Libéralisation du métier d'aide-soignant
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Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
http://www.actusoins.com/12443/3-minute ... nants.html
Le passage concernant la protection juridique supposée couvrir les glissement de tâches, les dépassements de fonction n'est pas clair.
Le passage concernant la protection juridique supposée couvrir les glissement de tâches, les dépassements de fonction n'est pas clair.
Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
Comme quoi je ne suis pas le seul doux rêveur pour l'avenir de cette belle profession ......moutarde a écrit :http://www.actusoins.com/12443/3-minute ... nants.html
Le passage concernant la protection juridique supposée couvrir les glissement de tâches, les dépassements de fonction n'est pas clair.
Crois-tu que chaque soignants soient non seulement doués dans sa pratique mais aussi doués en économie et en droit pour que Tu NOUS demandes d'apporter des solutions ?
Nous sommes soignants, aux économistes et aux hommes de lois de faire ce boulot, comme cela a été fait pour définir le cadre de travail des IDEL ......
Quand on manifeste pour demander une revalorisation de salaire ou des moyens supplémentaires, tu arrives avec des solutions toi ?
DEAS obtenu en juin 2012 au CHU Purpan après une reconversion pro.
Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
J'ai mis un lien concernant ce topic mais non merci c'est normal
Après, je sais pas où tu as vu que je te demandais quelque chose




Après, je sais pas où tu as vu que je te demandais quelque chose



Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
Oups oui mercimoutarde a écrit :J'ai mis un lien concernant ce topic mais non merci c'est normal![]()
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Après, je sais pas où tu as vu que je te demandais quelque chose![]()
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Non, mais j'anticipe maintenant


DEAS obtenu en juin 2012 au CHU Purpan après une reconversion pro.
Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
En 2008, Le député Moyne-Bressand a déposé une proposition de loi visant à autoriser un exercice libéral à l'aide soignant.
Le SNPI et la FNI se sont élevés contre cette proposition en appelant les députés à considérer les points suivants :
1) un professionnel libéral n'exerce pas sous la responsabilité d'un tiers, il engage sa responsabilité personnelle.
Il est dit également que l'exercice libéral de la profession d'aide-soignante suppose que l'aide-soignante dispose d'une compétence ou d'une délégation de compétence à l'instar des infirmières qui sont dotées d'un rôle propre et d'une délégation de compétences d'actes médicaux. et également que l'activité des aides-soignants s'exerce uniquement dans le champ du décret d'actes infirmiers. Il n'existe pas de rôle propre de l'aide-soignant
Voilà pourquoi la FNAAS (Fédération Nationale des Associations d'Aides-soignants) demande à ce que le statut d'AS soit clarifié et dispose d'un décret qui lui soit propre.
2) le niveau de culture générale minimal pour exercer à titre libéral n'est pas pris en compte dans la proposition de loi.
Catégorie C = inculte, ignare, idiot ?????
Une bonne partie des aides-soignants ont le BAC voir plus ......
3) le statut libéral des aides-soignantes ne constitue pas une réponse adaptée aux problèmes révélés par la canicule.
C'est un peu restrictif comme champ d'action, les besoins vont bien au delà des périodes de canicule.
4) La création d'un auxiliaire médical libéral supplémentaire à domicile complique l'élaboration d'un projet de prise en charge pluridisciplinaire et la coordination des professionnels de santé à domicile.
N'y a-t-il déjà pas des auxiliaires de vie (qualifié ou non) qui exécutent des soins pour lesquels nous sommes bien plus compétents pour les effectuer ?
5) le financement des prestations des aides soignantes par la famille est illusoire.
Et comment sont prises en charge les prestations délivrées par des auxiliaires de vie à l'heure actuel ? Entièrement par les familles peut-être ?
Par ailleurs Cette même fédération s'interroge pour savoir si cette proposition de loi aurait eu pour objectif de "faciliter et développer le maintien à domicile des personnes dépendantes, de nombreuses personnes ne trouvant pas de personnel disponible pour leur prodiguer des soins d'hygiène et de confort".
Ne reconnait-elle pas implicitement qu'il y a effectivement un gros manque de personnel pour permettre le maintien à domicile ????
La base avant toute chose est de nous définir un cadre légal qui nous soit propre (et non plus découlant de celui des IDE) pour l'exercice de notre fonction, chose pour laquelle se bat la FNAAS. Mais il faut croire que la reconnaissance de notre métier ne soit pas à l'ordre du jour avant longtemps.
Le SNPI et la FNI se sont élevés contre cette proposition en appelant les députés à considérer les points suivants :
1) un professionnel libéral n'exerce pas sous la responsabilité d'un tiers, il engage sa responsabilité personnelle.
Il est dit également que l'exercice libéral de la profession d'aide-soignante suppose que l'aide-soignante dispose d'une compétence ou d'une délégation de compétence à l'instar des infirmières qui sont dotées d'un rôle propre et d'une délégation de compétences d'actes médicaux. et également que l'activité des aides-soignants s'exerce uniquement dans le champ du décret d'actes infirmiers. Il n'existe pas de rôle propre de l'aide-soignant
Voilà pourquoi la FNAAS (Fédération Nationale des Associations d'Aides-soignants) demande à ce que le statut d'AS soit clarifié et dispose d'un décret qui lui soit propre.
2) le niveau de culture générale minimal pour exercer à titre libéral n'est pas pris en compte dans la proposition de loi.
Catégorie C = inculte, ignare, idiot ?????
Une bonne partie des aides-soignants ont le BAC voir plus ......
3) le statut libéral des aides-soignantes ne constitue pas une réponse adaptée aux problèmes révélés par la canicule.
C'est un peu restrictif comme champ d'action, les besoins vont bien au delà des périodes de canicule.
4) La création d'un auxiliaire médical libéral supplémentaire à domicile complique l'élaboration d'un projet de prise en charge pluridisciplinaire et la coordination des professionnels de santé à domicile.
N'y a-t-il déjà pas des auxiliaires de vie (qualifié ou non) qui exécutent des soins pour lesquels nous sommes bien plus compétents pour les effectuer ?
5) le financement des prestations des aides soignantes par la famille est illusoire.
Et comment sont prises en charge les prestations délivrées par des auxiliaires de vie à l'heure actuel ? Entièrement par les familles peut-être ?
Par ailleurs Cette même fédération s'interroge pour savoir si cette proposition de loi aurait eu pour objectif de "faciliter et développer le maintien à domicile des personnes dépendantes, de nombreuses personnes ne trouvant pas de personnel disponible pour leur prodiguer des soins d'hygiène et de confort".
Ne reconnait-elle pas implicitement qu'il y a effectivement un gros manque de personnel pour permettre le maintien à domicile ????
La base avant toute chose est de nous définir un cadre légal qui nous soit propre (et non plus découlant de celui des IDE) pour l'exercice de notre fonction, chose pour laquelle se bat la FNAAS. Mais il faut croire que la reconnaissance de notre métier ne soit pas à l'ordre du jour avant longtemps.
DEAS obtenu en juin 2012 au CHU Purpan après une reconversion pro.
Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
Les AVS ne sont pas des auxiliaires médicaux et sont salarié(e)s.doudousan a écrit :N'y a-t-il déjà pas des auxiliaires de vie (qualifié ou non) qui exécutent des soins pour lesquels nous sommes bien plus compétents pour les effectuer ?
L'assurance maladie est en charge du remboursement de soins (para) médicaux et sa situation économique est mauvaise.le financement des prestations des aides soignantes par la famille est illusoire.
Dans certaines familles, oui. Après tout dépend du degré de dépendance et des revenus ; c'est ce qui va définir le montant de l'APA.doudousan a écrit :Et comment sont prises en charge les prestations délivrées par des auxiliaires de vie à l'heure actuel ? Entièrement par les familles peut-être ?
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Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
En tant que salariés je peux comprendre que vous soyez choqué par le fait que l'argent soit mis systématiquement en avant... Depuis que je suis libérale j'ai pu me rendre compte que l'aspect social et son coût est le nerf de la guerre dans le maintien à domicile de personnes dépendantes.
Une AVS ne coûte rien à la sécurité sociale. Même l'APA est un budget local mais rien à voir avec la sécu. L'APA est une aide, et une bonne partie du temps elle ne couvre pas les besoins réels; Dans ce cas soit le patient paye la différence, soit il reste avec ses besoins non pourvus (et ils tentent de demander à son IDEL de mettre la main à la pate!).
La sécu aimerait bien que les IDEL ne fassent plus de toilettes car même si c'est mal payé, ca leur coûte globalement cher, la population vieillissant. Ils souhaiteraient un glissement de la prise en charge des toilettes vers les AVS (diplomés ou non), car cela ne sortirait plus de leur poche. Doù la "chasse à AIS3" entamé par la CPAM avec une grande vague de controle, tout en mettant en avant des cas de fraudes énormes pour se couvrir en discréditant une profession.
Or, dans les faits, sur le terrain... Je fais moi même beaucoup de "toilettes"... Mais aucune de mes séances seraient entièrement déléguables à une AVS ou à une AS. Au passage, je leur prépare à tous leurs médicaments, gère les stocks, gère les rdv médicaux, évalue le degré d'urgence d'une consultation, ils ont tous des pansements (les coudes souvent
comme caducée et son centenaire), ils ont tous des soins cutanés (plis mycosiques, irritations dus aux couches, "dermatoporose"), j'adapte le matériel en fonction du risque d'escarre, je les vois nus tous les jours, je les touche, j'évalue leur état clinique en lien avec leur patho, leur comportement, j'adapte les protocoles INR, antalgiques..., j'effectue leurs bilans sanguin, examens d'urine, les avance si besoin, je leur fais leurs piqures, leurs aérosols, leurs perfs... je fais le lien avec le medecin traitant, le pharmacien...
Alors oui une partie de mon travail pourrait être parfaitement bien réalisé par un AS, mais une partie seulement. Il faudrait alors 2 intervenants pour la même chose. Je doute du coup fortement que la sécu accepte de doubler les coûts...
Libéraliser est une chose, obtenir une convention avec la sécu pour les soins effectués soient remboursables, en est une autre!
Pour ce qui est du glissement des taches...si on veut pratiquer des soins infimiers non délégables, ben on va à l'IFSI.
Une AVS ne coûte rien à la sécurité sociale. Même l'APA est un budget local mais rien à voir avec la sécu. L'APA est une aide, et une bonne partie du temps elle ne couvre pas les besoins réels; Dans ce cas soit le patient paye la différence, soit il reste avec ses besoins non pourvus (et ils tentent de demander à son IDEL de mettre la main à la pate!).
La sécu aimerait bien que les IDEL ne fassent plus de toilettes car même si c'est mal payé, ca leur coûte globalement cher, la population vieillissant. Ils souhaiteraient un glissement de la prise en charge des toilettes vers les AVS (diplomés ou non), car cela ne sortirait plus de leur poche. Doù la "chasse à AIS3" entamé par la CPAM avec une grande vague de controle, tout en mettant en avant des cas de fraudes énormes pour se couvrir en discréditant une profession.
Or, dans les faits, sur le terrain... Je fais moi même beaucoup de "toilettes"... Mais aucune de mes séances seraient entièrement déléguables à une AVS ou à une AS. Au passage, je leur prépare à tous leurs médicaments, gère les stocks, gère les rdv médicaux, évalue le degré d'urgence d'une consultation, ils ont tous des pansements (les coudes souvent

Alors oui une partie de mon travail pourrait être parfaitement bien réalisé par un AS, mais une partie seulement. Il faudrait alors 2 intervenants pour la même chose. Je doute du coup fortement que la sécu accepte de doubler les coûts...
Libéraliser est une chose, obtenir une convention avec la sécu pour les soins effectués soient remboursables, en est une autre!
Pour ce qui est du glissement des taches...si on veut pratiquer des soins infimiers non délégables, ben on va à l'IFSI.
Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
Merci pour ton témoignageboudchou47 a écrit :
Pour ce qui est du glissement des taches...si on veut pratiquer des soins infimiers non délégables, ben on va à l'IFSI.

En ce qui concerne ta dernière phrase, je tiens juste à préciser que même la FNAAS demande à ce que ce soit réviser le référentiel (et ca devrait être à priori fait d'ici 1 an d'après mes anciennes formatrices) afin d'étudier la possibilité d'inclure certains actes actuellement effectués par des AS par glissements de tâches dans la formation.
Ca ne concerne bien sur qu'une infime partie des actes IDE.
Et je rajouterais qu'il n'y a ici que très peu d'IDE qui interviennent mais que dans la réalité les glissements de tâches sont monnaie courante et cautionnés par les IDE dans les établissements hospitaliers. Tout le monde est fautif (IDE comme AS), alors autant étudier cela de plus près, de légaliser ou pas et de définir le rôle de l'AS par un décret qui lui soit propre, je pense que c'est le premier pas à faire pour y mettre fin.
DEAS obtenu en juin 2012 au CHU Purpan après une reconversion pro.
Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
Boudchou47,
Tous les soins que tu as cités sont faits , dans ma région , par le SSIAD et les IDEL.
Les IDEL ne font absolument pas de "toilettes".
Comme quoi, ce n'est pas partout la même chose en France.
Tous les soins que tu as cités sont faits , dans ma région , par le SSIAD et les IDEL.
Les IDEL ne font absolument pas de "toilettes".
Comme quoi, ce n'est pas partout la même chose en France.
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Re: Libéralisation du métier d'aide-soignant
Ici, le ssiad a 30 places ou un truc comme ca... ils ont un budget par patient facturé à la sécu... le même quelque soit les besoins de la personne. Donc toilette faite par les AS du SSIAD et IDEL pour les soins non déléguables. Le SSIAD paye les actes à l'IDEL en se servant du forfait, pas de facturation faite à la sécu (ce n'est meme pas la meme comptabilité.. ce ne sont pas réellement consédéré comme des honoraires.). Certains patients sont donc plus rentables que d'autres, certains peuvent carrément plomber le budget!
Toujours est-il que quand le SSIAD est débordé, à besoin de turn over dans les patient, ou a des problemes d'équilibre budgetaire, ils "refilent" les patients à des IDEL pour qu'ils soient pris en charge. (Ce qui arrange les IDEL qui débutent)
Donc OUI le SSIAD fait des toilettes avec des AS, et les IDEL passent en plus pour les soins non déléguable... mais dans ma ville c'est le cas pour 30 personnes, sur les plusieurs centaines qui necessitent des soins infirmiers quotidiens. C'est anecdotique, et ne change rien au financement sécu puisque le forfait est immuable quelque soit les soins effectués et par qui.
Toujours est-il que quand le SSIAD est débordé, à besoin de turn over dans les patient, ou a des problemes d'équilibre budgetaire, ils "refilent" les patients à des IDEL pour qu'ils soient pris en charge. (Ce qui arrange les IDEL qui débutent)
Donc OUI le SSIAD fait des toilettes avec des AS, et les IDEL passent en plus pour les soins non déléguable... mais dans ma ville c'est le cas pour 30 personnes, sur les plusieurs centaines qui necessitent des soins infirmiers quotidiens. C'est anecdotique, et ne change rien au financement sécu puisque le forfait est immuable quelque soit les soins effectués et par qui.