La recherche en Science Infirmière
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
La recherche en Science Infirmière
La France est très en retard au niveau des Sciences Infirmières. Elle est encore à l'ère des soins infirmiers et a du mal à passer le cap du soin à la science.
Ce retard est dû à la tradition française des soins, axée sur la pratique. De nombreuses cadres supérieures et cadres, qui sont encore en fonction, n'ont pas le baccalauréat et ont effectué deux ans de formation pour obtenir le diplôme d'infirmière.
Elles ont évolué sous la tutelle des médecins, elles ont appris à être des subordonnées obéissantes. Elles ont une aversion pour tout ce qui est abstrait.
Elles ont transmis leur peur de la recherche à la nouvelle génération qui, même avec un bac +3, garde le même ethos que ses aînées. C'est-à-dire, la culture du pratico-pratique, la culture technicienne qui esquive toute autonomie, abstraction, réflexion et théorisation. A croire que les infirmières françaises ont un gène qui les empêche de devenir des chercheuses !!
Il a fallu attendre 2009 pour voir émerger, grâce à l'Europe, la première promotion de licence ( l'équivalent du bachelor in Nursing ).
www.rechercheensoinsinfirmiers.com
Ce retard est dû à la tradition française des soins, axée sur la pratique. De nombreuses cadres supérieures et cadres, qui sont encore en fonction, n'ont pas le baccalauréat et ont effectué deux ans de formation pour obtenir le diplôme d'infirmière.
Elles ont évolué sous la tutelle des médecins, elles ont appris à être des subordonnées obéissantes. Elles ont une aversion pour tout ce qui est abstrait.
Elles ont transmis leur peur de la recherche à la nouvelle génération qui, même avec un bac +3, garde le même ethos que ses aînées. C'est-à-dire, la culture du pratico-pratique, la culture technicienne qui esquive toute autonomie, abstraction, réflexion et théorisation. A croire que les infirmières françaises ont un gène qui les empêche de devenir des chercheuses !!
Il a fallu attendre 2009 pour voir émerger, grâce à l'Europe, la première promotion de licence ( l'équivalent du bachelor in Nursing ).
www.rechercheensoinsinfirmiers.com
Re: La recherche en Science Infirmière
Oui, et c'est pour en venir où ?
- Creol
- VIP
- Messages : 2110
- Inscription : 07 janv. 2008 16:51
- Localisation : vit dans un camping car au pays des cigognes
Re: La recherche en Science Infirmière
J'étais à fond dans ce "trip" mais maintenant que je pratique "pour de vrai" je vous pose la même question que mes contradicteurs :
- De quelle recherche parlez vous ?
- Quelles en seront ses fondements et ses étapes ?
- Quelle en sera sa finalité ?
- Comment sera t'elle valorisé, mise en pratique, négociable sur le marché du travail ?
- De quelle recherche parlez vous ?
- Quelles en seront ses fondements et ses étapes ?
- Quelle en sera sa finalité ?
- Comment sera t'elle valorisé, mise en pratique, négociable sur le marché du travail ?
infirmier dans une vie antérieure.
Re: La recherche en Science Infirmière
Ok d'accord.clawdonea a écrit :La France est très en retard au niveau des Sciences Infirmières.
La pratique d'une profession s'appuie t'elle uniquement sur des recherches faites au niveau national ? Les médecins français ne travaillent ils que grâce à la recherche "française" ?
Ceci étant dit qu'est ce qui marche mieux dans les pays où la recherche infirmière est pléthorique ?
Quels sont aujourd'hui les productions internationales de la recherche infirmière et leurs contributions aux soins ou à l'amélioration de la santé des populations ?
Ouais. Déjà parler de recherche et nous balancer joyeusement et sans sourciller un bon gros préjugé totalement empirique c'est sympa.clawdonea a écrit :De nombreuses cadres supérieures et cadres, qui sont encore en fonction, n'ont pas le baccalauréat et ont effectué deux ans de formation pour obtenir le diplôme d'infirmière.
De surcroît je vous demanderais en quoi un cadre qui n'a pas son bac est forcément plus con qu'un autre ? A priori si elle est cadre c'est que son profil correspond à la fonction ?
Surtout j'apprécie immodérément la façon dont vous réussissez à dissocier le soin de la recherche, la pratique de l'abstrait. A croire que le soin en soi est honteux.
Les médecins sont avant tout des praticiens, est ce que ça viendrait à l'idée de quelqu'un de le leur reprocher ?
On ne peut que désirer que les infirmières puissent s'investir largement dans la recherche et que cette recherche impacte la pratique quotidienne, mais il faudrait déjà que les infirmières aient le loisir de pratiquer leur exercice dans des conditions décentes.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: La recherche en Science Infirmière
Il faut un équilibre entre la recherche et la pratique.Certains pays ont su développer cette complémentarité ( les Etats-Unis,le Canada, l'Italie, l'Espagne,.. )
Les infirmières Françaises sont héritières d'une tradition qui a occulté la recherche.
Il faut prendre de la distance par rapport à cet héritage et commencer par ouvrir la voie de la recherche !
Quelle modalité? Quelle finalité pour la recherche et comment l'intégrer dans les services ?
Toutes les idées et les propositions sont les bienvenues !!
www.rechercheensoinsinfirmiers.com
Les infirmières Françaises sont héritières d'une tradition qui a occulté la recherche.
Il faut prendre de la distance par rapport à cet héritage et commencer par ouvrir la voie de la recherche !
Quelle modalité? Quelle finalité pour la recherche et comment l'intégrer dans les services ?
Toutes les idées et les propositions sont les bienvenues !!
www.rechercheensoinsinfirmiers.com
Re: La recherche en Science Infirmière
Vous demandez à des exécutants de réfléchir sur ce qui peut faire avancer leurs pratiques (pratiques qui finalement ne leur appartient même pas puisqu'elles sont décidées et prescrites par un médecin)clawdonea a écrit :La France est très en retard au niveau des Sciences Infirmières. Elle est encore à l'ère des soins infirmiers et a du mal à passer le cap du soin à la science.
C'est un peu comme si vous demandez aux infirmières qui encadrent les ESI d'être objectives dans leurs appréciations.
Lol




La France ne sait pas voir plus loin que ses frontières. "Ailleurs" c'est au delà de Paris


TrAnKiL
Re: La recherche en Science Infirmière
"on comprend que des concepts fixes puissent être extraits par notre pensée de la réalité mobile;mais il n'y a aucun moyen de reconstituer,avec la fixité des concepts ,la mobilité du réel"H.Bergson.....la recherche doit se positionner à la place qui est la sienne,d'aide à la décision clinique,et non pas de modèle pour la bonne pratique.(les impasses du paradigme experimental de l'evidence based medicine:le Concours Médical janvier 2014)
Re: La recherche en Science Infirmière
Avoir une analyse critique de l'evidence based nursing, des concepts, .... c'est excellent ! Mais occulter tout ce savoir, c'est dramatique !
Re: La recherche en Science Infirmière
Oui c'est vrai que l'expertise d'un type qui un jour est infirmier, le lendemain ESI, et qui finalement nous dit qu'il passe le concours, puis la semaine suivante est ESI au Quebec, et le mois d'après ESI en Finlande … est des plus appréciable pour nous exécutants.Corwin a écrit :...
Raconte nous donc comment tu t'es fait bouler de tes études.Corwin a écrit : C'est un peu comme si vous demandez aux infirmières qui encadrent les ESI d'être objectives dans leurs appréciations.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
- binoute1
- Star VIP
- Messages : 8487
- Inscription : 02 juil. 2008 20:45
- Localisation : pas là où je voudrais
Re: La recherche en Science Infirmière
clawdonea a écrit :La France est très en retard au niveau des Sciences Infirmières. Elle est encore à l'ère des soins infirmiers et a du mal à passer le cap du soin à la science.
es trouveurs qui cherchent, on en connait tous, mais des chercheurs qui trouvent ....ça consiste en quoi exactement la recherche infirmière ? à refléchir plus fort que les autres ? parce que sur ce forum, des IDE qui cherchent y'en a pléthore !
Ce retard est dû à la tradition française des soins, axée sur la pratique. De nombreuses cadres supérieures et cadres, qui sont encore en fonction, n'ont pas le baccalauréat et ont effectué deux ans de formation pour obtenir le diplôme d'infirmière. prends-ça ds ta g.... ! ceux qui ont fait 2ans, sont-ils plus nuls que ceux qui ont fait 3 ans ? eux-mêmes plus nuls car ils n'ont pas le fameux grade licence ?
Elles ont évolué sous la tutelle des médecins, elles ont appris à être des subordonnées obéissantes. Elles ont une aversion pour tout ce qui est abstrait. des chiffres ? des arguments pour ettayer une telle affirmation ?
Elles ont transmis leur peur de la recherche à la nouvelle génération qui, même avec un bac +3, garde le même ethos le même quoi ?? l'intelligence c'est comme la confiture... que ses aînées. C'est-à-dire, la culture du pratico-pratique, la culture technicienne qui esquive toute autonomie, abstraction, réflexion et théorisation. A croire que les infirmières françaises ont un gène qui les empêche de devenir des chercheuses !!
Il a fallu attendre 2009 pour voir émerger, grâce à l'Europe, la première promotion de licence ( l'équivalent du bachelor in Nursing ). et ?
http://www.rechercheensoinsinfirmiers.com
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
- binoute1
- Star VIP
- Messages : 8487
- Inscription : 02 juil. 2008 20:45
- Localisation : pas là où je voudrais
Re: La recherche en Science Infirmière
clawdonea a écrit :Avoir une analyse critique de l'evidence based nursing, des concepts, .... c'est excellent ! Mais occulter tout ce savoir, c'est dramatique !
c'est vrai qu'"en anglais, ça le fait nettement mieux.
comment on dit changer une protection dans la langue de shakespaere ?
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: La recherche en Science Infirmière
La recherche commence par un questionnement, c'est déjà un bon début !
Pourquoi les masters n'arrivent-ils pas à émerger depuis 20 ans ? S'il y avait une autre mentalité, cela aurait été tout simplement une évidence.
Pourquoi les masters n'arrivent-ils pas à émerger depuis 20 ans ? S'il y avait une autre mentalité, cela aurait été tout simplement une évidence.
Re: La recherche en Science Infirmière
Appelle-nous con, pendant que tu y es !clawdonea a écrit :La recherche commence par un questionnement, c'est déjà un bon début !
Parce qu'ils sont totalement déconnectés de la réalité du terrain tout simplement.clawdonea a écrit :Pourquoi les masters n'arrivent-ils pas à émerger depuis 20 ans ?
- Creol
- VIP
- Messages : 2110
- Inscription : 07 janv. 2008 16:51
- Localisation : vit dans un camping car au pays des cigognes
Re: La recherche en Science Infirmière
Bonsoir.
L'approche clinique est elle aussi très régentée par les médecins.
L'approche sociologique et/ou philosophique, bien qu'indispensable, est à peu près ce qui nous reste.
Beaucoup (enfin un certain nombres) d'ISP, de cadre de santé ont passé des masters de santé qui ont une approche administrative, sociologique et dans de très rare cas socio psychologique. C'est à peu près ce qui nous reste. Et celui qui est passé par la case administratif est directeur d'ehpad.
Réfléchir sur le soin, son sens, ses vertus etc ... est aussi intéressant que salutaire.
Etre maitre de sa pratique l'est plus encore. Et manque de bol, ma pratique est encadré par le médical dont je ne cherche absolument pas à me défaire mais dont j'aimerai délimiter la réflexion qui me sera utile au quotidien.
Quand on fera de la recherche infirmière pour savoir quelle est la dernière recommandation (je parle du truc sérieux qui est publié sur pubmed pas du machin griffonné et à peine signé par le médecin du service) pour prendre en charge l'escarre de la résidente du 112, là on pourra parler du soin de son sens des petites fleurs de la montagne verte et des oiseaux qui chantent.
Bref de l'empirique plutôt que de la philosophie, humanitude, bientitude et autres truc en tude.
Et il y en a pas mal. Le seul problème est le cheminement de ce questionnement, sa structure son contenu et sa validation finit presque toujours dans une commission scientifique et médical , vous remarquerez que dans ces deux mots, paramédical n'y est pas.clawdonea a écrit :La recherche commence par un questionnement, c'est déjà un bon début !
L'approche clinique est elle aussi très régentée par les médecins.
L'approche sociologique et/ou philosophique, bien qu'indispensable, est à peu près ce qui nous reste.
Beaucoup (enfin un certain nombres) d'ISP, de cadre de santé ont passé des masters de santé qui ont une approche administrative, sociologique et dans de très rare cas socio psychologique. C'est à peu près ce qui nous reste. Et celui qui est passé par la case administratif est directeur d'ehpad.
Réfléchir sur le soin, son sens, ses vertus etc ... est aussi intéressant que salutaire.
Etre maitre de sa pratique l'est plus encore. Et manque de bol, ma pratique est encadré par le médical dont je ne cherche absolument pas à me défaire mais dont j'aimerai délimiter la réflexion qui me sera utile au quotidien.
Quand on fera de la recherche infirmière pour savoir quelle est la dernière recommandation (je parle du truc sérieux qui est publié sur pubmed pas du machin griffonné et à peine signé par le médecin du service) pour prendre en charge l'escarre de la résidente du 112, là on pourra parler du soin de son sens des petites fleurs de la montagne verte et des oiseaux qui chantent.
Bref de l'empirique plutôt que de la philosophie, humanitude, bientitude et autres truc en tude.
infirmier dans une vie antérieure.
- Creol
- VIP
- Messages : 2110
- Inscription : 07 janv. 2008 16:51
- Localisation : vit dans un camping car au pays des cigognes
Re: La recherche en Science Infirmière
Pour créer un diplôme il faut un contenu et une finalité.clawdonea a écrit :Pourquoi les masters n'arrivent-ils pas à émerger depuis 20 ans ? S'il y avait une autre mentalité, cela aurait été tout simplement une évidence.
Nous n'avons ni l'un ni l'autre. Je n'ai aucun intérêt à aller passer un master en diabéto pour qu'au final je me retrouve à bosser dans un ehpad à donner 700 médoc à 100 résidents.
Si je dois passer un master autant aller passer un celui en économie et gestion de la santé.
infirmier dans une vie antérieure.