législation/morphine
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législation/morphine
Bonjour à tous,
J'ai une petite question à vous poser.
Je suis au CLUD depuis peu, et nous devons revoir les protocoles.
(je travaille en chirurgie)
Une chose m'a interpellée, la morphine sur protocole !
Je ne me rappelle plus précisément de ce protocole, ça doit être à peu près : si eva < 5 perfalgan, profénid...., si cela ne suffit pas, morphine 0.1mg/kg/6?h...
Je n'ai pas le protocole exact sous les yeux désolé.
J'ai donc posé à l'anesthésiste la question : A-t-on le droit de faire de la morphine sur protocole ? Il m'a répondu oui...
Petit débat la dessus, pourquoi je ne pourrais pas ? Quest-ce qui m'embête ?....
Est-ce légal de protocoliser de la morphine ? (protocole de service non nominative)
S'il y a problème, qui sera le responsable ?
Qu'en pensez vous ?
J'ai une petite question à vous poser.
Je suis au CLUD depuis peu, et nous devons revoir les protocoles.
(je travaille en chirurgie)
Une chose m'a interpellée, la morphine sur protocole !
Je ne me rappelle plus précisément de ce protocole, ça doit être à peu près : si eva < 5 perfalgan, profénid...., si cela ne suffit pas, morphine 0.1mg/kg/6?h...
Je n'ai pas le protocole exact sous les yeux désolé.
J'ai donc posé à l'anesthésiste la question : A-t-on le droit de faire de la morphine sur protocole ? Il m'a répondu oui...
Petit débat la dessus, pourquoi je ne pourrais pas ? Quest-ce qui m'embête ?....
Est-ce légal de protocoliser de la morphine ? (protocole de service non nominative)
S'il y a problème, qui sera le responsable ?
Qu'en pensez vous ?
Re: législation/morphine
pourquoi la morphine ne pourrait-elle pas être mise dans un protocole ???
je trouve que c'est une très bonne chose car ce type de protocole responsabilise les infirmiers et donne l'opportunité d'être plus indépendant et surtout plus réactif auprès des patients et d'agir plus rapidement contre la douleur
ce n'est pas tant le protocole qui pourrait poser problème mais plus la surveillance ou le défatu de surveillance après l'administration...le protocole doit le souligner, il doit y avoir la conduite à tenir en cas de surdosage, problème etc
je trouve que c'est une très bonne chose car ce type de protocole responsabilise les infirmiers et donne l'opportunité d'être plus indépendant et surtout plus réactif auprès des patients et d'agir plus rapidement contre la douleur
ce n'est pas tant le protocole qui pourrait poser problème mais plus la surveillance ou le défatu de surveillance après l'administration...le protocole doit le souligner, il doit y avoir la conduite à tenir en cas de surdosage, problème etc
"La fonction rechercher n'étant pas nuisible pour la santé, vous pouvez l'utiliser sans risque immédiat pour votre vie"
Re: législation/morphine
Pareil que Mimine, je trouve que c'est une bonne chose.
Qu'est ce qui te gêne? Le fait que ce soit de la morphine?
Tu parles de Profenid dans ton post. L'administration de ce produit (qui peut sembler moins "dangereux" que la morphine) peut être délétère pour le patient qui saigne un peu en post op, par exemple, puisque c'est un anti inflammatoire.
La morphine est un produit efficace, bien connu, qui selon moi, a toute sa place dans les protocoles de lutte contre la douleur.
Néanmoins, encore une fois d'accord avec Mimine, il est nécessaire que les consignes de surveillance accompagne le protocole ainsi que la CAT en cas de surdosage.
Qu'est ce qui te gêne? Le fait que ce soit de la morphine?
Tu parles de Profenid dans ton post. L'administration de ce produit (qui peut sembler moins "dangereux" que la morphine) peut être délétère pour le patient qui saigne un peu en post op, par exemple, puisque c'est un anti inflammatoire.
La morphine est un produit efficace, bien connu, qui selon moi, a toute sa place dans les protocoles de lutte contre la douleur.
Néanmoins, encore une fois d'accord avec Mimine, il est nécessaire que les consignes de surveillance accompagne le protocole ainsi que la CAT en cas de surdosage.
Re: législation/morphine
Même problème chez nous, car nous avons "une information" venant du service qualité, quand prescription verbale, disant de faire un point rouge dans le dossier, et attendre la signature du médecin.
Mais en attendant, en cas de problème, sommes nous en respect des lois ou non?
Un e info du service qualité a t elle la même valeur juridique qu'un protocole signé par les médecins? Qu'en pensez-vous?
mercie Clannie
Mais en attendant, en cas de problème, sommes nous en respect des lois ou non?
Un e info du service qualité a t elle la même valeur juridique qu'un protocole signé par les médecins? Qu'en pensez-vous?

Re: législation/morphine
Je suis désolée, je ne comprends pas ton problème ...clannie a écrit :Même problème chez nous, car nous avons "une information" venant du service qualité, quand prescription verbale, disant de faire un point rouge dans le dossier, et attendre la signature du médecin.
Mais en attendant, en cas de problème, sommes nous en respect des lois ou non?
Un e info du service qualité a t elle la même valeur juridique qu'un protocole signé par les médecins? Qu'en pensez-vous?
mercie Clannie

Re: législation/morphine
Quelle est la différence légalement par rapport aux morphiniques, entre
circulaire du service qualité, et protocole de prescription établit par les médecins.



Re: législation/morphine
.
Dernière modification par loulic le 30 déc. 2013 15:18, modifié 1 fois.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: législation/morphine
Merci de ta réponse, mais la circulaire en question, précise bien/ d'éxécuter l'ordre verbal du médecin, de mettre 1 point rouge en face, pour que le médecin signe, à POSTERIEURI. C'est là que le bas blesse, car il peut se passer 20 mn à x.. heures avant que cela soit signé par ce médecin. D'où mon inquiétude...
D'autres parts, ce "formulaire" du service qualité, ne précise ni le produit, ni la dose, ni si c'est un toxique...
Où puis je trouver la législation, qui définit, comment les prescriptions doivent-elles être faites?.
Et toi, es tu IDE ou cadre, ou autre?.
Merci d'avance de ton aide.
D'autres parts, ce "formulaire" du service qualité, ne précise ni le produit, ni la dose, ni si c'est un toxique...
Où puis je trouver la législation, qui définit, comment les prescriptions doivent-elles être faites?.
Et toi, es tu IDE ou cadre, ou autre?.
Merci d'avance de ton aide.
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Re: législation/morphine
clannie a écrit :Merci de ta réponse, mais la circulaire en question, précise bien/ d'éxécuter l'ordre verbal du médecin, de mettre 1 point rouge en face, pour que le médecin signe, à POSTERIEURI. C'est là que le bas blesse, car il peut se passer 20 mn à x.. heures avant que cela soit signé par ce médecin. D'où mon inquiétude...
D'autres parts, ce "formulaire" du service qualité, ne précise ni le produit, ni la dose, ni si c'est un toxique...
Où puis je trouver la législation, qui définit, comment les prescriptions doivent-elles être faites?.
Et toi, es tu IDE ou cadre, ou autre?.
Merci d'avance de ton aide.
y a un truc qui se nomme le décret de compétence..... mais peut être qu'on ne l'apprend plus en IFSI




j'utilise tous les jours des protocoles de morphine... je plusseoie avec Mimine
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législation/morphine
Bonsoir,
désolée de répondre aussi tardivement,
Pour moi ce n'est pas clairement écrit dans un texte de loi que la morphine peut être administrée sur protocole, c'est pour ça que j'ai posé cette question.
La tracabilité est très poussée et bien définie, pour la pharmacie, il faut des prescriptions nominatives. Pourquoi pas pour nous ?
Je ne dis pas c'est pas bien de protocoliser la morphine, mais je me méfie des suites.
"responsabiliser" les ide... On a déjà assez de responsabilités comme ça pour un salaire de misère je trouve. Enfin ça c'est une autre histoire...
diplômée de 2007, on nous a donné un livret bleu avec les principaux textes du décret de compétence infirmier, et comme mes formateurs l'on recommandé, il se trouve sur ma table de nuit ^^
C'est vrai que l'on fait toute une histoire sur la morphine, (beaucoup plus d'effets indésirables avec l'acupan ou le topalgic). Ce qui m'embête, c'est la loi. D'un côté il faut une prescription nominative, avec écriture sur le registre dès utilisation d'un morphinique, et de l'autre côté, un protocole nous donne l'autorisation de le faire... C'est ce qui m'embête.
Bonne soirée a tous
désolée de répondre aussi tardivement,
Pour moi ce n'est pas clairement écrit dans un texte de loi que la morphine peut être administrée sur protocole, c'est pour ça que j'ai posé cette question.
La tracabilité est très poussée et bien définie, pour la pharmacie, il faut des prescriptions nominatives. Pourquoi pas pour nous ?
Je ne dis pas c'est pas bien de protocoliser la morphine, mais je me méfie des suites.
"responsabiliser" les ide... On a déjà assez de responsabilités comme ça pour un salaire de misère je trouve. Enfin ça c'est une autre histoire...
diplômée de 2007, on nous a donné un livret bleu avec les principaux textes du décret de compétence infirmier, et comme mes formateurs l'on recommandé, il se trouve sur ma table de nuit ^^
C'est vrai que l'on fait toute une histoire sur la morphine, (beaucoup plus d'effets indésirables avec l'acupan ou le topalgic). Ce qui m'embête, c'est la loi. D'un côté il faut une prescription nominative, avec écriture sur le registre dès utilisation d'un morphinique, et de l'autre côté, un protocole nous donne l'autorisation de le faire... C'est ce qui m'embête.
Bonne soirée a tous
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Re: législation/morphine
tu peux avoir un protocole et une prescription nominative
une fois que l'ampoule a été utilisé sur protocole, il faut remplir le carnet à souche....
dans mon SDIS, quand on utilise une morphine on faxe la fiche d'inter signée à la pharmacie puis on fait parvenir l'ampoule vide avec l'original de la fiche d'inter dans un second temps
et la pharmacienne remplit le carnet à souche et le fait signé apr le médecin chef qui est le médecin prescripteur des protocoles
une fois que l'ampoule a été utilisé sur protocole, il faut remplir le carnet à souche....
dans mon SDIS, quand on utilise une morphine on faxe la fiche d'inter signée à la pharmacie puis on fait parvenir l'ampoule vide avec l'original de la fiche d'inter dans un second temps
et la pharmacienne remplit le carnet à souche et le fait signé apr le médecin chef qui est le médecin prescripteur des protocoles
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Re: législation/morphine
la morphine fait parti des actes sur prescription médicales qui sont susceptibles de devenir des protocoles...Pour moi ce n'est pas clairement écrit dans un texte de loi que la morphine peut être administrée sur protocole, c'est pour ça que j'ai posé cette question.
y a pas de texte de loi non plus qui précise que le perfalgan ou n'importe quel autre médicament peut être administré sur protocole et pourtant c'est fait...
les seuls actes pouvant prétendre à protocole sont ceux sur prescription.... tous les autres où il faut qu'un médecin puisse intervenir où qu'ils soient là ne peuvent pas par contre.... genre on peut pas transfuser sur protocole ni sonder
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Re: législation/morphine
merci pour ta réponse.
Nous ça ne se passe pas exactement comme ça... Après utilisation, on doit remplir le carnet de prescription, et c'est à nous ide de courrir après les docteurs pour signer les prescriptions. Sauf que le médecin prescripteur du protocole n'est pas continuellement là. C'est des gardes d'anesthésistes. Ils tournent sans arrêt.
On fait parfois signer par d'autres médecins... enfin j'en passe j'ai pas le courage de raconter mon histoire... (fénéante ! lol)
J'ai peur des retombés, imaginons, patient de 90 ans qui souffre, je suis le protocole. il décède. Patient fragile à qui j'ai fais la morphine sur protocole. L'âge par exemple doit-il être pris en compte ? l'état du patient aussi ? ensuite imaginons il a eu une rachis morphine au bloc... (difficile à décrypter sur les feuilles d'anesth) ou encore, patient qui souffre en post op alors qu'il fait une complication... (douleur = signe d'alerte)
Ensuite, dans mon service, on retrouve des patients de médecine parfois, non opéré, suivi par un chirurgien ou un gastro entérologue (chir antérieure par ex)
le protocole est signé par les anesthésistes, il s'agit d'un protocole de "service". Pourtant ces patients là ne sont pas suivi par les anesthésistes, ce sont les spécialistes ou chirurgiens qui s'en occupe. Comment doit-on procéder dans ces cas là ? Il peut exister des mésententes par rapport à l'utilisation de la morphine entre médecin.
La plupart du temps en retour de bloc, on a les prescriptions nominatives, quand elles n'y sont pas, c'est parce qu'il s'agit de chirurgie peu douloureuse.
ps : désolée pour les fautes
Nous ça ne se passe pas exactement comme ça... Après utilisation, on doit remplir le carnet de prescription, et c'est à nous ide de courrir après les docteurs pour signer les prescriptions. Sauf que le médecin prescripteur du protocole n'est pas continuellement là. C'est des gardes d'anesthésistes. Ils tournent sans arrêt.
On fait parfois signer par d'autres médecins... enfin j'en passe j'ai pas le courage de raconter mon histoire... (fénéante ! lol)
J'ai peur des retombés, imaginons, patient de 90 ans qui souffre, je suis le protocole. il décède. Patient fragile à qui j'ai fais la morphine sur protocole. L'âge par exemple doit-il être pris en compte ? l'état du patient aussi ? ensuite imaginons il a eu une rachis morphine au bloc... (difficile à décrypter sur les feuilles d'anesth) ou encore, patient qui souffre en post op alors qu'il fait une complication... (douleur = signe d'alerte)
Ensuite, dans mon service, on retrouve des patients de médecine parfois, non opéré, suivi par un chirurgien ou un gastro entérologue (chir antérieure par ex)
le protocole est signé par les anesthésistes, il s'agit d'un protocole de "service". Pourtant ces patients là ne sont pas suivi par les anesthésistes, ce sont les spécialistes ou chirurgiens qui s'en occupe. Comment doit-on procéder dans ces cas là ? Il peut exister des mésententes par rapport à l'utilisation de la morphine entre médecin.
La plupart du temps en retour de bloc, on a les prescriptions nominatives, quand elles n'y sont pas, c'est parce qu'il s'agit de chirurgie peu douloureuse.
ps : désolée pour les fautes
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Re: législation/morphine
ben imagine moi suis seule à 30min de l'hosto si le patient fait une réaction?????
t'as des médecins c'est le principal... si ton patient fait un truc t'as des appuis derrière....
moi, NON
t'as des médecins c'est le principal... si ton patient fait un truc t'as des appuis derrière....
moi, NON
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Re: législation/morphine
En clinique t'a pas toujours le médecin qui est là, et souvent ils se rejettent la balle et toi ide, tu fais l'arbitre en appelant l'un et l'autre alors que ton patient devant toi il désature... Pas toujours facile ce métier...
Si il se passerait quelque chose, je ne suis pas sur d'avoir des appuis. C'est ça le truc. Au contraire j'ai peur qu'ils se couvrent en disant oui mais ça... et ça...
C'est pour ça que je pose autant de questions...

Si il se passerait quelque chose, je ne suis pas sur d'avoir des appuis. C'est ça le truc. Au contraire j'ai peur qu'ils se couvrent en disant oui mais ça... et ça...
C'est pour ça que je pose autant de questions...