Épreuve 4.7 Les soins palliatifs
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- augusta
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Re: demarche en soins palliatifs
Avant toute chose et pour répondre à une démarche éthique, il faut prendre le temps de se poser en équipe pluridisciplinaire.
La réflexion doit être multiple. L'équipe doit réfléchir ensemble.
Pour le reste je ne sais pas.
La réflexion doit être multiple. L'équipe doit réfléchir ensemble.
Pour le reste je ne sais pas.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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Re: demarche en soins palliatifs
je suis d'accord mais pour le devoir qu'on a a rendre a notre professeur qui comptera dans la note du partiel, nous devons realiser ce travail seul pour voir notre propre raisonnement
- augusta
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Re: demarche en soins palliatifs
Bien sûr.babyinfirmier a écrit :je suis d'accord mais pour le devoir qu'on a a rendre a notre professeur qui comptera dans la note du partiel, nous devons realiser ce travail seul pour voir notre propre raisonnement
Cela dit, la réflexion collective dans une démarche dite éthique doit apparaitre au moment opportun dans ton devoir. Tu ne peux pas ne pas en parler, ou l'évoquer. C'est ce que je voulais dire.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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Re: demarche en soins palliatifs
personne pour éclairer ma lanterne
Re: demarche en soins palliatifs
Pour te répondre, la place de la décision en collégialité dans une équipe pluridisciplinaire est importante face à la réflexion éthique.
La place des réunions hebdomadaires avec une discussion en équipe pour les décisions entre en compte comme on te l'a dit
Après, cette dame se trouve à mettre en place des mécanismes de défense face à cette situation puisqu'elle est agressive, demande toujours une personne à ses côtés.
Certes il y a l'angoisse forte qui est compréhensible et la mise en place d'hypnovel est une solution. Cette solution fut elle discutée en équipe mais surtout avec la patiente ? Si elle peut encore communiquer, lui a t on demandé son avis ? Quelle place la famille a t elle dans la prise de décision ? Car ce n'est pas à la famille seule de décider.
Sur quoi est basée cette prise en soin palliative ? Parce que qui dit palliatif, dit forcément Loi Leonetti de 2005 (questionne ta réflexion éthique selon cette loi et ta situation, tu devrais trouver des points de convergence). Le palliatif dit également soulagement des douleurs physiques et psychiques par des EVA pour la douleur ou EVS, ECPA donc la douleur fut elle correctement évaluée ? Quel traitement est mis en place ? Parce que avec la morphine et l'hypnovel il y aura surement le principe du "double effet". je te laisse aller voir ce que c'est pour t'éclairer.
Au niveau éthique tu peux aussi parler des principes d'autonomie, de dignité, d'intentionnalité..
La dame bénéficie t elle de soins de confort ? De relation d'aide ? Parce que si elle est agressive ce n'est pas pour rien, elle a peut etre peur de la mort, d'où la nécessité de faire intervenir différents intervenants comme les bénévoles, l'EMSP, la psychologue. La pluridisciplinarité est un grand mot dans la prise en soin palliative.
Face à la douleur, il faut bien mettre en lien l'évaluation qui est faite et la prise de décision de mise sous morphine. Parce que la famille suggère mais le médecin a décidé seul ou en équipe ? Et surtout comme je t'ai dit, va voir le principe du double effet, face au décès rapide de la dame ensuite.
L'accompagnement en soins palliatifs, dans cette situation en quoi a t'il consisté ? Questionne ce concept, il t'aidera. Et aussi de prendre soin
Pense beaucoup au rôle propre car une grande partie de cette prise en soin est basée sur le confort, l'évaluation et le soulagement des symptômes gênants.
Si elle est asthénique, est ce que l'équipe prend en compte cette fatigue et la laisse "tranquille?" sans lui faire de toilette complète, est ce qu'elle regroupe les soins ?
Les traitements curatifs sont ils arrêtés ? Car c'est aussi le principe de la loi léonetti et des soins palliatifs.
Voilà, j'espère avoir pu t'aider !
Bon courage
La place des réunions hebdomadaires avec une discussion en équipe pour les décisions entre en compte comme on te l'a dit
Après, cette dame se trouve à mettre en place des mécanismes de défense face à cette situation puisqu'elle est agressive, demande toujours une personne à ses côtés.
Certes il y a l'angoisse forte qui est compréhensible et la mise en place d'hypnovel est une solution. Cette solution fut elle discutée en équipe mais surtout avec la patiente ? Si elle peut encore communiquer, lui a t on demandé son avis ? Quelle place la famille a t elle dans la prise de décision ? Car ce n'est pas à la famille seule de décider.
Sur quoi est basée cette prise en soin palliative ? Parce que qui dit palliatif, dit forcément Loi Leonetti de 2005 (questionne ta réflexion éthique selon cette loi et ta situation, tu devrais trouver des points de convergence). Le palliatif dit également soulagement des douleurs physiques et psychiques par des EVA pour la douleur ou EVS, ECPA donc la douleur fut elle correctement évaluée ? Quel traitement est mis en place ? Parce que avec la morphine et l'hypnovel il y aura surement le principe du "double effet". je te laisse aller voir ce que c'est pour t'éclairer.
Au niveau éthique tu peux aussi parler des principes d'autonomie, de dignité, d'intentionnalité..
La dame bénéficie t elle de soins de confort ? De relation d'aide ? Parce que si elle est agressive ce n'est pas pour rien, elle a peut etre peur de la mort, d'où la nécessité de faire intervenir différents intervenants comme les bénévoles, l'EMSP, la psychologue. La pluridisciplinarité est un grand mot dans la prise en soin palliative.
Face à la douleur, il faut bien mettre en lien l'évaluation qui est faite et la prise de décision de mise sous morphine. Parce que la famille suggère mais le médecin a décidé seul ou en équipe ? Et surtout comme je t'ai dit, va voir le principe du double effet, face au décès rapide de la dame ensuite.
L'accompagnement en soins palliatifs, dans cette situation en quoi a t'il consisté ? Questionne ce concept, il t'aidera. Et aussi de prendre soin
Pense beaucoup au rôle propre car une grande partie de cette prise en soin est basée sur le confort, l'évaluation et le soulagement des symptômes gênants.
Si elle est asthénique, est ce que l'équipe prend en compte cette fatigue et la laisse "tranquille?" sans lui faire de toilette complète, est ce qu'elle regroupe les soins ?
Les traitements curatifs sont ils arrêtés ? Car c'est aussi le principe de la loi léonetti et des soins palliatifs.
Voilà, j'espère avoir pu t'aider !
Bon courage
- sugarcubes
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Re: demarche en soins palliatifs
Bonjour,babyinfirmier a écrit :mme p, 67ans atteinte d'un adenocarcinome bronchique, dune tumeur maligne secondaire du cerveau et des meninges et metastases osseuses sur l'aile iliaque gauche diagnostiqué en 2012. nous sommes en 2013 elle est en Lit spécialisé soin palliatif en SSR. elle est douleur, asthénique, agressive envers soignants et famille, elle est anxieuse , angoissé, toujours en demande et veut toujours sa famille ou un soignant auprès d'elle. il a donc été decidé de la mettre sous pse d'hypnovel pour soulager l'angoisse, agressivité. puis quelques jours plus tard la famille demande a arrêter le pse pour pouvoir communiquer avec la patiente, l’équipe accepte mais a patiente ne se réveille pas, remise en place de l'hypnovel. puis 2 jours plus tard la famille perçoit des signes de douleurs chez la patiente (gémissement , geste de serrement de main), ils insistent pour que le traitement de la douleur soit revue et passé sous morphine. le médecin accepte, la patiente décède dans la nuit. difficulté de l’équipe face au fils qui a du mal a accepter le deces
il met demander de faire une analyse en utilisant un raisonnement s'appuyant sur un questionnement ethique et une demarche palliative
il met demander de definir le questionnement ethique de cet situation, les arguments qui ont prevalus dans la decision et y avait t-il d'autres choix possibles?
pour moi le questionnement est doit on mettre en place la sedation pour cette patiente? doit on répondre aux attentes de la famille et donc arrêter l'hypnovel? et la 3eme serait doit on prendre mettre en place de la morphine par rapport a la demande de la famille?
vous en pensez quoi?
merci d'avance pour votre aide
je ne suis pas encore ESI, mais puis je simplement vous conseiller de lire le rapport n° 121 du CCNE (comité consultatif national d'éthique) sur la fin de vie ce devrait vous éclairer sur les dispositions légales et morales.
http://www.ccne-ethique.fr/fr/publicati ... -de-mourir
Ils parlent entre autres de la sédation jusqu'au décès.
@+Benoit
ESI 2014/2017
S1 - EHPAD - Unité Protégée
S2 - CHIRURGIE GENERALE & SSR ORTHO
S1 & S2 Validés. 60/60 ECTS
S3 - CMP / IME
S4 - SSR / EHPAD
http://esirochefort.com/
S1 - EHPAD - Unité Protégée
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analyses de pratiques en soins palliatifs
Bonjour à touts et à toutes. J'aurais besoin de votre avis concernant mes analyses de pratiques sachant que ma formatrice me reprochait de ne pas aller jusqu'au bout des choses, merci de me donner vos critiques.
voici la première:
Au cours de mon stage de court séjour au sein d'une unité de soins palliatifs durant la fin de ma formation en soins infirmiers, je prends en charge Mr X, un patient décédé de 57 ans, entré pour la prise en soins de son cancer orl en stade terminal.
En effet, ce matin là, je m'apprête à rentrer dans la chambre de Mr X pour lui prodiguer des soins. Soudain, je m'aperçois que celui-ci ne respire plus, son thorax ne bouge plus, je regarde plusieurs fois car je n'arrive pas à y croire, j'essaye de le réveiller, mais celui-ci ne réagit plus. Je suis sous le choc, ne sachant pas quoi faire j'appelle l'infirmière. Elle constate elle aussi que Mr X nous a quitté, elle prends les constantes vitales pour s'en assurer, puis elle me dit: " je vais appeler le médecin pour qu'il constate le décès, prévenir la famille et on va s'occuper de lui, le préparer pour ses proches".
Je ne métais jamais occuper d'une personne décédée au cours de ma formation, ni au cours de mes expériences professionnelles. Cela m'effrayait complétement. Du moins c'est de faire face à la mort qui me faisait peur car quelque part cela nous renvoie à notre propre mort et à notre vécu. Néanmoins, je me disais dans ma tête qu'il fallait que je le fasse, car dans ma future carrière je serais probablement confrontée à ce genre de situation et que je n'aurais pas forcément quelqu'un pour le faire à ma place. Il fallait que je sois forte et que je reprenne le dessus. Je me suis fait violence et j'ai commencé à retirer tous les appareillages que le défunt portait ( perfusion, sonde urinaire...). Ma collègue infirmière me rejoint. Je touche le corps de Mr X pour regarder si sa protection n'est pas souillée, il est de plus en plus froid et raidi. Je réalise alors que le patient est mort. Sans que je ne puisse maitriser quoi que ce soit, la tristesse de la situation m'envahit. Une envie de pleurer me vient, pourtant je ne connais pas ce patient depuis longtemps, je ne pense pas avoir eu le temps de m'attacher. Je ne maitrise pas ce sentiment c'es plus fort que moi. Cependant, je ne craque pas, je ne pleure pas. Je continue de préparer le corps de Mr X tout en lui parlant comme si il était encore là, cela m'aide à faire face à la situation et à la surmonter. Je ne veux pas montrer mon mal-être, mais il se répercute sur mon visage qui est crispé, et sur mon corps qui laisse paraitre des plaques rouges partout. Ma collègue me voyant ainsi me demande si ça va, si je veux qu'elle prenne le relais, ce que je refuse, je dois être forte et je tiens à terminer ce que je suis en train de faire. Pour finir, nous installons des fleurs et des chaises pour que la famille de Mr X puisse se recueillir. Mr X est prêt, je trouve que nous l'avons bien présenté. J'ai du mal à sortir de la chambre, comme si c'était un des miens que je ne voulais pas laisser partir. En quittant la chambre, mon regard se porte sur le tableau blanc de Mr X, où sa femme avait écrit : " Je t'aime mon doudou". Inconsciemment, je me suis identifiée à cette personne, car c'est de cette manière que j'appelle mon propre compagnon. A partir de là, je me suis dis et si c'était moi dans ce lit, mon compagnon, mon père ou un autre de mes proches. Je pense que c'est aussi cette idée qui m'a mise dans cet état, car l'idée de ma propre mort ou celle d'un être cher à mes yeux reste insupportable et inacceptable. J'étais vraiment mal psychologiquement d'une part, par la mort de Mr X car je me mettais à la place de sa femme, de ses filles, et d'autre part, à l'idée que cette situation puisse m'arriver à moi ou à ma famille. Cette préparation de corps fut une épreuve difficile pour moi, tant dans ma vie professionnelle que personnelle. Je n'ai pas voulu en parler avec l'équipe tout de suite, je n'avais pas envie de montrer cette faiblesse, cette vulnérabilité, que j'ignorais de moi encore jusqu'à ce jour. Je pense que ce n'était pas une bonne chose, car j'ai gardé en moi cette souffrance pendant plusieurs jours, et cela a peut-être eu des répercussions sur ma prise en charge envers les autres patients. Cependant l'équipe avait remarqué mon mal-être, et elle fut très présente par la suite, en particulier une infirmière qui a pris beaucoup de temps pour m'écouter et parler avec moi, ce qui m'a aidé à exprimer cette souffrance et à pouvoir avancer personnellement et professionnellement.
Cette situation a fait surgir plusieurs questionnement:
- En quoi la distance professionnelle est-elle importante et nécessaire lors d'une prise en charge palliative, lors d'un décès? Et quelle distance faut-il vraiment adopter?
- En quoi l'équipe-soignante peut-elle aider un soignant en souffrance face à une mort?
- En quoi notre vie personnelle peut-elle influencer la prise en charge d'un patient en fin de vie, d'un patient décédé?
- Pourquoi ai-je voulu cacher mes émotions?
- En quoi les mécanismes de défenses peuvent-ils aider pour ne pas être submerger par les émotions?
voici la deuxième:
Au cours de mon stage de court séjour au sein d'une unité de soins palliatifs, durant la fin de ma formation en soins infirmiers, je prends en charge Mr H, un patient de 65 ans, entré hier pour la prise en soins palliative de son mélanome métastatique. Il a été transféré d'un grand centre qui le prenait en charge pour son cancer. D'après la fiche de liaison c'est un monsieur qui est très somnolent, voire souvent endormi et qui communique peu. Ce patient présente une altération de l'état général, qui a été rapide et brutale. Il a comme antécédent, une schizophrénie stabilisée et traitée par Risperdal 2mg/jour. Lors des transmissions orales, l'infirmière de nuit ne me dit rien de particulier sur Mr H.
Ce matin là, à 8h, je pars faire mon premier tour de soins, et je décide de commencer par Mr H car je ne l'ai pas encore vu, et je veux prendre mon temps pour cette première rencontre. Avant de rentrer dans la chambre, je vérifie mes prescriptions médicales et m'assure que j'ai bien tout les thérapeutiques injectables qu'il me faut avec moi. Mr H n'a pas de traitement per os, je suppose alors que c'est pour éviter le risque de fausse route lié à sa somnolence réccurente. De plus, je regarde les constantes que je dois prendre : tension artérielle, pouls, saturation en O2, température, bladder, glycémie capillaire et évaluation douleur (EVS). Je rentre dans la chambre en disant: " Bonjour Mr H". J'informe le patient que j'ouvre les volets. Mr ne répond pas, il a l'air effectivement très endormi et difficilement réveillable. Je me présente à lui : " Je suis Julie, l'étudiante infirmière, et c'est moi qui vais m'occuper de vous ce matin". Mr H n'a aucune réaction. Je tente de le réveiller en m'approchant un peu plus de lui, et en essayant de lui ouvrir les yeux mais il lutte pour les garder fermer et fronce les sourcils. J'ai l'impression que je l'embête. Il ne parle pas mais réagit quand même au toucher, lorsqu'on le stimule. Je décide donc de lui prendre les constantes. Tout est correct. Je termine par évaluer la douleur de Mr H, et lui demande si il a mal quelque part. Mr H ne répond pas une fois de plus, il essaye de parler mais aucun son ne sort de sa bouche. J'insiste en redemandant : " Est-ce que vous avez mal Mr H? Avez-vous des douleurs?", mais sans succès. Je constate alors que l'évaluation verbale simple est impossible au vue de l'état de Mr H. Je regarde les transmissions dans le dossier de soins pour vérifier si il ya une cible concernant la communication, et effectivement il est dit qu'à l'entrée Mr H ne communique plus verbalement depuis une semaine, il tente de parler mais en vain. Je décide donc de mettre en place et d'utiliser une autre échelle d'évaluation de la douleur, qui sera à faire prescrire par le médecin, c'est l'échelle d'évaluation Algoplus. Elle me paraît beaucoup plus adaptée au vue de la situation, car Mr H ne parle pas certes, mais il peut se faire comprendre à travers la communication non verbale. Ces éléments coincident parfaitement avec l'échelle Algoplus qui est destinée aux personnes âgées ayant un trouble de la communication verbale, et où une auto-évaluation fiable n'est pas praticable. Je finis par poser mes perfusions, puis je sors de la chambre en disant: " A tout à l'heure Mr H", là encore pas de réponse. Je note une transmission dans son dossier concernant ce problème et le changement de l'échelle d'évaluation douleur, qui sera bien sur à réévaluer.
Cette situation a fait surgir plusieurs questionnements:
- En quoi l'évaluation verbale simple n'était-elle pas adaptée pour évaluer la douleur chez ce patient?
- Quelles sont les différentes échelles existantes pour évaluer la douleur en soins palliatifs?
- En quoi est-il important en tant qu'infirmière de connaître ces échelles?
- En quoi l'échelle Algoplus est-elle plus adaptée au cas de Mr H?
merci beaucoup d'avance.
voici la première:
Au cours de mon stage de court séjour au sein d'une unité de soins palliatifs durant la fin de ma formation en soins infirmiers, je prends en charge Mr X, un patient décédé de 57 ans, entré pour la prise en soins de son cancer orl en stade terminal.
En effet, ce matin là, je m'apprête à rentrer dans la chambre de Mr X pour lui prodiguer des soins. Soudain, je m'aperçois que celui-ci ne respire plus, son thorax ne bouge plus, je regarde plusieurs fois car je n'arrive pas à y croire, j'essaye de le réveiller, mais celui-ci ne réagit plus. Je suis sous le choc, ne sachant pas quoi faire j'appelle l'infirmière. Elle constate elle aussi que Mr X nous a quitté, elle prends les constantes vitales pour s'en assurer, puis elle me dit: " je vais appeler le médecin pour qu'il constate le décès, prévenir la famille et on va s'occuper de lui, le préparer pour ses proches".
Je ne métais jamais occuper d'une personne décédée au cours de ma formation, ni au cours de mes expériences professionnelles. Cela m'effrayait complétement. Du moins c'est de faire face à la mort qui me faisait peur car quelque part cela nous renvoie à notre propre mort et à notre vécu. Néanmoins, je me disais dans ma tête qu'il fallait que je le fasse, car dans ma future carrière je serais probablement confrontée à ce genre de situation et que je n'aurais pas forcément quelqu'un pour le faire à ma place. Il fallait que je sois forte et que je reprenne le dessus. Je me suis fait violence et j'ai commencé à retirer tous les appareillages que le défunt portait ( perfusion, sonde urinaire...). Ma collègue infirmière me rejoint. Je touche le corps de Mr X pour regarder si sa protection n'est pas souillée, il est de plus en plus froid et raidi. Je réalise alors que le patient est mort. Sans que je ne puisse maitriser quoi que ce soit, la tristesse de la situation m'envahit. Une envie de pleurer me vient, pourtant je ne connais pas ce patient depuis longtemps, je ne pense pas avoir eu le temps de m'attacher. Je ne maitrise pas ce sentiment c'es plus fort que moi. Cependant, je ne craque pas, je ne pleure pas. Je continue de préparer le corps de Mr X tout en lui parlant comme si il était encore là, cela m'aide à faire face à la situation et à la surmonter. Je ne veux pas montrer mon mal-être, mais il se répercute sur mon visage qui est crispé, et sur mon corps qui laisse paraitre des plaques rouges partout. Ma collègue me voyant ainsi me demande si ça va, si je veux qu'elle prenne le relais, ce que je refuse, je dois être forte et je tiens à terminer ce que je suis en train de faire. Pour finir, nous installons des fleurs et des chaises pour que la famille de Mr X puisse se recueillir. Mr X est prêt, je trouve que nous l'avons bien présenté. J'ai du mal à sortir de la chambre, comme si c'était un des miens que je ne voulais pas laisser partir. En quittant la chambre, mon regard se porte sur le tableau blanc de Mr X, où sa femme avait écrit : " Je t'aime mon doudou". Inconsciemment, je me suis identifiée à cette personne, car c'est de cette manière que j'appelle mon propre compagnon. A partir de là, je me suis dis et si c'était moi dans ce lit, mon compagnon, mon père ou un autre de mes proches. Je pense que c'est aussi cette idée qui m'a mise dans cet état, car l'idée de ma propre mort ou celle d'un être cher à mes yeux reste insupportable et inacceptable. J'étais vraiment mal psychologiquement d'une part, par la mort de Mr X car je me mettais à la place de sa femme, de ses filles, et d'autre part, à l'idée que cette situation puisse m'arriver à moi ou à ma famille. Cette préparation de corps fut une épreuve difficile pour moi, tant dans ma vie professionnelle que personnelle. Je n'ai pas voulu en parler avec l'équipe tout de suite, je n'avais pas envie de montrer cette faiblesse, cette vulnérabilité, que j'ignorais de moi encore jusqu'à ce jour. Je pense que ce n'était pas une bonne chose, car j'ai gardé en moi cette souffrance pendant plusieurs jours, et cela a peut-être eu des répercussions sur ma prise en charge envers les autres patients. Cependant l'équipe avait remarqué mon mal-être, et elle fut très présente par la suite, en particulier une infirmière qui a pris beaucoup de temps pour m'écouter et parler avec moi, ce qui m'a aidé à exprimer cette souffrance et à pouvoir avancer personnellement et professionnellement.
Cette situation a fait surgir plusieurs questionnement:
- En quoi la distance professionnelle est-elle importante et nécessaire lors d'une prise en charge palliative, lors d'un décès? Et quelle distance faut-il vraiment adopter?
- En quoi l'équipe-soignante peut-elle aider un soignant en souffrance face à une mort?
- En quoi notre vie personnelle peut-elle influencer la prise en charge d'un patient en fin de vie, d'un patient décédé?
- Pourquoi ai-je voulu cacher mes émotions?
- En quoi les mécanismes de défenses peuvent-ils aider pour ne pas être submerger par les émotions?
voici la deuxième:
Au cours de mon stage de court séjour au sein d'une unité de soins palliatifs, durant la fin de ma formation en soins infirmiers, je prends en charge Mr H, un patient de 65 ans, entré hier pour la prise en soins palliative de son mélanome métastatique. Il a été transféré d'un grand centre qui le prenait en charge pour son cancer. D'après la fiche de liaison c'est un monsieur qui est très somnolent, voire souvent endormi et qui communique peu. Ce patient présente une altération de l'état général, qui a été rapide et brutale. Il a comme antécédent, une schizophrénie stabilisée et traitée par Risperdal 2mg/jour. Lors des transmissions orales, l'infirmière de nuit ne me dit rien de particulier sur Mr H.
Ce matin là, à 8h, je pars faire mon premier tour de soins, et je décide de commencer par Mr H car je ne l'ai pas encore vu, et je veux prendre mon temps pour cette première rencontre. Avant de rentrer dans la chambre, je vérifie mes prescriptions médicales et m'assure que j'ai bien tout les thérapeutiques injectables qu'il me faut avec moi. Mr H n'a pas de traitement per os, je suppose alors que c'est pour éviter le risque de fausse route lié à sa somnolence réccurente. De plus, je regarde les constantes que je dois prendre : tension artérielle, pouls, saturation en O2, température, bladder, glycémie capillaire et évaluation douleur (EVS). Je rentre dans la chambre en disant: " Bonjour Mr H". J'informe le patient que j'ouvre les volets. Mr ne répond pas, il a l'air effectivement très endormi et difficilement réveillable. Je me présente à lui : " Je suis Julie, l'étudiante infirmière, et c'est moi qui vais m'occuper de vous ce matin". Mr H n'a aucune réaction. Je tente de le réveiller en m'approchant un peu plus de lui, et en essayant de lui ouvrir les yeux mais il lutte pour les garder fermer et fronce les sourcils. J'ai l'impression que je l'embête. Il ne parle pas mais réagit quand même au toucher, lorsqu'on le stimule. Je décide donc de lui prendre les constantes. Tout est correct. Je termine par évaluer la douleur de Mr H, et lui demande si il a mal quelque part. Mr H ne répond pas une fois de plus, il essaye de parler mais aucun son ne sort de sa bouche. J'insiste en redemandant : " Est-ce que vous avez mal Mr H? Avez-vous des douleurs?", mais sans succès. Je constate alors que l'évaluation verbale simple est impossible au vue de l'état de Mr H. Je regarde les transmissions dans le dossier de soins pour vérifier si il ya une cible concernant la communication, et effectivement il est dit qu'à l'entrée Mr H ne communique plus verbalement depuis une semaine, il tente de parler mais en vain. Je décide donc de mettre en place et d'utiliser une autre échelle d'évaluation de la douleur, qui sera à faire prescrire par le médecin, c'est l'échelle d'évaluation Algoplus. Elle me paraît beaucoup plus adaptée au vue de la situation, car Mr H ne parle pas certes, mais il peut se faire comprendre à travers la communication non verbale. Ces éléments coincident parfaitement avec l'échelle Algoplus qui est destinée aux personnes âgées ayant un trouble de la communication verbale, et où une auto-évaluation fiable n'est pas praticable. Je finis par poser mes perfusions, puis je sors de la chambre en disant: " A tout à l'heure Mr H", là encore pas de réponse. Je note une transmission dans son dossier concernant ce problème et le changement de l'échelle d'évaluation douleur, qui sera bien sur à réévaluer.
Cette situation a fait surgir plusieurs questionnements:
- En quoi l'évaluation verbale simple n'était-elle pas adaptée pour évaluer la douleur chez ce patient?
- Quelles sont les différentes échelles existantes pour évaluer la douleur en soins palliatifs?
- En quoi est-il important en tant qu'infirmière de connaître ces échelles?
- En quoi l'échelle Algoplus est-elle plus adaptée au cas de Mr H?
merci beaucoup d'avance.
- constance36
- Forcené
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Re: analyses de pratiques en soins palliatifs
Des situations sont intéressantes.
Essaie de rajouter de la théorie dedans. Par exemple, les croyances sur le rite mortuaire ou les différents types échelles pour évaluer la douleur.
Tu te poses des questions c'est bien. Mais je pense que tu peux essayer d'y répondre.
Essaie de rajouter de la théorie dedans. Par exemple, les croyances sur le rite mortuaire ou les différents types échelles pour évaluer la douleur.
Tu te poses des questions c'est bien. Mais je pense que tu peux essayer d'y répondre.
Infirmière depuis le 17/07/2015
En réanimation neurologique
En réanimation neurologique
Re: analyses de pratiques en soins palliatifs
Bonjour
je trouve ton travail très bien. situation bien décrite et expliquée. mais comme les formateurs ne savent jamais dire bien rajoute les trucs que les internautes t'on dit moi je rajouterai : un peu de législation (rôle propre de ide) pourquoi tu fait une toilette mortuaire (intérêt de ton acte ) une réflexion ( si c'était a refaire comment tu t'y prendras sachant que c'est un second expérience). mais ton travail est TOP. Merde et courage
je trouve ton travail très bien. situation bien décrite et expliquée. mais comme les formateurs ne savent jamais dire bien rajoute les trucs que les internautes t'on dit moi je rajouterai : un peu de législation (rôle propre de ide) pourquoi tu fait une toilette mortuaire (intérêt de ton acte ) une réflexion ( si c'était a refaire comment tu t'y prendras sachant que c'est un second expérience). mais ton travail est TOP. Merde et courage
Le racisme est une manière de déléguer à l'autre le dégoût qu'on a de soi-même.
Robert Sabatier
Robert Sabatier
Épreuve 4.7 Les soins palliatifs
Bonsoir a tous,
Je vous écrit un petit message car je suis à la recherche de situation de patient en soins palliatif.
Je suis actuellement en 3eme année ( semestre 5) et dans le cadre de l'UE 4.7 je doit trouver une situation d'un patient en soins palliatif ou " étiqueté " ( bouhh je n'aime pas ce mot... ) en service comme soins palliatif.
C'est donc pour validée mon UE au mois de janvier.
Mais je n'est pas encore était confronté a 1 soins palliatif lors de mon parcours de stage.
Alors je demande aux ESI ou au professionnel si il est possible de me narrer une de leur situation dans l'anonymat et le respect du patient .
Merci d'avance pour vos réponses
Je vous écrit un petit message car je suis à la recherche de situation de patient en soins palliatif.
Je suis actuellement en 3eme année ( semestre 5) et dans le cadre de l'UE 4.7 je doit trouver une situation d'un patient en soins palliatif ou " étiqueté " ( bouhh je n'aime pas ce mot... ) en service comme soins palliatif.
C'est donc pour validée mon UE au mois de janvier.
Mais je n'est pas encore était confronté a 1 soins palliatif lors de mon parcours de stage.
Alors je demande aux ESI ou au professionnel si il est possible de me narrer une de leur situation dans l'anonymat et le respect du patient .
Merci d'avance pour vos réponses

2013 :
TFE ...
TFE ...