Attaque de panique (crise d'angoisse)
Modérateur : Modérateurs
salut à tous et toutes, vous qui êtes sujets aux crises d'angoisses OU aux attaques de panique , (C'EST PAS PAREIL !!)
Voici ce que je peut vous en dire avec mon expérience d'infirmier psy aux urgences: d'abord et c'est le plus important, on en meurre pas, la dangerosité physique est nulle à moins d'avoir un réél gros souci cardiaque ou respiratoire préexistant.
Ensuite , faut pas tout mélanger: l'attaque de panique est notamment caractérisé par le "sentiment de mort imminente", ce que tout le monde ne ressent pas forcément et c'est surtout cela qui la différencie de la bouffée d'angoisse aigue.
Le risque d'évolution péjorative est de dévelloper des conduites d'évitement: cad qu'on ne va pas faire qqch ou aller qqpart parce que l'on craint de faire une crise. C'est ce qui signe la gravité du problème: le retentissement social.
Comment s'en débarrasser ? rien n'est simple malheureusement... pas de solution miracle mais sachez tout de même ceci et c'est TRES IMPORTANT: plus de 90% des gens atteints de bouffées d'angoisse aigue ou d'attaques de panique voient leurs troubles regresser puis très souvent disparaître en quelques années donc patience et optimisme.
Les 10% qui restent sont souvent les malades mentaux dont le problème mental est découvert par le suite...
certains AD sont indiqués dans ces troubles mais ont des effets divers en fonction des personnes.. les anxiolytiques classiques sont utiles aussi mais tout cela reste bien "paliatif".
Un petit truc à méditer maitenant: j'ai lu plus haut un étudiant (ou étudiante je sait plus..) qui disait que cela ne lui était jamais arrivé en stage.. cela ne m'étonne pas, surtout s'il était concentré et intéressé par ce qu'il faisait (cad pas entrain de se focaliser sur l'éventuelle angoisse à venir.)
Mon conseil: soignez votre "hygiène mentale" : dormez suffisament, mangez bien, faites du sport un peu, ayez des activités extra études ou extra pro dans lesquelles vous prennez du plaisir, soignez les rapports avec vos proches et faites pas comme moi, passez pas des heures devant l'ordi...ménagez vous aussi des moments de solitude ou d'intimité avec vous même (je dit ça surtout pour les mamans et papas..) c'est un acte important pour le psychisme.
Si malgré tout cela rien n'y fait, dites vous que CELA NE DUREREA PAS ETERNELLEMENT comme un médecin à pu le dire à l'un d'entre vous.
(d'abord il en sait rien, cet idiot !!).
Je vous souhaite à tous et toutes une vie sereine et épanouie, mais dites vous bien que l'angoisse est également utile et que vouloir à tout prix s'en débarrasser complètement est illusoire et parfois néfaste.
Voici ce que je peut vous en dire avec mon expérience d'infirmier psy aux urgences: d'abord et c'est le plus important, on en meurre pas, la dangerosité physique est nulle à moins d'avoir un réél gros souci cardiaque ou respiratoire préexistant.
Ensuite , faut pas tout mélanger: l'attaque de panique est notamment caractérisé par le "sentiment de mort imminente", ce que tout le monde ne ressent pas forcément et c'est surtout cela qui la différencie de la bouffée d'angoisse aigue.
Le risque d'évolution péjorative est de dévelloper des conduites d'évitement: cad qu'on ne va pas faire qqch ou aller qqpart parce que l'on craint de faire une crise. C'est ce qui signe la gravité du problème: le retentissement social.
Comment s'en débarrasser ? rien n'est simple malheureusement... pas de solution miracle mais sachez tout de même ceci et c'est TRES IMPORTANT: plus de 90% des gens atteints de bouffées d'angoisse aigue ou d'attaques de panique voient leurs troubles regresser puis très souvent disparaître en quelques années donc patience et optimisme.
Les 10% qui restent sont souvent les malades mentaux dont le problème mental est découvert par le suite...
certains AD sont indiqués dans ces troubles mais ont des effets divers en fonction des personnes.. les anxiolytiques classiques sont utiles aussi mais tout cela reste bien "paliatif".
Un petit truc à méditer maitenant: j'ai lu plus haut un étudiant (ou étudiante je sait plus..) qui disait que cela ne lui était jamais arrivé en stage.. cela ne m'étonne pas, surtout s'il était concentré et intéressé par ce qu'il faisait (cad pas entrain de se focaliser sur l'éventuelle angoisse à venir.)
Mon conseil: soignez votre "hygiène mentale" : dormez suffisament, mangez bien, faites du sport un peu, ayez des activités extra études ou extra pro dans lesquelles vous prennez du plaisir, soignez les rapports avec vos proches et faites pas comme moi, passez pas des heures devant l'ordi...ménagez vous aussi des moments de solitude ou d'intimité avec vous même (je dit ça surtout pour les mamans et papas..) c'est un acte important pour le psychisme.
Si malgré tout cela rien n'y fait, dites vous que CELA NE DUREREA PAS ETERNELLEMENT comme un médecin à pu le dire à l'un d'entre vous.
(d'abord il en sait rien, cet idiot !!).
Je vous souhaite à tous et toutes une vie sereine et épanouie, mais dites vous bien que l'angoisse est également utile et que vouloir à tout prix s'en débarrasser complètement est illusoire et parfois néfaste.
NICODUCAC infirmier psy en centre d'acceuil et de crise / urgence psychiatrique.
Dans le désert, éteind ta lumière tu y verras plus clair...
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je rajoute aux propos de Nicoducac, ne pas se dire, "c'est de l'angoisse, en fait je n'ai rien" quand on a une oppression thoracique ou autre, il y a quand même quelquechose, qui se traite, se soigne et même assez facilement.
C'est une de mes activités les plus importantes, en tant qu'infirmier de psy aux urgences, et les conseils de "prévention" énnoncés par nico sont ceux que je donne aussi, prendre un temps pour soi me semble le plus important; ceux qui pensent gagner du temps en ne le faisant pas terminent par en perdre lors de leur crise d'angoisse.
C'est une de mes activités les plus importantes, en tant qu'infirmier de psy aux urgences, et les conseils de "prévention" énnoncés par nico sont ceux que je donne aussi, prendre un temps pour soi me semble le plus important; ceux qui pensent gagner du temps en ne le faisant pas terminent par en perdre lors de leur crise d'angoisse.
Ca fait longtemps que ça ne m'est pas arrivée une bonne crise d'angoisse,mais je ne regrette pas ce temps là!!
Perso je finissais souvent tétanisée, par terre, transportée aux urgences avec une injection de valium.
Mais je suivais un traitement prescrit pas un psy, et aujourrd'hui je ne prends plus (depuis pas longtemps mais c'est déjà une victoire) aucun anxiolytique (sauf le chocolat
).
Et je ne fais pas de crise d'angoisse pour l'instant
Perso je finissais souvent tétanisée, par terre, transportée aux urgences avec une injection de valium.
Mais je suivais un traitement prescrit pas un psy, et aujourrd'hui je ne prends plus (depuis pas longtemps mais c'est déjà une victoire) aucun anxiolytique (sauf le chocolat

Et je ne fais pas de crise d'angoisse pour l'instant

Ex ESI en perdition
Ex AS perdue
Aurevoir le paramédical...
Depuis, chargée de clientèle, ça va mieux
Ex AS perdue
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Moi aussi je suis sujette au crise de panique, depuis longtemps, c'est par passage et c'est souvent pour des broutilles car quand il y aurait des moments qui justifieraient j'en fasse, je suis plutôt zen (le monde à l'envers).
Ca rassure de voir que je ne suis pas la seule dans ce cas et moi aussi je vois un psy.
Je suis d'accord pour dire qu'il ne faut pas jouer la carte de l'évitement et qu'il y a des solutions.
Pour ma part j'ai essayé d'analyser ce qui me provoquait les crises en essayant à chaque fois de relativiser. A ce moment-là on a une vision peu rationnelle de ce qui nous pose un problème. C'est comme si on se trouve en équilibre sur un fil et qu'il ne faut pas grand chose pour tomber (pour que la crise se déclenche), quand on tombe, c'est l'escalade, on s'enfonce. Il faut essayer de se dire qu'on est pas sur un fil mais sur la terre ferme, C'est peut-être très métaphorique ce que je dis mais c'est comme cela que je le ressens.
La fatigue joue aussi beaucoup et le stress bien-sur. Mais dans mon cas, les crises se déclenchaient dans certaines situations bien précises (les anxiolytiques ne faisaient aucun effet) et quand on en a pris conscience, je pense qu'il faut travailler dessus.
Qu'en pensez-vous ?
Ca rassure de voir que je ne suis pas la seule dans ce cas et moi aussi je vois un psy.
Je suis d'accord pour dire qu'il ne faut pas jouer la carte de l'évitement et qu'il y a des solutions.
Pour ma part j'ai essayé d'analyser ce qui me provoquait les crises en essayant à chaque fois de relativiser. A ce moment-là on a une vision peu rationnelle de ce qui nous pose un problème. C'est comme si on se trouve en équilibre sur un fil et qu'il ne faut pas grand chose pour tomber (pour que la crise se déclenche), quand on tombe, c'est l'escalade, on s'enfonce. Il faut essayer de se dire qu'on est pas sur un fil mais sur la terre ferme, C'est peut-être très métaphorique ce que je dis mais c'est comme cela que je le ressens.
La fatigue joue aussi beaucoup et le stress bien-sur. Mais dans mon cas, les crises se déclenchaient dans certaines situations bien précises (les anxiolytiques ne faisaient aucun effet) et quand on en a pris conscience, je pense qu'il faut travailler dessus.
Qu'en pensez-vous ?
Effectivement, pour certaines personnes, ce sont des situations bien précises qui déclenchent la crise.. mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
L'identification du "sens" que cela peut avoir n'est pas un gage en soi de l'arrêt du problème malheureusement. J'ai rencontré un certain nombre de patient qui avaient travaillé longement sur cela et qui aviat fini par comprendre.. mais ils étaient étonnés et déçus que cela ne stoppe pas les angoisses. Voilà pourquoi, de plus en plus il me semble, la psychothérapie (au sens analytique) ne sert pas à grand chose pour traiter le problème en lui -même (mais on peut tout de même y trouver son compte car on apprend à se découvrir et c'est la plupart du temps positif pour l'épanuoissement perso..)
Courage donc.
L'identification du "sens" que cela peut avoir n'est pas un gage en soi de l'arrêt du problème malheureusement. J'ai rencontré un certain nombre de patient qui avaient travaillé longement sur cela et qui aviat fini par comprendre.. mais ils étaient étonnés et déçus que cela ne stoppe pas les angoisses. Voilà pourquoi, de plus en plus il me semble, la psychothérapie (au sens analytique) ne sert pas à grand chose pour traiter le problème en lui -même (mais on peut tout de même y trouver son compte car on apprend à se découvrir et c'est la plupart du temps positif pour l'épanuoissement perso..)
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NICODUCAC infirmier psy en centre d'acceuil et de crise / urgence psychiatrique.
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nicoducac a écrit :L'identification du "sens" que cela peut avoir n'est pas un gage en soi de l'arrêt du problème malheureusement. J'ai rencontré un certain nombre de patient qui avaient travaillé longement sur cela et qui aviat fini par comprendre.. mais ils étaient étonnés et déçus que cela ne stoppe pas les angoisses.
Effectivement dans mon cas, trouver l'origine du problème ne m'a pas permis de faire disparaitre les crises...
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cedr1c a écrit :cela permet néanmoins de les anticiper quelquefois.
(un anxiolytique quand la crise est bien installée, c'est souvent "pipi de chat".)



Alors si ça peut rassurer certain(e)s , l'attaque de panique est directement liée à une hypersécretion temporaire d'adrénaline..l'avantage de savoir ça, c'est que forcement à un moment, le taux d'adrenaline va revenir à la normale ..donc ça va passer

D'autre part, le corps humain est un système génial où tout a un sens et où chaque symtôme n'est qu'un système d'alerte: un moyen de vous dire qu'il y a un pb, quelque chose à régler

Donc , pour avoir largement vécu les "attaques de panique" (et à l'époque ce n'était même pas encore reconnu par la médecine


Et ensuite, tenir compte de l'alerte : voir ce qui dans votre vie actuellement peut poser pb, ce qui semble vous "déborder", ce que vous pensez ne pas pouvoir gérer et éventuellement alors consulter un psychothérapeute afin de vous aider à trouver les ressources nécessaires pour gérer ses pbs .
Et puis , une petite phrase que aide : "un problème sans solution est un problème mal posé " (Einstein)

Merci à flog pour ces précisions encourageantes et optimistes. j'ignorai la question "adrénaline" et c'est pour moi bien intéressant. j'en parlerai aux prochains patients que je rencontre avec ce type de Problème.
Si tu as d'autres infos pertinentes comme ça je suis preneur.
On a jamais fini d'apprendre.
Si tu as d'autres infos pertinentes comme ça je suis preneur.
On a jamais fini d'apprendre.
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nicoducac a écrit :Merci à flog pour ces précisions encourageantes et optimistes. j'ignorai la question "adrénaline" et c'est pour moi bien intéressant. j'en parlerai aux prochains patients que je rencontre avec ce type de Problème.
Si tu as d'autres infos pertinentes comme ça je suis preneur.
On a jamais fini d'apprendre.
euhhhhh


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