Le divan d'infirmier.com ou "racontez moi votre enfance
Modérateur : Modérateurs
J'ai déjà parlé de tout ça avec ma soeur, elle sait à quoi s'en tenir avec mes parents.
Pour ma part, j'ai déjà essayé de discuter avec mes parents mais c'est peine perdue. Je leur ai expliqué par A+B que leur façon d'agir n'était pas forcément la meilleure, je leur ai dit que ma soeur à l'époque se taillait les bras au compas parce-qu'elle n'était pas bien, voilà la réponse : "Oh mais tu sais, elle est dans l'âge bête, cherche pas à comprendre."
C'est à partir de ce moment là que j'ai compris que de toutes façons mes parents étaient incompréhensifs à souhait.
Et si j'ai le malheur de leur dire qu'ils ne parlent pas bien avec ma soeur, ils me répondent "Mêle-toi donc de tes affaires, à son âge t'étais pareille".
Le pire je croîs que c'est au niveau scolaire. Je n'ai jamais eu de facilités de compréhension mais j'ai toujours énormément travaillé pour combler mes lacunes. Ma soeur est cette année en seconde, elle a des notes plus ou moins catastrophiques, et quand elle a le malheur de dire que de toutes façons c'est la faute des profs qui ne savent pas expliquer (sois dit en passant on était dans le même lycée toutes les deux et donc je connais ses profs...) et quand je dis à mes parents que de toutes façons elle ne fout pas grand chose, je me prends une remarque
Elle passe en 1ère ES, et j'ai dit à mes parents qu'elle va clairement galérer si elle continue comme elle le fait, mais non, personne ne reconnaît que si elle échoue, que si les profs au conseil de classe disent qu'elle ne s'investit pas assez, c'est de sa faute. "Mais non, c'est pas de sa faute, ce sont les profs qui expliquent mal". Ben voyons, c'est toujours plus facile de mettre la faute sur le dos des autres quand on n'a pas envie de voir la vérité en face.
Je ne demande pas à être mise sur un pieds d'estale, je demande juste à mes parents qu'ils me reconnaissent pour ce que je fais, et qu'ils reconnaissent que je travaille énormément pour avoir les résultats que j'ai. A moi ils ne me diront jamais que de toutes façons, je donne le meilleur de moi-même. Ils préfèreront me dire, "encore heureux que tu as de bonnes notes, attends on te paye pas des études pour rien." Pas un mot d'encouragement, aucun intérêt pour ce que je fais, c'est pour ça que je doute tellement de ma personne, et je n'arrive pas à me considérer à ma juste valeur.
Un cercle vicieux, heureusement que je mêne plus ou moins ma vie à présent et que je ne suis plus dans leurs pieds comme je l'étais avant.
Mais aussi bizarre que celà peut paraître, beaucoup sur ce forum me reprochent parfois d'être trop intransigeante dans ma façon d'être. Et quand je réfléchis et que je me remets en question, j'ai l'impression de voir ma mère, toujours entrain de faire la morale, toujours entrain de critiquer, et ça me gonfle. Inconsciemment dans ma façon d'être je me comporte comme je ne veux pas être.
Pour ma part, j'ai déjà essayé de discuter avec mes parents mais c'est peine perdue. Je leur ai expliqué par A+B que leur façon d'agir n'était pas forcément la meilleure, je leur ai dit que ma soeur à l'époque se taillait les bras au compas parce-qu'elle n'était pas bien, voilà la réponse : "Oh mais tu sais, elle est dans l'âge bête, cherche pas à comprendre."
C'est à partir de ce moment là que j'ai compris que de toutes façons mes parents étaient incompréhensifs à souhait.
Et si j'ai le malheur de leur dire qu'ils ne parlent pas bien avec ma soeur, ils me répondent "Mêle-toi donc de tes affaires, à son âge t'étais pareille".
Le pire je croîs que c'est au niveau scolaire. Je n'ai jamais eu de facilités de compréhension mais j'ai toujours énormément travaillé pour combler mes lacunes. Ma soeur est cette année en seconde, elle a des notes plus ou moins catastrophiques, et quand elle a le malheur de dire que de toutes façons c'est la faute des profs qui ne savent pas expliquer (sois dit en passant on était dans le même lycée toutes les deux et donc je connais ses profs...) et quand je dis à mes parents que de toutes façons elle ne fout pas grand chose, je me prends une remarque

Je ne demande pas à être mise sur un pieds d'estale, je demande juste à mes parents qu'ils me reconnaissent pour ce que je fais, et qu'ils reconnaissent que je travaille énormément pour avoir les résultats que j'ai. A moi ils ne me diront jamais que de toutes façons, je donne le meilleur de moi-même. Ils préfèreront me dire, "encore heureux que tu as de bonnes notes, attends on te paye pas des études pour rien." Pas un mot d'encouragement, aucun intérêt pour ce que je fais, c'est pour ça que je doute tellement de ma personne, et je n'arrive pas à me considérer à ma juste valeur.
Un cercle vicieux, heureusement que je mêne plus ou moins ma vie à présent et que je ne suis plus dans leurs pieds comme je l'étais avant.
Mais aussi bizarre que celà peut paraître, beaucoup sur ce forum me reprochent parfois d'être trop intransigeante dans ma façon d'être. Et quand je réfléchis et que je me remets en question, j'ai l'impression de voir ma mère, toujours entrain de faire la morale, toujours entrain de critiquer, et ça me gonfle. Inconsciemment dans ma façon d'être je me comporte comme je ne veux pas être.
Les psychiatres, c'est très efficace. Moi, avant, je pissais au lit, j'avais honte. Je suis allée voir un psychiatre, je suis guérie. Maintenant, je pisse au lit, mais j'en suis fière.
Paulyne a écrit :O°Mystiq°O a écrit :POurquoi faut il toujours que je me sous estime, que je me dise que je ne suis qu'une "nulle", une "incapable" ?
POurquoi n'arrive-je pas à voir le positif en moi et en ce que je fais ?
Est-ce que lorsque tu étais jeune, tu avais des parents qui te sous estimaient ?
Non plutot le contraire meme.. Toujours àa me pousser à réussir, à avoir de bones notes (ça a plutot bien marché d'ailleurs)...
Mais depuis l'IFSI, je manque énormément de confiance en moi et je me mets toujours une pression d'enfer pour réussir...
Et avec l'école de Puer, c'est pire puisque le boulot à fournir est double

Infirmière puéricultrice
- MissPurple
- Star VIP
- Messages : 12423
- Inscription : 09 janv. 2005 10:55
- Localisation : balle au centre
- Contact :
Les chiens ne font pas des chats Paulyne tu as forcément des caractères communs avec tes parents même si c'est dur à admettre...Je pense qu'ils ne veulent pas se remettre en question et les affronter de face ne sert à rien sinon à t'user...
tu pourrais noter sur un carnet ce que tu trouves de bien chez toi, les choses positives ça peut aider
tu pourrais noter sur un carnet ce que tu trouves de bien chez toi, les choses positives ça peut aider

Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants
C'est tout à fait ça, ils ne savent pas se remettre en question
Mais bon, d'un côté je suis majeur, j'ai ma vie d'un autre côté, et qu'il est temps que je passe outre ce genre de remarques
Positive attitude !

Mais bon, d'un côté je suis majeur, j'ai ma vie d'un autre côté, et qu'il est temps que je passe outre ce genre de remarques

Positive attitude !
Les psychiatres, c'est très efficace. Moi, avant, je pissais au lit, j'avais honte. Je suis allée voir un psychiatre, je suis guérie. Maintenant, je pisse au lit, mais j'en suis fière.
Re: Le divan d'infirmier.com ou "racontez moi votre enf
Argrath le Troll a écrit :Bonjour
Non non je ne poste pas sur le topic psychiatrie parce que la il s'agit de nous. Pas de nos patients. Et suite à ce qu'il se passe sur le topic politique cela m'a donné l'idée d'en parler. Je commence par moi. ("A tout Trolleur tout honneur")
J'ai beaucoup de chance dans la vie.
J'ai eu ma part non négligeable de merde personelle sur lesquelles je ne m'étendrais pas. Ma facon de réagir fut de déprimer. Deux dépressions traitées assez courtes finalement (deux mois a chaque fois). En fait je me suis arrété de prendre des médocs car je me rendais compte que j'allais mieux non pas par les médocs mais par moi même. Comment on s'en rends compte? Et bien on voit le problème différemment et surtout des solutions. En ce qui me concerne ca a marché. Je crois que si j'avais encore a décompenser ce serait ou maniaque ou dépressif.Mais la encore j'ai de la chance. Je réagis de facon très variable aux "agressions extérieures". Je peux me mettre a faire de la "fièvre acheteuse", me mettre a des activités en série; ne plus dormir, déprimer, sortir et me mettre en valeur, j'ai des phobies; me mettre dans une colère noire (mais ca je me méfie de moi même)...en bref je suis souple sur mes réactions, mes "défenses".
Tout le monde n'a pas cette chance.
J'en connais une autre qui a connu ce problème là! et elle est toujours debout!


- °o.O ptitbout O.o°
- Accro
- Messages : 1268
- Inscription : 03 juin 2005 14:28
- Localisation : un peu ici, un peu ailleurs ...
- Contact :
je m'installe sur le divan quelques instants
j'ai pris rdv chez un psychiatre
et alors ? me direz vous !
bah ça m'a demandé pas mal de courage !
il a fallu accepté que ça va mal, que j'ai besoin d'aide, que pour etre un bon soignant il faut que moi meme je me soigne.
Croyez vous que nos épreuves soit une force pour faire le métier que nous faisons?
ou au contraire qu'une personne pas bien dans sa tete, ne peut pas aider les autres ?
Je me pose la question, est ce que je serai un bon soignant ? est ce que j'arriverai au bout de cette formation ?
comment le moteur qui vous fais avancer, peut il aussi vous épuisez ?

j'ai pris rdv chez un psychiatre
et alors ? me direz vous !
bah ça m'a demandé pas mal de courage !
il a fallu accepté que ça va mal, que j'ai besoin d'aide, que pour etre un bon soignant il faut que moi meme je me soigne.
Croyez vous que nos épreuves soit une force pour faire le métier que nous faisons?
ou au contraire qu'une personne pas bien dans sa tete, ne peut pas aider les autres ?
Je me pose la question, est ce que je serai un bon soignant ? est ce que j'arriverai au bout de cette formation ?
comment le moteur qui vous fais avancer, peut il aussi vous épuisez ?
ESI 3ème annéeDiplôme d'État en Avril...
°o.O ptitbout O.o° a écrit : il a fallu accepté que ça va mal, que j'ai besoin d'aide, que pour etre un bon soignant il faut que moi meme je me soigne.
Trois choses difficiles à accepter.
Et oui on ne deviens pas soignant pour se soigner soi même.
°o.O ptitbout O.o° a écrit :
Croyez vous que nos épreuves soit une force pour faire le métier que nous faisons?
Oui. J'en suis persuadé. Mais c'est ce que nous en faisons ensuite qui prime.
°o.O ptitbout O.o° a écrit :
ou au contraire qu'une personne pas bien dans sa tete, ne peut pas aider les autres ?
Peut être. Mais je crois que son état propre ira en s'empirant puisqu'il lui sera difficile de faire le tri entre ce qui lui appartient en propre ou au patient.
°o.O ptitbout O.o° a écrit :
comment le moteur qui vous fais avancer, peut il aussi vous épuisez ?
En s'usant. Lorsqu'il ne sait pas ou il va.
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
- °o.O ptitbout O.o°
- Accro
- Messages : 1268
- Inscription : 03 juin 2005 14:28
- Localisation : un peu ici, un peu ailleurs ...
- Contact :
Et si je puis me permettre de rajouter : Quand t'as pas la formation et/ou les connaissances theoriques pour savoir ou tu mets les pieds...Ben je souhaite bonne chance à tous ceux qui veulent trouver un psy.
Parce que pour se retrouver dans un courant theorique...quand on ne s'y connait pas vraiment...
Bref.
Argrath est là 
Parce que pour se retrouver dans un courant theorique...quand on ne s'y connait pas vraiment...

Bref.


Un petit garcon privé de crème se delectait d'un gros caca.
Moralité :
Quand on n'a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a.
Moralité :
Quand on n'a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a.
-
- Habitué
- Messages : 81
- Inscription : 16 mars 2007 20:25
- Localisation : un peu ici, beaucoup ailleurs
Salut ,
Pour ma part mes faiblesses m'ont permis de devenir + forte, mes échecs et défaites avec le recul sont des victoires! Je suis persuadée que mes galères m'ont donné la force d'aller de l'avant et d'être ce que je suis maintenant et j'essaierai de faire en sorte que ça continue, c'est pas toujours facile quand t'es dans la m---e de ne pas baisser les bras mais j'essaie de me remettre en question, les choix ne sont pas toujours faciles, les décisions qui s'imposent ne sont pas évidentes mais il faut trouver du positif dans le négatif de manière à ce que cela devienne une force. C'est ce qui marche pour moi.
Bon courage à tous et toutes.
Pour ma part mes faiblesses m'ont permis de devenir + forte, mes échecs et défaites avec le recul sont des victoires! Je suis persuadée que mes galères m'ont donné la force d'aller de l'avant et d'être ce que je suis maintenant et j'essaierai de faire en sorte que ça continue, c'est pas toujours facile quand t'es dans la m---e de ne pas baisser les bras mais j'essaie de me remettre en question, les choix ne sont pas toujours faciles, les décisions qui s'imposent ne sont pas évidentes mais il faut trouver du positif dans le négatif de manière à ce que cela devienne une force. C'est ce qui marche pour moi.
Bon courage à tous et toutes.
Je fais remonter le divan j'en ai besoin
Je m'apercois que lorsque ca ne va pas au lieu d'en parler je me défoule sur mes proches...
Dans ma famille on a la pudeur des sentiments. Je m'apercois que je suis en train de faire pareil sur ma meilleure amie. Rien que de l'écrire ca me fait de la peine...
Elle etait en vacances elle me manquait et maintenant qu'elle est là j'ai pas plus envi de la voir que ca. J'ai l'impression que j'ai envie de la pousser a bout jusqu'a ce qu'elle me vire. Comme pour me donner raison que tout le monde me quitte un jour.
Me défouler sur elle c'est presque une preuve d'amitié mais je m'en veux d'etre aussi con avec elle.
Mes parents m'ont transmit cette saleté de pudeur sans vraiment le vouloir.
Je sas bien que le plus simple serait d'en parler avec elle mais c'est une vrai violence pour moi.
Je voudrais aussi lui parler du "deuil" de mon amie d'enfance (juste perdu de vue) que je n'arrive pas a faire. Elle vient d'accoucher et je ne verrai probablement jamais son fils et sa fille se souviendra pas de moi.
(Que je l'appelle ne changera rien a la stuation ca fait deja bien longtemps que l'on ne se comprends plus)
Je vie l'amitié que j'ai toujours révé et a la fois je me rends compte de ce que j'ai perdu.
Je devrai percer l'abcé avant que ce soit trop tard mais c'est pas évident de trouver le moment.
Je sais pas si elle voit que ca va pas ou elle pense que c'est a elle que j'en veux.
Enfin bon je vais peut etre lui mettre ca sur papier pour me libérer apres le tout sera de lui donner... avec la peur qu'elle me renne pour une grosse dépressive ou qu'elle comprenne pas ou meme que ca me soulage pas
Pour ceux qui auront tenu jusqu'au bout merci.
Je m'apercois que lorsque ca ne va pas au lieu d'en parler je me défoule sur mes proches...
Dans ma famille on a la pudeur des sentiments. Je m'apercois que je suis en train de faire pareil sur ma meilleure amie. Rien que de l'écrire ca me fait de la peine...
Elle etait en vacances elle me manquait et maintenant qu'elle est là j'ai pas plus envi de la voir que ca. J'ai l'impression que j'ai envie de la pousser a bout jusqu'a ce qu'elle me vire. Comme pour me donner raison que tout le monde me quitte un jour.
Me défouler sur elle c'est presque une preuve d'amitié mais je m'en veux d'etre aussi con avec elle.
Mes parents m'ont transmit cette saleté de pudeur sans vraiment le vouloir.
Je sas bien que le plus simple serait d'en parler avec elle mais c'est une vrai violence pour moi.
Je voudrais aussi lui parler du "deuil" de mon amie d'enfance (juste perdu de vue) que je n'arrive pas a faire. Elle vient d'accoucher et je ne verrai probablement jamais son fils et sa fille se souviendra pas de moi.
(Que je l'appelle ne changera rien a la stuation ca fait deja bien longtemps que l'on ne se comprends plus)
Je vie l'amitié que j'ai toujours révé et a la fois je me rends compte de ce que j'ai perdu.
Je devrai percer l'abcé avant que ce soit trop tard mais c'est pas évident de trouver le moment.
Je sais pas si elle voit que ca va pas ou elle pense que c'est a elle que j'en veux.
Enfin bon je vais peut etre lui mettre ca sur papier pour me libérer apres le tout sera de lui donner... avec la peur qu'elle me renne pour une grosse dépressive ou qu'elle comprenne pas ou meme que ca me soulage pas
Pour ceux qui auront tenu jusqu'au bout merci.