Vague de suicide d'infirmières au Québec
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Vague de suicide d'infirmières au Québec
Ce n'est pas rose non plus chez nos voisins Québécois lorsque vous lisez ceci :
Des infirmières se vident le cœur
(Agence QMI)
QUÉBEC - Les réactions sont nombreuses à la suite de la mise au jour de la vague de suicides d'infirmières au Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ). Trois infirmières ainsi qu’un infirmier à la retraite ont tenu à témoigner. Selon eux, ce phénomène touche aussi d'autres centres hospitaliers.
::encart:: Michelle n'aurait jamais cru que son amie se rendrait jusque-là, mais la surcharge de travail à laquelle elle devait faire face a eu raison de la mère de deux enfants qui s'est suicidée. Michelle, qui n'a que 25 ans, veut déjà quitter le milieu hospitalier. Elle n'en peut plus de se faire imposer de faire du temps supplémentaire. «Je suis jeune, j'ai la chance de me recycler. Je l'aime ma profession, mais devant ce que je vis, c'est la seule solution», a-t-elle confié.
Karine, qui n'a aucun problème personnel, confie avoir tenté de s'enlever la vie au cours des derniers mois en raison d’une situation professionnelle difficile. Trois de ses collègues ont aussi fait des tentatives de suicide. Elle n'est pas étonnée que les jeunes infirmières soient découragées. Selon elle, les employeurs sont harcelants et ne se gênent pas pour menacer les infirmières si elles n'acceptent pas de rester après leur quart de travail. «Moi même, quand j'avais la charge d'une unité, j'ai dû faire face à des problèmes avec très peu de ressources pour les régler», a expliqué Karine.
Benoît est un infirmier à la retraite. Il a été congédié après 33 ans de service, deux ans seulement avant sa retraite, après quoi il a fait une dépression. «(Mes employeurs) m'offriraient 20 000 $ de plus par année pour revenir dans le milieu et je ne reviendrais pas», a soutenu Benoît.
De son côté, Johanne est monoparentale. Elle est témoin quotidiennement de la détresse psychologique de plusieurs de ses collègues, dont les conjoints ne comprennent pas qu'elles doivent rester plus longtemps au travail. Cette situation donne lieu à des échanges musclés dans les couples et engendre même des séparations.
Le syndicat des employés du CHUQ attend toujours une rencontre avec la direction afin de trouver des pistes de solution à la détresse psychologique des infirmières. Les deux parties devraient se réunir cette semaine ou au début de la semaine prochaine.
Quatre membres du personnel infirmier du CHUQ se sont suicidés au cours de la dernière année et demie en raison d'une surcharge de travail, selon une infirmière qui a dénoncé cette situation la semaine dernière à TVA Nouvelles, sous le couvert de l'anonymat.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 84220.html
Des infirmières se vident le cœur
(Agence QMI)
QUÉBEC - Les réactions sont nombreuses à la suite de la mise au jour de la vague de suicides d'infirmières au Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ). Trois infirmières ainsi qu’un infirmier à la retraite ont tenu à témoigner. Selon eux, ce phénomène touche aussi d'autres centres hospitaliers.
::encart:: Michelle n'aurait jamais cru que son amie se rendrait jusque-là, mais la surcharge de travail à laquelle elle devait faire face a eu raison de la mère de deux enfants qui s'est suicidée. Michelle, qui n'a que 25 ans, veut déjà quitter le milieu hospitalier. Elle n'en peut plus de se faire imposer de faire du temps supplémentaire. «Je suis jeune, j'ai la chance de me recycler. Je l'aime ma profession, mais devant ce que je vis, c'est la seule solution», a-t-elle confié.
Karine, qui n'a aucun problème personnel, confie avoir tenté de s'enlever la vie au cours des derniers mois en raison d’une situation professionnelle difficile. Trois de ses collègues ont aussi fait des tentatives de suicide. Elle n'est pas étonnée que les jeunes infirmières soient découragées. Selon elle, les employeurs sont harcelants et ne se gênent pas pour menacer les infirmières si elles n'acceptent pas de rester après leur quart de travail. «Moi même, quand j'avais la charge d'une unité, j'ai dû faire face à des problèmes avec très peu de ressources pour les régler», a expliqué Karine.
Benoît est un infirmier à la retraite. Il a été congédié après 33 ans de service, deux ans seulement avant sa retraite, après quoi il a fait une dépression. «(Mes employeurs) m'offriraient 20 000 $ de plus par année pour revenir dans le milieu et je ne reviendrais pas», a soutenu Benoît.
De son côté, Johanne est monoparentale. Elle est témoin quotidiennement de la détresse psychologique de plusieurs de ses collègues, dont les conjoints ne comprennent pas qu'elles doivent rester plus longtemps au travail. Cette situation donne lieu à des échanges musclés dans les couples et engendre même des séparations.
Le syndicat des employés du CHUQ attend toujours une rencontre avec la direction afin de trouver des pistes de solution à la détresse psychologique des infirmières. Les deux parties devraient se réunir cette semaine ou au début de la semaine prochaine.
Quatre membres du personnel infirmier du CHUQ se sont suicidés au cours de la dernière année et demie en raison d'une surcharge de travail, selon une infirmière qui a dénoncé cette situation la semaine dernière à TVA Nouvelles, sous le couvert de l'anonymat.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 84220.html
- Norma Colle
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Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
et l'ordre...?.....et bien ce n'est pas son problème




Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
Tout comme les autorités publiques, ils s'en fichent de la souffrance du soignant et de la désertion du métier....
Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
je n'entends jamais parler de suicides d'infirmières en France. Aurais-je raté des infos ou est-ce une stat soigneusement cachée ?
je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
J'ignore les stats, mais depuis mon entrée à L'IFSI j'ai déjà soigné deux IDE ayant fait des TS: l'une en psychiatrie (TS à l'insuline, séquelles neurologiques irréversibles), et l'autre en neuro.
Sur 2 ans et dans un périmètre réduit, ça fait peut-être déjà beaucoup.
Sur 2 ans et dans un périmètre réduit, ça fait peut-être déjà beaucoup.
Enfin la lumière au bout du tunnel... pourvu que ce ne soit pas le train...
IDE en Pédiatrie
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Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
dan65 a écrit :je n'entends jamais parler de suicides d'infirmières en France. Aurais-je raté des infos ou est-ce une stat soigneusement cachée ?
stat cachée au sein même des établissements..."il ne faut pas en parler!!"....Les doigts de ma première main ne me suffisent plus pour compter les suicidés IDE de mon établissement.....

Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
Pourquoi ne pas en parler justement?Norma Colle a écrit :dan65 a écrit :je n'entends jamais parler de suicides d'infirmières en France. Aurais-je raté des infos ou est-ce une stat soigneusement cachée ?
stat cachée au sein même des établissements..."il ne faut pas en parler!!"....Les doigts de ma première main ne me suffisent plus pour compter les suicidés IDE de mon établissement.....
Il doit être aisé de trouver un journaliste intéressé, les médias sont en général assez friands de ce type de sujet.
Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
Stats cachées, l'hopital est presque devenu une zone de non droit, c'est quasiment du marche ou crève, la hiérarchie s'en contrefout, tant que l'équilibre budgétaire est là et que la boutique tourne, peu importe qu'elle tourne carré, nous ne sommes que de la main d'œuvre kleenex.
Les médias s'emparent du mal être chez france telecom, chez nous tout va bien, la qualité des soins et les conditions de travail des soignant non jamais été aussi bonne... (ironie)
Combien d'infirmiers(es), soumis à une pression trop forte, combien ont connu, connaissent ou connaitrons un burn out ou ferons une dépression pour simplement vouloir faire le métier qui leurs tiens à coeur, aujourd'hui ont donne le maximum de ce que l'ont peut voir d'avantage encore, pour souvent même pas pouvoir offrir le minimum que devrait recevoir chaque patient, et le pire est à venir !
Les médias s'emparent du mal être chez france telecom, chez nous tout va bien, la qualité des soins et les conditions de travail des soignant non jamais été aussi bonne... (ironie)
Combien d'infirmiers(es), soumis à une pression trop forte, combien ont connu, connaissent ou connaitrons un burn out ou ferons une dépression pour simplement vouloir faire le métier qui leurs tiens à coeur, aujourd'hui ont donne le maximum de ce que l'ont peut voir d'avantage encore, pour souvent même pas pouvoir offrir le minimum que devrait recevoir chaque patient, et le pire est à venir !
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Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
et le droit de réserve ,tu en fais quoi??? Ni les médecins du travail, ni les syndicats,ni les familles concernées par les deuils.... ne bougent...Aucune étude, aucune mise en lumière pour étudier cette hécatombe...Plus facile de penser"il,elle était fragile","la cause est extérieure au boulot"....Tulipe a écrit :Pourquoi ne pas en parler justement?Norma Colle a écrit :dan65 a écrit :je n'entends jamais parler de suicides d'infirmières en France. Aurais-je raté des infos ou est-ce une stat soigneusement cachée ?
stat cachée au sein même des établissements..."il ne faut pas en parler!!"....Les doigts de ma première main ne me suffisent plus pour compter les suicidés IDE de mon établissement.....
Il doit être aisé de trouver un journaliste intéressé, les médias sont en général assez friands de ce type de sujet.
Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
Plutôt le devoir de réserve je suppose ...Norma Colle a écrit :et le droit de réserve ,tu en fais quoi???
Je ne suis pas sûre que ça s'applique là ... peut être dans le cadre de la discrétion professionnelle et encore ...
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Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
oui merci tu as bien corrigé:c'est le devoir de réserve...et non le droit.Tulipe a écrit :Plutôt le devoir de réserve je suppose ...Norma Colle a écrit :et le droit de réserve ,tu en fais quoi???
Je ne suis pas sûre que ça s'applique là ... peut être dans le cadre de la discrétion professionnelle et encore ...
Un syndicaliste averti pourrait peut-être nous dire si effectivement ce devoir s'appliquerait à cette situation.
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Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
http://www.infirmiers.com/actualites/ac ... pital.html
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 84220.html
Dans cette vidéo,les infirmiers témoignent complètement anonymement.Devoir de réserve????
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 84220.html
Dans cette vidéo,les infirmiers témoignent complètement anonymement.Devoir de réserve????
Dernière modification par Norma Colle le 24 août 2010 00:10, modifié 3 fois.
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Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
Moi qui suis passée par le burn out, de voir ces témoignages réveille en moi de terrible souvenirs... et je m'en suis sortie contrairement à beaucoup de collègues que je connait !
Il est dur notre métier

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Re: Vague de suicide d'infirmières au Québec
Il n'est pas toujours facile de défendre quelqu'un en souffrance. Beaucoup de ses propres collègues s'élèvent contre "le fainéant", les familles et le soignant lui même restent discrets. Ne parlons pas même de la direction et des cadres qui mettent le couvercle.
Mais si un syndicat est saisi par l'intermédiaire du CHSCT, il peut faire pas mal de choses.
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