IDE réforme 1972
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Re: IDE réforme 1972
et tournée de pots de pisse et de crachats,tous les pots en rang d'oignon sur le chariot caddy via le vidoir au fond du couloir....Qui s'y collaient quasi systématiquement
les élèves dès l'arrivée dans le service....Des souvenirs de glaviots étalés par accident ...beurk beurk beurk....

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Re: IDE réforme 1972
pas mieux....Jo_bis a écrit :
Et une entente d'équipe que je n'ai jamais retrouvé ailleurs... des infirmières excellentes qui étaient disponibles malgré une charge de travail impressionnante (Déjà...)
des IDE et des élèves déjà surbookés mais qui savaient décompenser en se faisant leur petite cure nettoyage de peau au lucas champonnière




https://www.google.fr/search?q=lucas+ch ... 73&bih=805
Re: IDE réforme 1972
Ouuuuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiii !!Norma Colle a écrit :et tournée de pots de pisse et de crachats
J'avais oublié ça aussi, avant le petit déj



...
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Re: IDE réforme 1972
bonne promo.......la mienne ...aussi............eusèbe a écrit :Je suis de la promo 1976-1979 à l'IFSI de Tours
Il y avait des épreuves écrites de sélection malgré le bac : un devoir de français (un résumé de texte) et des tests (dont les fameuses taches d'encre) : un ou des entretiens oraux permettaient de fignoler le boulot.
Les cours magistraux étaient effectués en amphi par des médecins (de l'interne au professeur chef de service) : ils étaient d'un très bon niveau ; les monitrices (on ne les appelait pas "formatrices"), assistaient aux cours, ce qui leur permettaient de pouvoir faire des évaluations.
Les soins étaient étudiés en petit groupe avec travaux pratiques (certains d'entre eux ont peu changé).
Les stages pouvaient être le matin (7h-12h) avec cours l'après-midi, ou, plus rarement à temps plein. Le rythme était difficile, mais on s'y faisait.
Il y avait aussi régulièrement des "pratiques" notées par une monitrice et une IDE (ou la surveillante, on ne parlait pas de cadres) avec réalisation de soins plus présentation d'un (ou de plusieurs) patients et d'un "plan de soins". Il y avait un contrôle continu et on pouvait être dispensé d'examen pratique final.
A la fin des études (28 mois), il y avait un mémoire que l'on soutenait ainsi qu'une grande cérémonie écrite (dans la grande salle de la mairie de Tours) avec 2 devoirs : une série de 20 questions (législation, pharmacie, soins, anatomie, physiologie, pathologies, etc...) ainsi qu'un "cas concret" à choisir entre un sujet de médecine ou un de chirurgie ou l'on nous présentait un ou plusieurs patients : il fallait que l'on décrive la prise en charge et répondre à des questions.
Pour conclure, il ne faut pas croire que c'était la préhistoire, nous avons évolué avec le progrès (et, hélas aussi avec aussi la régression) et il y a des choses qui n'ont pas beaucoup changé. Maintenant de dire si c'était mieux avant, je ne m'aventurerai pas dans ces considérations...lol. J'en garde néanmoins de très bons souvenirs (il est vrai aussi que j'avais 20 ans...).

Pour les stages effectivement demi journée le matin cours l'après-midi et ce jusqu'à bien souvent 18 ou 19 h..........Sinon soit le lundi soit le samedi temps plein:il fallait que les élèves s'arrangent entre eux sur le stage pour que ces deux jours des élèves soient systématiquement présents!
Sinon quota de nuits obligatoires sur les 28 mois........avec également certains week-ends complets obligatoires.Je ne me rappelle plus du nombre.
Question vacances été:
temps plein en juillet en première année
temps plein en août la seconde année
temps plein de six semaines juste en novembre avant le DE avec prise en charge complète du secteur y compris en réa chir après doublure de 2 jours seulement....

Question rémunération:quedalle sauf petite indemnité dérisoire pour dernier temps plein de novembre.
Pas d'accès au self.
Achat du trousseau et nettoyage à faire soi-même avec amidonnage de la "cornette" car sinon elle se barrait vite fait......et tablier de "boucher" jusqu'à mi-mollets par dessus la blouse............Je me demande bien d'où sort le mythe de l'infirmière nue sous la blouse car franchement les tenues n'ont jamais été sexy...........


Re: IDE réforme 1972
A Tours, nous avions la carte du CROUS, donc accès aux différents restaurants universitaires, au restaurant du personnel et tous les avantages étudiants (je logeais en cité universitaire). Par contre je n'ai jamais bénéficié d'aucune indemnité pour services rendus, néanmoins j'étais boursier du ministère de la santé.
Pour ce qui est des vacances, c'était plus que court, d'autant plus, qu'à la fin des études, je faisais de l'intérim pour avoir un peu d'argent (employé comme infirmier mais payé comme aide-soignant car pas encore diplômé) : on n'était pas regardant...

Pour ce qui est des vacances, c'était plus que court, d'autant plus, qu'à la fin des études, je faisais de l'intérim pour avoir un peu d'argent (employé comme infirmier mais payé comme aide-soignant car pas encore diplômé) : on n'était pas regardant...


Re: IDE réforme 1972
Bonjour
Je crois qu'il y avait une différence de prise en charge entre province (pour vous) et Paris (pour moi)
à l'époque la règle était de toucher une indemnité (pour tous ceux qui ne bénéficiaient ni de la PP, ni de la promotion sociale) environ 350 francs (250 f pour ceux qui étaient logés) ce qui entrainait un engagement de servir.
Sur Paris et RP seules 3 écoles permettaient de faire les études sans engagement alors outre les frais à payer, l'absence de bénéfice social pendant la scolarité, l'ap ne garantissait pas l'emploi sauf s'il restait de la place une fois tout le reste casé.
Outre cette indemnité, la gratuité des études étaient totales, gratuité des repas matin, midi et soir, remboursement des frais de transport entre l'école et le lieu de stage, fourniture de l'uniforme (ensemble et cape
)
Effectivement seul le dernier stage à temps plein avant DE était rémunéré (pour moi 900 francs je ne me souviens plus si c'était par mois ou pour la totalité du stage). c'était un acquis tout récent.
Pour les jeunes filles venant de province, il y avait certaines écoles avec internat, sinon l'ap mettait à disposition des foyers ( tenues par des bonnes sœurs, avec les restrictions de sorties et d'accompagnement d'usage à l'époque)
En 1974 le salaire de début de carrière était de 1733,79 francs (environ 270 € aujourd'hui,le smic étant à l'époque de 804,24 francs soit environ 122 € )
Une ide débutante gagnait en gros 2 fois le smic
la prime annuelle de service de service représentait 7 à 12 % du salaire.
Semaine de 40 heures, un mois de vacances.
Non négligeable non plus la gratuité des soins pourvu de se faire soigner à l'ap
(source du document conservé dans mon dossier d'évaluation continue)
Je crois qu'il y avait une différence de prise en charge entre province (pour vous) et Paris (pour moi)
à l'époque la règle était de toucher une indemnité (pour tous ceux qui ne bénéficiaient ni de la PP, ni de la promotion sociale) environ 350 francs (250 f pour ceux qui étaient logés) ce qui entrainait un engagement de servir.
Sur Paris et RP seules 3 écoles permettaient de faire les études sans engagement alors outre les frais à payer, l'absence de bénéfice social pendant la scolarité, l'ap ne garantissait pas l'emploi sauf s'il restait de la place une fois tout le reste casé.
Outre cette indemnité, la gratuité des études étaient totales, gratuité des repas matin, midi et soir, remboursement des frais de transport entre l'école et le lieu de stage, fourniture de l'uniforme (ensemble et cape

Effectivement seul le dernier stage à temps plein avant DE était rémunéré (pour moi 900 francs je ne me souviens plus si c'était par mois ou pour la totalité du stage). c'était un acquis tout récent.
Pour les jeunes filles venant de province, il y avait certaines écoles avec internat, sinon l'ap mettait à disposition des foyers ( tenues par des bonnes sœurs, avec les restrictions de sorties et d'accompagnement d'usage à l'époque)
En 1974 le salaire de début de carrière était de 1733,79 francs (environ 270 € aujourd'hui,le smic étant à l'époque de 804,24 francs soit environ 122 € )
Une ide débutante gagnait en gros 2 fois le smic
la prime annuelle de service de service représentait 7 à 12 % du salaire.
Semaine de 40 heures, un mois de vacances.
Non négligeable non plus la gratuité des soins pourvu de se faire soigner à l'ap
(source du document conservé dans mon dossier d'évaluation continue)
Re: IDE réforme 1972
Bonjour , il y avait autre chose que l'on ne voit plus maintenant et c'est tant mieux .....mais ça faisait le bonheur des stagiaires : les magnifiques escarres 

Re: IDE réforme 1972
Mon IFSI avit un internat commun avec les manip radio et les sages femmes... c'est d'ailleurs ma voisine de chambre qui à procédé à mon accouchement quelques années plus tardFélicitée a écrit :Pour les jeunes filles venant de province, il y avait certaines écoles avec internat,


J'ai connu cela : stage le matin, cours l'AM.Norma Colle a écrit :Pour les stages effectivement demi journée le matin cours l'après-midi et ce jusqu'à bien souvent 18 ou 19 h..........Sinon soit le lundi soit le samedi temps plein:il fallait que les élèves s'arrangent entre eux sur le stage pour que ces deux jours des élèves soient systématiquement présents!
ça me rappelle mon stage en pneumo : les élèves faisaient les recueils de crachats de tout le service le matin en arrivant au poste de 5h00 : perso, j'évitais de prendre le petit dej avantNorma Colle a écrit :et tournée de pots de pisse et de crachats,tous les pots en rang d'oignon sur le chariot caddy via le vidoir au fond du couloir....Qui s'y collaient quasi systématiquementles élèves dès l'arrivée dans le service....Des souvenirs de glaviots étalés par accident ...beurk beurk beurk....


A vrai dire : j'ai des doutes.Félicitée a écrit :Reste à savoir si c'était un préoccupation de l'époque.Jo_bis a écrit :
Les ASH balayaient la salle avec un balai en paille de riz et le sol était en dalles de pierre.
Paradoxalement, pas plus d'infections que ça![]()
![]()
La prise en charge de la douleur était aussi "préhistorique"...

"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: IDE réforme 1972
.Jo_bis a écrit : La prise en charge de la douleur était aussi "préhistorique"...
Pourtant, on connaissait la législation des produits stupéfiants sur le bout des doigts...
Remember, Palfium, Dolosal, Spasmalgine, etc...
Re: IDE réforme 1972
jusque dans les années 80 les salles communes?
Je croyais vraiment que ça datait de plus que ça, j'imaginais les dernières salles communes fin des années 50 moi (après la deuxième guerre quoi!!)
C'est fou comme tout a changé en si peu de temps!
Les infirmières débutantes gagnaient deux fois le SMIC de l'époque... Le salaire était donc meilleur qu'aujourd'hui proportionnellement au coup de la vie?
Vous avez donc senti votre pouvoir d'achat diminuer alors?

C'est fou comme tout a changé en si peu de temps!
Les infirmières débutantes gagnaient deux fois le SMIC de l'époque... Le salaire était donc meilleur qu'aujourd'hui proportionnellement au coup de la vie?
Vous avez donc senti votre pouvoir d'achat diminuer alors?
ESI 3°année
Re: IDE réforme 1972
C'est rien de le dire.atakan a écrit :Vous avez donc senti votre pouvoir d'achat diminuer alors?
Oui, mon ami....dans un Hôtel Dieu...atakan a écrit :jusque dans les années 80 les salles communes?
"I remember" : le Fortal aussi...eusèbe a écrit :.Jo_bis a écrit : La prise en charge de la douleur était aussi "préhistorique"...
Pourtant, on connaissait la législation des produits stupéfiants sur le bout des doigts...
Remember, Palfium, Dolosal, Spasmalgine, etc...
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Re: IDE réforme 1972
oui palfium++++eusèbe a écrit :.Jo_bis a écrit : La prise en charge de la douleur était aussi "préhistorique"...
Pourtant, on connaissait la législation des produits stupéfiants sur le bout des doigts...
Remember, Palfium, Dolosal, Spasmalgine, etc...
et les fameux M1,M2,M3=

1M2= deux fois 1M1....etc.......
Dernière modification par Norma Colle le 16 nov. 2012 19:01, modifié 2 fois.
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Re: IDE réforme 1972
oui jusqu'aux années 80 fin des années 80 avec rotonde de 20 patients sans aucun WC ou douche ..........juste 1 point d'eau parfois..........atakan a écrit :jusque dans les années 80 les salles communes?Je croyais vraiment que ça datait de plus que ça, j'imaginais les dernières salles communes fin des années 50 moi (après la deuxième guerre quoi!!)
C'est fou comme tout a changé en si peu de temps!
Les infirmières débutantes gagnaient deux fois le SMIC de l'époque... Le salaire était donc meilleur qu'aujourd'hui proportionnellement au coup de la vie?
Vous avez donc senti votre pouvoir d'achat diminuer alors?
Re: IDE réforme 1972
Bon sang, que de souvenirs...un bond d'au moins 30 ans en arrière !
On avait 20 ans, on était "jeunes et beaux"
On voulait changer le monde...
On avait de l'espoir...


On avait 20 ans, on était "jeunes et beaux"


On voulait changer le monde...
On avait de l'espoir...


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Re: IDE réforme 1972
un peu moins jeunes, mais toujours beaux...Jo_bis a écrit : On avait 20 ans, on était "jeunes et beaux"![]()
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