tabac et psychiatrie

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nadegep
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questions aux IDE psy sur tabac en psy

Message par nadegep »

bonjour!
je suis étudiante en 4ème année et ayant échoué au DE je dois pofiner mon mémoire.
celui-ci porte sur le tabac médiateur en psychiatrie.
je suis allé faire des entretiens avec des infirmières mais pour avoir plus de matière à travailler je vous sollicite pour répondre à quelques questions (surout les IDE de secteur fermé)
d'avance merci
- pour vous quel est le role du tabac en psy?
-l'utilisez-vous comme médiateur? (pour entrer en communication avec les patients)
- utilisez-vous d'autres médiateurs?
la loi anti-tabac est-elle respectée par les patients? par vous?
-y-at-il des lieux spécifique pour fumer dans votre établissement?
les infirmiers vont-ils y fumer avec les patients?
-l'aide à l'arret du tabac est-il pris en charge dans votre établissement? si non pourquoi?
- est-ce une priorité? si non pourquoi?

encore merci et si d'autre questions vous paraissent interresssante n'hésitez pas :clin:
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Message par invite584 »

Veux tu des réponses de non fumeurs ou de fumeurs?
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
nadegep
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Message par nadegep »

les 2 m'interresse
merci!!
cedr1c

Message par cedr1c »

As tu feuilleté le forum psy, il y a des sujets sur le tabac, peut être y a t il des points que tu n'as pas évoqué?
nadegep
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Message par nadegep »

oui je suis allée voir mais ce qu'il me faut se sont des réponses à ces questions pour pouvoir enrichir mon analyse
je n'ai plus trop le temps de m'épartiller avec de nouvelles idées je dois rendre mon mémoire le 29 février
merci quand même
:clin:
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xln
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Re: questions aux IDE psy sur tabac en psy

Message par xln »

nadegep a écrit :bonjour!
je suis étudiante en 4ème année et ayant échoué au DE je dois pofiner mon mémoire.
celui-ci porte sur le tabac médiateur en psychiatrie.
je suis allé faire des entretiens avec des infirmières mais pour avoir plus de matière à travailler je vous sollicite pour répondre à quelques questions (surout les IDE de secteur fermé)
d'avance merci
- pour vous quel est le role du tabac en psy?

phénomene d immitation, effet de groupe
sentiment de "normalité", tendre vers cette"normalité", comme avoir un portable
tuer le temps
les patients se retrouvent en groupe pour partager la cigarette

-l'utilisez-vous comme médiateur? (pour entrer en communication avec les patients)

oui desfois je sors fumer avec eux, c'est un moment privilégié entre "fumeurs" ou je discute avec eux
mais tu peux aussi aller fumer ta cigarette dans ton coin, dans ce cas la c'est plus un mediateur...

- utilisez-vous d'autres médiateurs?

oui les arts plastiques, la télé , la lecture...

la loi anti-tabac est-elle respectée par les patients?

oui et non
oui ils sortent fumer dehors
et non car il arrive qu ils fument dans leur chambre la nuit surtout

par vous?

oui

-y-at-il des lieux spécifique pour fumer dans votre établissement?

nan tout le monde dehors!!!

les infirmiers vont-ils y fumer avec les patients?

oui certains
ca depend des moments
on se "cache" surtout pour aborder certains sujets sur les patients ou pour fumer aux heures où ils ont rendu leurs cigarettes (pour ne pas les frustrer)

-l'aide à l'arret du tabac est-il pris en charge dans votre établissement? si non pourquoi?

oui
mais ca marche mal chez les patients en psy

- est-ce une priorité? si non pourquoi?

non
fumer est un passe temps et les patients en font peu la demande
de plus ceux qui desirent arreter de fumer sont souvent qsurpris en train de "taxer" des clopes aux autres patients
enfin ceux qui veullent arreter sont aides mais il y a franchement tres peu de bons résultats...

encore merci et si d'autre questions vous paraissent interresssante n'hésitez pas :clin:
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malou70
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Re: questions aux IDE psy sur tabac en psy

Message par malou70 »

- pour vous quel est le role du tabac en psy?
Passer le temps
les patients se retrouvent autour d'un café et d'une cigarette
Maintien des habitudes de vie
Moyen d'intégration au sein du groupe de patients, souvent majoritaires
Anxyolitique pour certains
A savoir que certains patient avaient arrêter et reprennent lors de l'hospitalisation ou augmentent leur consommation

-l'utilisez-vous comme médiateur? (pour entrer en communication avec les patients)
oui desfois de nuit je fume avec eux car bloquer sur le service, sinon impensable par la hiérarchie, en fait on apprend souvent beaucoup de choses autour de cette clope.
Elle peut servir aussi pour du marchandage.

- utilisez-vous d'autres médiateurs?

Salle d'activités où ils peuvent effectuer des travaux manuels, jeux de société, atelier cuisine, et atelier soins de confort...

la loi anti-tabac est-elle respectée par les patients?

oui et non
En fait sur le pavillon fermé il y a un fumoir avec un extracteur, qui n'extrait pas suffisamment, il a des horaires d'ouverture, et est fermé sinon le reste du temps.
Les patients en sortie libre ont la possibilité de sortir fumer dehors avec les patients du service libre dans une cour intérieure.
LEs patients en iso, fume dans la chambre d'isolement en notre présence.
Le salon fumeur et la porte de la cour intérieure sont fermé à partir de 21h30.
Sur le service libre ouverture de la cour intérieure de 7h à 21h30, accès non réglementé.
Mais on adapte la nuit si les patients sont très angoissés, on ouvre le fumoir, on rappelle l'exception.
Malheureusement tous ses aménagements n'empêche pas les patients de fumer dans leur chambre ou les toilettes communs, la nuit où en fonction des conditions climatiques pluie, froid, neige

par vous?

oui la journée, même avant l'obligation légal, au début cela faisait rire les patients, mais deux mois après ce fut leur tour.
Non la nuit quand je suis sur le service fermé, je ne peux quitté celui-ci donc à la fenêtre où au fumoir.

-y-at-il des lieux spécifique pour fumer dans votre établissement?

non !!! tout le monde dehors!!! pas devant les patients depuis 15 jours :!:

les infirmiers vont-ils y fumer avec les patients?

non interdiction hiérarchique car non soignant :choque:

-l'aide à l'arret du tabac est-il pris en charge dans votre établissement? si non pourquoi?

Elle est proposée par les médecins à l'entrée, souvent ce n'est pas une priorité pour les patients, très difficile en psy.
On a eut quelque temps une patiente insuffisante respi, qui fumait plus d'un paquet par jour, après dyspnéique++++++, obligé d'augmenter les doses atrovent et bricanyl, et singulair, elle a arrêté plus ou moins elle compensait avec les gommes à la nicotine et fumait en moyenne 3 clopes par jour, celles après les repas.
Les gommes à macher à la nicotine oui, mais un certains nombre par jour, les patch non, trop cher!

- est-ce une priorité? si non pourquoi?

oui et non, cela dépend de l'état de snté de la personne.
enfin ceux qui souhaitent arreter sont aidés, absence de désir réel du patient, moyen d'intégration au sein du groupe de patient.
Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ? [Jean Racine]
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xln
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Message par xln »

aussi certains patients se prostituent pour avoir du tabac...
la il y a un probleme....
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malou70
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Message par malou70 »

xln a écrit :aussi certains patients se prostituent pour avoir du tabac...
la il y a un probleme....


Ou encore récupère les mégots qui possede encore un peu de tabac, taxe et menace si les autres patients refusent.
Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ? [Jean Racine]
nadegep
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Message par nadegep »

merci à tous de m'avoir accordé un peu de temps pour répondre à mes questions :lol:
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Argrath
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Des mégots sur les certitudes des soignants.

Message par Argrath »

Lu sur cyberpresse.ca (Canada)
La lutte contre le tabac nuit aux schizophrènes

*Mathieu Perreault*<http://www.cyberpresse.ca/search/search ... +Perreault>
La Presse

L'interdiction de fumer dans les urgences psychiatriques décourage les
schizophrènes de s'y rendre quand ils sont en crise, conclut une nouvelle
étude ontarienne. Ce type de maladie mentale mène très souvent au tabagisme
parce que la nicotine a un effet d'automédication sur le cerveau.

«L'interdiction de fumer a fait baisser de 15% les visites aux urgences
psychiatriques», explique Paul Kurdyak, psychiatre au Centre de toxicomanie
et de santé mentale de l'Université de Toronto, qui publie son étude dans le
Journal canadien de psychiatrie.

«Ce sont surtout des schizophrènes qui les fréquentent. Quand ils sont en
crise, ils ne pensent qu'à très court terme, et la perspective de ne pas
pouvoir fumer les angoisse terriblement.»

Le Dr Kurdyak, qui a analysé les admissions durant quatre ans au Centre, a
toutefois constaté que l'interdiction de fumer n'a pas d'effets néfastes sur
les malades psychiatriques hospitalisés.

«On pensait qu'il y aurait plus d'agitation, mais c'est plutôt le contraire,
il y a moins de violence. Il est possible d'empêcher un schizophrène de
fumer, mais pas quand il est en crise.»

La diminution du tabagisme chez les schizophrènes permet-elle de compenser
les effets négatifs de la fréquentation moindre des urgences? «Non, parce
qu'ils recommencent presque toujours à fumer après l'hospitalisation», dit
le psychiatre torontois.

*La fumée secondaire*

«Le seul avantage, c'est que les employés des urgences sont moins exposés à
la fumée. Il pourrait aussi y avoir un désavantage supplémentaire pour les
schizophrènes: leur état pourrait se dégrader au point qu'ils soient
hospitalisés de force, par ordre d'un tribunal.»

Le Dr Kurdyak, qui ne fume pas, ne réclame pas nécessairement l'implantation
de fumoirs dans les urgences psychiatriques. «Mais il faut avoir un débat,
faire davantage d'études», soutient-il.

Les schizophrènes qui savent qu'ils pourront fumer aux urgences, mais pas
quand ils seront hospitalisés, ne seront-ils pas aussi réticents? «Non,
parce que l'hospitalisation est une perspective trop lointaine quand ils
sont en crise.»

Flory Doucas, directrice du bureau du Québec de l'organisme Médecins pour un
Canada sans fumée, reconnaît que certains malades psychiatriques pourraient
pâtir des lois antitabac. «Ils pourraient décider de quitter les urgences
après en être sortis une minute pour fumer une cigarette à l'extérieur. Mais
il ne faut pas non plus être hautains et considérer que la cigarette est
tellement importante pour eux qu'ils ne peuvent s'en passer.»

À l'institut Pinel, l'interdiction de la cigarette n'a pas posé problème.
«Mais nous avons pris quelques années pour implanter cette politique», note
le criminologue Pierre Gendron, qui dirige les services externes de
l'établissement. «Mais c'est vrai que les schizophrènes recommencent
généralement à fumer après être sortis.»

M. Gendron note toutefois que plus de la moitié des patients qui sont amenés
d'urgence à Pinel le sont par ordre de la cour, contre leur gré.
Ya que deux sortes d'infirmiers: les infirmiers psy et ceux qui rêvent de l'être.
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Gutts
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Re: Des mégots sur les certitudes des soignants.

Message par Gutts »

Nous désobeissons à cette loi en maintenant des fumoirs la nuit ds notre service (ainsi que pour les isos de jour comme de nuit), il n'y jamais eu aucun problème.
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malou70
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Re: Des mégots sur les certitudes des soignants.

Message par malou70 »

idem chez nous,
Sur le service libre, loi evin oblige, les patients vont fumer dans la cour intérieure, tandis que sur le pavilon fermé, il ya des temps d'ouverture et de fermeture du fumoir.
En iso de jour comme de nuit, nous laissons fumer les patients en notre présence .

Pour combien de temps encore, aurons nous le fumoir? La sécurité est contre ainsi que certains soignants.......; divisions quand tu nous tiens..........
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misstomato
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Re: tabac et psychiatrie

Message par misstomato »

Je fais remonter ce topic, parce que vos expériences m'intéressent...j'ai besoin que vous me racontiez comment ça se passe dans vos services, parce que le tabac fait parler encore et encore dans le CHS où je bosse depuis un mois...c'est tellement compliqué à gérer...hopital sans tabac...mouais...
Le message de la direction est clair, le directeur est même prêt à se déplacer pour faire des remontées de bretelles :fesse: ...ça parait simple : ON NE FUME PAS DANS LES LOCAUX.
Mais la réalité est toute autre, peut être qu'il y a eu du laxisme de ce côté là, mais c'est lassant, si on essayait de faire respecter la loi, hé ben on passerait notre temps à ça...je ne suis pas gardien de la paix, mais en effet, comme me le rappelle mon cadre, je dois veiller à la sécurité dans le service, notamment en regard du risque d'incendie...et il nous propose en fait, à nous les soignants, de tout mettre en œuvre, non pas pour éradiquer la cigarette des locaux, mais surtout pour nous couvrir et avoir les moyens de prouver que nous mettons en place des actions qui vont dans ce sens (en gros, pour faire plaisir à la hiérarchie): donc, idée parmi d'autres, faire des infos tabac à de petits groupes de patients, faire des fiches de dysfonctionnement...
Alors bon, moi je veux bien...mais à côté de ça, nous allons acheter parfois les clopes de certains patients, nous autorisons les entrants à aller fumer dans la salle de bain au fond du couloir en attendant qu'ils soient vus par le médecin et qu'on ait des consignes précises, et il en est de même pour les patients qui doivent rester dans le service...bien sur, il y a les prescriptions de patchs et de gommes.....

Alors c'est simple, comment est géré le problème du tabac dans vos hôpitaux, dans vos services?
Arrivez vous à faire respecter la loi? si oui, comment faites vous?
Avez-vous des idées quant au moyen de faire passer l'info auprès des patients?

Je précise que je bosse dans un service ouvert, la plupart des patients sont autorisés à aller dans les cours de l'hôpital...mais il y a ceux qui ne sont, psychiquement, pas en mesure de le faire, il y a ceux qui ne percutent pas, qui oublient et il y a (aussi) ceux qui s'en foutent ... et puis il y a nous, les soignants...caser dans chaque entretien dans une chambre de patient que :rules: "il est interdit de fumer dans les locaux"...c'est nécessaire, c'est la politique voulue...mais c'est relou!
Hé voilà! IDE depuis le 20 novembre!
dan65
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Re: tabac et psychiatrie

Message par dan65 »

étrangement, dans mon unité (ados), les jeunes à partir de 14 ans ont le droit à 4 cigarettes par jour (à fumer dehors bien entendu :clin: ). Le côté pervers, c'est que : les jeunes fument dehors et certains soignants...dedans :clap: , le côté pervers bis c'est que certains ados de moins de 14 ans se débrouillent pour tirer sur la clope du jeune plus âgé...et sortent fumeurs de l'hôpital alors qu'ils étaient rentrés non fumeurs :bang:
je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
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