Confrontation à la mort, toilette selon religion,législat°..
Modérateurs : Modérateurs, ESI
Re: Votre premier mort...
Je viens de vivre mon 1er décès en service ce matin à 8H. Lors de mes stages précédents, j'ai souvent réfléchi à la réaction que j'aurais à l'instant précis où je vivrais cela et puis au final j'ai pas du tout réagi comment je pensais le faire.. Je pensais que j'allais être paralysée et puis au final pas du tout.
Comme quoi, tu peux y penser, te questionner, y réfléchir t'auras la réponse à ta ou tes questions seulement qu'au moment venu.
Comme quoi, tu peux y penser, te questionner, y réfléchir t'auras la réponse à ta ou tes questions seulement qu'au moment venu.
Infirmière. DE 2013
Décès d'un bébé
bonjour a tous,
cela fait bien longtemps que je ne suis pas venu sur infirmiers.com, j'en ai donc un peu perdu le fil.bref!!!
je suis aujourd'hui en 3ème et dernière année (je l'espère) et je me tourne vers vous, je ne sais pas bien pourquoi à vrai dire.
certainement le coté anonyme me rassure.....
je tenais à vous raconter ce qui m'est arrivé en stage sans savoir si c'est par besoin de parler ou plutôt d'écrire ou si c'est pour prévenir les étudiants ou tout autre chose peut etre....
j'ai vécu lors de mon dernier stage de deuxième année la pire chose, à mes yeux, qu'il pouvait arriver.... le décès d'un enfant de 6 semaines
je ne préciserai, vous le comprendrez ni le lieu ni même la ville où cela s'est passé afin de préserver mon anonymat et celui de l'enfant.
les circonstances étaient une pathologie congénitale opérée ayant provoqué de graves complications post-opératoires jusqu'au décès de l'enfant.
ma douleur fut sans nom si bien qu'elle faillit provoquer l'arrêt instantané de mes études; ce sont mes enseignant d'IFSI qui ont réussi à me persuader d'essayer de continuer en pariant sur le temps.....
mon attachement pour cet enfant n'était pas plus important que pour les autres mais je crois que le fait d'être persuadé qu'il était hors de danger (discours tenu par le corps médical) et de le voir décompenser d'un coup si vite m'a traumatisé.
je ne raconte pas ça pour me plaindre mais plutôt pour dire ATTENTION...
la pédiatrie est piègeuse, il est important de se protéger un maximum pour pouvoir gérer, en tout cas mieux que moi, ce genre de situation.
le transfert est inévitable et insidueux.
je sais que beaucoup d'entre vous sont attirés par la pédiatrie. oui c'est beau, oui c'est valorisant, oui c'est intéressant, oui la relation avec les enfants et les parents est formidable mais tout cela peut être destructeur lorsque cela se passe mal.
pour ma part j'ai reussi à dépasser mes états d'âme et à continuer mes études...
mais je sais que toute ma vie je me rappelerai de lui, de son prénom, de son visage....
merci pour la psychothérapie.....
cela fait bien longtemps que je ne suis pas venu sur infirmiers.com, j'en ai donc un peu perdu le fil.bref!!!
je suis aujourd'hui en 3ème et dernière année (je l'espère) et je me tourne vers vous, je ne sais pas bien pourquoi à vrai dire.
certainement le coté anonyme me rassure.....
je tenais à vous raconter ce qui m'est arrivé en stage sans savoir si c'est par besoin de parler ou plutôt d'écrire ou si c'est pour prévenir les étudiants ou tout autre chose peut etre....
j'ai vécu lors de mon dernier stage de deuxième année la pire chose, à mes yeux, qu'il pouvait arriver.... le décès d'un enfant de 6 semaines
je ne préciserai, vous le comprendrez ni le lieu ni même la ville où cela s'est passé afin de préserver mon anonymat et celui de l'enfant.
les circonstances étaient une pathologie congénitale opérée ayant provoqué de graves complications post-opératoires jusqu'au décès de l'enfant.
ma douleur fut sans nom si bien qu'elle faillit provoquer l'arrêt instantané de mes études; ce sont mes enseignant d'IFSI qui ont réussi à me persuader d'essayer de continuer en pariant sur le temps.....
mon attachement pour cet enfant n'était pas plus important que pour les autres mais je crois que le fait d'être persuadé qu'il était hors de danger (discours tenu par le corps médical) et de le voir décompenser d'un coup si vite m'a traumatisé.
je ne raconte pas ça pour me plaindre mais plutôt pour dire ATTENTION...
la pédiatrie est piègeuse, il est important de se protéger un maximum pour pouvoir gérer, en tout cas mieux que moi, ce genre de situation.
le transfert est inévitable et insidueux.
je sais que beaucoup d'entre vous sont attirés par la pédiatrie. oui c'est beau, oui c'est valorisant, oui c'est intéressant, oui la relation avec les enfants et les parents est formidable mais tout cela peut être destructeur lorsque cela se passe mal.
pour ma part j'ai reussi à dépasser mes états d'âme et à continuer mes études...
mais je sais que toute ma vie je me rappelerai de lui, de son prénom, de son visage....
merci pour la psychothérapie.....
Re: Décès d'un bébé

j'arrete pas de me demander quelle réaction j'aurai le jour où ça m'arrivera

As tu réussi a ne pas pleurer en public?
As tu assisté a l'annonce aux parents?
J'ai peur aussi moi

IDE depuis le 20/02/2015
Mai 2015 = Concours éducation nationale OK
Infirmière scolaire!!!!!
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Infirmière scolaire!!!!!
Re: Décès d'un bébé
j'ai reussi en public, je me suis rattrapé sur le chemin vers mon domicile, le fait d'être un homme n'empèche rienmarion386 a écrit :![]()
j'arrete pas de me demander quelle réaction j'aurai le jour où ça m'arrivera![]()
As tu réussi a ne pas pleurer en public?
As tu assisté a l'annonce aux parents?
J'ai peur aussi moi
il n'y a pas eu d'annonce comme on l'entend, il a été décidé avec les parents l'arrêt des soins, le décès est survenu dans les 24 heures.
Re: Décès d'un bébé
ah ok
Merci d'avoir partagé ton experience!

Merci d'avoir partagé ton experience!
IDE depuis le 20/02/2015
Mai 2015 = Concours éducation nationale OK
Infirmière scolaire!!!!!
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Re: Décès d'un bébé
Je compatis pour toi.
J'ai également eu une expérience similaire en stage.
Nous faisions partie d'un centre d'expertise des morts subites du nourrisson. Un jour, une médecin qui travaillait anciennement dans le service a décidé de ramener le corps d'une enfant afin que nous puissions l'expertiser. Je dis enfant, car elle avait 2 ans et demi (il ne pouvait donc plus s'agir d'une mort subite). J'étais également stagiaire.
Avec une infirmière, nous avons pendant trois heures manipuler ce petit corps. A la fin nous avons due rhabiller la petite fille pour que ses parents puissent la voir. La pathologie qui avait entrainer la mort était lié à la pauvreté des parents. Je n'ai jamais été autant bouleversé que quand le père a vu sa petite fille.
Cela a été un des moments les plus difficile de ma vie professionnel et j'y pense encore souvent. J'ai également eu le besoin d'en parler à mes collègues et ça m'a bien soulagé d'évacuer.
J'ai également eu une expérience similaire en stage.
Nous faisions partie d'un centre d'expertise des morts subites du nourrisson. Un jour, une médecin qui travaillait anciennement dans le service a décidé de ramener le corps d'une enfant afin que nous puissions l'expertiser. Je dis enfant, car elle avait 2 ans et demi (il ne pouvait donc plus s'agir d'une mort subite). J'étais également stagiaire.
Avec une infirmière, nous avons pendant trois heures manipuler ce petit corps. A la fin nous avons due rhabiller la petite fille pour que ses parents puissent la voir. La pathologie qui avait entrainer la mort était lié à la pauvreté des parents. Je n'ai jamais été autant bouleversé que quand le père a vu sa petite fille.
Cela a été un des moments les plus difficile de ma vie professionnel et j'y pense encore souvent. J'ai également eu le besoin d'en parler à mes collègues et ça m'a bien soulagé d'évacuer.
Re: Décès d'un bébé
Je compatis.
J'ai vécu une expérience similaire.
En stage au bloc obstétrique, j'ai assisté à la "naissance " d'un bébé mort-né, les parents étant déjà au courant, mais la mère a quand même accouché "normalement "pour expulser le bébé.
Et c'est moi, stagiaire 2 ème année, qui suis allée seule, le bébé dans les bras enveloppé dans un lange, la nuit, dans les sous-sols de l’hôpital, à la radio (je me suis pas mal baladée dans les couloirs, ne connaissant pas bien) , car il fallait une radio je ne sais plus pourquoi ( en même temps c'est pas trop l'intérêt de la radio qui m'a marqué !!)
Quand je suis arrivée , les manips m'ont dit "je suppose que vous êtes stagiaire "
Quand on parle d'abus de stagiaire, je crois qu'on y étais , et moi j'étais trop timide pour oser refuser quoi que ce soit.
Cri 13, on s'en remet avec le temps, quoique je m'en rappelle encore comme de ma plus douloureuse expérience, et l'idée que c'est en maternité qu'on voit les choses les plus difficiles.
J'ai vécu une expérience similaire.
En stage au bloc obstétrique, j'ai assisté à la "naissance " d'un bébé mort-né, les parents étant déjà au courant, mais la mère a quand même accouché "normalement "pour expulser le bébé.
Et c'est moi, stagiaire 2 ème année, qui suis allée seule, le bébé dans les bras enveloppé dans un lange, la nuit, dans les sous-sols de l’hôpital, à la radio (je me suis pas mal baladée dans les couloirs, ne connaissant pas bien) , car il fallait une radio je ne sais plus pourquoi ( en même temps c'est pas trop l'intérêt de la radio qui m'a marqué !!)
Quand je suis arrivée , les manips m'ont dit "je suppose que vous êtes stagiaire "
Quand on parle d'abus de stagiaire, je crois qu'on y étais , et moi j'étais trop timide pour oser refuser quoi que ce soit.
Cri 13, on s'en remet avec le temps, quoique je m'en rappelle encore comme de ma plus douloureuse expérience, et l'idée que c'est en maternité qu'on voit les choses les plus difficiles.
Infirmière en Santé au Travail
Re: Décès d'un bébé
Heureusement que non.chri13 a écrit :le transfert est inévitable
Obi a écrit :Un jour, une médecin qui travaillait anciennement dans le service a décidé de ramener le corps d'une enfant afin que nous puissions l'expertiser...
Jamais entendu parler de ce genre de pratique... Ramener de où vers où et dans quel contexte ? Et expertiser quoi ? en tant qu'IDE.
Et de quel droit ?
-
- Messages : 19
- Inscription : 24 oct. 2011 12:56
Re: Décès d'un bébé
C'est en effet une chose horrible. Arrêter n'était pas la meilleur des solution. Vous verrez que parfois en service (surtout si vous faite un jour de l'humanitaire ou en cas de grande catastrophe) on peut continuer à travailler avec les morts à côtés car il faut s'occuper des vivants.chri13 a écrit :j'ai vécu lors de mon dernier stage de deuxième année la pire chose, à mes yeux, qu'il pouvait arriver.... le décès d'un enfant de 6 semaines
Je crois que je ne suis pas le seul à ne pas avoir compris vos propos.Obi a écrit :Nous faisions partie d'un centre d'expertise des morts subites du nourrisson.
Re: Décès d'un bébé
J'ai suis volontairement resté flou pour éviter que l'on sache de quel lieu je parlais.moutarde a écrit :Jamais entendu parler de ce genre de pratique... Ramener de où vers où et dans quel contexte ? Et expertiser quoi ? en tant qu'IDE.
Et de quel droit ?
Les morts subites sont systématiquement expertisés afin de connaitre les origines du décès. C'était une tache annexe d'un service de néonatalogie dans mon cas.
En tant qu'IDE on assiste un médecin pour expertiser, en effectuant des prélèvements divers sur le corps du nourrisson.
La médecin (travaillant anciennement dans le service) travaillait à ce moment au SAMU. Elle a prit la décision de nous l'emmener car elle a trouver les circonstances de la mort très étrange.
Je ne pense pas cependant que vous ayez relevé la partie la plus importante de mon message.
Re: Décès d'un bébé
Elle s'excuse !!Obi a écrit :Je ne pense pas cependant que vous ayez relevé la partie la plus importante de mon message.
Pour moi, l'important c'est ce que l'on fait au corps d'un enfant/bb décédé en dehors d'un service médico-légal.
En plus une mort subite du nourrisson supposée chez un enfant de 2ans 1/2 expertisée dans un service de néonatalogie ?
Enfin quand on a un décès inexpliqué avec +/- des doutes sur une possible maltraitance, des signalements doivent être faits au près des services judiciaires concernés.
Quant à la pauvreté, comme cause de décès, c'est très vague.
Bref, je ne comprends toujours pas.
Re: Décès d'un bébé
vivant pour ma part actuellement cette terrible épreuve et étant moi même soignante je crois qu'un accompagnement n'est jamais parfait et comme me disait une sage femme: "-on me dit tout le temps que je fais le plus beau métier du monde mais pas toujours..."
Re: Décès d'un bébé
Il existe des centres de référence de la MSN
Et pour le cas d'un enfant de deux ans, on va dire que pour les parents, ils seront mieux reçu dans ce genre de centre qu'à l'IML, qui ont moins l'habitude de s'occuper de ce genre de cas
Et pour le cas d'un enfant de deux ans, on va dire que pour les parents, ils seront mieux reçu dans ce genre de centre qu'à l'IML, qui ont moins l'habitude de s'occuper de ce genre de cas
Ex eleveur de nains sur tube catégorie Homard, spécialisation TANGO, Maintenant Membre de la X-team Boudin et Abat à toute heure
Re: Décès d'un bébé
Je pense qu'on n'est jamais préparé à un décès d'un enfant, surtout quand il survient brutalement..chri13 a écrit : c'est pour prévenir les étudiants ou tout autre chose peut etre....
ma douleur fut sans nom si bien qu'elle faillit provoquer l'arrêt instantané de mes études; ce sont mes enseignant d'IFSI qui ont réussi à me persuader d'essayer de continuer en pariant sur le temps.....
ATTENTION
la pédiatrie est piègeuse
.. mais de là à dire que la pédiatrie est piégeuse... je tique un peu...

Bien sûr que la souffrance, le décès d'un enfant, l'accompagnement d'une famille, c'est super dur, mais où est le piège ? Je sais pas, quand on choisi un poste en pédiatrie, on sait bien qu'il va y avoir des situations difficiles à gérer.
Bien sûr que si le transfert est évitable !le transfert est inévitable et insidueux.
Moi aussi je pleure en sortant du boulot quand je vis un décès, que cela me marque, mais pour autant, cela ne m'empêche pas de poursuivre mon boulot et de continuer mon chemin de soignante.
Cela peut être constructif aussi, être mieux armée pour la prochaine prise en charge d'un enfant en fin de vie ou avec une maladie incurable.je sais que beaucoup d'entre vous sont attirés par la pédiatrie. oui c'est beau, oui c'est valorisant, oui c'est intéressant, oui la relation avec les enfants et les parents est formidable mais tout cela peut être destructeur lorsque cela se passe mal.
Je pense que tu avais une image trop forte de la pédiatrie.
(ça me rappelle ma famille qui pense que je vis dans un monde tout rose à cause de mon métier

Après quand on est étudiant, oui on est moins armé pour affronter cela peut être mais de là à arrêter ses études. Tu as inévitablement fait un transfert chez cet enfant ou cela t'a rappellé une expérience perso douloureuse.
J'ai moi même vécu des situations difficiles en stage, c'est vrai qu'on reçoit des petites claques : avoir vu un foetus dans le frigo de la salle de travail, j'ai trouvé cela indécent et horrible du haut de mes 18 ans, accompagner un enfant se faire énucléer alors qu'on a donné le diagnostic de rétinoblastome la veille aux parents (je savais même pas qu'on pouvait énucléer des enfants, c'est trop bête, du coup, j'ai été très choquée dès mon premier jour de stage en oncologie pédiatrique).
Mais bon c'est pas pour autant que j'ai voulu arrêter mes études, bien au contraire, j'y vois la fonction de soignante que je préfère le plus : l'accompagnement des familles.
Dernière modification par Kalinox le 05 nov. 2011 11:07, modifié 1 fois.
IPDE aux urgences pédiatriques
Re: Décès d'un bébé
Cela ne me choque pas, il existe des services qui sont légalisées (je crois pas que cela se dit comme ça, mais bon tout le monde comprend le sens j'espère lol) pour pratiquer les examens post mortem sur les enfants ayant subies des MSN.moutarde a écrit :Pour moi, l'important c'est ce que l'on fait au corps d'un enfant/bb décédé en dehors d'un service médico-légal.
En plus une mort subite du nourrisson supposée chez un enfant de 2ans 1/2 expertisée dans un service de néonatalogie ?
Evidement à 2 ans, il ne s'agit plus de nourrisson, mais bon on l'a déjà fait dans mon service pour des enfants de 18 mois (enfin du temps où les centres référents n'existaient pas).
Et dans mon service actuel (les urgences péd), il arrive aussi que le SAMU nous dirige des ados qui viennent de se faire violer, afin qu'on fasse les examens médicaux quand l'uml est en grève ou débordée..), on a la procédure et les kits chez nous pour que ce soit fait légalement.
Mais bon cela reste très ponctuel heureusement (car cela prend trop de temps à gérer dans un service d'urgence)
IPDE aux urgences pédiatriques