Rapport à la mort
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Re: Rapport à la mort
C'est sûr, il ne faut pas hésiter.
J'ai un peu évolué sur mon point de vue depuis la dernière fois. "Aimer" ses patients n'est pas vraiment le mot juste. Aimer s'en occuper, aimer être avec eux, les aimer en tant qu'être humain avec cette relation particulière de patient soignant sans les aimer comme s'il s'agissait d'un ami ou de notre frère.
Et quand ils meurent ça fait mal quand même mais aussi parce que ça renvoie au fait qu'on ne peut pas sauver tout le monde.
Heureusement on évolue. J'ai beaucoup évolué moi et heureusement
J'ai un peu évolué sur mon point de vue depuis la dernière fois. "Aimer" ses patients n'est pas vraiment le mot juste. Aimer s'en occuper, aimer être avec eux, les aimer en tant qu'être humain avec cette relation particulière de patient soignant sans les aimer comme s'il s'agissait d'un ami ou de notre frère.
Et quand ils meurent ça fait mal quand même mais aussi parce que ça renvoie au fait qu'on ne peut pas sauver tout le monde.
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Re: Rapport à la mort
j ai un peu peur que cette question me soit posées le jour de l oral..
enfin , non , je crois qu il va juste falloir que j y reflechisse serieusement
Pour ma part aussi , il y a une grande distance entre la mort d un patient et mon affect.
peut etre est ce d avoir travaillé en soins palliatifs?
Il est vrai que certains deces doivent etre tres durs ( enfant , personne jeune..), je pense pouvoir etre d'un bon soutien envers patient et famille, les familles sont d ailleurs souvent tres reconnaissantes envers les accompagnants.
ceci dit, je n ai jamais exercé aupres d un jeune public.Elle est là ma barrière.C est volontaire.Je ne pense pas pouvoir gérer le deces d un enfant,donc pas de pediatrie pour moi , je laisse ca a "ceux qui peuvent".
est ce , d apres vous penalisant ce genre de discours?
merci
enfin , non , je crois qu il va juste falloir que j y reflechisse serieusement

Pour ma part aussi , il y a une grande distance entre la mort d un patient et mon affect.
peut etre est ce d avoir travaillé en soins palliatifs?
Il est vrai que certains deces doivent etre tres durs ( enfant , personne jeune..), je pense pouvoir etre d'un bon soutien envers patient et famille, les familles sont d ailleurs souvent tres reconnaissantes envers les accompagnants.
ceci dit, je n ai jamais exercé aupres d un jeune public.Elle est là ma barrière.C est volontaire.Je ne pense pas pouvoir gérer le deces d un enfant,donc pas de pediatrie pour moi , je laisse ca a "ceux qui peuvent".
est ce , d apres vous penalisant ce genre de discours?
merci
3eme année!!!
. S1 EHPAD, S2 neuro, S3 ligue contre le cancer/libéral, S4 psy, S5 USIC, S6 neurochir/hémato-cancero
Plus que 9 mois!!!

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Re: Rapport à la mort
titounette30 a écrit :j ai un peu peur que cette question me soit posées le jour de l oral..
enfin , non , je crois qu il va juste falloir que j y reflechisse serieusement![]()
Pour ma part aussi , il y a une grande distance entre la mort d un patient et mon affect.
peut etre est ce d avoir travaillé en soins palliatifs?
Il est vrai que certains deces doivent etre tres durs ( enfant , personne jeune..), je pense pouvoir etre d'un bon soutien envers patient et famille, les familles sont d ailleurs souvent tres reconnaissantes envers les accompagnants.
ceci dit, je n ai jamais exercé aupres d un jeune public.Elle est là ma barrière.C est volontaire.Je ne pense pas pouvoir gérer le deces d un enfant,donc pas de pediatrie pour moi , je laisse ca a "ceux qui peuvent".
est ce , d apres vous penalisant ce genre de discours?
merci
Je pense tout de même que tu dois réfléchir un peu plus sur ce pourquoi tu ne peux pas gérer le décès d'un enfant ou travailler en pédiatrie!!!
Car à mon avis si tu dis ça à l'oral, le juri va à coup sur te poser la question du "pourquoi".
Dernière modification par kazenoasobi le 03 mai 2010 12:07, modifié 1 fois.
Re: Rapport à la mort
non je ne penses pas que ce soit pénalisant ça montre que tu connais tes limites et que tu sais donc t'évaluer. Après cela peut être des points à travailler lors de la formation...!titounette30 a écrit :j ai un peu peur que cette question me soit posées le jour de l oral..
enfin , non , je crois qu il va juste falloir que j y reflechisse serieusement![]()
Pour ma part aussi , il y a une grande distance entre la mort d un patient et mon affect.
peut etre est ce d avoir travaillé en soins palliatifs?
Il est vrai que certains deces doivent etre tres durs ( enfant , personne jeune..), je pense pouvoir etre d'un bon soutien envers patient et famille, les familles sont d ailleurs souvent tres reconnaissantes envers les accompagnants.
ceci dit, je n ai jamais exercé aupres d un jeune public.Elle est là ma barrière.C est volontaire.Je ne pense pas pouvoir gérer le deces d un enfant,donc pas de pediatrie pour moi , je laisse ca a "ceux qui peuvent".
est ce , d apres vous penalisant ce genre de discours?
merci
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Re: Rapport à la mort
Non ce ne sera pas pénalisant parce que tu es AS et que du coup tu sais de quoi tu parles...
Après faut voir, ils vont peut être te demander en quoi ton rôle change d'AS à infirmière en tant qu'accompagnante pour la famille... tu vois des trucs comme ça...
Après faut voir, ils vont peut être te demander en quoi ton rôle change d'AS à infirmière en tant qu'accompagnante pour la famille... tu vois des trucs comme ça...
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Re: Rapport à la mort
merci eydis , tu me donne là un bon sujet de refflexion!!
bonne journee
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Re: Rapport à la mort
Comment réagissez vous face à la mort?
cette question me tracasse un peu, j'aimerai avoir un avis s'il vous plait
Je n'ai jamais été confronté à la mort , mais étant quelqu 'un de sensible et qui à de l'empathie pour les personnes, je serai affectée . Mais je sais que face à une telle situation je ne serais pas seule , puisque travail d'équipe joue un rôle important.
Lors d'un stage en maison de retraite je me suis aperçu qu'il est important de mettre une distance entre le patient et soi (face à la douleur) , pour éviter que cela provoque un mal être. J'imagine que pour la mort cette distance doit être également nécessaire. Et je pense que la formation en IFSI doit nous préparer à ce type de situation
en attente de vos réponses
cette question me tracasse un peu, j'aimerai avoir un avis s'il vous plait
Je n'ai jamais été confronté à la mort , mais étant quelqu 'un de sensible et qui à de l'empathie pour les personnes, je serai affectée . Mais je sais que face à une telle situation je ne serais pas seule , puisque travail d'équipe joue un rôle important.
Lors d'un stage en maison de retraite je me suis aperçu qu'il est important de mettre une distance entre le patient et soi (face à la douleur) , pour éviter que cela provoque un mal être. J'imagine que pour la mort cette distance doit être également nécessaire. Et je pense que la formation en IFSI doit nous préparer à ce type de situation
en attente de vos réponses

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Re: Rapport à la mort
Oui, tu as raison!!Etre-Ange a écrit :Comment réagissez vous face à la mort?
cette question me tracasse un peu, j'aimerai avoir un avis s'il vous plait
Je n'ai jamais été confronté à la mort , mais étant quelqu 'un de sensible et qui à de l'empathie pour les personnes, je serai affectée . Mais je sais que face à une telle situation je ne serais pas seule , puisque travail d'équipe joue un rôle important.
Lors d'un stage en maison de retraite je me suis aperçu qu'il est important de mettre une distance entre le patient et soi (face à la douleur) , pour éviter que cela provoque un mal être. J'imagine que pour la mort cette distance doit être également nécessaire. Et je pense que la formation en IFSI doit nous préparer à ce type de situation
en attente de vos réponses

Moi j'ai fait une prépa et à l'oral, on nous a dit qu'il fallait garder une distance entre la patient et l'infirmiere!!!! Au fait, il faut être au milieu, entre l'affection et la compation pour le patient et sa place de professionnel, et je pense qu'à l'IFSI, on nous apprendra à truver ce juste milieu!!!!!!

Re: Rapport à la mort
Bonjour.
Je me permets d'apporter mon expérience au sens psychologique du terme car même si je suis en préparation du concours, j'ai été militaire pendant 15 ans dans des unités opérationnelles.
D'abord tout le monde est sensible à la mort, même à celle d'une personne inconnue et mieux on connait la personne, plus on est sensible à sa mort. Pour moi c'est là que se situe la différence entre les métiers où l'on est confronté à la mort et le commun des mortels.
Nous devront en tant que soignant être capable d'avoir une double lecture de la mort. L'une personnelle (pour un décés dans l'entourage du soignant) et l'autre professionelle . La première pourra s'exprimer sans retenue et la seconde ne pourra pas s'exprimer au contact du cercle intime du patient décédé. Pour la lecture professionnelle, je pense qu'il faut distinguer 2 "réseaux" de communication :
Le réseau infirmier/famille patient, dans lequel j'imagine que l'on doit montrer de l'empathie (idéalement en resentir) et également orienter sur le plan administratif et matériel. Sans doute il y a t-il des protocoles prévus pour aider les infirmiers à l'ifsi...
Le réseaux infirmier/équipe soignante, dans lequel on peut exprimer sa peine, ses difficultés et régler l'aspect administratif du décés. Je pense qu'il y a des soutiens psy prévus dans les hopitaux pour les soignants ?
Dans les deux cas on ne demande pas de ne rien éprouver. Il s'agit malgré la souffrance (la notre et celle des familles) d'être capable de faire preuve de pragmatisme.
J'ajoute qu'à mon avis il ne faut pas, dans tout les cas, que l'impact psychologique du travail du soignant se répercute sur sa famille car la capacité à pratiquer ces métiers dans la durée est conditionnée par l'équilibre familial. Décompresser ne signifie pas se "vider sur sa (son) conjoint(e). Ce qui demande un effort de compréhension du conjoint, en référence à l'indémodable réflexion "tu ne me parles jamais de ton travail..." Ca demande une explication dès le départ de la pratique pour éviter les non-dits.
Je m'aperçois en me relisant que j'ai l'air un peu rigide... Je voulais juste donner mon avis et partager mon vécu dans ce domaine, je suis biensur contestable
Allez y contestez contestez.
Bon courage à toutes et à tous,
philou37
Je me permets d'apporter mon expérience au sens psychologique du terme car même si je suis en préparation du concours, j'ai été militaire pendant 15 ans dans des unités opérationnelles.
D'abord tout le monde est sensible à la mort, même à celle d'une personne inconnue et mieux on connait la personne, plus on est sensible à sa mort. Pour moi c'est là que se situe la différence entre les métiers où l'on est confronté à la mort et le commun des mortels.
Nous devront en tant que soignant être capable d'avoir une double lecture de la mort. L'une personnelle (pour un décés dans l'entourage du soignant) et l'autre professionelle . La première pourra s'exprimer sans retenue et la seconde ne pourra pas s'exprimer au contact du cercle intime du patient décédé. Pour la lecture professionnelle, je pense qu'il faut distinguer 2 "réseaux" de communication :
Le réseau infirmier/famille patient, dans lequel j'imagine que l'on doit montrer de l'empathie (idéalement en resentir) et également orienter sur le plan administratif et matériel. Sans doute il y a t-il des protocoles prévus pour aider les infirmiers à l'ifsi...
Le réseaux infirmier/équipe soignante, dans lequel on peut exprimer sa peine, ses difficultés et régler l'aspect administratif du décés. Je pense qu'il y a des soutiens psy prévus dans les hopitaux pour les soignants ?
Dans les deux cas on ne demande pas de ne rien éprouver. Il s'agit malgré la souffrance (la notre et celle des familles) d'être capable de faire preuve de pragmatisme.
J'ajoute qu'à mon avis il ne faut pas, dans tout les cas, que l'impact psychologique du travail du soignant se répercute sur sa famille car la capacité à pratiquer ces métiers dans la durée est conditionnée par l'équilibre familial. Décompresser ne signifie pas se "vider sur sa (son) conjoint(e). Ce qui demande un effort de compréhension du conjoint, en référence à l'indémodable réflexion "tu ne me parles jamais de ton travail..." Ca demande une explication dès le départ de la pratique pour éviter les non-dits.
Je m'aperçois en me relisant que j'ai l'air un peu rigide... Je voulais juste donner mon avis et partager mon vécu dans ce domaine, je suis biensur contestable

Allez y contestez contestez.
Bon courage à toutes et à tous,
philou37
Philippe CRF TOURS 2010-2013
2 filles (4 ans, 15 mois)
Un bon maître a ce soucis constant : enseigner à se passer de lui "André Gide"
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Re: Rapport à la mort
philou37 j'adhère à ton discours
, la douleur d'un proche et celle d'un patient n'est pas la même, la mort d'une personne étrangère à notre entourage nous affecte car elle est subit telle une injustice ( pareil pour un proche cela dit), et nous rappelle notre propre mort à venir, que l'on peut tout perdre en une seconde , de plus notre affect dépend de l'âge de la personne et de la façon dont la mort est vécue ( subite , lente, maladie génétique(de naissance donc) incurable...)

Concours ifsi 2009 échoué...un BTS sanitaire et sociale et un enfant plus tard, projet mûri : concours AS 2014 !
Re: Rapport à la mort
Bonjour medmeds a écrit :philou37 j'adhère à ton discours, la douleur d'un proche et celle d'un patient n'est pas la même, la mort d'une personne étrangère à notre entourage nous affecte car elle est subit telle une injustice ( pareil pour un proche cela dit), et nous rappelle notre propre mort à venir, que l'on peut tout perdre en une seconde , de plus notre affect dépend de l'âge de la personne et de la façon dont la mort est vécue ( subite , lente, maladie génétique(de naissance donc) incurable...)
Egalement d'accord avec toi, on est amené à se voir si tu es pris à Tours
Bonne soirée.
Philippe CRF TOURS 2010-2013
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Re: Rapport à la mort
Sauf que si tout était linéaire, bah ce serait bien simple.
Et parfois. Et parfois on est estomaqué, littéralement cassé en plein élan par un patient. Tu te prends son décès en plein dans la figure. Pourquoi, tu sais pas. Mais en fait c'est juste parce que ça te renvoie à des choses profondes en toi. Et là, tu as tout qui te remonte et tu n'arrives même pas à mettre des mots dessus.
Militaire ce n'est pas infirmier. Parfois dans le visage de nos patients c'est notre reflet que l'on voit, ou nos parents, parfois nos enfants, le frère qu'on aurait voulu avoir.
Des transferts bidons, tout le monde en fera au moins un dans sa carrière.
Franchement je ne pense pas que plus on connaisse les gens plus leur décès te touche, je pense que bien sûr oui mais y'a aussi, on est vraiment touché par les gens qui nous font penser à des gens qu'on connaît ou qui nous renvoient à des choses enfouies au fond de nous..
Après c'est mon avis... et pas facile pour moi de l'écrire, même très difficile..
Et parfois. Et parfois on est estomaqué, littéralement cassé en plein élan par un patient. Tu te prends son décès en plein dans la figure. Pourquoi, tu sais pas. Mais en fait c'est juste parce que ça te renvoie à des choses profondes en toi. Et là, tu as tout qui te remonte et tu n'arrives même pas à mettre des mots dessus.
Militaire ce n'est pas infirmier. Parfois dans le visage de nos patients c'est notre reflet que l'on voit, ou nos parents, parfois nos enfants, le frère qu'on aurait voulu avoir.
Des transferts bidons, tout le monde en fera au moins un dans sa carrière.
Franchement je ne pense pas que plus on connaisse les gens plus leur décès te touche, je pense que bien sûr oui mais y'a aussi, on est vraiment touché par les gens qui nous font penser à des gens qu'on connaît ou qui nous renvoient à des choses enfouies au fond de nous..
Après c'est mon avis... et pas facile pour moi de l'écrire, même très difficile..
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Re: Rapport à la mort
Je vois ce que tu veux dire Eydis, par ailleurs on s'attache malgrè nous à certaines personnes pour tout un tas de raison en effet.
Concours ifsi 2009 échoué...un BTS sanitaire et sociale et un enfant plus tard, projet mûri : concours AS 2014 !
Re: Rapport à la mort
Bonjour eydisEydis a écrit :Sauf que si tout était linéaire, bah ce serait bien simple.
Et parfois. Et parfois on est estomaqué, littéralement cassé en plein élan par un patient. Tu te prends son décès en plein dans la figure. Pourquoi, tu sais pas. Mais en fait c'est juste parce que ça te renvoie à des choses profondes en toi. Et là, tu as tout qui te remonte et tu n'arrives même pas à mettre des mots dessus.
Militaire ce n'est pas infirmier. Parfois dans le visage de nos patients c'est notre reflet que l'on voit, ou nos parents, parfois nos enfants, le frère qu'on aurait voulu avoir.
Des transferts bidons, tout le monde en fera au moins un dans sa carrière.
Franchement je ne pense pas que plus on connaisse les gens plus leur décès te touche, je pense que bien sûr oui mais y'a aussi, on est vraiment touché par les gens qui nous font penser à des gens qu'on connaît ou qui nous renvoient à des choses enfouies au fond de nous..
Après c'est mon avis... et pas facile pour moi de l'écrire, même très difficile..
J'ai bien compris ce que tu voulais dire et je n'ai jamais dit que ce serait facile, on est humain c'est bien pour ça qu'on a des failles. Pour autant il faut essayer de rester professionnel car sous l'émotion on prend rarement les bonnes décisions. C'est à mon avis vers ça qu'il faut tendre.
J'ai malheureusement de l'expérience dans ce domaine et je suis donc capable de "reporter" mes émotions à plus tard, crois moi, la mort dans les yeux d'un copain ou collègue et dans les yeux d'un patient, ça fait autant mal, autant peur et nous renvoit effectivement aussi à notre propre mort.
J'ai précisé que je me rendais bien compte que mon "style" d'écriture était un peu froid, désolé, j'ai quelques restes sans doutes mais il y a quand même un chti coeur qui bat dedans éh éh

Philippe CRF TOURS 2010-2013
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Re: Rapport à la mort
Non non t'inquiète, non mais ce que je voulais dire c'est que ça n'a rien à voir. Après le jury sera probablement très content de ta réponse ça n'en doute pas...
Mais de vous à moi, je vous le dis, la mort ou la fin de vie est longue à l'hôpital, et c'est le comportement et l'aura de certains patients qui vous s'imprime en vous pour toujours parfois.
Aujourd'hui à l'ifsi on a fait un bilan sur ce genre de choses... c'était très dur, parfois on pleure en tout cas on en parle et c'est vrai que c'est dur.
Mais de vous à moi, je vous le dis, la mort ou la fin de vie est longue à l'hôpital, et c'est le comportement et l'aura de certains patients qui vous s'imprime en vous pour toujours parfois.
Aujourd'hui à l'ifsi on a fait un bilan sur ce genre de choses... c'était très dur, parfois on pleure en tout cas on en parle et c'est vrai que c'est dur.
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