j'ai des doutes sur ma capacité /envie de devenir IDE

[Creol]

Moi ce qui m'étonne c'est que l'ESI ne puisse pas prendre en charge intégralement ses patients. Ca veut dire faire un petit peu plus que la "toilette" du matin ou le change de l'après midi, c'est :
- lui donner ses médocs,
- commencer à gérer une plannif de soins (8 h c'est le petit dej et les médocs, 9h la toilette, 10h le pansement, 11h faire du relationnel ou de l'animation ...)
- developer son sens de l'observation lors de la toilette (on vérifie ça, ça et ça, maintenant à toi de chercher tel ou tel truc)
- connaitre ses pathologies,
- s'inscrire dans un lieu et dans un temps propre au service, savoir où se trouve les choses,

bref ya de quoi faire ...

Faudrait peut être que nous aussi professionnel on puisse donner une direction, dire ce que l'on attend et expliquer comment l'ESI va pouvoir y arriver.

Franchement ce genre d'encadrement (fais ta toilette, va me chercher les trucs que j'ai oublié, amène un gros gateau et après t'auras ta bonne note et ta bonne appréciation) sur le terrain représente pour moi le sumum de la nullité et personnellement donne une image de notre profession pas très valorisante. Perso ce genre de personne je les fuyais ...

[lucie31]

tu as des secteurs qui peut être pourraient te convenir davantage, la médecine du travail ou inf scolaire par exemple...

[biboux69]

dis toi que tu seras jamais vraiment seule, tu seras jeune diplomée donc tu as encore bcp à apprendre. les équipes se doivent d'etre la pour toi, tu sais deja bcp de chose sur ton métier et les soins, les patho, etc... c'est l'expérience qui te fera grandir. ca va te paraitre bizarre mais je trouve ca bien que deja tu t'interroges sur ton devenir, c'est que deja tu as pris conscience de ce que sera ta profession.

[biboux69]

Moi ce qui m'étonne c'est que l'ESI ne puisse pas prendre en charge intégralement ses patients. Ca veut dire faire un petit peu plus que la "toilette" du matin ou le change de l'après midi, c'est :
- lui donner ses médocs,
- commencer à gérer une plannif de soins (8 h c'est le petit dej et les médocs, 9h la toilette, 10h le pansement, 11h faire du relationnel ou de l'animation ...)
- developer son sens de l'observation lors de la toilette (on vérifie ça, ça et ça, maintenant à toi de chercher tel ou tel truc)
- connaitre ses pathologies,
- s'inscrire dans un lieu et dans un temps propre au service, savoir où se trouve les choses,

bref ya de quoi faire ...

Faudrait peut être que nous aussi professionnel on puisse donner une direction, dire ce que l'on attend et expliquer comment l'ESI va pouvoir y arriver.

Franchement ce genre d'encadrement (fais ta toilette, va me chercher les trucs que j'ai oublié, amène un gros gateau et après t'auras ta bonne note et ta bonne appréciation) sur le terrain représente pour moi le sumum de la nullité et personnellement donne une image de notre profession pas très valorisante. Perso ce genre de personne je les fuyais ...

tout à fait d'accord.
c'est comme de dire que en étant AS (car je l'ai vecu) c'est torcher des culs.

[magicmelo]

par lucie31 le 27 Déc 2012 11:56
tu as des secteurs qui peut être pourraient te convenir davantage, la médecine du travail ou inf scolaire par exemple...

Je suis d'accord avec Lucie. Peut être que tu devrais t'intéresser à d'autres secteurs, le métier d'infirmière a la chance d'être diversifié. Tu sais, moi aussi, mes stages se sont bien passés en général. L'été je travaille comme aide soignante dans une clinique dans des services généraux. Pourtant, je sais que je ne pourrais pas bosser à l’hôpital. J'arrive à y aller en stage, pour quelques semaines. Mais même si mes collègues sont sympas, même si ça se passe bien, je suis pressée de terminer. Je me suis alors demandée si j'étais faites pour être infirmière : normalement, on devrait être pressé d'aller en stage, c'est notre futur profession et bla bla.
Puis j'ai fait un stage en pédopsy, en maternité (et un peu en pmi) puis à la MAS et j'ai su que je travaillerais dans des secteurs plutôt medico - sociaux et surtout avec les enfants. Quand je dis ça dans mon entourage, on me sort : "Mais c'est nul, il y a pas de soins, pas besoin d'ide pour faire du bla bla avec les patients...". Du coup je culpabilise un peu en me disant que je vais perdre tout niveau soin technique mais je sais que je ne serais pas épanouie dans un service de chirurgie ou de médecine à l'hôpital.

Tout ça pour te dire qu'il m'arrive parfois de douter comme toi et mes amies de promo aussi. Je n'aime pas l'hôpital. Je ne supporte pas de faire des culbutes, d'être rappeler pendant mes congés, de ne pas avoir le temps de m'assoir, de manger. De rentrer chez moi et de douter si j'ai bien donné ce comprimé ou pas. De ne pas avoir le temps de parler à un patient qui pleure dans sa chambre parce que j'ai ma tournée de Lovenox. Je le savais avant de commencer... Mais je crois que je n'avais pas bien atterrit. Du coup, j'ai choisi la psy. J'ai pris un contrat avec l'hôpital psy dont dépend mon ifsi, je suis sûr de commencer dans ce domaine, qui parait convenir à mes envies, à mes attentes du métier. Et j'ai demandé d'être au pool, pour avoir plus d'expérience et choisir enfin le service qui me convient.

Un conseil : essaye de cerner tes envies (relationnel, techniques, intra ou extra hospitalier, public concerné). Si tu as déjà fait 2 ans et demi, c'est qu'il y a forcément quelque chose dans le métier qui te motivait.

[execho]

je trouve que c'est un bon début pour une infirmière de détester la maladie.Car la maladie c'est une atteinte inadmissible à la liberté.

[Maripasoula]

A mon avis, c'est surtout le très classique stress de l'approche de la fin de formation (et/ou des examens) : on préfère penser à tout arrêter plutôt que de risquer un échec si près du but

Alors tiens bon,et bon courage !

[poupette-marmotte]

Bonjour

Je te dirais prend ton temps , essaye de prendre rendez vous avec une formatrice , et puis essaie de faire une liste du pour et du contre pour toi dans le métier et après tu pourras peut être t’orienter vers des horizons différents

Personnellement je suis diplômé depuis 4 ans , pendant les études , différents stages et donc différents points de vue du métier , en fonction du service, des équipes ... et j'en ai conclu que l’hôpital c'était pas pour moi et du coup je fais du domicile en tant que salarié , je boss dans un centre de soin

[Malina]

Je rentre de deux jours de stage et je vois tous vos messages et j'en suis toute émue et remuée
Merci à TOUS!! Ça me fait énormément de bien!!!
Le début du stage ne s'est pas trop mal passé même si je ne suis pas trop fière de moi (je n'ai pas su très bien organiser mes pensées/ mes idées mais je me suis dit qu'après tout le deuxième jour "faut pas pousser trop haut")
J'ai lu vos posts et j'ai vu beaucoup de soutien...
En regardant un peu sur le net je me suis dit que je vais commencer le boulot qui m'a été promis (qui vire lui aussi plus vers le medico-social) et si vraiment ça ne me plait pas ou je sens qu'il me faut un break, je part un peu, puis je me lance peut-être dans une licence de science sanitaire et social mais il faut que ça soit mûrement réfléchi...
Je pense que je suis plutôt a l'aise dans le domaine médico-social comme magicmélo (merci à toi aussi tu m'as fais réfléchir je partage les mêmes doutes que tu avais aussi et je redoute aussi la même reaction de tes amis/ proches...

j'ai su que je travaillerais dans des secteurs plutôt medico - sociaux et surtout avec les enfants. Quand je dis ça dans mon entourage, on me sort : "Mais c'est nul, il y a pas de soins, pas besoin d'ide pour faire du bla bla avec les patients...". Du coup je culpabilise un peu en me disant que je vais perdre tout niveau soin technique mais je sais que je ne serais pas épanouie dans un service de chirurgie ou de médecine à l'hôpital.

Vos posts m'ont fait réfléchir...
Voilà je vais tenir bon ces quelques mois, bien me préparer pour les exams et après on verra bien...

Merci à vous,
sur ce bonne nuit

[fee_clochette]

Bonjour, je suis ESI en première année et j'envisage également d'arrêter la formation. Depuis le début, je ne suis pas a l'aise et a l'aube de la deuxième année, c'est la "dépression" qui s'installe. Depuis la rentrée décalée de février, j'ai perdu près de 12 kg. Je pleure en rentrant de stage et me remet en question sans arrêt, je suis vraiment perdue... Je voudrais me réorienter vers un bts d'analyses de biologie médicale en alternance, qu'en pensez vous ? Merci de vos réponses, je ne sais plus quoi faire.

[marion386]

je ne suis pas a l'aise et me remet en question sans arrêt, je suis vraiment perdue... |

peux tu developper?
Pourquoi n'es tu pas à l'aise? tes stages se passent mal? comment se sont passé tes partiels? tu n'aime pas ce travail finalement?
Explique nous ton problème =) bisous

[fee_clochette]

Mes partiels se sont bien passés dans l'ensemble, pourtant comme je ne suis plus motivée, je ne travaille quasiment pas. Je vais aux examens en ayant relus mes cours la veille. les stages c'est pas trop ça... J'ai tout le temps peur de mal faire, je n'aime pas trop faire les pansements, et les toilettes n'en parlons pas... Il n'y a que les injections et les prélèvements que je trouve intéressants. Je pense mettre trompée de voie, moi qui pensais être pour ce métier, je réalise de jour en jour que ça ne me correspond pas...

[Lenalan]

Il est clair que sans dénigrer l'une ou l'autre profession il y a forcément des soins qu'on aime plus que les autre, c'est normal!

Fée clochette est-ce que c'est vraiment que tu n'aimes pas ça ou que tu redoutes parce que tu ne maîtrises pas encore?
Mon premier stage de 1ère année a été un "choc" pour moi (jamais mis les pieds en milieu hospitalier avant), c'était très enrichissant au niveau apprentissages (j'étais en service de pneumo) mais j'avais vraiment du mal à trouver ma place, je ne prenais pas tellement de plaisir, je me sentais gauche et maladroite (en gros: un boulet!). En plus j'étais avec une collègue de promo qui était AS depuis de nombreuses années, elle était très très à l'aise (normal) et ça me donnait un complexe d'infériorité terrible (pourtant elle était adorable et me montrait plein de trucs). J'ai découvert les toilettes et tout ce que ça implique, j'étais lente, je me sentais nulle, la nudité me gênait (j'ai commencé par des femmes, j'évitais volontairement la toilette des hommes, ça me paralysait), il y avait des personnes en fin de vie que je ne savais pas comment prendre en charge, j'avais peur de leur faire mal, de les fatiguer. Je ne prenais plaisir qu'à poser des aérosols et faire des lovenox Les pansements bof j'avais du mal à retenir les étapes (mais je trouvais ça intéressant), les prélèvements et les pose de perfs j'évitais volontairement tellement ça me faisait flipper.... Ajouté à ça que 3 infirmières sur 4 avaient du mal à me supporter (je les ralentissais trop et elle me le disaient vertement, qu'elles n'avaient pas que ça à faire à m'encadrer 1h sur une malheureuse toilette) et m'envoyaient plus volontier faire le pied de grue à la pharmacie ou au labo chercher des résultats urgents, ou coller des étiquettes, ou brancarder les patients pour la radio, j'ai passé beaucoup de temps à arpenter les couloirs (et c'est un grand hôpital où on peut facilement se perdre de nombreuses heures)
Bref, gros coup de massue..... Au fil des stages (on en avait beaucoup plus que maintenant) j'ai commencé à avoir des affinités pour les soins de nursing, je me suis lancée à faire des toilettes sur les hommes (c'est pas si effrayant en fin de compte), c'est devenu de moins en moins gênant, je suis devenue de plus en plus à l'aise.... Et mon stage en EHPAD a été un vrai plaisir, j'adorais vraiment les toilettes (en plus on ne nous mettait pas la pression sur le temps). Mais chemin faisant, mon aversion pour les soins techniques genre prélèvements et injections s'est confirmé, je courrais volontiers derrière les AS pour y échapper.... réelle aversion ou manque d'expérience qui fait qu'on en a peur?
Toujours est-il qu'arrivé en 2ème année j'étais au bord de la dépression, plus de motivation plus de goût à rien, même en stage ça n'allait pas, rien que l'idée de faire une prise de sang m'empêchait de dormir la nuit.... Mais j'adorais toujours autant le métier des AS à tous les niveaux, avoir moins de responsabilités et me "reposer" sur l'IDE (il y a un truc qui va pas, je lui signale ) me convenait très bien, penser que dans un peu plus d'an ce serait moi l'IDE et que c'est à moi qu'on signalera ce qui ne va pas, me donnait le vertige et ça me semblait la montagne insurmontable. ça ajouté à quelques soucis personnels qui ont fait que... et bien en cours de 2ème année j'ai arrêté, et j'ai travaillé comme AS. Là, quel plaisir, quel soulagement! C'était vraiment une libération pour moi et je sais que j'ai fait le bon choix. Mais 8 ans après, j'adore toujours mon métier d'AS malgré les conditions déplorables dans l'EHPAD où je travaille (j'adoooooore les toilettes mais ce n'est pas que ça le métier d'AS....) mais je ressens comme un "manque" j'ai envie d'aller plus loin, je sais que je suis dans la voie qui est faite pour moi mais aujourd'hui je suis prête à être IDE, chose que je n'étais peut-être pas il y a 10 ans, il y a des gens comme moi qui ont besoin d'être AS pendant des années avant d'être IDE (donc cette année je repasse le concours et je reprends la formation en tant qu'ancienne AS).

Alors voilà, quand on est dedans c'est pas facile d'analyser le pourquoi de notre malaise, si c'est vraiment le métier qui ne te plaît pas, on a le droit de se tromper de voie (j'ai une amie qui est entrée en formation IDE et a vu que c'était pas ce qu'elle voulait faire, elle est maintenant EJE). Ou alors si c'est le manque d'expérience qui te paralyse, et que tu confonds avec un manque de goût pour le métier (où un lieu de stage en particulier qui ne t'a pas plu). ensuite tu pourras envisager la suite, soit continuer, soit arrêter pour être AS, soit arrêter pour faire tout autre chose, mais ne prends pas ta décision sur un coup de tête, laisse-toi le temps

[augusta]

Mes partiels se sont bien passés dans l'ensemble, pourtant comme je ne suis plus motivée, je ne travaille quasiment pas. Je vais aux examens en ayant relus mes cours la veille. les stages c'est pas trop ça... J'ai tout le temps peur de mal faire, je n'aime pas trop faire les pansements, et les toilettes n'en parlons pas... Il n'y a que les injections et les prélèvements que je trouve intéressants. Je pense mettre trompée de voie, moi qui pensais être pour ce métier, je réalise de jour en jour que ça ne me correspond pas...

Si tu n'aimes pas "trop faire les toilettes", pas la peine de bosser en tant qu'AS!

Il n'y a aucun mal à réaliser qu'on s'est trompés. La formation , l'apprentissage d'un métier devrait être une période sinon heureuse du moins agréable. Si tu te sens doucement glisser....pourquoi poursuivre effectivement?
Donc si tu te vois plus dans un labo, renseigne-toi sur le BTS...et fonce!

[fee_clochette]

Je tiens à vous remercier pour vos réponses, c'est vraiment gentil je pense que je vais finir tranquillement mon stage, et réfléchir sérieusement a ce que je vais faire. Je n'ai pas envie de me forcer et de devenir une mauvaise professionnelle ! je vais me renseigner pour le bts et voir pour septembre, j'espère qu'il y a des postes dans cette branche...