Anonyme222222]

lors d'un stage, j'ai pu participer à l'encadrement d'une ESI dont l'équipe ne voulait plus s'occuper!! j'en entendais que du mal, et je comprenais pas forcément pourquoi!! jusqu'au jour où................... bah je l'ai encadré au même titre que ses camarades de 2ieme et 1iere année!!! et là, bah j'ai cru que j'allais.... perdre mon sang froid!!! 45 min pour poser une perf sous cut et aucun réflexité!!!!!

Tu as cherché pourquoi ? Tu as parlé avec elle ?
.

[caraïba]

Tous les métiers sont humains.

Exactement !

Les infirmiers ne sont pas investis d'une mission divine, le milieu soignant n'est pas plus particulièrement particulier qu'un autre, en dehors du siècle ou préservé des turpitudes de l'humain.

Infirmier est un métier difficile, un profession exigeante, mais certainement pas un sacerdoce. On travail avec des humains pour des humains … comme à peu près tout le monde ! Otez vous cette image de sauveur du monde que certains aiment à colporter.

Bienvenu dans le monde réel !

Je valide !!!

Il faudrait qu'il y ait des tests psychologiques pointus à l'entrée... Pour être certain de ne pas laisser la porte ouverte aux sociopathes...

[caraïba]

Je trouve ça vraiment dommage qu'après trois ans de formation, le seul bilan retenu soit "on est maltraité en stage". Non quoi. Si les équipes s'acharnent, il faut aussi se remettre en question. Évidemment qu'il y a des cons, comme partout, évidemment y en a qui essaient de mettre des bâtons dans les roues, comme partout, au même titre que des frustrés, des injustes et des incompétents. Mais si malgré ça vous n'arrivez pas à passer outre afin de voir le positif.. Je sais pas, faut se poser des questions. Bref je vise personne en particulier c'est juste un constat général. Marre d'entendre que les études en IFSI sont plus dures qu'ailleurs.

Non, d'un point de vue personnel, beaucoup de bonnes choses.

Des questions, oui, on a eu 3 ans pour s'en poser et pour tenter de trouver des réponses = en groupe, en plus.

Je ne sais pas si tu as fait d'autres études, si tu as travaillé ailleurs pendant des années... Il y a des milieux professionnels qui sont particuliers. Le médical en fait partie.

Le statut de stagiaire est souvent ingrat partout. Plus jeune, j'ai été stagiaire dans une autre branche, certes ce n'était pas la joie tout le temps mais ça n'allait pas jusque là. Je confirme à 100%. Et pourtant, déjà dans un milieu qui est réputé pour être assez médiocre niveau mentalité... La seule différence c'est que dans ce métier, oui, il y a des limites qui sont franchies très souvent. Comme dans d'autres milieux mais ce n'est pas parce que c'est partout pareil, parce que c'est une généralité qu'il faut l'accepter et s'y soumettre.

Ce n'est pas un cas isolé, un élève sur toute une promo, c'est pratiquement tous les élèves au moins une fois. En tous cas, dans le mienne ! Mais peut-être que nous sommes des bras cassés ! Enfin, peu importe ! Tu fais peut-être partie des chanceux qui n'ont jamais eu la totale comme d'autres, et bien profites-en, ça pourrait ne pas durer.

Ce n'est pas parce que c'est "normal" et "accepté" qu'il faut suivre le mouvement comme un mouton en ne pensant qu'à son petit intérêt personnel. Je n'ai pas trop à me plaindre de ma formation par rapport à d'autres, j'ai fait de belles rencontres, c'était dur mais voilà, on n'a rien sans rien ! Jusqu'ici, rien d'anormal, la fatigue, le stress... C'est normal ! Mais par contre, quand je vois des amies pleurer tous les soirs à cause d'une ou deux merdeuses, prendre des anxiolytiques alors que ces personnes travaillent sérieusement et méritent amplement leur diplôme et bien je ne trouve plus cela normal. Et quand il y en 1, 2, 3, 4... et les autres, il y a quand même des questions à se poser. Comme tu le dis, il faut se poser des questions si le bilan est plutôt négatif mais la formation n'est qu'une étape avant d'exercer un métier donc, ce n'est pas très important...

C'est sûr que si on se contente du minimum, au niveau de la théorie, les études peuvent paraître faciles mais je ne pense pas qu'on puisse se contenter du minimum ou juste de ce qu'on apprend à l'IFSI une fois sur le terrain... Ou alors, on risque d'avoir de mauvaises surprises.

Au niveau des stages, le plus souvent ça se passe bien et parfois, c'est carrément la merde. Mais là, tu ne peux pas juste compter sur tes connaissances, ta théorie ou ta dextérité. Tu peux te retrouver avec des personnes malveillantes à ton égard, tu tombes sur le % de cons qu'il ne faut surtout pas croiser et tes études sont ter-mi-nées ! Et après, tu pleures...

C'est arrivé à un ami, il avait vraiment tout pour être un super infirmier,il est tombé sur une fille malveillante à son égard, ils ont fini par se disputer et qui a eu le dernier mot, à ton avis ? Dans cette histoire, il n'avait aucun tort sinon celui d'avoir un peu tenu tête parce qu'il avait raison. Il a finalement arrêté la formation, il avait le choix mais il a préféré faire autre chose puisqu'il devait passer en conseil de discipline, refaire un stage pour les 10 semaines, etc. Beaucoup de bruit pour pas grand chose, en fait... Et surtout, un rapport bien salé où la personne peut écrire à peu près ce qu'elle veut comme "incompétent", "pas digne de confiance", "ne prend pas en compte les remarques", "n'a pas le profil pour exercer ce métier", "a des difficultés relationnelles" ( ), "a trop confiance en lui", "il met en danger les patients", etc. Bon, le mec était en 3ème année, il avait déjà d'autres diplômes en poche, il était loin d'être tout ce qui était écrit... Tout cela, sans avoir à se justifier, ni à rendre des comptes sur le seul motif qu'elle a son diplôme et qu'il l'a certainement vexée ou quelque chose dans le genre ! Je trouve que, pour une formation qui se dit "sérieuse", c'est un peu léger...

[valou2069]

Sans vouloir faire de hors sujet, je connais peu d'études où des tuteurs de stages font des paris pour savoir au bout de combien de jours l'étudiant va "craquer". On peut difficilement "passer" sur ça comme sur les exemples donnés par la créatrice du sujet. Il ne faut pas en faire une fixation non plus.

Pour revenir au sujet, il y a un positionnement difficile en stage. J'ai vu des ESI traité en génie en chir puis traité comme des demeurés en médecine. Tout simplement parce que les attentes ne sont pas les mêmes et que le comportement attendu n'est pas le même. Je le répète il manque une véritable pedagogie. Envoyer une nana en chir en se disant qu'elle a 5 semaines pour apprendre les patho, les soins pre et post op et la prise en charge de la douleur est suicidaire et forcément elle ne pourra que être moyenne ou pire dans ce stage si il n'y a pas un bon référent derrière elle.

Détrompes toi, après 8 ans dans la grande distribution et 5 ans dans le tourisme, je peux t'assurer que ce genre de paris n'est pas une spécialité paramédicale !
C'est comme ça, certaines personnes sont si mal dans leur peau qu'elles ont besoin de rabaisser les autres pour se sentir un peu mieux...
Elles me font plus de peine qu'autres choses. Heureusement il y a tellement de belles personnes pour compenser...
Je déchanterais peut-être mais le bilan de cette première année de formation est très positif ! Peut-être parceque mes idéaux sur l'humain ont déjà été revus à la baisse depuis longtemps et que mes expériences en stage les ont faits remonter en flèche, surtout grâce aux patients et aux familles !

[Lenalan]

J'ai travaillé dans la restauration rapide, je pense dire sans me tromper que c'est quand même pire que dans le milieu du soin (ou alors encore une fois je suis mal tombée, mais les managers que j'ai connus étaient non seulement complètement idiots mais en plus maltraitants avec les équipiers, en gros ils étaient seulement bêtes et méchants....)

[missfeu02]

lors d'un stage, j'ai pu participer à l'encadrement d'une ESI dont l'équipe ne voulait plus s'occuper!! j'en entendais que du mal, et je comprenais pas forcément pourquoi!! jusqu'au jour où................... bah je l'ai encadré au même titre que ses camarades de 2ieme et 1iere année!!! et là, bah j'ai cru que j'allais.... perdre mon sang froid!!! 45 min pour poser une perf sous cut et aucun réflexité!!!!!

Tu as cherché pourquoi ? Tu as parlé avec elle ?
.

pour répondre à ta question, oui je lui ai accordé du temps et de l'énergie.

quand je lui ai demandé : pourquoi on pose une perf sous cut à la patiente? bah j'ai eu HEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU comme réponse.
et quand je lui ai demandé pourquoi du sérum glucosé plutôt que du sérum psy? bah la encore j'ai eu droit à HEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU.

je lui ai demandé si elle avait déjà vu des poses de perf, que ce soit sous cut ou VVP. elle m'a dit que oui mais n'a pas été capable de me dire comme les IDE avaient procédé!! bref pas de réfléxivité, pas d'observation, pas de déduction.

quand je suis sortie de la chambre, j'ai vu le regards compatissants de l'équipe. j'ai compris pourquoi elles ne souhaitaient plus passer du temps à l'encadrer car c'était peine perdue!!

d'ailleurs, à la fin de son stage, elle a été convoquée par la directrice. elle a osé lui dire qu'avec moi ca s'était super bien passé et qu'elle ne comprenait pas pourquoi l'équipe l'avait autant sabrée!! du coup j'ia du lui réexpliqué devant notre directrice et nos formatrices bah ce qui s'était passé! alors qu'après le soin je lui avait clairement dit qu'en 2ième année, il était temps de se secouer sérieusement!!!