Ensemble contre les franchises !!
Modérateur : Modérateurs
Ensemble contre les franchises !!
Bonjour à tous !
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On y va ?
29 septembre 2007 : quatre heures contre les franchises et pour l’accès aux soins pour tous.
Professionnels du soin, syndicats, partis politiques, acteurs du monde associatif ou médico-social, mutualistes, représentants des usagers et /ou usagers du système de santé, nous nous mobilisons contre les franchises, pour l’accès aux soins de qualité et à la santé pour tous.
Nous refusons les franchises sur les soins, que veut mettre en place le nouveau gouvernement :
Appliquer une franchise, c’est ne rien rembourser au patient en dessous d’un seuil annuel de dépenses proposé par le gouvernement et voté par le Parlement.
Appliquer une franchise, même si elle épargnait les patients bénéficiaires de la CMU, c’est pénaliser les patients aux revenus les moins élevés, c’est aggraver les difficultés d’accès aux soins de ceux qui ne peuvent actuellement se payer une complémentaire, de ceux qui ne le pourront plus car le coût des complémentaires augmentera.
Appliquer une franchise, c’est rendre impossible, en médecine générale, la pratique du tiers payant, alors que celui-ci est nécessaire pour l’accès aux soins des patients aux revenus les plus modestes.
Appliquer une franchise, c’est dissuader les patients de se faire soigner pour des maladies apparemment peu sévères mais qui, faute de soins, risquent de s’aggraver ; c’est les inciter à reporter à plus tard les actes de prévention ; c’est l’inverse d’une politique cohérente de santé publique.
Appliquer une franchise, c’est économiquement inefficace : les forfaits, mis en place ces dernières années, n’ont pas empêché l’accroissement des dépenses de soins car celles-ci sont concentrées sur un petit nombre de personnes à pathologies graves.
La franchise est sensée « responsabiliser » les patients, les membres du gouvernement le répètent constamment. C’est dire que pour eux, les Français sont irresponsables... Or, pour être responsable, il faudrait pouvoir s’orienter en connaissance de cause, bénéficier d’un système d’information claire sur l’organisation réelle du système de santé, sur les tarifs pratiqués, sur les pathologies et l’éducation à la santé. C’est loin d’être le cas en France.
La responsabilisation est donc un prétexte, les malades n’étant pas responsables de leurs maladies. La franchise est avant tout un système de pénalisation financière et de culpabilisation, notamment du malade pris en charge à 100%, du cancéreux, du dialysé, du diabétique, de l’accidenté du travail. Ce projet s’inscrit dans une « culture » des uns contre les autres, génératrice de haines sociales. La question de la dépense de soins découle de décisions politiques sur l’organisation du système de soins, du mode de rémunération des professionnels, du type de formation qu’ils reçoivent (indépendante ou non notamment), de la mise en place d’actions de prévention et d’éducation à la santé, d’actions sur les conditions de vie des gens, sur la santé au travail et environnementale, sur le bien manger...
L’instauration de franchises, la généralisation des dépassements d’honoraires par la création d’un secteur optionnel, aboutirait à l’abandon progressif d’un système d’Assurance maladie solidaire, dans lequel chacun cotise selon son revenu et est soigné selon son état de santé ; ce serait la mise en place d’un système assurantiel privé favorable à la croissance des inégalités sociales de santé. S’opposer aux franchises est le premier pas pour construire un système de santé plus juste.
Réussir la mobilisation du 29 septembre, c’est permettre ensuite, s’il n’y a pas abandon par le gouvernement de cette proposition injuste, d’engager, dans la deuxième quinzaine d’octobre, des manifestations décentralisées dans toute la France.
SIGNATAIRES DU COLLECTIF NATIONAL :
AMUF : Association des Médecins Urgentistes de France
Appel contre la Franchise
Association Nationale des Médecins Référents (AMedRef)
ATTAC France
Collectif « La Santé n’est pas une marchandise »
CDDSP75
CGT de l’administration centrale des Affaires sociales
Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services publics
CoMéGas : Collectif des Médecins Généralistes pour l’Accès aux Soins
Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et -*Maternités de Proximité
Fondation Copernic
FSU
LCR
Mars-Gauche républicaine
MRC
Parti Socialiste
PCF
Retraité(e)s Sud Solidaires de Loire-Atlantique et Vendée
Résistance sociale
SMG : Syndicat de la Médecine Générale
SNICS-FSU
UFAL : Union des Familles laïques
UNAM :Union Nationale Alternative Mutualiste
Union Syndicale SOLIDAIRES
Union Fédérale SUD Protection Sociale
Union fédérale Sud Santé Sociaux
UNGMS :Union Nationale des Groupements Mutualistes Solidaires
UNRPA : Union Nationale des Retraités et des personnes âgées
USP : Union Syndicale de la Psychiatrie
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On y va ?
Dernière modification par faltik le 09 oct. 2007 13:49, modifié 1 fois.
http://www.sud-sante.org/article523.html
Franchise médicale, une mesure injuste et inefficace -Le mercredi 4 juillet 2007Le prétexte officiel d’une telle mesure est de « responsabiliser » les patients, comme si les malades étaient responsables de leur maladie et responsables des prescriptions des médecins. La politique de déremboursement des médicaments, dont nombreux étaient efficaces, l’instauration d’un forfait hospitalier fixé à 16 euros, le forfait d’un euro sur tous les actes médicaux, la participation forfaitaire de 18 euros sur les actes médicaux supérieurs à 91 euros, l’existence même du ticket modérateur, visaient déjà le même objectif.
L’instauration d’une franchise médicale, en aggravant considérablement cette politique, vise en fait à instaurer une nouvelle logique au sein de l’assurance-maladie qui la ferait ressembler de plus en plus à une simple assurance privée.
Alors que dans l’assurance-maladie, chacun cotise en fonction de ses revenus et est soigné en fonction de son état de santé, la mise en place d’une telle franchise aboutirait à un accroissement considérable des inégalités en matière de soins. De fait, les personnes ayant peu de dépenses de soins dans l’année ne seraient pas du tout prises en charge par l’assurance-maladie, dès lors que le montant de ces dépenses serait inférieur à la franchise.
Par ailleurs, les patients pour lesquels le coût de cette franchise pourrait poser un problème financier seraient dissuadés de se soigner. Alors même que, plus un malade est pris en charge tôt, moins il coûte à la collectivité, cette mesure, en retardant l’accès aux soins, augmentera paradoxalement les dépenses de santé.
Il est à craindre qu’une fois le principe d’une franchise admis, son montant soit régulièrement augmenté chaque fois que le déficit de l’assurance-maladie menacerait de croître, par exemple avec de nouvelles exonérations de cotisations sociales non compensées par le budget de l’Etat - serait-ce le cas avec les mesures prises pour favoriser le recours aux heures supplémentaires ? -, ou avec la prochaine augmentation des honoraires des médecins libéraux.
Pour l’Union syndicale Solidaires le déficit de l’assurance-maladie provient avant tout de recettes insuffisantes dues en grandes partie à des cotisations patronales insuffisantes.
Injuste et inefficace, l’instauration d’une franchise médicale doit être combattue. Face à un tel projet, l’Union syndicale Solidaires appelle toutes les organisations syndicales, et plus largement l’ensemble du mouvement social, à présenter un front commun et à décider des initiatives d’action à la hauteur de l’enjeu.
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Argrath le Troll a écrit :Sur le forum IDEL ce n'est pas une bonne idée. Moins de gens le lisent.
Le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne passionne pas les foules...
La rentrée promet d'être rude

picdoux a écrit :peut-etre sur le forum infirmier car ici,il risque de partir aux oubliettes rapidement
Chui pas sûr... pour le forum ide pas pour les oubliettes

La pensée vole, et les mots vont à pieds.
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Re: 29 septembre 2007 : quatre heures contre les franchises
faltik a écrit :On y va ?
où?
quand on n'a pas de tête, on a des jambes
Re: 29 septembre 2007 : quatre heures contre les franchises
Tortie Colie a écrit :faltik a écrit :On y va ?
où?



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Re: 29 septembre 2007 : quatre heures contre les franchises
Tortie Colie a écrit :faltik a écrit :On y va ?
Alons-y !
marie-pierre
Huit présidents de CPAM dénoncent les franchises médicales
TOULOUSE (Reuters) - Les présidents départementaux des huit Caisses primaires d'assurance maladie (CPAM) de la région Midi-Pyrénées ont annoncé lundi à Toulouse leur intention de dénoncer dans une lettre ouverte aux hommes politiques "les méfaits de la nouvelle franchise médicale".
"Cette franchise médicale sur les transports, les médicaments et les soins constitue un nouveau dévoiement aux principes de la solidarité des Français face à la maladie", a déclaré à Reuters Bernard Giusti, président de la CPAM de Haute Garonne.
"Au cours d'une réunion, nous avons décidé à l'unanimité de tirer cette sonnette d'alarme afin de dénoncer la mise en place de ces nouvelles franchises qui trahissent purement et simplement l'esprit de la solidarité nationale face à la maladie mise en place en 1945", a t-il précisé.
"Plusieurs études montrent, en plus, que ces franchises, comme les précédentes, ne servent à rien économiquement. On parle de dépenses, mais c'est le problème des ressources qui est en question, et derrière lui l'ensemble des exonérations de charges", a dit encore Bernard Giusti.
"Les exonérations sur les stock-options ont eu un coût : trois milliards d'euros", a-t-il ajouté. Celles sur les intéressements et les participations aussi : cinq milliards d'euros ! Comme rien n'a été compensé, et c'est la Cour des comptes qui le dit, 37 milliards d'euros ne sont pas rentrés dans les caisses en 2005".
"l s'agit de décisions politiques que subissent les assurés mais notre réaction n'est pas politique. Elle est de principe. De plus en plus d'assurés ne peuvent même plus payer le forfait journalier et nous allons tout droit vers des régimes de sur-complémentaires, vers un système d'assurance maladie pur et dur", a conclu Bernard Giusti.
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