Echec en stage

[chardonnais]

Bonjour, moi je suis en 1ère année, je suis actuellment en stage en gériatrie jusque début février, et je me sentais à l'aise.... mais j'ai l'impression de tjrs ratée tout ce que je fais car les aides soignantes ne font toujours des remarques et ne me disent jamais la même version.... la j'ai appris qu'elles disaient que je répondait trop c'est à dire que que je ne pas seulement oui donc il faut rien juste être un mouton??
Je reconnais que j'ai beauxoup d'éffort à faire mais de la à toujours me critiquer je trouve ça vache, car jedevrais savoir faire plus de choses selon elle,je fais des efforts mais j'ai l'impression que rien ne va??? Du coup ça me met un coup au moral, et je doute de mes capacités, je suis maman de 3 enfants je fais beaucoup de sacrifices pr faire les études le stage ..... donc vraiment je crois que mon stage ne sera pas validé.... donc très déçu sentiment d'échec !!!!

[augusta]

Attitude classique, on dit tout ce qui va pas, on ne note jamais ou rarement les points forts, ça casse en salle de repos...
Bref, rien ne va! mais qu'est-ce qu'on fout là????

T'inquiètes pas, j'ai le même profil que toi, en 1ère année j'ai vécu des trucs similaires avec les As. Dis-toi bien que c'est triste mais cela en dérange certaines de voir qu'on se bouge, se reconvertit alors qu'on a des enfants...

C'est comme si on allait venir bouffer leur gâteau! T'as pas cette impression?
Un gros gâteau (leur job) et on ose venir leur en prendre un morceau à notre âge, alors qu'on est maman, alors qu'on faisait autre chose avant, alors que souvent on a un bagage autre.
Le plus dur est de ne pas douter de soi.

Pilou a écrit tout à l'heure un très beau post (chez les esi, dans "je suis maladroite" je crois)
Elle dit "un jour en stage.....j'ai décidé de CROIRE EN MOI".
Ben la solution c'est ça, mais c'est pas facile

[chardonnais]

Re, oui ça me fais du bien d'avoir lu les pires stages, et tu as raison ça les génés peut être, moi leur gateau je m'en fou lol, ceque je veux c'est réussir mes études, et le pire c'est il y a des moments ça leur fais plaisir de m'humilier en publique, mais même si il y a des moments ou j'ai envie de pleurer, et oui à mon âge aussi, car je suis sensible, je tiens bon devant elles, je prend note de leur réflexions, j'éspére que mon stage sera validé..

[Leopold Anasthase]

La technique, ça s'apprend, ça se vois, ça se pratique, puis ça s'enseigne.
Je crois que Leopold avait une expression pour ça :
[...]
- Et ensuite, plus tard, tu l'apprends à d'autres.

Je ne fais que passer, mais comme on parle de moi...

Pour tout vous dire, j'ai appris cette expression dans Urgences la série (Emergency room). C'est Mark Green qui le dit à un étudiant, en français ça donne vois-en une, fais-en une, enseignes-en une, à propos d'une ponction lombaire.

En anglais, ça donne See one, do one, teach one.

L'idée de ce concept est qu'on apprend en regardant, mais aussi en faisant et en enseignant. Si vous pouvez l'enseigner, c'est que vous l'avez compris. Erno Rubik, l'inventeur du Rubik's cube disait L'enseignement est le meilleur moyen d'apprendre.

[AJazz]

L'idée de ce concept est qu'on apprend en regardant, mais aussi en faisant et en enseignant. Si vous pouvez l'enseigner, c'est que vous l'avez compris. Erno Rubik, l'inventeur du Rubik's cube disait L'enseignement est le meilleur moyen d'apprendre.

Yep. "In learning you will teach, and in teaching you will learn" (en apprenant vous enseignerez, et en enseignant vous apprendrez"). Ca, c'est du Phil Collins. Tarzan.

Mais parole de quelqu'un qui connait bien les deux rôles, c'est une vérité, à condition d'accepter d'apprendre, même quand on est dans le role d'encadrant. On sait très bien que sur le terrain, les diplômés adorent l'échange libre et la remise en question mutuelle que peut inciter l'arrivée d'un ESI curieux et motivé, n'est-ce pas?

Je suis déçue de moi même, de n'avoir pas su "résisté" mieux que çà à la pression, et du coup je me questionne sur la suite : comment on passe par dessus un gros sentiment d'échec, comment on continue quand on n'a plus confiance, et que la menace de ne pas valider ce stage est très présente?

Il y a des limites à la résistance, Séolane. On "crash" tous à un moment où un autre je pense. Le milieu n'est pas tendre même si censé être un mileu soignant--un paradoxe que je ne comprends toujours pas d'ailleurs-- et trois ans, c'est encore plus long quand on a l'âge et l'expérience pour argumenter son raisonnement.

Fraîchement diplômée IDE à un âge pas très frais, j'ai aussi fait mes études avec 3 enfants et un bagage professionnel. Ce type de profil et ce qu'il impliquait, notamment au niveau positionnement, m'a valu soit des éloges, soit des claques en stage. Inévitablement la famille subit aussi les retombées d'un stage mal passé...on culpabilise, et on s'accorde encore moins le droit à l'érreur (tiens, un autre: "Failure is not an option". Ed Harris, Apollo 13 http://www.youtube.com/watch?v=wW7MGTSbSxc)

L'echec n'est pas une option. Ben, c'est ça en fait. Vous êtes ESI parce que vous avez déjà montré des compétences compatibles avec la profession. Et c'est un choix de votre part. Votre famille vous soutient, ainsi que les amis qui comptent réellement dans votre vie.

Alors, remettez-vous en question comme il se doit, mais pas question de vous laisser saboter par des aigris. Pleure un bon coup s'il faut, mais continuez à viser le but, ce fichu D.E. Car après, je vous promets que la donne change. L' age et l'expérience de vie seront plutôt des atouts, même si vous aurez comme toute nouvelle diplômée bcp à apprendre.

Bon courage.

[augusta]

Même ressenti qu'Ajazz au niveau des stages.
Le pire c'est qu'au bout du 13ème je ne sais toujours pas ce qu'on attend de nous sur le terrain

[AJazz]

Même ressenti qu'Ajazz au niveau des stages.
Le pire c'est qu'au bout du 13ème je ne sais toujours pas ce qu'on attend de nous sur le terrain

Dans mon expérience, ça dépend des terrains et des équipes. Il y avaient certains terrains où je ressentais un malaise en arrivant-- style que faire de cette ESI quadra? Certain(e)s me montraient dents et biceps tout de suite avec une attitude "coucher-panier". D'autres par la suite me reprochaient d'être trop résérvée, ne pas voyant mon poing tellement enfoncé dans la poche qu'il ressortait par le bas du pantalon...

Puis il y avait aussi les stages presque de rêve, où je pouvais questionner et m'exprimer librement autour d' un vrai échange; un bon encadrement où je ressentais que l'équipe me voyait en "professionnelle en devenir". On boit ceux-là comm du petit lait...

D'ailleurs, c'est dans l'établissement où j'ai passé mon meilleur stage en tant qu'ESI que je bosse actuellement. Si ce n'est pas dans le même service, j'ai retrouvé le même accueil, et je constate la même attitude positive et encourageant vis-à-vis des élèves en stage.

[christel12]

Bonjour Seolane (et les autres )

Et bien en lisant ton post, je me revois dans mon stage de S2.
J'ai passé 10 semaines à marcher sur des oeufs, soit je prenais trop d'initiatives, soit pas assez (pour les mêmes gestes, les IDE changeaient). Je me suis fais rabrouer comme pas possible.
Je précise que (comme le mentionne ma signature) j'ai 34 ans, des enfants et c'est une reconversion. Alors il m'a fallu serrer les dents... sourire poliment, accepter les critiques non justifiées (les autres sont normales et font partie du processus d'apprentissage).
Il y avait dans cette équipe des égos démesurés, de gros pb de communication etc etc... je me suis sacrément remise en question en pensant que le pb ne pouvait venir que de moi, de mon profil ou de ma façon d'être. On me reprochait en effet d'être trop rigoureuse et que cela pénalisait mon travail d'équipe.
Certaines IDE ne me calculaient même pas, alors parfois je faisais "la plante verte", elle partait d'un coup sans rien dire, au début tu suis comme un petit chien puis tu abdiques, en priant pour que les sonnettes sonnent et que tu puisses travailler et apprendre dans la limite de tes compétences.. J'ai fini le stage au bord des larmes, à me demander si je n'allais pas devoir me faire arrêter mais j'ai réussi à tenir grâce à d'autres filles de ma promo qui m'ont aidée.

Puis le stage S3 est arrivé, autre équipe, super équipe, envie d'enseigner, de faire faire, et là je n'ai eu que des éloges, j'ai certes dû changer un peu, mais je me suis aussi rendue compte que ma "rigueur" ressortait en atout dans cette équipe.
Cela dit en passant une copine qui est en stage dans le service où j'étais en S2 m'a renvoyé les mêmes pbs et les mêmes sentiments que les miens..

Aie confiance en toi, tu as déjà fait un boulot d'introspection. Dans ces cas-là le pb ne vient pas que de toi. Tu seras sûrement rassurée par ton prochain stage, reprends des forces et arrive reboostée (avec la banane comme le dit âne à ïs) en croyant en tes capcités qui n'avaient pas été remises en cause jusque là.

Courage.

[loud]

Bonsoir à toutes et à tous!
Je crois que tous les témoignages se recoupent, et je crois aussi surtout qu'on a tous eu au moins un stage qui ne s'est pas passé comme on l'aurait voulu...
Le fait est qu'il faut rebondir là dessus, en disant qu'on ne pourra pas vivre pire par la suite...
Je peux vous citer mon exemple, qui m'a fait énormément perdre confiance en moi...
Stage DE en octobre/novembre derniers en USLD, avec une équipe du même type qui a déjà été cité dans ce post: égo démesuré, dénigrant celles des autres hôpitaux (lorsqu'un de leurs patients devait être hospitalisé ailleurs par exemple, disant que ce qui avait été fait était du travail de sagouin... etc). Or, ce service n'était pas un modèle en matière d'hygiène et de relationnel patient/soignant, le travail était souvent bâclé de surcroît.
J'ai énoncé (et là, je m'en suis mordue les doigts à tout jamais!!) que j'avais redoublé ma 3ème année pour MSP ratée, et là, c'est le drame...
On m'a poursuivi pour tous les soins, du dextro en passant par la prise de sang, la préparation de perfusions... La pression étant trop forte, j'en tremblais pour le moindre geste! Elles en ont conclu que je n'étais pas sûre de moi, donc que je n'étais pas apte à exercer cette profession. A coté de cela, je leur ai expliqué des soins avec du nouveau matériel qu'elles avaient reçu mais jamais utilisé, mais c'est tellement dévalorisant d'apprendre ça par un étudiant qu'on ne le remercie même pas!
Pour le DE, le jury est arrivé, l'IDE du service l'a prise à part. Je ne sais pas ce qui a été dit, mais je crains qu'elle ne lui ait fait un speech sur mon inaptitude... Résultat, j'ai été suivie sur 5 soins (2 toilettes complètes, une injection de morphine, 2 pansements), c'était très éprouvant, les examinatrices baillaient pendant les soins, un silence de mort régnait dans les chambres, et cela pendant 5 longues heures. Et lors des résultats de DE, la réponse ne s'est pas fait attendre, je ne l'ai pas eu.
Donc là, grosse remise en question, mais je n'ai pas voulu leur donner raison, j'avais eu de super stages toute l'année avec des appréciations plus que bonnes, j'ai donc rebondi de suite et j'ai obtenu un stage assez rapidement pour repasser le DE.
Et là, le monde à l'envers, j'avais une pluie d'éloges tous les jours (j'ai frisé le gonflement de chevilles, lol), on m'a fait confiance donc du coup j'ai repris "du poil de la bête" et j'ai passé le DE sereinement.
Donc surtout il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin.
Si d'autres équipes ont cru en vous, ce n'est pas par hasard, et il faut se raccrocher à ça...

[kate32]

je lis avec attention ce post car je suis moi meme maman et suite à un tres mauvais stage en premier année, j'ai interrompu mes etudes en secondes années...j'avoue que ce stage fut dramatique psychologiquement, il a fait enormement de degat: equipe qui ne voulait pas m'encadrer, as remontée contre moi, toute l'equipe contre la reforme, insultes, humiliations etc etc...ca etait tres loin et je suis tres marquée, je n'ai plus confiance en moi et je ne suis meme pas sure de reprendre en septembre prochain car j'ai la trouille de revivre la meme chose..c'est dommage car j'ai reussi la premiere année, j'ai donné tout ce que je pouvais pour bosser à fond les cours...mais malheureusement, ce stage m'a franchement destabilisé...

[seolane]

Bonsoir,

Merci pour vos réponses et encouragements, et pour vos expériences partagées.

Je vais rebondir, m'accrocher et garder en tête que :
- on ne peut pas plaire à tout le monde
- je fais mon boulot du mieux possible, en accord avec mes valeurs et en accord avec moi-même
- que si d'autres m'ont fait confiance, sans doute ont-ils vu en moi une future collègue acceptable
- je dois apprendre à me positionner, même si je m'interroge encore et toujours sur le sens exact de ce mot?

Bonne soirée

[seolane]

J'en reviens à "se positionner" : affirmer sa position, défendre ce que l'on croit et arriver à s'imposer "sinon on est un soignant de merde, dixit une formatrice".

Mais exactement, comment procède t'on, surtout quand à la base, on a un caractère plutot doux et que la confiance en soi et l'affirmation de soi ne sont pas des traits très développés et affirmés?

Et comment se positionne t'on quand on est ESI, face à une tutrice de stage qui détient "le pouvoir" de l'appréciation? Et que cette formation tient tellement à coeur qu'on ferait tout pour réussir?

Peut-être des cours à l'IFSI...?

[sofifi]

Coucou Seolane,
Je me retrouve dans tes propos, et je crois que cette formation nous oblige quelque part à aller chercher au fond de nous tout ce qu'on peut donner : avoir confiance en soi et s'affirmer, même si comme tu dis à la base on a un caractère plutôt doux, ça doit vraiment être notre leit motiv (les 3 ou 4 abandons dans ma promo étaient des personnes très effacées, qui ont eu des soucis en stage : hasard? peut être pas..); l'avantage c'est qu'apprendre à s'affirmer nous servira aussi dans la vie quotidienne il faut en tirer du positif, et ça ne pourra que s'améliorer pour la suite! Bon courage en tous cas, il en faut

[kate32]

sujet super interessant! pour ma part, au debut j'ai ete de suite prise ds le tourbillon, j'etais confiante et pour une premiere année, j'avais vraiment l'impression de faire partie de l'equipe mais les choses se sont compliqué qd une aide soignante n'a pas supporté qu'une premiere année voir autre chose que les toilettes alors qu'on m'a fait passer en 5 semaines 2 msps blanches concernant ces toilettes..qui furent reussies toutes les 2! et alors là ca a foutu un de ces bordels dans l'equipe, excusez moi du terme..je ne savais plus sur quel pied danser et pour eviter les "coups" j'ai fui en me recroquevillant sur moi meme...et j'ai fait mon boulot mais seule..car à chaque fois que je la ramenais, on m'enfoncais: on m'a bien dit clairement que je n'etais qu'une etudiante, qu'il fallait dire amen à tout, hocher de la tete en guise d'acceptation et surtout se taire...
du coup, tout a foiré et je ne sais plus si il faut s'affirmer ou si il faut etre discret

comment faire??

[AJazz]

comment faire??

"Tais-toi quand tu parles"