Grosse déprime
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Grosse déprime
Comme beaucoup sur ce forum, et dans la vie en générale, j'ai moi aussi un gros passage a vide. Je suis désolée, ca n'a rien d'original...
J'en suis à ma 3eme démission en 1 an. 4 ans 1/2 de diplome, et deja 3 burn out. Je ne comprends pas. Juste à coté du cadre pour ecrire ce message, il y a une pub : "vous souhaitez devenir infirmier? Preparez le concours efficacement". Mon meilleur ami, aide soignant, commence l'ifsi en septembre. Son frere, aussi infirmier, et moi, sommes dans la meme situation de desillusion, de deprime, de perte de confiance. Et pourtant il veut etre IDE malgre tout.
Ce que je ne comprends pas en lisant les differents posts (et notamment celui du regretté chevaul). Il semble y avoir une grande partie de personnes en souffrance au travail. Mais il y en a aussi une grande majorité qui semble encore aimer ce metier, et le faire avec plaisir.
Je sais bien qu'un endroit ne fait pas l'autre, qu'il faut reussir a trouver un service ou on se sente bien. Ms est ce que ca depends uniquement de l'endroit? Ou est ce le metier qui ne convient plus?
J'avais des projets : faire de la psy, ou travailler dans une PASS ou un centre d'addicto. J'ai meme envisagé de passer le concours de cadre, afin de pouvoir avoir la possibilité de faire evoluer les services selon les idées que j'ai, et non pas laisser les choses partir a la derive comme je l'ai souvent vu.
Maintenant, c'est bete, le seul projet qu'il me reste, c'est rester au fond de mon lit.
J'ai 27 ans, je me suis recemment séparée de mon ami. Je n'ai pas d'enfant. Plus de travail. Et des projets tellement lointains qu'ils me semblent irrealisables et irrealiste.
Je n'ai plus la force.
Je suis physiquement atteinte, enfin les gens peuvent voir de l'exterieur que je ne vais pas bien a l'interieur : je me suis cassé me dos, je suis creusée par une perte de poids, et cernée par des nuits au mauvais sommeil et aux trop nombreux cauchemards.
Je sais pourtant que la vie vaut la peine, et que c'est normal de ne pas aller bien, sinon ca n'est plus vivre vraiment.
Si seulement je pouvais voir une vraie prise de conscience. Si je pouvais entendre parler au magazine de la santé que le mal etre infirmier est intense. Si je pouvais entendre au 13h que des infirmieres ont recus l'ordre du merite ou la medaille d'honneur juste pour avoir fait leur metier : prendre soin. Si je pouvais voir pendant un am sur tf1 un hommage national pour léo, et tous les autres, morts d'avoir voulu bien faire leur boulot. Si je pouvais voir des IDE unies, défiler dans les rues pour denoncer leurs conditions de travail. Si je pouvais avoir des collegues qui prennent leur iphone4 pour appeler leurs collegues en arret et en detresse...
Mais ca n'est pas pour aujourd'hui, et encore moins pour demain.
Alors quoi...?
Je reste au lit, en ressassant mes erreurs, en imaginant un monde meilleur?
Je cherche un autre service où je serais mieux pendant 6 mois?
Je change de métier, et recommence tout a 0?
Soigner, et prendre soin, ecouter et etre attentionnée, c'est tout ce que je sais faire.
Mais finalement, qui le fait pour moi?
Je ne suis qu'un kleenex vite remplacé. Ou si pas remplacé, ms collegues corveables a merci ont pris chacune un peu de mon travail, et comme ca roule quand meme, il n'y a pas de soucis...
Heureusement, j'arrive encore à me dire que le travail n'est qu'une petite partie de la vie...
Jusqu'à quand...?
J'en suis à ma 3eme démission en 1 an. 4 ans 1/2 de diplome, et deja 3 burn out. Je ne comprends pas. Juste à coté du cadre pour ecrire ce message, il y a une pub : "vous souhaitez devenir infirmier? Preparez le concours efficacement". Mon meilleur ami, aide soignant, commence l'ifsi en septembre. Son frere, aussi infirmier, et moi, sommes dans la meme situation de desillusion, de deprime, de perte de confiance. Et pourtant il veut etre IDE malgre tout.
Ce que je ne comprends pas en lisant les differents posts (et notamment celui du regretté chevaul). Il semble y avoir une grande partie de personnes en souffrance au travail. Mais il y en a aussi une grande majorité qui semble encore aimer ce metier, et le faire avec plaisir.
Je sais bien qu'un endroit ne fait pas l'autre, qu'il faut reussir a trouver un service ou on se sente bien. Ms est ce que ca depends uniquement de l'endroit? Ou est ce le metier qui ne convient plus?
J'avais des projets : faire de la psy, ou travailler dans une PASS ou un centre d'addicto. J'ai meme envisagé de passer le concours de cadre, afin de pouvoir avoir la possibilité de faire evoluer les services selon les idées que j'ai, et non pas laisser les choses partir a la derive comme je l'ai souvent vu.
Maintenant, c'est bete, le seul projet qu'il me reste, c'est rester au fond de mon lit.
J'ai 27 ans, je me suis recemment séparée de mon ami. Je n'ai pas d'enfant. Plus de travail. Et des projets tellement lointains qu'ils me semblent irrealisables et irrealiste.
Je n'ai plus la force.
Je suis physiquement atteinte, enfin les gens peuvent voir de l'exterieur que je ne vais pas bien a l'interieur : je me suis cassé me dos, je suis creusée par une perte de poids, et cernée par des nuits au mauvais sommeil et aux trop nombreux cauchemards.
Je sais pourtant que la vie vaut la peine, et que c'est normal de ne pas aller bien, sinon ca n'est plus vivre vraiment.
Si seulement je pouvais voir une vraie prise de conscience. Si je pouvais entendre parler au magazine de la santé que le mal etre infirmier est intense. Si je pouvais entendre au 13h que des infirmieres ont recus l'ordre du merite ou la medaille d'honneur juste pour avoir fait leur metier : prendre soin. Si je pouvais voir pendant un am sur tf1 un hommage national pour léo, et tous les autres, morts d'avoir voulu bien faire leur boulot. Si je pouvais voir des IDE unies, défiler dans les rues pour denoncer leurs conditions de travail. Si je pouvais avoir des collegues qui prennent leur iphone4 pour appeler leurs collegues en arret et en detresse...
Mais ca n'est pas pour aujourd'hui, et encore moins pour demain.
Alors quoi...?
Je reste au lit, en ressassant mes erreurs, en imaginant un monde meilleur?
Je cherche un autre service où je serais mieux pendant 6 mois?
Je change de métier, et recommence tout a 0?
Soigner, et prendre soin, ecouter et etre attentionnée, c'est tout ce que je sais faire.
Mais finalement, qui le fait pour moi?
Je ne suis qu'un kleenex vite remplacé. Ou si pas remplacé, ms collegues corveables a merci ont pris chacune un peu de mon travail, et comme ca roule quand meme, il n'y a pas de soucis...
Heureusement, j'arrive encore à me dire que le travail n'est qu'une petite partie de la vie...
Jusqu'à quand...?
Re: Grosse déprime
Sans tout de suite te parler de traitement anti depresseur, tu as pensée à une psychothérapie, ou juste parler avec ton médecin traitant. Méditation, yoga, homéopathie, acupuncture ? Médecine alternative quoi !
Passage à vide = Perturbation de ton équilibre interne ...
Courage !
Passage à vide = Perturbation de ton équilibre interne ...
Courage !
N'ehpad infirmier qui veut
Re: Grosse déprime
Je suis bien d'accord avec tout ce que tu dis.
J'ai travaillé récemment dans un service où nous étions quelques jeunes diplômés ( de 6 mois à 2 ans de DE). Je le vois bien : nous adorons notre travail mais nous détestons nos conditions de travail.
On nous en demande toujours plus, avec plus de responsabilités et de moins en moins de reconnaissance.
Je viens de voir ce matin, sur un site d'actualités, que le médecin allaient pouvoir toucher une prime allant jusqu'à 10 000 euros/an en fonction de "leur bon travail" !!!
Et les IDE ? C'est vrai, il faut faire grève etc... je suis d'accord mais combien nous suivrait ?
J'ai travaillé récemment dans un service où nous étions quelques jeunes diplômés ( de 6 mois à 2 ans de DE). Je le vois bien : nous adorons notre travail mais nous détestons nos conditions de travail.
On nous en demande toujours plus, avec plus de responsabilités et de moins en moins de reconnaissance.
Je viens de voir ce matin, sur un site d'actualités, que le médecin allaient pouvoir toucher une prime allant jusqu'à 10 000 euros/an en fonction de "leur bon travail" !!!
Et les IDE ? C'est vrai, il faut faire grève etc... je suis d'accord mais combien nous suivrait ?
Re: Grosse déprime
Infthomas, les antidépresseurs et moi on est pas copains, si je peux eviter c pas plus mal.
Je suis suivie par une psycho depuis 2 ans, je fais de la sophro. J'ai vu mon médecin traitant, pout qui ca n'a pas l'air d'avoir de l'importance. Il m'a juste prescrit un peu de kiné pour mon dos, même pas d'arrêt!
L'homéopathie j'ai essayé ms c pas concluant.
Je suis suivie par une psycho depuis 2 ans, je fais de la sophro. J'ai vu mon médecin traitant, pout qui ca n'a pas l'air d'avoir de l'importance. Il m'a juste prescrit un peu de kiné pour mon dos, même pas d'arrêt!
L'homéopathie j'ai essayé ms c pas concluant.
Re: Grosse déprime
Pendant tes études, lors de tes stages, as-tu constaté ce genre de difficultés? on le sait tous que l'infirmier ne va pas bien, que les conditions de travail se détériore; bcp sont corvéables à merci et ne bronchent pas.fibse a écrit :Infthomas, les antidépresseurs et moi on est pas copains, si je peux eviter c pas plus mal.
Je suis suivie par une psycho depuis 2 ans, je fais de la sophro. J'ai vu mon médecin traitant, pout qui ca n'a pas l'air d'avoir de l'importance. Il m'a juste prescrit un peu de kiné pour mon dos, même pas d'arrêt!
L'homéopathie j'ai essayé ms c pas concluant.
Tu es dans cet état aujourd'hui parce que justement tu ne veux pas etre comme tous ces professionnels; revoies peut-etre ton médecin et demande un arret; parle-lui de ton état de déprime...tu as besoin de repos pour prendre les bonnes décisions; on ne prend pas de décision lorsque l'on a la tete dans le guidon.
Tiens-nous au courant de ton état. Bon courage

-
- Habitué
- Messages : 73
- Inscription : 21 mars 2009 23:55
Re: Grosse déprime
Je ne sais quoi te dire, ce que tu ressens, je l'ai ressenti, pendant longtemps.
Pour moi, la seule solution a été de changer de métier, mais, çà m'a pris du temps pour sauter le pas.
Je vais devenir assistante maternelle, le salaire sera peut être bas, mais qu'importe, c'est sans doute égoïste, mais, j'ai pensé à mon bien être avant tout. Et pour la première fois depuis longtemps, je suis pressée de commencer à travailler.
Alors, repose toi, et prends le temps de réfléchir à ce que tu veux, quelles sont tes attentes par rapport à ton métier, et s'il le faut, changes. Tu es jeune, tu peux encore te former.
Courage.
Pour moi, la seule solution a été de changer de métier, mais, çà m'a pris du temps pour sauter le pas.
Je vais devenir assistante maternelle, le salaire sera peut être bas, mais qu'importe, c'est sans doute égoïste, mais, j'ai pensé à mon bien être avant tout. Et pour la première fois depuis longtemps, je suis pressée de commencer à travailler.
Alors, repose toi, et prends le temps de réfléchir à ce que tu veux, quelles sont tes attentes par rapport à ton métier, et s'il le faut, changes. Tu es jeune, tu peux encore te former.
Courage.
Mon blog cadeaux de naissances, gâteau, dragées
http://lafeemyrabelle.over-blog.com/
http://lafeemyrabelle.over-blog.com/
Re: Grosse déprime
En fait je n'ai plus vraiment besoin d'un arrêt, puisque j'ai démissionné et que pour le moment je ne cherche rien d'autre.
Pendant les études je n'ai pas eu ces soucis. Bon, je suis qq'un de naturellement stressé et peu confiante, donc bien sur j'ai eu des moments de stress et de remise en question, d'autant plus que cette profession et ce milieu m'étaient totalement inconnus. Mais rien à voir avec ce que je ressens ces derniers temps. J'espère que ce n'est qu'une passade, et que je trouverais la solution qui me conviendra le mieux, que ce soit en changeant de métier, ou de service
Pendant les études je n'ai pas eu ces soucis. Bon, je suis qq'un de naturellement stressé et peu confiante, donc bien sur j'ai eu des moments de stress et de remise en question, d'autant plus que cette profession et ce milieu m'étaient totalement inconnus. Mais rien à voir avec ce que je ressens ces derniers temps. J'espère que ce n'est qu'une passade, et que je trouverais la solution qui me conviendra le mieux, que ce soit en changeant de métier, ou de service
Re: Grosse déprime
Et bosser à domicile ?
Lorsque j'ai fais mes stages à domicile, pendant mes études, je prenais vraiment mon pied.
Tu es assez libre, les gens te reçoivent bien (dans la grosse majorité des cas) bref, que du bonheur !
L'ambiance générale dans les structures hospitalières se dégrade de plus en plus.
Le domicile peut être un bon compromis, non ?
Lorsque j'ai fais mes stages à domicile, pendant mes études, je prenais vraiment mon pied.
Tu es assez libre, les gens te reçoivent bien (dans la grosse majorité des cas) bref, que du bonheur !
L'ambiance générale dans les structures hospitalières se dégrade de plus en plus.
Le domicile peut être un bon compromis, non ?
Re: Grosse déprime
Je viens de partir d'une had. Encore plus de stress, de pression et de responsabilité qd tu es seul à domicile, avec des soins hypertechniques. Et le libéral pur, non merci. Enchainer les patients pour faire du chiffre, ne prendre que des soins qui rapportent, c pas trop ma vision des choses
Re: Grosse déprime
Moi je suis IDEL et les montagnes de billets me font oublier tout le reste sauf les zéros à droite du 1er chiffre de mon solde (positif) bancaire !! En plus, voir 75 patients/jour en moyenne (donc quelques minutes) me permet de passer de l'un à l'autre sans m'investir affectivement et c'est en fonction du rendement que je les sélectionne.fibse a écrit :Et le libéral pur, non merci. Enchainer les patients pour faire du chiffre, ne prendre que des soins qui rapportent, c pas trop ma vision des choses
Donc "No stress"

Re: Grosse déprime
L'had c'est un peu différent du libéral car les pathologies y sont plus lourdes dans l'ensemble .
Re: Grosse déprime
Si une collègue me disait en face ce que vous venez de nous relater, je lui dirais ceci : change de profession et va t-en avant d'y laisser plus que des plumes...fibse a écrit :Comme beaucoup sur ce forum, et dans la vie en générale, j'ai moi aussi un gros passage a vide. Je suis désolée, ca n'a rien d'original...
Vous êtes visiblement en burn out total : nos résistances et nos systèmes de défense varient d'un à l'autre, donc inutile de nous comparer.
Ce qui parait difficile à certains, semble facile à d'autres (et vice et versa).
Que faire ? Vous éloigner de ce milieu délétère, vous reconstruire ailleurs, autrement.
Votre système de pensée n'est peut être (je dis bien peut être) pas compatible avec cette profession, dont les conditions d'exercice sont très difficiles, et ce quelque soit le milieu d'exercice.
A domicile, il y a aussi du stress, très different de celui de l'hôpital mais présent quand même.sosoprout a écrit :Et bosser à domicile ?
oui, mais c'était un stage et non un exercice professionnel.sosoprout a écrit :Lorsque j'ai fais mes stages à domicile, pendant mes études, je prenais vraiment mon pied.
Et bien, au risque de vous décevoir, cela est de moins en moins vrai : les familles sont de plus en plus exigeantes et procédurières...je pourrais vous en raconter "à la pelle" à ce sujet...sosoprout a écrit :Tu es assez libre, les gens te reçoivent bien (dans la grosse majorité des cas) bref, que du bonheur !
moutarde a écrit :Moi je suis IDEL et les montagnes de billets me font oublier tout le reste sauf les zéros à droite du 1er chiffre de mon solde (positif) bancaire !! En plus, voir 75 patients/jour en moyenne (donc quelques minutes) me permet de passer de l'un à l'autre sans m'investir affectivement et c'est en fonction du rendement que je les sélectionne.Donc "No stress" et pas de déprime...
Moutarde, c'est au second degré ?



"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
Re: Grosse déprime
Je suis d'accord avec tout ce que vous dites mais qui dit "domicile" ne dit pas forcément à son compte !
J'ai fais mes stages il y a 2 ans environ, certes, les gens deviennent de plus en plus exigeants mais dans l'ensemble, cela n'est pas comparable au milieu hospitalier quand même.
Je bossais aux urgences (c'est peut être l'extrême, je sais) mais la violence verbale est quotidienne et la violence physique de plus en plus présente.
A voir après, il faut peser le pour et contre.
J'ai fais mes stages il y a 2 ans environ, certes, les gens deviennent de plus en plus exigeants mais dans l'ensemble, cela n'est pas comparable au milieu hospitalier quand même.
Je bossais aux urgences (c'est peut être l'extrême, je sais) mais la violence verbale est quotidienne et la violence physique de plus en plus présente.
A voir après, il faut peser le pour et contre.
Re: Grosse déprime
Tu connais bien évidemment la réponseJo_bis a écrit :Moutarde, c'est au second degré ?![]()
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Re: Grosse déprime
De même que le terme burn-out n'est pas forcément utilisé à bon escient dans la mesure où la cause et/ou origine de ce syndrome d'épuisement professionnel est quelquefois à rechercher ailleurs (tout ou partie) que dans le milieu du travail.
On ne peut donc proposer des hypothèses de solution ou de évolution/amélioration si la véritable cause (ou l'ensemble) n'est pas clairement identifiée.
On ne peut donc proposer des hypothèses de solution ou de évolution/amélioration si la véritable cause (ou l'ensemble) n'est pas clairement identifiée.