Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie

Répondre
Nicolas77
Régulier
Régulier
Messages : 39
Inscription : 31 août 2007 13:55

Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par Nicolas77 »

Une réforme de la loi de 1990 sur les hospitalisations sans consentement est en cours. Elle remplace notamment la notion d'hospitalisation sans consentement par celle de SOINS sans consentement.

La réforme prévoit de permettre des HDT péril imminent sans demande de tiers et avec la production de deux certificats émanant de deux psychiatres de l'établissement d'accueil au terme d'une période de 72 heures.

Il est prévu que la notion de tiers soit limité à sa définition jurisprudentielle c'est à dire une personne ayant eu des relations antérieure avec la personne avant la demande de soins.

La réforme prévoit aussi une contrainte de soins à l'issue de cette période de 72 heures soit sous la forme d'une hospitalisation libre ou sous contrainte, soit d'une sortie et l'obligation de consulter en centre médico-psychologique, le certificat précisant les rendez-vous médicaux obligatoires.

JE pose les questions suivantes :
1) Comment le patient pourra t'il exercer un recours dans cette période de 72 heures?

2) Dans quels lieux ces temps d'observations auront-ils lieu ?

3) Quels rôles pour les équipes de soins ?

4) Le patient sera t'il en droit de refuser un traitement et de quelles façons ?

*************

En termes claires, on peut nourrir de graves inquiétudes quant à la qualité des soins si cette terminologie de "soins sans consentement" signifie que le patient peut être retenu sans droits avec des équipes démunies qui n'ont pas les moyens de contenir l'angoisse et l'agitation. Le recours aux moyens de contention ne saurait être suffisant.

On ne peut que se désoler que cette réforme ne suscite pas de réactions ou de communiqués de la part de l'ordre infirmier ou des syndicats.

Il y aurait pourtant de quoi lorsqu'on connaît les conditions d'accueil des patients atteints de pathologies mentales qui sont stigmatisées.
Dernière modification par YO/YO le 21 avr. 2010 15:19, modifié 1 fois.
Raison : Titre en majuscules
Avatar de l’utilisateur
SUD Montperrin
VIP
VIP
Messages : 2518
Inscription : 11 janv. 2008 13:58
Localisation : Local SUD du CH Montperrin(Aix en Provence)
Contact :

Re: REFORME DES SOINS SANS CONSENTEMENT EN PSYCHIATRIE

Message par SUD Montperrin »

Effectivement pas de réponse des syndicats , ni de cris d'alarmes:
http://www.sud-sante.org/spip.php?article729
Et il existe une quasi unanimité sur ce sujet des syndicats.
Solidaires
Unitaires
Démocratiques
Nicolas77
Régulier
Régulier
Messages : 39
Inscription : 31 août 2007 13:55

Re: REFORME DES SOINS SANS CONSENTEMENT EN PSYCHIATRIE

Message par Nicolas77 »

Merci pour le ce lien.

Si on lit le projet de loi je trouve quand même que cela suscite de nombreuses interrogations sur l'organisation pratique. Par exemple :

"Lorsqu’un patient en soins sans consentement qui n’est pas hospitalisé à temps complet ne se présente pas à un
rendez-vous thérapeutique sans raison valable appréciée par un psychiatre de l’établissement d’accueil, l’établissement
de santé engage immédiatement une procédure de convocation.

Lorsque ce patient est en soins sans consentement sur demande d’un tiers ou en application de l’article L. 3212-3,
le directeur de l’établissement en informe le représentant de l’État dans le département et, à Paris, le préfet de police.
Le directeur de l’établissement prend toutes mesures utiles pour assurer la continuité des soins. Il peut notamment
ordonner la réhospitalisation du patient, au vu d’un certificat médical circonstancié de moins de quinze
jours attestant que les soins sans consentement doivent se poursuivre sous cette forme, ou proposer au représentant
de l’État dans le département et à Paris, au préfet de police, de prononcer une mesure de soins sans consentement
dans les conditions fixées à l’article L. 3213-6.
Lorsque ce patient est en soins sans consentement sur décision de l’autorité publique ou judiciaire, le directeur de
l’établissement en informe le préfet qui prend un arrêté modificatif ordonnant la pris en charge du patient en hospitalisation
complète.

VOIR LE DOC COMPLET SUR :
http://www.uspsy.fr/IMG/pdf/revision_lo ... rt_USP.pdf
JiPé
Fidèle
Fidèle
Messages : 172
Inscription : 11 déc. 2008 18:09

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par JiPé »

Nicolas77 a écrit : On ne peut que se désoler que cette réforme ne suscite pas de réactions ou de communiqués de la part de l'ordre infirmier ou des syndicats.
correction, si vous permettez:
les syndicats se sont préoccupés de la question dès la préparation de la réforme.
les syndicats de psychiatres notamment
cherchez les réactions sur d'autres sites, Serpsy, par exemple, ou dans un aute genre voyez le blog de Guy Baillon sur Médiapart
la cfdt-santé sociaux vient aussi de publier son avis sur le texte

et les associations d'usagers, UNAFAM, FNAP psy? Elles qui réclamaient depuis des lustres la refonte du texte de 1990, sont-elles satisfaites aujourd'hui de cette nouvelle mouture?... j'en doute fort!

quant à l'ordre, il vient il est vrai de publier ses recommandations pour la santé mentale. oui, mais ce n'est qu'un copié-collé de travaux et avis déja déposés antérieurement et par d'autres plus qualifiés.
l'ironie de la chose, c'est que cet ordre (honni), où l'on retrouve ceux-là même qui s'étaient opposés becs et ongles à la parité des diplômes ISP et IDE, y reprend à son compte et sans vergogne, la revendication d'une spécialisation pour la psychiatrie...heureusement que les études et négociations pour y parvenir n'avaient pas attendu sa naissance (contre nature) pour y parvenir; qu'il retourne dans les limbes!

Ceci dit je pense aussi que ce texte remet en cause plus de 50 ans d'évolution du soin en psychiatrie et qu'il modifie complétement les orientation de la santé mentale en terme de problématique de santé publique.

voir à ce sujet le documentaire "Un monde sans fous..." diffusé récemment sur France3: on le trouve dans son entier sur le site Médiapart
Nicolas77
Régulier
Régulier
Messages : 39
Inscription : 31 août 2007 13:55

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par Nicolas77 »

Merci pour ces précisions.

Elles permettent de synthétiser les points de vue et les enjeux en cours sur le sujet de cette réforme.

Néanmoins je reste dubitatif sur la visibilité publique et le leadership des positions prises par les organisations professionnelles.

Espérons que cette réforme ne passe pas en l'état et sans débat.
Nicolas77
Régulier
Régulier
Messages : 39
Inscription : 31 août 2007 13:55

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par Nicolas77 »

En fait si je comprends bien la réforme... je constate que c'est la contrainte qui prédomine d'une part et que la société perd en matière de contrôle. Je m'explique :

1) Si on lit bien, le tiers est réduit à sa définition jurisprudentielle c'est à dire une personne qui doit avoir des liens AVANT la décision médicale de soins. Ce qui supprime la possibilité de solliciter un tiers qui PRENDRAIT une responsabilité de façon bienveillante pour une personne qui présenterait des troubles.

JE trouve que cela enlève une forme de responsabilisation des membres de la société envers tout citoyen.

2) La réforme semble mener à une utilisation abusive de l'HDT péril imminent puisque le TIERS n'est plus rendu obligatoire du fait que l'HDT est quand même acquise en son absence.

3) Comment deux collègues psychiatres d'un même établissement prendrait le risque de s'invalider l'un l'autre... ?

4) La période de 72h "d'observation" n'est donc pas un concept thérapeutique mais une forme de durée de "garde à vue" en hôpital où serait pris des décisions sur un patient "gardé" par qui ? LEs infirmiers bien sur... qui sont relégués au rôle de GARDIENS et non de SOIGNANTS.

Alors que le soin est d'abord affaire d'alliance thérapeutique, quel que soit le degré d'omnubilation du sujet qui reste un individu à part entière, digne d'écoute et qui a besoin pour la plupart du temps avant tout d'être rassuré sur le vécu traumatique de maladies graves, invalidantes, et handicapantes lorsqu'elle sont au summum de leurs troubles.

Cette réforme veut donc offrir des solutions de facilité mais introduit une notion douteuse de SOINS SANS CONSENTEMENT, sans que l'espace juridique de nos pratiques en soit clairement remanié... et c'est ce flou qui devrait être éclairé... et discuté...
thierryt
Messages : 1
Inscription : 04 mai 2010 19:07

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par thierryt »

Il existe un site web sur l'hospitalisation sans consentement actuellement en vigueur

www.hospitalisationsansconsentement.org
Avatar de l’utilisateur
Norma Colle
Silver VIP
Silver VIP
Messages : 4851
Inscription : 30 nov. 2004 21:32

peut-on soigner sans consentement?

Message par Norma Colle »

à lire ici:

http://lesactualitesdudroit.20minutes-b ... dex-1.html

09.05.2010
Peut-on soigner sans consentement ?

Soigner sans consentement… La vieille histoire des peureux. Et ça tombe mal : nous sommes gouvernés par des peureux, souffrant en outre d’addictologie à la réélection.

Roselyne est tout fière du projet de loi sur la psychiatrie, qui va enfin permettre de soigner les patients psy sans leur consentement. C’est visible comme le nez au milieu de la figure : cette loi est d’abord un accessoire électoral. L’idée est simple, et assez efficace : faire du consensus sur le dos des minorités. Aujourd’hui, c’est au tour des patients-psy, signalés dangereux. S’il s’agissait vraiment d’œuvrer pour la psychiatrie, ce serait la grande loi attendue sur les politiques de santé mentale : répondre à la souffrance à partir de l’observation du réel, en définissant une échelle de priorités. Les études et rapports ne manquent pas. Rien. Rien, à part le discours sécuritaire, vieux comme les prétentions des gouvernants.

Donc, un projet de loi... A l’heure où il est de notoriété que seront reportés à 2011 deux textes aussi importants que la réforme de la procédure pénale ou la loi sur la sécurité intérieure, à l’heure où menacent des périls financiers tels qu’ils fixent le calendrier de la vie européenne, la sagesse est de relativiser : il est peu probable que ce projet de loi sur la psychiatrie devienne une loi… Mais avec l’équipe qui nous gouverne, le pire fait partie du quotidien. Quand je vois qu’on bloque le travail parlementaire, et les indispensables réformes sociales dont le pays a besoin, pour la pitoyable loi sur la burqa, qui ne sera jamais appliquée car est nulle jusqu’à l’os, je me dis qu’après tout, si les sondages d’opinion sont bons, les députés UMP voteront cette loi, alors même qu’ils n’ont que faire de la santé mentale. De telle sorte qu’il faut examiner la substance de ce texte.

Ce serait la grande innovation : il ne s’agit plus « d’hospitalisation sans consentement» mais de « soins sans consentement ». On invente les soins légaux qui pourraient être pratiqués sans consentement, et même en ville. La brave France souffle : enfin, on va « les » soigner.

C’est une illusion absolue que de vouloir contraindre par la loi quelqu’un à se soigner contre son gré. Soigner, c’est entrer dans une intimité, par une relation de confiance. Pour ce faire, il faut connaitre la maladie, savoir nouer une relation avec le patient, compter sur l’engagement de professionnels capables d’esprit de décision. Face à la maladie, nous sommes tous les mêmes : ce n’est pas si grave, ça va s’arranger, et le toubib, toujours un peu plus tard… Le consentement n’a rien d’évident, car il n’est pas naturel. Les équipes médicales doivent savoir convaincre, par une sage conception de l’autorité. L’institution, et la loi, peuvent jouer un rôle déclencheur, qui peut être décisif : mais soigner en application des articles de la loi, c’est un non sens. C’est ignorer la nature humaine. artaudmanray_1239813666.jpg

La base, bien sûr, est le consentement, car l’idée du soin imposé entraine vers les pires dérives. Mais quand la souffrance envahit tout, quand l’expression du consentement est parfois impossible, et c’est aux équipes soignantes de prendre le relais, en assumant leurs responsabilités, et elle le font depuis cent ans. Cette lecture du devoir professionnel a toujours été celle du droit. Elle est devenue législative en 1994, et se trouve à l’article 16-3 du Code civil :



« Il ne peut être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de nécessité médicale pour la personne ou à titre exceptionnel dans l'intérêt thérapeutique d'autrui.

« Le consentement de l'intéressé doit être recueilli préalablement hors le cas où son état rend nécessaire une intervention thérapeutique à laquelle il n'est pas à même de consentir.



Vous lisez comme moi. Le principe est le consentement aux soins, hors le cas où l’état de souffrance rend nécessaire une intervention thérapeutique à laquelle le patient n'est pas à même de consentir... Pauvre Roselyne qui travaille si vite qu’elle prépare des lois prendre le temps de lire les premiers articles du Code civil. Ce devoir des soignants a été maintes fois analysé par la jurisprudence. Face à la souffrance et au refus du patient, le devoir du médecin prend le relais. La déontologie lui demande de savoir s'engager, et le Conseil d’Etat lui rappelle qu'il doit agir avec conviction.



Ce projet est consternant par son mépris du réel : « je vote la loi pour les soins sans consentement et demain vous pourrez soigner sans consentement ». La psychiatrie au pays des bisounours...



Depuis plus d’un siècle, les soignants en psychiatrie se posent la question : comment soigner quand la raison du patient s’effrite, quand la personne qui souffre est incapable de dire ce qu’elle veut ou d’accepter les soins qui lui sont nécessaires ? Aucune loi ne peut se saisir de la souffrance qui ravage l’esprit d’un patient. Seuls comptent la présence des équipes, leur compétence et leur savoir faire. Quand la souffrance s’extériorise, par des troubles du comportement, la loi trouve alors les moyens d’agir, en brisant l’apparence du refus des soins, ou en utilisant les procédés de contrainte, et ce depuis 1838. Mais alors, il reste le plus difficile : les mettre en œuvre ces soins nécessaires mais refusés par le patient. Comment le gouvernement, par son projet idiot, peut-il entretenir l’idée que lorsque le patient dit non, tout s’arrête ? Que parce que la loi dit « oui », tout redémarre... Ces gens là ne sont pas sérieux… Depuis toujours, les membres des équipes de psy savent assumer ces situations difficiles, allant jusqu’aux injections sous contrainte, à la chambre d’isolement et à la contention. De même, dans le cadre des pratiques de secteur, hors de l’hôpital, ils animent des appartements thérapeutiques, donnent vie aux centres médico-psychologiques, et savent aller frapper à la porte des patients qui ne donnent plus de nouvelles.



Ce projet comportent bien d’autre aspects détestables, notamment par l'obsession sécuritaire, la remise en cause des sorties à l’essai et le rabaissement systématique du rôle des psychiatres. Mais ce qui choque le plus, c’est ce déni du réel, ce mépris du travail accompli et cette ignorance des difficultés. Tout est affaire de conscience, mais ça ce n'est pas l'affaire de ce législateur là.


medium_artaud1.jpg



* * *





Ces difficultés, cette vulnérabilité que les imbéciles prétendent vouloir rationnaliser, pour mieux cacher la leur, nul n’en a jamais parlé qu’Antonin Arthaud. La question posée est différente, mais la problématique la même.



Voici sa « Lettre à Monsieur le législateur de la loi sur les stupéfiants », publiée dans le recueil « L’ombilic des Limbes », en 1925.



Monsieur le législateur,

Monsieur le législateur de la loi de 1916, agrémentée du décret de juillet 1917 sur les stupéfiants, tu es un con.

Ta loi ne sert qu’à embêter la pharmacie mondiale sans profit pour l’étiage toxicomanique de la nation parce que

1° Le nombre des toxicomanes qui s’approvisionnent chez le pharmacien est infime ;

2° Les vrais toxicomanes ne s’approvisionnent pas chez le pharmacien ;

3° Les toxicomanes qui s’approvisionnent chez le pharmacien sont tous des malades ;

4° Le nombre des toxicomanes malades est infime par rapport à celui des toxicomanes voluptueux ;

5° Les restrictions pharmaceutiques de la drogue ne gêneront jamais les toxicomanes voluptueux et organisés ;

6° Il y aura toujours des fraudeurs ;

7° Il y aura toujours des toxicomanes par vice de forme, par passion ;

8° Les toxicomanes malades ont sur la société un droit imprescriptible, qui est celui qu’on leur foute la paix.

C’est avant tout une question de conscience.

La loi sur les stupéfiants met entre les mains de l’inspecteur-usurpateur de la santé publique le droit de disposer de la douleur des hommes : c’est une prétention singulière de la médecine moderne que de vouloir dicter ses devoirs à la conscience de chacun.

Tous les bêlements de la charte officielle sont sans pouvoir d’action contre ce fait de conscience : à savoir, que, plus encore de la mort, je suis le maître de ma douleur. Tout homme est juge, et juge exclusif, de la quantité de douleur physique, ou encore de la vacuité mentale qu’il peut honnêtement supporter.

Lucidité ou non lucidité, il y a une lucidité que nulle maladie ne m’enlèvera jamais, c’est celle qui me dicte le sentiment de ma vie physique. Et si j’ai perdu ma lucidité, la médecine n’a qu’une chose à faire, c’est de me donner les substances qui me permettent de recouvrer l’usage de cette lucidité.

Messieurs les dictateurs de l’école pharmaceutique de France, vous êtes des cuistres rognés : il y a une chose que vous devriez mieux mesurer ; c’est que l’opium est cette imprescriptible et impérieuse substance qui permet de rentrer dans la vie de leur âme à ceux qui ont eu le malheur de l’avoir perdue.

Il y a un mal contre lequel l’opium est souverain et ce mal s’appelle l’Angoisse, dans sa forme mentale, médicale, physiologique, logique ou pharmaceutique, comme vous voudrez.

L’Angoisse qui fait les fous.

L’Angoisse qui fait les suicidés.

L’Angoisse qui fait les damnés.

L’Angoisse que la médecine ne connaît pas.

L’Angoisse que votre docteur n’entend pas.

L’Angoisse qui lèse la vie.

L’Angoisse qui pince la corde ombilicale de la vie.

Par votre loi inique vous mettez entre les mains de gens en qui je n’ai aucune espèce de confiance, cons en médecine, pharmaciens en fumier, juges en malfaçon, docteurs, sages-femmes, inspecteurs-doctoraux, le droit le disposer de mon angoisse, d’une angoisse ne moi aussi fine que les aiguilles de toutes les boussoles de l’enfer.

Tremblements du corps ou de l’âme, il n’existe pas de sismographe humain qui permette à qui me regarde d’arriver à une évaluation de ma douleur précise, de celle, foudroyante, de mon esprit !

Toute la science hasardeuse des hommes n’est pas supérieure à la connaissance immédiate que je puis avoir de mon être. Je suis seul juge de ce qui est en moi.

Rentrez dans vos greniers, médicales punaises, et toi aussi, Monsieur le Législateur Moutonnier, ce n’est pas par amour des hommes que tu délires, c’est par tradition d’imbécillité. Ton ignorance de ce que c’est un homme n’a ’égale que ta sottise à la limiter.

Je te souhaite que ta loi retombe sur ton père, ta mère, ta femme, tes enfants, et toute ta postérité. Et maintenant avale ta loi.
Giulia_C
Adepte
Adepte
Messages : 133
Inscription : 29 mai 2009 13:28

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par Giulia_C »

La question que je me permets de poser sur l'obligation de soins en ambulatoire, et ma crainte, c'est quid du patient qui se plaint d'un effet secondaire sans être écouté ?
C'est à dire que le patient se plaint d'un effet secondaire au médecin, effet lié au traitement, le médecin n'écoute pas et le patient arrête le traitement.
Il me semble inimaginable que le médecin oblige le patient à reprendre exactement la même molécule, au même dosage, avec exactement les mêmes effets secondaires voire pire !
J'ai malheureusement vécu cela avec un traitement inadapté, la psychiatre de l'époque ayant considéré que je ne pouvais pas avoir cet effet secondaire avec la molécule qu'elle me donnait et qui plus est au plus faible dosage. A force de ne pas être écoutée, j'ai arrêté mon traitement.
Il a fallu une engueulade musclée avec cette psy pour qu'elle change de molécule et au dosage le plus bas, avec à la clé disparition de l'effet secondaire ingérable dès la première prise de la nouvelle molécule.
La première règle pour qu'un patient prenne son traitement, c'est la relation de confiance entre le patient et le prescripteur : sans ça, même avec toutes les lois obligeant aux soins, ça ne peut pas fonctionner !

Mais franchement, obliger un patient à prendre un traitement qui lui provoque un effet secondaire ingérable, ou voir un psy en qui il n'a pas confiance est le degré 0 de la psy, qui plus est avec ce genre de moyen !
La relation de confiance entre un patient et un soignant ne se décrète pas, elle se construit tous les jours. Cette relation ne peut donc se construire que dans le temps, et non se décréter.
Giulia
Avatar de l’utilisateur
augusta
Star VIP
Star VIP
Messages : 10435
Inscription : 23 mai 2008 19:29
Localisation : Dans les livres et aussi ailleurs.

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par augusta »

Ce qui est surtout primordial c'est l'effet attendu d'un ttt.
Et donc l'effet bénéfices-risques. Si les bénéfices d'un ttt sont plus importants que certains effets indésirables...le médecin prescrira.

De toutes façons les médicaments ne sont pas des bonbons....et les effets secondaires sont toujours présents....certains sont visibles immédiatement, d'autres sont invisibles.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Giulia_C
Adepte
Adepte
Messages : 133
Inscription : 29 mai 2009 13:28

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par Giulia_C »

Le fait que les médicaments ne sont pas des bonbons est une évidence !
Mais quid du ttt qui fait dormir 15 heures/jour, privant le patient de toute vie possible ? Quid du psychiatre qui s'en moque en disant que "ce n'est pas grave" et "on peut conduire en dormant 15 heures1jour" (alors que c'est faux, voir ici) ?

Dans cette histoire, celle qui avait demandé les soins, c'est moi et ma famille n'a jamais eu besoin d'avoir recours à l'HDT, et l'HO a été encore moins à l'ordre du jour : c'est donc bien que le patient est capable de demander les soins, mais a également le droit de refuser des effets secondaires qui l'empêche de mener une vie digne de ce nom !

Mademoiselle A, dire qu'un patient qui refuse les effets secondaires d'un traitement refuse sa maladie est bien peu digne d'une ESI se prétendant en 3ème année, et donc prétendant un jour prendre en charge des patients !
Je ne crois pas que vous diriez la même chose si une patiente se plaignait de ne pas dormir sous pilule progestative (le cas sur un million, je sais), d'être somnolent sous Doliprane (ça arrive aussi, certes le cas sur un million) ou bien de vomir tous ses repas sous Atarax : vous n'hésiteriez pas à demander au médecin prescripteur de chercher une solution afin que ces effets secondaires cessent soit en changeant le dosage, soit en changeant carrément la molécule, et non vous botteriez en touche, n'est-ce pas ? Alors je ne vois pas en quoi un traitement psy ne devrait pas être la même chose : après tout, un patient qui ne peut même pas se lever du lit et aller se chercher un verre d'eau à la cuisine à cause de son traitement ne risque pas d' "être observant", pour reprendre vos discours grandiloquents !
Car c'est bien beau de faire de grands discours sur l'observance thérapeutique, encore faudrait-il appliquer les fondamentaux, à savoir nouer une relation de confiance avec le patient !
Sachant que le meilleur traitement du monde ne pourra jamais fonctionner si une relation de confiance n'est pas établie entre le patient et le praticien : c'est le B.A-BA de la relation de soin que certains "professionnels" n'ont décidément pas appris, ou complètement oublié ! (fort heureusement, tous ne sont pas comme ça car certains se soucient réellement du bien-être de leurs patients. Mais d'autres feraient mieux de carrément changer de métier : après tout, il n'y a point de sot métier !)
Et ce n'est pas en disant que le patient refuse sa maladie car il soulève des effets secondaires ingérables dans sa vie que l'on risque de contribuer à construire l'alliance thérapeutique !

Quant au patient qui n'attend que des effets secondaires de son traitement, ce n'est pas valable chez tout le monde, et en tout cas pas chez moi (si j'ai demandé les soins, c'est bien que j'étais dès le départ consciente que quelque chose n'allait pas, non ?) !
Donc ce qui marche chez l'un ne marche pas nécessairement chez l'autre : comme m'a dit un psychiatre, "pour trois patients différents, une même molécule au même dosage aura des effets géniaux sur un premier patient, aura des effets cata sur un deuxième et ne fera ni chaud, ni froid à un troisième". Il vous viendrait à l'idée de dire que l'anticonvulsivant X est une panacée chez tous les épileptiques ? Eh bien c'est pareil avec n'importe quel médicament : si on avait découvert un médicament qui soit la panacée, son inventeur serait milliardaire depuis belle lurette !
Giulia
Giulia_C
Adepte
Adepte
Messages : 133
Inscription : 29 mai 2009 13:28

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par Giulia_C »

Je n'ai jamais dit le contraire !
Je n'ai d'ailleurs pas dit que tout est à jeter aux orties : vous l'auriez compris si vous preniez la peine de lire toute l'explication, et non lire uniquement ce qui vous intéresse !

J'ai simplement exposé une crainte qui s'appelle : un psy qui utilise cette obligation de soins alors que le patient est consentant, mais demande à changer de traitement car effets secondaires ingérables.
Je demande donc quels seront les contrôles mis en place dans le cadre de cette obligation de soins en ambulatoire, ceci afin d'éviter ce type d'abus.
Car des brebis galeuses, il y en a dans tous les métiers !
Giulia
Avatar de l’utilisateur
augusta
Star VIP
Star VIP
Messages : 10435
Inscription : 23 mai 2008 19:29
Localisation : Dans les livres et aussi ailleurs.

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par augusta »

[quote="Giulia_C"]
Mademoiselle A, dire qu'un patient qui refuse les effets secondaires d'un traitement refuse sa maladie est bien peu digne d'une ESI se prétendant en 3ème année, et donc prétendant un jour prendre en charge des patients !

Ce n'est pas moi qui l'ait écrit mais Cedric :lol:
Comprenez donc enfin que votre discours n'a pas sa place sur ce forum, c'est une discussion que vous devez avoir avec votre medecin.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Giulia_C
Adepte
Adepte
Messages : 133
Inscription : 29 mai 2009 13:28

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par Giulia_C »

Actuellement, mon traitement marche comme sur des roulettes !
Cette question se base sur un souvenir qui date... pfff, du temps d'Hérode ! (depuis, j'ai changé de praticien)
Donc, je repose ma question à la prétendue ESI de 3ème année : quels sont les contrôles prévus par le législateur afin d'éviter ce genre d'abus (un patient demande à changer de traitement et on le met en obligation de soins sans consentement) ?
Giulia
Delévaux
Messages : 2
Inscription : 30 sept. 2010 19:41

Re: Réforme des soins sans consentement en psychiatrie

Message par Delévaux »

- En tant que personne ayant fait hypocrate le fameux sincerdose du serment ...j'appele les infirmière comme vous l'Apelez ainsi porte un nom different dans lesermon sacré nom que je donne aux infirmier ce que je peu on ne me le vole pas... cela est sacré car infirmier est un nom latin qui signifie plus observer les Action du sacré qu l'exercice du metier (l sacre peut etre nocif meme bete ), je les appele comme cela car le nom du sacré dans le sermont d'hypocrate est un nom quî est un nom Affectif qui relève du desir de susion de l'infirmière Envers les patient

lors des inscription du sacré a l'odre vos ref code y sont indiquer le controle medico legal ne signifi pas tolerer la mort Attendre la mort , mais le fait ques vous ayer des droit de faire ou ne pas faire on peut le voir en disant : si vous desirer Arreter votre mtier rester chez vous et je trouve tous vos postescandaleur

le metier du sacre n'est pas un metier bete levy m'Apelais le metier du sacré pas le metier de n'importe qui ...

mettre un gan d'eau froide sur la tete d'un patient
mettre un gand d'eau chaude sur le ventre d'un patient uand il a mal
mettre une aleze sur le ventre d'une patiente enceinte
mettre un sel si les persone on mal
Ect

IL NE S'AGIT PAS DE REFORME platon parlais de prison pour les infirmier d'hospitalisation de tier pour les delinquant medicaux c'est le fameux m du teaureau de socrate tout se tranfere c'est le complexe d'oedipe peut etre

un infirmier n'est pas l'objet d'un medecin souvet le medecin aime telement le patient infirmier ou l'infirmier qu'il l'appele sacré qu'il lui deande des ordonnce du sacré, car les infirmier sont un sorte d'entité relationel AutAnt physique que moral dans un associativité medical , l'infirmier ne reçoi pas les ordre d'un medecin il se fait conseilé par un medecin si il sont incable mentalement de comprendre une
situation

la reforme n'est pas un theme medical
n'est pas un mot explicite d'un sermont , qu'il soit de socrate d'hypocrate

dans un serment d'exercise du metier d'infirmier , socrate parle du fait que l'exercice depend de la fonction de l'infirmier à ne ps delirer
or dans tous vos ecrit d'ide on trouve des delire chronique et des nevrose phobique les post sur des reforme de la pensée psychiatrique c'est une boufee delirante aigue surtout vers les 30 Ans

qu'il soit noir ou ecrit sur papier que l medecin est un medecin conseil de mr , pour hypocrate le consentement n'est ni mem une charte ou un degre de
reforme, une reforme pour socrate :"elle n'existe pas surtout en medecine la reforme est une chose quî n' A pas le temps d'etre Assimiler pour des soignant les soignant ne sont ni des parlementaire ni des juriste ni meme des homme de loi ce sont des soignant :deja que pour un infirmier psychiatrique il est dur deposer un gan d'eau froide sur un viseage quand les contaraction musculairesont insuportable pourquoi parlementer d'hypocrate hypocrate est hypocrate ce n'est pas vraiment matignon ... a des degré d'auto confusion : on dirait des sceance d'auto hypnose Attenuant des psychose... je me demande pourquoi vous participer a des forum Aussi complexe n'avez vous pas du temps libre pour vos construire une personalité
pour vos branler autrement
on note la responsabilitéparfois les medecin font croire auinfirmière que les soignant se degage des reponsabilité medical A cause des risque couru lors de la prise de neuroleptiue voir d'incapacié mentale

En realité la chose est tout Autre vous avec beau rouspter, montrer vos ongles ou vos panari, rien ne vaux la sagesse de l'os dur, la fameuse calle osseuse ENtre L1 ET D16 vous savez ce petit os pubien qui vous permet de rester droit quand vous ete alonger, plonger vous dans l'univers de l'ongle de l'os mais pas dans l'univers interieur des malade mentaux ou des H,pour evite les refoulement psychotiqueD1

ce qui retient cette libido en vous la libido qui vous permet de grandir ,
ces pulsion autodestructrice qui vous ronge deD16 l'interieur cette frustration autodestructrice qui au lieu de construire une ame de sacré vous font devenir d de meurtriers , qui mene vos voyage spirituel de passion du soin vers les homocyde et l'autoderision insesante de l'Amour ce qui mene a la construction d'une double personalité en vous : poursocrate et n'importe quel philosphe la reforme ne ser pas au infirmr pour etablir des règle mais de faire de vos tripe interieur autre chose que des calulateur , des gens qui traine dans les HS Avec des personalité multiples et des caractere pulsionel oui non

la reforme :dans vos post j retient
1 la nevrose d'etudier une reforme medical , la reforme est pour un juge une entité relationl utile pour la construction d'un cerveau , certain guje sont medcin tandis que le sacre est une Association plus reél plus proche des patient que le medecin il faut confondre a aucun moment vos personlité et les histoire que vous avez avec vos maman des realité juridique reserverau specialiste

2 le fait que vos nevrose est un impacte sur les consideration c'est les nevrose phobique , m montre que l'etude que vou mener est destructrice
une charte n'est pas faitepour que vous vous contentiez de ire oui ou non a des proposition mais de realiser vos reve plusque de realier des fantasme meurtrier destructeur

3 Aussi que dans vos pstvous discutier de vos envie de reforme ou de non il est imposible la seul chose a marquer est
non mais je justifie ma desaprobation, vus ne pouvez pas melanger vos role
Répondre