stage de nuit: vos questions?
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cline a écrit :j'ai fait partie des étudiants grévistes grâce auxquels les étudiants actuels ont des indemnités de stage...et à l'époque, on avait déjà accepté les 70 heures de nuit et un week end par mois
Dans les jeunes années de mes études d'infirmier, on faisait déjà deux semaines de nuit (à l'époque c'était 80 heures). Mais pour le we par mois, je n'en ai jamais entendu parler, et que je sache ça n'a jamais été imposé par les textes régissant les études.
cline a écrit :quant au fait que les cadres discutent entre eux à propos de tel ou tel étudiant qui veut faire des week ends à tel stage et pas à un autre...dans un grand CHU, vu le nombre d'étudiants...à part les étudiants qui abusent à chaque stage, les autres ne sont pas connus nominativement !
Mais il ne s'agit pas de les connaitre nominativement. On reprend depuis le début. Il était une fois un terrain de stage. Un beau matin de printemps, le cadre a une idée lumineuse et propose à un étudiant de faire un planning de vrai professionnel avec tous les inconvénients mais sans aucun avantage : bref, il devra travailler un we sur deux, et faire la moitié de son stage de nuit. Motif invoqué : suivre l'ide qui l'encadre, et se familiariser avec les contraintes de la vraie vie de pro. L'ési, n'y voyant pas malice, est d'accord. Il fait son stage et tout se passe très bien.
Quelques semaines plus tard débarque un autre ési de la même école. Le cadre du service lui propose le même planning. L'ési refuse. On le traite de cossard, de feignant, de déconecté des réalités de son métier, de pas adaptable, et soit on refuse son stage, soit il passe un très mauvais stage.
Le cadre de ce service parle à d'autres cadres qui se disent que c'est une très bonne idée. Dans son stage suivant, le premier esi rencontre un cadre qui lui propose un planning de vrai professionnel avec tous les inconvénients mais sans les avantages, soit un we sur deux et la moitié de nuits. Motif invoqué : renforcer l'équipe le we grâce (faut bien les faire mousser) à des étudiants motivés et capables d'assumer la prise en charge des patients de a à z, ça leur fera une vraie expérience de pro. Vous avez bien flairé l'arnaque et vous dites que vous refusez. On (le cadre du service, ou votre cadre formateur) vous demande pourquoi alors vous avez accepté dans tel stage, que vous faites bien que ce qui vous arrange, que vous n'êtes pas capable de faire face aux nécessités de votre métier, que vous n'êtes pas adaptable etc.
hum hum ... ok, je me suis un peu égarée !
mais pour ce qui est de faire des stage avec un week end.,etc, ... c'était comme ça dans mon ifsi.
et puis tout dépend de la façon de présenter les choses...quand un étudiant refusait un stage, il en parlait à son formateur référent, qui le plus souvent l'écoutait, et essayait de négocier un échange avec un autre étudiant.
sinon, quand il y avait soucis de places disponibles en stage notament pour les périodes d'été, la directrice faisait une intervention auprès de la promo pour présenter le problème et proposer des stages à dominante "week-end"...OK, ce n'est pas légal...mais les étudiants volontaires le faisaient. et comme ça tout le monde pouvait aller en stage...
le problème, c'est le nombre d'étudiants par rapport au nombre de places disponibles. vu le déséquilibre, parfois c'est impossible d'appliquer la loi, malheureusement...
et encore une fois, il existe (heureusement !!
) des lieux de stage qui acceuillent les étudiants en respectant leurs demandes (si elles sont raisonnables et compatibles avec un apprentissage sérieux !)
mais au bout du compte, j'ai comme l'impression qu'on pense un peu la même chose, juste exprimée un peu différemment, non ?
mais pour ce qui est de faire des stage avec un week end.,etc, ... c'était comme ça dans mon ifsi.
et puis tout dépend de la façon de présenter les choses...quand un étudiant refusait un stage, il en parlait à son formateur référent, qui le plus souvent l'écoutait, et essayait de négocier un échange avec un autre étudiant.
sinon, quand il y avait soucis de places disponibles en stage notament pour les périodes d'été, la directrice faisait une intervention auprès de la promo pour présenter le problème et proposer des stages à dominante "week-end"...OK, ce n'est pas légal...mais les étudiants volontaires le faisaient. et comme ça tout le monde pouvait aller en stage...
le problème, c'est le nombre d'étudiants par rapport au nombre de places disponibles. vu le déséquilibre, parfois c'est impossible d'appliquer la loi, malheureusement...
et encore une fois, il existe (heureusement !!

mais au bout du compte, j'ai comme l'impression qu'on pense un peu la même chose, juste exprimée un peu différemment, non ?
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pouvez vous m'expliquer les nuits?
Bonjour à tous, pourriez vous m'expliquer combien il faut faire de nuits en 2eme et 3eme année?et il faut les faire par série et non une nuit par ci une nuit par la est-ce bien ca? merci d'avance car je suis un petit peu perdue là... 

Au niveau des études, tu es dans l'obligation de faire 70h (minimum) de nuits durant ta formation, pour que tu puisses être "présentable" au DE ...
En prime parce que je suis de bonne humeur un petit lien sur les nuits
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Bacchus mon dieu tutélaire, Arrosera nos lauriers.
Suf' pour les intimes
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en gros fallait juste se fouler à chercher un peux
enfin bref, comme d'habitude tu as l'aspect légal : c'est 70h minimum de nuit et chaque ifsi fait a sa sauce pour le coté organisationnel
enfin bref, comme d'habitude tu as l'aspect légal : c'est 70h minimum de nuit et chaque ifsi fait a sa sauce pour le coté organisationnel
"La fonction rechercher n'étant pas nuisible pour la santé, vous pouvez l'utiliser sans risque immédiat pour votre vie"
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Il faut effectuer au minimum 2 semaines de nuit en 2è et/ou en 3è année.
Dans mon IFSI, on les fait lors d'un même stage (14 nuits) et jamais plus de 3 nuits d'affilée.
Dans mon IFSI, on les fait lors d'un même stage (14 nuits) et jamais plus de 3 nuits d'affilée.
2ème année ESI
Si ton prof se tue à t'expliquer quelque chose, laisse-le mourir !
Heureux l'étudiant qui, comme la rivière, peut suivre son cours sans quitter son lit !
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travail de nuit et WE
Je travaille en réa et les WE de repos c'est 1 sur 2 de travail dans le meilleur des cas. S'il manque du personnel, on "remonte" sur un WE de repos (ce qui arrive assez souvent) et on travaille alors 3 WE sur 4. Quant aux nuits elles sont "à la carte" mais avec une obligation de faire 7 séries de 15 jours par an, ce qui revient à un rythme de 15 jours toutes les 3 semaines.
Je crois qu'en choisissant d'être infirmier(ère) il faut avoir conscience que ce type de planning existe, et que dans notre profession les "8h-16h" + tous les WE de repos c'est plutôt rare!
Je ne suis pas partisante des stages de nuit et le WE car j'estime qu'on en fait bien assez quand on travaille... Mais j'y vois au moins un point positif: cela permet de se faire un petit aperçu de ce qui nous attend plus tard concernant les contraintes du travail de nuit, les WE, les jours fériés...
Certes , il y a des primes de WE et fériés, mais si les IDE étaient riches ça se saurait non? Et surtout ça ne compense pas le ciné manqué avec les copains parce qu'on est de nuit, ni l'anniversaire de tante Eugénie ou le super mariage de Caro et Nico vos meilleurs amis où tout le monde était là sauf vous ( c'était votre WE de travail dommage!!
)
Je crois qu'en choisissant d'être infirmier(ère) il faut avoir conscience que ce type de planning existe, et que dans notre profession les "8h-16h" + tous les WE de repos c'est plutôt rare!

Je ne suis pas partisante des stages de nuit et le WE car j'estime qu'on en fait bien assez quand on travaille... Mais j'y vois au moins un point positif: cela permet de se faire un petit aperçu de ce qui nous attend plus tard concernant les contraintes du travail de nuit, les WE, les jours fériés...
Certes , il y a des primes de WE et fériés, mais si les IDE étaient riches ça se saurait non? Et surtout ça ne compense pas le ciné manqué avec les copains parce qu'on est de nuit, ni l'anniversaire de tante Eugénie ou le super mariage de Caro et Nico vos meilleurs amis où tout le monde était là sauf vous ( c'était votre WE de travail dommage!!

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Re: travail de nuit et WE
guiraud a écrit :[...]on travaille alors 3 WE sur 4.
D'un point de vue législation du travail, vous devez bénéficier de quatre jours de repos par quatorzaine, dont au moins deux consécutifs incluant un dimanche.
guiraud a écrit :Quant aux nuits elles sont "à la carte" mais avec une obligation de faire 7 séries de 15 jours par an, ce qui revient à un rythme de 15 jours toutes les 3 semaines.
C'est pas clair... 7 séries de deux semaines, ça fait 14 semaines par an, soit environ 1 semaine sur 4.
guiraud a écrit :Je crois qu'en choisissant d'être infirmier(ère) il faut avoir conscience que ce type de planning existe, et que dans notre profession les "8h-16h" + tous les WE de repos c'est plutôt rare!
Nous savons que nous avons l'obligation d'assurer la continuité des soins, mais ça n'est pas une raison pour accepter n'importe quoi.
On sort du cadre des nuits et we pour les esi. Ça n'est pas en faisant quelques nuits et quelques we que les esi vont se rendre compte de toutes les implications. Mais ils se rendront vite compte que le we et la nuit il n'y a pas autant de monde, pas autant d'encadrement, pas autant de soins, et qu'on attend d'eux un travail productif plus qu'un travail d'étude.
Ils ont donc tout à y perdre : travail productif sans les avantages des travailleurs, et moins d'encadrement.
Quant aux IDE, en acceptant que les esi fassent des we sans les avantages sociaux qui vont avec, ils risquent d'une certaine façon de faire entrer le vers dans le fruit : s'il manque d'ide, pourquoi ne pas prendre des esi, puisqu'ils/elles acceptent tout ?
Je suis stupéfactionné qu'il y ait aussi peu de réaction contre ces abus, tout le monde -esi compris- trouve ça normal ?
Faut pas tout mélanger
Soit on parle du fait de suivre lors d'un stage un IDE dans son roulement, soit on parle de l'exploitation des ESI pendant leurs 3 années de stage.
Pour l'exploitation des éleves, ce problème semble être réglé depuis la transformation des éleves infirmiers en ESI. Qu'il y ait des dérives dans certaines structures est possible, mais il ne faut pas faire de quelques cas particuliers une généralité (là encore je parle de ce que je connais).
Il faut donc voir le projet pédagogique de l'équipe de formation. Si le stage se déroule en 3eme année pour préparer l'ESI à la prise de poste, c'est une bonne chose. Il y a d'ailleurs à présent un stage pré-professionnel, mais je n'en connais pas les tenants et aboutissants.
Déja, vaut-il mieux suivre une IDE en travailler avec elle 4 semaines non-stop ou bien tomber dans un stage pendant les vacances scolaires et tourner avec 10 IDE différentes (pool, interim, personnel en vacances pendant 15 jours, etc ...). Quel est le moins déstabilisant et le plus stable ?
De plus, l'organisation habituelle dans les services et notamment le matin - 'tour' de prise de sang, 'tour' de médicaments, 'tour' de pansements, détachement d'une IDE pour la visite pendant que les autres s'occupent des soins courant - est à mon avis très mauvaise pour les étudiants pour leur permettre de saisir la prise en charge globale du patient. Par contre, c'est très bien pour maitriser la technique de soins. Ceci dit, 80% des éleves n'ont aucune idée du devenir de leurs patients et ne voient pas plus loin que le bout de leurs pinces.
A l'opposé, le WE, le personnel est réduit mais l'activité aussi (blocs, visite, entrées, examens ...) et cela se ressent dans la charge de travail. Le WE, comme la nuit est le moment où les soignants ont le moins de contraintes et le plus d'autonomie. Et plus de temps pour encadrer les éleves : on peut s'arréter pour poser une question, faire une petite évaluation, parler des pathologies, etc ... Le fait de travailler avec moins de pression permet d'encadrer un ESI sur un plus grand nombre de malade et de l'obliger à les prendre en charge de manière globale. Ensuite, quand on veut, on peut : en chirurgie on peut demander à l'équipe de garde de laisser pour la nuit un pansement qui se fait 2 fois par jour, il y a souvent des pansements qui se décollent et qu'on peut refaire entièrement plutôt que de simplement renforcer et on peut toujours faire une partie des bilans à 6h00 plutôt qu'à 8h00. On peut aussi perfuser les patients avant le bloc.
Après, les ESI n'étant pas rémunérés et leur apprentissage pratique se centrant avant tout sur l'apprentissage des techniques et le contact avec les médecins (lors de la visite et des staffs, notamment) je ne vois pas vraiment l'intéret de les faire travailler un WE par stage - ils auront tout le temps de le faire pendant leur vie professionelle.
Il y a de l'abus dans l'attribution des terrains de stage. Mais est-ce que vous vous plaignez quand on vous attribue un stage de santé publique dans un service de chirurgie, ou en médecine pour un stage de gériatrie ? Non, parce que finalement vous vous dites que vous n'etes pas plus mal où vous êtes et que cela se montrera formateur sur d'autres plans. Alors un stage entier de nuit dans un service, avec un minimum d'activité quand même, ce n'est pas de l'abus, pour peu que vous essayiez de le rendre formatteur.

Soit on parle du fait de suivre lors d'un stage un IDE dans son roulement, soit on parle de l'exploitation des ESI pendant leurs 3 années de stage.
Pour l'exploitation des éleves, ce problème semble être réglé depuis la transformation des éleves infirmiers en ESI. Qu'il y ait des dérives dans certaines structures est possible, mais il ne faut pas faire de quelques cas particuliers une généralité (là encore je parle de ce que je connais).
Il faut donc voir le projet pédagogique de l'équipe de formation. Si le stage se déroule en 3eme année pour préparer l'ESI à la prise de poste, c'est une bonne chose. Il y a d'ailleurs à présent un stage pré-professionnel, mais je n'en connais pas les tenants et aboutissants.
Déja, vaut-il mieux suivre une IDE en travailler avec elle 4 semaines non-stop ou bien tomber dans un stage pendant les vacances scolaires et tourner avec 10 IDE différentes (pool, interim, personnel en vacances pendant 15 jours, etc ...). Quel est le moins déstabilisant et le plus stable ?
De plus, l'organisation habituelle dans les services et notamment le matin - 'tour' de prise de sang, 'tour' de médicaments, 'tour' de pansements, détachement d'une IDE pour la visite pendant que les autres s'occupent des soins courant - est à mon avis très mauvaise pour les étudiants pour leur permettre de saisir la prise en charge globale du patient. Par contre, c'est très bien pour maitriser la technique de soins. Ceci dit, 80% des éleves n'ont aucune idée du devenir de leurs patients et ne voient pas plus loin que le bout de leurs pinces.
A l'opposé, le WE, le personnel est réduit mais l'activité aussi (blocs, visite, entrées, examens ...) et cela se ressent dans la charge de travail. Le WE, comme la nuit est le moment où les soignants ont le moins de contraintes et le plus d'autonomie. Et plus de temps pour encadrer les éleves : on peut s'arréter pour poser une question, faire une petite évaluation, parler des pathologies, etc ... Le fait de travailler avec moins de pression permet d'encadrer un ESI sur un plus grand nombre de malade et de l'obliger à les prendre en charge de manière globale. Ensuite, quand on veut, on peut : en chirurgie on peut demander à l'équipe de garde de laisser pour la nuit un pansement qui se fait 2 fois par jour, il y a souvent des pansements qui se décollent et qu'on peut refaire entièrement plutôt que de simplement renforcer et on peut toujours faire une partie des bilans à 6h00 plutôt qu'à 8h00. On peut aussi perfuser les patients avant le bloc.
Après, les ESI n'étant pas rémunérés et leur apprentissage pratique se centrant avant tout sur l'apprentissage des techniques et le contact avec les médecins (lors de la visite et des staffs, notamment) je ne vois pas vraiment l'intéret de les faire travailler un WE par stage - ils auront tout le temps de le faire pendant leur vie professionelle.
Il y a de l'abus dans l'attribution des terrains de stage. Mais est-ce que vous vous plaignez quand on vous attribue un stage de santé publique dans un service de chirurgie, ou en médecine pour un stage de gériatrie ? Non, parce que finalement vous vous dites que vous n'etes pas plus mal où vous êtes et que cela se montrera formateur sur d'autres plans. Alors un stage entier de nuit dans un service, avec un minimum d'activité quand même, ce n'est pas de l'abus, pour peu que vous essayiez de le rendre formatteur.
Savoir travailler en tension ...