Pour ou contre le LMD
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- revenge of anesthesith
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Je n'arrive pas bien à voir ce qu'on pourrait chercher en soins infirmiers qui nécessite un doctorat.
Sérieusement, j'aime bien ma profession, mais de la recherche en soins infirmiers, je sais pas, si c'est pour pondre des trucs du genre des diagnostics infirmiers, sans lesquels, comme chacun sait, nous ne saurions exercer convenablement...
Sinon, pour servir de passerelles vers autre chose, pourquoi pas ?
Sérieusement, j'aime bien ma profession, mais de la recherche en soins infirmiers, je sais pas, si c'est pour pondre des trucs du genre des diagnostics infirmiers, sans lesquels, comme chacun sait, nous ne saurions exercer convenablement...
Sinon, pour servir de passerelles vers autre chose, pourquoi pas ?
alise a écrit :Je n'arrive pas bien à voir ce qu'on pourrait chercher en soins infirmiers qui nécessite un doctorat.
Sérieusement, j'aime bien ma profession, mais de la recherche en soins infirmiers, je sais pas, si c'est pour pondre des trucs du genre des diagnostics infirmiers, sans lesquels, comme chacun sait, nous ne saurions exercer convenablement...
Sinon, pour servir de passerelles vers autre chose, pourquoi pas ?
Attention la recherche infirmière ne se cantonne pas aux diagnostics infirmiers. Cela n'a rien à voir en fait. L'objectif est d'améliorer la prise en charge du patient, que ce soit sur le plan technique comme sur le plan relationnel ou familiale. Par exemple le premier projet de recherche auquel j'ai participé concerné l'hôpital psychiatrique de la région où j'étudiais qui était confronté à un problème avec les jeunes adultes qui une fois sortis revenaient la plupart du temps sous un mois. Bien entendu nous avions des pistes vis à vis des réponses mais par le biai d'entretien, de groupes de discussions nous avons mis en place des solutions répondant aux besoins exprimés par les patients eux-mêmes. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Je comprends que ce ne soit pas le dada de tout le monde mais la profession n'avancera pas sans la recherche infirmière.
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Bon, si c'est tout ce qu'on apprend, quand on est docteur, la méthodologie....
L'exemple d'amo06 me touche d'autant plus qu'il concerne un secteur que j'aime particulièrement. Mais justement, avec l'expérience que j'ai acquise et le goût que j'ai pour la psy, il me semble que je suis capable de réfléchir sans être docteur... s'il faut quelqu'un pour mettre de l'ordre après, ou pendant, pourquoi pas, ça peut être utile, justement je manque d'ordre (je vois des pro-Oni qui rigolent...), mais pas besoin qu'on le soit tous... je vais faire hurler, mais un ...toubib y suffirait (puisqu'il est déjà docteur... quoiqu'à voir comment ils gèrent leurs dossiers, la méthodologie, ils ont dû faire l'impasse dessus
) Parce que dans l'exemple cité, de toute façon il faut bien inclure le médecin, non ? Ah... sauf que si on était nous aussi docteurs, on aurait le même poids décisionnel que le médecin ? A la réflexion, j'y vois un intérêt : être crédible, puisque certains médecins sont assez c...cloches, pour ne pas nous écouter au prétexte que nous n'avons qu'un malheureux bac +3.
De toute façon, ce qu'il faudrait surtout pour mener à bien ces réflexions, c'est du temps et donc de l'argent (pour payer des super-inf à réfléchir en réunions au lieu d'être sur le terrain), toutes choses dont justement on manque et que l'Etat ne semble pas prêt à céder...
Mais est-ce qu'on ne courrait pas de nouveau le risque, dénoncé ailleurs, de voir une élite se former, qui se déconnecte progressivement du terrain ? Quand on voit à quelle vitesse certains cadres sup se déconnectent de leur base...
Je vous livre mes réflexions en vrac... puisque je n'ai pas d'ordre.
L'exemple d'amo06 me touche d'autant plus qu'il concerne un secteur que j'aime particulièrement. Mais justement, avec l'expérience que j'ai acquise et le goût que j'ai pour la psy, il me semble que je suis capable de réfléchir sans être docteur... s'il faut quelqu'un pour mettre de l'ordre après, ou pendant, pourquoi pas, ça peut être utile, justement je manque d'ordre (je vois des pro-Oni qui rigolent...), mais pas besoin qu'on le soit tous... je vais faire hurler, mais un ...toubib y suffirait (puisqu'il est déjà docteur... quoiqu'à voir comment ils gèrent leurs dossiers, la méthodologie, ils ont dû faire l'impasse dessus
De toute façon, ce qu'il faudrait surtout pour mener à bien ces réflexions, c'est du temps et donc de l'argent (pour payer des super-inf à réfléchir en réunions au lieu d'être sur le terrain), toutes choses dont justement on manque et que l'Etat ne semble pas prêt à céder...
Mais est-ce qu'on ne courrait pas de nouveau le risque, dénoncé ailleurs, de voir une élite se former, qui se déconnecte progressivement du terrain ? Quand on voit à quelle vitesse certains cadres sup se déconnectent de leur base...
Je vous livre mes réflexions en vrac... puisque je n'ai pas d'ordre.
Il est clair que les infirmières ayant un doctorat ne sont plus sur le terrain comme les IDE le sont. Elles consacrent leurs temps de travail à la recherche ainsi qu'à l'enseignement. Toutefois elles se doivent de garder contact avec le terrain sinon elles ne peuvent pas implémenter leurs actions. Mais bon il n'y en a que très peu des docteurs en soins infirmiers. On peut faire de la recherche avec une licence ou une maîtrise. Ca se fait beaucoup ici par exemple. Regardez les articles de recherche infirmière. La plupart du temps l'auteur est BSc ou MSc, rarement PhD.
Pour ce qui est de la méthodologie on l'a voit dès la première année de licence. C'est en effet essentiel si tu veux un peu de crédibilité dans tes devoirs puisque tu dois toujours justifier tes dires par la dernière recherche publiée. Le problème auquel s'expose les futures LMD francophones toutefois est non négligeable. Je suis bilingue et je n'ai donc eu aucun problème pour ma thèse à trouver la petite centaine d'articles requis. Mais alors les trouver en francais... Pas sûre. Le Canada certes publie beaucoup mais principalement en francais.
Pour ce qui est de faire faire la recherche infirmière par un médecin je n'en vois plus l'intêret. Ce ne serait plus de la recherche infirmière dans ce cas. Le but n'est pas d'avoir le même statut que les médecins, c'est d'imposer et de faire progresser notre savoir. Un médecin ne prend pas en charge le patient comme nous le faisons et n'a donc pas le même point de vue. Pour l'exemple que j'ai cité nous avons eu un entretien avec un médecin qui a bien démontré le fossé entre ce qu'il pensait être bon pour les patients (en l'occurence c'était le médecin chef de l'hôpital psy. et il ne jurait que par les médocs) et ce que les patients eux ressentaient et désiraient.
Pour ce qui est de la méthodologie on l'a voit dès la première année de licence. C'est en effet essentiel si tu veux un peu de crédibilité dans tes devoirs puisque tu dois toujours justifier tes dires par la dernière recherche publiée. Le problème auquel s'expose les futures LMD francophones toutefois est non négligeable. Je suis bilingue et je n'ai donc eu aucun problème pour ma thèse à trouver la petite centaine d'articles requis. Mais alors les trouver en francais... Pas sûre. Le Canada certes publie beaucoup mais principalement en francais.
Pour ce qui est de faire faire la recherche infirmière par un médecin je n'en vois plus l'intêret. Ce ne serait plus de la recherche infirmière dans ce cas. Le but n'est pas d'avoir le même statut que les médecins, c'est d'imposer et de faire progresser notre savoir. Un médecin ne prend pas en charge le patient comme nous le faisons et n'a donc pas le même point de vue. Pour l'exemple que j'ai cité nous avons eu un entretien avec un médecin qui a bien démontré le fossé entre ce qu'il pensait être bon pour les patients (en l'occurence c'était le médecin chef de l'hôpital psy. et il ne jurait que par les médocs) et ce que les patients eux ressentaient et désiraient.
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Merci Revenge, moi ya n'a pas chavoir dé quoa toi parlé car moa pas trè aware derrière mon pécé
Bon, sinon, on a bien résumé ?
LMD pour tous, et non pas les futurs bacheliers (faut pas déconner non plus)
Pas de revalorisation salariale, faut pas croire au père Noel non plus.
Master pour les Iade et Ibode ? Cadres et puer, rejouez encore une fois.
Un doctorat pour 0,001% de ceux qui trouveront de quoi se payer les études. Car oui, la vie est une tur... heu... dure lutte.
Bon, sinon, on a bien résumé ?
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