Et le patient dans tout ça?

[Estienne]

Conflit entre équipe de jour et de nuit, conflit inutile où chacun se trompe de cible.
Beaucoup d' IDE de nuits ne voudraient pas travailler de jour, beaucoup d'IDE de jour ne veulent pas travailler la nuit, et si on demande aux équipes d'alterner jours et nuit, ce n'est plus un choix mais la double peine.
Travailler de nuit, travailler de jour, deux façons de travailler, il n'y en a pas une mieux lotie que l'autre, les deux ont leur même part de pénibilité mais de nature différente.
Si certains pensent en faire plus que les autres, c'est souvent par méconnaissance du travail des autres, ils n'ont qu'à prendre leur place.
Seul point commun entre les deux équipes, elles souffrent d'un manque de personnels, de moyens, de reconnaissances.
Et quand elles se rejettent la faute, ça fait la belle affaire des dirigeants, une raison de plus de se dédouaner en expliquant qu'il n'y a pas de problème de moyens, mais d'organisation...et ceux qui sont dans les combats entre équipes de nuit et de jour, tombent dans ce piège grossier et se trompent de combat.

[loulic]

. Le problème vient en effet de la maltraitance institutionnelle de nous laisser avec une charge de travail trop importante.

Il n'y a aucune raison que ça change puisque le travail est fait, et que de facto vous acceptez cette charge de travail.

Les deux victimes de ce système ce sont :
- les patients
- les soignants qui risquent leurs carrières et ruinent leurs santé

Les directeurs eux ils touchent des primes et reçoivent des médailles pour supprimer des postes.

Petite claque sur les fesses pendant qu'on se fait empapouter : le président nous demande " de faire un effort".

[H??matose]

. Le problème vient en effet de la maltraitance institutionnelle de nous laisser avec une charge de travail trop importante.

Il n'y a aucune raison que ça change puisque le travail est fait, et que de facto vous acceptez cette charge de travail.

Les deux victimes de ce système ce sont :
- les patients
- les soignants qui risquent leurs carrières et ruinent leurs santé

Les directeurs eux ils touchent des primes et reçoivent des médailles pour supprimer des postes.

Petite claque sur les fesses pendant qu'on se fait empapouter : le président nous demande " de faire un effort".

Mais très concrètement face à ça vous proposez quoi ? C'est bien beau de dire que face à une charge de travail bien trop importante il faut s'en tenir à ce que l'on peut faire, mais en pratique c'est impossible (les patients n'ont donc pas leurs soins, selon ce que vous proposez ?).

[execho]

la proposition la plus raisonnable est de nommer les problèmes et de poser les revendications en rapport.Se voir,se parler,et avoir des objectifs de combats commun.Claire et nette,l'adresse CGT-FO-SUD-CFDT à l'ARSs et direction de l'hôpital;facebook fo chu angers.Clair et net,les libéraux de Nancy qui demandent qu'on ne leur enlève pas toute l'organisation mise en place par eux mêmes des centre de vaccins.Qui exigent,c'est celui qui pique qui rempli la seringue,et non à la suppression de la consultation avant le premier vaccin.

[Estienne]

. Le problème vient en effet de la maltraitance institutionnelle de nous laisser avec une charge de travail trop importante.

Il n'y a aucune raison que ça change puisque le travail est fait, et que de facto vous acceptez cette charge de travail.

Les deux victimes de ce système ce sont :
- les patients
- les soignants qui risquent leurs carrières et ruinent leurs santé

Les directeurs eux ils touchent des primes et reçoivent des médailles pour supprimer des postes.


Petite claque sur les fesses pendant qu'on se fait empapouter : le président nous demande " de faire un effort".

Mais très concrètement face à ça vous proposez quoi ? C'est bien beau de dire que face à une charge de travail bien trop importante il faut s'en tenir à ce que l'on peut faire, mais en pratique c'est impossible (les patients n'ont donc pas leurs soins, selon ce que vous proposez ?).

Il n'y a pas de remède magique, mais il existe des pistes, on peut participer aux revendications de masse mais commencer aussi par essayer d'agir sur le terrain.
Un exemple, commencer par se mettre d'accord en équipe et trouver un consensus, faire remonter par courrier aux cadres que les soins ne peuvent être effectués correctement et que l'équipe est dans l'incapacité de garantir la qualité des soins, en s'en tenant à des éléments factuels, ensuite en informer/alerter patients et familles et les inviter à demander des comptes à la Direction.

[sergeant poivre et sel]

Estienne, les soignants savent tout ça dès leur première embauche si ce n’est pas déjà acquis lors des stages ifsi.

Si ça marchait ça se saurait c’est idéaliste comme démarche et tout le monde a eu envie de changer sinon le monde sinon au moins à l’échelle de son environnement professionnel.

Le cadre sup a pour mission d’essayer de ne pas remplacer des départs, retraites ou autres, vous aurez beau envoyez la plus belle des proses et la plus étayée fût-elle en fin de compte ça s’appelle pisser dans un violon!

Vous ouvrez la voie à de la reunionite sans fin et vous serez obligé d’abandonner...

Votre cadre de proximité lui gère la pénurie au quotidien et sur planning il est entre deux fers et sert de tampon entre soignants et administratifs.

Et quant à informer les familles je crains que cela tombe sous l’obligation du devoir de réserve...

Les solutions ? Une prise de conscience la plus large possible en virant d’emblée les signataires habituels de marchés de dupes, il n’y a jamais eu de rebond social après un accord signé...

Bref un véritable Grenelle-Ségur avec des revendications de soignants, d’anciens soignants, des syndiqués de base non chapeautés par leur hiérarchie, posant les véritables problèmes dont l’alignement des salaires avec les pays frontaliers, des retraites minables, de créations de lits, de récupérer les milliers de soignants qui ont abandonné etc au lieu de reporter aux calendes grecques un hypothétique plan massif de formation, retenir ces soignants plus de dix ans par un métier devenu enfin réellement attractif et que sais-je encore ...ah oui si!

récupérer un droit de grève, faire reconnaître le travail de nuit, WE, et faire compter les millions d’heures sup astreintes et gardes pour le calcul des pensions, se pencher sur les multiples dérogations qui pourrissent nos conditions de travail. Choses qui n’intéressent absolument pas les directions de syndicats...

[Estienne]

Sergeant, je pourrai vous renvoyer le compliment, tout ce que vous dites, tous le monde le souhaite, le sait, et rien ne bouge, c'est aussi idéaliste et sujet à réunionites et grèves inutiles.
Je nuance, on peut mener un combat sur ces deux fronts, le terrain et les décideurs.
En attendant, j'ai mis plus d'un ans pour convaincre mon équipe de faire bouger les lignes, j'ai essuyé des conflits d'équipe en prenant sur moi, j'ai frôlé le burnout, lettre de démission sur le bureau de ma hiérarchie par deux fois, remonté des dysfonctionnements sur des éléments factuels avec preuves tangibles, et au final la direction a obtenue de l'ARS un poste IDE supplémentaire, comme quoi s'ils veulent se bouger, ils peuvent. C'est une petite chose, mais c'est déjà ça et ça change le quotidien de l'équipe.
C'est un peu comme pour l'écologie, il y a ceux qui votent écolo et roule en SUV, et les citoyens qui pratiquent l'écologie au quotidien.
J'ai pris des risques personnels pour faire bouger mon service, quitte à me griller dans mon secteur, et j'ai obtenu gain de cause après deux ans de lutte.
Alors vos grands discours de donneur de leçons, je m'en taponne.
Vous penser pouvoir déboulonner les pontes, vous êtes sérieux?

[sergeant poivre et sel]

Apparemment vous ne vous en êtes pas remis!

J’ai donné une synthèse perso sur 40 ans après vous en faites ce que vous voulez!

... sachant que nous sommes dans la 6e puissance économique, qui maltraite ses soignants, ces derniers préférant se barrer et les politiques préférant en former-reformer et rereformer en boucle pour 10 ans et le cycle vicieux peut continuer...avec la bénédiction des partenaires sociaux...qui ne fonctionnent grosso modo qu'à l'égalité de traitement des fonctionnaires...

...L'avantage dans ce système c'est que la notion d'être pris pour des c.. se dissipe par ce renouvellement perpétuel, idem pour les syndicats...on oublie que tel ou tel a fait telle connerie, a signé tel torchon etc...

Donc j'ai le modeste avantage au moins du recul, de pouvoir faire un bilan, orienté mais un bilan quand même....

Pour le reste votre combat est louable mais si vous n’en aviez pas parlé ça passait à la trappe...et votre santé en a peut être pâti tandis que ...d’autres, très majoritairement, auraient claqué la porte!

Car dire que si tout le monde faisait comme vous on n'en serait pas là, c'est pure l'utopie, car on n'en serait VRAIMENT pas là aujourd'hui. déjà si les syndiqués se posaient les bonnes questions au lieu de se borner à défendre leur boutique...

Et il ne faut pas compter sur les usagers pour créer des lits d’hôpitaux ni pour augmenter nos salaires. Ni sur nos syndicats qui font le service après vente de ceux qui signent des « accords »...

Suivez aussi ce que votent et font vos députés, pour les IADE qui viennent de se faire enfler à l'Assemblée pour la reconnaissance des PA, par exemple...

par exemple sur ce site instructif, il suffit de cliquer sur son département et constater ce qu'a fait (ou pas) votre député qu'on peut d'ailleurs remercier s'il a voté pour etc...

https://www.nosdeputes.fr

Ne me reprochez pas d’avoir tiré quelque enseignement de plusieurs décennies d’exercice professionnel et de syndicalisme et d’en parler...avant de me retirer, selon l'expression consacrée dans les pays anglophones...

[Estienne]

Sergeant, mon parler franc est inscrit dans mon caractère et je m'en sers pour essayer de faire bouger les choses. On peut me qualifier d'utopiste, moins d'idéaliste. Je suggère une piste d'action parmi d'autres, je ne dis pas qu'il faut agir obligatoirement de même. Vous avancez l'inutilité de certaines méthodes, je vous rétorque simplement le contraire par des faits.
Ce n'est pas parce qu'une action est une goutte d'eau dans un océan qu'elle est inutile. Certes je n'ai pas changé le monde soignant, rien apporté au combat collectif pour la profession, mais seulement contribué à rendre le travail un peu plus supportable pour mes quelques collègues et moi. Quant au coté énergivore et la pertinence de certains combats que l'on peut relativiser face au résultat, c'est un choix personnel. Ne vous inquiétez pas pour moi, je vais bien et j'ai de la réserve. Frôler par le burnout, oui mais pas touché.
Sur le constat de la situation, nous sommes d'accord je pense. Sur les moyens d'actions, j'ai aussi un âge qui me permet d'observer que vos propositions me paraissent idéalistes.
En fait, je pense que si quelqu'un avait LA solution, ça se saurait.
Après, reconnaissez que vous avez une forme de répartie dans le débat qui peut être interprétée comme piquante. Et si mon interprétation est erroné, je m'en excuse. Mais si c'est volontaire, acceptez que l'on vous réponde sur la même forme.