CANNABIS
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie
Voilà un point important...pour un sevrage réussi il faut être d'accord, je n'ai jamais vu un sevrage "de force" (pour la drogue comme pour l'alcool), il me semble même que cela n'est plus du tout pratiqué à l'heure actuelle, la phrase "Revenez vous soigner quand vous aurez arrêté de boire" n'est pas si éloignée de la réalité...
Reste à savoir au cas par cas quelle est la gravité et l'importance des troubles psychotiques (et donc du discernement) du patient concerné (ou proposé) et candidat au sevrage...
Reste à savoir au cas par cas quelle est la gravité et l'importance des troubles psychotiques (et donc du discernement) du patient concerné (ou proposé) et candidat au sevrage...
Reste à savoir si un névrosé tox, un borderline ou un psychopathe ont vraiment le choix aussi
Entièrement d'accord sur le reste. D'autant que la consommation de cannabis majore affreusement les symptômes schizophréniques ne serais ce que par la mauvaise métabolisation suite à cette consommation (même recepteurs ou tout du moins communs)

Entièrement d'accord sur le reste. D'autant que la consommation de cannabis majore affreusement les symptômes schizophréniques ne serais ce que par la mauvaise métabolisation suite à cette consommation (même recepteurs ou tout du moins communs)
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
Bonjour,
le sujet m'ayant fait sourire vu notre expérience ds notre unité, je me permets de vous laissez nos façons de faire.
Chez nous, la drogue se trouve si facilement que des gens de l'extérieur viennent se fournir à la cafétéria de l'hôpital. Alors les patients délirants sous produits ou ceux qui en ont pleins les poches c'est fréquent.
Côté réaction soignante, on nous renvoie que nous ne sommes pas flics, nous ne sommes pas là pour faire la loi. Pour autant, les patients décompensants sous "prods", nous devrions pouvoir intervenir, et bien non, même pas, les médecins refusent d'agir. Nous ne pouvons que leur rappeler l'effet néfaste de cette consommation, puisque même si contrat, aucune conséquence n'est retenue.
Franchement, où je travaille, autant dire que c'est cautionné tant rien n'est fait! Bon courage pour supporter de travailler ainsi.
le sujet m'ayant fait sourire vu notre expérience ds notre unité, je me permets de vous laissez nos façons de faire.
Chez nous, la drogue se trouve si facilement que des gens de l'extérieur viennent se fournir à la cafétéria de l'hôpital. Alors les patients délirants sous produits ou ceux qui en ont pleins les poches c'est fréquent.
Côté réaction soignante, on nous renvoie que nous ne sommes pas flics, nous ne sommes pas là pour faire la loi. Pour autant, les patients décompensants sous "prods", nous devrions pouvoir intervenir, et bien non, même pas, les médecins refusent d'agir. Nous ne pouvons que leur rappeler l'effet néfaste de cette consommation, puisque même si contrat, aucune conséquence n'est retenue.
Franchement, où je travaille, autant dire que c'est cautionné tant rien n'est fait! Bon courage pour supporter de travailler ainsi.
fanfan50 a écrit :Bonjour,
le sujet m'ayant fait sourire vu notre expérience ds notre unité, je me permets de vous laissez nos façons de faire.
Chez nous, la drogue se trouve si facilement que des gens de l'extérieur viennent se fournir à la cafétéria de l'hôpital. Alors les patients délirants sous produits ou ceux qui en ont pleins les poches c'est fréquent.
Côté réaction soignante, on nous renvoie que nous ne sommes pas flics, nous ne sommes pas là pour faire la loi. Pour autant, les patients décompensants sous "prods", nous devrions pouvoir intervenir, et bien non, même pas, les médecins refusent d'agir. Nous ne pouvons que leur rappeler l'effet néfaste de cette consommation, puisque même si contrat, aucune conséquence n'est retenue.
Franchement, où je travaille, autant dire que c'est cautionné tant rien n'est fait! Bon courage pour supporter de travailler ainsi.
moi c'est votre message qui me fait "presque" rire...( je mets les guillemets car mon but n'est pas de VOUS heurter.) C'est l'extravagance banalisée de la situation que me fait "presque rire"...
vous semblez tellement désabusé(e)....face à tellement d'inertie....
y en a qui appelle ça la TO-LE-RAN-CE.....?????
"faut être COOOOOOOOOOOOOOOL........!!!!!!"
" faut pas se trendre la TEEEEEEEEEEEEEEEEETE.....!!!!!"
faites gaffe le jour où vous recevez un gros détraqué sexuel....des fois qu'on le laisse "se servir" sur place ( enfin nul doute que dans ce cas , les médecins penseraient à protéger "leurs arrières"....

Lettre du JIM aujourd'hui:
Le cannabis est l’une des substances illicites les plus couramment consommées dans la plupart des pays du monde. Environ 20 % des sujets jeunes avouent y recourir au moins une fois par semaine et c’est pendant l’adolescence que les pics de consommation sont atteints, à un moment où le cerveau s’avère particulièrement vulnérable aux toxiques environnementaux les plus divers. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (Ofdt), 12,4 millions de français de 12 à 75 ans ont affirmé en 2005 avoir fumé un joint au moins une fois dans leur vie et 1,2 million sont des usagers réguliers.
Les données expérimentales et les enquêtes épidémiologiques suggèrent que l’exposition régulière au cannabis peut entraîner des troubles affectifs et psychotiques, certes légers et en règle transitoires, mais réels. Ces effets aigus doivent être dissociés des désordres chroniques potentiellement associés à cette toxicomanie. Des questions subsistent quant aux liens éventuels entre cette dernière et des pathologies psychiatriques structurées, telles la dépression, la schizophrénie ou d’autres entités. La réponse ne peut provenir que d’études longitudinales menées à long terme et non d’autres approches plus ponctuelles, notamment des essais randomisés où le cannabis a été utilisé à des fins thérapeutiques.
Une revue systématique des articules publiés sur le sujet dans la littérature internationale a permis d’analyser 35 études de ce type, isolées à partir de 4 804 références. L’extraction des données et l’évaluation de leur qualité ont été faites en double par des opérateurs indépendants.
Les résultats ne sont pas rassurants, même s’ils doivent être interprétés avec toute la prudence qui est de mise dans ce type d’analyse. La consommation régulière de cannabis serait associée à une augmentation du risque de troubles psychotiques quels qu’ils soient, avec un odds ratio (OR) ajusté de 1,41 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,20 à 1,65).
Qui plus est, il semble exister une relation de type dose-effet entre la prise de cannabis et le risque précédent, l’OR ajusté atteignant 2,09 (IC95 de 1,54 à 2,84) chez les plus gros consommateurs de cette drogue. Ces résultats restent valables, si l’analyse se focalise sur les troubles psychotiques entrant dans des psychopathologies structurées. Les relations sont nettement moins évidentes quand il s’agit de dépression, d’idées suicidaires ou de troubles anxieux.
De cette revue systématique des données disponibles, il ressort que l’exposition régulière au cannabis augmente significativement le risque de troubles psychotiques à long terme, indépendamment des facteurs de confusion et des effets transitoires de la toxicomanie. Ces résultats émanent d’études longitudinales qui sont la référence dans le domaine de l’évaluation épidémiologique et il est difficile de les dénigrer, malgré les limites des revues systématiques. Il est d’ailleurs peu probable que d’autres études seront désormais entreprises sur ce sujet.
Force est d’admettre, avec les auteurs, qu’il existe actuellement assez d’arguments pour dissuader les sujets jeunes, notamment les adolescents, de s’adonner à une toxicomanie qui ne saurait être considérée comme légère. Rien ne permet d’aller dans ce sens, même s’il est évident que le danger concerne en priorité des sujets prédisposés qu’il est difficile de distinguer des autres au moment de l’adolescence, période la plus critique qui soit.
Dr Giovani Alzato
Moore THM et coll. : Cannabis use and risk of psychotic or affective mental health outcomes : a systematic review. Lancet 2007 ; 370 : 319-328.
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
Gutts a écrit :Mareme ???? explique-moi le rapport entre un détraqué sexuel et un consommateur de cannabis s'il te plait.
c'est pas le rapport entre les deux personnes....
le rapport c'est avec un milieu "de soins" qui peut acceuillir l'un comme l'autre individu (services psy dont parlent certains forumeurs... )
et le fait qu'en tant que soignants nous sommes amenés à prendre des positions.....ne serait-ce que pour protéger les autres "patients"...
si la consommation , l'échange voire la vente de drogues diverses ne posent pas problème....pourquoi par exemple l'échange sexuel en poserait ?
doit-on , sous prétexte que nous ne pouvons interdire la consommation à certains , DANS un lieu précis dit de "SOINS" , laisser l'échange se faire ?
Seulement parceque ce n'est pas le même problème.
Certains patients sont plus toxicophiles que toxicomanes, en particulier les psychotiques. Consommer des toxiques les change de statut (ce n'est pas un fou, mais un toxico, un peu plus noble quand même). Ce genre de patients, tu ne peux pas les foutre dehors pour une histoire de toxiques, ce serait les conforter dans ce statut, alors que la prise en charge doit s'axer sur les troubles présenter.
Tout est donc une question d'objectif de soin.
Certains patients sont plus toxicophiles que toxicomanes, en particulier les psychotiques. Consommer des toxiques les change de statut (ce n'est pas un fou, mais un toxico, un peu plus noble quand même). Ce genre de patients, tu ne peux pas les foutre dehors pour une histoire de toxiques, ce serait les conforter dans ce statut, alors que la prise en charge doit s'axer sur les troubles présenter.
Tout est donc une question d'objectif de soin.
Et faire la différence n'est pas toujours très facile... patients désocialisés, consommant des toxiques, ayant un profil "psychopathique" au premier abord et qu'on mettrai bien volontiers à la porte du service dès que l'occasion se présente, par exemple pour consomation dans le service.. Ceux-là même qui passent si souvent entre les mailles du filet diagnostique et qui, lorsque l'on prend le temps de leur parler ne serai-ce qu'un peu, s'avèrent présenter d'authentiques troubles psychotiques avec délire sous jacent et tout le toutim..
Perso, quant je trouve du cannabis dans les affaires d'un patient, j'essaie de faire preuve d'un peu de discernement... et je gère au cas par cas.
Le toxico notoire, je balance aux toilettes (si la quantité n'est pas trop importante car gare aux représailles...que le patient pourrai subir) et de toute façon, je note TOUT et dans le détail dans les trans inf'.
Perso, quant je trouve du cannabis dans les affaires d'un patient, j'essaie de faire preuve d'un peu de discernement... et je gère au cas par cas.
Le toxico notoire, je balance aux toilettes (si la quantité n'est pas trop importante car gare aux représailles...que le patient pourrai subir) et de toute façon, je note TOUT et dans le détail dans les trans inf'.
NICODUCAC infirmier psy en centre d'acceuil et de crise / urgence psychiatrique.
Dans le désert, éteind ta lumière tu y verras plus clair...
Dans le désert, éteind ta lumière tu y verras plus clair...
- berenice38
- Forcené
- Messages : 284
- Inscription : 11 janv. 2004 19:45
Bonsoir à tous,
Un de mes médecins avec qui je travaille nous à aussi expliqué que le cannabis se pose sur des mêmes neurotransmetteurs que les neuroleptiques donc la consommation de cannabis entrainerai alors une baisse des effets et même une "annulation" des effets de ces traitements. Apparemment, il faut au moins 3 semaines après une consommation de ce type de produits avant que les neuroleptiques se remettent à faire effet.
Un de mes médecins avec qui je travaille nous à aussi expliqué que le cannabis se pose sur des mêmes neurotransmetteurs que les neuroleptiques donc la consommation de cannabis entrainerai alors une baisse des effets et même une "annulation" des effets de ces traitements. Apparemment, il faut au moins 3 semaines après une consommation de ce type de produits avant que les neuroleptiques se remettent à faire effet.
1 an de DE déjà!!!
Que c'est bien la psy!!!!
Que c'est bien la psy!!!!
Effectivement, les deux agissent sur le système dopaminergique, maintenant je serais peut etre un peu plus nuancé que ton médecin.
Un document intéressant sur l'action des différentes drogues.
http://neurobranches.chez-alice.fr/flash/effdrog.html
Un document intéressant sur l'action des différentes drogues.
http://neurobranches.chez-alice.fr/flash/effdrog.html
Un lien vers un superbe documentaire sur le Cannabis :
arte, drogues et cerveau
Un documentaire d'utilité publique :
http://www.dailymotion.com/video/xjwi1_ ... ucannabis_
arte, drogues et cerveau
Un documentaire d'utilité publique :
http://www.dailymotion.com/video/xjwi1_ ... ucannabis_