Sexualité des patients en psychiatrie

[Vanice]

j'aimerais avoir l'avis de ceux qui ont été confronté à des actes sexuels en milieu psy, et à la difficulté qu'on a de savoir si les participants sont tous reellement consentants.

Il m'est arrivé de voir en stage, un monsieur de 130 kilos, PHC, qui a une passion pour la sodomie avec tout ce qui passe par là.
J'ai été surprise de voir que l'equipe ne faisait rien (ou ne pouvait rien faire?) pour cadrer tout ca...la seule fois où qqchose a été fait c'etait quand un autre patient a hurlé pendant l'acte et etait visiblement très perturbé par la suite, l'equipe a fait en sorte que ces deux là ne se croisent plus nulle part, c'est tout....

mais dans un milieu fait de SCZ, PMD, PHC et autres BDA, comment fait-on pour savoir si ces actes sont consentants, le besoin à la sexualité est une chose, mais dans ce cadre là ca me semble soumis à la plus grande prudence non?

[juanito]

les relations sexuelles ne sont logiquement pas tolérées en psychatrie ,les patients sont la pour des troubles du comportement divers,les dérives n'existent qu'en cas de laxisme de l'equipe médicale et paramédicale.lors d'un stage en psy ,un patient avait eu des rapport avec une patiente déshinibée sexuellement ,viré illico par le médecin chef.l'hopital est un lieu de soin pas de débauche,il y a des règles a respecter et a faire respecter.

[Vanice]

c'est bien ce que je pensais, mais ce que je comprends pas c'est pourquoi l'equipe laisse passer...

[lvleLoDy]

Bonjour,

je souhaiterais savoir si vous avez déjà participé à des formations sur la sexualité des patients atteints de troubles psychiatriques et comment aborder ce thème avec eux ?

Sinon, existe-t-il ce genre de formation dans l'établissement dans lequel vous travaillez ?

Merci pour vos réponses

[Blue Dolfin 68]

Idem. D'ailleur je me demande s'il existe des formations a ce sujet. Je crois qu'il faut en réfléchir en équipe et au cas par cas.

Il y a des patients qui gèrent leur sexualité comme n'importe quel individu, comme vous et moi. Après il y a les exhibitionnistes mais cela fait partis de leur pathologie et il faut les recadrer même si c'est un tavail bien souvent répétitif. Apres il y a aussi les patients qui ont "des petites pulsions" donc il faut s'assurer que l'autre personne est bien consentente et non forcée. Par exemble lorsqu'on surprend une fellation => lui tient t il la tête?a t elle lair de ne pas en avoir envie? bien sur on ne reste pas une demi heure devant pr savoir tout ça... Mais il y a aussi des patients qui sont des résidents et eux aussi ont roit à une vie sexuelle. Donc du coup quand cela déborde dans es mieu public il suffit de leur rappeler qu'ils ont leur chambre pr aire ce genre de choses.

Voila enfin c'est pas grand chose mais c'est ce que moi je pense. J'espère avoir pu t'aider!

bonne continuation

[lvleLoDy]

merci pour vos réponses.

En fait c'est surtout une formation sur la prévention des IST en psychiatrie qui m'interesse.

Mais je cherche à discuter avec des IDE ou ISP qui aurait participé à des formations sur la sexualité, sur la prévention des IST, sur l'éducation sexuelle en psychiatrie.

Ainsi que des infirmiers qui mettent en place une prévention des IST.

Si quelqu'un a quelques min à m'accorder ca serait volontiers.

Merci encore

[boup]

pas de formations non plus par ici
par contre il y a 2 ans je crois ils ont créé un comité d'ethique et de prevention des risques qui mene notament des actions sur la prevention de la sexualité. il me semble que c'est un trucqui se met en place dans pas mal d'hosto mais la sexualité des patients reste un sujet tabou dont ils parlent peu pour la plupart.

[lvleLoDy]

Connaissez vous le nom exact de ce comité ?

merci pour vos réponses

[invite584]

Malheureusement la plupart des actions dans ce sens la échouent complètement lorsqu'il s'agit de patients "très" psychotiques.
Ex:
Une patiente de mon service ala sexualité exacerbée et complètement délirante (elle pense soigner le cancer en faisant des fellations-c'est fous le nombre de patients qui ont des métastases dans mon service .
Elle se prétend un homme et les hommes sont les femmes...
Rien a faire avec des patients comme cela.

[djehouty]

Euh oui pourquoi pas
Mais l’idée de laisser mon outil entre les mains et les dents d’une psychotique m’effraies un peu…
Certains sont soient très en manque, soient vraiment courageux…

[lvleLoDy]

c'est bien le problème de ce sujet qui reste à mon gout encore trop tabou.

Merci pour les liens .

Puis -je te contacter en pm cedr1c ?

merci encore pour vos réponses

[lvleLoDy]

Alors personne n'a fait de formation sur ce sujet ?

[boup]

j'va essayer de mettre la main sur quequ'un du comité d'ethique c'est leur dada du moment.
ca doit faire 6ans que je vois des preservatifs dans le service. ca doit faire 2 ans que c'est les patients qui en ont l'usage...

[nicoducac]

sujet évidemment délicat.. pas vu de formation la dessus dans mon hosto mais c'est effectivement un sujet récurrent dans les discutions d'équipe et notamment dans les services qui accueilent des patient au long cours. La sexualité est évidemment une part importante de la vie d'un être humain, qu'il soit malade mental ou non il me semble, mais le sujet soulège tellement d'interdits, de non dits, ...n'oublions pas que la masturbation des jeunes garçon était il n'y a pas 50 ans, punie par l'église et considérée comme un péché, alors qu'on soit croyant ou non, ces repères judéo-chrétiens ne sont pas encore prêts à voler en éclats.. malheureusement (enfin ça c'est mon avis ..)
Si ça ne tenait qu'à moi les patients pourrai avoir des rapports sexuels dans les services à condition évidemment que le sujet ai pu être abordé avec eux au préalable afin d'évaluer leur capacité à ne pas se mettre en danger. Lorsqu'il n'en sont pas capable il faudrai sans doute intervenir..mais tout cela reste TRES délicat et doit être étudié au cas par cas.

[fanfan50]

Bonjour, voilà mon problème,
infirmière en psy dans une unité de prise en charge au long court, mon dernier casse-tête éthique est le suivant:
un patient psychopathe, atteint du sida et de l'hépatite c, a des relations sexuelles avec une patiente atteinte de troubles du caractère et défisciente intellectuellement. Bien entendu le tout sans protection. Ce patient est connu pour avoir tout le temps des relations sans protection (alors qu'il est bien conscient de ce qu'il faut faire).
Bien entendu, il nie tout en bloc, mais passe tout son temps avec elle et la cherche tout le temps. Elle, nous lui avons donné un "cours" d'éducation sexuelle. Enfin, le problème vous l'aurez compris, c'est qu'elle n'est pas consciente qu'il profite d'elle (ce qui ne nous regarde sûrement pas), mais surtout qu'il l'expose aux virus du sida et de l'Hc. Préserver le secret professionnel dans ces moments est bien difficile...

En plus, le médecin refuse de prescrire un bilan dépistage "y a rien d'urgent", et les collègues rajoutent "on n'est même pas sûr qui s'est passé quelque chose..."
Voilà...c'est peut-être un peu brouillon, mais c'est du à l'énervement que la situation m'inspire...
Si jamais vous aviez un conseil...n'hésitez pas!
Bonne journée!