Psychiatrie en libéral ???

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Anonyme222222

Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par Anonyme222222 »

brrruno a écrit :Dans ce que relève AmThLi il ne me semble pas que le problème soit financier.
Ah oui ?

Et pourquoi les structures de soins seraient overbookées, pourquoi plus assez de (pédo)psy ?

Quelles solutions envisagées selon AmThLi pour s'attaquer à ce problème ?

J'ai lu un truc il y a pas longtemps sur la suppression envisagée de personnels infirmiers en structure. Trop nombreux ? Ou quoi d'autre ?
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brrruno
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Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par brrruno »

Vous savez, des trucs on en lis beaucoup ... d'ailleurs j'ai lus beaucoup de truc de vous et "truc" est une bonne définition.
Effectivement pourquoi plus assez de (pédo)psy quand des postes restent vacant ? difficile de dire que c'est un manque financier puisque les établissements n'attendent qu'une chose ... pouvoir "combler ces manques" !
Anonyme222222

Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par Anonyme222222 »

Mais où sont-ils alors ?

Sinon le truc en question, c'est une proposition de Lamine Gharbi. Rejetée pour l'instant mais il y aura d'autres essais sous diverses formes.
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Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par brrruno »

moutarde a écrit :Mais où sont-ils alors ?
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C'est vrai ça, ou est ce qu'ils peuvent bien être ? Sans doute au chomage, ou sdf va falloir rediriger le travail des équipes précarité pour qu'ils recrutent des psychiatres lors de leurs maraudes. Sais ton jamais, sous un carton peut se cacher un pedopsy ...
Anonyme222222

Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par Anonyme222222 »

Mal répartis ?
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Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par brrruno »

Aussi, mais vu qu'il n'y a pas de surplus ce ne serait qu'un leurre de se contenter d'une telle réponse.
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AmThLi
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Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par AmThLi »

Il y a aussi de moins en moins d'internes qui ont envie de faire de la psy, j'écoutais une fois un ancien interne de l'HP où je bosse qui disait que c'était, en tout cas pour l'année 2013, la spé la moins demandé, après la médecine générale qui est traditionnellement (hélas) ce que les internes demandent le moins.

Pour revenir à ce que je disais il y a bien entendu une composante financière, les postes infirmiers on ne les finance pas avec de la bonne volonté, mais quand on voit le fric alloué par l'ARS dilapidé immédiatement dans divers projets de seconde zone on se pose des questions.

Par ailleurs il y a (ou il y avait) des secteurs bien dotés en médecins, infirmiers et structures, mais où ça ne marchait pas parce qu'ils avaient une conception purement territoriale, géographique du secteur. La question ne se limite pas à la fréquence des entretiens médicaux et aux places disponibles en hôpital de jour : on peut voir quelqu'un une fois par semaine en entretien médical et tous les jours au CMP par les infirmiers, si la prise en charge reste dissociée et la question institutionnelle totalement exclue (cf mon post d'hier), ça ne marchera pas mieux. J'ai, une fois, assisté à une synthèse totalement délirante, où j'étais le seul infirmier d'intra, le médecin d'intra était un interne dont c'était le premier stage, il y avait plein de gens de l'extra, et en gros, cette "synthèse" est devenue une réunion de dossier faite par l'extra, sans laisser aucune place à ce qui se passait en hospi, comme si c'était une parenthèse... C'était donc massivement dissociatif. Certes on a beaucoup parlé, il y avait du monde, mais ça n'a pas marché, et à la fin, commentaire d'un des gradés de la séance : "bon, bah, on lui dit quoi ?"

Je dis "délirante" au sens premier de ce terme : face à cette dissociation massive des acteurs du soin, on ne peut que délirer sur ce qui "serait bon" pour le patient, sur comment le soigner, le réinsérer, etc... C'est délirant car c'est une fiction construite sur la béance née de la dislocation de la chaine signifiante à l'échelle institutionnelle. Et délirer sur les patients, que ça soit via la psychanalyse ou n'importe quelle autre orientation, ça n'a jamais rendu service à quiconque.

Là on voit que c'est pas une question de moyens.

Pour revenir à ce que tu disais, Bruno, en effet il ne faut pas négliger les trucs "persos", les caractères, les désirs individuels, qui entrent aussi en ligne de compte. Tu as tout à fait raison, mais je pense que les défaillances institutionnelles les exacerbent, là où une institution saine peut les apaiser un peu. Mais je suis peut-être idéaliste !

Par ailleurs, sur ce que tu disais :
je ne sous-entend pas un choix arbitraire mais bien une position clinique.
J'ai bien compris ça, mais je suis désolé, les dérives me paraissent inévitables dans ce type de système, elles sont pour le coup très humaines !
Tu as perdu d'avance... Tu veux tout ou rien. Tu auras rien.
Faut revenir à la réalité... Et pas te bercer de tes douces illusions.
"Soyons réalistes, exigeons l'impossible !"
Plus sérieusement, on ne peut pas se satisfaire de demi-solutions qui à moyen-terme seront contre-productives.
Seulement pour s'attaquer aux problèmes de fond, il y a des prérequis sur les questions transférentielles, analytiques, institutionnelles... qui n'intéressent plus grand monde !
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."

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Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par inf08 »

Lamine GHARBI a fait quelle proposition?
Anonyme222222

Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par Anonyme222222 »

inf08 a écrit :Lamine GHARBI a fait quelle proposition?
http://www.actusoins.com/25461/assoupli ... ontre.html
"Il faut laisser les établissements responsables sans fixer de normes rigides qui souvent sont en obsolètes comme en psychiatrie où elles datent de 1956", expliquait récemment Lamine Gharbi, président de la FHP, à ActuSoins, défendant ainsi ce projet.
"Un établissement spécialisé en anorexie mentale aura ainsi plutôt besoin de renforcer ses équipes de psychothérapeutes ou de nutritionnistes, un autre plus besoin d'éducateurs sportifs et pas nécessairement d'un nombre fixe d'infirmiers", ajoutait Olivier Drevon, président de l'UNCPsy, la branche psychiatrie de la FHP.
Par ailleurs, son prédécesseur prônait l'ascenseur social ce que d'aucuns nommeront démocratisation de l'accès aux études autrement dit la VAE, vue largement partagée par les activistes de la fnesi.

http://www.infirmiers.com/etudiants-en- ... rmier.html

La FHP tient un stand au salon infirmier et réitère...
5 novembre - Formation des personnels paramédicaux : la FHP appelle à une réforme et avance des solutions



Formation des personnels paramédicaux : la FHP appelle à une réforme et avance des solutions


Paris, le 5 novembre 2014 – La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) appelle à une réforme de la formation des personnels paramédicaux face à un triple constat de pénurie, de départs à la retraite massifs dans les prochaines années et d’un déficit d’image auprès des jeunes. Elle avance des propositions pour réduire les tensions sur les métiers du secteur sanitaire, notamment la suppression des quotas et la création d’instituts de formations privés.

« Les hôpitaux, publics et privés confondus, font face à une pénurie de personnel paramédical, alors que les jeunes peinent à trouver un emploi. Or la profession d’infirmier est au cœur de notre activité. La santé peut être un secteur porteur en termes de création d’emplois qualifiés, pour peu qu’on fasse tomber les barrières à l’entrée et que l’on puisse mettre en place une véritable voie de promotion des salariés en développant l’ascenseur social via des équivalences de formation », affirme Lamine Gharbi, président de la FHP, à l’occasion du Salon infirmier, qui se tient du 5 au 7 novembre, à Paris.

La FHP regroupe plus de 1.000 cliniques et hôpitaux privés qui emploient plus de 154.000 personnes – administratifs, techniciens et personnels de soins – dont 54.000 infirmiers, qui y travaillent aux côtés de 42.000 médecins libéraux ou salariés.

Un constat alarmant

La fédération dresse un constat alarmant, engendré par les quotas à l’entrée des instituts conduisant au métier d’infirmier, la vague de départs en retraite et le déficit d’image de la profession.

La FHP dénonce en effet les quotas instaurés en 1ère année de diplôme d’Etat infirmier. Le quota des étudiants a été fixé en 2012 à 31.162 étudiants à admettre en 1ère année d’études préparatoires au diplôme. Toutefois, sur plus de 30.000 candidats, moins de 28.000 seront admis en Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) et 10% abandonnent leurs études en cours.

Tout comme la démographie médicale française, la profession d’infirmier diplômé d’Etat (IDE) connaît une importante vague de départs en retraite, ce qui aggrave une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et entraîne une concurrence acharnée entre établissements pour recruter et conserver leurs personnels infirmiers.

Ces difficultés sont aggravées par le déficit d’image important dont souffre la profession et qui conduit les jeunes à s’écarter d’un métier qu’ils jugent difficile et peu gratifiant.

Des propositions

La FHP avance donc des propositions pour réduire les tensions sur les métiers du secteur sanitaire.

Supprimer les quotas à l’entrée des écoles dispensant des formations réglementées afin de les rendre accessibles au plus grand nombre ;
Favoriser la création d’écoles privées et d’instituts de formation privés afin de diversifier l’offre de formation et de l’adapter aux réalités du terrain. Il n’est pas normal que la formation des infirmiers soit l’apanage des hôpitaux publics. L’hospitalisation privée demande à pouvoir créer des écoles de formation privées (un seul IFSI privé existe en France aujourd’hui, en Languedoc-Roussillon). Les demandes de création d’IFSI privés sont systématiquement refusées.
Augmenter les financements en région pour que celles-ci soient en capacité de créer des places supplémentaires dans les écoles et instituts de formation.
Mener une communication forte et nationale sur les métiers de la santé en direction des jeunes pour redorer l’image de la profession.
Reconnaître la place des établissements privés dans le cadre de la formation des paramédicaux. Les établissements de santé privés participent à la formation des élèves en soins infirmiers en constituant notamment une réserve de terrains de stages indispensable au bon déroulement des cursus. Or malgré ce rôle prépondérant, leur juste place dans le cursus de formation n’est aujourd’hui pas reconnue. La FHP demande donc qu’ils puissent intégrer les instances de formation, notamment les commissions pédagogiques.
Enfin, développer la promotion des salariés en facilitant l’accès à la formation d’IDE pour une personne ayant obtenu le diplôme d’aide-soignant. Une voie possible pour rétablir l’ascenseur social serait de prévoir des dispenses plus importantes de formation. Ainsi, par exemple, la 1ère année de formation IDE donne l’équivalence du diplôme d’aide-soignant (DEAS). Pourquoi ne pas prévoir que le bénéficiaire du DEAS ait un accès direct à la 2ème année de formation IDE ?
Les cliniques et hôpitaux privés offrent un parcours professionnel construit et qualifiant, avec des plans de formation et des possibilités d’évolution de carrière, des souplesses dans l’organisation du travail, un exercice professionnel à la pointe de la technologie dans des structures modernes à taille humaine et des avantages conventionnels (régime de prévoyance par exemple).

« Ces avantages font de l’hospitalisation privée un débouché de choix pour des dizaines de milliers de jeunes désireux de s’investir dans des métiers de la santé, et en premier lieu celui d’infirmier qui est au cœur d’une prise en charge de qualité de nos patients », conclut Lamine Gharbi.
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Re: Psychiatrie en libéral ???

Message par brrruno »

je ne sous-entend pas un choix arbitraire mais bien une position clinique.
J'ai bien compris ça, mais je suis désolé, les dérives me paraissent inévitables dans ce type de système, elles sont pour le coup très humaines !
de même que de ne proposer qu'un modèle unique de prise en charge, qui en soit est déjà une dérive, amène également son lot de possibles positions contre thérapeutique.
Je pense que l'on ne peut pas faire comme si les choses n'existaient pas (et vice versa) .
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