Pour vs,que faut t'il pour etre capable de faire de la psy?

[kwygon]

La psy est loin d'être une science exacte! Je suis d'ailleurs tjs surpris, et en même temps amusé, quand on a des réunions pluridisciplinaires, le nombre d'avis complètement contradictoires qui peuvent être débités concernant un seul patient.
Ca va du "il va nettement mieux" au "il n'est pas bien du tout", la contradiction presque à son paroxysme...

Tout ça pour dire que même point de vue soignants, une infirmière en psy sera perçue comme très compétente par une certaine vision de l'équipe, et comme complètement inadaptée à la psy par une tout autre vision de ses collègues!
Le discours de ta chef de service, tu ne dois pas le prendre comme parole d'évangile, et si tu aimes la psy, persévère, une mauvaise expérience, ça arrive, et ça permet de mieux rebondir. C'est le gros problème en psy, où ton avenir professionnel ds une institution dépend souvent de ce que pensent de toi quelques têtes pensantes...et c'est souvent à la tête du client, et pas sur des critères d'évaluation objectifs!

En psy, tu es souvent obligée d'avaler des discours qui ne reposent souvent sur rien (qui est ta chef pour se permettre de te juger de cette façon?), mais qui, en fonction de celui ou celle qui les pondent auront du crédit ou pas! Un jour, ma chef expliquait à des étudiants que le zyprexa faisait énormément grossir, et moi d'ajouter "pas plus pas moins que les autres neuroleptiques!"; en faisant le tour des traitements, je repère 12 patients sous zyprexa...et juste 1 seul patient avec prise de poids significative. Mais ce que les étudiants ont retenu, c'est que le zyprexa faisait grossir car la chef l'a dit...

Pour finir et pas faire trop long, je te raconterai cette autre anecdote: j'ai l'habitude de dire aux étudiants infirmiers en stage chez nous pour leur faire comprendre l'inexactitude scientifique de la psy, que si un antidépresseur soignait la dépression ou un neuroleptique les psychoses, il y a longtemps que ça se saurait et qu'on aurait ds ce cas-là, évidemment bcp moins de patients ds les services psy...qui ne désemplissent pas! (mais bon, j'ai quasi 20 ans de psy, et je suis en plus délégué syndical, donc je peux me permettre de dire certaines vérités!!!)
Ca ne plait jamais à ma chef de service qui se plait à faire étalage de toutes ses connaissances médicamenteuses aux petits jeunes en devenir, mais ça fait tjs bien rire mes collègues car ils savent que j'ai raison! Toutefois, ce que les étudiants retiennent, c'est l'importance d'un antidépresseur ou d'un neuroleptique ds la guérison du patient...ça ne s'invente pas!

[antochrit]

+1

Eh oui nous en sommes arrivés à l'heure du tout chimio, tout neuro.
L'individu et sa singularité tendent à passer au second plan, et pourtant....
que ce soit dans la plainte somatique ou dans le malaise psychologique ou la véritable pathologie, ignorer la singularité de l'individu et sa place au sein d'un système est une grossière erreur, et équivaut dans le traitement à un emplâtre sur une jambe de bois.
Le plus difficile est d'arriver à faire passer ce message !

[idie]

Bonsoir à tous,
je suis vraiment désolée je vous préviens de suite je vais bien vous saouler alors préparez-vous psychologiquement!!!!!
Je suis infirmière diplômée depuis un an.
Je suis un sacré cas!!!! Tout d'abord, je ne suis pas faite pour les services de soins généraux, je le sais, j'ai essayé (j'ai fait plusieurs types de services différents), je ne suis pas du tout à l'aise avec les soins techniques, je ne sais pas pourquoi, j'ai peur, et malgré le fait que je commence à avoir l'habitude de piquer, sonder,etc... Je suis toujours aussi angoissée d'aller travailler. De plus, il y a beaucoup trop d'imprévus (de toute nature) qui portent atteinte à l'organisation du travail, le travail est à la chaîne je trouve et en plus on n'a pas le temps de parler avec les patients alors que c'est l'aspect relationnel qui m'intéresse.
A l'origine, j'ai passé le concours d'infirmière pour me diriger vers la psychiatrie mais lorsque j'ai fait mes stages en services de psychiatrie, je me suis sentie mal à l'aise.
Tout simplement parce-que voir la tristesse dans les yeux des patients ainsi que leurs grandes difficultés sociales, m'ont trop touchés.
Le fait de voir les patients atteints de psychoses, ne pas guérir et faire des rechutes à répétitions me faisait très mal au coeur.
J'en viens donc à cette question, suis- je faite pour la psychiatrie sachant que j'aime aider les gens par la relation et non pas au pas de course.
Je peux faire des soins techniques mais pas QUE ca non plus!!!!
J'avoue que je suis un peu perdue, j'ai du mal à m'y retrouver.
J'aimerais avoir vos éclairements si possible et si je n'ai pas été claire pas de souci j'essaierai de reformuler.
Merci d'avance
une IDE en détresse

[dan65]

salut idie, infirmier en psy en arrêt après opération j'ai un peu de temps pour te répondre . Etre sensible au malheur des autres n'est pas une tare, à condition de pouvoir prendre assez de recul pour pouvoir être soignant, de garder de l'empathie et de la distance. Si tu arrives à comprendre que certains patients ne guérissent pas et que ton rôle est de les accompagner pour rendre leur souffrance moins insupportable, tu auras fait un grand pas. Est-ce que tu y arriveras ? Ca t'appartient, je te conseille de regarder les pages précédentes de ce sujet, des collègues ont écrit des choses très intéressantes. Bon courage .

[idie]

Merci Dan65 pour ta réponse

[Sanspseudo]

.

[Sanspseudo]

Pas reluisant tout ce qui a été dit précédement.Je pleind les malades en psychiatrie.

[dan65]

Pas reluisant tout ce qui a été dit précédement.Je pleind les malades en psychiatrie.

Peux-tu développer ?

[Galibot]

ça ressemble à un bon gros jugement de valeur, bien caché derrière son clavier et bien loin des réalités de terrain !!!

Je peux me tromper, mais sanspseudo, vous ne devez pas être IDE?

[tililoo]

Un petit crossposting et vous verrez que sanspseudo aime le conflit..
Après une tentative ratée chez les libéraux, sanspseudo tente sa chance ailleurs...
Sanspseudo le troll

[guiguigui]

ayant durant longtemps exercé en psychiatrie, je ne vais pas vous parler de ce qu'"il faut etre pour exercer en psy mais de ce qu'il ne faut surtout pas etre.
Il se voit de plus en plus souvent dans les services des petits kéké et petites louloutes qui se pense les maitres du monde car ils peuvent avoir le dessus sur des personnes fragiles, affaiblis et destructurés psychologiquement. Et cela ne devrais pas être. Pr tafer en psy il faut etre equilibré et avoir un sens de l ecoute et une capacité a une grande adaptabilité. Il ne faut pas se la jouer ca on est du bon coté de l barriere il faut prendre les patients comme ils sont cad en situation de souffrance et ne pas les provoquer pour qu'ils "montent" car comme le savent tres bien certains soignants, le patient a toujours tort (en apparence car quand on y regarde bien les clash sont en regle general provoqué par un manque de professionnalisme et du respect d un soignant)

[sag??line]

Je n'ai jamais travaillé en psy, mais j'ai pu cotoyer qq IDE qui y bossaient quand ils accompagnaient des patients pour des sysmothérapies et que j'étais appelée pour les endormir.
A chaque fois je me suis dit que les IDE de psy étaient à l'écoute, observateurs, analysaient les réactions de leurs patients et étaient beaucoup dans la réflexion.

A chaque fois, j'ai apprécié le respect dont ils faisaient preuve envers leurs patients, et la façon de faire redescendre la pression, avec patience mais fermeté quand certains chroniques se montraient particulièrement agressifs et angoissés.

Je pense que pour être IDE en psy, il faut avant tout avoir de grandes qualités humaines et relationnelles. Savoir prendre du recul et de la distance avec le patient pour l'aider au mieux. Et surement aussi accepter d'être un soignant qui accompagne des patients qui ne guériront jamais.

[emynath]

Bonjour,
Je suis en pleine periode de flou (voir post).
Avant meme d'etre diplomée, je voulais travailler dans 2 secteurs la gyneco et la psy.
Ca fait 2ans que je suis en consultation gyneco et ca ne me plait pas/plus. Je ne peux pas le faire en salle car ici en belgique ce sont les sages-femmes qui s'occupent de tout ce qui est gyneco.
Bref,
je reflechi de plus en plus a faire de la psy.
J'ai fait 3 stages durant mes etudes, un dans un service extra-hospitalier (malade mental), un autre dans un service dit "ouvert" et l'autre ds un service" fermé" pour ado.
J'ai tout suite bien accrochée meme si le dernier c'etait mal passé (niveau relation avec le personnel).
Et bon je reflechi de plus en plus mais je suis d'un caractere assez social et je dois dire que j'attire les gens qui on t besoin de parler...mon souci j'ai un manque de tact pas croyable.
Pensez vous qu'il faut un caractere specifique pour la psy ou bien on adapte son comportement en y travaillant?
Comment savoir si je suis faites pour ca?
Merci pour vos reponses!
sandie

[idie]

Bonsoir
je ne pense pas qu'il faille un caractère spécifique pour travailler dans un service de psy.
Je ne travaille pas en psy depuis longtemps mais j'ai remarqué que mes collègues sont tous différents, ils sont plus ou moins stricts, plus ou moins souriants, plus ou moins calmes...
Je pense pas qu'il faille s'inquiéter, lorsqu'on fait preuve d'un minimum de sensibilité, d'écoute, et d'empathie (de la patience, il en faut aussi) on peut travailler en psy.
Après, c'est tout un univers, des portes closes, des patients qu'il faut parfois mettre de force en chambre d'isolement, certaines scènes peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes.
Ceci dit, si la maladie mentale ne te fait pas "peur", c'est-à-dire si tu te sens de faire face à la douleur psychique des gens (ce qui n'est pas simple),alors je ne vois pas en quoi tu devrais t'inquiéter.
Je ne pense pas qu'on doive avoir un caractère type, je crois seulement qu'il ne faut pas envoyer les gens bouler s'ils sont insistants. Je crois que s'ils cherchent notre présence c'est qu'ils en ont besoin. Par contre on peut facilement se faire "bouffer" par certains patients si on les laisse trop nous envahir.
Poser des limites, c'est très important.
Après pour ce qui est de l'attitude à avoir, c'est comme tout, ca s'apprend avec le temps. Et moi j'en suis qu'au début, en plus,
bon courage

[natana]

Mille fois d'accord avec dripounet.
Une vie personnelle riche et équilibrée, la possibilité d'échanger avec les collègues, de débattre, de supporter un temps des moments d'incompréhension puis de se comprendre de nouveau, le goût de connaître les patients et de s'en occuper.
Quand on est curieux de nature, le travail en psychiatrie est enrichissant et agréable. On vit des moments forts, la cohésion d'équipe est fondamentale mais elle se construit sur le long terme.
J'espère que tu trouveras un poste qui te permettra de t'épanouir en psychiatrie.