Infirmière de bloc au bord de la crise de nerfs

[uij_54936]

Certains externes voire internes selon leurs maquettes de stages sont effectivement obligés de passer par du bloc

alors que cela ne correspond pas à leurs projets pros..

[Indis]

Y a qu'une solution:

best série eva


Après c'est vrai que une fois que la machine est lancée...difficile de faire machine arrière quand on s'écrase depuis des mois.


Concernant les externes, ma foi, j'ai autant d'exemples à leur service qu'ils en ont a nôtre.
Si ils n'étaient pas les larbins des hostos payés moins cher qu'à faire des nike à taiwan, si ils n'étaient pas là pour faire du boulot pour lequel on pourrait (devrait) payer des gens, peut-être que je leur en voudrait davantage ...
" Oh mais ils apprennent tellement de choses ma bonne dame".


Bon envoyer mamie en radio avec du MEOPA et non de l'O² était bien marrant j'avoue...

[la_soso]

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[loulic]

Des externes sur un piedestal ? Je sais pas où tu bosse, mais c'est plutôt sympa comme ambiance.

Sinon tu veux qu'on te sorte les tombereaux de conneries sorties par des ESI ou des IDE sur des trucs basiques en anatomie ou juste du bon sens que même une pauvre petite IDE devrait connaitre ?

Ca sent un peu la grosse frustration quand même. Mais si ça te permets de bien vivre les pétages de plomb chirurgicaux.

[bistouri éclectique]

C'est (encore une fois) très intéressant l'intervention d'augusta. Les pbs au bloc sont des problèmes relationnels, pas de compétence, et le transfert souligné par loulic est réel dans bien cas.
Une IDE de psy qui décortique ce qui se passe au bloc, quelle bouffée d'oxygène, merci Augusta !
Dans mon bloc on vient d'accueillir une IDE qui a un master en psychologie. Son positionnement par rapport aux chir et collègues est posée, elle analyse parfaitement les relations entre les gens, pas besoin de lui expliquer qu'un tel et un tel ne s'entendent pas malgré leurs grands sourires de façade.
Ce qui m'aide le plus au bloc, c'est les bouquins de communication, pas le netter ou le samama (qui sont pourtant très utiles aussi !).
Ensuite je me répète, être débutante au bloc et devoir tout apprendre sur le tas est une phase pénible, pour tout le monde. Une ibode sait bcp plus d'anatomie qu'une ide, elle sait monter un fil, elle sait le fonctionnement d'une colonne de vidéochirurgie, les principes de pas mal d'intervention... qu'une ide doit apprendre sur le tas. OK les implants et ancillaires changent d'un bloc à l'autre, voire d'un chirurgien à l'autre, mais ça c'est secondaire. Faire une PTH ML Taper ou excia stafit ça reste quand même une PTH, et je me rappelle quand même ma première PTH comme panseuse, je n'y comprenais rien entre le cotyle, l'insert, le col et la tige. Comme je réagis vite l'instrumentiste et le chir étaient compréhensifs face à mon niveau technique plus que faible, mais si j'avais été ibode, j'aurais mieux compris ce que je faisais, mieux anticipé, et au final sur l'intervention on aurait pu gagner 5 à 10 minutes (donc 5 à 10 minutes de moins d'anesthésie, de risques d'infection, d'escarres, etc... vous me suivez).
On aurait pu mieux me brieffer avant l'intervention, mais ça veut dire avoir 15 minutes pour m'expliquer... quand on est déjà en sous-effectif, c'est impossible pour chaque intervention quand on débute ! Et on se retrouve dans une salle où on n'aurait pas dû être car la collègue est malade.

C'est vrai aussi qu'il y a des collègues qu'on ne souhaite à personne, mais ce n'est pas une excuse pour que les chir les traitent comme de la merde. Une plus grande solidarité entre IDE serait bienvenue pour faire face, une meilleure compétence des cadres aussi... j'ai le sentiment que les iade sont très soudées, les ibodes/ide bcp moins !

Après il reste l'ambiance général du bloc où on bosse... si on est avec des cons, on a le droit de partir. J'ai bossé dans un bloc où il se passait des choses que je ne pouvais pas cautionner, je suis partie en démissionnant du public, ça n'a pas empêché le public de me reprendre ailleurs, dans un bloc où je me plais.

[augusta]

C'est (encore une fois) très intéressant l'intervention d'augusta. Les pbs au bloc sont des problèmes relationnels, pas de compétence, et le transfert souligné par loulic est réel dans bien cas.
Une IDE de psy qui décortique ce qui se passe au bloc, quelle bouffée d'oxygène, merci Augusta !

Merci à toi Bistouri électrique pour les jolis compliments que tu me fais!
Merci pour ton ouverture d'esprit, je ne connais pas votre travail au quotidien, c'est vrai, mais les problèmes relationnels tels qu'ils sont décrits ici ne sont pas propres au bloc.
Des médecins qui pourrissent certains membres d'une équipe....ça se voit aussi ailleurs.

Je n'ai pas de solution, y en a-t-il d'ailleurs (face à quelqu'un de pervers)?
Néanmoins je pense que dans une telle situation il parait important de se poser certaines questions (si on a envie d'avancer):
- Pourquoi me manque-t-on de respect?
- Qu'est-ce qui pourrait induire chez moi cette attitude?
- Pourquoi suis-je incapable de répondre?
- Qu'est-ce qui se joue (ou se rejoue?) dans ce genre de rapport (de force)?
- De quoi ai-je peur, au fond?

[Je pense aussi (mais peut-être que je me trompe) qu'une personne (en pleine capacité psychique évidemment) qui se plaint d'un comportement, sans véritablement agir (c'est-à-dire sans un minimum d'introspection, sans un minimum de réflexion sur ce qui se joue, ou sans se barrer) pourrait signifier qu'au fond, la situation ne doit pas la gêner tant que ça.
Certaines personnes "aiment" se complaire ( inconsciemment) dans la plainte, ou dans le rôle de "victime".]




Sinon c'est vrai que les IADE paraissent bien plus solidaires, ils sont vraiment "à part" .
Comment font-ils?

[la_soso]

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[Anonyme222222]

Elle a surement eu peur de voir débarquer une IBODE qui aurait osé lui dire merde à ma place!

Donc tu n'oses pas te faire respecter. Et on en revient au questionnement très juste d'Augusta.

- Pourquoi me manque-t-on de respect?
- Qu'est-ce qui pourrait induire chez moi cette attitude?
- Pourquoi suis-je incapable de répondre?
- Qu'est-ce qui se joue (ou se rejoue?) dans ce genre de rapport (de force)?
- De quoi ai-je peur, au fond?

PS ) Pas sûr qu'1 IBODE oserait. Quand on voit les revendications molles et 1 peu à côté de la plaque de leurs représentantes...

[la_soso]

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[augusta]

[...]Un exemple parmi tant d'autre qui ne fait que confirmer ce que la chef de service a dit la dernière fois haut et fort en salle: "de toute façon, je n'aime pas les infirmières..."

Si c'est dit devant les infirmières, ça s'appelle de la provocation....ce n'est donc pas forcément à prendre au pied de la lettre.

Comment veux-tu parler avec ce genre de personne qui part du principe qu'elle ne nous aime pas ?

En se disant que ce n'est pas dit parce que c'est la vérité, mais parce que c'est histoire de provoquer, donc de faire réagir....

Elle est fermée à toute discussion avec nous et dés que je pose une question sur l'intervention en cours, elle me réponds d'un ton qui montre bien que je la fais chier à lui parler.

Peut-être préfère-t-elle transmettre aux externes/internes plutôt qu'aux IDE durant l'intervention.

Paradoxalement, elle s'est "battue" pour que je reste au bloc quand on m'a dit que je ne pouvais pas rester au retour de mon congé mat. Elle a surement eu peur de voir débarquer une IBODE qui aurait osé lui dire merde à ma place!

Ou bien elle te reconnait des compétences et a souhaité que votre collaboration se poursuive.

Bref...toutes ces petites remarques pour montrer qu'on peut interpréter les choses de différentes manières....et pour montrer aussi que parfois, on prête à l'autre des intentions qu'il n'a pas.
On ne peut pas changer l'autre, mais en travaillant sur soi on peut changer la manière dont on le perçoit/reçoit.

Si je suis agacée par l'externe, c'est peut-être parce que lui reçoit l'attention, la considération du Grand Chir.....que moi (qui le mérite) je ne reçois pas.
Si j'arrête de me placer en situation d'attente de l'autre, je ne suis plus malheureuse/frustrée/agacée.

[bistouri éclectique]

so-so, j'aurais dit exactement la même chose qu'augusta.

Je rajoute que tu te places dans un rapport d'affection (elle n'aime / n'aime pas), c'est un mode de fonctionnement comme un autre, mais qui peut amener à plus souffrir quand justement on n'a pas la reconnaissance attendue (et méritée !). Déjà, quand tu as conscience de ton type de fonctionnement et des conséquences qui en découlent pour toi, tu commences à prendre du recul et à voir les choses autrement. C'est le premier pas.

Le deuxième, ce serait de lire le bouquin que je t'ai conseillé ( )

Le troisième, après tout ça (réponses aux questions d'augusta, lecture du bouquin), tu seras prête pour aller discuter avec cette chirurgienne. Lui dire ce que tu ressens (donc savoir et comprendre ce que tu ressens), lui dire ce que tu attends d'elle (de quoi as-tu besoin?). Pars du principe qu'elle est ouverte à la discussion. Tu sortiras gagnante de cette conversation.

Te barrer de ton bloc avant d'essayer de discuter vraiment ne feras que repousser à un autre endroit ces difficultés relationnelles. Tu y gagneras vraiment. Et si ça marche pas là car vraiment elle est hermétique, tu as le droit de vraiment dire "elle est conne", et de te barrer ailleurs. Tu auras quand même gagné en force, ça te servira.

Courage !!!

[uij_54936]

Je pense que s'il y'a un fonctionnement pathologique dans une équipe , le mieux est de se tirer.

Ces ambiances pourries peuvent autant se retrouver en service qu'en bloc.

Après, il peut y'avoir des chirs déstabilisants et qu'il n'est pas toujours évident de répondre à l'instant T.

C'est pas toujours évident de répondre parce que soit on est jeune, nouveau dans le service/bloc, nouveau dans la fonction de bloc qui demande un apprentissage.

On connait tous la théorie selon laquelle "il ne faut pas se laisser marcher les pieds " mais par moment elle est difficile à appliquer.
Aussi,tout dépend avec qui le relationnelle est difficile: un chir, un cadre, un med,ide une AS, etc.Il faut prendre cela en ligne de compte.
En essayant l'humour, parfois, ca peut détendre l'athmosphère. En se remettant en question jusque dans une certaine
mesure parce que par ex face à une équipe pathogène mieux vaut se tirer que se poser 1000 questions.

De toute façon, dès qu'il y'a de l'humain , il y'a des conflits, c'est la vie. Pour certains adultes, la socialisation et ses règles ne se sont pas super bien faite et on peut retrouver cela à tous les niveaux de la hiérachie: médecin, cadre, chir, ide, as, ash..
L'important est de se faire respecter au maximum, de répondre en argumentant, de communiquer si la personne estouverte à la discussion ( pas tjrs le cas!!), de fixer les limites, de ne pas mettre trop d'affect dans ses relations au travail.

Après, tout ceci est beaucoup de théorie et ce n'est pas toujours simple de mettre cela en application.

[uij_54936]

Et puis le problème n'est pas toujours soi, mais peut provenir de l'autre qui a un savoir-être non adapté: d'où bien analyser la situation et ne pas se remettre en question outre-mesure.

[ide-1981]

Eh bien moi j'ai eu une agréable surprise ce soir...
J'ai aidé un urologue cet apres-midi que je ne connaissais que très peu, raleur a ses heures... A la fin du programme il me dit qu'il aimerait me parler... je me dis que je vais me prendre un savon puis je le rejoins dans le couloir...
Et la en fait il me demande si je serai interessée pour l'aider de façon regulière car il aime comme je travaille... Il a fait un mail a ma chef.

Bref, ça fait plaisir d'avoir parfois des retours positifs des chir.
Ca donne une bouffée d'oxygène surtout que hier j'avais passé une journée de m...de!!!!
Heuresement certains ont encore de la reconnaissance pour le travail fourni.
Malheuresement et c'est bien la le sujet du post, ils restent en minorité.

[yaris00]

moi je pense quil faut s 'arretter sur les conditions de travail de leur evolution comment ca marchait avant les 35h comment ca marchait il y a 10ans c'etais mieux ??