Confrontation à la mort, toilette selon religion,législat°..

[Anonyme222222]

OK. J'ai posé la question car on aurait pu croire que j'en étais la destinataire.

[Lily92]

OK. J'ai posé la question car on aurait pu croire que j'en étais la destinataire.

C'est pour ca que j'avais mis un espace

[rosedesiles]

Je ne suis pas d'accord avec ta vision des "bouquins" Rosedesiles
Bien sûr on n'apprend pas dans un livre ce qu'on doit dire à une personne qui est en train de mourir. Mais selon moi plus on a de connaissance, plus on est fort.
Certains ont réfléchi, analysé et écrit, c'est en lisant la réflexion des uns et des autres que l'on se forge la notre.
Puisque ce sujet t'intéresse, plus tu liras sur la mort, sur l'homme et sur les soins palliatifs plus tu seras amène de comprendre ce qui se joue dans ce moment, et plus tu seras prête pour y faire face.
L'expérience, l'expertise est importante, mais personnellement je ne vois pas comment on peut se passer de la littérature

Oui en effet Augusta tu as raison! Je m'excuse mais je suis encore très très naï e sur beaucoup de choses. Je pensais qu'on de formait "sur le tas", mais effectivement, en ayant des connaissances littéraires, on est mieux préparé et plus apte à réagir! Après tout la connaissance passe par la lecture, la compréhension, la recherche et la curiosité. La théorie c'est ce qui forge nos pratiques!

[Indis]

Il y a des facons de dire les choses sans prendre un air indignée je pense on a pas la science infuse hein

Entièrement d'accord, mais il faut bien voir quelque chose.

Si j'encadre quelqu'un, sur un truc X ou Y, peu importe:

- si la personne arrive, me dit: voila, je sais pas faire ça, j'ai jamais vu faire, je veux bien qu'on me montre. Ben je le ferai, avec patience, j'apprendrai, ferai un tour sur la théorie si besoin, montrerai, ferai faire etc...

- par contre, si on débarque avec des gros sabots, qu'on me dit comment faire, qu'on me fais du genre: " hey surtout, oublie pas de gonfler à 45 cc d'eau hein, non mais l'autre jour, où je bossais l'infirmière a mis que 35 ça fonctionnait pas bien hein, arf arf arf" ... ben là, rame rameur ramez derrière pour que je ne révise pas mon opinion (cette citation est réelle, et m'est réellement arrivée, pour info ^^).

On a pas tous la science infuse, probablement que si Erick passait par ici il aurait encore beaucoup plus de choses à dire, et plus intéressantes.

Reste que, dès lors que quelqu'un, qui n'a à priori, aucune ou peu d'expérience vient dire aux gens "c'est comme ça qu'il faut faire non mais je rêve ", bah non, y a juste pas moyen de discuter ... faut juste se mettre au niveau.

[Lily92]

Il y a des facons de dire les choses sans prendre un air indignée je pense on a pas la science infuse hein

Entièrement d'accord, mais il faut bien voir quelque chose.

Si j'encadre quelqu'un, sur un truc X ou Y, peu importe:

- si la personne arrive, me dit: voila, je sais pas faire ça, j'ai jamais vu faire, je veux bien qu'on me montre. Ben je le ferai, avec patience, j'apprendrai, ferai un tour sur la théorie si besoin, montrerai, ferai faire etc...

- par contre, si on débarque avec des gros sabots, qu'on me dit comment faire, qu'on me fais du genre: " hey surtout, oublie pas de gonfler à 45 cc d'eau hein, non mais l'autre jour, où je bossais l'infirmière a mis que 35 ça fonctionnait pas bien hein, arf arf arf" ... ben là, rame rameur ramez derrière pour que je ne révise pas mon opinion (cette citation est réelle, et m'est réellement arrivée, pour info ^^).

On a pas tous la science infuse, probablement que si Erick passait par ici il aurait encore beaucoup plus de choses à dire, et plus intéressantes.

Reste que, dès lors que quelqu'un, qui n'a à priori, aucune ou peu d'expérience vient dire aux gens "c'est comme ça qu'il faut faire non mais je rêve ", bah non, y a juste pas moyen de discuter ... faut juste se mettre au niveau.

Si tu parles de moi a aucun moment je me suis permis de dire que ma façon de "faire" était la bonne j'émets mon opinion de débutante c'est tout , et quand tu sors j'aimerai pas être un patient en fin de vie avec une soignante comme toi ( je sais plus de qui tu parlais) je pourrai aussi dire vu la façon dont tu l'as dis que j'aimerai pas non plus être stagiaire avec toi si t'as la même pédagogie ici que dans ta structure (je sais ce n'est pas le rôle premier de l'infirmière d'apprendre aux étudiants) vu comme tu as amener la discussion ... pour être clair sa l'est mais bon de dire sa ...

[CallMeBo]

Intéressant votre débat...
Callmebo, je vois dans ta signature que tu es tout jeune esi (enfin il faut comprendre récent). Je rebondis sur ton post, en tant que maman je me pose une question qui n'est pas liée à ta personne mais à ton statut d'esi.
Pourquoi dans la situation que tu décris laisser un esi s'occuper de la famille?
Où sont les professionnels?

Sinon je trouve ça très bien de se poser des questions. Moi je vous conseille de vous balader dans votre CDI (rayonnage et banque de données), et de lire, revues et livres. Il y a tout, sur tout

Je ne suis pas encore ESI, j'entre en septembre prochain, je bosse en ce moment en tant que faisant fonction AS.
Je comprend ta question car habituellement ce sont les infirmiers, voir les réanimateurs qui s'occupent des familles, mais plusieurs facteurs sont entrés en jeux cette nuit là dont l'arrivée en catastrophe du patient, un manque d'infirmier sur la nuit et l'état très engagé du patient. Etat la seule "disponible" et la demande incessante de la famille sur l'état du patient, l'un des inf ma confié la tâche. Tout en ne divulguant que le stricte necéssaire la famille a rapidement compris la situation. En général il reste assez rare que je m'adresse au famille quand je suis au réveil.

Heureusement que j'ai dis certains cas...
Comme je l'ai egalement mentionné c'est perso donc je vais pas deballer ma
Vie ici , evidemment je vais pas commencer a donner mes ptits conseils a chaque patients (ce n'est absolument pas le moment) seulement je pense que CERTAINS peuvent peut etre retirer d'une experience anterieur apres c'est au cas par cas .

Aparemment mon raisonnement est absurde ...

Absolument pas !! j'ai compris ce que tu as voulu dire et je pense que je me suis mal exprimée. Mais comme tu dis nos expériences passées peuvent aider à faire face à ces situations.

[Lily92]

Je parlais pas de toi

[Myrtilles]

Oui je pense qu'on ne peut jamais être neutre mais il faut tout de même rester un soignant et pas se substituer à la famille... Ce qui m'angoisse vraiment au plus au point c'est le décès d'un enfant même si je sais que peu importe la personne ce seras toujours un peu difficile.

Ah mais je pense que se serait horrible la mort d'un enfant et devoir gérer les parents juste après OULA !!!

Ca dépend de la situation, c'est sûr que c'est toujours plus délicat dans tous les cas. Tout dépend de si c'est un décès brutal (accident de la voie publique, suicide, etc) ou si c'est un décès attendu. Lorsqu'il y a une notion de palliatif, quand c'est un cancer en phase terminale ou la conséquences de multiples malformations pas toujours opérables, ça permet quand même de "se préparer" (tout est relatif, mais vous comprenez surement ce que je veux dire !).

[Myrtilles]

Bonjour, pour ma part je rentre en école d'infirmière en septembre. Je n'ai jamais côtoyé la mort, enfin je ne l'ai jamais vue, et j'avoue que cela me fait très peur. Et le pire pour moi, c'est d'imaginer emmener un corps à la morgue. Cela peut paraître idiot, mais j'appréhende beaucoup... qqun pour répondre à ceci? :/

???

A priori ce n'est certainement pas le personnel soignant des services qui doit faire ce type de transport !

[Myrtilles]

Bonsoir à tous,
Je travaille en réanimation chirugicale, donc le rapport à la mort est malheureusement constant, surtout que l'on assiste au décès.. Chaque situations à bien souvent été très différentes, mais celle que je n'oublierai jamais est la première, pour plusieurs choses ce n'était pas attendu, on faisait un nurse autant dire elle est décédée dans mes bras.
Vient par la suite le facteur famille, il est clair et net qu'il faut savoir se détacher et que si l'on souffre il faut le faire intérieurement, car notre job est de soutenir ces personnes (auquel cas elle le demande).
Comme il a été dit précédemment il n'y a pas de "bonne attitude" à avoir, simplement de prendre sur soi-même.

Malheureusement c'est plus facile à dire qu'a faire. Le problème c'est que comme je n'est jamais été confrontée à un décès en tant que "future professionnelle de santé" ben je sais pas du tout comment je vais réagir.

Je te rassure, on est tous à ne pas savoir quoi faire ni quoi dire la première fois. Après, on apprend à s'améliorer à ce niveau.

[Myrtilles]

Je conçois parfaitement que c'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai fait un long travail sur moi alors que je ne suis même pas de la profession (faisant fonction AS anciennement RCA), pour me détacher sans pour autant m'habituer. Car personnellement s'habituer c'est vraiment glauque ! Mais comme je l'ai dis précédemment on réagit différemment pour chaque cas, il n'y a pas plus tard que 4 jours j'assistais au décès d'une personne en stade 4 et qui à fait le signe de Lazare (Crois moi il y a de quoi en choquer plus d'un(e) dont moi j'en ai même fait des cauchemars).

Je pense que le terme "habitude" n'est pas le bon terme à utiliser. Cela dit, les gens qui choisissent de travailler en soins palliatifs sont "glauques" selon toi ? Non pas vraiment, ce serait un raisonnement assez simpliste. On peut avoir envie de travailler dans ce domaine pour diverses raisons qui appartiennent à chacun, ce serait dommage de tenir des propos péjoratifs parce que ce type de choix de poste te dépasse. Pourtant il y a bien un phénomène d'adaptation naturel à ces événements, qui ne te transforment pas en robot mais te permettent de t'améliorer dans ton accompagnement.

[Myrtilles]

... Je suis d'accord que l'on ne peut pas s'identifier à la personne mais enfin dans certains cas on a peut être vécu la même situation , les mêmes douleurs , maladies donc on peut se le permettre et des conseils avisés hein ...

Exactement. Parfois on se sent proche, on se met à la place, sans trop savoir toujours pourquoi, et même si c'est dans une minorité de cas. Ca s'appelle être un être humain, on se sent solidaire voire partage la souffrance. L'autre fois, j'en discutais avec quelqu'un avec qui je prends le train (pas du tout du métier), qui me répond "ça s'appelle la compassion". Je lui ai répondu "non ce n'est pas ça" sans pouvoir vraiment mieux expliquer. Et alors une autre personne sur un autre siège a dit "quand j'ai vu que des soldats français sont morts en Afghanistan, j'ai pleuré car mon fils était lui même soldat et ça m'a fait penser que ça aurait pu être lui". Et là je lui ai dit "exactement, on est touché car on pourrait être dans le même cas que la personne"'.

[sablina]

Je me joins à vous pour dire qu'on ne s'habitue pas à la mort.
J'étais auxiliaire de puériculture en réanimation pédiatrique, et je pense qu'on s'attache à l'enfant (ds mon cas vu que j'étais en pédiatrie) et bien sûr on s'identifie à la famille, d'autant plus quand nous sommes nous même parents.

Je vais vous dire, c'est peut être terrible à dire, mais il y a des cas de décès qui m'ont moins toucher que d'autres (parce que ds certains cas, on sait que c mieux ainsi et l'équipe soignante accueille parfois le décès avec soulagement, surtout quand tout le monde est en souffrance, l'équipe comme l'enfant et la famille)
et il y en a d'autre que tu n'oubliras jamais, pour lesquels tu vas pleurer pdt un moment et qui vont te hanter longtemps, mais ça c'est personel.C'est clairement en fonction de ton vécu, des liens et des rapprochements que tu auras pu faire avec tes proches...bref l'identification.

En réa, ct pas facile tous les jours au niveau émotionnel, je pense être préparé à bcp de choses, et j'espère que mon "petit" vécu m'aideras ds ma formation ide!

[L0uy]

Est ce que justement, vivre ça au quotidien ne t'as pas fait profiter de la vie encore plus? Je pense que quand au quotidien tu vis en contact avec la mort, ses injustices, et "sa spontanéité" si on peut dire ça comme ça, tu apprends à vivre à 200%, et à moins te plaindre aussi. C'est un peu ce que je recherche à acquérir dans ce métier, malgré tous les malheurs, pouvoir me dire que moi je dois profiter tant qu'il est temps.

[Raphita]

Mon premier mort, je m'en souviendrais longtemps, c'est moi bien malheureusement qui l'ai diagnostiqué ... en prenant les constantes j'ai essayé de trouver son pouls mais rien du tout, d'autant plus qu'avant d'entrer dans sa chambre une IDE m'a dit que la personne était très endormie, donc du coup ça ne m'a pas trop choqué quand je l'ai vu !
Sortant du Bac et n'ayant quasi pas eu d'expérience professionnelle, j'appréhendais ce jour ...
J'étais pour mon premier stage en service de Pneumologie, donc beaucoup de décès. Il faut prendre sur soi-même, c'est vrai que ce n'est pas agréable d'être confronté à ses situations, et bien malheureusement ce ne sera pas le dernier que vous verrez :/ ... C'est toujours un coup dur, mais la seule chose que vous pourrez faire vis à vis de cette personne, c'est de la respecter (culture, religion ...) ainsi que sa famille
Après sachez que si ça ne va pas il y a une équipe, et que vous pouvez leur en parler si ça vous choque vraiment. Mais il faut surmonter cette appréhension !