Confrontation à la mort, toilette selon religion,législat°..
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Là oui, tout à fait d'accord. Mais la question initiale porte sur l'annonce à la famille, et non sur le constat de décès.manolita a écrit :normalement et legalement c'est au medecin de constater que la mort est reelle et constante ( c'est la formule)
L'IDE peut tout à fait reconnaître un décès, mais n'a aucun droit pour signer le certificat, ou reconnaissance "légale" du décès par un médecin.
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Honnetement je trouve aussi que les personnes en touts fin de vie dégagent une odeur disons spécifique. Effectivement plus elles me de temps à "partir", plus l'odeur est présente.
Je dis cela au vu de ma petite expérience
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:.:.:.:.:.Bty.:.:.:.:
Jeune maman, infirmière en cours d'installation... ancienne urgentiste!
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Infirmiers travaillant en chambre mortuaire
Bonjour,
Je voudrais attirer votre attention sur ce métier, méconnu, d'infirmier travaillant en chambre mortuaire. On y trouve même des cadres infirmiers dans certains grands hôpitaux.
Le rôle principal est d'aider et d'accompagner les familles endeuillées, même si il y a aussi d'autres soins (puisque pour moi une personne reste une personne, même décédée) plus techniques.
Occupant moi-même ce poste, et estimant qu'il n'y a pas de lieu de non-droit pour les étudiants infirmiers, je me propose d'accueillir un ou une étudiante que cela pourrait intéresser, dans le cadre de son module optionnel. Me contacter alors par message privé. Je travaille dans un hôpital parisien.
Je voudrais attirer votre attention sur ce métier, méconnu, d'infirmier travaillant en chambre mortuaire. On y trouve même des cadres infirmiers dans certains grands hôpitaux.
Le rôle principal est d'aider et d'accompagner les familles endeuillées, même si il y a aussi d'autres soins (puisque pour moi une personne reste une personne, même décédée) plus techniques.
Occupant moi-même ce poste, et estimant qu'il n'y a pas de lieu de non-droit pour les étudiants infirmiers, je me propose d'accueillir un ou une étudiante que cela pourrait intéresser, dans le cadre de son module optionnel. Me contacter alors par message privé. Je travaille dans un hôpital parisien.
tiens ! j'etais persuadée qu'il n'y avait pas d'ide !
dans l'hopital où je bosse, je sais qu'il y a des agents d'amphitéatre, après je ne sais pas. c'est vrai que ca reste un mystère pour moi...
dans l'hopital où je bosse, je sais qu'il y a des agents d'amphitéatre, après je ne sais pas. c'est vrai que ca reste un mystère pour moi...
le changement ca fait du bien !
de retour sur le forum !
1ère créatrice du topic " maladie d'amour" !
j'ai trouvé l'homme de ma vie !! mariée le 1/08/2009 !!! Bisous aux coupines !!!
de retour sur le forum !
1ère créatrice du topic " maladie d'amour" !
j'ai trouvé l'homme de ma vie !! mariée le 1/08/2009 !!! Bisous aux coupines !!!
Si, il y en a, beaucoup dans les hôpitaux de l'AP-HP, surtout les grands hôpitaux. Sinon il y a plus souvent des aide-soignants, pour une question de coût j'imagine. Pourtant c'est tellement important et tellement délicat (surtout pour les morts brutales : accident ou suicide ou accompagnement des parents ayant perdu leur enfant !), cet accompagnement dans ces moments, j'ai toujours trouvé que c'était une aberration de mettre "n'importe qui" à y travailler, des personnes sans aucune formation voire le "bras cassé" que l'on ne sait pas où mettre. Je travaille en chambre mortuaire depuis 2 ans maintenant, et ça me plait énormément. C'est très spécifique biensûr, mais cela a un côté très valorisant (le retour des familles que l'on a pu aider dans ces moments là), des moments de tranquillité lorsqu'il y a peu/pas d'activité et le fait d'être son propre chef (l'infirmier étant généralement le plus "gradé") car c'est un secteur fermé. Puis les activités sont très variées. Il n'y a pas non plus les urgences qu'il peut y avoir dans les services plus classiques.
Ma formation d'infirmière est tout à fait appropriée même si je pense qu'il faut obligatoirement une certaine maturité et avoir fait un propre travail sur soi-même lors de son évolution de vie. Je suis bien consciente que n'importe qui ne pourrait pas y travailler.
Il n'existe pas de formation "chambre mortuaire". Ca se passe de la même manière que lorsque l'on intègre un service classique où l'on est doublé : j'ai été doublée pendant 5 semaines et j'ai été également en formation 3 semaines à la chambre mortuaire de l'hôpital Necker et une semaine en formation à la chambre mortuaire de l'hôpital de la Pitié Salpétrière. Un formation longue de 2 mois, exceptionnelle dans sa durée, tout simplement parce que je suis seule à travailler dans mon service (généralement il y a toujours plusieurs personnes dans une chambre mortuaire, mais c'est en fonction du nombre de décès annuel dans l'hôpital) et qu'il fallait que je sois totalement autonome à mon poste. Car en cas de soucis, personne dans l'hôpital n'a les connaissances nécessaires pour venir à mon secours... heureusement il y a une grande solidarité entre chambres mortuaires et je n'hésite pas à contacter des "personnes ressources" pour obtenir conseil. Ce que je faisais beaucoup au début mais que je ne fais presque plus car je suis aujourd'hui capable de gérer tout cela seule.
Il n'existe pas de formation "chambre mortuaire". Ca se passe de la même manière que lorsque l'on intègre un service classique où l'on est doublé : j'ai été doublée pendant 5 semaines et j'ai été également en formation 3 semaines à la chambre mortuaire de l'hôpital Necker et une semaine en formation à la chambre mortuaire de l'hôpital de la Pitié Salpétrière. Un formation longue de 2 mois, exceptionnelle dans sa durée, tout simplement parce que je suis seule à travailler dans mon service (généralement il y a toujours plusieurs personnes dans une chambre mortuaire, mais c'est en fonction du nombre de décès annuel dans l'hôpital) et qu'il fallait que je sois totalement autonome à mon poste. Car en cas de soucis, personne dans l'hôpital n'a les connaissances nécessaires pour venir à mon secours... heureusement il y a une grande solidarité entre chambres mortuaires et je n'hésite pas à contacter des "personnes ressources" pour obtenir conseil. Ce que je faisais beaucoup au début mais que je ne fais presque plus car je suis aujourd'hui capable de gérer tout cela seule.
C'est pareil que par exemple dans un service de psychiatrie, il faut bien faire face à la douleur psychologique. Le processus de deuil étant un processus naturel, beaucoup de personnes ne vont pas voir un psychologue et beaucoup de personnes qui ne vont pas bien ne souhaitent pas aller voir un psychologue ! Est-ce parce que l'on n'est pas psychologue que l'on doit laisser ces familles dans la souffrance et ne pas montrer un peu d'humanité et de douceur dans ces moments là ? Je pense que la réponse est évidente ! Cela montre encore une fois qu'il faut des capacités, notamment relationnelles, que tout le monde n'a pas. Il faut savoir quoi dire, quand le dire, comment le dire et savoir aussi ne rien dire parfois. Et cela, ça s'apprend ! Il faut aussi faire preuve d'intuition et de bon sens, et cela s'apprend avec le temps !
Quand une personne subit le décès d'un proche, ce n'est pas à un psychologue qu'elle s'adresse pour savoir quoi faire ! C'est tout d'abord au cadre du service de soins (qui, par expérience, ne sait pas toujours grand chose) et ensuite au personnel de la chambre mortuaire ! Il faut bien être en mesure de gérer, et cela ne s'arrête bien souvent pas à l'administratif !
Quand une personne subit le décès d'un proche, ce n'est pas à un psychologue qu'elle s'adresse pour savoir quoi faire ! C'est tout d'abord au cadre du service de soins (qui, par expérience, ne sait pas toujours grand chose) et ensuite au personnel de la chambre mortuaire ! Il faut bien être en mesure de gérer, et cela ne s'arrête bien souvent pas à l'administratif !
Dernière modification par Myrtilles le 08 févr. 2007 10:33, modifié 1 fois.
je travaille dans un service d'urgences en tant qu'infirmier en psychiatrie, on nous appelle souvent pour rencontrer des familles lors des décès, nous en avons référé à notre direction (direction du CHS dont nous dépendons), leur réponse est que c'est du dépassement de fonction, sauf si nous demandons a etre formés en victimologie et en accompagnement des familles lors de deuil.
désolé, ce n'est pas le même soutien que celui d'un service de psychiatrie ou il y a une pathologie.
Quand l'épouse d'un suicidé me demande comment l'annoncer aux enfants qui ont tel et tel age, désolé, mais cela n'est pas de mon ressort, je peux dire ce qui me semble le mieux mais je ne suis pas le spécialiste.
désolé, ce n'est pas le même soutien que celui d'un service de psychiatrie ou il y a une pathologie.
Quand l'épouse d'un suicidé me demande comment l'annoncer aux enfants qui ont tel et tel age, désolé, mais cela n'est pas de mon ressort, je peux dire ce qui me semble le mieux mais je ne suis pas le spécialiste.
Cédric,
C'est un tout autre cas de figure, celui que tu décris. Tu es infirmier dans un service de psychiatrie et donc on n'a pas à faire appel à toi, effectivement, en cas de décès. Je suis infirmière en chambre mortuaire, je suis donc abilitée à prendre en charge les familles endeuillées dans le cadre de la chambre mortuaire et pas du tout au niveau d'un suivi psychologique régulier comme pourrait le faire un psychologue ! J'ai eu la formation adéquate pour cela, ce qui n'est pas ton cas. Au pire, tu auras à gérer la famille en cas de décès d'un patient que tu soignais et en l'absence de cadre, et encore, il y a toujours un cadre de garde... normalement.
Et si, pour te contredire, il y a bien des similitudes avec la psychiatrie de par la souffrance psychologique (j'ai dit des similitudes, pas que c'est exactement pareil !). J'ajoute que j'ai travaillé en psychiatrie par le passé, au cas où...
Et quand on me pose des questions qui ne sont pas de mon ressort (des détails sur les causes du décès par exemple), même si j'en ai connaissance, évidemment que je renvoie vers le médecin du service ! Quand je connais les réponses à apporter, ou quand je peux aider, je le fais ! Sinon j'envoie vers le médecin/psychologue/association adéquat. Et je commence à avoir beaucoup de réponses à apporter, que ce soit au niveau législatif qu'au niveau des enfants. Et je le fais en toute bonne conscience, car j'estime être une professionnelle (sans avoir la science infuse) et j'ai des références concernant les réponses que j'apporte (livres, associations...). Il existe également depuis peu un diplôme universitaire "le deuil et le travail de deuil" que je pense passer à l'avenir. Le tout est de savoir ce que l'on dit et ce qui va aider ces familles. Quand on sait que l'on fait les choses dans un but aidant et bienveillant, il n'y a jamais aucun soucis. Même s'il y a des cas délicats où il faut être beaucoup plus prudent, mais je l'ai toujours ressenti jusqu'à aujourd'hui... et j'ai le retour des familles qui me téléphonent, m'écrivent et même parfois viennent me voir pour me remercier. Ce qui est énorme.
Ah, c'est sûr, on peut se contenter de rester derrière son bureau à remettre la liste des sociétés de pompes funèbres... auquel cas je n'aurais rien à faire ici.
Dis-toi que si l'on a décidé de mettre du personnel soignant en chambre mortuaire, c'est bien pour une raison.
C'est un tout autre cas de figure, celui que tu décris. Tu es infirmier dans un service de psychiatrie et donc on n'a pas à faire appel à toi, effectivement, en cas de décès. Je suis infirmière en chambre mortuaire, je suis donc abilitée à prendre en charge les familles endeuillées dans le cadre de la chambre mortuaire et pas du tout au niveau d'un suivi psychologique régulier comme pourrait le faire un psychologue ! J'ai eu la formation adéquate pour cela, ce qui n'est pas ton cas. Au pire, tu auras à gérer la famille en cas de décès d'un patient que tu soignais et en l'absence de cadre, et encore, il y a toujours un cadre de garde... normalement.
Et si, pour te contredire, il y a bien des similitudes avec la psychiatrie de par la souffrance psychologique (j'ai dit des similitudes, pas que c'est exactement pareil !). J'ajoute que j'ai travaillé en psychiatrie par le passé, au cas où...
Et quand on me pose des questions qui ne sont pas de mon ressort (des détails sur les causes du décès par exemple), même si j'en ai connaissance, évidemment que je renvoie vers le médecin du service ! Quand je connais les réponses à apporter, ou quand je peux aider, je le fais ! Sinon j'envoie vers le médecin/psychologue/association adéquat. Et je commence à avoir beaucoup de réponses à apporter, que ce soit au niveau législatif qu'au niveau des enfants. Et je le fais en toute bonne conscience, car j'estime être une professionnelle (sans avoir la science infuse) et j'ai des références concernant les réponses que j'apporte (livres, associations...). Il existe également depuis peu un diplôme universitaire "le deuil et le travail de deuil" que je pense passer à l'avenir. Le tout est de savoir ce que l'on dit et ce qui va aider ces familles. Quand on sait que l'on fait les choses dans un but aidant et bienveillant, il n'y a jamais aucun soucis. Même s'il y a des cas délicats où il faut être beaucoup plus prudent, mais je l'ai toujours ressenti jusqu'à aujourd'hui... et j'ai le retour des familles qui me téléphonent, m'écrivent et même parfois viennent me voir pour me remercier. Ce qui est énorme.
Ah, c'est sûr, on peut se contenter de rester derrière son bureau à remettre la liste des sociétés de pompes funèbres... auquel cas je n'aurais rien à faire ici.
Dis-toi que si l'on a décidé de mettre du personnel soignant en chambre mortuaire, c'est bien pour une raison.
Dernière modification par Myrtilles le 08 févr. 2007 11:32, modifié 3 fois.