Remplacement dans les grandes villes : bouché ?

[clochette59]

Bonsoir,

actuellement IDE salariée du privé, je compte donner ma démission très prochainement pour me lancer dans le libéral. A la base, je recherche un remplacement (vacances d'été, congé mater...) ou une collaboration. Mais il me semble que dans mon secteur (métropole lilloise), la demande soit supérieure à l'offre ! Quand je répond à une annonce, les IDEL me répondent qu'elles ont déjà trouvé quelqu'un, qu'elles ont déjà reçu une 10aine d'appels...

Ma crainte : démissionner (donc sans Assedics) pour me retrouver sans rien ou pas grand chose.... Ce serait la cata étant donné le peu d'offres en CDI en ce moment. Peut-être que beaucoup d'IDE se tournent vers le libéral du fait de la dégradation de leurs conditions de travail ?

Je précise que je commence juste mes recherches (env. 2 semaines) et que j'ai tendance à "m'emballer" !

A votre avis, encore un peu de patience ou alors ça sent le roussi ?

[la fouaise]

bien vu collègue!
il y a (et je suis en semi rural montagne...) beaucoup d'infirmières cherchant des remplacements;
il y en a aussi beaucoup qui s'installent directement en zone sous-dotée mais c'est souvent peu porteur
çà ne veut pas dire pour autant que les installées aussi bien que les remplaçantes trouvent chaussure à leur pieds
Je précise de suite que,sur 20 ans de libéral,j'en ai fait 6 en tant que remplaçante
Ce que j'en retire à ce jour:
-il ne faut ne JAMAIS démissionner avant d'avoir suffisamment "essayé" le libéral,(en prenant un mi-temps par exemple si l'employeur vous l'accorde),afin d'avoir une solution de repli
-il vaut mieux "faire vos enfants" sous le régime du salariat si possible,et tant qu'on y est ,la petite enfance;à titre d'exemple ,lorsque je parle avec une éventuelle remplaçante ayant de très jeunes enfants,je lui indique qu'il n'est pas question d'appeler la collègue à 6h du matin pour dire qu'elle ne vient pas car le môme est malade
je sais c'est dur mais il faut oublier ce "confort" lié à une équipe et une cadre qui n'a qu'à se "débrouiller"
-il ne faut pas croire que vous pourrez travailler juste ce qu'il vous faut en fonction de votre situation de famille
-il faut avoir une santé de fer! en effet,il ne faut pas perdre de vue que,sauf assurance perte de revenu conséquente,il n'y aura pas d'indemnités journalières dignes de ce nom
-il faut avoir conscience qu'on ne pourra pas vous brosser un tableau rapide du métier tellement l'administratif est devenu complexe
-il faut avoir conscience que le statut de libéral est bien moins rémunérateur qu'il ne l'a été (çà eut payé mais çà paye plus!) et que la pression qui pèse sur le libéral est différente mais pas moindre que le salariat quel qu'il soit
bon j'arrête avant d'aller me pendre

[boudchou47]

Je suis d'accord +++

J'ai démarré le libéral avec 3 enfants à la maison (12 ans, 2.5 ans et 1 an) Et je n'aurais JAMAIS pu assumer si mon compagnon n'avait pas été en congé parental.

Ca faisait 6 mois que j'avais démarré mes rempla quand ma fille de 3 ans s'est cassé la clavicule chez son ass mat. alors que mon compagnon n'était pas là.... Les remplacés n'étaient pas disponibles. Je m'en suis sortie entre urgences, famille, et patients compréhensifs... Mais ce n'est pas satisfaisant pour une mère. Mon travail est passé avant ma famille... et c'est lot du libéral.

Et financièrement ce qui est éventuellement gagné en plus en libéral comparé au salariat est très largement compensé par la charge de travail, l'absence de sécurité financière, les responsabilités, et l'investissement que cela demande.

[Florent L]

Et financièrement ce qui est éventuellement gagné en plus en libéral comparé au salariat est très largement compensé par la charge de travail, l'absence de sécurité financière, les responsabilités, et l'investissement que cela demande.

Oui, enfin...en salariat, on peut toujours rêver pour se faire des mois à 12 000 euros bruts, ce que j'ai connu à une certaine période....

Le libéral paie quand même nettement mieux, certes au prix de concessions, mais il ne faut pas raisonner qu'en AIS3....certains IDEL qui ne font que de l'AMI gagnent très bien leur vie sans avoir un rythme effréné.

[boudchou47]

oui qu'en AMI, dans de très bonnes conditions...

12000brut j'ai connu 1 mois, avec un rythme de dingue.

[Florent L]

Peut-être que beaucoup d'IDE se tournent vers le libéral du fait de la dégradation de leurs conditions de travail ?

Oui, sans doute....oun alors une tolérance moindre aux frustrations.

Attention toutefois à ne pas transposer les problèmes d'un mode d'exercice à un autre...le libéral n'est pas la panacée, même si les revenus n'ont rien à voir, et il faut en faire des heures et être très disponible si on veut bien gagner sa vie.

En tout cas, toujours partir avec des biscuits pour la route...au-delà même du manque d'opportunités, si c'était partir sur un coup de tête pour se rendre compte que cela ne plait pas ?

Cela arrive plus souvent qu'on ne le croit.

[Anonyme222222]

Mon travail est passé avant ma famille... et c'est lot du libéral.

Il ne faut pas généraliser. Cela dépend de plein de paramètres tel que que le nombre d'IDEL, l'entente, la disponibilité des 1 et des autres, le lieu d'installation...etc.

La disponibilité et "bien gagner sa vie" sont des concepts à relativiser.

[boudchou47]

Bien entendu que ca dépend... mais bon un remplacé à l'étranger, l'autre à 150 km pour la journée qui a pas l'intention de tout lacher pour rentrer en urgence... une tournée à assumer... Sur le moment, c'est pas relatif, mais bien absolu.

Et "bien gagner sa vie", c'est tres relatif par contre... où est la barre? les revenus ne sont pas linéaires, en tout cas pas chez moi.

[clochette59]

Merci pour vos réponses

Effectivement démissioner serait peut-être une erreur, le mi-temps pourquoi pas, ou alors j'avais pensé demander une mise en dispo pour "essayer" le libéral, voir si ça me plait vraiment. J'ai déjà fait du domicile mais dans un centre de soins, j'arrivais le matin je prenais mes fiches et j'allais voir mes patients. Pas de patientèle à gérer, pas de compta...
Je viens d'envoyer des CV à tous les centres de soins du coin mais je n'ai pas grand espoir. Ils doivent être comme tout le monde : restrictions budjetaires...

Je n'ai pas encore d'enfants, et pas le projet d'en avoir pour l'instant donc de ce côté là, pas trop d'inquiétudes (je suis dispo tout les mercredis si vous voulez !!! )

Je poursuis donc mes recherches, et j'essayerai de rencontrer ma directrice pour parler ensemble de mon projet.

[Paramedic86]

Ce qui faut faire c'est de se fixer une limite de patient du moins sauf si tu n'as pas de scrupule à faire mal ton travail. Après il n'y a pas que l'argent mais la liberté de hiérarchie la relation patient, tout ça fait que le libéral est extra ! Après dans mon département la vienne il est vrai que ce n'est pas facile pour les remplaçants.

[Anonyme222222]

Ce qui faut faire c'est de se fixer une limite de patient du moins sauf si tu n'as pas de scrupule à faire mal ton travail

On est toute ouïe !

[Paramedic86]

Ce qui faut faire c'est de se fixer une limite de patient du moins sauf si tu n'as pas de scrupule à faire mal ton travail

On est toute ouïe !

Pas compris

[Anonyme222222]

Comment définis-tu cette limite ? Nombre, géographique, type de soins...etc ?

[Paramedic86]

J'émets l'hypothèse d'un temps min par patients et d'un nombres d'heures Max de travail dans une semaine. Cela permettra d'éviter certains abus. Le problème étant le caractère libéral de notre profession pour réguler le temps de travail. Mais il l'est déjà avec les AIS

[Anonyme222222]

Et pour ceux qui ne font pas d'AIS ?
C'est combien par IM/SC/IV/PS/PST...etc ? Il y a une norme ?

Le problème étant le caractère libéral de notre profession pour réguler le temps de travail.

C'est un pb aussi pour MST...

En libéral, on organise encore un peu notre travail (même si de - en -) comme on veut tant pour les horaires, les congés, l'orientation du cabinet, les collègues, le matériel, le choix des patients...etc.