La profession infirmière s'unit pour la création d'un ordre
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tiboc a écrit :coucou a tous...
je me vois obliger de faire ce post car je suis actuellement infirmier au quebec, et je maperceois que tous le monde est pour un ordre infirmier...
a mon avis ca n'est pas la meilleure des choses a faire mais si vous le voulez tant et bien je ne vais pas aller contre la majorité...
je voulais juste vous faire part de mon expérience avec un ordre professionnel:
ici au quebec l'ordre a les pleins pouvoirs sur beaucoup de choses les offres d'emplois par ewxemples sont centralisées par l'ordre, tu peux postuler uiniquement si tu montre patte blanche (si personne n'a fait de plainte sur toi collegue ou patient)
ensuite a cause de l'ordre le droit de greve est interdit car l'ordre estime que l'on porte prejudice aux beneficiaires... donc c'est nous les coupables donc on doit payer des domages et interets a l'ordre pour le prejudice fait...
ensuite il y a l'examen enfin le DE qui va etre remodeler... il deviendra regional avec les disparités que l'on conait deja pour les etudes secondaires...
je pense que l'ordre c'est pour mettre de l'ordre pas forcement a notre avantage mais surtout a l'avantage des gens qui vont le diriger pour permettre de mieu controler notre profession...
pour le moment comme le gouvernement veut cet ordre il va tout faire pour nous brosser dans le sens du poil et quand il sera créer je pense que les changements de statuts vont etre rapide et ne vont plus aller dans le sens que l'on espere...
peut etre que ca se voit mais je suis frilleux quant a la creation d'un ordre jattend juste que l'on me prouve que j'ai tort, car ici aussi a sa creation l'ordre etait fait pour nous les IDE...
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Etant en première année d'école infirmière, je ne comprend pas comment pouvez vous être d'accord avec la mise en place de cet ordre infirmier!
Comment pouvez vous accepter de payer pour pouvoir travailler! Je trouve ça aberrant!!
Je pense que trois ans et demi d'études sont suffisantes pour montrer nos qualités en tant qu'infirmiers, et maintenant il faudrait payer en plus pour être embauché dans un hôpital???
J'ai appris ça il n'y a pas longtemps, on m'a donné une vision negative de cette histoire, mais je ne sais pas comment pouvoir avoir une vision positive!
Dans trois ans je vais avoir mon diplome d'infirmière, j'ai toujours aimer ce metier mais là j'aurais vraiment honte de devoir m'inscrire dans cet ordre!
Je pense qu'il faut vous reveiller et penser autrement...
Comment pouvez vous accepter de payer pour pouvoir travailler! Je trouve ça aberrant!!
Je pense que trois ans et demi d'études sont suffisantes pour montrer nos qualités en tant qu'infirmiers, et maintenant il faudrait payer en plus pour être embauché dans un hôpital???
J'ai appris ça il n'y a pas longtemps, on m'a donné une vision negative de cette histoire, mais je ne sais pas comment pouvoir avoir une vision positive!
Dans trois ans je vais avoir mon diplome d'infirmière, j'ai toujours aimer ce metier mais là j'aurais vraiment honte de devoir m'inscrire dans cet ordre!
Je pense qu'il faut vous reveiller et penser autrement...
- Dop@mine
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Dans trois ans je vais avoir mon diplome d'infirmière, j'ai toujours aimer ce metier mais là j'aurais vraiment honte de devoir m'inscrire dans cet ordre!
Faites un test dans votre entourage qui n'est pas impliqué dans le milieu des soins.
Demandez leur comment ils voient le métier d'infirmière et les qualités requises.
Vous allez avoir droit au dévouement, à l'abnégation à la "vocation" et puis aussi de temps en temps au cliché de la fille sexy nue sous sa blouse (et ce sera dit en rigolant).
Ensuite essayez de compter le nombre de fois ou on vous répondra que ce sont des professionnels compétents qui doivent faire preuve d'une grande rigueur dans le travail.
Dans la même veine que Cédr1c:
et (la même forumeuse):
Bonjour,
Je voudrai vous exprimer mon vécu comme membre d'un ordre professionnel au Québec.
IDE français, infirmier au Québec et également travailleur social (diplôme bac+3 en travail social du Québec).
1) L'ordre est là pour protéger les intérêts des "clients" : donc pas celui des infirmiers et des infirmières ! L'ordre gère la profession, avec tous ses mécanismes bureaucratiques. Ce n'est pas un syndicat. Au Québec, il opère comme un lobby en présentant une image sympathique du Québec auprès de ses administrés (avec sa revue notamment) et dans les pays francophones (en ayant crée le siddief, organisme parapublique, une sorte d'ONU de la profession infirmière francophone dont le Québec est présenté et dispose d'une place de choix...) ceci permettant d'attirer les infirmières qu'il lui manque...
En France, la qualité de la formation et de l'exercice de la profession sont évidents. Au Québec aussi, sauf qu'il y a aussi un ordre qui est un organisme parapublique crée par décret suivant les modèles nords-américains. Il pèse lourd dans la vie des infirmières...
2) Les infirmières et les infirmiers paient une cotisation annuelle (assez importante) pour être membre de l'ordre. Ceci est inacceptable puisque l'ordre est d'abord un service publique adressé aux "clients" dont ce devrait être à eux de financer l'ordre via leurs impôts par exemple : une belle dérive que certains gestionnaires savent bien justifier...
3) S'il y a une plainte justifiée ou non d'un patient, l'ordre enquête en faveur du "client" : je connais beaucoup d'infirmière ayant vécu une enquète digne de la gestapo (ils remontaient jusqu'aux études de l'infirmières pour trouver des éléments de son comportement....)
4) Dans la cas d'un travailleur social, il doit être membre de l'ordre des travailleurs sociaux pour travailler dans le public d'État...mais pas ailleurs (la majorité). Être membre de l'ordre ne garantit pas les compétences, c'est le diplôme qui nle grantit où que l'on travaille ! Comme c'est le cas actuellement en France.
5) Je ne sais pas ce que va devenir ce projet d'ordre en France mais je comprend que beaucoup trouve ce projet séduisant surtout parce ue c'est "honorable" que d'être membre d'un ordre...
et (la même forumeuse):
Rebonjour,
J'oublais de dire que l'ordre n'est pas un lobby contre les décisions étatiques mais elle en est un instrument. L'ordre permet de faire passer des idées et des politiques que des syndicats (par exemple) rejetterai.
Regardons, par exemple, les directives et les orientations de l'ordre du Québec qui suggère la participation des familles (on ne peut être contre la vertu!) : cela s'inscrit dans un contexte de désengagement de l'État dans les services publiques (et ici, ça a frappé fort et cela continue : les entreprises privées délocalisent au Mexique, en Chine, aux Philippines, ici le service publique "délocalise" des hopitaux vers les associations...avec diminution des avantages sociaux, précarisation, financements par projets....). Ainsi, les familles viennent faire les toilettes des patients et on peut embaucher moins d'infirmières...
En attendant, il y a toujours de belles affiches en couleur de l'Ordre....mais l'ordre se défend bien de faire de la politique ! La néolibéralisation frappe insidieusement fort et partout depuis les années 80, en France come ailleurs !
Alors quand on me dit "attendez de voir ce que ça va être", je me dis que les ardents défenseurs d'un ordre siègeront immancablement à l'Ordre....qu'ils soient apolitiques ou politisés, ils deviendront un instrument...mais bien entendu ce sera pour le bonheur des patients et des infirmières ! Forcément !
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Dop@mine a écrit :Faites un test dans votre entourage qui n'est pas impliqué dans le milieu des soins.
Demandez-leur s'ils ont une vision négative de la profession d'avocat, de pharmacien ou de médecin. Demandez-leur si vous pensez que ce sont des études au rabais.
Pourtant, ce sont trois professions réglementées par un ordre professionnel, et chaque membre doit s'acquiter d'une cotisation pour avoir le droit d'exercer.
Leopold Anasthase a écrit : Demandez-leur s'ils ont une vision négative de la profession d'avocat, de pharmacien ou de médecin. Demandez-leur si vous pensez que ce sont des études au rabais.
Pourtant, ce sont trois professions réglementées par un ordre professionnel, et chaque membre doit s'acquiter d'une cotisation pour avoir le droit d'exercer.
Ca doit être ça, c'est parce qu'ils ont un ordre...

je ne pense pas que ce soit l'ordre qui mettra les infirmiers au même titre que les médecins, avocats and co
petite rectification, ma citation au dessus, c'était juste pour coller un message cité dans un sujet ouvert et le remettre ici (j'imagine que certains n'auraient pas compris si c'était dop@mine qui l'aurait cité
)

petite rectification, ma citation au dessus, c'était juste pour coller un message cité dans un sujet ouvert et le remettre ici (j'imagine que certains n'auraient pas compris si c'était dop@mine qui l'aurait cité

Dop@mine a écrit :Dans trois ans je vais avoir mon diplome d'infirmière, j'ai toujours aimer ce metier mais là j'aurais vraiment honte de devoir m'inscrire dans cet ordre!
Faites un test dans votre entourage qui n'est pas impliqué dans le milieu des soins.
Demandez leur comment ils voient le métier d'infirmière et les qualités requises.
Vous allez avoir droit au dévouement, à l'abnégation à la "vocation" et puis aussi de temps en temps au cliché de la fille sexy nue sous sa blouse (et ce sera dit en rigolant).
Ensuite essayez de compter le nombre de fois ou on vous répondra que ce sont des professionnels compétents qui doivent faire preuve d'une grande rigueur dans le travail.
je pense que l'avis de ces personnes vient aussi du fait que la majorité fait partie du service public. Les gens ont le même avis concernant les administrations et autres. "ils sont dévoués, c'est nous qui les payons". Les professions libérales ont un autre regard porté sur elles.
C'est fou comme on s'attache a des choses peu importantes.
Personellement je me moque de savoir ce que les gens ont comme opinion de ma profession. En plus je suis infirmier en psy donc j'arrive très bien à imaginer. Ce qui m'importe c'est ce que les gens pensent de mes patients. Et en ce moment avec les réformes qui s'avancent, ca ne va pas s'arranger.
Bref, si vous pensez que l'ordre va changer cette vision des choses et mettre dans l'esprit des gens ce que vous vous pensez de notre étier, on est mal parti. Les gens pensent ce qu'ils veulent. Ce n'est pas un organisme qui changera cela. Ou alors c'est un organe de propagande
Vraiment nous vivons a l'ère de la pub, de la "com"...
Et le fait de changer ces mentalités ne changera pas nos conditions d'exercice.

Bref, si vous pensez que l'ordre va changer cette vision des choses et mettre dans l'esprit des gens ce que vous vous pensez de notre étier, on est mal parti. Les gens pensent ce qu'ils veulent. Ce n'est pas un organisme qui changera cela. Ou alors c'est un organe de propagande

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Et le fait de changer ces mentalités ne changera pas nos conditions d'exercice.
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C'est fou comme on s'attache a des choses peu importantes. Personellement je me moque de savoir ce que les gens ont comme opinion de ma profession.
C'est dommage parce que c'est très important. Il ne s'agit pas de se passer de la brosse à reluire ou de satisfaire une certaine fierté. Que ce soit légitime ou non l'image que l'on peut avoir d'une profession pèse sur les politiques (après tout ils représentent le peuple) et sur les décisions qu'ils peuvent prendre à l'égar de cette profession.
L'image de BEP/LEP ou de professions dites "manuelles" était très mauvaise à l'époque ou je faisais mes années lycée. Résultat, des menaces du style "si tu ne bosses pas, tu finira en LEP". Aujourd'hui, ces professions ont du boulot et des salaires qui sont au dessus des notres en raison d'une forte demande. Demandez à quelqu'un de venir faire une réparation sur votre four de cuisine, vous le sentirez autrement passer qu'une infirmière libérale qui vient faire une injection. Mais l'infirmière, c'est sa vocation. Elle fait ça parce qu'elle aime son métier et aider les gens. La reconnaissance pécunière, ça passe vraiment au second plan...
En ayant une image positive et surtout réaliste des qualités nécessaires au métier il est aussi légitime de penser que le recrutement sera de meilleure qualité.
Evidement l'existence d'un ordre ne va pas changer tout cela d'un coup de baguette magique, mais je ne doute pas que cela peut y contribuer.
Je me doutais bien de la motivation implicite.
Dopa, je ne crois pas, c'est simplement qu'il y a une entente implicite dans la profession de pratiquer certains prix et une rareté de l'offre (comme les plombiers par ex). Nous sommes bien formés et rares, mais notre profession est tellement reglementée et encadrée que nos "tarifs" (nos revenus) sont bas. Je ne crois pas qu'en imposant une réglementation de plus, celle ci va nous permettre d'être mieux rémunérée. Malheureusement le combat pour le salaire passe par la lutte collective et le "forcing" auprès des instances représentatives. Comme le font les médecins qui imposent leurs tarifs (conventionnés ou pas d'ailleurs).
Dopa, je ne crois pas, c'est simplement qu'il y a une entente implicite dans la profession de pratiquer certains prix et une rareté de l'offre (comme les plombiers par ex). Nous sommes bien formés et rares, mais notre profession est tellement reglementée et encadrée que nos "tarifs" (nos revenus) sont bas. Je ne crois pas qu'en imposant une réglementation de plus, celle ci va nous permettre d'être mieux rémunérée. Malheureusement le combat pour le salaire passe par la lutte collective et le "forcing" auprès des instances représentatives. Comme le font les médecins qui imposent leurs tarifs (conventionnés ou pas d'ailleurs).
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Je suis d'accord. Mais je ne place pas l'ordre sur ce terrain. Lorsque je parle de l'aspect pécunier, je le met en parallèle avec le "charisme" de la profession. Il est évident que l'ordre fait moins partie de ce combat que des organisations syndicales ou les luttes collectives qui peuvent être initiées au sein de la profession. Ce n'est pas du ressort de l'ordre.
En revanche, en ne laissant pas qu'aux administratifs et instances médicales le soin de déterminer (par exemple) le temps que doit prendre une toilette ou une pose de perf (je laisse de côté le débat sur la pertinence de la démarche), l'ordre intervient indirectement dans ce processus de reconnaissance. Comment nous faire respecter si ce n'est pas la profession qui est consultée pour ce qui nous détermine ?
Pour prendre un avis sur des soins infirmiers, ce sont des professionnels qu'il faut consulter. Même si tout le monde n'est pas d'accord une instance ordinale permet d'avoir cet interlocteur professionnel.
En revanche, en ne laissant pas qu'aux administratifs et instances médicales le soin de déterminer (par exemple) le temps que doit prendre une toilette ou une pose de perf (je laisse de côté le débat sur la pertinence de la démarche), l'ordre intervient indirectement dans ce processus de reconnaissance. Comment nous faire respecter si ce n'est pas la profession qui est consultée pour ce qui nous détermine ?
Pour prendre un avis sur des soins infirmiers, ce sont des professionnels qu'il faut consulter. Même si tout le monde n'est pas d'accord une instance ordinale permet d'avoir cet interlocteur professionnel.
Je pourrais être d'accord avec toi Dop@ si je trouvais la démarche pertinente justement. Mais c'est aller vers encore plus de libéralisme.
Cet après midi à l'assemblée nationale:
MARDI 14 NOVEMBRE 2006
Commission des affaires culturelles, familiales et sociales,
à 16 h 15 (salle de la commission) :
- création d'un ordre national des infirmiers (2e lecture) (n° 3357) (rapport)
Cet après midi à l'assemblée nationale:
MARDI 14 NOVEMBRE 2006
Commission des affaires culturelles, familiales et sociales,
à 16 h 15 (salle de la commission) :
- création d'un ordre national des infirmiers (2e lecture) (n° 3357) (rapport)
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
Argrath le Troll a écrit :Cet après midi à l'assemblée nationale:
MARDI 14 NOVEMBRE 2006
Commission des affaires culturelles, familiales et sociales,
à 16 h 15 (salle de la commission) :
- création d'un ordre national des infirmiers (2e lecture) (n° 3357) (rapport)
Le compte-rendu de la séance.
