aimez vous réellement votre métier?

[loulic]

.

[piloupilou bis]

Disons qu'il y a un courant de pensée dans notre hiérarchie, qui sans le dire clairement, tend à faire passer les IDE pour des cruches.

_ elles ne veulent pas de l'ordre, donc elles ne sont pas capable de savoir ce qui est bon pour elles

_ elles ne veulent pas encadrer les stagiaires, donc elles sont incapables de remplir correctement leur boulot

_ elles ne veulent pas aller en gériatrie, donc elles sont de mauvaises infirmières

_ elles ne veulent pas aller dans tel ou tel service, donc elles refusent la mobilité et la remise en question

...

Tout ça sans se dire, que si elles ne veulent pas de l'ordre, c'est peut être lié à ce que produit actuellement cet ordre. Si elles ne veulent pas aller dans tel ou tel service, c'est peut être parceque les conditions de travail y sont pourries.... Bref, tout plutôt que de remettre en cause le travail des DSI et des cadres sup.

En ce moment, le CHU où je travail à des difficultés à recruter. C'est tout nouveau, jusqu'à présent le publique était largement plébiscité par les IDE de la région.
Les raisons sont multiples : le privé s'est enfin alignés sur les salaires, propose un plan de carrière à la carte, et des horaires en fonctions des desiderata. Et une titularisation en quelques mois.
En face le publique impose une psycho rigidité totale ("tu veux aller en réa, d'accord, mais tu vas d'abord faire 3 ans en gériatrie"), impose une mobilité parfois à la limite de l'humainement acceptable. La stagiérisation se fait généralement en 3 ans. Le personnel travaille dans des conditions difficile, les arrêt ne sont pas remplcés, et il y a un sous effectif chronique. Et surtout il y a un flicage délétère, une pression énorme, et une surpopulation administrative et encadrante qui pourri un climat déjà difficile.

Face à celà, quelle a été la reflexion des cadres sup ? Pourquoi y a t'il une désaffection des IDE envers le publique ? Et bien c'est l'acceuil des stagiaires qui peche ! c'est tout. Ce n'est absolument pas les conditions de travail qui se sont dégradés.

Et comment font ils pour répondre à ce problème ? Et bien il font la sortie des IFSI le jour du DE en menaçant les jeunes DE: "si vous ne postulez pas maintenant chez nous, ce n'est pas la peine de revenir dans quelques mois".


Ce n'est pas nous prendre pour des imbéciles ?

[saphir24]

j'adore mon boulot quand je fais abstraction d'éléments perturbateurs tels que :
ma cadre sup
des administratifs
le directeur
le kiné
des médecins caractériels

alors là oui, ça me plait assez !

[Anonyme222222]

Ce n'est pas parce qu'en amont d'un problème rien n'est fait que rien ne doit être fait en aval. Es-tu d'accord?

C'est possible mais est ce efficace et durable ? N'est ce pas que du colmatage ? Et je crois, vue l'ambiance générale, que le terme de ce saupoudrage toujours à l'initiative des mêmes bonnes volontés, est arrivé.

Je ne pense pas que toutes les difficultés que rencontre cette profession soit à relier au manque de temps, à un manque de personnel ou à une mauvaise organisation.

A quelles autres raisons penses-tu ?

[sag??line]

+1 avec tout ce qu'a dit Loulic.

Je rajouterai aussi qu'on ne peut pas aimer son métier quand on est considéré comme un pion, que de plus en plus dans le publique( et c'est aussi en train de se propager dans le privé), les IDE sont considérées comme des pions, mais qu'il faudrait qu'il y ait suffisament de cohésion entre elles pour que ça s'arrête.

J'entends par là qu'il faut arrêter de rentrer dans le moule qu'imposent certaines DSI, que les IDE refusent de revenir travailler au pied levé quand il y a un arrêt de travail alors qu'elles sont en repos et qu'elles refusent de repartir chez elles quand elles arrivent au travail et que l'activité justifie qu'il y ait juste 2 IDE en poste au lieu des 3 prévues sur le planning.

Et c'est possible de refuser de travailler dans ces conditions. Je l'ai fait, on ne m'en a jamais porté préjudice.



Il faudrait déjà refuser d'être pris pour des pions en commençant par refuser de faire le pion.
La crédibilité de la profession, c'est déjà savoir se faire respecter. Et quand on est respectés, c'est bien plus facile de continuer à exercer en aimant ce qu'on fait et ce pour quoi on le fait.

[Anonyme222222]

Evidemment en accord avec Loulic et Sageline.
Un peu de lecture. J'ai trouvé cela pas mal, pas dans le sens où j'ai appris mais dans celui où j'ai été confortée sur différents points.
ressources.ensp.fr/memoires/2009/edh/chardeau.pdf

La réponse ou les pistes de l'auteur

Cf post

La réponse ou pistes des personnels dont IDE : Ils/elles prennent leurs jambes à leur cou et partent le plus loin possible.

[augusta]

Moutarde,
Sagéline a formulé bien mieux que je ne l'aurais fait certaines de mes pensées

[loulic]

.

[Anonyme222222]

Et c'est possible de refuser de travailler dans ces conditions.

Oui tout à fait.

Je l'ai fait, on ne m'en a jamais porté préjudice.

Moi si sur mon 2ème poste ; mais j'ai tenu bon et assumé. Cela n'a pas été facile mais j'ai gardé ma dignité et je n'ai jamais regretté. Ce serait à refaire, ce serait sans hésitation.

[Norma Colle]

Disons qu'il y a un courant de pensée dans notre hiérarchie, qui sans le dire clairement, tend à faire passer les IDE pour des cruches.

_ elles ne veulent pas de l'ordre, donc elles ne sont pas capable de savoir ce qui est bon pour elles

_ elles ne veulent pas encadrer les stagiaires, donc elles sont incapables de remplir correctement leur boulot

_ elles ne veulent pas aller en gériatrie, donc elles sont de mauvaises infirmières

_ elles ne veulent pas aller dans tel ou tel service, donc elles refusent la mobilité et la remise en question

...

Tout ça sans se dire, que si elles ne veulent pas de l'ordre, c'est peut être lié à ce que produit actuellement cet ordre. Si elles ne veulent pas aller dans tel ou tel service, c'est peut être parceque les conditions de travail y sont pourries.... Bref, tout plutôt que de remettre en cause le travail des DSI et des cadres sup.

En ce moment, le CHU où je travail à des difficultés à recruter. C'est tout nouveau, jusqu'à présent le publique était largement plébiscité par les IDE de la région.
Les raisons sont multiples : le privé s'est enfin alignés sur les salaires, propose un plan de carrière à la carte, et des horaires en fonctions des desiderata. Et une titularisation en quelques mois.
En face le publique impose une psycho rigidité totale ("tu veux aller en réa, d'accord, mais tu vas d'abord faire 3 ans en gériatrie"), impose une mobilité parfois à la limite de l'humainement acceptable. La stagiérisation se fait généralement en 3 ans. Le personnel travaille dans des conditions difficile, les arrêt ne sont pas remplcés, et il y a un sous effectif chronique. Et surtout il y a un flicage délétère, une pression énorme, et une surpopulation administrative et encadrante qui pourri un climat déjà difficile.

Face à celà, quelle a été la reflexion des cadres sup ? Pourquoi y a t'il une désaffection des IDE envers le publique ? Et bien c'est l'acceuil des stagiaires qui peche ! c'est tout. Ce n'est absolument pas les conditions de travail qui se sont dégradés.

Et comment font ils pour répondre à ce problème ? Et bien il font la sortie des IFSI le jour du DE en menaçant les jeunes DE: "si vous ne postulez pas maintenant chez nous, ce n'est pas la peine de revenir dans quelques mois".


Ce n'est pas nous prendre pour des imbéciles ?

m^me problématique dans mon hosto....problématique toute nouvelle...réunion au sommet: pourquoi notre hôpital n'arrive plus à intéresser les IDE...les réponses qui sont sortie:y'a pas de parking,y'a pas de crèche!!! la bonne blague...pas de remise en cause des conditions pourries!

[augusta]

Pour reprendre la phrase de Loulic...oui evidement vous les ides vous êtes prises pour des imbéciles!!!
J'ai l'impression qu'il y a plus de respect et de considération pour les IADES, je me trompe?
En tous les cas ce que vous dites tous est assez effrayant...
Alors j'ai des questions:
- pourquoi personne n'arrive à remonter les réelles raisons du pb de recrutement?
- pourquoi personne ne decide d'être calife à la place du calife? (là au moins on peut esperer que les choses avanceraient)
- pourquoi acceptez-vous d'être pris pour des imbéciles (où sont l'entraide, le soutien et la force du nombre pour dire Mer...à une direction qui vous pourrit la vie?)

En tous les cas, je garde en mémoire ton post Sagéline....j'espère garder ta "niack" si je réussis à être diplomed

[piloupilou bis]

Les IADES ont d'autres problémes.
D'une part,ils ne sont pas si respectés que ca,de l'autre quand tu vois la différence de salaire entre un IDE et un IADE(hors gardes pour les établissements ou il y en a),ca frise le ridicule,c'est méme honteux aprés 1concours et une formation professionnelle de 2ans supplémentaires.De plus travailler aux cotés des MAR(quand ils sont en salle...)n'est pas simple,il faut se les "coltiner",avec leurs humeurs...

La réponse collective passe d'abord par une réponse individuelle,comme je l'ai déja expliqué par exemple en ayant 2téléphones.
J'avais qques scrupules au début mais plus du tout a présent,bousiller sa santé et sa vie privée n'apporte rien et la reconnaissance de la hiérarchie est inexistante,voire pire,celui qui rend service a tout intérét a étre TOUJOURS disponible et a ne jamais avoir de souicis ou d'arrét aladie,car c'est sur lui qu'on tombera et non sur le glandouilleur du service.

[Anonyme222222]

m^me problématique dans mon hosto....problématique toute nouvelle...réunion au sommet: pourquoi notre hôpital n'arrive plus à intéresser les IDE...les réponses qui sont sortie:y'a pas de parking,y'a pas de crèche!!! la bonne blague...pas de remise en cause des conditions pourries!

Ce qui aurait été intéressant de savoir, c'est comment l'enquête a été réalisée et combien d'IDE ont répondu.

[Anonyme222222]

La réponse collective passe d'abord par une réponse individuelle

Oui mais elle ne suffit pas.

[augusta]

En même temps Moutarde, si la majorité des ides répond "y a pas de parking et y a pas de crèche donc ça va pas".....logique que la direction ne retienne que cela lol!!!

Qui fait remonter les informations?
Qui verbalise les vrais problèmes de fond?