Lenalan a écrit :J'ai été diplômée à 41 ans, je n'ai pas eu de problème particulier ni pour le concours, ni pour les études en elle-mêmes. A aucun moment je n'ai trouvé qu'il fallait un niveau "balèze". J'ai un vieux bac B et je suis littéraire pure et dureJe n'ai fait aucune remise à niveau d'aucune sorte, même 20 ans après avoir quitté le lycée....
On ne fait pas ce métier pour aider les autres (gare à la déception du syndrome de la bonne soeur: on ne sauvera personne, et on en sauve pas de vies, on est pas au service de notre prochain et on ne fait pas don de soi, Dieu merci!), c'est un métier comme un autre pour lequel on est formés. Un métier difficile parce qu'on nous crache très facilement dessus, sans aucune reconnaissance et très mal payé (aucune difficulté à affronter la maladie et la mort, ça c'est notre job). Surtout par les temps qui courent....
Il faut effectivement comprendre que pour réussir, il faut se fondre dans le décor et ne pas faire parler de soi, voire se faire oublier (et là-dessus j'ai excellé: je revois aujourd'hui mes anciens formateurs puisque je suis tutrice d'étudiants infirmiers de mon ancien IFSI, mais rare sont ceux qui se souviennent de moi, pari gagné).
Après tout est possible, à n'importe quel âge.
J'ai vécu une période enchantée à l'IFSI, non pas pour le contenu des études (je me suis prodigieusement ennuyée pendant 3 ans) mais pour les gens que j'y ai rencontrés, et pas forcément des gens de mon âge (mon amie de coeur rencontrée à l'IFSI a plus de 10 ans de moins que moi).
J'ai encore des contacts avec des "petits jeunes" de 18 ans à l'époque avec qui j'ai eu des coups de coeur, et plus aucun lien avec des "vieux" de mon âge vers qui je me suis tournée au départ, qui sont cons comme la mort et avec qui je n'ai aucun point commun.
C'est exactement pareil dans le travail: on travaille avec des gens de tous âges, c'est pas forcément avec les gens de notre âge que ça marche le mieux.
Merci à vous pour votre témoignage!! cela laisse de l'espoir quant s'intégrer facilement, et effectivement on risque de croiser beaucoup d'infirmiers plus "jeunes", alors autant s'y habituer tôt!!

Les avis sur le métier au niveau de "pas faire parler de soi", et "se faire oublier", reviennent régulièrement... et avec les médecins quelles sont les relations, est-ce qu'on peut établir une certaine camaraderie ou doit-on s'en tenir aux attendus rapports hiérarchiques?