les TUTRICES de stage, vos questions

[nfs]

??? Une intervention d'une pertinence affolante Cheikh list.

Exiger du respect ne peut pas n'aller que dans un sens.

Fémine, je plussoie ton dernier message! C'est exactement ça !

Bon courage et accroches toi!

[Lenalan]

Femine, tu mets le doigt là sur le quotidien de l'étudiant en stage dans beaucoup de services, tu décris des situations que j'aurais pu décrire de la même façon

Le soin qu'on te montre d'une façon (en te disant que ce que tu faisais jusque là c'est pas bon), tu refais comme ça le lendemain devant quelqu'un d'autre, et tu te prends un soufflons parce que pour elle c'est pas bon.... J'en ai fait l'objet d'une APP: comment connaître la bonne pratique, choisir sa propre pratique, quand tous les professionnels font différemment et n'acceptent pas les autres façons de faire (très subtil parce que jamais Ô grand jamais ils ne se jugent entre eux, mais NOUS si on fait comme Truc c'est nul et on ne nous validera pas, et Truc ne nous validera pas si on fait comme Machin).

L'histoire de a toilette "en technique" (que personne ne fait et qu'on n'enseigne même plus depuis 1912 parce que c'est stupide) et des fesses à laver dans un sens et pas dans l'autre est typique.... Quand tu fais les fesses il vaut mieux aller vers les parties génitales qui sont propres ou alors vers le dos qui est propre aussi? Là j'ai tranché: je vais vers le dos. Parce que si je ramène des E.coli vers le dos qui est propre c'est pas très grave, par contre si j'en ramène vers les parties génitales c'est pas bon. Donc pour moi on ne ramène jamais rien de l'anus vers le vagin et l'urètre (pour un homme c'est moins grave). Donc voilà, le jour où on me fait une remarque, j'explique pourquoi je ferai l'entre fesses en revenant vers le dos et pas l'inverse. Point final.

Lors de mon 1er stage j'ai fait des toilettes seules au lavabo (ou à 2 au lit) pendant plusieurs semaines, sans que personne ne me dise rien à part "tu sais faire, tu es aide-soignante" (et on est jamais venu vérifier derrière moi si les gens étaient propres ou sales). La dernière semaine ma référente et son binôme AS me disent qu'elles m'ont pas assez vues en toilette et qu'elles vont m'évaluer sur une toilette en technique (qu'elles ne pratiquent pas, et que je ne pratique pas, ma dernière toilette en technique remonte à 2002, mais l'AS me dit quand même qu'elle ne me fera aucun cadeau, pour me mettre en condition). J'improvise donc, sauf que ma technique à moi ne correspond pas à leurs techniques à elles (je passe les détails mais c'est à pleurer de désespoir). Bref, je passe en sale quart d'heure où rien ne va (à un moment la serviette propre touche le drap "sale" sur 5 mm, drap du dessus où il n'y avait rien, ni urine ni selles, c'est le drame et l'arrêt du soin, je suis bonne à rien). Au bord des larmes je fais tout pour être dans une "bulle" avec le patient et ne plus entendre ce qu'elles me disent (mais vraiment des choses humiliantes, plus rien à voir avec la bonne ou la mauvaise pratique), dans la précipitation d'en finir j'en oublie de faire le soin de bouche (que je n'oublie jamais, j'ai tilté en rangeant dans le couloir et je leur ai dit "j'y retourne j'ai oublié le soin de bouches", l'AS me dit "trop tard, ton temps est terminé"). Ok......
Le jour du remplissage de mon port folio avec la cadre, elle me dit que mon IDE référente et son binôme AS (absentes ce jour-là, dernier jour de mon stage) s'opposent formellement à la validation de ma compétence 3, parce que ma toilette en technique n'était pas bonne et parce que j'ai oublié le soin de bouche (qu'il a eu parce que j'y suis retournée quand même malgré le chrono écoulé ). Voilà comment je suis revenue à l'IFSI, avec une compétence 3 non validée, alors qu'on m'a laissé faire des toilettes seule pendant 5 semaines, et que je suis AS depuis 10 ans et que des toilettes, j'en ai fait des milliers (donc remise en question: je ne sais pas accompagner les patients dans les actes de la vie quotidienne, un comble, en plus d'être une ESI nulle, j'ai été une AS nulle pendant 10 ans).
Je suis arrivée à mon deuxième stage en perte totale de confiance en moi, faire une toilette devant l'IDE relevait de la panique (je ne faisais rien seule puisque c'était à domicile, on était une IDE et moi, on faisait tout à deux).... dans ce service on en faisait pas "en technique" on faisait "logique" donc j'ai validé ma compétence 3 sans souci et pour elles (7 IDE, validations collégiales), même si je ne faisais pas forcément exactement comme elles, mes toilettes étaient bonnes et il n'y avait rien à redire. La travail avec elles était fluide, exigeant mais sans prise de têtes inutiles, franchement c'était le jour et la nuit et j'ai appris plein de choses sans être jugée et rabaissée (et Dieu sait si je n'étais pas au top sur beaucoup de choses!). Donc non, il ne faut pas généraliser mais alors des fois c'est vrai qu'il y a de quoi s'arracher les cheveux...

[Anonyme7678399]

C'est la première fois que je tombe sur un sujet qui insulte une IDE .
Ce n'est pas déontologique.
Ce n'est pas digne de notre communauté.
Le sujet a toujours fait débat mais delà à en faire une colique....nerveuse.
Il faut savoir prendre des gants surtout quand on se retrouve dedans.
Pas d'insultes sur le forum!!!!

[Lenalan]

Les propos insultants ont été modérés, Femine merci d'être vigilante sur tes propos certainement dictés par la colère, sans quoi je serai obligée de supprimer le post

[Femine]

En quoi mes propos sur mon dernier message ont-ils été insultants ? Je ne fais que relater des faits, non ?

[Lenalan]

En quoi mes propos sur mon dernier message ont-ils été insultants ? Je ne fais que relater des faits, non ?

Non non pas du tout, c'était dans ton tout premier message (j'ai mis entre parenthèse "propos modérés", je pourrai te dire en MP exactement les termes si tu le souhaites)

[Femine]

Non, non, pas la peine de m'expliquer, j'admets que j'y suis allée fort sur mon premier message. En effet, j'étais super en colère de ce qui s'était passé avec ma tutrice. Je me suis sentie humiliée et rabaissée et j'avais besoin d'en parler. Ceci dit, je ne m'en prenais pas à la profession infirmière, mais bien à une personne en particulier, pour ce qu'elle était personnellement et pas professionnellement. Et si je parle des tutrices, c'est que j'ai eu d'autres tutrices qui se sont mal comporté, et là encore, je parle de ces personnes et pas de la profession. Je suis aussi encadrée par une autre infirmière qui me reprend avec gentillesse quand je fais mal et qui m'encourage et me félicite quand je fais bien et c'est un plaisir de pratiquer avec elle. Et je ne pense pas moins apprendre parce qu'elle remplit son rôle avec bienveillance.
Après, quand je dis que les infirmières et les aides-soignants ne respectent pas les règles professionnelles, ben c'est un constat que je fais. Il n'y a pas d'insulte là.

[augusta]

On appelle l'école pour médiation. On se remet en question. On respecte la profession!!!

Tout à fait d'accord!
Et je rajoute:
- on arrête de prendre au pieds de la lettre ce qui peut vous être dit en stage.
- on active ses neurones. Ex: l'important n'est pas de savoir comment fait machin mais pourquoi. Si une autre façon de faire vous semble plus logique, vous saurez alors la justifier.
- on prend du recul, de la hauteur....

[Lenalan]

On appelle l'école pour médiation. On se remet en question. On respecte la profession!!!

Tout à fait d'accord!
Et je rajoute:
- on arrête de prendre au pieds de la lettre ce qui peut vous être dit en stage.
- on active ses neurones. Ex: l'important n'est pas de savoir comment fait machin mais pourquoi. Si une autre façon de faire vous semble plus logique, vous saurez alors la justifier.
- on prend du recul, de la hauteur....

je suis entièrement d'accord, mais la difficulté c'est en 1ère année (surtout au 1er stage) quand on a peu de connaissances théoriques nous permettant d'avoir notre propre avis et de pouvoir argumenter (pour la toilette c'est vite réglé, mais sur d'autres trucs c'est beaucoup plus compliqué). un exemple concret: l'injection sous cutanée avec un stylo à insuline. 50% des IDE ne mettent pas d'alcool (raisons très bien argumentées), 50% des IDE en mettent (raisons très bien argumentées), si j'en mets je me ferai incendier par 50% des personnes que j'aurai en face de moi, et inversement. On a posé la question à un pharmacien qui nous a fait cours sur l'insuline. Pour elle il faut mettre de l'alcool (ça va à l'encontre de ce qu'on me disait à mon dernier stage: surtout on ne met pas d'alcool, c'est une faute grave). c'est un des cas où à ce jour, en 2ème année, je ne sais toujours quoi faire (j'ai fait beaucoup de recherches, y compris sur ce forum, et la question n'est pas tranchée), que choisir et comment argumenter mon choix de façon pertinente (je trouve que les 2 "partis" ont raison, je penche plus pour "ne pas en mettre" mais je ne suis pas convaincue à 100%).
L'assurance et "savoir comment faire et l'argumenter" viendra avec le temps je suis sûre, mais en attendant je vous assure qu'on est souvent vraiment vraiment dans l'embarras en stage parce que beaucoup nous disent "tu dois faire comme ça et pas autrement", souvent c'est totalement l'inverse (mais vraiment l'inverse, sans nuance) de ce qu'on nous a dit la veille, quelle que soit notre argumentation ça ne conviendra pas à la personne qui reste fixée sur sa propre pratique, seule bonne selon elle. C'est un des aspects les plus difficiles du positionnement de l'étudiant en stage, et c'est pour ça que j'en ai fait une APP....

[augusta]

Alors pour ce genre d'interrogation portant sur un soin, l'idéal en arrivant dans un nouveau lieu de stage est de lire rapidos les protocoles du service....et de les appliquer.
Comme ça, si une IDE fait une remarque, il faut la renvoyer (de manière très diplomate cela va de soi lol) vers le protocole de SON service.

Ne pas hésiter non plus si doute à se renseigner auprès de la cadre, à elle de trancher.
Et s'appuyer sur sa décision si des soignants vous pourrissent parce que vous faites comme ci et pas comme ça.

Pour résumer: se servir des outils/ressources du service, donc attitude professionnelle. Ce qui permet aussi de se dégager des affects.

[Anonyme7678399]

Merci pour la modération .... avec l'alcool.
Vendredi dernier, tous les patients ont demandé à voir l'anesthésiste qui allait les endormir, histoire de voir s'il consommait de l'alcool.

[Leopold Anasthase]

Je commence à croire que les filles qui font la formation pour être tutrices de stage cherchent le pouvoir, celui d'écraser avec un plaisir sadique les pauvres stagiaires qui n'ont pas d'autre choix que de fermer leur gueu...

Tout à fait. La formation de tuteur/tutrice de stage va d'ailleurs dans ce sens. Pour l'obtenir, il faut écrire une lettre de motivation montrant de bonnes dispositions destructrices. Le stage comprend plusieurs modules de perfectionnement, comment souffler le chaud et le froid, perfectionnement en mauvaise foi, comment créer un double lien, formation en propos destructeurs, comment éviter les paroles rassurantes...

[Anonyme7678399]

C'est un menhir qui peut t' écraser si tu le bouscules...
Étant donné que tu ne fais jamais le poids devant lui, vu la corpulence, sa fonction est de te renvoyer la pierre que tu lui as jeté. Il te questionne. Il n'absorbe rien, n'entends rien, ne dit rien, ne voit rien.
En stage, si tu as une formatrice passive, tu stagnes. Si elle est un roc, profites-en en jetant les bonnes pierres.

[Anonyme7678399]

"Plussoir" ou "Plussoyer" est un néologisme c'est-à-dire la fabrication d'un nouveau mot ou l'utilisation d'un mot habituel avec une signification nouvelle.
Il vient d'Internet et plus précisément des forums de discussions.
Il paraît distinguer et engager
De "plus" et "ôyer"
Il est utilisé pour désigner l'ajout de +1, pour dire "ajouter ma voix, je suis d'accord avec vous, je souscris à vos propos"
Voilà, l'intrigue est passée.
Cheikh ment vôtre.

[Leopold Anasthase]

"Plussoir" ou "Plussoyer"

Historiquement, ça vient des forums Usenet, et c'est une adaptation francophone de "me too", que l'on retrouvait parfois sous la forme "mitouter" ou "metooter".

Il faut se replacer dans le contexte des forums Usenet : du texte, rien que du texte, pas de gras ou d'italique, de taille de carractères etc. Une époque où l'on se connectait avec des modems ridiculement lents par rapport à ceux actuels, et où on payait chaque connexion en fonction de sa durée. Et des tuyaux de communication pas aussi gros que maintenant. D'où une obsession, économiser la bande passante, économiser les octets des messages.

Donc quand un participant recopiait intégralement un message de cent ou plus caractères pour y ajouter à la fin "me too", il s'attirait des inimitiés. La tradition voulait que la quantité de lignes écrites devait être supérieure à la quantité de lignes citées.