Avez vs déja regretté d'avoir choisi ce métier?
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Comme Fee line et Bellylotte, je répèterais les mêmes mots.
Je n'ai malheureusement que 6 mois de DE
J'aime énormément mon métier, mais quand je me sens énervée par une famille qui m'accapare alors que je suis dejà sure de finir en retard, je suis décue.
Déçue parce que la prise en charge de la famille et de l'anxièté du patient étaient pour moi primordiale et que je n'ai pas le temps de m'y consacrer.
Déçue parce que cela finit par me bouffer en dehors du service, décue parce que mes idéaux s'effritent petit à petit...
Je vais essayer de changer de service, de changer de structure, de quitter l'hopital public que je commence à détester.. Mais est ce que je trouverai mieux ailleurs ?
J'espère sincèrement une évolution de ces conditions, j'y crois encore parce que je pense que la colère monte et que bientot, notre colère ne sera plus calmable, que la fatigue et la frustration gagneront sur les fausses promesses. Mais quand ?..
Je n'ai malheureusement que 6 mois de DE

J'aime énormément mon métier, mais quand je me sens énervée par une famille qui m'accapare alors que je suis dejà sure de finir en retard, je suis décue.
Déçue parce que la prise en charge de la famille et de l'anxièté du patient étaient pour moi primordiale et que je n'ai pas le temps de m'y consacrer.
Déçue parce que cela finit par me bouffer en dehors du service, décue parce que mes idéaux s'effritent petit à petit...
Je vais essayer de changer de service, de changer de structure, de quitter l'hopital public que je commence à détester.. Mais est ce que je trouverai mieux ailleurs ?
J'espère sincèrement une évolution de ces conditions, j'y crois encore parce que je pense que la colère monte et que bientot, notre colère ne sera plus calmable, que la fatigue et la frustration gagneront sur les fausses promesses. Mais quand ?..
Bonjour,
Je suis etudiante en 1ere année, en lisant tous les messages et bien ca fait "peur", car vous etiez toutes comme moi, a voir que le bon coté des choses, pendant les stages, les etudes, a aimer ce que vous faisiez et eventuellement vous projetter dans le futur.
Mais qd on lis que certaines au bout de quelques mois seulement ou année sont deja demotivé !!! est que vous eviez mis la barre trop haute ? est-on vraiment mal préparé en IFSI ? idealise t-on tellement ?
J'ai toujours l'envie d'aller au bout, heureusement d'ailleur, car si je me decourageais qu'a la lecture des messages je pourrait changer de voie tout de suite lol !!!!
En ce qui concerne la reconnaissance et le salaire, pour avoir travaillé 6 ans dans un autre domaine "commercial" je peux dire que meme dans d'autre metier il y a un manque de reconnaissance, j'etais qu'une petite assistante, ma progression chef des assistantes peut etre lol !!! et question salaire meme en interim j'ai jamais gagné + de 1500 euros BRUT, avec bac +2 et 5 ans d'ancienneté et BTS en alternance.
Je sais que infirmiere ne gagne guere plus mais je le sais, donc le jour ou je verrais 1400 ou 1500 euros brut en bas de la page je ne m'etonnerais pas. Je le SAVAIS !!! ca fait tellement d'année que nos pairs revendiquent a ce sujet.
En ce qui concerne les horaires OK 1 week-end sur 2, mais pas toute la journée, matin ou aprem donc dans 1 mois on ne travail reellement que 1 du matin et 1 aprem.
Moi dans mon bureau j'ai eu fait 9h 20h c'est pas mieux finalement !!! pour la famille, JAMAIS de MATIN ou d'APREM de libre !! juste le samedi et dimanche.
Enfin tout ca pour dire que je comprend vos ras le bol, mais espere faire partie de ce petit nombre qui ne regrettera pas d'avoir choisi ce metier !!!!
Car j'ai bien compris vous l'aimez toute ce metier !!!! au moins ca donne envie CA !
Je suis etudiante en 1ere année, en lisant tous les messages et bien ca fait "peur", car vous etiez toutes comme moi, a voir que le bon coté des choses, pendant les stages, les etudes, a aimer ce que vous faisiez et eventuellement vous projetter dans le futur.
Mais qd on lis que certaines au bout de quelques mois seulement ou année sont deja demotivé !!! est que vous eviez mis la barre trop haute ? est-on vraiment mal préparé en IFSI ? idealise t-on tellement ?
J'ai toujours l'envie d'aller au bout, heureusement d'ailleur, car si je me decourageais qu'a la lecture des messages je pourrait changer de voie tout de suite lol !!!!
En ce qui concerne la reconnaissance et le salaire, pour avoir travaillé 6 ans dans un autre domaine "commercial" je peux dire que meme dans d'autre metier il y a un manque de reconnaissance, j'etais qu'une petite assistante, ma progression chef des assistantes peut etre lol !!! et question salaire meme en interim j'ai jamais gagné + de 1500 euros BRUT, avec bac +2 et 5 ans d'ancienneté et BTS en alternance.
Je sais que infirmiere ne gagne guere plus mais je le sais, donc le jour ou je verrais 1400 ou 1500 euros brut en bas de la page je ne m'etonnerais pas. Je le SAVAIS !!! ca fait tellement d'année que nos pairs revendiquent a ce sujet.
En ce qui concerne les horaires OK 1 week-end sur 2, mais pas toute la journée, matin ou aprem donc dans 1 mois on ne travail reellement que 1 du matin et 1 aprem.
Moi dans mon bureau j'ai eu fait 9h 20h c'est pas mieux finalement !!! pour la famille, JAMAIS de MATIN ou d'APREM de libre !! juste le samedi et dimanche.
Enfin tout ca pour dire que je comprend vos ras le bol, mais espere faire partie de ce petit nombre qui ne regrettera pas d'avoir choisi ce metier !!!!
Car j'ai bien compris vous l'aimez toute ce metier !!!! au moins ca donne envie CA !
Etais Infirmière de nuit pôle mère enfant
neonat / urgences ped / pédiatrie
Ce jour IDEL
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Aaac91, ton message fait plaisir à lire
Malgré toutes mes déception, j'aime autant ce métier que durant mes études.
Si le salaire était le seul problème, alors je l'accepterais sans aucun souci.
Je crois qu'on a tous des ideaux, et parfois diffèrents d'une infirmiere à une autre, et que c'est à nous seule de construire notre vie professionnelle, de réussir à allier nos valeurs avec le fonctionnement de notre service.
Et quand on se rend compte que ce n'est pas possible, de s'en aller... Voir ailleurs et recommencer.
C'est la seule façon pour aller travailler avec le sourire, même apres qq années de service.
Bon courage, c'est un si beau métier !

Malgré toutes mes déception, j'aime autant ce métier que durant mes études.
Si le salaire était le seul problème, alors je l'accepterais sans aucun souci.
Je crois qu'on a tous des ideaux, et parfois diffèrents d'une infirmiere à une autre, et que c'est à nous seule de construire notre vie professionnelle, de réussir à allier nos valeurs avec le fonctionnement de notre service.

Et quand on se rend compte que ce n'est pas possible, de s'en aller... Voir ailleurs et recommencer.

Bon courage, c'est un si beau métier !
Bonjour aaac91,
Je ne veux pas te faire peur, mais juste te donner quelques précisions par rapport au public, si jamais tu es intéressée à la fin de tes études pour y travailler.
Dorénavant, si tu es embauchée dans le public, tu n'es plus embauchée pour "un service attitré".
Tu seras embauchée sur un "pôle" regroupant plusieurs services, et tu seras amenée à exercer donc des spécialités très différentes en fonction des manques de personnel à droite et à gauche, en fonction des jours. Ce ne sera peut-être heureusement pas très souvent, mais ce sera peut-être gênant aussi, et il faut s'y préparer. Parceque je ne sais pas si dans les IFSI on commence à vous y préparer.
Dans mon service, on commence à appeler le matin pour demander à une IDE d'aller dépanner dans un autre qu'elle ne connaît pas du tout... Et autant te dire que malgré l'expérience, ça déstabilise toujours d'aller bosser dans un endroit dont tu ne connais ni les locaux, ni les collègues, ni les soins spécifiques, ni les pathos, ni le matériel... On a pas toutes les qualités d'adaptation permanente d'une intérimaire (dont je salue le courage, d'ailleurs).
De +, sur mon hôpital, lorsqu'on souhaite un poste de jour, on est embauché sur le principe de "la grande équipe". Les équipes fixes n'existent plus, sauf de nuit (et c'est pourquoi j'ai choisi la nuit, entre autres)
C'est à dire qu'au bon vouloir des besoins du service, tu peux être 1 jour du matin, le lendemain d'aprèm, puis le lendemain du matin à nouveau. Je te parle de mon expérience perso: chaque semaine, les filles font ce qu'on appelle des "culbutes": elles bossent d'après'm un jour et finissent à 21H20 pour revenir le lendemain matin à 6H40, sans jour de repos entre. Elles font très régulièrement des semaines de 7 jours d'affilée également, tout en comptant ces "culbutes". Et elles n'ont donc pas exactement 1 week-end sur 2, ça dépend des mois, mais elles en ont plus souvent 1 seul dans tout le mois. (faut pouvoir gérer, avec la vie de famille).
De leur avis, elles ne parviennent ni à se reposer, ni à conserver longtemps une vie privée harmonieuse, avec ces horaires changeants en permanence et le peu de jours de repos qu'elles arrivent à poser.
Par ailleurs, lorsque tu seras nouvelle DE, si tu es embauchée dans le public et de jour, tu toucheras forcément quasi 1500 euros NETS (et non bruts). Dans le privé, tu toucheras peut être un peu plus en fonction des endroits. Mais y'a des avantages et des inconvénients dans les 2 cas. (et aye! les impots...
)
C'est pas un salaire ridicule, attention, mais c'est pas le rêve non plus quand on sait tout ça, + le fait qu'on fait + de 3 ans d'études, + tout ce qui a été relaté sur notre quotidien dans les dernières pages. Les bonnes places ou on peut poser ses congés comme on en a besoin (et non comme le service en a besoin), et ou on travaille pas de façon anarchique niveau horaires se font de + en + rares.
Voilà pour les petites précisions!
(alors oui, définitivement, faut vraiment aimer ce métier pour le faire!)
Je ne veux pas te faire peur, mais juste te donner quelques précisions par rapport au public, si jamais tu es intéressée à la fin de tes études pour y travailler.
Dorénavant, si tu es embauchée dans le public, tu n'es plus embauchée pour "un service attitré".
Tu seras embauchée sur un "pôle" regroupant plusieurs services, et tu seras amenée à exercer donc des spécialités très différentes en fonction des manques de personnel à droite et à gauche, en fonction des jours. Ce ne sera peut-être heureusement pas très souvent, mais ce sera peut-être gênant aussi, et il faut s'y préparer. Parceque je ne sais pas si dans les IFSI on commence à vous y préparer.
Dans mon service, on commence à appeler le matin pour demander à une IDE d'aller dépanner dans un autre qu'elle ne connaît pas du tout... Et autant te dire que malgré l'expérience, ça déstabilise toujours d'aller bosser dans un endroit dont tu ne connais ni les locaux, ni les collègues, ni les soins spécifiques, ni les pathos, ni le matériel... On a pas toutes les qualités d'adaptation permanente d'une intérimaire (dont je salue le courage, d'ailleurs).
De +, sur mon hôpital, lorsqu'on souhaite un poste de jour, on est embauché sur le principe de "la grande équipe". Les équipes fixes n'existent plus, sauf de nuit (et c'est pourquoi j'ai choisi la nuit, entre autres)
C'est à dire qu'au bon vouloir des besoins du service, tu peux être 1 jour du matin, le lendemain d'aprèm, puis le lendemain du matin à nouveau. Je te parle de mon expérience perso: chaque semaine, les filles font ce qu'on appelle des "culbutes": elles bossent d'après'm un jour et finissent à 21H20 pour revenir le lendemain matin à 6H40, sans jour de repos entre. Elles font très régulièrement des semaines de 7 jours d'affilée également, tout en comptant ces "culbutes". Et elles n'ont donc pas exactement 1 week-end sur 2, ça dépend des mois, mais elles en ont plus souvent 1 seul dans tout le mois. (faut pouvoir gérer, avec la vie de famille).
De leur avis, elles ne parviennent ni à se reposer, ni à conserver longtemps une vie privée harmonieuse, avec ces horaires changeants en permanence et le peu de jours de repos qu'elles arrivent à poser.
Par ailleurs, lorsque tu seras nouvelle DE, si tu es embauchée dans le public et de jour, tu toucheras forcément quasi 1500 euros NETS (et non bruts). Dans le privé, tu toucheras peut être un peu plus en fonction des endroits. Mais y'a des avantages et des inconvénients dans les 2 cas. (et aye! les impots...

C'est pas un salaire ridicule, attention, mais c'est pas le rêve non plus quand on sait tout ça, + le fait qu'on fait + de 3 ans d'études, + tout ce qui a été relaté sur notre quotidien dans les dernières pages. Les bonnes places ou on peut poser ses congés comme on en a besoin (et non comme le service en a besoin), et ou on travaille pas de façon anarchique niveau horaires se font de + en + rares.
Voilà pour les petites précisions!

C'est quand la retraite?
- patin couffin
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Comme beaucoup le disent, j'adore mon boulot mais c'est le manque de reconnaissance à tous les niveaux et les conditions de travail qui foutent tout en l'air !!!
Je change de poste toutes les 5 minutes, espérant que l'herbe sera plus verte ailleurs, mais elle n'est toujours pas plus verte !!!
Je suis passée de nuit, c'est vrai que cela a "amélioré" les choses (pas de harcellement téléphonique, pas de médecin, pas de surveillante, beaucoup moins de secrétariat, etc). Mais ce ne sont toujours pas des conditions de travail correctes !!
Et cela ne le sera jamais
(cf post de syskhann que je rejoins à 200 %).
Je change de poste toutes les 5 minutes, espérant que l'herbe sera plus verte ailleurs, mais elle n'est toujours pas plus verte !!!
Je suis passée de nuit, c'est vrai que cela a "amélioré" les choses (pas de harcellement téléphonique, pas de médecin, pas de surveillante, beaucoup moins de secrétariat, etc). Mais ce ne sont toujours pas des conditions de travail correctes !!


- Norma Colle
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Re: .....
maman-poule a écrit :bonjour tout le monde, je voulais intervenir sur ce post meme si je ne suis pas encore concernée..j'ai l'impression en vous lisant que vous vous devalorisez, que vous baissez les bras..
en prenant + de recul, vous pourriez vous dire que vous etes formidables! vous faites un travail tres tres dur et c'est tout à votre honneur, vous devriez etre fiers de vous...j'ai un tres grand respect pour cette profession, je le trouve noble humainement parlant et je trouve ca dommage que bcq quitte la profession au bout de qq années
infirmier offre un panel de possibilité et d'ouvertures incroyables, pourquoi ne pas travailler dans les ecoles? ou en PMI? ou meme enseigner dans les IFSI?
vous etes des personnes de qualités, ce serait dommage.....
Vaut mieux baisser les bras que de se foutre la santé en l'air comme celà a failli m'arriver! Le burn out quand çà tombe ,çà fait des dégâts!
Salut,
Je voulais répondre à AAC91 et à tous ceux qui vont commencer ce fabuleux métier d’infirmière et qui postent ici des messages pleins d’espoirs pour leur futur profession. Tant pis si je passe pour un vieux râleur (j’ai 31 ans et je travaille depuis 9 ans seulement ou déjà ???) ….
Il est vrai que chaque profession a ses contraintes … Aucune pénibilité dans le travail ne peut être jugé à la hâte, tant qu’on ne s’y est pas essayé. Ca vaut pour nous autres infirmiers bien sûr.. Ne regardons pas envieux les autres qui gagnent mieux leur vie avec des boulots qui nous semblent plus faciles … Qui sait ?? Et après tout on a qu’à si mettre !!! Mais ça vaut dans l’autre sens. Attention, la première année ne reflète pas encore ce que sera le travail à venir … Car oui, il y a des matins et des après midi libérés.. Perso, mes aprèm commencent souvent à 16h30 au lieu de 14h45 et puis pour se coucher à 20h car on renquille le lendemain … et le matin je roupille jusqu’à 10h .. Douche, bouffe et Hop à 13h00 dans le service .. Super !!! et ça jusqu’à 22h 23h …
Bref c’est pas tant les heures sup, le salaire … Ce qui me révolte et me dégoûte c’est ce qu’on nous fait faire, ce que la santé devient en France …. Logique comptable, rentabilité, population vieillissante ou de plus en plus exigeante (ce qui est normal et sain) , accréditation (bien encore) .. Bref on est pris en étau … Ca nous pousse de tous les cotés . Conclusion on court, on bosse à la chaîne..Le soir je flipe d’avoir oublié quelque chose (une perf, un truc pas relevé .. ) Mais au final c’est L’ESSENTIEL QUE J’AI OUBLIE !!!!
J’ai voulu faire une profession humaniste, altruiste, au service de l’autre dans sa fragilité (et plus) physique, psychique ou sociale …. A l’écoute, disponible sans jugement …. C’est l’artère qui alimente ma motivation … Cette motivation qui me fait accepter les contraintes de nos plannings (nuits, weekend, fériés travaillés …) . Cette motivation qui permet de soutenir dans la maladie, la souffrance et à l’approche de la mort …
Mais ça, plus j’avance et plus je le laisse s’éloigner au profit d’un rendement plus grand … Ma motivation se dégonfle comme un vieux ballon de baudruche laissé dans un coin …
Et puis, les conditions de travail se dégradant, c’est la qualité des soins qui va s’en trouver amoindri au final.. Les gens vont t’ils s’en rendre compte !!! Je m’en fou des 100€ de plus par mois ; Je veux être fier de mon boulot !!! OUI IL EST SUPER CE TAF BORDEL !!!
Et je vous passe le couplet sur les tentatives à peine dissimulés de flinguer le service public de santé … (Vive la santé à l’américaine .. Pas besoin de dents pour bouffer du Mac Do)
ALORS QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR METTRE LE FEU !!!!!
Je voulais répondre à AAC91 et à tous ceux qui vont commencer ce fabuleux métier d’infirmière et qui postent ici des messages pleins d’espoirs pour leur futur profession. Tant pis si je passe pour un vieux râleur (j’ai 31 ans et je travaille depuis 9 ans seulement ou déjà ???) ….
Il est vrai que chaque profession a ses contraintes … Aucune pénibilité dans le travail ne peut être jugé à la hâte, tant qu’on ne s’y est pas essayé. Ca vaut pour nous autres infirmiers bien sûr.. Ne regardons pas envieux les autres qui gagnent mieux leur vie avec des boulots qui nous semblent plus faciles … Qui sait ?? Et après tout on a qu’à si mettre !!! Mais ça vaut dans l’autre sens. Attention, la première année ne reflète pas encore ce que sera le travail à venir … Car oui, il y a des matins et des après midi libérés.. Perso, mes aprèm commencent souvent à 16h30 au lieu de 14h45 et puis pour se coucher à 20h car on renquille le lendemain … et le matin je roupille jusqu’à 10h .. Douche, bouffe et Hop à 13h00 dans le service .. Super !!! et ça jusqu’à 22h 23h …
Bref c’est pas tant les heures sup, le salaire … Ce qui me révolte et me dégoûte c’est ce qu’on nous fait faire, ce que la santé devient en France …. Logique comptable, rentabilité, population vieillissante ou de plus en plus exigeante (ce qui est normal et sain) , accréditation (bien encore) .. Bref on est pris en étau … Ca nous pousse de tous les cotés . Conclusion on court, on bosse à la chaîne..Le soir je flipe d’avoir oublié quelque chose (une perf, un truc pas relevé .. ) Mais au final c’est L’ESSENTIEL QUE J’AI OUBLIE !!!!
J’ai voulu faire une profession humaniste, altruiste, au service de l’autre dans sa fragilité (et plus) physique, psychique ou sociale …. A l’écoute, disponible sans jugement …. C’est l’artère qui alimente ma motivation … Cette motivation qui me fait accepter les contraintes de nos plannings (nuits, weekend, fériés travaillés …) . Cette motivation qui permet de soutenir dans la maladie, la souffrance et à l’approche de la mort …
Mais ça, plus j’avance et plus je le laisse s’éloigner au profit d’un rendement plus grand … Ma motivation se dégonfle comme un vieux ballon de baudruche laissé dans un coin …
Et puis, les conditions de travail se dégradant, c’est la qualité des soins qui va s’en trouver amoindri au final.. Les gens vont t’ils s’en rendre compte !!! Je m’en fou des 100€ de plus par mois ; Je veux être fier de mon boulot !!! OUI IL EST SUPER CE TAF BORDEL !!!
Et je vous passe le couplet sur les tentatives à peine dissimulés de flinguer le service public de santé … (Vive la santé à l’américaine .. Pas besoin de dents pour bouffer du Mac Do)
ALORS QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR METTRE LE FEU !!!!!
"le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" A. CAMUS
Bonsoir d'un infirmier qui a quitté depuis longtemps l'hopital.
A vous lire j'ai le bourdon! Les conditions de travail se sont si détériorées que cela?
Dans une autre vie j'ai travaillé dans un service de médecine et en réa mais ça fait 20 ans déjà et c'était à la Réunion (j'en suis originaire) et au rythme tropical. c a d cool.
Je vous plains vraiment si c'est la réalité.
Quelle solution? y en a t-il une? Pourquoi êtes vous si peu syndicalisés?
Les infirmiers représentent le groupe le plus important parmi les soignants et ils se font toujours marcher dessus.
Pourquoi ne pas menacer de démissionner en bloc comme l'ont fait 12000 infirmières finlandaises en octobre 2007 pour faire prendre conscience aux autorités de tutelle de ce qui se passe à l'hosto et du mal être du personnel soignant.
Vous êtes une force; Bougez vous!
Amicalement
un infirmier qui a gardé unn bon souvenir de son expérience hospitalière
A vous lire j'ai le bourdon! Les conditions de travail se sont si détériorées que cela?
Dans une autre vie j'ai travaillé dans un service de médecine et en réa mais ça fait 20 ans déjà et c'était à la Réunion (j'en suis originaire) et au rythme tropical. c a d cool.
Je vous plains vraiment si c'est la réalité.
Quelle solution? y en a t-il une? Pourquoi êtes vous si peu syndicalisés?
Les infirmiers représentent le groupe le plus important parmi les soignants et ils se font toujours marcher dessus.
Pourquoi ne pas menacer de démissionner en bloc comme l'ont fait 12000 infirmières finlandaises en octobre 2007 pour faire prendre conscience aux autorités de tutelle de ce qui se passe à l'hosto et du mal être du personnel soignant.
Vous êtes une force; Bougez vous!
Amicalement
un infirmier qui a gardé unn bon souvenir de son expérience hospitalière
- Norma Colle
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moukat35 a écrit :Bonsoir d'un infirmier qui a quitté depuis longtemps l'hopital.
A vous lire j'ai le bourdon! Les conditions de travail se sont si détériorées que cela?
Conditions dégradées,le mot est "faible"....Les conditions hospitalières sont devenues INFERNALES ....et celà depuis les mises en place des accréditations! Nous sommes pressurisés, essorés et si on ose dire que çà ne va pas ,on vous dit "c'est pire ailleurs"! Le plus démoralisant c'est que personne ne bronche!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Très juste, norma colle. C'est venu avec l'accréditation et avec l'obsession de combler le trou de la sécu, donc de faire des économies à tout prix, si je puis dire. Les deux ensembles, paradoxes inconciliables, l'un prônant toujours plus de sécurité et de qualité, l'autre un budget toujours plus serré, et nous au milieu. 

- cahuetou
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- Localisation : Sur la planète ... B612. Merci Saint Exupéry...
- Contact :
petite phrase
Dihanw a écrit :
"t'es halluciné qu'un plombier gagne trois fois ton salaire pour réparer des tuyaux qui ne se plaignent même pas !"![]()
J ADORE cette phrase !!!

ESI 2008/2011 St Jo LYON
syskhann™ a écrit ::fleche: Non, je ne regrette pas... Je regrette juste que le nombre d'IDE qui se plaignent, a juste titre, de leurs conditions de travail, salaire...etc..., ne soit pas identique lors des manifs...
Ca me met hors de moi d'entendre une IDE se plaindre, et quand je lui demande si elle est pret a venir dans une manif, c'est :"ba non, chuis en repos...", ou"ba je peux pas j'ai mes enfants...", ou encore"Je l'ai fait quand j'étais jeune, maitenant c'est a vous..."...etc... Toutes les excuses les plus bidonnes les unes que les autres...
Si on avait 50% des IDE dans la rue, croyez moi qu'on ne ferai pas que 30 secondes au JT de 20h, coincé entre "Robert le charpentier de 80 balais" et "la fête de la saucissse".... Mais voila cette profession se plaint mais ne se bouge pas...
P.S.: je ne vise personne en particulier, c'est un constat général...
+10000000000 TOUS DANS LA RUE!! MAINTENANT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour les plaintes se référer à Dék svp!! Merki!
[/quote]
Bref moi aussi reconvertie sur le tard (je voulais réaliser malgré tout ce "rêve" pour ne pas avoir à le regretter) et déja pendant les études je me rendais compte que j'avais idéalisé (quelle andouille!) ce métier et qu'au final le labo me plaisait bien !!
[/quote]
Moi j'ai une licence d'anglais. Et j'en ai eu marre de la fac, parce que je ne voyais pas bien quel métier je ferai après un doctorat d'anglais. J'en avais marre d'avoir faim et de faire un repas par jour, j'ai eu envie de passer le concours ifsi pour "apprendre un métier" et avoir un salaire le plus vite possible. Un métier humain...Veine ou déveine, je l'ai eu du premier coup. C'était en juin dernier. J'ai travaillé en juillet dernier dans un centre pour handicapés en tant que remplaçante AMP. Ça s'est extrêmement mal passé. Non pas avec les patients, mais avec l'équipe. Un coq et sa bande de vieilles poulettes. Jamais je ne faisais quelque chose de bien, on me disait à peine bonjour. Le coq ne m'aimait pas, alors l'équipe me détestait. Je m'entendais bien avec certains résidents, avec d'autres AMP d'autres équipes. Un jour, j'ai même été convoquée dans le bureau de la cadre, sans savoir pourquoi. Je me suis fait démolir "on" lui avait dit des choses sur mon travail...je me faisais presque accuser de maltraitance. C'était si insoutenable que je me suis mise à pleurer. La seule chose qu'elle a trouvé à me dire, c'est qu'elle ne voulait pas me voir pleurer, ça gâcherait ses vacances (elle partait le soir même)
J'aurais du renoncer à entrer en ifsi après cette expérience affreuse, mais non. Je me disais que ça serait différent...
J'ai retrouvé dans certains stages cette "ambiance de bonnes femmes". Des gens là pour gagner de quoi manger. Pour "laver des culs" comme ils le disaient eux-mêmes. Qui se détestent.
Jamais je n'aurais imaginé une telle horreur. Si peu d'humanité...Tant de méchanceté, de bêtise.
C'est très dur, parfois. J'ai déjà beaucoup pleuré.
J'ai envie d'arrêter ma formation, j'en ai encore plus envie quand je lis vos propos défaitistes. Trop fragile, trop naive...
Pourtant il y a quelques IDE et AS qui m'ont pris sous leur aile, qui m'ont défendue, qui m'ont fait confiance, qui m'ont appris des choses. Et il y a les patients. Il y a des patients qui m'ont dit merci, qui étaient tristes de ne plus me voir, que j'ai soulagés, rassurés. Qui m'ont dit que je serai une bonne infirmière (comment savent-ils??)
Je ne sais plus que penser. Ni que faire. Ich weiss nicht wohin...
Bref moi aussi reconvertie sur le tard (je voulais réaliser malgré tout ce "rêve" pour ne pas avoir à le regretter) et déja pendant les études je me rendais compte que j'avais idéalisé (quelle andouille!) ce métier et qu'au final le labo me plaisait bien !!
[/quote]
Moi j'ai une licence d'anglais. Et j'en ai eu marre de la fac, parce que je ne voyais pas bien quel métier je ferai après un doctorat d'anglais. J'en avais marre d'avoir faim et de faire un repas par jour, j'ai eu envie de passer le concours ifsi pour "apprendre un métier" et avoir un salaire le plus vite possible. Un métier humain...Veine ou déveine, je l'ai eu du premier coup. C'était en juin dernier. J'ai travaillé en juillet dernier dans un centre pour handicapés en tant que remplaçante AMP. Ça s'est extrêmement mal passé. Non pas avec les patients, mais avec l'équipe. Un coq et sa bande de vieilles poulettes. Jamais je ne faisais quelque chose de bien, on me disait à peine bonjour. Le coq ne m'aimait pas, alors l'équipe me détestait. Je m'entendais bien avec certains résidents, avec d'autres AMP d'autres équipes. Un jour, j'ai même été convoquée dans le bureau de la cadre, sans savoir pourquoi. Je me suis fait démolir "on" lui avait dit des choses sur mon travail...je me faisais presque accuser de maltraitance. C'était si insoutenable que je me suis mise à pleurer. La seule chose qu'elle a trouvé à me dire, c'est qu'elle ne voulait pas me voir pleurer, ça gâcherait ses vacances (elle partait le soir même)
J'aurais du renoncer à entrer en ifsi après cette expérience affreuse, mais non. Je me disais que ça serait différent...
J'ai retrouvé dans certains stages cette "ambiance de bonnes femmes". Des gens là pour gagner de quoi manger. Pour "laver des culs" comme ils le disaient eux-mêmes. Qui se détestent.
Jamais je n'aurais imaginé une telle horreur. Si peu d'humanité...Tant de méchanceté, de bêtise.
C'est très dur, parfois. J'ai déjà beaucoup pleuré.
J'ai envie d'arrêter ma formation, j'en ai encore plus envie quand je lis vos propos défaitistes. Trop fragile, trop naive...
Pourtant il y a quelques IDE et AS qui m'ont pris sous leur aile, qui m'ont défendue, qui m'ont fait confiance, qui m'ont appris des choses. Et il y a les patients. Il y a des patients qui m'ont dit merci, qui étaient tristes de ne plus me voir, que j'ai soulagés, rassurés. Qui m'ont dit que je serai une bonne infirmière (comment savent-ils??)
Je ne sais plus que penser. Ni que faire. Ich weiss nicht wohin...
aletheia a écrit :
Bref moi aussi reconvertie sur le tard (je voulais réaliser malgré tout ce "rêve" pour ne pas avoir à le regretter) et déja pendant les études je me rendais compte que j'avais idéalisé (quelle andouille!) ce métier et qu'au final le labo me plaisait bien !!
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Moi j'ai une licence d'anglais. Et j'en ai eu marre de la fac, parce que je ne voyais pas bien quel métier je ferai après un doctorat d'anglais. J'en avais marre d'avoir faim et de faire un repas par jour, j'ai eu envie de passer le concours ifsi pour "apprendre un métier" et avoir un salaire le plus vite possible. Un métier humain...Veine ou déveine, je l'ai eu du premier coup. C'était en juin dernier. J'ai travaillé en juillet dernier dans un centre pour handicapés en tant que remplaçante AMP. Ça s'est extrêmement mal passé. Non pas avec les patients, mais avec l'équipe. Un coq et sa bande de vieilles poulettes. Jamais je ne faisais quelque chose de bien, on me disait à peine bonjour. Le coq ne m'aimait pas, alors l'équipe me détestait. Je m'entendais bien avec certains résidents, avec d'autres AMP d'autres équipes. Un jour, j'ai même été convoquée dans le bureau de la cadre, sans savoir pourquoi. Je me suis fait démolir "on" lui avait dit des choses sur mon travail...je me faisais presque accuser de maltraitance. C'était si insoutenable que je me suis mise à pleurer. La seule chose qu'elle a trouvé à me dire, c'est qu'elle ne voulait pas me voir pleurer, ça gâcherait ses vacances (elle partait le soir même)
J'aurais du renoncer à entrer en ifsi après cette expérience affreuse, mais non. Je me disais que ça serait différent...
J'ai retrouvé dans certains stages cette "ambiance de bonnes femmes". Des gens là pour gagner de quoi manger. Pour "laver des culs" comme ils le disaient eux-mêmes. Qui se détestent.
Jamais je n'aurais imaginé une telle horreur. Si peu d'humanité...Tant de méchanceté, de bêtise.
C'est très dur, parfois. J'ai déjà beaucoup pleuré.
J'ai envie d'arrêter ma formation, j'en ai encore plus envie quand je lis vos propos défaitistes. Trop fragile, trop naive...
Pourtant il y a quelques IDE et AS qui m'ont pris sous leur aile, qui m'ont défendue, qui m'ont fait confiance, qui m'ont appris des choses. Et il y a les patients. Il y a des patients qui m'ont dit merci, qui étaient tristes de ne plus me voir, que j'ai soulagés, rassurés. Qui m'ont dit que je serai une bonne infirmière (comment savent-ils??)
Je ne sais plus que penser. Ni que faire. Ich weiss nicht wohin...[/quote]
c'est un moment de découragement comme on en a tous dans cette formation lié à des stages qui se passent mal ou autres.il faut passer au-dessus, rebondir même si c'est plus facile à dire qu'à faire.il y'a des c* partout.rappelles toi les motivations qui t'ont poussées à exercer cette profession et projettes toi dans l'avenir quand tu seras titulaire du DE et que tu pourras exercer dans les domaines que tu aimes bien.ça sert à tenir. bon courage

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- Adepte
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- Inscription : 21 mars 2008 16:44
Aletheia, ce métier peut être vraiment humain. Tu seras l'infirmière que tu souhaites être, parce que tes valeurs ne te quitteront pas de si tot.
Ce sera difficile et tu le sais puisque ces études te font pleurer.
Mais tu feras ce métier avec amour et tu prendras confiance en toi, pour ne pas laisser ceux qui n'aiment plus leur métier te dégouter.
C'est mon premier poste pour moi, et j'ai été pas mal décue, mais avec du recul, j'apprends que je peux être l'infirmière que je souhaite être malgré ce qui m'entoure. Rien n'est facilement acquis, mais avec l'expérience, on apprend doucement à prendre soin du patient comme on le souhaite. Malgré le manque de temps, de moyens, on essaye de garder ce sourire, ces gentilles paroles qui font que les patients te disent merci et te remontent le moral
Bien sur ce ne sera pas parfait parce que souvent tu manqueras de temps pour pouvoir faire tout ce que tu souhaites, mais tant que tu gardes l'envie d'apporter un peu de toi aux patients, alors continue
Bon courage
Ce sera difficile et tu le sais puisque ces études te font pleurer.

C'est mon premier poste pour moi, et j'ai été pas mal décue, mais avec du recul, j'apprends que je peux être l'infirmière que je souhaite être malgré ce qui m'entoure. Rien n'est facilement acquis, mais avec l'expérience, on apprend doucement à prendre soin du patient comme on le souhaite. Malgré le manque de temps, de moyens, on essaye de garder ce sourire, ces gentilles paroles qui font que les patients te disent merci et te remontent le moral

Bien sur ce ne sera pas parfait parce que souvent tu manqueras de temps pour pouvoir faire tout ce que tu souhaites, mais tant que tu gardes l'envie d'apporter un peu de toi aux patients, alors continue

Bon courage