Suicide d'un patient de 60 ans en service de médecine
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Suicide d'un patient de 60 ans en service de médecine
Bonjour à tous et à toutes,
je suis un peu étonnée de ce que je viens d'apprendre. J'avais en réa un patient de 60 ans qui était cérébralement pratiquement décédé, intubé/ ventilé qui avait tenté de se suicider, mais je croyais que c'était chez lui.
J'ai appris aujourd'hui qu'en fait, ce patient était en médecine interne pour un pb totalement différent d'une dépression, en chambre double.
Il a attendu que son voisin de chambre aille faire sa toilette, et il s'est pendu à la potence de son lit...
Le voisin de chambre découvrant la scène a appelé désespéremment les AS et IDE, et une AS témoignait "on ne s'est pas pressé nous" (je trouve ça plutôt limite je ne sais pas ce que vous en pensez).
Quand elles sont "enfin" arrivées, elles ont découvert le patient pendu, et le voisin de chambre affolé.
Elles n'ont rien pu faire pour le sauver étant donné que le mal était déjà fait, l'activité cérébrale était pratiquement néante.
Comment peut-on en arriver là dans un service?
Comment ce patient avec des ATCD dépressif n'a pas été suivi?
Pourquoi les AS et IDE ont ils mis tant de temps avant de le découvrir alors que le voisin criait à l'aide tant qu'il le pouvait?
Je suis assez choquée d'apprendre que ça puisse se passer ainsi en service, même si je sais, on ne peut pas tout mettre en oeuvre pour qu'un patient suicidaire ne se suicide pas, mais ne pouvait-on pas le placer en surveillance +++ en psychiatrie?
A ce jour, il est décédé, nous l'avons maintenu plus de 40 jours en réa... Je trouve que c'est un acharnement, mais nous ne sommes pas là pour euthanasier nos patients, et comme il convulsait en permanence, nous ne pouvions diagnostiquer une mort cérébrale.
Je voulais juste récolter vos témoignages, car cette situation m'a relativement choqué...
Merci
je suis un peu étonnée de ce que je viens d'apprendre. J'avais en réa un patient de 60 ans qui était cérébralement pratiquement décédé, intubé/ ventilé qui avait tenté de se suicider, mais je croyais que c'était chez lui.
J'ai appris aujourd'hui qu'en fait, ce patient était en médecine interne pour un pb totalement différent d'une dépression, en chambre double.
Il a attendu que son voisin de chambre aille faire sa toilette, et il s'est pendu à la potence de son lit...
Le voisin de chambre découvrant la scène a appelé désespéremment les AS et IDE, et une AS témoignait "on ne s'est pas pressé nous" (je trouve ça plutôt limite je ne sais pas ce que vous en pensez).
Quand elles sont "enfin" arrivées, elles ont découvert le patient pendu, et le voisin de chambre affolé.
Elles n'ont rien pu faire pour le sauver étant donné que le mal était déjà fait, l'activité cérébrale était pratiquement néante.
Comment peut-on en arriver là dans un service?
Comment ce patient avec des ATCD dépressif n'a pas été suivi?
Pourquoi les AS et IDE ont ils mis tant de temps avant de le découvrir alors que le voisin criait à l'aide tant qu'il le pouvait?
Je suis assez choquée d'apprendre que ça puisse se passer ainsi en service, même si je sais, on ne peut pas tout mettre en oeuvre pour qu'un patient suicidaire ne se suicide pas, mais ne pouvait-on pas le placer en surveillance +++ en psychiatrie?
A ce jour, il est décédé, nous l'avons maintenu plus de 40 jours en réa... Je trouve que c'est un acharnement, mais nous ne sommes pas là pour euthanasier nos patients, et comme il convulsait en permanence, nous ne pouvions diagnostiquer une mort cérébrale.
Je voulais juste récolter vos témoignages, car cette situation m'a relativement choqué...
Merci
Ex ESI en perdition
Ex AS perdue
Aurevoir le paramédical...
Depuis, chargée de clientèle, ça va mieux
Ex AS perdue
Aurevoir le paramédical...
Depuis, chargée de clientèle, ça va mieux

Dernièrement, nous avons eu une admission d'un monsieur. l venait du court séjour; l'AS me dit qu'il est suicidaire et qu'il a déjà tenté de se jeter par la fenêtre. Nous, équipe, un peu angoissée! Le médecin du service arrive et je lui répète les dires de l'AS. Elle me dit qu'il faut pas qu'on s'inquiète.
10 minutes plus tard, le médecin vient de consulter son dossier médical; elle arrive en trombe et en panique ( je précise que le service est situé au 4ème étage). Elle a harcelé le psy qui l'avait déjà vu et au final, elle a réussi à le faire transférer en psy!
Pendant ce temps, on laissait la porte de sa chambre ouverte; impossible de retirer la poignée de la fenêtre ( les techniciens ont refusé car interdit de le faire). On la surveiller +++ jusqu'à son départ.
quel soulagement!
10 minutes plus tard, le médecin vient de consulter son dossier médical; elle arrive en trombe et en panique ( je précise que le service est situé au 4ème étage). Elle a harcelé le psy qui l'avait déjà vu et au final, elle a réussi à le faire transférer en psy!
Pendant ce temps, on laissait la porte de sa chambre ouverte; impossible de retirer la poignée de la fenêtre ( les techniciens ont refusé car interdit de le faire). On la surveiller +++ jusqu'à son départ.
quel soulagement!

- Lilou_44
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- Localisation : voyage entre le 44 et le 72
oui
on ne peux pas toujours gérer ce genre de situation..
à mon dernier stage un patient qui allait bien sauf un problème de plaquettes : il en avait que 1 000 donc il fallait faire attention aux chocs pour ce monsieur et comme il déambulait pas mal la nuit les barres de sécurité lui ont été mises.
Seulement il existe une zone d'échappement... dans la nuit le patient s'est levé une premiere fois pour allé aux toilettes (lumiere allumée) en passant par dessus les barres.
Pendant les transmissions du matin il a certainement voulu y retourné : résultat on l'a retrouvé pendu par la zone d'échappement le sang avait monté c'était pas facile à voir
bref voilà il y a tant de questions...
les barres prescription ou non ??
doit on dire la réalité à la famille?? (ici le médecin à fait croire à un AVC)...

à mon dernier stage un patient qui allait bien sauf un problème de plaquettes : il en avait que 1 000 donc il fallait faire attention aux chocs pour ce monsieur et comme il déambulait pas mal la nuit les barres de sécurité lui ont été mises.
Seulement il existe une zone d'échappement... dans la nuit le patient s'est levé une premiere fois pour allé aux toilettes (lumiere allumée) en passant par dessus les barres.
Pendant les transmissions du matin il a certainement voulu y retourné : résultat on l'a retrouvé pendu par la zone d'échappement le sang avait monté c'était pas facile à voir

bref voilà il y a tant de questions...
les barres prescription ou non ??
doit on dire la réalité à la famille?? (ici le médecin à fait croire à un AVC)...
ESI 2006/2009 !
3è année qui se termine enfin...
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- Norma Colle
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quelles sont les mesures appliquées pour éviter les suicides en psy?l
Ok pour les mesures évidentes comme fermer les fenêtres à clé, pas d'objets tranchants ou pointus ou en verre, pas de cannes , pas de potence..., pas de petits cuillères, pas de produits liquides à disposition (shampoing, etc...)
Là où je me pose la question (je suis débutante
) ce sont par exemple les bas de contention. Je me dis que ces bas pourraient bien être utilisés pour se pendre à une poignée de porte , fenêtre...De même les bandes posées autour d'attelle plâtrées, par quoi les remplacez-vous?
Ok pour les mesures évidentes comme fermer les fenêtres à clé, pas d'objets tranchants ou pointus ou en verre, pas de cannes , pas de potence..., pas de petits cuillères, pas de produits liquides à disposition (shampoing, etc...)
Là où je me pose la question (je suis débutante

- patin couffin
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- Norma Colle
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document AFFSAPS sur utilisation et danger barrière de lit
http://recherche.sante.gouv.fr/search97cgi/s97_cgi
prendre le premier sujet intitulé:mise au point sur la bonne utilisation des barrières de lit
http://recherche.sante.gouv.fr/search97cgi/s97_cgi
prendre le premier sujet intitulé:mise au point sur la bonne utilisation des barrières de lit
Dernière modification par Norma Colle le 19 juin 2007 20:37, modifié 2 fois.
- Lilou_44
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christèle a écrit :mais est ce que si qqn était venu dès que le voisin de chambre a crié il aurait eu des chances? C'est ça au fond qui me trouble...
si son voisin l'à vu de suite certainement mais bon c'est fait c'est normal que tu t'interroge comme ça c'est pas facile à vivre car tu veux faire du mieux que possible, mais le patient aurais récidivé sa tentative de toute manière...
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O°Mystiq°O a écrit :christèle a écrit :mais est ce que si qqn était venu dès que le voisin de chambre a crié il aurait eu des chances? C'est ça au fond qui me trouble...
PAs forcément.. une pendaison interrompt vite le flux sanguin.. Donc séquelles irréversibles très rapidement..
On ne peut pas répondre à une telle question, il y a différents types de pendaisons...
Et puis avec des si...
Quelqu'un de déterminé a peu de chance de se raté, en général il a préparé, repéré, minuté afin de ne pas être dérangé pendant...
La pensée vole, et les mots vont à pieds.
- Miss Marion
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je suis d'accord avec toi je bosse ds un hopital de proximité ou nous recevons tous ce qui arrive aux urgences on a souvent des depressifs des alcooliques qui sont en sevrage plus ou moins forcés, moi aussi je me pose la question ds un sertvice au 4 etages ou on a encore des balcons non condamnés, et ou les fenetres s'ouvrent entièrement que font ces patients ds ses services la??? Apparamment tout le monde s'en fou on met des cadenas et on attends, je precise que ds notre service on est 2 IDE pour 28 patients et 2 AS, avec parfois 5 patients en soins palliatifs alors sureveiller un a un les patients c'est pas possible humainement , ces patients ne devraient pas etre ds ce type de service! On a deja eu 2 deces une s'est jeté du blacon et l'autre s'est jete ds les escaliers du 4 eme
"un homme n'est vieux que quand les regrets ont pris chez lui la place des rêves"
Fermière en enfer...euh en médecine interne...
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