Euthanasie: "Je vous demande le droit de mourir"
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Bien sûr qu'on parle de la même chose, mais pas au même niveau d'analyse.laure a écrit :Milou,je crois qu'on ne parle absolument pas de la même chose
Toi, tu affectes de croire que les personnes qui veulent mourir ont le droit d'exiger que d'autres les tuent quand elles ne peuvent le faire elles-même.
Et pire encore, tu sembles trouver acceptable que ce soit la main qui tente de guérir qui puisse être la main qui tue.
C'est le début d'un engrenage et d'un piège terrible dans lequel nous serions détruits personnellement et professionnellement si nous commettions l'erreur d'y tomber.
Car, ce que je décris, ce sont les arrières-pensées politiques qui pourrait bien se servir d'un tel dispositif.
Croyez-vous que nos dirigeants sont ravis de voir la durée de vie s'allonger, de voir les prématurés accéder à ce monde de plus en plus jeunes et de voir des handicaps lourds survivre quand ils ont en face les comptes de la sécu à gérer ?
L'eugénisme est la solution mais elle est éthiquement indéfendable. C'est le seul frein qui les empêche d'aller trop loin.
Mais, pourquoi nous limiter au suicide assisté ? Après tout si celui qui veut mourir et ne peut y accéder par ses propres moyens, devait être en droit d'exiger qu'on lui donne satisfaction, je propose que tous les souhaits soient réalisés pour tout le monde.
Pour moi ce sera, santé, bonheur et richesse. Allez, au travail !
Milou69 a écrit :Bien sûr qu'on parle de la même chose, mais pas au même niveau d'analyse.laure a écrit :Milou,je crois qu'on ne parle absolument pas de la même chose
Toi, tu affectes de croire que les personnes qui veulent mourir ont le droit d'exiger que d'autres les tuent quand elles ne peuvent le faire elles-même.
Et pire encore, tu sembles trouver acceptable que ce soit la main qui tente de guérir qui puisse être la main qui tue.
ou as tu vu que je te disais cela

Et bien faisons un petit retour en arrière sur tes déclarations.laure a écrit :ou as tu vu que je te disais cela
Mais justement leur demande est qu'on les "exécute". Donc si tu veux "répondre à leur demande" c'est que tu es prête à le faire.laure a écrit :Il n'est pas question "d'executer" des patients mais de répondre à leur demande quand nous ne pouvons plus les aider.
Très bien et comme ils ne peuvent en finir par eux-même, qui va faire la sale besogne ? Toi qui professe ces bonnes paroles, ou bien as-tu trouvé un "exécuteur" patenté ?laure a écrit :Pour les patients "qui ne supportent" plus leurs conditions de vie,je pense qu'ils devraient pouvoir etre entendu et si nous ne pouvons plus les soulager physiquement et moralement leur laisser le pouvoir de décider de leur mort.
Le nouveau que tu attendais c'était donc bien de légaliser l'euthanasie ?laure a écrit :Le débat sur la proposition de Loi qui définit un droit "au laisser mourrir" et refuse l'acharnement thérapeutique sans legaliser l'euthanasie s'est déroulé aujourd'hui...
...je suis un peu sidérée,rien de nouveau
Pour quelqu'un qui dit ne pas en parler, tu n'as que ça à la bouche.laure a écrit :j'attendais que l'on aborde le cas des patients qui ne sont pas en fin de vie mais de ceux dont les conditions de vie leur "rendent" la vie intolérable.
Ah ben voilà ! C'est donc bien nous que tu vois dans le rôle du bourreau.laure a écrit :c'est sur que ces "demandes de mort" de la part de patient ou de leur famille est dérangeante,ce n'est pas la finalité de notre metier,mais c'est peut-être faire preuve d'humanité que d'y accéder.
Voilà où j'ai vu que tu disais cela.
re
j'ai beaucoup entendu les mots analgésie morphine etc mais hélàs ce ne sont pas les seuls points qui nous font entendre cette demande de mort !
si seulement on prenait le temps de s'asseoir un peu a leur coté pour les écouter leur parler les occuper !! si seulement on pouvait leur apporter les choses dont ils ont besoin et les considérer a notre niveau et comme des etres humains !! la personne en fin de vie fait peur, la simplicité suffit parfois ! l'euthanasie je ne sais pas quoi en penser ! je suis contre l'acharnement thérapeutique : rallonger la vie mais dans quel état ?
ce que je trouve difficile c'est de savoir réellement ce que veux la personne en face de nous !! elle nous apelle a l'aide, nous demande réellement de mourir, ......
le risque : l'eugénisme ! mort facile ! solution au problème !
si seulement on prenait le temps de s'asseoir un peu a leur coté pour les écouter leur parler les occuper !! si seulement on pouvait leur apporter les choses dont ils ont besoin et les considérer a notre niveau et comme des etres humains !! la personne en fin de vie fait peur, la simplicité suffit parfois ! l'euthanasie je ne sais pas quoi en penser ! je suis contre l'acharnement thérapeutique : rallonger la vie mais dans quel état ?
ce que je trouve difficile c'est de savoir réellement ce que veux la personne en face de nous !! elle nous apelle a l'aide, nous demande réellement de mourir, ......
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"le monde est peuplé d'imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauver une société absurde"jean yann
IDE en cardiologie/USIC, bientot ISP, secouriste CRF
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Plutôt que de chercher à construire un système d'élimination physique des personnes que nous ne pensons pas savoir prendre en charge, mettons de l'argent dans des prises en charge intégrales de ces patients.
Donnons-leur les moyens d'être traités sur le plan psychologique et psychiatrique, donnons-leur les moeyns d'organiser leur vie - de redevenir des individus vivants après de longues années de dépendance totale, physique et psychologique - pour au moins être intellectuellement indépendants.
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- mimil
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Entendu à la radio aujourd'hui. Un homme, Jean de son prénom, a fait appel à une association en Suisse pour l'aider à mourir.
Jean était atteind d'un cancer qui venait de produire des métastases dans son cerveau. Il était condamné, aucune chance d'y survivre. Conscient de ce qui allait l'attendre, dépendance, douleur, perte des facultés mentales, motrices et aussi pour éviter trop de souffrance à sa famille, il a pris la décision de programmer la date de sa mort. Ainsi a t'il fixé une date et a commençé à dire au revoir à ses proches. Avec l'aide d'une assoc qui, si j'ai bien compris, lui a fourni le produit qui allait l'aider à mourrir, il a organisé sa mort, inquiêt de voir survenir avant la date choisie une évolution qui l'empecherait d'effectuer son geste. Car dans l'histoire, c'est le malade qui boit lui même le produit, ce qu'on peut comparer en France à un suicide finalement.
Je crois qu'en Suisse, l'euthanasie est autorisée, en tout cas sous cette forme très active.
Le jour venu, il a bu, il s'est endormi et est mort dans son sommeil artificiel.
Cette histoire m'a troublé.
En avez vous entendu parler ?
Jean était atteind d'un cancer qui venait de produire des métastases dans son cerveau. Il était condamné, aucune chance d'y survivre. Conscient de ce qui allait l'attendre, dépendance, douleur, perte des facultés mentales, motrices et aussi pour éviter trop de souffrance à sa famille, il a pris la décision de programmer la date de sa mort. Ainsi a t'il fixé une date et a commençé à dire au revoir à ses proches. Avec l'aide d'une assoc qui, si j'ai bien compris, lui a fourni le produit qui allait l'aider à mourrir, il a organisé sa mort, inquiêt de voir survenir avant la date choisie une évolution qui l'empecherait d'effectuer son geste. Car dans l'histoire, c'est le malade qui boit lui même le produit, ce qu'on peut comparer en France à un suicide finalement.
Je crois qu'en Suisse, l'euthanasie est autorisée, en tout cas sous cette forme très active.
Le jour venu, il a bu, il s'est endormi et est mort dans son sommeil artificiel.
Cette histoire m'a troublé.
En avez vous entendu parler ?
"Le jour où l'on comprendra qu'une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires" [Boris Cyrulnik]
j'ai relu tous les messages et encore une fois je me sens proche de Laure.
arretons de nous voiler la face, légiferons que chacun puisse se positionner clairement.
l'euthanasie commence à l'arret des soins de conservation (amines ventilations assistés) souvent associé à une forte antalgie. donc assumons ces morts-délivrances et qui restitue de la dignité à l'être humain. la souffrance n'est pas redemptrice, elle est pour moi insupportable chez les gens qui vont mourrir.
le positionnemnt des soignants les renvoie à leur conception philosophique de la vie. garder la vie à tout prix ou accepter notre impuissance?
désolé de ressortir mes histoire de chasse si j'ai vu des gens condamnés à l'admission s'en sortir, jai aussi vu beacoup de visage apaisé après la mort par euthanasie ou simple arret des soins. ces personnes semblaient avoir retrouvé la sérénité.
arretons de nous voiler la face, légiferons que chacun puisse se positionner clairement.
l'euthanasie commence à l'arret des soins de conservation (amines ventilations assistés) souvent associé à une forte antalgie. donc assumons ces morts-délivrances et qui restitue de la dignité à l'être humain. la souffrance n'est pas redemptrice, elle est pour moi insupportable chez les gens qui vont mourrir.
le positionnemnt des soignants les renvoie à leur conception philosophique de la vie. garder la vie à tout prix ou accepter notre impuissance?
désolé de ressortir mes histoire de chasse si j'ai vu des gens condamnés à l'admission s'en sortir, jai aussi vu beacoup de visage apaisé après la mort par euthanasie ou simple arret des soins. ces personnes semblaient avoir retrouvé la sérénité.
j'aime bien Charlie, mais Nigéria a beaucoup plus besoin de nous
#je suis Nigéria
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Il n'y a que les pro-euthanasie pour prétendre que l'euthanasie commence à l'arrêt des thérapeutiques.
La prise en charge des mourants n'est pas de l'euthanasie, mais je comprends que cela puisse rassurer ceux qui s'y livrent quant à leur responsabilité.
Cette histoire ne m'inspire pas grand chose. Un homme fait le choix du suicide plutôt que d'une autre voie, c'est son droit. Il a l'honnêteté de ne pas imposer ce choix à quiconque, c'est tout à son honneur. Il se suicide en recherchant une méthode pas trop violente c'est compréhensible. Malgré tout ce ne serait pas mon choix. Et pour moi, cela n'a pas grand chose à voir avec de l'euthanasie. D'où mon incompréhension du titre.
La prise en charge des mourants n'est pas de l'euthanasie, mais je comprends que cela puisse rassurer ceux qui s'y livrent quant à leur responsabilité.
Cette histoire ne m'inspire pas grand chose. Un homme fait le choix du suicide plutôt que d'une autre voie, c'est son droit. Il a l'honnêteté de ne pas imposer ce choix à quiconque, c'est tout à son honneur. Il se suicide en recherchant une méthode pas trop violente c'est compréhensible. Malgré tout ce ne serait pas mon choix. Et pour moi, cela n'a pas grand chose à voir avec de l'euthanasie. D'où mon incompréhension du titre.
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Jody Faon a écrit : Et pour moi, cela n'a pas grand chose à voir avec de l'euthanasie. D'où mon incompréhension du titre.
C'est une sorte d'euthanasie "préventive"... Si j'ai bien compris, il y a eu un reportage de tourné autour de cette histoire.
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Jody Faon a écrit :Il faut être très prudent avec les mots que l'on emploie. L'euthanasie consiste à tuer une personne avec ou sans son consentement objectif. Là il s'agit tout au plus de complicité de suicide.mimil a écrit :C'est une sorte d'euthanasie "préventive".
Tu as raison, il faut être prudent et j'ai sans doute utilisé le terme euthanasie de travers.
Le truc, c'est que c'est apparu comme très légal. Tu me diras, le suicide est légal après tout.
Mais en fait, cette histoire révèle selon moi le côté pervers de la médecine.
Ce côté qui fait que cet homme par exemple, bien informé des possibilités de prolongement de la vie qu'offre la médecine moderne (alimentation artificielle, sondages divers et variés pour pallier aux déficits du corps etc...), a décidé de ne pas passer par ces étapes et de finir dignement.
C'est vrai que de but en blanc, cela apparait comme un suicide bien organisé.
Mais il y a derriere cela, quelque part, la question de l'euthanasie.
C'est un acte extremement courageux dans le cas de cet homme, tout du moins, je trouve.
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Euthanasie: Je vous demande le droit de mourir
Je ne suis pas encore un soignant je suis simplement un candidat a l'entree en IFSI.
Je dois dire que cette question de l'euthanasie est pour moi assez troublante. On peut avoir une opinion quand on est encore non soignant et la changer une fois que l'on devient soignant.
Mais si on veut regarder la definition du mot, on se rend bien compte que l'on se situe dans le cas d'un suicide. Moi la question que je me pose est de savoir si deja moralement nous avons le droit de participer a un suicide? Du point de vue religieux au moins nous avons une reponse claire: c'est NON, car le 6e commandement de la Bible est assez clair "tu ne tueras point", il n'y a pas de demi-mesure, encore moins de circonstances attenuantes. Et en plus qu'est ce qui me dit que le patient qui me demande d'abreger ses souffrances, ne changera pas d'avis 5 minutes plus tard? Ceux qui ont participe deja a l'euthanasie peuvent confirmer n'avoir pas eu a un moment donne des remords? Si on part du fait qu'un soignant doit avoir de l'empathie pour un patient est ce que cela doit nous pousser a nous identifier a ce patient? Moi je pense qu'en voulant nous identifier au patient, nous risquons de tomber dans l'erreur et ce ne serait plus vraiment de l'empathie. Je suis convaincu tout de meme d'une chose: Donner libre cour a cette pratique conduirait a coup sur a des abus. Avoir une position ferme serait egalement ignorer certains cas qui ne trouveraient pas de reponses objectives.
Je dois dire que cette question de l'euthanasie est pour moi assez troublante. On peut avoir une opinion quand on est encore non soignant et la changer une fois que l'on devient soignant.
Mais si on veut regarder la definition du mot, on se rend bien compte que l'on se situe dans le cas d'un suicide. Moi la question que je me pose est de savoir si deja moralement nous avons le droit de participer a un suicide? Du point de vue religieux au moins nous avons une reponse claire: c'est NON, car le 6e commandement de la Bible est assez clair "tu ne tueras point", il n'y a pas de demi-mesure, encore moins de circonstances attenuantes. Et en plus qu'est ce qui me dit que le patient qui me demande d'abreger ses souffrances, ne changera pas d'avis 5 minutes plus tard? Ceux qui ont participe deja a l'euthanasie peuvent confirmer n'avoir pas eu a un moment donne des remords? Si on part du fait qu'un soignant doit avoir de l'empathie pour un patient est ce que cela doit nous pousser a nous identifier a ce patient? Moi je pense qu'en voulant nous identifier au patient, nous risquons de tomber dans l'erreur et ce ne serait plus vraiment de l'empathie. Je suis convaincu tout de meme d'une chose: Donner libre cour a cette pratique conduirait a coup sur a des abus. Avoir une position ferme serait egalement ignorer certains cas qui ne trouveraient pas de reponses objectives.
La vie continue malgre le deluge
Mister Inf.Com 2011
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