Croyez vous en un Dieu?
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C'est vrai, j'ai démarré au quart de tour, ce qui n'est pas le cas de Guilhem qui a su rester très professionnel (bravo...) ; ça prouve que je ne suis pas "authentique", je suis impulsif et irrationnel...Panthera78 a écrit : Ce n'est pas parce que tu ne omprend pas qu'il faut lui sauter a la gorge

Ceci dit, j'attends de voir la suite...

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Si tu attends de voir la suite (laquelle d'ailleurs ?) et que j'attends vos questions et remarques, cela risque de durer longtemps.
Comme tu l'as dit j'ai des bases en matière de religions, donc, je pense que vous aurez plus de questions que moi.
Je suis à votre disposition pour répondre du mieux possible.
Comme tu l'as dit j'ai des bases en matière de religions, donc, je pense que vous aurez plus de questions que moi.
Je suis à votre disposition pour répondre du mieux possible.
«Plus quelqu'un est comblé de dons, moins il avance sur le plan spirituel. Le talent est un obstacle à la vie intérieure.» Emil Cioran (De l'inconvénient d'être né)
Eh bien, nous t'écoutons...Guilhem B. a écrit :D'autant que je ne demande pas mieux que d'essayer de décrire ce courant religieux, certes mal connu mais passionnant car à l'opposé de tout ce qu'on reproche habituellement — et à tort à mon avis — au christianisme sur la base d'exemples qui ne sont pas du christianisme au sens le plus précis du terme.
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et bien allons-yGuilhem B. a écrit :D'autant que je ne demande pas mieux que d'essayer de décrire ce courant religieux, certes mal connu mais passionnant car à l'opposé de tout ce qu'on reproche habituellement — et à tort à mon avis — au christianisme sur la base d'exemples qui ne sont pas du christianisme au sens le plus précis du terme.

Perso, je suis toute ouie et je ne cherche qu'à comprendre

Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

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Le mot "catharisme" s'il est pratique pour mettre l'auditeur dans la voie de ce qu'on veut expliquer est aussi très imparfait car il ne représente qu'une toute petite partie du christianisme authentique.
La meilleure image que l'on puisse donner pour l'illustrer est de le comparer à la philosophie.
Au début et pendant environ six siècles, les philosophes grecs (Thalès, Pythagore, Socrate, Platon, Aristote, Epicure, etc.) ont fait un choix de vie correspondant à leur vision des choses.
Ce comportement surprenant par rapport à la vie sociale d'alors attirait des personnes soucieuses de comprendre.
Le maître leur proposait alors de vivre avec et comme lui et, au décours de cette vie commune, il leur dispensait son enseignement à sa façon.
Ensuite, avec les romains, le système s'est peu à peu abâtardi et l'on a vu des "philosophes" enseigner la philosophie de Pythagore, Platon ou Aristote de façon scolaire. Ce fut la scolastique des néopythagoriciens, néoplatoniciens, et néoaristotéliciens.
De la même façon, le christianisme a débuté par un choix de vie d'un groupe d'hommes et s'est ensuite transformé en une scolastique dont s'éloignaient de plus en plus ceux qui la professaient.
Le christianisme authentique fut donc une volonté de revenir à une pratique cohérente basée uniquement sur le message christique ce qui incluait la critique du message judaïque comme n'étant pas issu du même pouvoir suprême.
C'est pourquoi, après Paul, ses disciples : Marcion et Valentin prirent des chemins différents de ceux des apôtres juifs.
En outre, une philosophie basée sur la connaissance : la gnose, servit alors de modèle théorique pour expliquer le christianisme qui lui était postérieur.
Ce modèle était si intéressant qu'il fut utilisé dans la plupart des religions de l'époque et, à venir (judaïsme, mazdéisme, islam).
La doctrine repose sur quelques points très différents de ceux mis en valeur par le judéo-christianisme :
- le dualisme qui différencie le créateur de ce monde (démiurge) et le principe qui le guide, de Dieu — principe du Bien — et co-substantiel à une création éternelle et parfaite.
- le mélange qui explique qu'une part de la création divine fut détournée par malignité par le principe du Mal afin de se donner une apparence d'existence, la matière en se mêlant à elle. Nous sommes issus de ce mélange qui emprisonne notre parcelle divine, l'esprit, dans une gangue de boue qui affaiblit ce dernier en ne lui laissant plus qu'une fonction d'animation du corps (l'âme).
- le docétisme qui veut que Dieu envoya un messager (le Christ) porteur de l'information de leur origine aux prisonniers du mélange et des moyens d'en échapper. Ce porteur n'eut donc jamais plus qu'une apparence humaine faute de se mettre totalement au pouvoir du Mal.
- la transmigration qui veut qu'à chaque fois que la gangue imparfaite se délité dans la mort du corps l'esprit affaibli soit réintroduit dans un corps naissant, ce qui est différent d'une réincarnation.
- le détachement du monde qui permet à l'esprit de s'affranchir partiellement mais suffisamment de l'emprise du corps pour s'échapper lors de la mort de ce dernier.
Ce détachement est basé sur une libération maximale des pulsions et une concentration sur la pratique de la justice et de la vérité.
Voilà, très grossièrement quelques bases.
La meilleure image que l'on puisse donner pour l'illustrer est de le comparer à la philosophie.
Au début et pendant environ six siècles, les philosophes grecs (Thalès, Pythagore, Socrate, Platon, Aristote, Epicure, etc.) ont fait un choix de vie correspondant à leur vision des choses.
Ce comportement surprenant par rapport à la vie sociale d'alors attirait des personnes soucieuses de comprendre.
Le maître leur proposait alors de vivre avec et comme lui et, au décours de cette vie commune, il leur dispensait son enseignement à sa façon.
Ensuite, avec les romains, le système s'est peu à peu abâtardi et l'on a vu des "philosophes" enseigner la philosophie de Pythagore, Platon ou Aristote de façon scolaire. Ce fut la scolastique des néopythagoriciens, néoplatoniciens, et néoaristotéliciens.
De la même façon, le christianisme a débuté par un choix de vie d'un groupe d'hommes et s'est ensuite transformé en une scolastique dont s'éloignaient de plus en plus ceux qui la professaient.
Le christianisme authentique fut donc une volonté de revenir à une pratique cohérente basée uniquement sur le message christique ce qui incluait la critique du message judaïque comme n'étant pas issu du même pouvoir suprême.
C'est pourquoi, après Paul, ses disciples : Marcion et Valentin prirent des chemins différents de ceux des apôtres juifs.
En outre, une philosophie basée sur la connaissance : la gnose, servit alors de modèle théorique pour expliquer le christianisme qui lui était postérieur.
Ce modèle était si intéressant qu'il fut utilisé dans la plupart des religions de l'époque et, à venir (judaïsme, mazdéisme, islam).
La doctrine repose sur quelques points très différents de ceux mis en valeur par le judéo-christianisme :
- le dualisme qui différencie le créateur de ce monde (démiurge) et le principe qui le guide, de Dieu — principe du Bien — et co-substantiel à une création éternelle et parfaite.
- le mélange qui explique qu'une part de la création divine fut détournée par malignité par le principe du Mal afin de se donner une apparence d'existence, la matière en se mêlant à elle. Nous sommes issus de ce mélange qui emprisonne notre parcelle divine, l'esprit, dans une gangue de boue qui affaiblit ce dernier en ne lui laissant plus qu'une fonction d'animation du corps (l'âme).
- le docétisme qui veut que Dieu envoya un messager (le Christ) porteur de l'information de leur origine aux prisonniers du mélange et des moyens d'en échapper. Ce porteur n'eut donc jamais plus qu'une apparence humaine faute de se mettre totalement au pouvoir du Mal.
- la transmigration qui veut qu'à chaque fois que la gangue imparfaite se délité dans la mort du corps l'esprit affaibli soit réintroduit dans un corps naissant, ce qui est différent d'une réincarnation.
- le détachement du monde qui permet à l'esprit de s'affranchir partiellement mais suffisamment de l'emprise du corps pour s'échapper lors de la mort de ce dernier.
Ce détachement est basé sur une libération maximale des pulsions et une concentration sur la pratique de la justice et de la vérité.
Voilà, très grossièrement quelques bases.
«Plus quelqu'un est comblé de dons, moins il avance sur le plan spirituel. Le talent est un obstacle à la vie intérieure.» Emil Cioran (De l'inconvénient d'être né)
Promis, je reste calme et courtois...
Bref, que dire, sinon que c'est à l'opposé du christianisme "officiel"
Qui a tort, qui a raison ?
J'ai lu des bouquins là-dessus il y a déjà un moment... Cette fameuse "connaissance", cette gnose...je n'ai jamais compris ce que c'était ; une tournure d'esprit ?
C'est peut être séduisant pour quelqu'un ayant une approche philosophique de la question
Le fait même que les "meilleurs" des cathares se faisaient appeler les "parfaits" me laisse perplexe ; si ce n'est pas de l'orgueil, dis-moi ce que c'est ?
Faut-il considérer ta vision des choses comme faisant partie du "new-age", cette auberge espagnole du spirituel où on fait les courses en fonction de sa sensibilité du moment ?
Voili, voilou, j'arrête là (pour le moment...). Curieux de voir les autres réactions

Bref, que dire, sinon que c'est à l'opposé du christianisme "officiel"

J'ai lu des bouquins là-dessus il y a déjà un moment... Cette fameuse "connaissance", cette gnose...je n'ai jamais compris ce que c'était ; une tournure d'esprit ?
C'est peut être séduisant pour quelqu'un ayant une approche philosophique de la question


Le fait même que les "meilleurs" des cathares se faisaient appeler les "parfaits" me laisse perplexe ; si ce n'est pas de l'orgueil, dis-moi ce que c'est ?
Faut-il considérer ta vision des choses comme faisant partie du "new-age", cette auberge espagnole du spirituel où on fait les courses en fonction de sa sensibilité du moment ?
Voili, voilou, j'arrête là (pour le moment...). Curieux de voir les autres réactions

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Les mots cathare et parfaits ne sont pas des mots créés et utilisés par les chrétiens en question.
Le mot cathare fut créé par un moine rhénan, Eckbert de Schonau, en analogie avec le mot chatier ou chatiste (Katers) qui désignait une secte adoratrice du diable représenté au Moyen Âge sous la forme d'un chat blanc de grande taille et ailé. Ce n'était pas une désignation positive car ce moine était catholique.
Le mot Parfait fut utilisé dans les registres de l'Inquisition pour désigner les cathares qui étaient considérés comme des hérétiques résolument irrécupérables. Le terme complet est d'ailleurs parfait hérétique.
Les cathares et leurs croyants s'appelaient entre-eux : chrétien, apôtre, bon chrétien, bon-homme ou bonne-femme.
Vers le milieu du vingtième siècle le mouvement new age, comme les rosicruciens et bien d'autres organisations friandes de mysticisme et de secret ont tenté de s'approprier le catharisme remis à la mode par des chercheurs occitans comme Déodat Roché et René Nelli. C'est le seul rapport qu'on puisse faire entre eux.
La gnose est difficile à définir. Globalement elle voulait proposer à l'homme d'être le moteur de son salut par la connaissance qui lui permettrait de répondre aux trois questions essentielles : Qui suis-je donc d'où viens-je et que deviendrais-je ?
Le mot cathare fut créé par un moine rhénan, Eckbert de Schonau, en analogie avec le mot chatier ou chatiste (Katers) qui désignait une secte adoratrice du diable représenté au Moyen Âge sous la forme d'un chat blanc de grande taille et ailé. Ce n'était pas une désignation positive car ce moine était catholique.
Le mot Parfait fut utilisé dans les registres de l'Inquisition pour désigner les cathares qui étaient considérés comme des hérétiques résolument irrécupérables. Le terme complet est d'ailleurs parfait hérétique.
Les cathares et leurs croyants s'appelaient entre-eux : chrétien, apôtre, bon chrétien, bon-homme ou bonne-femme.
Vers le milieu du vingtième siècle le mouvement new age, comme les rosicruciens et bien d'autres organisations friandes de mysticisme et de secret ont tenté de s'approprier le catharisme remis à la mode par des chercheurs occitans comme Déodat Roché et René Nelli. C'est le seul rapport qu'on puisse faire entre eux.
La gnose est difficile à définir. Globalement elle voulait proposer à l'homme d'être le moteur de son salut par la connaissance qui lui permettrait de répondre aux trois questions essentielles : Qui suis-je donc d'où viens-je et que deviendrais-je ?
«Plus quelqu'un est comblé de dons, moins il avance sur le plan spirituel. Le talent est un obstacle à la vie intérieure.» Emil Cioran (De l'inconvénient d'être né)
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dino a écrit :Pour finir, je dirais simplement que lorsqu'on débarque quelque part (sur ce forum en particulier), on se présente, on dit bonjour et on ne déballe pas d'affirmations péremptoires qui arrivent comme un cheveu dans la soupe.
J'avais raison , hélas !haricot vert a écrit :TROLL EN VUE !

Dernière modification par haricot vert le 23 sept. 2008 22:46, modifié 2 fois.
marie-pierre
C'est donc une recherche philosophique, pas une démarche de foi !Guilhem B. a écrit :La gnose est difficile à définir. Globalement elle voulait proposer à l'homme d'être le moteur de son salut par la connaissance qui lui permettrait de répondre aux trois questions essentielles : Qui suis-je donc d'où viens-je et que deviendrais-je ?
Au passage, le boudhisme (authentique

Je prends un exemple ailleurs que dans le christianisme, histoire de ne pas être taxé de judéo-chrétien rétrograde...
En plus, le Dalaî-lama est quelqu'un de fort sympathique, ce qui ne gâte rien

- haricot vert
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En fait c'est plus compliqué.
LA gnose est une approche philosophique.
Elle a imprégné nombre de religions (je n'ai pas cité le bramahisme et ses successeurs boudhismes et hindouisme).
Elle a aussi donné lieu à une religion, le gnosticisme mais ses variantes sont tellement nombreuses qu'on dit qu'il y avait quasiment un gnosticisme par prêtre gnostique.
Dans le christianisme, la part du gnosticisme est variable, plus forte chez Valentin que chez Marcion et plus faible chez les judéo-chrétiens.
En bordure du christianisme, c'est indubitablement le manichéisme qui est le plus imprégné du gnosticisme.
L'homme se pose les mêmes questions depuis l'aube de l'humanité pensante.
Chacun tente d'y répondre à sa façon. La force du christianisme authentique à mon avis est de ne pas se soustraire à l'environnement et de ne pas imposer des choix mais les accueillir comme des libérations. Pas de couvents mais des maisons ouvertes, pas d'interdit mais un ascétisme recherché, etc.
LA gnose est une approche philosophique.
Elle a imprégné nombre de religions (je n'ai pas cité le bramahisme et ses successeurs boudhismes et hindouisme).
Elle a aussi donné lieu à une religion, le gnosticisme mais ses variantes sont tellement nombreuses qu'on dit qu'il y avait quasiment un gnosticisme par prêtre gnostique.
Dans le christianisme, la part du gnosticisme est variable, plus forte chez Valentin que chez Marcion et plus faible chez les judéo-chrétiens.
En bordure du christianisme, c'est indubitablement le manichéisme qui est le plus imprégné du gnosticisme.
L'homme se pose les mêmes questions depuis l'aube de l'humanité pensante.
Chacun tente d'y répondre à sa façon. La force du christianisme authentique à mon avis est de ne pas se soustraire à l'environnement et de ne pas imposer des choix mais les accueillir comme des libérations. Pas de couvents mais des maisons ouvertes, pas d'interdit mais un ascétisme recherché, etc.
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Je voudrais ajouter pour celles et ceux que mes interventions surprennent, que j'interviens de façon précise sur ce forum car j'ai cru y trouver enfin une envie de discuter de choses un peu plus profondes que celles habituellement débattues.
Notre profession comporte des personnes de toutes les couches sociales et il n'y a pas de raison que les questions existentielles ne puissent nous intéresser.
Autant nous restons neutres dans notre pratique professionnelle pour respecter nos patients, autant en dehors rien ne s'oppose à ce que nous ayons une vision des choses.
Notre profession comporte des personnes de toutes les couches sociales et il n'y a pas de raison que les questions existentielles ne puissent nous intéresser.
Autant nous restons neutres dans notre pratique professionnelle pour respecter nos patients, autant en dehors rien ne s'oppose à ce que nous ayons une vision des choses.
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