Euthanasie: "Je vous demande le droit de mourir"
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J'ai été contre pendant longtemps...
Lors de mes études en soins infirmiers il y une bonne dizaine d'année, EXIT était venu nous parler de leurs actions. A l'époque, cela n'était pas encore légalisé en suisse il me semble, et pour moi, ce sujet était encore terriblement tabou, à l'encontre de ma vision de la profession d'infirmière...
Mais avec le temps, les années, les différentes expériences vécues aussi bien personnellement que professionnellement, un certains recul sur ces pratiques devenues bien fréquentes en suisse, je suis devenue pour....
Cela ne m'empêche en aucun cas de valoriser au maximum des soins palliatifs de qualité! Cela n'est en rien contradictoire! Mais il arrive que parfois, malgré des soins de conforts de qualité, un accompagnement plus que présent et écoutant, la douleur et l'envie d'en finir soit la plus forte...
J'ai perdu plusieurs membre de ma famille, qui pour certains ont vraiment soufferts. Pour mon grand-père, je met en cause l'hôpital qui s'en ai occupé, n'étant pas à l'écoute de sa douleur. Mais pour d'autres, rien n'aurait pu les soulager...
En Suisse, la morphine est souvent donnée "à volonté" lorsqu'un patient est en fin de vie... Ceci procure un énorme soulagement autant bien pour le patient que pour la famille... Il me semble que cela se fait déjà moins en France...
Mais parfois, certains patients préfèrent malgré tout décéder tout en vivant leur dernier moment conscient, et donc choisisse et demande une aide au suicide. C'est leur choix, il s'agit de leur vie, de leur mort.
Ils veulent avoir le droit de mourir dignement, proprement, surement.
Ces demandes sont murement réfléchies, il ne faut pas croire. Elles doivent être répétées, plusieurs médecins "analysent" ces demandes. C'est toute une équipe qui se prépare pour cet acte. Les conditions pour y avoir droit sont très claires, et de ce que j'en sais, après plusieurs années de légalité, il n'y a pas eu d'excès...
Bien entendu, seul les personnes volontaires pratiquent cet acte. Et elles mêmes sont entourées +++.
Pour moi, euthanasie active ne veut pas dire tuer, mais soigner l'âme du patient, écouter et respecter sa dernière volonté...
Et oui, comme haricot vert, je serais d'accord de passer à l'acte (alors que j'en refuse d'autres...).
Lors de mes études en soins infirmiers il y une bonne dizaine d'année, EXIT était venu nous parler de leurs actions. A l'époque, cela n'était pas encore légalisé en suisse il me semble, et pour moi, ce sujet était encore terriblement tabou, à l'encontre de ma vision de la profession d'infirmière...
Mais avec le temps, les années, les différentes expériences vécues aussi bien personnellement que professionnellement, un certains recul sur ces pratiques devenues bien fréquentes en suisse, je suis devenue pour....
Cela ne m'empêche en aucun cas de valoriser au maximum des soins palliatifs de qualité! Cela n'est en rien contradictoire! Mais il arrive que parfois, malgré des soins de conforts de qualité, un accompagnement plus que présent et écoutant, la douleur et l'envie d'en finir soit la plus forte...
J'ai perdu plusieurs membre de ma famille, qui pour certains ont vraiment soufferts. Pour mon grand-père, je met en cause l'hôpital qui s'en ai occupé, n'étant pas à l'écoute de sa douleur. Mais pour d'autres, rien n'aurait pu les soulager...
En Suisse, la morphine est souvent donnée "à volonté" lorsqu'un patient est en fin de vie... Ceci procure un énorme soulagement autant bien pour le patient que pour la famille... Il me semble que cela se fait déjà moins en France...
Mais parfois, certains patients préfèrent malgré tout décéder tout en vivant leur dernier moment conscient, et donc choisisse et demande une aide au suicide. C'est leur choix, il s'agit de leur vie, de leur mort.
Ils veulent avoir le droit de mourir dignement, proprement, surement.
Ces demandes sont murement réfléchies, il ne faut pas croire. Elles doivent être répétées, plusieurs médecins "analysent" ces demandes. C'est toute une équipe qui se prépare pour cet acte. Les conditions pour y avoir droit sont très claires, et de ce que j'en sais, après plusieurs années de légalité, il n'y a pas eu d'excès...
Bien entendu, seul les personnes volontaires pratiquent cet acte. Et elles mêmes sont entourées +++.
Pour moi, euthanasie active ne veut pas dire tuer, mais soigner l'âme du patient, écouter et respecter sa dernière volonté...
Et oui, comme haricot vert, je serais d'accord de passer à l'acte (alors que j'en refuse d'autres...).
gad, suissesse ex-étudiante jeunette, future vieille étudiante. Maman de 4 loulous, dont 2 atteints de mucoviscidose...
gadinette a écrit : Bien entendu, seul les personnes volontaires pratiquent cet acte. Et elles mêmes sont entourées +++.
Pour moi, euthanasie active ne veut pas dire tuer, mais soigner l'âme du patient, écouter et respecter sa dernière volonté...
Et oui, comme haricot vert, je serais d'accord de passer à l'acte (alors que j'en refuse d'autres...).
Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec l'IVG ; c'est un acte qui paraît légitime pour beaucoup (moi le premier), mais il n'est pas anodin, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire... Et de nombreux soignants refusent d'y participer.
Dans ce cas, également, la main qui soigne est aussi la main qui tue une promesse de vie...

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gadinette a écrit :Pour moi, euthanasie active ne veut pas dire tuer, mais soigner l'âme du patient, écouter et respecter sa dernière volonté...
c'est un raccourci interressant à l'heure de la laîcité ....

Edouard Zarifian,dit quelque chose d'interressant sur le comportement des soignants ( = le monde médical ):
"en accaparant le pouvoir de guérir,( donc de mourrir ) le soignant pénalise le soigné;il ne lui laisse pas inventer ses propres solutions...."
Peut être qu'en parlant de dignité de la mort....il serait aussi interressant de se questionner sur la dignité de la vie...la vie que chacun mène...

le théatre c'est simple:tu t'assieds dans le noir et tu écoutes la lumière.(Bobin)
- Jurassik
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dino a écrit : Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec l'IVG ; c'est un acte qui paraît légitime pour beaucoup (moi le premier), mais il n'est pas anodin, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire... Et de nombreux soignants refusent d'y participer.
Dans ce cas, également, la main qui soigne est aussi la main qui tue une promesse de vie...
+1
Le parallèle est en effet assez frappant...
Christine Boutin a écrit :"Il faut dire à cette femme qui a le visage abîmé qu'elle peut être aimée et que sa dignité dépasse cela".
Si Christine Boutin l'a dit...

Sa requête a été rejeté hier...
Article France 2
si d'une façon général, je suis pour l'euthanasie, elle consiste pour moi par un arret des soins et d'une obstination déraisonnable.
dans le cas présent cette femme a toutes ses facultés poruquoi a t elle besoin d'un médecin???
il existe des tas de moyens infaillible pour quitter la vie tout seul sans entrainer qui que ce soit dans sa souffrance
dans le cas présent cette femme a toutes ses facultés poruquoi a t elle besoin d'un médecin???
il existe des tas de moyens infaillible pour quitter la vie tout seul sans entrainer qui que ce soit dans sa souffrance
j'aime bien Charlie, mais Nigéria a beaucoup plus besoin de nous
#je suis Nigéria
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J'avoue que je ne suis pas tellement cet affaire; par contre, oui celui de Vincent Humbert (je venais tout juste d'arriver en France). En général, les médias et les débats de salon ne mettent l'accent que sur l'emotif, et l'on néglige des autres questions plus basiques et plus difficiles: qu'est-ce que la vie humaine? La place de la dignité, où est-elle? Je ne crois pas qu'on peut répondre à partir du subjetivisme, je pense qu'il doit bien avoir des critéres objectifs, mais, lesquels?
Un autre constat: notre société est mise sous la dictature de la beauté, la jeunesse, la performance et le comble de tout désir. L'on cherrche par tous moyens d'échapper à la souffrance, même la plus petite. Ainsi, la vieillesse, la maladie, l'handicap sont des ennemis à bannir.
Manuel
Un autre constat: notre société est mise sous la dictature de la beauté, la jeunesse, la performance et le comble de tout désir. L'on cherrche par tous moyens d'échapper à la souffrance, même la plus petite. Ainsi, la vieillesse, la maladie, l'handicap sont des ennemis à bannir.
Manuel
Les chats ont été proches des dieux, et ils n'ont jamais oublié ça.
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L'affaire la plus mediatisée à sans doute été celle de Vincent Humbert... Peut être était ce parce que c'était la première fois que l'on posait le sujet sur la table ( à mon souvenir... ). Les circonstances de sa mort, le livre, la lettre au président, les assos "pro-euthanasie" et récemment le téléfilm ont effectivement été très médiatisé...
Comme tu le dis ManuelFb beaucoup de choses se jouent sur l'émotif... surtout pour l'histoire de Vincent Humbert. Et ce n'est pas ce qu'il y a de plus constructif...
D'autres cas plus récents ont étés traités dans l'actualité:
L'actrice Maïa Simon
et Chantal Sébire (liens cités précédemment)
Pour ces deux dernières je n'ai pas eu le sentiment d'un soulèvement médiatique. La presse en a parlé. Elles ont fait connaitre leur propres histoire probablement pour défendre une cause dans laquelle elles croient. Et puis plus grand chose par la suite...
Comme tu le dis ManuelFb beaucoup de choses se jouent sur l'émotif... surtout pour l'histoire de Vincent Humbert. Et ce n'est pas ce qu'il y a de plus constructif...
D'autres cas plus récents ont étés traités dans l'actualité:
L'actrice Maïa Simon
et Chantal Sébire (liens cités précédemment)
Pour ces deux dernières je n'ai pas eu le sentiment d'un soulèvement médiatique. La presse en a parlé. Elles ont fait connaitre leur propres histoire probablement pour défendre une cause dans laquelle elles croient. Et puis plus grand chose par la suite...
Bon, je sais que les journalistes savent et veulent filmer que le "sensas"; mais elle a aussi placé le sujet sur un plan sentimental, et a surement surfé sur cette vague actuelle du "si la France ne me le permets pas, je pars à l'étranger" (on l'entends maintenant sur tout les sujets). Aussi, elle a détaillé sa dernière journée "faire un grand repas en famille", alors que cela n'est pas ce qui m'intéresse le plus dans le débat, mais c'est ce qui touche le plus. En gros, son image à travers les médias tombe plus sur le sentimentalisme (c'est la mode en Sarkosie) que sur un débat qui avance réellement.
- Jurassik
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cedr1c a écrit : elle a détaillé sa dernière journée "faire un grand repas en famille", alors que cela n'est pas ce qui m'intéresse le plus dans le débat, mais c'est ce qui touche le plus. En gros, son image à travers les médias tombe plus sur le sentimentalisme (c'est la mode en Sarkosie) que sur un débat qui avance réellement.
je suis d'accord,
Mais bon, elle parle de son vécu, c'est un témoignage, elle fait partager et montre la situation dans laquelle elle se trouve... faire abstraction des sentiments est dans ce cas difficile.
On peut sans doute souligné un manque de recul des médias qui comme tu le soulignes, recherchent le sentimentalisme et ne contrebalancent pas ce point de vue en creusant un peu plu loin.
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marie-jeanne a écrit :Edouard Zarifian,dit quelque chose d'interressant sur le comportement des soignants ( = le monde médical ):
"en accaparant le pouvoir de guérir,( donc de mourrir ) le soignant pénalise le soigné;il ne lui laisse pas inventer ses propres solutions...."
C'est une remarque intéressante. J'ai l'impression pour ma part que la responsabilité est partagée : à la montée du pouvoir médical correspond également un consumérisme médical de la part de la population. Nous voulons tout résoudre par la médecine, nous posons toutes les questions au médecin et nous exigeons des solutions pour tout.
S'agissant d'un suicide, il existe deux façons de le considérer :
-c'est l'acte d'un désespéré, d'un dépressif, et à ce titre l'auteur relève de la psychiatrie (au sens large), de l'écoute, de l'aide ;
-c'est un acte libre, le sujet choisit de ne plus vivre.
C'est pourquoi j'ai du mal à concevoir l'aide médicalisée au suicide. D'un côté perfuser, intuber, ventiler, dialyser, hémofiltrer celui qui fait une intoxication médicamenteuse volontaire, et une fois sorti de réanimation, on lui propose une prise en charge psychiatrique. D'un autre côté, pour un autre patient candidat au suicide, on lui refile le poison.
Il existe un grave danger à médicaliser le suicide :
-celui des dérives actives, si on a le droit de tuer telle vie parce que le patient le demande, est-ce qu'on aurait pas le droit de tuer telle autre vie parce qu'on considère que cette vie ne vaut pas la peine d'être vécue, et telle autre vie parce qu'elle est trop compliquée ou trop coûteuse à entretenir ?
-celui de la confusion des genres ; quelle confiance aura en nous le patient s'il sait que la même main est celle qui soigne et celle qui tue ?
gadinette a écrit :Pour moi, euthanasie active ne veut pas dire tuer
Ah bon ? Alors c'est bien imité...
[...]Vincent Humbert[...]
Voilà un bon exemple des ravages de la médiatisation. Certains avis à son sujet n'ont jamais pu s'exprimer, parce qu'ils ne correspondaient pas au "mood" du moment, ils n'auraient pas fait recette. Je vous propose de voir cette page.
Je pense que les propos tels que ceux tenus par Zarifian sont ici mis dans un autre contexte, on peut leur faire signifier tout est son contraire. D'ailleurs, ses propos ressemblent plus au langage commun sur la relation d'aide, sur la résilience.
Pour le reste, assez d'accord avec Léopold, le soignant se doit d'accompagner, mais il ne peut pas "suicider l'autre", comme n'importe quelle personne d'ailleurs. Encore plus lorsque la personne n'est pas en incapacité de le faire par ses propres moyens...
Quand à la Suisse, la différence avec la France y est énorme, il y a toute une éthique qui diffère, et pas que sur l'euthanasie, on peut aussi parler des assistants érotiques pour les personnes ayant un handicap.
Pour le reste, assez d'accord avec Léopold, le soignant se doit d'accompagner, mais il ne peut pas "suicider l'autre", comme n'importe quelle personne d'ailleurs. Encore plus lorsque la personne n'est pas en incapacité de le faire par ses propres moyens...
Quand à la Suisse, la différence avec la France y est énorme, il y a toute une éthique qui diffère, et pas que sur l'euthanasie, on peut aussi parler des assistants érotiques pour les personnes ayant un handicap.
http://www.exit-geneve.ch
http://www.dignitas.ch (en allemand)
Tous les patients ne demandent pas à l'accompagnateur de faire l'injection fatale...
Il existe de nombreuse façon de se suicider. Mais peu d'entre elles sont vraiment enviables. Entre les "salissantes" et choquantes pour les survivants (se tirer une balle, se jeter d'une falaise ou d'une fenêtre...), les douloureuses, les non-fiables..., ces patients demandent simplement de pouvoir se libérer de leurs souffrances de façon digne, propre, et sure.
Parfois, le patient ne demande que la recette miracle pour décéder dignement.
Parfois encore, sa famille et lui-même demande un accompagnateur. Le patient va lui même préparer et boire son poison, mais l'accompagnateur sera la pour rassurer la famille, et pour s'occuper des soucis administratifs qui accompagnent tout décès.
Ce n'est que rarement que l'accompagnateur va lui même "donner" la solution. (je ne parle pas de donner de la morphine à dose importante voire excessive, qui est une pratique par contre très fréquente...).
Depuis le temps que cela s'est légalisé, je n'ai jamais entendu parler de dérives. Les conditions pour pouvoir avoir droit à ce genre de service sont très bien définis et très surveillées.
Personne ne sait à l'avance sa façon de réagir si nous devions nous retrouver dans la situation de ces patients. Notre façon de réagir à une douleur insupportable ou d'affronter un handicap vraiment très important. Notre seuil est pour chacun différent. Quelque chose de supportable pour un individu sera totalement insupportable pour quelqu'un d'autre. Et on ne parle pas de petites douleurs, de peur de la vieillesse ou de petits handicaps.
Même si cela peut paraître choquant, je pense (mais cela n'engage que moi!) que chacun devrait avoir le droit de choisir sa mort, comme il choisit sa vie...
Et pourtant, je suis quelqu'un qui croit à fond en la vie, qui était farouchement contre il y a quelques années encore, et qui a fait des choix espérant du plus profond de moi-même que la vie vaut la peine d'être vécue malgré la maladie, choix que régulièrement on me reproche (refus d'ITG). -> le rapprochement entre IVG,ITG est effectivement très proche...
http://www.dignitas.ch (en allemand)
Tous les patients ne demandent pas à l'accompagnateur de faire l'injection fatale...
Il existe de nombreuse façon de se suicider. Mais peu d'entre elles sont vraiment enviables. Entre les "salissantes" et choquantes pour les survivants (se tirer une balle, se jeter d'une falaise ou d'une fenêtre...), les douloureuses, les non-fiables..., ces patients demandent simplement de pouvoir se libérer de leurs souffrances de façon digne, propre, et sure.
Parfois, le patient ne demande que la recette miracle pour décéder dignement.
Parfois encore, sa famille et lui-même demande un accompagnateur. Le patient va lui même préparer et boire son poison, mais l'accompagnateur sera la pour rassurer la famille, et pour s'occuper des soucis administratifs qui accompagnent tout décès.
Ce n'est que rarement que l'accompagnateur va lui même "donner" la solution. (je ne parle pas de donner de la morphine à dose importante voire excessive, qui est une pratique par contre très fréquente...).
Depuis le temps que cela s'est légalisé, je n'ai jamais entendu parler de dérives. Les conditions pour pouvoir avoir droit à ce genre de service sont très bien définis et très surveillées.
Personne ne sait à l'avance sa façon de réagir si nous devions nous retrouver dans la situation de ces patients. Notre façon de réagir à une douleur insupportable ou d'affronter un handicap vraiment très important. Notre seuil est pour chacun différent. Quelque chose de supportable pour un individu sera totalement insupportable pour quelqu'un d'autre. Et on ne parle pas de petites douleurs, de peur de la vieillesse ou de petits handicaps.
Même si cela peut paraître choquant, je pense (mais cela n'engage que moi!) que chacun devrait avoir le droit de choisir sa mort, comme il choisit sa vie...
Et pourtant, je suis quelqu'un qui croit à fond en la vie, qui était farouchement contre il y a quelques années encore, et qui a fait des choix espérant du plus profond de moi-même que la vie vaut la peine d'être vécue malgré la maladie, choix que régulièrement on me reproche (refus d'ITG). -> le rapprochement entre IVG,ITG est effectivement très proche...
gad, suissesse ex-étudiante jeunette, future vieille étudiante. Maman de 4 loulous, dont 2 atteints de mucoviscidose...