le travail en psy

[jcl]

C'est exactement pour ce genre d'abbérrations que j'ai choisi d'être formateur spécialisé en santé mentale en IFSI.
Un peu d'humanisme devrait permettre à certains de respecter des sujets souffrant, plutôt que de ne "rien foutre" dans un lieu de soins. Si tel n'est pas le cas, où que vous exerciez, vous resterez pauvre de beaucoup de choses, en plus de votre perversion.
A l'exception de ceux, victimes de "burn-out", je ne trouve aucune excuse aux imposteurs (et je reste courtois!).

[Blue Dolfin 68]

j'ai un tres bon exemple à vous soumettre de ce que l'on pense de la psy ds les autres services. J'"ai effectuée monstage pro en psy ds un pavillon ouvert d'admission pendant 2 mois et j'ai eu un 18/20 à mon rapport. J'ai bcp aimé ce stage et honnetement c'est la première fois que j'étais vraiment épanouie non seulement ds ma vir professionnele mais aussi personnelle. Lundi 16/10 j'ai commencé mon stage D.E. en service de gastro en medecine. Comme mon stage pro était ds un autre établissement j'ai eu du mal à me remettre a la page niveau administration (chose qu'on ma deja reproché) "ah mais normalement les stage DE savent tous faire!!!" j'en croyais pas mes oreilles un minimum de tps d'adpation vous croyez pas? et apres la question e/ reaction qui m'a fortement contreariée: t'as fais ton stage pro ou? en psy?! ah ok je vois... et il tirait une tete pas possible du genre "yauras du boulot avec elle" c'est vrai au debut j'étais un peu paumé mais je crois que c un peu normal au debut non? il faut un temps d'apdaptation et la je trouve auj ça allait mieux en plus je suis un peu perturbé par le DE alors pas evident de tout gérer les patients le stress du DE et les nouveuax lieux enfin voila koi tout ça pr dire que les gens ont cp d'appriori sur la psy et qu'il faut changer ça!!!

[bibop]

En tant que professionnel en service de psy, je suis déçue qu'on puisse dire qu'on ne fou rien en psy. Je n'ai pu répondre au sondage car aucune réponse ne me correspond.

Je pense que les personnes qui ont pu penser ceci non rien compris aux personnes qui ont des maladies mentales, car OUI on fait pleins de choses en psy, d'ailleurs si on existe c'est parce qu'on a besoin de nous.

Evidemment, difficile de quantifier la part de relationnel vis à vis de la technique pure pour certains soins.

Amicalement,

Bibop

[invite584]

On peut pousser plus loin: ce sont des gens qui n'ont rien compris, et en conséquence qui n'ont rien pu faire ou penser, alors plutôt que de se remettre en cause soi, il est toujours plus facile de dire que "ce sont les autres qui ne foutent rien".

[Alice06]

Moi personnellement, j'ai fait mon premier stage ceté été en psy, et j'ai adoré! J'étais dans un DPA (département pour autiste) et j'ai fait plein de choses. Vraiment intéressant et je peux dire que je ne suis pas restée "le cul sur une chaise toute la journée à fumer des clopes".
Les moments ou j'étais assise c'était pendant la relève ou parfois pour certaines activités c'est tout.

C'est sûr que si on ne se donne pas les moyens, c'est facile de critiquer.
Nous sommes les propes acteurs de notre formation, il ne faut pas l'oublier

Voilà, petit message pour dire qu'il faut arrêter les pré-jugés

[psykedeclic]

si DE validé demain a 15h00 je commencerai a travailler dès lundi en psy....c'était mon choix en entrant en formation il l'est resté et s'est même bonifié....

[smallfinger]

si DE validé demain a 15h00 je commencerai a travailler dès lundi en psy....c'était mon choix en entrant en formation il l'est resté et s'est même bonifié....

bienvenue à toi dans ce monde merveilleux qu'est la psy .....et ce n'est pas de l'ironie ..passionne par mon travail depuis 27 ans

[Blue Dolfin 68]

AUCUNES je dis bien AUCUNES réponses ne me convient!!!

[decanis]

C'est exactement pour ce genre d'abbérrations que j'ai choisi d'être formateur spécialisé en santé mentale en IFSI.
Un peu d'humanisme devrait permettre à certains de respecter des sujets souffrant, plutôt que de ne "rien foutre" dans un lieu de soins. Si tel n'est pas le cas, où que vous exerciez, vous resterez pauvre de beaucoup de choses, en plus de votre perversion.
A l'exception de ceux, victimes de "burn-out", je ne trouve aucune excuse aux imposteurs (et je reste courtois!).

Merci Mr le formateur !

J'ai de la chance de pouvoir faire mes études dans un IFSI où nous avons énormément de psy en cours, nous sommes des privilégiés !
Cet IFSI se trouve précisément dans l'enceinte de l'hôpital psychiatrique. On nous enseigne que le sujet malade mental est avant tout une personne à part entière capable de comprendre beaucoup de chose, il est malade mais certainement pas débile ! ! !
Bien sûr que la psy fait peur, c'est la folie qui fait peur mais ce n'est pas contagieux !

Il est difficile de faire changer les mentalités des gens, avant de rentrer dans cet IFSI, j'en avais aussi, je suis fière d'être dans cette formation, elle nous ouvre l'esprit sur ces personnes qui sont en grande souffrance.

Maintenant, pour ce qui est du terrain, je verrai en stage, je sais que l'entourage a une idée de l'IDE avec sa serringue et sa blouse blanche. Tant pis pour eux, ils pensent peut-être que la psy est une voie de garage et que nous sommes plus valorisés si nous sommes en soins généraux !

C'est bien dommage, . . .

[Claudius]

[quote="bellylotte"]perso, j'ai trouvé beaucoup d'intéret à aller en stage en psychiatrie... Le travail, il y en a !! mais il est [b]différent[/b] [color=blue][/color] c'est tout!! Dire qu'on ne fout rien ou qu'il n'y a rien à faire!!!

Tout est question de savoir comment on voit son métier!! [/quote]


Bonne réponse !
et aussi
Côté pause café je vais dire ceci
Aux Urgences de mon hosto que voyez vous ?
Les pauses cafés d'abord ..... !
Seulement lorsqu'il a un coup de bambou il faut être là ....
En psy aussi ! Une bande de jeunes qui menacent de sortir leur copain qui vient de rentrer en HO , sinon ils cassent tout faut être là aussi pour gérer ....hummm !

[Mallo83]

Depuis 3 jours que je suis en stage en psy ... Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer (loin de là)

Par contre, il est vrai que quand tu as passé 45minutes avec un patient pour réussir à ce qu'il mange tout son repas ... J'avoue que m'asseoir 5minutes pour "souffler" ne fait pas de mal ...

Dire qu'on ne fout rien en psy, franchement c'est balourd !!!

On bosse

A c'est vrai que je n'ai pas encore piqué, que je n'ai pas encore vu de pansement d'escarre, je n'ai pas posé de perf, ... J'ai juste observé la réalisation d'un ecg et d'une prise de sang ...
Mais par contre, je suis contente de ce que je réussis à faire dans ce stage ...
Le visage joyeux d'un patient quand il vient de prendre le bain que tu lui promets depuis son réveil ...

Ce matin en ergo je me suis mise à dessiner à côté d'une patiente qui ne me parlait pas ... En dessinant j'ai réussit à entamer une discussion avec elle ...

Franchement : Ca vaut toutes les perf que j'aurais pu apprendre à poser ailleurs ...

Dire que je veux aller bosser en psy une fois diplômée serait prématuré, mais ....

[invite584]

A ceux qui pensent qu'on ne fait rien psy, voici un résumé de ma journée d'hier (copier/coller du topic des "vieilles" sur la LT)

Bonsoir
Super journée aujourd'hui
Arrivée a 13 heures: départ accompagner un patient pour un écho doppler au CH d'Aix. Attente. Une heure puis deux...
Je vais revoir la secrétaire:
"ah mais il n'est pas venu vous chercher? parce que la il est parti"
moi:
Je redescend: j'appele les ambulances de l'hosto, une demi heure d'attente, je rappele:
"ah mais il va bientot partir"
moi:
retour: 16H10 et inutile voyage!
Je fais deux , trois trucs dans mon service.
16H30: appel, "faut partir chercher un HO au commissariat" retour 17h.
Négociations, blabla etc...
Finis à 18H de mettre la patiente en CI et pour un truc assez étrange (je vous dis si aujourd'hui vous etes bourrés au sortir d'une boite et que vous asticotez les flics, vous risquez vites de vous retrouver en HO )
Appel pour une CI d'un D398 considéré comme dangereux. Une demi heure d'attente pour les renforts.
Moi:
Bon finalement ca se passe pas trop mal. Fini à 19H. Deux appels: deux CI encore a faire: mon fameux patient dont j'ai déja parlé et un patient en CI qui a brisé le plexiglass de la CI et accessoirement sa main.
Moi:
Retour dans mon pavillon à 20H20.
Nous nous occuppons de nos trois CI Fini et posé à 20H45.
Relève arrive a 21H et partis en retard de 15mn.
Moralité j'ai pas passé une heure dans mon service aujourd'hui.
Journée de daube.
Qui a dit qu'on foutais rien en psy?

[dripounet]

... si on existe c'est parce qu'on a besoin de nous..

Raisonnement dangereux et non pertinent...à mon sens. Beaucoup de choses inutiles existent...Pardon de la comparaison ( c'est déplacé, je l'avoue...mais c'est pour mettre l'accent sur le caractère aléatoire de cette argumentation-là ) mais prenons l'exemple tout bête de notre société de consommation, surtout en cette période de Noël....Les gigantesques surfaces commerciales sont là, bien présentes, bien visibles, très recherchées. D'ailleurs, une foule invraisemblable s'y rue...et...Crois-tu que les grandes surfaces soient une nécessité absolue ?...

[invite584]

Par "besoin de nous" je penserais a un role social. La folie n'est pas prise en charge. La société choisit de rejeter ses éléments non "sains" (attention c'est ce que je constate, non ce que je souhaite). Il faut donc des personnes pour s'occupper des éléments rejetés.

[dripounet]

En tant que professionnel en service de psy, je suis déçue qu'on puisse dire qu'on ne fou rien en psy. Je n'ai pu répondre au sondage car aucune réponse ne me correspond....

Moi non plus, j'ai pas pu répondre au sondage, et pour la même raison qu toi : rien ne me correspond...

En fait, j'aurais 2 choses à dire à ce sujet :

1) Personnellement, je n'ai jamais remarqué ni même pensé qu'on ne foutait rien en psychiatrie...Quand j'étais étudiante, j'investissais beaucoup dans tous mes stages...et les terrains de psychiatrie n'ont pas fait exception. Au bout d'un stage en psychiatrie, j'étais aussi épuisée et enrichie que dans tous les autres stages.

Je dirais plutôt ( si tu veux bien me permettre d'avoir un avis atypique...) que je n'ai jamais réussi à comprendre la nature du travail de l'infirmier face à un patient souffrant d'une maladie mentale....Il se pourrait que parmi ces gens qui disent " en psy, on fout rien", certains, au fond, pensent plutôt comme moi...Mais face à ce qu'on ne connait pas ou qu'on ne réussit pas à comprendre, on préfère opter pour solution de facilité, souvent lâche, et consistant à dénigrer une fonction...

2) Je me pose une question : Pourquoi certains infirmiers, exerçant en psychiatrie éprouvent-ils ce besoin de se justifier...quant à l'utilité de leur travail, et ce, face à des "agresseurs invisibles" ( puisque ce sont des rumeurs qui ont toujours existé vis à vis de la psychiatrie )

N'est-ce pas de l'energie perdue ?...Parlez plutôt de ce que vous faites, et peu à peu, qui sait, les mentalités changeront....C'est vrai que vous faites quelquechose qui n'est peut-être pas facile à "dire" car il ne s'agit pas d'une succession d'actes....Mais peut-être pourriez-vous davantage nous éclairer sur la nature de ce travail.

PS : Moi, je suis convaincue que le travail en psychiatrie, si on s'implique, est aussi difficile qu'ailleurs....