Mouvement unitaire infirmier 2007/2008
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Le 19 novembre, 12 800 infirmières finlandaises pourraient démissionner
Helsinki, le vendredi 26 octobre 2007 – Souvent les pays nordiques sont montrés en exemple pour leur belle stabilité économique, qui ne serait pas incompatible avec une politique sociale généreuse. Les infirmières pourraient, dans une certaine mesure, partager cette admiration. La spécificité du système de santé finlandais, qui repose sur une organisation municipale, et la pénurie historique de médecins, ont en effet offert au corps infirmier de ce pays une place prépondérante dont ces professionnelles ne jouissent dans pratiquement aucun autre pays au monde. En décembre 2003, la revue Actualité et dossier en santé publique éditée par le Haut conseil de la santé publique décrivait dans un numéro consacré à la Finlande : « Les infirmières ont leurs propres cabinets de consultation et fournissent une grande partie des soins maternels et infantiles (…). Elles jouent un rôle fondamental en matière de prévention. Leur densité est largement supérieure à celle observée dans les autres pays européens ». En effet alors qu’en France on compte 6,7 infirmières pour mille habitants et tandis que la moyenne des pays de l’OCDE est de 9,8 professionnelles pour mille personnes, cette densité atteint 14,7 infirmières pour 1000 en Finlande. Il y aurait ainsi aujourd’hui 56 000 infirmières finlandaises, dont 8 % exerceraient dans d’autres branches d’activité. En outre, 4 000 professionnelles finlandaises travaillent aujourd’hui à l’étranger, dont 1 600 en Suède et 630 en Norvège.
Entre 400 et 600 euros d’augmentation sur deux ans et demi
Le rôle capital qu’elles jouent au sein du système de santé n’offre pour autant pas aux infirmières finlandaises une reconnaissance salariale à la mesure de leur importance. Aussi, jouant pour une part de leur force numérique et rappelant en outre qu’un grand nombre d’infirmières a déjà choisi de quitter les terres finnoises, ces professionnelles ont entamé il y a quelques semaines un mouvement de protestation particulièrement dur. Les infirmières finlandaises touchent un salaire de 1 900 euros, quand les autres employés municipaux sont en moyenne rétribués 2 500 euros. Les employeurs municipaux ont récemment annoncé qu’une augmentation de 9 % étalée sur deux ans et demi allait bénéficier à l’ensemble de leurs salariés et ont assuré aux infirmières qu’elles jouiraient pour leur part d’une progression de 11,6 %. Le gel salarial qui a marqué les dernières années exige aux yeux des infirmières un geste nettement plus significatif : aussi, réclament-elles une hausse de leurs salaires de 24 % sur deux ans et demie, soit entre 400 et 600 euros. Jaana Laitinen-Pesola, présidente du syndicat « Tehy », citée par Libération, explique : « Si le niveau des salaires n’augmente pas de façon significative, il ne nous reste plus qu’à changer de branche ou à aller travailler à l’étranger ». L’exemple suédois est notamment fréquemment cité : les rémunérations des infirmières sont supérieures en moyenne de 500 euros à celles des professionnelles finlandaises.
12 800 infirmières sur le départ !
Face à l’inefficacité probable d’un mouvement de grève, qui ne manquerait pas d’être jugulé par l’impératif de service public, les infirmières ont opté pour une solution radicale : la menace de démission collective. Quelque 12 800 infirmières se sont ainsi engagées à cesser leur activité le 19 novembre prochain si elles n’obtenaient pas gain de cause. Les listes de signataires ont déjà commencé à affluer dans les hôpitaux, bien que des discussions juridiques continuent à d’interroger sur leur légalité. Si le ministre du Travail, madame Tarja Cronberg affirme que les signatures collectées par les syndicats suffisent à entériner la démission des infirmières, les employeurs municipaux refusent de les reconnaître comme légales. « Une liste de signatures n’est pas un mandat. La démission est un acte juridique assez important pour qu’on ne puise pas accepter de telles listes » explique un professeur en droit du travail, Seppo Kostinen. En tout état de cause, les municipalités se révèlent particulièrement embarrassées face à ces démissions en cascade, contre lesquelles elles n’auront aucun moyen d’agir, sauf en cas de catastrophe sanitaire nationale. Les répercussions dans les hôpitaux pourraient être particulièrement importantes : dans certains établissements 40 % des infirmières pourraient ne pas reprendre leur poste le 19 novembre.
Une main d’œuvre bon marché
Tant les municipalités que le gouvernement répètent cependant qu’ils ne transigeront pas dans ce dossier. Sans doute tablent-ils sur l’essoufflement du mouvement : les infirmières ne sont en effet pas assurées de retrouver leur emploi à l’issue de leur coup de force. Pour inciter leurs consoeurs à les rejoindre, Sari Koivuyniemi, porte parole de Tehy, affirme cependant que la réembauche des infirmières figurera parmi les conditions à la signature d’un éventuel accord. L’épreuve vécue aujourd’hui par les infirmières finlandaises semble symboliser le malaise éprouvé partout à travers le monde par des professionnelles, qui demeurent une main d’œuvre aussi essentielle que bon marché. On se souvient ainsi qu’une étude américaine publiée en 2004 avait révélé qu’une « augmentation d’un pour cent du nombre d’infirmières (…) engagées à plein temps » n’entraînerait aux Etats-Unis qu’une progression des coûts d’exploitation que de 0,25 %.
L.C.
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Et pourtant ça fait rêver!! Il me semble avoir déjà suggérer cette idée là quelque part..
En voilà une autre. L'une des raisons qui semble-t-il freine en partie notre reconnaissance à BAC+3 c'est que seules nos heures de théories sont reconnues.. Doit-on considérer notre enseignement pratique comme part négligeable.. Dans ce cas pourquoi cet enseignement pratique? S'il n'est pas reconnu.. il ne sert alors en rien à ce que nous sommes professionnellement.. alors pourquoi se donner la peine d'apprendre notre métier sur le terrain quand nous sommes étudiants? Pourquoi encadrer des ESI si cette charge de travail (non négligeable) est inutile?
Je vous propose donc de ne plus encadrer d'étudiants.. C'est simple, qui plus est nous respectons l'engagement du travail minimum, assurant la continuité de nos soins et la sécurité de nos patients..
Une chose me chagrine tout de même ce sont nos pauvres étudiants.. Mais c'est aussi à eux qu'appartiens la lutte (dans une certaine considération non FNESIENNE) ils seront les professionnels de demain.
C'est une idée comme une autre.. maintenant s'il y en a qui veulent prouver qu'elles ne sont plus des nonnes j'attends leur suggestions..
Pour te répondre mon ami Faltik je travaillais ce soir et ce WE aussi.. Mais bien sur que je suis partante pour une AG!
Cela fait depuis septembre que j'attends une quelconque réaction et des nouvelles de notre super inter-syndicale parisienne.. Ou en sont les négociations?? Si négociations il y a eu un jour!!
Alors oui je suis partante pour une AG! Mare d'attendre que d'autres lancent le mouvement! On veut que ça bouge alors commençons déjà par nous bouger nous même!
Yep! On repart dans le mouv'?
En voilà une autre. L'une des raisons qui semble-t-il freine en partie notre reconnaissance à BAC+3 c'est que seules nos heures de théories sont reconnues.. Doit-on considérer notre enseignement pratique comme part négligeable.. Dans ce cas pourquoi cet enseignement pratique? S'il n'est pas reconnu.. il ne sert alors en rien à ce que nous sommes professionnellement.. alors pourquoi se donner la peine d'apprendre notre métier sur le terrain quand nous sommes étudiants? Pourquoi encadrer des ESI si cette charge de travail (non négligeable) est inutile?
Je vous propose donc de ne plus encadrer d'étudiants.. C'est simple, qui plus est nous respectons l'engagement du travail minimum, assurant la continuité de nos soins et la sécurité de nos patients..
Une chose me chagrine tout de même ce sont nos pauvres étudiants.. Mais c'est aussi à eux qu'appartiens la lutte (dans une certaine considération non FNESIENNE) ils seront les professionnels de demain.
C'est une idée comme une autre.. maintenant s'il y en a qui veulent prouver qu'elles ne sont plus des nonnes j'attends leur suggestions..
Pour te répondre mon ami Faltik je travaillais ce soir et ce WE aussi.. Mais bien sur que je suis partante pour une AG!
Cela fait depuis septembre que j'attends une quelconque réaction et des nouvelles de notre super inter-syndicale parisienne.. Ou en sont les négociations?? Si négociations il y a eu un jour!!
Alors oui je suis partante pour une AG! Mare d'attendre que d'autres lancent le mouvement! On veut que ça bouge alors commençons déjà par nous bouger nous même!
Yep! On repart dans le mouv'?
"Tous ces symboles d'un pouvoir que j'exècre, la cagoterie appuyée sur le bras de la soldatesque, cela me fait bander de les arracher"O.Rolin.
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Nous voilà donc 4 infirmiers en France prêts à relever le défi alors???
Et les autres?? Où qu'ils sont??
Devons-nous attendre que "Paris" donne le feu vert?.. Et pourquoi ne prendrions pas nous même les choses en main?
Kenny?sandrenorheim?Sergeant? Gengis? Ulthar?Hombeline?syskhann?Gracie?...
Effectuer des actes relevant de BAC+2.. Concrétement tu vois ça comment Argrath?
Et je pense que cette fois ce ne sont pas que les IDE qui devraient se bouger mais l'ensemble des professions paramédicales reconnues à BAC+2.. Je connais bon nombre de kiné prêts à se mobiliser aussi.. Et l'union fait la force parait-il!!
Et les autres?? Où qu'ils sont??
Devons-nous attendre que "Paris" donne le feu vert?.. Et pourquoi ne prendrions pas nous même les choses en main?
Kenny?sandrenorheim?Sergeant? Gengis? Ulthar?Hombeline?syskhann?Gracie?...
Effectuer des actes relevant de BAC+2.. Concrétement tu vois ça comment Argrath?
Et je pense que cette fois ce ne sont pas que les IDE qui devraient se bouger mais l'ensemble des professions paramédicales reconnues à BAC+2.. Je connais bon nombre de kiné prêts à se mobiliser aussi.. Et l'union fait la force parait-il!!
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Myrrha a écrit :
Gengis?
Effectuer des actes relevant de BAC+2.. Concrétement tu vois ça comment Argrath?
Je ne suis que bac + 2 pour ma part (28 mois d'études)

mais bon je fais le même travail que les ide diplomées aujourd'hui en 38 mois

oui comment vous voyez ça ?
La pensée vole, et les mots vont à pieds.
C'est vrai que pour toi Gengis ca va faire partie des cas individuels difficiles. Mais si on prends les AS devenues IDEs par la VAE, on risque la surchauffe intellectuelle.
Pour l'instant je contacte un peu l'intersyndicale voir si il y a ou pas des discussions en cours et surtout
voir si pour certains le mouvement n'a été qu'un marchepieds pour les élections pro. 
Pour l'instant je contacte un peu l'intersyndicale voir si il y a ou pas des discussions en cours et surtout


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Argrath le Troll a écrit :C'est vrai que pour toi Gengis ca va faire partie des cas individuels difficiles.
On en a déjà parlé quelque part, faudrai que je cherche
Ceci dit je pense pouvoir avoir les mêmes revendications et aller dans ce sens même si pour ma situation celà ne se réglera pas dans un premier temps...
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Argrath le Troll a écrit :Je le crois aussi.
Je ne sais pas trop Myrrha. Je suis en vacances et fonctionne au ralentiEssayons déja de prendre des nouvelles auprès de nos fédé sur Paris? Ca ne prendra que qq temps. Je le fais de suite
Cool!
D'un autre coté c'est aussi à nous de faire remonter à nos fédés qu'on veut que ça bouge!! Moi je ne suis que jeune syndiquée et je n'ai pas encore vraiment de contacts, mais je vais voir ça aussi avec mes collégues syndiqués.. Peu de doute que notre fédé ne nous suive pas..
Bon faudrait aussi qu'on soit un peu plus nombreux!! (que les nonnes sortent de leur couvent.. Je sais c'est pas beau de dire ça.. mais l'image me plait assez!! et un peu de provoc ça me fait du bien!)
Et pour tendre la main vers nos autres collégues paramédicaux?
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