addiction, toxicomanie

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cedr1c

Message par cedr1c »

qui dit relation d'aide dit:

-empathie: je suppose que c'est sur ce point que tu souhaites parler des représentations, difficile d'appréhender le monde de l'autre comme si il était le sien, alors que l'on a des préjugés sur ce monde .En effet, la notion d'empathie dans la relation d'aide n'est peut etre pas si évidente.


- en partant sur ta situation, le problème alcool, ou toxiques, n'est peut etre pas vécu comme un problème pour le patient, et là aucune relation d'aide n'est possible puisque le patient doit etre au centre de cette relation. Il y a une notion temporelle qui est différente des autres soins, il faut parfois accepter le fait que le patient ne veuille pas se soigner à cet instant, le laisser cheminer pour qu'il arrive à cette demande. Difficile pour un soignant qui travaille dans un milieu qui n'a pas le même repère temporel, en traumato, on agit de suite et après tant de temps c'est tout bon. C'est donc aussi la représentation du soin que le toxicomane touche, il ne faut pourtant pas avoir l'impression d'un mal incurable, et avoir en tête que si l'on ote le produit sans réfléchir sur le sens qu'il avait, il y a rechute.
pepette39
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Message par pepette39 »

recoucou merci. mais dans ma situation il n'ont pas du tout évoqué le problème.

j'ai pas mal parler de l'empathie de l'autenticité, observer sans évaluer,...la congruence. en fait j'ai parler de la relation d'aide en général et là je suis bloqué je n'arrive pas à y relier aux attitudes du tox et je ne le souhaite pas car je manque de savoir pour y parvenir je ne suis qu'étudiante et en aucun cas je ne peux avoir la prétention d'apporter un mode d'emploi. je souhaiterais transmettre que par la formation on peut améliorer ces propres représentations c'est ce qui s'est passer pour moi.

ma question de départ et la suivante qu'elles sont les facteurs influençants la relation d'aide entre le soignant en service de soins généraux et le patient tox. je n'arrive pas à trouver ma problèmatique. pourrais tu m'aider?


:?:
cedr1c

Message par cedr1c »

en gros tes idées:

- on ne connait pas forcément tout de la personne toxicomane, d'ou les préjugés et mauvaises représentations perso.

- la relation d'aide ne se fait pas sans empathie, or ces représentations sont un frein.

- Pourquoi alors ces représentations perdurent? Je remarque aussi que l'on n'est pas forcément formé à s'occuper de ces patients, qu'un service "général" n'est pas adapté pour les accueillir dans les meilleures conditions, et ce dû à la dimension du soin qui y est prodigué (ce n'est pas les soignants, mais le système dans lequel ils évoluent qui en est la cause).

- donc le fossé entre les soignants et les toxico perdure, et laisse encore place aux représentations.

En gros c'est ça ton raisonnement?

L'idéal est quand chacun rempli son rôle, car ce n'est pas à eux de tout faire, et tant au niveau locaux que politique de soin, ces soignants le feront mal. Dans l'hopital ou je bosse, il existe une équipe: l'ELSA (équipe de liaison et de soins en addictologie) spécialisée pour ces prises en charge, et qui peut donner des conseils aux équipes. Le fait d'avoir créé une équipe pour ces personnes signifie aussi aux soignants que ce sujet qu'ils ne maitrisent pas mérite d'etre traité.
pepette39
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Message par pepette39 »

oui c'est exactement ça.
enfin quelqu'un qui comprend!!! merci.
j'ai donc parlé de la toxicomanie en général de la relation d'aide en général et là je sais plus où aller.

je n'arrive pas à combiner la relation d'aide avec la toxicomanie c'est grave?

je pense développer comment appréhende l'infirmière de l'arrivée du sujet tox (lecture) et comment le tox vie une hospitalisation (confrontation au manque remise en question...)

en fait j'arrive pas à voir le bout j'avance dans le brouillard. tu pense que je suis grave en retard???

en tout cas merci t'es trop génial. car pour trouver quelqu'un qui t'aide c'est la galère mais quand tu trouve putain que ça remonte le moral.

:clin:
cedr1c

Message par cedr1c »

marie-jeanne
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Message par marie-jeanne »

pepette39 a écrit :
en fait je veux arriver à dire qu'il faut faire abstraction en tant que soignant de ces propres représentations. Et que pour cela les équipes en service de soins généraux ne sont pas forcément formé à cela.

je pars d'une situation vécu en service de chirurgie ou un patient est arrivé avec une suspicion de fracture du col du fémur (qui n'en était pas une) à la suite d'une chute en état d'ébriété
tous les ttt nécessaires lui été dispensés mais à aucun moment il n'ont abordé le sujet de l'alcoolisme.


Puisque c'est une situation " vécue "
:fleche: qu'as tu éprouvé..ressenti..toi...a l'arrivée de ce patient :?:

Ton post évoque la "toxicomanie " et içi tu parles d'alcolisme?
est ce la même " représentation "pour toi ?

Que signifie pour toi "faire abstraction" de ces représentations lorsqu'on est soignant??
le théatre c'est simple:tu t'assieds dans le noir et tu écoutes la lumière.(Bobin)
pepette39
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Message par pepette39 »

je vous remercie pour vos idées
pour moi alcoolisme ou toxicomanie c'est pareil du fait de la notion de dépendance. pourquoi n'aborde t'on pas le sujet clairement avec patient hopitalisé en service.

pour moi il s'agit bien là des représentations que l'on s'en fait, et qui bloque la communication.
du fait des représentations il y a un bloquage dans la relation d'aide et par la même occasion peut fermer les portes au sujet toxicomane pour l'accès au soins. (sensation d'être incompris, étiqueté, ou évaluer dès qu'il passe la porte)

c'est ce premier contact lors de l'hopitalisation pour une pathologie annexe qu'on peut essayer de comprendre, parler avec lui pour les orienter. même s'il n'y a pas de demande d'arrêt.
mettre toutes les chances de son côté pour rassurer et faire comprendre qu'il est possible de l'aider, même si c'est pas toute suite s'il n'est pas prêt.
quand lui même il en éprouvera le besoin (avant ça ne sert à rien)
il aura moins de difficulté à ce faire prendre en charge.

mais si l'équipe reste dans le silence (l'incongruence) il est fort possible que l'hospitalisation ne se passe pas bien et que part la suite l'usager se coupe du système de soins.

alors peut être le retrouvera t'on en obligation de soin dans une autre structure. mais qui dit obligation de soin dit pas forcément le bon moment pour lui.
cedr1c

Message par cedr1c »

si tu as lu mon lien, tu as vu que ce n'est pas pareil au niveau des représentations du fait que l'un des produit est légal, l'autre non.
Dans les pays musulmans (Afghanistan par exemple), le pavot est culturel, l'alcool prohibé, les représentations sont donc inversées
pepette39
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Message par pepette39 »

oui mais l'alcoolisme reste tabou car c'est mon sujet de dépard.

JE SAIS PLUS COMMENT FAIRE!!!
sissiou
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tfe

Message par sissiou »

Je trouve ton sujet hyper interessant. Ton questionnement tout est très bien.
Moi, j'ai traiter pour mon tfe de la relation d'aide et VIH.
J'ai mis en lien les attitudes du soignant dans la relation d'aide selon Carls Roggers (empathie, congruence, attention positive inconditionnelle) avec les mecanismes de défenses inconscients et l'impact de la maladie (stigmatisation, discrimination...) qui va à l'encontre du "soin" droit de l'homme.
J'ai pensée à "quelle est l'incidence "du vecu personnel, des préjugés, des représentations.."....de la toxicomanie, sur la relation d'aide que l'ide doit mettre en place lors de l'hospitalisation?
"De quelles ressources L'IDE dispose-t-elle pour faire évoluer ses propres représentations, de telle manière qu'elle soit à meme de respecter celles de la personne soignée, dans le cadre d'une demarche de soins personnalisé?

En fait tu veux arriver à dire que:" la relation d'aide qui doit exister entre l'IDE et le toxico, lors de son accompagnement, est entravée par la mise en place inconsciente par l'ide de mecanismes de defenses mais aussi par ses propres représentations.

Voilà, si j'ai des idées supplémentaires, je te fais signes. En esperant t'avoir aidée un ptit peu!
IDE DEPUIS LE 16 MARS.......
laetitia.ide
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mémoire D.U: PEC addictions dans service de psy générale

Message par laetitia.ide »

Bonjour, je suis infirmière en psychiatrie depuis 2 ans, et dans le cadre d'un diplome universitaire sur la prise en charge de la comorbidité schizophrénie/addiction je recherche des documents sur la prise en charge des addictions en services de psychiatrie générale.
Ou alors si vous pouvez m'indiquer les difficultés que vous rencontrez dans la prise en charge des patients toxicomanes dans les services
Merci à tous ceux et toutes celles qui pourront m'aider.
Laetitia
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Lou22
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Message par Lou22 »

Bonjour, si tu veux une réponse, va dans la rubrique "TFE", et précise dans ton titre le sujet de ton message...
IDE pédopsy
"On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs - mais il est étonnant de voir combien on peut casser d'oeufs sans faire d'omelette décente" (loi de Murphy)
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fanmapuce
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Message par fanmapuce »

Les difficultés de PEC découlent je pense du manque de formation, de la méconnaissance des mécanismes de l'addiction; c'est déjà pas le plus gros de nos patients (enfin pour ma part, et je parle d'addictions autre que l'alcool) alors on a pas trop l'habitude. La PEC est difficile, la relation avec le patient toxicomane est dure à cerner, il y a souvent de la méfiance, de la manipulation, etc...

L'autre difficulté est aussi le temps que peut te prendre ce type de patient, surtout durant la période de sevrage; cette période est tellement difficile et douloureuse pour eux qu'il faudrait presque être en permanence avec eux, répondre à leurs demandes, essayer de les apaiser, etc....sauf que tu en as 25 autres à coté !!!!

Je dirais que la chance qu'on a dans notre service c'est qu'un des médecin travaille également sur une consult pour toxicomanes et s'est formée, donc elle nous aiguille beaucoup dans nos PEC.
Je me laisse pousser les envies... (Tété)

C'est pendant qu'on calcule, qu'on analyse les pour et les contre que la vie passe et qu'il ne se passe rien... (Marc Lévy)
eaudisseys
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TFE : toxicomane

Message par eaudisseys »

bonjour, je rentre en troisième année en septembre. Je bosse un peu sur mon sujet de TFE. J'ai ma situation de départ : un toxicomane qui vient en service de médecine pour une coloscopie. Très difficile de le garder au lit avec ses perf, très difficile de le garder à jeun, très difficile à ce qu'il n'aille pas fumer sa clope ... donc, évidemment, il est parti fumer avec sa perf et a mangé. Donc, en fait, ma question de départ est super dur à trouver, j'ai du mal. Je verrais : "comment faire pour qu'un patient toxicomane soit coopérant aux soins" ou bien "comment sait-on à l'entrée en service que le patient est toxicomane" ou bien "pourquoi les ide se sentent mal à l'aise devant un patient toxicomane" ... en fait, j'ai plein de questions, mais je ne sais pas exactement ce qu'on attend de nous donc je ne sais pas par où commencer. Avez-vous une idée, pouvez-vous m'aider ? merci
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wyllette
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Message par wyllette »

as tu lu des documents sur la toxicomanie ou les conduites addictives en général ? des revues soins, soins psychiatrie?
moi, un sujet comme ca, je ne me sens pas.... à l'aise..
.
je verrai plutot toxicomanie, entretien d'accueil spécialisé ,contrat et adhesion aux soins...


dans un service de medecine generale, lorsque nous avons un patient toxicomane nous nous sentons désemparés par l absence de personnel qualifié comme psychologue, psychiatre, infirmier en psychiatrie meme si nous inf en soins generaux possedons un savoir issus de l ifsi sur les addictologies et la psychiatrie...

nous avons un savoir issus de ifsi sur le point theorique, mais ni savoir faire , ni savoir etre..

voici quelques pistes

le fait qu elle soit "toxico" est connu par l'anesthesiste et le gastroenterologue donc par l inf qui prendra renseignements sur son dossier
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