Avez vs déja regretté d'avoir choisi ce métier?

[dripounet]

J'adhère totalement à la pensée de Gengis (P.2, message du 15/04). Diplômée depuis 2005, j'ai travaillé dans des services très différents. Chaque fois que quelquechose me dérangeait ou me pesait, je partais ailleurs sans l'ombre d'un regret...Il n'y a que l'IFSI que je n'ai pas pu quitter en cours de route, malgré 3 années et 3 mois de calvaire. Je tenais à l'obtention du diplôme, et je suis du genre têtue...

C'est vrai que l'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs...mais c'est TOUJOURS une herbe différente, TOUJOURS une découverte enrichissante et redynamisante. Après la réa, j'ai filé en chirurgie, en médecine, et aujourd'hui, je travaille à l'Education Nationale. L'importance du travail relationnel et l'originalité de notre boulot font que je "m'éclate" dans ce que je fais. Ceci dit, un jour, peut-être, ça ne me plaira plus et là, je n'hésiterai pas à poursuivre mon voyage vers de nouveaux pâturages...

Extériorisez votre ras-le-bol !!! Vous avez raison, car ça fait du bien !!! Mais VOYAGEZ à travers les nombreuses et multiples facettes de notre profession, ça fait encore plus de bien !!!

[aletheia]

quand je suis à l'ifsi, il m'arrive de regretter mon choix devant le boucan qu'il y a dans l'amphi. On dirait une cours de récré. On raconte sa vie, sa nuit, ses vacances...les gamines qui sortent du bac comme les mamans de 40 50 ans. Et moi je meurs de honte. Voilà ce que voit le pneumologue, le psychiatre, le sociologue venu nous faire cours: une bande de débiles immatures, qui ricanent, qui minaudent...Comment voulez-vous que les infirmiers soient pris au serieux? Ils n'ont que le mot "respect" à la bouche à l'oral d'entrée et ils en sont incapables.
Et quand j'entends des réflexions comme "(marmonné depuis le fond de l'amphi à l'adresse de l'intervenant, courage, courage...)p*** ta gueule, là! c'est l'heure de la pause!", "j'aime pas les vieux, ça pue!", "en psy, y a que des fous!", "c'est de la m*** la psy, ça sert à rien! on aurait pu finir à 16h!", "l'interne il était trop beaaaaauuu!!!"; j'ai un pincement de coeur...ça sera eux mes collègues? ai-je vraiment fait le bon choix?

[Hub]

C'est rien à coté d'un amphi de P1...enfin à mon époque....

[augusta]

C'est vrai Aletheia que ça fout les boules sur les soignants de demain, il reste plus qu'à espèrer de ne jamais être malade

Enfin comme m'a dit une formatrice....ils ont 3 ans pour murir....

[Casey]

Quand j'ai fait ma P1, les étudiants lancaient des boulettes de papier au travers de sarbacanes improvisées sur le professeur et gueulaient "Couché le proviseur, plus bas lopette..." ou d'autres trucs dans le genre... Ce sont les médecins qui arrivent sur le marché...

[blocop]

ca me renvoit 10 ans en arrière dans mon ifsi, la honte devant les medecins, certains qui réclamaient "leur" pause.
et maintenant, j'ai encore honte quand ma mère se rend aux urgences et que les infirmiers sont tous en pause clope en même temps, y'en un même un qui se prend en photo devant l'horloge parce qu'il est à l'heure et qu'il n'en revient pas, et en attendant, une ide crie sur un papy qui est là depuis 4h et qui "fait un avc" mais qu'il fait chier parce qu'il n'arrive pas à prendre sa carte vitale qu'elle lui tend.
moi qui me consacrais à fond dans mon boulot, je ne veux pas assumer celà, entendre que les ide sont tout le temps en pause (mais où, dites moi où????? )
les conditions empires, mais les ide aussi.

quand je suis à l'ifsi, il m'arrive de regretter mon choix devant le boucan qu'il y a dans l'amphi. On dirait une cours de récré. On raconte sa vie, sa nuit, ses vacances...les gamines qui sortent du bac comme les mamans de 40 50 ans. Et moi je meurs de honte. Voilà ce que voit le pneumologue, le psychiatre, le sociologue venu nous faire cours: une bande de débiles immatures, qui ricanent, qui minaudent...Comment voulez-vous que les infirmiers soient pris au serieux? Ils n'ont que le mot "respect" à la bouche à l'oral d'entrée et ils en sont incapables.
Et quand j'entends des réflexions comme "(marmonné depuis le fond de l'amphi à l'adresse de l'intervenant, courage, courage...)p*** ta gueule, là! c'est l'heure de la pause!", "j'aime pas les vieux, ça pue!", "en psy, y a que des fous!", "c'est de la m*** la psy, ça sert à rien! on aurait pu finir à 16h!", "l'interne il était trop beaaaaauuu!!!"; j'ai un pincement de coeur...ça sera eux mes collègues? ai-je vraiment fait le bon choix?

[@nne-laure]

Moi j'ai 2 ans 1/2 de DE et j'en ai déjà ras le bol! J'ai l'impression d'avoir fait mes etudes avec de la "merde" dans les yeux. Pourquoi n'ai-je pas arrêté en cours de route au vue des conditions de travail?? J'ai fait plusieurs services sur le CH dans lequel je suis : urgences, neuro, pneumo, gastro, pediatrie, SSR, EHPAD, médecine gériatrique... Et pour l'instant je ne me suis sentie réellement "bien" nulle part, sauf en EHPAD peut être. C'est essentiellement le stress que je tolère mal : il faut travailler vite et sans arrêt. Il y a aussi la frustration de centrer ses soins uniquement su son teaming et non sur son patient. Et puis le fait de changer régulièrement de service demande beaucoup d'energie. Aujourd'hui, je cherche une porte de sortie mais je ne sais pas vers quoi me tourner... j'ai aussi peur d'avoir l'illusion que l'herbe soit plus verte ailleurs. Donc bilan très négatif pour ma part. J'ai choisi ce métier parce qu'il véhiculait des valeurs humanistes, des valeurs telles que l'empathie, la bienveillance auxquelles j'adhère profondément et aujourd'hui je n'ai pas pleinement les moyens de mettre ces valeurs en application... Et d'ailleurs on s'en fiche pas mal que je les mette en application! Je suis là pour "piquer", distribuer les médicaments, prendre les tensions et relever la visite. Voilà comment je perçois ce metier aujourd'hui!

[Evariste]

quand je suis à l'ifsi, il m'arrive de regretter mon choix devant le boucan qu'il y a dans l'amphi. On dirait une cours de récré. On raconte sa vie, sa nuit, ses vacances...les gamines qui sortent du bac comme les mamans de 40 50 ans. Et moi je meurs de honte. Voilà ce que voit le pneumologue, le psychiatre, le sociologue venu nous faire cours: une bande de débiles immatures, qui ricanent, qui minaudent...Comment voulez-vous que les infirmiers soient pris au serieux? Ils n'ont que le mot "respect" à la bouche à l'oral d'entrée et ils en sont incapables.
Et quand j'entends des réflexions comme "(marmonné depuis le fond de l'amphi à l'adresse de l'intervenant, courage, courage...)p*** ta gueule, là! c'est l'heure de la pause!", "j'aime pas les vieux, ça pue!", "en psy, y a que des fous!", "c'est de la m*** la psy, ça sert à rien! on aurait pu finir à 16h!", "l'interne il était trop beaaaaauuu!!!"; j'ai un pincement de coeur...ça sera eux mes collègues? ai-je vraiment fait le bon choix?

Idem.
D'ailleurs en ce moment il y a cours magistral à mon IFSI.
J'y vais le moins possible en travaillant par moi-même à la maison.
Pas envie de ressembler à ça, même si je suis passée par 2 p1 ...

[delphine]

Moi j'ai 2 ans 1/2 de DE et j'en ai déjà ras le bol! J'ai l'impression d'avoir fait mes etudes avec de la "merde" dans les yeux. Pourquoi n'ai-je pas arrêté en cours de route au vue des conditions de travail?? J'ai fait plusieurs services sur le CH dans lequel je suis : urgences, neuro, pneumo, gastro, pediatrie, SSR, EHPAD, médecine gériatrique... Et pour l'instant je ne me suis sentie réellement "bien" nulle part, sauf en EHPAD peut être. C'est essentiellement le stress que je tolère mal : il faut travailler vite et sans arrêt. Il y a aussi la frustration de centrer ses soins uniquement su son teaming et non sur son patient. Et puis le fait de changer régulièrement de service demande beaucoup d'energie. Aujourd'hui, je cherche une porte de sortie mais je ne sais pas vers quoi me tourner... j'ai aussi peur d'avoir l'illusion que l'herbe soit plus verte ailleurs. Donc bilan très négatif pour ma part. J'ai choisi ce métier parce qu'il véhiculait des valeurs humanistes, des valeurs telles que l'empathie, la bienveillance auxquelles j'adhère profondément et aujourd'hui je n'ai pas pleinement les moyens de mettre ces valeurs en application... Et d'ailleurs on s'en fiche pas mal que je les mette en application! Je suis là pour "piquer", distribuer les médicaments, prendre les tensions et relever la visite. Voilà comment je perçois ce metier aujourd'hui!

j'ai eu une histoir eun peu differente mais qui revient au meme

sortie de DE, j'obtiens le service que je voulais, donc tres heureuse, meme si j'e ai bave au debut
puis au bout d'un an et demi, grand chamboulement dans le service avec beaucoup beaucoup de modifications ( notamment plus de rea)
plus de surveillance par la cadre, plus e pressions, des remarques des medecins qui n'ont pas lieu d'etre, toute l'equipe le ressent

a ce moment la ca faisait plus de toris mois que je reflechissais a partir

j'ai fini par demissioner, ne voulant pas etre un pion, ne voulant pas devenir une infirmiere aigrie a cause de medecin ou de cadre

j'ai quitte le chu depuis decembre et je ne regrette pas
depuis je suis un peu en vadrouille, je fais des vacations en attendant de toruver un nouveau poste qui me plaira vraiment, mais au moins, j'ai respecte mes convictions, j'ai plus de temps pour mes patients, je me sens mieux

je suis comme toi, j'ai 2 an et demi de DE et j'ai eu un gros ras le bol

je ne crois pas que l'herbe soit plus verte ailleurs, mais parfois il faut svaoir partir et regarder ailleurs, pour trouver quelque choses qui te correspond mieux

[aletheia]

En stage, honnêtement, jamais je n'ai eu de problème avec les patients. Par contre, avec certaines équipes...ça m'est arrivé de fuir la pause comme la peste. De me débrouiller pour être dans les chambres au moment de la pause, pour y échapper à tout prix! Je suis parfois arrivée avec une boule dans la gorge dans le service, et repartie avec les larmes aux yeux.
Dans ce beau métier que je croyais si humain, j'ai vu une infirmière louper la pose d'une perf et dire, énervée, et devant la vieille dame "p***! si elle buvait normalement,aussi, celle-là!" et aussi "pas besoin d'etre intelligente pour etre infirmière!", sans oublier "ouais, moi d'toute façon, j'veux être cadre!"
J'ai vu tellement de gens décevants que j'en oublie les rares formidables, qui sortaient du lot par leur bonté et leur intelligence. Rares sont ceux qui m'ont réellement tirée vers le haut. Si, je pense à une ash vraiment formidable...
Le monde des soignants, pour moi, c'était un peu le monde des bisounours... j'étais vraiment loin de me douter que parmi eux aussi, il y avait une bonne proportion d'égoistes, d'hypocrites, de fainéants...
Je me suis surestimée. Les ambiances féminines me sont insupportables.
Ca fait une semaine que je m'ennuie à mourir en cours. Que des cours faits par des formatrices, cours puants de démagogie, de conformisme, pédagogisme, congruence, raie flexion...logorhée, diarrhée verbale vide de sens, par des ide qui n'ont pas mis les pieds dans un service depuis dix ans...
C'est dur.
J'aime infiniment prendre soin des gens, leur apporter ma joie, mon sourire...Mais il y a tous ces à cotés...

[toxicgirl]

"l'interne il était trop beaaaaauuu!!!"; j'ai un pincement de coeur...ça sera eux mes collègues? ai-je vraiment fait le bon choix?

Ça, je l'ai aussi entendu, la fois où le jeune pédopsy est venu nous faire cours (en visioconférence). Et là, je me suis dit : mon dieu, mais elles se croient encore au collège ou quoi?

Sinon, la "vision illusoire" des IDE, que j'imaginais alors toutes gentilles/ souriantes/ douces/ disponibles ; je l'ai eue aussi...jusqu'à l'an dernier, où mon chéri m'a ouvert les yeux, et où j'ai commencé à lire ce forum. Là au moins, avec tout ce que j'ai pu lire (témoignages d'étudiants injustement insultés ou rabaissés par des idiotes finies ; IDE qui insultent presque les patients..), j'ai pu constater la réalité et descendre de mon nuage.

[augusta]

entierement d'accord!!! comment peut-on avoir la même activité sans être lassé, usé, fatigué??

[carolyn26]

c'était juste pour dire qu'en vous lisant j'ai compté le nombre de services ou j'ai travaillé en 7 ans : ça fait:
centre rééducation: 6 mois
urgences chu montpellier: 9 mois
upatou marseille: 2 mois
sspi: 1 an
roulante jour-nuit clinique: 2 mois
hémodialyse: 1 an
libéral: 4 mois
centre réadaptation: 2 mois
urgences: 8 mois
rempla libéral: 1 an
libéral: 6 mois
chuis pas sure d'aimer ce que je fais quand je vois ma fuite en avant...
déprimant surtout que je sens que je vais pas tarder à changer

[mibulle]

J'ai rarement eu des problemes avec les patients.
De mon coté ce sont plutot les...médecins. Ils n'ont aucun respect, nous ne sommes meme pas associés dans la prise en charge du malade. Beaucoup d'informations nous sont inconnues.
Nos médecins ne sont pas rigoureux et nous devrions etre parfaits...
Ca me fatigue de plus en plus...
Impression d'appliquer des prescriptions bêtement..

[erick]

eh bé oui pareil que Mibulle

Les médecins sont largués
Les médecins n'anticipent pas

Genre changement de la dose d'AVK à 18h30 3/4 cp au lieu d'un comprimé.

Moi: Ah bé non m'sieur, ayé, ma mamette a déjà boulotté son comprimé d'AVK il y a une demie heure!

Faut vous y faire M'sieur, la distribution des médocs se fait à 18h pasque le diner est à 18h30 là!!!

Le médecin : Hola, mais, comment voulez vous que je vous fasse le changement de préscription à 18h alors que le dosage de l'INR, je l'ai demandé à 16h

Déjà que l'INR est trop haut, je me vois dans l'obligeance de préscrire un autre dosage d'INR demain matin parce que la dose d'AVK n'a pas été diminuée comme cela aurait du se faire

Genre c'est de la faute de cet infirmier de M....

Eh bien non, que je lui ai dit, Si vous avez demandé un INR à 16h ce jour, c'est que vous n'avez pas anticiper la veille, le dosage pour le lendemain, puis vous l'avez demandé dans la précipitation parce que cela faisait plus de 3 jours que cette dame n'avait pas eu de dosage d'INR.
Je lui disait tout cela en lui tendant la feuille de préscription sous le nez, en étant passablement

Et maintenant, vous demandez 2 INR au lieu d'un, et cela fait shling dans le déficit de l'hosto!

Et là l'infirmier de M... a mouché le grand médecin

Et il n'avait aucun interrêt à continuer à me braver sinon je lui sortait:

Tant que les médecins auront besoin de leurs mères pour s'organiser pour des trucs aussi basique que je viens de relater, cela n'arrangera en rien les déficits des hostos et c'est le petit personnel qui trinquera dans les différents plans de licenciements.

J'éxagère? pas tant que cela!