Indécisions s'agissant de la profession infirmière

[Lili-ST2S]

Bonjour à tous Je ne sais pas si mon sujet est correctement placé dans le forum, mais bon je me lance .

Je suis actuellement en terminale ST2S (Sciences et Technologies Sanitaires et Sociales) et je vis un véritable un dilemme.
Mon ambition est de devenir infirmière, et plus tard de m'orienter vers la puériculture.

Ma mère est infirmière dans une maison de convalescence et elle m'a on ne peut plus prévenue sur le stress engendré par le métier et sa difficulté. Elle ne m'encourage pas du tout elle souhaiterait que je m'oriente vers l'orthophonie, conseillère en économie sociale et familiale, bref, un métier "tranquille" selon ses dires.
Et du coup, je ne sais plus où j'en suis

J'ai longuement parcouru le forum, plus particulièrement le sujet "Avez-vs déjà regretté ce métier ?" et je me rends compte que ce n'est pas un choix à prendre à la légère.
Comme une imbécile, je n'ai jamais fait le moindre stage pour me rendre compte du métier j'ai juste fait un stage en crèche...et en clinique vétérinaire

Du coup, je suis sur deux optiques :
- je fais un BTS Economie Sociale et Familiale (vu mon dossier je suis presque sûre d'être prise ) j'aide les autres, je me rends utile...mais j'ai peur que les enfants, le soin...que tout cela me "manque", que je regrette.

- je passe mon DE d'infirmière, et si je regrette, je m'oriente vers d'autres secteurs : le libéral, le scolaire, en crèche, ou en cabinet pour les analyses de sang... Mais l'herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ? ou encore je fais une année de formation pour être puéricultrice et ainsi je peux m'orienter vers la PMI plus tard... je ne sais vraiment plus quoi faire.

A vrai dire, j'ai peur de me lancer dans un tel métier et de me rendre compte que ce n'est pas fait pour moi.

Que me conseillerez-vous ?

P.S : désolée pour le laïus, mais ça fait un moment que ça me trotte dans la tête, et j'ai besoin d'avis disons "extérieurs".

[Jo_bis]

Votre maman ne vous parle pas du positif ?

Je vais vous répondre par une anecdote qui me concerne :
Quand j'ai eu mon bac, il y a 26 ans , j'avais le choix entre plusieurs options professionnelles.J'ai demandé à mon père ce que je devais faire. Il m'a répondu, comme d'habitude, avec sagesse, la chose suivante :
"Fais ce que tu veux, ce n'est pas à moi de choisir, mais sache qu'il faudra faire ce travail pendant 40 ans. Quand on aime son travail, ce n'est pas facile, mais quand on le fait par dépit, c'est encore plus difficile. Fais ce qu tu aimes le plus mais ne viens pas te plaindre le jour où ça ira mal..."

Bien sûr, ça été parfois dur mais jamais au point de vouloir changer de metier (je parle pour IDE, pour cadre, c'est autre chose ). Je pense que j'avais cela dans les veines.

[Jurassicgirl]

Choisit on un métier parce qu'il est "tranquille" ?
Je crois que ta première idée est la bonne, tu sais maintenant que tu passeras par des moments difficiles mais si tu t'orientes ensuite vers la PMI, certains aspects de cette profession qui nous donne envie de partir en courant auront disparu.

Tu seras plus gestionnaire et malgré tout assez proche des enfants, ce que tu recherches visiblement. Tu combineras un métier plus posé et une envie de prendre en charge des enfants...

Ce métier, on s'en plaint autant qu'on peut c'est parce qu'on voudrait tant faire plus ou faire mieux que ce qu'on nous propose. Ce n'est pas parce qu'on ne veut plus être soignant.

Bonne continuation, bonne decision !

[Lili-ST2S]

Votre maman ne vous parle pas du positif ?

Jamais. Pour elle me lancer dans ce métier est une erreur à ne pas commettre.

"Fais ce que tu veux, ce n'est pas à moi de choisir, mais sache qu'il faudra faire ce travail pendant 40 ans. Quand on aime son travail, ce n'est pas facile, mais quand on le fait par dépit, c'est encore plus difficile. Fais ce qu tu aimes le plus mais ne viens pas te plaindre le jour où ça ira mal..."

C'est une bonne philosophie Il faudrait que je lui soumette

Merci de votre réponse

[Lili-ST2S]

Je crois que ta première idée est la bonne

J'espère. Ce métier, je ne veux pas le faire depuis que je suis gamine. C'est un choix que j'ai opéré en 4eme, contre vents et marées

Tu seras plus gestionnaire et malgré tout assez proche des enfants, ce que tu recherches visiblement. Tu combineras un métier plus posé et une envie de prendre en charge des enfants...

C'est vrai que les enfants seraient vraiment la finalité de ma démarche. Mais avant, j'ai envie de voir ce qui se passe autour...m'ouvrir à tout, à la psychiatrie, à la gériatrie, aux urgences...C'est peut-être un peu étrange comme raisonnement, mais bon tant pis

[Casey]

C'est dommage que tu n'ais pas pu faire de stage.
Je voulais être puer comme toi, mais à mon 1er stage de pédiatrie, j'ai réalisé que le contact avec l'enfant malade et encore plus quand il vient à décéder me coutait trop d'un point de vue personnel (trop émotive).
Je suis tout de même IDE, le métier me plait, mais les contraintes et la dégradation des conditions de travail allant de pire en pire, je ne conseillerais pas se métier à quelqu'un de mon entourage, voire l'en dissuaderais à tout prix.

Sinon, fait attention, il y a peu de débouchés pour les conseillers en ESF. J'ai plusieurs amis qui ont du se reconvertir car pas de boulot.

[Jo_bis]

Je suis tout de même IDE, le métier me plait, mais les contraintes et la dégradation des conditions de travail allant de pire en pire, je ne conseillerais pas se métier à quelqu'un de mon entourage, voire l'en dissuaderais à tout prix.

Pas moi : je dirais qu'il faut être très-très motivé et je parlerais des contraintes et du positif, car il y a du positif et heureusement

[Norma Colle]

C'est dommage que tu n'ais pas pu faire de stage.
Je voulais être puer comme toi, mais à mon 1er stage de pédiatrie, j'ai réalisé que le contact avec l'enfant malade et encore plus quand il vient à décéder me coutait trop d'un point de vue personnel (trop émotive).
Je suis tout de même IDE, le métier me plait, mais les contraintes et la dégradation des conditions de travail allant de pire en pire, je ne conseillerais pas se métier à quelqu'un de mon entourage, voire l'en dissuaderais à tout prix.

J'aurais pu écrire exactement la même chose:désir de devenir puéricultrice et premier stage en pédiatrie très mauvais ressenti , la souffrance des enfants impossible à appréhender tous les jours (plus celle des parents dont les enfants étaient en fin de vie..), conditions de plus en plus épouvantables à l'hôpital...bref j'aime mon métier mais je ne le conseille à aucun de mes enfants!
Si un jour ils veulent s'orienter tout de même vers ce métier(ce qui m'étonnerait pour le moment) ils choisiront comme ils voudront mais ils seront prévenus que le chemin est dur dur dur....et que l'humanité est parfois peu , pas assez présente dans le quotidien hospitalier ......

[Lili-ST2S]

Je voulais être puer comme toi, mais à mon 1er stage de pédiatrie, j'ai réalisé que le contact avec l'enfant malade et encore plus quand il vient à décéder me coutait trop d'un point de vue personnel (trop émotive).

C'est vrai que je ne sais pas encore trop à quoi m'attendre, je verrai bien sur le moment.

Sinon, fait attention, il y a peu de débouchés pour les conseillers en ESF. J'ai plusieurs amis qui ont du se reconvertir car pas de boulot.

C'est bien ça qui me fait souci, car en étant IDE je serai presque sûre d'avoir du boulot

[Lili-ST2S]

Si un jour ils veulent s'orienter tout de même vers ce métier(ce qui m'étonnerait pour le moment) ils choisiront comme ils voudront mais ils seront prévenus que le chemin est dur dur dur....et que l'humanité est parfois peu , pas assez présente dans le quotidien hospitalier ......

C'est bien la question que je me pose : si je suis "dégoûtée" de l'hôpital, n'y a-t-il pas possibilité de s'orienter vers un autre milieu ? Où est-ce difficile ?

[cassiopé]

C'est difficile comme situation, je te comprend.

Personnellement, j'ai toujours voulu travailler auprès des enfants, et dans la santé. Quand j'étais petite, on me disait donc que je pourrais faire pédiatre. J'ai toujours gardé ça en tête, en gros je savais où je me dirigeais du coup je ne réfléchissais pas vraiment à ce que je voulais vraiment faire. Arrivée en terminale, j'ai été prise de gros doutes sur mon avenir et en me renseignant je me suis rendue compte que c'était plutot le métier de puéricultrice qui me correspondait mieux.
Le problème c'est que tout le monde me voyait déjà pédiatre et moi j'avais peur de les décevoir et de faire une bêtise en faisant la formation d'infirmière...

Finalement j'ai fait médecine, un peu à contre-coeur, j'ai tenté deux fois, j'ai raté deux fois...
Dans ma famille les gens étaient certes un peu déçu mais au moins ils ne pouvaient pas dire que je n'avais pas essayé et ils me soutenaient dans cet échec.
Et de mon côté je ne regrette en rien d'avoir essayé et surtout d'avoir raté. Ca m'a permise de me rendre compte que je n'étais pas assez motivée pour faire médecine et que je ne voulais pas faire des études si longues dans une ambiance aussi stressante pour faire un métier qui ne me correspondait pas tout à fait (et que j'étais même pas sure de pouvoir faire car au concours de l'internat, t'obtiens pas forcément ce que tu veux!!).
Et j'ai enfin pu sereinement commencer mes études d'infirmières en étant pratiquement sure de mon choix, vraiment motivée, et avec des apports de médecine toujours utiles !

A préciser que je ne connaissais pas du tout le milieu de la santé, pas de famille dans ce milieu, pas de stage avant la formation, j'ai même jamais été hospitalisée, on pouvait pas faire moins !

Aujourd'hui je finis ma formation d'infirmière et malgré tout ce qu'on a pu me dire, je pense que je ne ferais rien d'autre que de la pédiatrie, que je me spécialiserai même très bientôt, quitte à "m'enfermer" dans le milieu pédiatrique comme certains voudraient me le faire dire.


Tout ça pour te dire qu'au final, je fais ce que je voulais faire mais que d'avoir commencé par l'autre formation fait que je ne regrette rien et qu'on ne peut également rien me reprocher !
Après faut avoir le temps, l'argent et le soutien pour pouvoir tatonner comme je l'ai fait, avoir le droit à l'erreur et le droit de recommencer.
Mais si c'est ton cas, saches que même si tu commences par une formation sociale pour finalement revenir à ton idée première, ça te sera toujours utile, ce ne sera pas des années perdues.
En formation infirmière, il y a des personnes de tous les âges, qui ont fait tous les métiers avant, qui ont tous une formation de base différente. La plupart sont des gens qui sont revenus à leur idée première.

Bon courage dans ton choix, je sais que c'est pas facile !

[Lili-ST2S]

C'est difficile comme situation, je te comprend.

C'est sympa de me soutenir

Quand j'étais petite, on me disait donc que je pourrais faire pédiatre.

A moi aussi on m'a dit ça en troisième. Y sont fous, j'ai des amis en médecine eh ben c'est pas vraiment une partie de plaisir.
En troisième, j'aurais dû faire S selon mes profs et la conseillère d'orientation. Ils m'ont dit qu'en ST2S j'allais déprimer et que je loupais ma vie Tout ça pour revendiquer (même si ça n'a pas grand chose à voir avec le sujet) que ma filière est mal connue et assez mal vue à tort. J'apprends tout plein de choses qui me plaisent, qui me serviront plus tard...bref c'est génial quoi

Après faut avoir le temps, l'argent et le soutien pour pouvoir tatonner comme je l'ai fait, avoir le droit à l'erreur et le droit de recommencer.
Mais si c'est ton cas, saches que même si tu commences par une formation sociale pour finalement revenir à ton idée première, ça te sera toujours utile, ce ne sera pas des années perdues.

J'espère bien que le social pourra me servir si jamais. En fait je préfèrerais éviter de me tromper.Je n'ai qu'une hâte c'est d'apprendre un métier, une formation concrète avec de la pratique.
Et j'ai aussi envie, très vite, de rentrer dans le monde du travail, peut-être à tort.

Merci de ta réponse en tout cas

[Crunch]

Bonjour,

Je vais vous apporter ma vision des choses.J'ai travaillé 2 ans comme IDE puis je suis partie à l'étranger pour vendre des sandwichs !! (c'était un rêve d'ado !!)
Lorsque j'ai quitter le boulot d'IDE je me suis dit, génial, nouvelle aventure, nouvelles experiences, un boulot facile, pas de responsaiblités, pas de stress...
Et bien j'avais tout faux vendre des sandwichs c'est stressant, ils me donne des responsabilités, je me leve parfois plus tôt que quand j'étais IDE...bref pas du tout facile finalement.
Grace a cette experience je sais que tout les boulots ont leurs inconvenients (et leurs avantages heureusement) et je serai très heureuse de reprendre ma tenue d'IDE !

Il n'y a pas de boulot tranquille ! J'ai une copine orthophoniste elle s'éclate pas tout les jours, elle a des gamins qui la font tourner en bourrique et d'autres choses pas evidente a gerer.

Suivez votre instinct....

[augusta]

Oui crunch!!!! suivez votre instinct.....votre petite voix et arrêtez d'écouter votre mère!!!!......c'est curieux comme les mères ne nous soutiennent jamais, ne nous encouragent jamais, et se mèlent de tout....

Un travers contre lequel une fois mother il faut lutter

[Philou06]

Fonce , va jusqu'au bout de tes idées même si tu te trompes.... tu as le droit de te tromper ce n'est pas grave.