l'avenir de la formation IDE, quelques questions?

Le forum des étudiants en soins infirmiers

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jjland83
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Message par jjland83 »

Nous sommes entièrement d'accord...
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Creol
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Message par Creol »

C'est un peu ce que je dis, vouloir un L en plus de DE c'est bien. Mais quand je demande pourquoi, j'ai droit à des réflexions sur mon "mépris" affiché pour la profession. :choque:
Que je sache, ce n'est pas la licence qui me permettra de travailler dans une structure, mais bien le diplôme d'Etat.

Jland résume parfaitement le concept de la mise en place du LMD et quelque soit le sujet traitant de cet intégration, je suis souvent étonné par l'immédiateté de la demande. Peut être que ce fameux L représente un espoir pour la "quête" identitaire de l'infirmier. Mais c'est vraiment se tromper de combat.

Après mon DE j'ai l'intention de m'inscrire en licence quelque soit la futur réforme. Et rien ne m'empèche de le faire. La licence, le master n'ont qu'une valeur universitaire. Je préfère 1000 fois dire que je suis infirmier plutôt que de dire je suis bac+5 qui en soit n'a aucun sens, et ne rend compte d'aucune compétence particulière.

Pour finir, il serait bon de comprendre que vous n'êtes pas des scolaires qui suivent un shéma d'enseignement classique. Vous êtes des adultes en formations, des futurs professionels qui participent à une réflexion collective sur votre profession et sur l'avenir de votre profession.
Vous n'êtes pas à l'école, vous êtes dans un centre de formation. Il serait peut être temps de l'assimiler. En dehors de l'école ou de la fac, 3 ans d'études ne veut pas forcément dire bac+3.

Donc on ne peut exiger l'immédiateté, cette réforme devra prendre le temps nécessaire pour exister.

ps: s'agissant de l'attractivité du métier, il suffit de constater le nombre important de candidat au concours pour se rendre compte que le métier reste encore attractif même si il est très dur, et que les abandons peuvent par la suite être nombreux.
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jjland83
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Message par jjland83 »

Vous résumez parfaitement les choses. Et je ne suis pas inquiet pour les infirmiers comme vous qui par curiosité personnelle et professionnelle sauront toujours trouver des voies, des issues, des progressions, dans cette profession. Et il y a de quoi faire.

Une petite remarque encore sur le LMD. L'argument que tous les pays européens ont un LMD est un peu facile. Cherchez des docteurs en sciences infirmières ? Il n'y en a qu'au Québec (et en Suisse), pas un seul en Europe. Donc un LMD qui s'arrête à un L ou un M n'a aucun intérêt ! Leonardo est en marche, tout comme la démarche française. Et au Québec ils ont mis dix ans pour détacher la filière infirmière de la tutelle médicale. Donc mesurons le chemin à parcourir en France... Y'à qu'à faut qu'on ne suffira pas.
Jérôme
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RCA
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Message par RCA »

Alors tout d'abord, on peut pas reprocher aux IDE de ne pas se tenir informé de l'évolution et ensuite les blâmer quand ils se posent des questions!(même si elles ne sont pas les bonnes selon vous).
La licence ou le master n'ont pas qu'une valeur universitaire, ça c'était bon il y a 15 ans, désolé. Les universités forment aussi des professionnels, dans des formations en alternance (DUT, licences pro, master pro), et beaucoup d'adultes, donc quelles différences avec un ifsi? Les entreprises ne rechignent pas à embaucher ces professionnels et participent même à l'élaboration des diplômes, donc pour la valeur strictement universitaire...
Le problème n'est pas de dire j'ai bac plus 3 ou 5 mais qu'est-ce que je peux faire comme formation pour me perfectionner, évoluer, acquérir de nouvelles compétences...
alors vous dîtes que pour quelqu'un qui veut évoluer, il y aura toujours des voies à rechercher pour parvenir à ses fins, et bien justement, avec le LMD, c'est la possibilité d'officialiser la chose et d'accéder à des formations par la voie conventionnelle. Je prend un exemple, je ne vois pas en quoi un IDE est moins apte à effectuer un master de santé publique qu'un étudiant avec une licence de biologie, et je sais de quoi je parle...
Nous sommes parfaitement d'accord sur le fait qu'il faut une réforme adaptée, ce qui passe nécessairement par une phase de réflexion, je rappelle quand même que ce sujet ne date pas d'hier et qu'un certain nombre d'associations ont déjà fait de nombreuses propositions ( ex CEFIEC... ) qui datent de plusieurs années déjà.
Pour l'attractivité du métier, le nombre de candidats au concours ne signifie pas grand chose dans la mesure où l'on peut s'inscrire à plusieurs concours, regardez plutôt le nombre d'IFSI qui passent toute la liste complémentaire ou qui organisent plusieurs concours pour remplir leur quota de place.
Excusez moi du peu, mais si débattre de tels sujets se résume à" faut qu'on, y a qu'à", alors je ne vois pas l'interêt de poster sur un forum professionnel, c'est essentiel que des gens puissent échanger leurs opinions, même si cela ne vas pas changer la face du monde!
De plus, je suis tout comme vous contre les excès et les jugements à l'emporte pièce car à travers un forum, on ne connait pas l'implication professionnelle de ses interlocuteurs.
merci
RCA
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Message par RCA »

sinon, pour l'europe: université de stirling (écosse), union européenne:

Our Department advances knowledge within nursing and midwifery and in related areas to promote patient/client-focused care. Research falls within four main themes: pain, psychosocial health, maternal and childcare, and humanities in nursing and healthcare (Philosophy and Education). Researchers have collaborative links with academics in psychology, education, applied social sciences, sports science and philosophy. Applied research and multi-disciplinary research are encouraged and there is a commitment to theoretical and methodological advances. Students may study for higher degrees by research at Master’s and Doctoral level.

Mais aussi en suede, en finlande, en slovénie, bientôt en espagne et en italie ,en france en 2048...
Pour se rendre compte, nurse.info/education/campuses he ben y a du boulot chez nous...
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Creol
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Message par Creol »

Bac+3, bac+5 n'ont qu'une valeur universitare et ouvrent des passe droits administratifs ou universitaire pour passer des concours.
En dehors de l'université, si le diplôme obtenu n'est pas un diplôme professionnel, il n'a que peu de valeur. Je maintiens ce que je dis.

Les universités forment aussi des professionnels, dans des formations en alternance (DUT, licences pro, master pro), et beaucoup d'adultes, donc quelles différences avec un ifsi?
Je prend un exemple, je ne vois pas en quoi un IDE est moins apte à effectuer un master de santé publique qu'un étudiant avec une licence de biologie, et je sais de quoi je parle...
Ben non justement, un licencié en biologie est un universitaire, un IDE non. D'ailleurs sa formation ne dépend même pas du ministère de l'éducation nationale seule habilité à délivrer ce niveau.
Alors ca fait un peu ma main droite (education nationale) ignore ce que fait ma main gauchje (ministère de la santé).
Le problème n'est pas de dire j'ai bac plus 3 ou 5 mais qu'est-ce que je peux faire comme formation pour me perfectionner, évoluer, acquérir de nouvelles compétences...
Au choix, licence science sanitaire et sociale puis master puis doctorat, licence science de l'éducation, tenter un saut déchelle du paramédical vers le médical, passer des DU, organiser des conférences ...
Alors bien sûr il faut valoriser se parcours, l'officialiser par un schéma scolaire, oui pourquoi pas, mais est-ce vraiment utile sur le terrain ?


alors je ne vois pas l'interêt de poster sur un forum professionnel, c'est essentiel que des gens puissent échanger leurs opinions, même si cela ne vas pas changer la face du monde!
Oh mais postez autant de fois que nécessaire, au contraire (personnellement) je ne demande que le débat.
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Message par nnawak »

JJ Land, vous avez dit ceci plus haut :
Le nouveau programme s'appuie sur des situations de soins clés, les plus fréquentes mais aussi les plus caractéristiques. Et en épluchant ces situations vous aurez les connaissances et les pratiques suffisantes pour vous adapter à d'autres situations.

Et je me rappelle que vous disiez sur un post avec le cours indigeste sur la cellule ou j'ai défini la cellule à : un noyau avec l'ADN, le cytoplasme et la membrane que "c'est avec ce genre de réponse que l'on finit par nous dire que les études IDE sont nulles, que l'infirmier n'a besoin de rien savoir ou presque et qu'au final ça ne sert à rien et passons sur le LMD qui ne serait pas justifié".
Et vous voulez nous vendre une formation ou l'on apprendra une situation typique et la prise en charge type de cette situation : mais comment voulez vous ensuite que les ESI aillent chercher plus loin que leur nez si la prise en charge est enseignée et a apprendre "par coeur" sans forcément une analyse de la situation ? Je dirai que c'est avec une formation comme ca que l'on finira par nous dire que les études IDE sont nulles etc.

De plus, ayant un interet particulier pour le travail en psychiatrie, a quoi avez vous pensé pour ces services ? Une prise en charge type du patient délirant ? Une prise en charge type d'une agitation ? Ou avez vous décidé lors de vos réunions de supprimer l'enseignement et d'en faire une spécialité à part entière pour revaloriser cette spécialité ? Ou pire, l'avez vous réduite à une prise en charge organiciste et comportementaliste ?

Je vais finir par croire que les instances gouvermentales s'écoutent en boucle la chanson "L'amérique" de Joe DASSIN, vous savez, ca faisait : L'amérique, l'Amérique, je veux l'avoir, et je l'aurai....

+++
Dernière modification par nnawak le 27 sept. 2008 14:32, modifié 2 fois.
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Message par RCA »

je ne parle pas de bac + 3ou bac + 5, je parle de licence ou master, qui, soit dit en passant ne dépendent pas du ministère de l'éducation nationale, mais du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Alors pourquoi un étudiant cadre, qui n'est pas universitaire peut passer un master de management (université de bourgogne).
Je connais un peu la fac, étant moi même "universitaire", ce que je déplore, c'est qu'il faille prendre une filière parallèle pour pouvoir poursuivre ses études(sciences de l'éduc ou autre), et alors comment se fait-il que nous, pauvres non universitaires puissions intégrer ces licences en 3ème année?
regardez un peu les enseignements qui sont dispensés au sein des filières infirmières LMD et vous comprendrez le retard que l'on a, mais peut-être avez vous raison?, tous les autres pays européens, ainsi que les USA et le canada ont tort et nous on a raison...
Ils s'amusent à former des gens pour le plaisir, puisque cela ne semble servir à rien.
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Message par RCA »

Quand on reprend des citations, on les reprend en entier pour ne pas dénaturer les propos de l'auteur, et ça, on ne l'apprend pas à la fac!
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Message par adelie76 »

Tu es étudiante ou diplomée en tout cas félicitation pour ton dicernement.
Effectivement nous sommes dans la merse puisqu'il y a des spécialité par exemple iade et ibode ou le ministère juge bon de mettre des techniciens à nos place.
3 ans et demi d'études plus 18 et 24 mois de spé contre un bts à bac plus 2 !!!!!
Super !
mais pourquoi se faire chier à faire ces études ?
Bref,
Peut être que l'ordre infirmier va nous aider un peu à nous faire reconnaitre mais j'en doute.
nOUS SOMMES UNE PROFESSION DE FEMMES ET NOUS NE SAVONS PAS NOUS DEFENDRE !!!!
Je suis également très inquiète pour notre avenir.
Plus d'ecrit au DE des stages n'importe ou faute de lieux de stages intéressants, facilité du concours .....
Accessibilité aux non bacheliers, mais ou va t on ???
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Message par Creol »

...
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patchanka
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Message par patchanka »

Il y a quand même une différence entre être a bac+2 et a bac+3
Déjà au niveau universitaire on peut prétendre a rentrer dans des masters plutôt que des 3ieme année de licence.
Ensuite dans la fonction publique nous faisons partie de la catégorie B (bac a bac+2) et non de la catégorie A (bac+ 3), ce qui fait une petite différence de salaire et d'accès à des concours de la fonction publique (si certains veulent une reconversion)
Pour terminer, même si il est moins glorieux à vos yeux de parler de diplôme, il est tout a fait normal d'être reconnu pour son travail et ses études.
J'ai fait 3 ans et des brouettes d'études avec un volume horaire important, ce sont des vrais études et pas des études pour rigoler, je mérite mon niveau licence. Elle vient d'ou cette idée qu'on ne doit pas être fier d'un titre??
Quand des femmes discutent devant un Nespresso, c'est bien de Chuck Norris qu'elles parlent.
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Message par vanessa69 »

moi je suis pas d'accord.

On fait plus de trois années d'études.
C'est une question de respect pour notre formation, pour nos études, pour nous que d'y faire passer en bac +3.

On fait 3années, c'est tout.
La question ne devrait même pas être poser.

Sa ne changera rien à notre salaire, rien a nos capacité, mais on nous doit se bac+3 tout simplement pour la reconnaissance de notre travail fournit durant ces années.


Soyez tolérant et essayer de comprendre chaque avis.
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Message par nnawak »

Et bac +3, c'est limite mal payé quand on compare le volume horaire d'un DE d'infirmier et d'une licence... des congés de juin à octobre, ca vous dirait pas vous ?!

+++
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Message par RCA »

Une petite info de dernière minute pour ceux que cela interesse:

disponible sur le site du syndicat des infirmiers de l'éducation nationale(SNICS): audition au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche du 10/09/08:

Représentants de la plateforme :

* Mr Thierry LECRAS, UNEF
* M. Christian ALLEMAND, SNICS FSU
* Mr DEBOUCT Christophe GIPI

Pour le Ministère de la Santé :

* Mr FAGNEZ Conseiller Technique au cabinet de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Les délégués ont présenté la plateforme « unité pour le LMD » et souhaité connaître l'état d’avancement de ce dossier, le calendrier de mise en œuvre ainsi que les modalités de mises en œuvre que le Ministère de l’Enseignement Supérieur a fait prévaloir auprès du Ministère de la Santé.

Pour Monsieur FAGNEZ, le rapport des Inspections Générales sera connu le 22 septembre 2008, il y a apporté sa contribution. Dans tous les cas le ministère de la Santé est « Le patron de ce dossier » et c’est Mme BACHELOT qui arrêtera la version définitive.

Concernant le type de Licence :

Le ministère de l’Enseignement Supérieur était plutôt favorable à une Licence d’exercice normal mais il aurait pour cela fallu prendre en compte les données sociologiques de la profession et distinguer les infirmières qui accèdent à cette profession après un Bac et celle qui était Aides Soignantes et pour lesquelles devenir infirmière est une finalité.

Il va falloir également universitariser toutes les études des paramédicaux, l’incidence budgétaire est forte et seule la Santé peut en décider car il s’agit de son budget.

Les Ministère de la Santé et de l’Enseignement Supérieur doivent également répondre aux problèmes posés par les créations de masters pour les orthophonistes, audioprothésistes sans parler des kinésithérapeutes.

Le véhicule législatif utilisé, pour le LMD des infirmières, ne sera probablement pas celui de la loi Patient santé et Territoire car il sera déjà utilisé pour redéfinir le LMD médical.



La solution qui a été retenue, pour les infirmières, par le Ministère de la Santé est la Licence Professionnelle, puis des Masters Pro qui pourra s’acquérir dans la continuité de la Licence après une période minimale d’exercice, exemple deux ans, et dans un système comparable pratiqué actuellement pour les internes en médecine. Les infirmières resteraient en postes, mais pas à temps complet, et suivraient l’enseignement de ce master. Ces dispositions permettraient de garder des infirmières en exercice dans les services. Pour notre interlocuteur ce dispositif n’empêchera pas les infirmières d’accéder des Masters ou des Masters Pro et à des Doctorats qui devront rester exceptionnels. Toute la profession sera touchée par la Licence Pro et sera classée en catégorie A y compris les infirmières actuellement en exercice ce qui explique la forte incidence budgétaire de ce dossier et les principaux freins du Ministère de la Santé.

Le DE donnera systématiquement une Licence Pro pour tous.

En France, nous avons de bonnes infirmières, leur formation est bien assurée dans les IFSI. Le problème de l’articulation entre la carte universitaire et la carte des formations des professions de santé qui relève des régions devrait être résolue et rapprochant chaque IFSI d’une université qui pourraient également les habiliter.

La formation sera assurée par des professeurs d’université ou des maîtres de conférences médecins qui seront mis à dispositions par les universités. Toutes les propositions sont ouvertes et rien ne doit empêcher que des infirmières puissent devenir enseignants universitaires. Il faudra, pour lui, que les enseignants infirmiers et les cadres montent sans les mettre sous la tutelle des médecins enseignants. Les enseignements dégagés de l’expérience de la spécialité « Médecine Générale » peuvent être éclairants.

Pour lui la formation des infirmières doit être adossée aux universités de médecine plutôt qu’aux filières psycho sociales. Le LMD médical intègre les sciences sociales et ce qui est bon pour les médecins n’est pas mauvais pour les infirmières. Ce qui ne signifie pas que la quantité d’enseignement dans ce domaine soit la même pour ces deux professions. Sans doute il doit être plus important pour les infirmières mais jusqu’à présent ce type d’enseignement était absent de la formation des médecins.



Nous interrogeons notre interlocuteur sur la différence qu’il faisait entre a profession de médecin et celle d’infirmière puisque les médecins étaient inscrits dans un dispositif LMD d’exercice normal contrairement à qui serait retenu pour notre profession.

Pour lui le Master des médecins est destiné à l’option recherche, ce qui est différent pour les infirmières, il n’y a pas de filière en recherche pour les infirmières.

Pour notre interlocuteur la Santé n’est pas un domaine ou une discipline, la recherche est Biomédicale et plusieurs professions peuvent faire de la recherche, les infirmières y compris ; Pour notre interlocuteur définir une recherche en soins infirmiers est un non sens et conduirait à dévaloriser cette recherche, il nous cite l’exemple de la médecine générale comparativement aux disciplines plus nobles. Pour lui la recherche sur notre profession doit se faire dans le cadre de la recherche bio-médiale.

Pour lui qualité de la recherche n’est pas toujours égal à qualité des soins, les meilleurs chercheurs en chirurgie ne sont pas forcément les meilleurs chirurgiens. Il n’y a également pas obligations que la recherche soit réalisée par les professionnels eux-mêmes. « Vous n’avez pas besoin de produire votre vin pour en boire ! L’important est que le vin que vous buvez soit de bonne qualité ! »

Tout n'est pas forcément bon (rattachement aux facs de médecine, pas encore de doctorats en sciences infirmières...), mais c'est un premier pas, et c'est mieux que rien. Il sera plus facile de créer des chaires à l'avenir en sciences infirmières quand bon nombre de professionnels auront obtenus des masters...
Voilà un peu de concret.
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